Comment agir quand on repère un surdoué ?

Bonjour,

Depuis que je me sais surdouée, je me dis que j'aurais aimé le savoir plus tôt. Depuis dès que je "détecte" quelqu'un j'ai forcément envie de lui en parler, en me disant que ça pourrait lui éviter quelques années d’errance.

Récemment je discutais avec un ami. Pour moi c'était clair: ses problèmes étaient liés en partie à son HP. Je me suis donc aventurée sur ce terrain, en lui parlant d'abord de mon expérience, puis en lui disant que je pensais qu'il pouvait aussi être surdoué. Levée de bouclier: il m'a tenu tout un discours pour m'expliquer pourquoi il ne l'était pas, avec des arguments et exemples qui au contraire, me confortaient dans mon hypothèse! Je n'ai pas insisté.

Autre expérience.
Je discutais de mon parcours professionnel avec une personne. Je n'ai pas parlé de ma douance, mais j'ai senti qu'elle l'avait devinée. J'ai testé: je n'ai rien dit pour voir si elle allait en parler. Et... rien! J'ai trouvé ça dommage car si ça s'était produit quelques années en arrière, cette personne aurait pu grandement m'aider dans ma vie par le simple fait de me parler de "haut potentiel".

Qu'en pensez-vous?
Si vous repérez un possible surdoué, faut-il lui dire? Si oui, comment?

Pour le coup, je suis pas sûr que lui dire va forcément l'aider.
J'ai envie de dire ça va dépendre des personnes, certaines s'en serviront pour avancer d'autres pour cogiter.
Tout comme en ne sachant pas on peut très bien s'en sortir ou alors errer.
Et même si tu penses que çà peux l'aider à sortir de son errance, je pense que ça peut au contraire aussi plonger la personne dans une errance plus grande encore.

Personnellement, je ne pense pas qu'il y ai un modèle d'HP, et que à partir de là, on ne sait pas si le savoir va avoir une importance ou non pour la personne et quel impact ça va avoir, que ce soit positif ou négatif.
Du coup je ne prendrais pas la responsabilité de lui dire, sauf si il me demande mon avis

L'exemple c'était juste pour illustrer.

Si les personnes sont en souffrance et qu'on identifie qu'il peut y avoir un haut potentiel impliqué dans le processus, je trouve dommage de les laisser dans l'ignorance. Non?

J'imagine qu'il y a des façons de le dire qui passent mieux que d'autres.

Ce qui serait intéressant c'est des témoignages de gens qui ont découvert leu douance parce que quelqu'un leur en a parlé.

On m en a parlé et sans me parler de moi et en me laissant libre de venir en parler a la, les personnes concernees, je fais de même, la douance c est intime et personnelle.
De plus des similitudes cérébrales ne font pas forcément des affinités, n obligent a rien. Et c est ce qui en fait quelque chose de chouette.

De plus si je te donne a la demande des informations sur ce sujet, j y vais en gros volume, ce qui permet a la personne en face de prendre sans que je puisse savoir ce qu elle a pris et donc qu on fasse connaissance ou pas normalement et pas par ces biais et moyens.

Normale avant d être surdouée ou autre ? Je continue de penser qu une chose à la fois préserve tout le monde voire même les relations quelles qu elles soient qui peuvent s ensuivre.
Se respecter soi, son territoire et de même alors avec l autre. 
Sauf si ça concerne des enfants... ( La je passe par parents si ok, profs, professionnels, ici, ecte c sinon surdoué ou pas on est grand 

Comment agir ? Normalement y a pas de code de la route de la douance, des codes humains, si. Et pour moi la détection c est le travail et ça le reste de professionnels. 

berimbau a écrit:L'exemple c'était juste pour illustrer.

Si les personnes sont en souffrance et qu'on identifie qu'il peut y avoir un haut potentiel impliqué dans le processus, je trouve dommage de les laisser dans l'ignorance. Non?

J'imagine qu'il y a des façons de le dire qui passent mieux que d'autres.

Ce qui serait intéressant c'est des témoignages de gens qui ont découvert leu douance parce que quelqu'un leur en a parlé.

Bonjour,
j'ai appris mon état il y a quelques jours par le diagnostic d'une psychologue lors d'une quatrième séance d'EMDR et il est vrai que j'ai vraiment l'impression de sortir d'une errance... à 46 ans. C'est un peu frais pour analyser et avoir du recul mais la lumière s'est allumée en quelque sorte.
Certains médecins me pensaient dépressive car les larmes montent vite parfois en consultation, pourtant les tests rapides pratiqués par d'autres médecins montraient l'inverse... Je n'avais aucune conscience que mon cerveau bouillonnant d'idées était proche de seulement 2% de la population, pour moi tous les cerveaux bouillonnaient... ou presque.
Je me rends compte aujourd'hui que l'origine de ma résilience, de ma capacité de travail et des blocages de mon cerveau devant des attitudes humaines incompréhensibles et inenvisageables pour moi (mauvaise foi, mensonge...) sont directement liés à cet état.
La psy m'a dit qu'elle m'avait diagnostiquée HPI HPE zèbre, qu'elle était sûre d'elle, et m'a conseillé de regarder Béatrice Milletre sur Youtube... de retour à la maison devant l'ordi j'étais bouche bée...

Ne pas insister.
La connaissance de soi, comme le nom l'indique, ne concerne que soi. ^^

"Comment agir quand on repère un surdoué ?"

En tirant sans sommation !

Meganaram a écrit:"Comment agir quand on repère un surdoué ?"

En tirant sans sommation !

Cela dépend de l'orientation du surdoué en question, et de si ce n'est son acuité visuelle, de la lunette que l'on a choisi.

Je dirais que faire germer l'idée, ça peut aider.

En ce qui me concerne, je m'étais renseignée sur les troubles borderline, sur asperger, et sur tout un tas de possibilités qui pourraient expliquer mes difficultés, et je n'aurais peut-être pas été creuser dans cette voie si quelqu'un, un jour, ne m'avait pas dit "j'ai découvert récemment que j'étais hp, et tu me donnes le sentiment d'en être également, ça vaudrait peut-être la peine de te renseigner, ma vie a changé".
Sur le coup, je me suis dit "mouais".
Ce n'est qu'un an et demi plus tard que j'ai repris mes investigations et mis des choses en place.

Le temps que ça percole.

Après, faut rester subtil, ça reste un sujet délicat.
Il faut voir aussi à quel point tu es à l'aise avec le fait de révéler tes rayures.

Ca m'est arrivé aussi de repérer des enfants surdoués. C'est délicat également d'en parler aux parents. C'est un sujet à la mode donc certains ne le prennent pas au sérieux, d'autres connaissent les aspects négatifs et ne veulent donc pas que leur enfant entre dans cette case, d'autre encore par excès de modestie ne veulent pas reconnaitre qu'ils aient pu engendrer un surdoué.
Pas simple, pas simple... et pourtant si difficile de ne rien dire quand ça semble évident !

Depuis ma pré-adolescence je balançais la douance des gens que je croisais et que j'avais repéré. Au début c'était plutôt à base de "Oh au fait, tu as été diagnostiqué à quel âge ?" en étant convaincue qu'il était évident que la personne était déjà diagnostiquée (j'ai été diagnostiquée à 6 ans et j'avoue partir volontiers du principe que les gens ont tendance à fonctionner comme moi et à avoir vécu comme moi même si cela s'est énormément atténué depuis).

Quand j'ai intégré en profondeur que, bien souvent, les gens n'avaient aucune connaissance du fait d'être surdoué j'ai commencé à simplement dire les choses "Tu es surdoué, tu le savais déjà ou pas ?".

D'ailleurs, désolée du léger HS mais je le disais également cash à ceux que je croisais et que j'identifiais comme très probablement porteurs du syndrome d'Asperger (je dis "porteurs" car "atteints" me parle moins, je pourrais même dire "gratifié" c'est une particularité que je n'échangerais pour rien au monde personnellement même si tout positif a un versant négatif évidemment).

L'exception fût lorsque j'avais 13 ans, j'avais un ami de ma génération et il était forcément surdoué (THQI, j'en mets ma main à couper) et Asperger (j'en mets ma main à couper également) mais il avait un contexte familial délicat (maltraitances subtiles, pas le genre de truc qu'on peut faire identifier aisément n'importe quand (pas de "bras cassé" mais privation de piano pour un rien ou bien refermer le piano sur les doigts violemment et énormément d'autres choses) et malgré ma grande immaturité à ce sujet à l'époque (le fait de dire si légèrement et avec évidence la douance d'autrui etc) j'ai gardé le silence, me disant que ses parents le traiteraient comme un handicapé et que cela risquait d'amplifier les maltraitances dont il était victime. Je savais très bien que tous les parents n'avaient pas forcément les épaules pour accompagner un enfant ayant de telles particularités (je fais d'ailleurs une parenthèse pour dire que le fait que bien des parents rêvent leur enfant surdoué m'a toujours hérissé les cheveux, qui sont-ils pour croire qu'ils auraient des épaules adéquates ? (j'exclus ici les personnes elles-mêmes surdouées car c'est alors totalement différent à mes yeux même si dans l'absolu un parent non surdoué pourrait bien s'occuper d'un enfant surdoué mais j'observe une moyenne et ce que j'ai observé fait que je pense ainsi)) mais, d'un côté, je me demande si je n'aurais pas dû lui dire malgré cela car je sais qu'il aurait certainement eu l'intelligence pour juger s'il devait en parler à ses parents ou non. C'est la seule personne où j'ai décidé à sa place.

Je ne regrette rien, j'ai agi en adéquation avec moi-même mais son histoire aurait peut-être pris un certain tournant avec ces éléments. Ceci dit, ce tournant aurait pu être plus positif ou plus négatif alors qu'importe ! Peut-être qu'un jour je le recroiserais et que je lui dirais en souriant "oh tiens au fait tu savais que tu es très certainement surdoué et Asperger ? va voir un psy pour un test de QI et gogo CRA et tu m'en diras des nouvelles ." Et même si je ne le recroise pas, je crois qu'on mène chacun sa vie et qu'on finit par trouver ce que l'on cherche. S'il ne cherche pas à mettre de mots sur ses particularités, je ne vois pas pourquoi il en serait malheureux. S'il cherche, à notre époque il trouvera.

Lorsque j'étais adolescente j'abordais parfois des gens en pleine rue car j'avais senti qu'ils étaient surdoués ou autre donc cela peut paraître aberrant "tu n'as pas fait passer le test de QI, comment tu oses dire ça ?" certains penseront mais je reconnais "les miens" (cette formulation est trop forte, les surdoués ne sont absolument pas une grande famille pour moi, il y a certains surdoués que je ne toucherais pas même avec un bâton de 200m de long mais bref, c'était pour appuyer le côté presque animal du flair).

Je pense qu'il est bon de suivre son coeur, si ton coeur t'incline vers le fait de dire à la personne ce que tu penses eh bien dis-le, c'est à la personne de choisir ce qu'elle en fera. C'est comme lui donner une ficelle au bout de laquelle se situe un ballon gonflé à l'hélium et elle peut simplement le laisser s'envoler si cela ne l'intéresse pas. Tu n'es pas responsable de ce qu'elle en fait, c'est un cadeau.

moi je cause avec tout le monde, si je croise une personne intelligente la discussion monte d'un niveau c'est tout

y a une blague là dessus


Einstein se trouve à un cocktail et un quidam vient l'aborder. Einstein demande :
- Quel est ton QI ?
- 250, dit-il.
Alors, Einstein lui parle de la relativité, des trous noirs...

Un peu plus tard, une autre personne vient l'aborder. Einstein demande :
- Quel est ton QI ?
- 150, dit-il.
Alors, Einstein lui parle du droit international, des problèmes éthiques dus aux manipulations génétiques...

Un peu plus tard, une troisième personne vient l'aborder. Einstein demande :
- Quel est ton QI ?
- 100, dit-il.
Alors, Einstein lui parle du gouvernement, des prêts hypothécaires, du prix de l'essence...

Un peu plus tard, une autre personne vient l'aborder. Einstein demande :
- Quel est ton QI ?
- 50, dit-il.
Alors, Einstein lui parle de Loft Story, Star Academy, l'Ile de la Tentation...

En fin de soirée, une dernière personne vient l'aborder. Einstein demande :
- Quel est ton QI ?
- 10, dit-il.
Alors Einstein lui demande : Et le CAC 40 ça va ?

En fin de soirée, une dernière personne vient l'aborder. Einstein demande :
- Quel est ton QI ?
- 2, dit-il.
Alors Einstein lui demande : Que penses-tu du football ?

♚ Strigide ♚ a écrit:

Je pense qu'il est bon de suivre son coeur, si ton coeur t'incline vers le fait de dire à la personne ce que tu penses eh bien dis-le, c'est à la personne de choisir ce qu'elle en fera. C'est comme lui donner une ficelle au bout de laquelle se situe un ballon gonflé à l'hélium et elle peut simplement le laisser s'envoler si cela ne l'intéresse pas. Tu n'es pas responsable de ce qu'elle en fait, c'est un cadeau.

Merci pour ton récit pleins d'images!

ZeZebulon a écrit:
En fin de soirée, une dernière personne vient l'aborder. Einstein demande :
- Quel est ton QI ?
- 2, dit-il.
Alors Einstein lui demande : Que penses-tu du football ?

Et là, de lui répondre : "Va te faire foot!"

En informer les M.I.B.

LES NON DIT ET LES TABOUS SONT MORTELS, à mon avis tu dois parler et exprimer ton ressenti (surtout si tu sent la personne en souffrance). Pour les enfants c'est plus délicat, il faut bien le connaître...l'important est de les rassurer et les valoriser...Chaque fois qu'on peu apporter du bon il faut le faire, la base étant d'écouter ton coeur...