L'histoire de Petit Pierre.
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Charv
ifness
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L'histoire de Petit Pierre.
Certain.e.s me connaissent un peu,
ou me suivent, ou se plaisent à écrire ici,
dans ce domaine d'expression du forum,
et c'est pourquoi j'ai choisi d'ouvrir ce fil en ce lieu.
Ce n'est pas pas le bon lieu, certes, je le sais bien : mon histoire se présentera comme une histoire,
je ne connais pas même (en ce jour) la forme qu'elle prendra, suivie, ou décousue,
elle sera évidemment ouverte, puisque proclamée sur le Forum (ou l'Agora),
et quiconque pourra intervenir, écrire, dire, ou se taire.
I
maginez : je me tiens au pied d'une des rares colonnes libres,
et non, ce n'est ni le Jardin ni le Portique,
non plus la proximité d'un célèbre tonneau,
y
règne le brouhaha habituel,
mais aussi la liberté de s'exprimer, la liberté même d'offrir au passant sa folie.
Au contraire de Socrate je ne mépriserai pas les Dieux. Je leur sacrifierai volontiers. Il ne s'agit pas d'offrir une "Politique" à Platon.
L'histoire commencera lorsque je l'aurai décidé. Lorsqu'une première ligne s'imposera.
Sachons simplement qu'elle doit, en principe, s'écrire. Je l'ai promise à I. (-I comme Isis-)
I comme
if
ou me suivent, ou se plaisent à écrire ici,
dans ce domaine d'expression du forum,
et c'est pourquoi j'ai choisi d'ouvrir ce fil en ce lieu.
Ce n'est pas pas le bon lieu, certes, je le sais bien : mon histoire se présentera comme une histoire,
je ne connais pas même (en ce jour) la forme qu'elle prendra, suivie, ou décousue,
elle sera évidemment ouverte, puisque proclamée sur le Forum (ou l'Agora),
et quiconque pourra intervenir, écrire, dire, ou se taire.
I
maginez : je me tiens au pied d'une des rares colonnes libres,
et non, ce n'est ni le Jardin ni le Portique,
non plus la proximité d'un célèbre tonneau,
y
règne le brouhaha habituel,
mais aussi la liberté de s'exprimer, la liberté même d'offrir au passant sa folie.
Au contraire de Socrate je ne mépriserai pas les Dieux. Je leur sacrifierai volontiers. Il ne s'agit pas d'offrir une "Politique" à Platon.
L'histoire commencera lorsque je l'aurai décidé. Lorsqu'une première ligne s'imposera.
Sachons simplement qu'elle doit, en principe, s'écrire. Je l'ai promise à I. (-I comme Isis-)
I comme
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
(je discutais plus loin, avec d'autres, tu as attiré mon attention. Je reste assis avec les copains, mais tourne le regard vers toi. Eux aussi. Tu - m'intrigues serait trop fort, mais éveilles ma curiosité - et as capté ma disponibilité. Te presse pas, je suis bien, confortablement installé ; et si tu tardes un peu, ce n'est pas grave, les copains n'ont pas l'air pressés non plus ; possible qu'on ne fasse pas le silence complet, voire qu'on chahute un peu. Mais eux comme moi avons compris qu'il se pourrait qu'il se passe quelque chose. En fait, on le désire.
Mais on a tout notre temps.)
Mais on a tout notre temps.)
Charv- Messages : 2388
Date d'inscription : 15/04/2018
Age : 47
Localisation : Lyon
Re: L'histoire de Petit Pierre.
J'étais justement dans le groupe de Charv, à papoter des événements qui traversent cette agora depuis peu. Toute cette affaire nous bouscule, mais nous sommes de plus en plus nombreux à apprécier cette remise en cause qui nous oblige à nous parler, pour certains qui ne faisaient que se croiser de loin, et nous oblige aussi pour d'autres à réfléchir à leurs paroles, leurs actes même.
Mais si tout cela nous occupe entre nous, nous n'en sommes pas moins attentifs aux passants, nouveaux ou anciens, qui déambulent ici et là.
Je connais cet homme, Ifness, j'ai déjà échangé avec lui, sur l'Amour, j'avais même écrit une chanson posée sur son fil. J'ai suivi de loin ses autres passages sur la place, je l'ai trouvé parfois triste, parfois joyeux, mais toujours sincère et fragile, et beau dans cette fragilité.
Je capte le regard de Charv, lui adresse un sourire de connivence légère, nous attendrons ensemble de voir si cet homme veut venir à nous, ou pas, sans pour autant non plus lui imposer notre présence. Après tout l'agora est grande, et même si elle peut être parfois bruyante, il y a de toute évidence de la place pour tous.
Mais si tout cela nous occupe entre nous, nous n'en sommes pas moins attentifs aux passants, nouveaux ou anciens, qui déambulent ici et là.
Je connais cet homme, Ifness, j'ai déjà échangé avec lui, sur l'Amour, j'avais même écrit une chanson posée sur son fil. J'ai suivi de loin ses autres passages sur la place, je l'ai trouvé parfois triste, parfois joyeux, mais toujours sincère et fragile, et beau dans cette fragilité.
Je capte le regard de Charv, lui adresse un sourire de connivence légère, nous attendrons ensemble de voir si cet homme veut venir à nous, ou pas, sans pour autant non plus lui imposer notre présence. Après tout l'agora est grande, et même si elle peut être parfois bruyante, il y a de toute évidence de la place pour tous.
Invité- Invité
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Merci Charv,
merci Fleur,
non pour moi/moi :
mais pour cette agora. (Fleur reprend le mot).
Vous êtes l'esprit de la Rêv'olution possible sur ce media.
J'ignore si ce que j'écrirai vous procurera plaisir,
j'ignore même si ce que j'écrirai me procurera satisfaction.
Merci d'être vous, d'être ici.
Et, non, ne vous impatientez pas.
Merci d'écrire "nous avons tout notre temps".
A vous (j'irai vous lire).
if
merci Fleur,
non pour moi/moi :
mais pour cette agora. (Fleur reprend le mot).
Vous êtes l'esprit de la Rêv'olution possible sur ce media.
J'ignore si ce que j'écrirai vous procurera plaisir,
j'ignore même si ce que j'écrirai me procurera satisfaction.
Merci d'être vous, d'être ici.
Et, non, ne vous impatientez pas.
Merci d'écrire "nous avons tout notre temps".
A vous (j'irai vous lire).
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
...parfois triste...parfois joyeux...toujours sincère et fragile... beau dans cette fragilité...
Je n'ai rien écrit, dit Petit Pierre, et déjà des commentaires sont écrits.
"Nous nous débattons à l'intérieur d'une dystopie depuis notre apparition", suggère Lovecraft, affalé dans son canapé sombre.
L'intervention est pourtant caressante.
Le problème est : quel rapport a-t-elle avec le réel ?
Cet homme, Ifness, est un personnage de roman de SF. C'est un humain, un terrien.
Son auteur, son créateur, son (démiurge )
l'ont voulu ambigu, détaché, froid, analytique (tel était la raison de son rôle sur Shant).
Malgré lui, malgré ses devoirs officiels, le voici qui noue une amitié, qui intervient, quand il ne devait que rapporter.
Son auteur lui a inventé un nom qui me plaît : ce mot n'existe pas, il est intraduisible.
(Il reflète le génie d'une langue, la langue anglaise en l'occurrence, et cela me plaît.)
Et Petit Pierre, qui est-il ? vous demandez-vous avec un début d'exaspération.
(Si vous désirez le savoir, rangez pour l'hiver votre exaspération naissante au rayon des affaires d'été, dans le placard dédié, parce que vous aurez bien d'autres occasions de la revêtir. Si vous vous retrouvez dans la situation de vous demander : "mais où ai-je mis mon exaspération ?" vous pourrez décider : "mais il est rangé dans les affaires d'été", et le quotidien hivernal vous deviendra plus doux.)
La naissance de Petit Pierre.
La nuit dernière, j'ai fait un rêve (un rêve étrange et pénétrant ? certes oui, mais Baudelaire tricha. Baudelaire trichait, comme trichent les poètes.)
Dans une niche, un creux indéfini, se préparait un bébé. Faut-il croire.
Ce nouveau-né venu de nulle part signifia soudain qu'il voulait naître, et je fus contraint de l'extraire; il était prématuré, mais n'en portait aucun symptôme, il était fort mature , et fort, au contraire, et montrait un visage d'enfant, avec de grands yeux interrogateurs.
Maternellement je le pris en mes bras et puis m'en occupai, comme il se doit.
Un tendresse certaine existait entre nous. Il m'arriva même de reposer ma tête sur son ventre, ce qui peut sembler paradoxal, mais nous sommes dans le rêve. Voyez les gravures rupestres.
Simplement, cet enfant, lorsque vint l'éveil, n'avait jamais souri.
.....
Non, bien sûr que non, la naissance réelle de Petit Pierre n'a rien à voir avec ce récit mythique.
De cette réalité, il sera hélas question dans le le paragraphe auquel je réfléchis,
et, puisque j'y réfléchis, il sera aussi question de philosophie.
Le monde du rêve n'y survivra pas.
...
if
Je n'ai rien écrit, dit Petit Pierre, et déjà des commentaires sont écrits.
"Nous nous débattons à l'intérieur d'une dystopie depuis notre apparition", suggère Lovecraft, affalé dans son canapé sombre.
L'intervention est pourtant caressante.
Le problème est : quel rapport a-t-elle avec le réel ?
Cet homme, Ifness, est un personnage de roman de SF. C'est un humain, un terrien.
Son auteur, son créateur, son (démiurge )
l'ont voulu ambigu, détaché, froid, analytique (tel était la raison de son rôle sur Shant).
Malgré lui, malgré ses devoirs officiels, le voici qui noue une amitié, qui intervient, quand il ne devait que rapporter.
Son auteur lui a inventé un nom qui me plaît : ce mot n'existe pas, il est intraduisible.
(Il reflète le génie d'une langue, la langue anglaise en l'occurrence, et cela me plaît.)
Et Petit Pierre, qui est-il ? vous demandez-vous avec un début d'exaspération.
(Si vous désirez le savoir, rangez pour l'hiver votre exaspération naissante au rayon des affaires d'été, dans le placard dédié, parce que vous aurez bien d'autres occasions de la revêtir. Si vous vous retrouvez dans la situation de vous demander : "mais où ai-je mis mon exaspération ?" vous pourrez décider : "mais il est rangé dans les affaires d'été", et le quotidien hivernal vous deviendra plus doux.)
La naissance de Petit Pierre.
La nuit dernière, j'ai fait un rêve (un rêve étrange et pénétrant ? certes oui, mais Baudelaire tricha. Baudelaire trichait, comme trichent les poètes.)
Dans une niche, un creux indéfini, se préparait un bébé. Faut-il croire.
Ce nouveau-né venu de nulle part signifia soudain qu'il voulait naître, et je fus contraint de l'extraire; il était prématuré, mais n'en portait aucun symptôme, il était fort mature , et fort, au contraire, et montrait un visage d'enfant, avec de grands yeux interrogateurs.
Maternellement je le pris en mes bras et puis m'en occupai, comme il se doit.
Un tendresse certaine existait entre nous. Il m'arriva même de reposer ma tête sur son ventre, ce qui peut sembler paradoxal, mais nous sommes dans le rêve. Voyez les gravures rupestres.
Simplement, cet enfant, lorsque vint l'éveil, n'avait jamais souri.
.....
Non, bien sûr que non, la naissance réelle de Petit Pierre n'a rien à voir avec ce récit mythique.
De cette réalité, il sera hélas question dans le le paragraphe auquel je réfléchis,
et, puisque j'y réfléchis, il sera aussi question de philosophie.
Le monde du rêve n'y survivra pas.
...
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Parenthèse 1. La naissance.
Non, ce que je vais écrire n'est en aucune manière original.
C'est néanmoins une pensée rarement prononcée.
Nous nous inquiétons énormément de ce que que que nous deviendrons après notre mort.
Si je réponds à ce questionnement métaphysique par (je suis matérialiste *):
"notre corps se dissoudra, d'une manière ou d'une autre, et le reste est néant"
on fera de mon parti-pris des commentaires divers selon que
mais : se demandera-t-on une seule fois :
"Qu'étions-nous avant notre naissance " ?
Car, a priori, la réponse est : "rien", et les théologiens des monothéismes en conviendront aussi.
(Il ne sera guère que les fervents de réincarnations qui auraient à dire davantage. Sans aucune preuve, aucun argument que leur croyance.)
Je pose cette simple question :
pour quelles raisons le néant éventuel de notre après-vie nous angoisserait-il davantage que le néant de l'avant-notre-naissance ?
Cette question peut nous mener à des réflexions métaphysico-théologiques fort intéressantes.
L'histoire de Petit Pierre est décidément riche de possibles divergences.
(Voir : "analyse vectorielle")
...
if
Non, ce que je vais écrire n'est en aucune manière original.
C'est néanmoins une pensée rarement prononcée.
Nous nous inquiétons énormément de ce que que que nous deviendrons après notre mort.
Si je réponds à ce questionnement métaphysique par (je suis matérialiste *):
"notre corps se dissoudra, d'une manière ou d'une autre, et le reste est néant"
on fera de mon parti-pris des commentaires divers selon que
mais : se demandera-t-on une seule fois :
"Qu'étions-nous avant notre naissance " ?
Car, a priori, la réponse est : "rien", et les théologiens des monothéismes en conviendront aussi.
(Il ne sera guère que les fervents de réincarnations qui auraient à dire davantage. Sans aucune preuve, aucun argument que leur croyance.)
Je pose cette simple question :
pour quelles raisons le néant éventuel de notre après-vie nous angoisserait-il davantage que le néant de l'avant-notre-naissance ?
Cette question peut nous mener à des réflexions métaphysico-théologiques fort intéressantes.
L'histoire de Petit Pierre est décidément riche de possibles divergences.
(Voir : "analyse vectorielle")
...
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Faites-moi penser à revenir sur mon affirmation catégorique "je suis matérialiste"
pour m'en expliquer.
Où tout se mêle.
C'est intéressant, et rarement exploré.
if
pour m'en expliquer.
Où tout se mêle.
C'est intéressant, et rarement exploré.
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
if (= moi-même) est un peu souffrant, actuellement.
Que l'on veuille bien l'excuser pour son inactivité.
Que l'on veuille bien l'excuser pour son inactivité.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
On est là, on bouge pas, t'inquiète.
Porte-toi bien, ou en tout cas, du mieux que tu peux.
Porte-toi bien, ou en tout cas, du mieux que tu peux.
Invité- Invité
Re: L'histoire de Petit Pierre.
*entrouve parfois les rideaux de ce lieu et observe, muet, intrigué*
Pabanal- Messages : 4647
Date d'inscription : 21/10/2017
Age : 67
Localisation : Juste à côté de chez moi
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Avant...après, ne pas comprendre ce qui est au-deça, au-delà.
Ne pas pouvoir toucher, du doigt, de l'oeil...les sens impuissant devant ce qui dépasse ce mental.
La peur nous restreint, nos sens ne sont pas ensembles, chacun pour le moi, ...rien pour l'ensemble.
Alors pourquoi cette matière se fait vivace, exprimant d'assez belle manière qu'un ensemble est vivant si chaque partie importe autant que l'autre?
Et chaque ensemble englobé par d'autres...
oui un pour un car tous ensemble.
Et pourtant nous avons l'âge de l'univers, ayant chuté de notre piédestal et trop fier, ou trop peureux, jamais ou presque nous osons regarder les morceaux de nous, tombés là, presque déchus.
Le corps comme artefact de nos vies, pourquoi sommes nous en vie?
ah...l'expérience se veut humaine, peut-être devrions-nous nous baisser, observer le sol jonché de nos souvenirs, toutes ces parties qu'il suffirait d'agencer, ensemble, oui ensemble.
Point de plus ou de moins, l'un ne se jouant alors plus de l'autre, oui sans haut et sans bas.
Ainsi oubliant ce temps, cet espace, eux aussi œuvrent parfois pour un sombre dessein.
Je dirai même souvent..., les concepts, forcement limitants s'ancrent bien dans le tumulte.
S'il en est de la peur, alors il en sera de ce qui me protège de la peur, s'attarder sur la conséquence a t-il jamais fait comprendre, aimer la cause?
Voilà pour maintenant, qui ma foi est déjà passé, et un à venir pour ce lecteur, peut-être fortuit, ou pas.
Monsieur, bien à toi,
toujours.
Ne pas pouvoir toucher, du doigt, de l'oeil...les sens impuissant devant ce qui dépasse ce mental.
La peur nous restreint, nos sens ne sont pas ensembles, chacun pour le moi, ...rien pour l'ensemble.
Alors pourquoi cette matière se fait vivace, exprimant d'assez belle manière qu'un ensemble est vivant si chaque partie importe autant que l'autre?
Et chaque ensemble englobé par d'autres...
oui un pour un car tous ensemble.
Et pourtant nous avons l'âge de l'univers, ayant chuté de notre piédestal et trop fier, ou trop peureux, jamais ou presque nous osons regarder les morceaux de nous, tombés là, presque déchus.
Le corps comme artefact de nos vies, pourquoi sommes nous en vie?
ah...l'expérience se veut humaine, peut-être devrions-nous nous baisser, observer le sol jonché de nos souvenirs, toutes ces parties qu'il suffirait d'agencer, ensemble, oui ensemble.
Point de plus ou de moins, l'un ne se jouant alors plus de l'autre, oui sans haut et sans bas.
Ainsi oubliant ce temps, cet espace, eux aussi œuvrent parfois pour un sombre dessein.
Je dirai même souvent..., les concepts, forcement limitants s'ancrent bien dans le tumulte.
S'il en est de la peur, alors il en sera de ce qui me protège de la peur, s'attarder sur la conséquence a t-il jamais fait comprendre, aimer la cause?
Voilà pour maintenant, qui ma foi est déjà passé, et un à venir pour ce lecteur, peut-être fortuit, ou pas.
Monsieur, bien à toi,
toujours.
Dernière édition par jolindien le Mer 31 Oct 2018 - 14:33, édité 2 fois
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Merci, joli. Je ne prétendrai pas avoir tout compris, mais, m'obligeant à 2 relectures, ton texte se révèle peu à peu. Il se fait peinture, ou tableau.
Petit Pierre se relève. La tête lui tourne. Que lui arrive-t-il ?
Qui est-il ? Et pourquoi "Petit Pierre", quand il ne se prénomme pas ainsi ?
Ah, oui : Petit Pierre parce qu'il est fils de Grand Pierre, lien sans remède entre les deux.
Grand Pierre a pourtant abandonné son Petit, peu après que celui-ci se mît à exister, à être visible, audible aussi sans doute, au Monde.
Il l'a abandonné à sa propre mère (Marie, tel était son prénom véritable, bien qu'on l'appelait autrement depuis toujours, j'en sais le pourquoi, tel n'est pas néanmoins le propos qui nous intéresse, et elle apparaîtra dans l'histoire sous le nom de Marie), oui, à sa propre mère, c'est une succession complexe de liens et de ruptures affectives, un noeud de vipères familières, qu'on révéla à Petit Pierre, ou qu'il découvrit, parfois fort tard en sa vie, parfois bien trop tard,
bref c'est ainsi, pour ce qui nous intéresse, que Petit Pierre se retrouva vivre, tout bébé qu'il était, chez sa grand-mère paternelle, une très bonne personne, experte en petits et grands enfants puisqu'elle avait été , jeune veuve, gouvernante dans des familles bourgeoises, abandonnant elle-même de fait Grand-Pierre à la responsabilité sévère et sourcilleuse de Léa, sa grand-mère.
L'histoire est simple : les vipères se mordent la queue.
.....
Et c'est ainsi, malgré les soins attentifs dont on l'entourait, que Petit Pierre découvrit la solitude.
...
NB. Et la Mère de Petit Pierre ? vous demandez-vous si vous avez eu le courage de lire ces lignes entremêlées.
La Mère apparaîtra. Il suffit d'être patient. Point sa poitrine : on croyait en cette époque reculée qu'allaiter abîmait les seins. M'a-t-on dit.
...
if
Petit Pierre se relève. La tête lui tourne. Que lui arrive-t-il ?
Qui est-il ? Et pourquoi "Petit Pierre", quand il ne se prénomme pas ainsi ?
Ah, oui : Petit Pierre parce qu'il est fils de Grand Pierre, lien sans remède entre les deux.
Grand Pierre a pourtant abandonné son Petit, peu après que celui-ci se mît à exister, à être visible, audible aussi sans doute, au Monde.
Il l'a abandonné à sa propre mère (Marie, tel était son prénom véritable, bien qu'on l'appelait autrement depuis toujours, j'en sais le pourquoi, tel n'est pas néanmoins le propos qui nous intéresse, et elle apparaîtra dans l'histoire sous le nom de Marie), oui, à sa propre mère, c'est une succession complexe de liens et de ruptures affectives, un noeud de vipères familières, qu'on révéla à Petit Pierre, ou qu'il découvrit, parfois fort tard en sa vie, parfois bien trop tard,
bref c'est ainsi, pour ce qui nous intéresse, que Petit Pierre se retrouva vivre, tout bébé qu'il était, chez sa grand-mère paternelle, une très bonne personne, experte en petits et grands enfants puisqu'elle avait été , jeune veuve, gouvernante dans des familles bourgeoises, abandonnant elle-même de fait Grand-Pierre à la responsabilité sévère et sourcilleuse de Léa, sa grand-mère.
L'histoire est simple : les vipères se mordent la queue.
.....
Et c'est ainsi, malgré les soins attentifs dont on l'entourait, que Petit Pierre découvrit la solitude.
...
NB. Et la Mère de Petit Pierre ? vous demandez-vous si vous avez eu le courage de lire ces lignes entremêlées.
La Mère apparaîtra. Il suffit d'être patient. Point sa poitrine : on croyait en cette époque reculée qu'allaiter abîmait les seins. M'a-t-on dit.
...
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Ecrivant/écrivain
(écrits vains, ne puis-je m'interdire de penser)
je m'aperçois, vous écri-vent (vent comme "vent", le vent, le souffle, l'esprit, l'âme, la dissipation du particulier dans le tout, dans le chaos)
comme la story est complexe.
Flash-backs et scenarii à rebours. (comme dans la Guerre des Etoiles?)
Pour expliquer Petit Pierre, pour prétendre conter son histoire,
il est nécessaire de remonter le cours du fleuve.
Certains emploieraient les mots : "source" ou "racine".
J'ai ces mots en horreur concernant le vécu d'un humain.
Si nous appartenons bien à la "nature", nous ne sommes ni un ruisseau H2O, ni un végétal (et les dieux savent le respect que je porte à celui-ci).
Mais ce qui est, est.
L'être humain est doté de Mémoire (laquelle fut déifiée par les grecs, par exemple: Mnémosyne, fille d'Uranus),
l'être humain n'est pas enraciné, il est orgueilleusement a contrario nomade, cela, je le le pense, puissamment, *
nous ne pouvons pas ne pas en tenir compte.
Et laquelle Mémoire peut s'appliquer à l'inter-générationnel.
on
m'a tué
relativement à cette notion.
On est un con.
On, en l'occurrence, fut mes enfants.
J'ai (ontologiquement parlant)
toujours vécu dans le désir de lier le passé au présent, le passé/le présent au possible,
et ma pensée prend forme, comme sous l'effet d'une imprimante 3D :
tout est lié.
NB. Mais je nourris la névrose du mathématichien :
l'objectivité finit par succomber aux attaques de l'objectif et du démontré.
Théoriquement.
-La Théorie résiste, jusqu'aux confins du LHC, qu'en est-il de la théorie des cordes,
ou des multivers ?-
..................
De très belles images TV m'ont montré les cours de l'Allier, de la Loire, fleuves de chez moi,
cours encore ensauvagés.
Ainsi doit-on lire le cours de la story de
Petit Pierre.
..............
if
*Sur le thème du nomadisme, penser à me faire reprendre.
"De la sédentarité comme dégénérescence de l'humain". A suivre.
(écrits vains, ne puis-je m'interdire de penser)
je m'aperçois, vous écri-vent (vent comme "vent", le vent, le souffle, l'esprit, l'âme, la dissipation du particulier dans le tout, dans le chaos)
comme la story est complexe.
Flash-backs et scenarii à rebours. (comme dans la Guerre des Etoiles?)
Pour expliquer Petit Pierre, pour prétendre conter son histoire,
il est nécessaire de remonter le cours du fleuve.
Certains emploieraient les mots : "source" ou "racine".
J'ai ces mots en horreur concernant le vécu d'un humain.
Si nous appartenons bien à la "nature", nous ne sommes ni un ruisseau H2O, ni un végétal (et les dieux savent le respect que je porte à celui-ci).
Mais ce qui est, est.
L'être humain est doté de Mémoire (laquelle fut déifiée par les grecs, par exemple: Mnémosyne, fille d'Uranus),
l'être humain n'est pas enraciné, il est orgueilleusement a contrario nomade, cela, je le le pense, puissamment, *
nous ne pouvons pas ne pas en tenir compte.
Et laquelle Mémoire peut s'appliquer à l'inter-générationnel.
on
m'a tué
relativement à cette notion.
On est un con.
On, en l'occurrence, fut mes enfants.
J'ai (ontologiquement parlant)
toujours vécu dans le désir de lier le passé au présent, le passé/le présent au possible,
et ma pensée prend forme, comme sous l'effet d'une imprimante 3D :
tout est lié.
NB. Mais je nourris la névrose du mathématichien :
l'objectivité finit par succomber aux attaques de l'objectif et du démontré.
Théoriquement.
-La Théorie résiste, jusqu'aux confins du LHC, qu'en est-il de la théorie des cordes,
ou des multivers ?-
..................
De très belles images TV m'ont montré les cours de l'Allier, de la Loire, fleuves de chez moi,
cours encore ensauvagés.
Ainsi doit-on lire le cours de la story de
Petit Pierre.
..............
if
*Sur le thème du nomadisme, penser à me faire reprendre.
"De la sédentarité comme dégénérescence de l'humain". A suivre.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Pabanal- Messages : 4647
Date d'inscription : 21/10/2017
Age : 67
Localisation : Juste à côté de chez moi
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Merci, ruthénois.
A bientôt.
if
A bientôt.
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
A touvite de te lire.
Pabanal- Messages : 4647
Date d'inscription : 21/10/2017
Age : 67
Localisation : Juste à côté de chez moi
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Tu me gênes, Pabanal .
Mais, bon ...
....................................
Un peu de temps pour poursuivre.
C'est fou, la chronophagie.
...................................
Les liens.
On s'y perd, dans tous ces liens.
Intellectuellement, je ne puis m'en extraire, les mettre de côté.
(Mes enfants semblent le pouvoir, ce qui me les rend étranges étrangers.)
Liens familiaux, liens historiques.
Il est vrai que mes sources gréco-latines, judéo-chrétiennes,
que toutes mes lectures ou découvertes passées
m'imprègnent
me font, me construisent,
qui suis-je ? (question posée sur un fil initié par chuna) est un questionnement sans fond,
la vérité sort du puits, dit-on, nue,
mais quelle vérité ? Depuis quelles profondeurs ? Qu'est la nudité ? Que révèle-t-elle de l'Etre ?
Naissance de Petit Pierre.
Objectivement : en une maternité, qu'on lui a souvent montrée (elle était alors LA principale maternité de cette ville de province; celle de l'hôpital étant réservée aux "pauvres").
Très bien, objectivement, mais :
en réalité, en son vécu, Où se situe la naissance de Petit Pierre ?
(Comme celle de l'Univers ? Partout et nulle part ?
Un big bang. Et puis une expansion, qui annihile le temps et l'espace, crée le nulle part, multiplie les centres à l'infini, casse toute notion de géométrie...)
Multitude de naissances, donc.
Zone grise : celle dont les neurobiologistes d'aujourd'hui disent qu'elle s'étend de zéro à trois ans. Celle dont les souvenirs sont pseudos, nourris de récits, de vieilles photos -de films- , comment évoquer cet espace ?
Petit Pierre possède bien des souvenirs, mais de quand datent-ils, précisément ?
Il a vécu avec sa grand-maman Marie jusque ses six ans.
Des photos ont été prises de sa prime vie, des personnages qui la meublèrent.
Quelle est la mémoire véritable ?
Je quitterai ce questionnement dans la suite du récit, pour évoquer des souvenirs fondateurs.
Je pense néanmoins qu'il était important (en l'état actuel des avancées de la science, de la neurobiologie qui progresse à pas de géant)
de resituer avec le maximum d'objectivité possible ( = de distanciation) les questionnements relatifs à la mémoire, ses illusions, ses mirages.
NB. S'il m'est donné de poursuivre ici cette story, alors me sera donnée l'occasion d'évoquer le problème des "faux-souvenirs", de la reconstruction du vécu passé, qui comprend, à l'étonnement des béotiens, la mémoire adulte, la reconstruction, la réinterprétation, d'un passé qu'on estime généralement "géré", puisque récent, objectif, parce que oui : adulte.
NB2. Redécouvrir des photos, ou des notes, datant de cette période grise, intéresse. Pose questions. Eclaire. Ou assombrit.
........................................
Chapitres ultérieurs : LES
LES
naissances de Petit Pierre.
..............A vous.
if
Mais, bon ...
....................................
Un peu de temps pour poursuivre.
C'est fou, la chronophagie.
...................................
Les liens.
On s'y perd, dans tous ces liens.
Intellectuellement, je ne puis m'en extraire, les mettre de côté.
(Mes enfants semblent le pouvoir, ce qui me les rend étranges étrangers.)
Liens familiaux, liens historiques.
Il est vrai que mes sources gréco-latines, judéo-chrétiennes,
que toutes mes lectures ou découvertes passées
m'imprègnent
me font, me construisent,
qui suis-je ? (question posée sur un fil initié par chuna) est un questionnement sans fond,
la vérité sort du puits, dit-on, nue,
mais quelle vérité ? Depuis quelles profondeurs ? Qu'est la nudité ? Que révèle-t-elle de l'Etre ?
Naissance de Petit Pierre.
Objectivement : en une maternité, qu'on lui a souvent montrée (elle était alors LA principale maternité de cette ville de province; celle de l'hôpital étant réservée aux "pauvres").
Très bien, objectivement, mais :
en réalité, en son vécu, Où se situe la naissance de Petit Pierre ?
(Comme celle de l'Univers ? Partout et nulle part ?
Un big bang. Et puis une expansion, qui annihile le temps et l'espace, crée le nulle part, multiplie les centres à l'infini, casse toute notion de géométrie...)
Multitude de naissances, donc.
Zone grise : celle dont les neurobiologistes d'aujourd'hui disent qu'elle s'étend de zéro à trois ans. Celle dont les souvenirs sont pseudos, nourris de récits, de vieilles photos -de films- , comment évoquer cet espace ?
Petit Pierre possède bien des souvenirs, mais de quand datent-ils, précisément ?
Il a vécu avec sa grand-maman Marie jusque ses six ans.
Des photos ont été prises de sa prime vie, des personnages qui la meublèrent.
Quelle est la mémoire véritable ?
Je quitterai ce questionnement dans la suite du récit, pour évoquer des souvenirs fondateurs.
Je pense néanmoins qu'il était important (en l'état actuel des avancées de la science, de la neurobiologie qui progresse à pas de géant)
de resituer avec le maximum d'objectivité possible ( = de distanciation) les questionnements relatifs à la mémoire, ses illusions, ses mirages.
NB. S'il m'est donné de poursuivre ici cette story, alors me sera donnée l'occasion d'évoquer le problème des "faux-souvenirs", de la reconstruction du vécu passé, qui comprend, à l'étonnement des béotiens, la mémoire adulte, la reconstruction, la réinterprétation, d'un passé qu'on estime généralement "géré", puisque récent, objectif, parce que oui : adulte.
NB2. Redécouvrir des photos, ou des notes, datant de cette période grise, intéresse. Pose questions. Eclaire. Ou assombrit.
........................................
Chapitres ultérieurs : LES
LES
naissances de Petit Pierre.
..............A vous.
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
...Je suis particulièrement lent en écriture pour plusieurs raisons.
Ce qui n'arrange rien : relisant mes textes, j'y vois des répétitions pas très heureuses, des maladresses.
...Contrairement à *** (du moins selon ce que j'en sais, ce qui est dit) , je suis encombré de mémoire intime. *** se goinfre de la vie, des écrits, des livres, des autres.
J'oublie énormément. Sauf ce que j'ai ressenti ( par les sens, donc, et les sentiments).
J'aime à me plonger dans un récit (un roman; pour me détendre je lis des polars) et puis j'oublie. Sauf à relire, voire lire une troisième fois.
Mais ce que j'ai "vécu", je n'oublie pas : depuis mon enfance ceux qui me connaissent (m'ont connu) ont été stupéfaits par la précision de cette mémoire-là. (D'où, d'ailleurs, de fausses extrapolations quant à mes capacités mémorielles en général.)
Confronté à ce "Petit Pierre", qui fait appel à ma mémoire, je suis débordé, le fleuve est en crue, et il n'a jamais été question d'écrire sur ce site un "livre", tout au plus de révéler quelques liens entre mes vécus et des questionnements (pas de gros mots, mais philosophiques, existentiels, sur la Vertu et la Sagesse, ça me va assez bien).
Bref, un exercice d'écriture rapide. Le Livre, lui, se rédige à côté, et à la main, au stylo qui gratte du papier, érotique du scriptorium.
Je suis donc à la fois sauveteur et pompier volontaire, entrepreneur en travaux privés, constructeur de digues, écologue respectueux des zones inondables,
il me faut apprendre des métiers,
oui, je suis d'entrée lent en rapports d'Être,
et j'aime écouter mon cerveau travailler, j'aime penser, j'aime me retrouver confronté à mes contradictions, à mes découvertes, à la mémoire qui fait vivre (qui rend encore vivants) les morts, les esprits des morts, les esprits d'un monde disparu*.
*Troisième note à développer. Je note sur papier.
A faire. A suivre.
Votre
if
Ce qui n'arrange rien : relisant mes textes, j'y vois des répétitions pas très heureuses, des maladresses.
...Contrairement à *** (du moins selon ce que j'en sais, ce qui est dit) , je suis encombré de mémoire intime. *** se goinfre de la vie, des écrits, des livres, des autres.
J'oublie énormément. Sauf ce que j'ai ressenti ( par les sens, donc, et les sentiments).
J'aime à me plonger dans un récit (un roman; pour me détendre je lis des polars) et puis j'oublie. Sauf à relire, voire lire une troisième fois.
Mais ce que j'ai "vécu", je n'oublie pas : depuis mon enfance ceux qui me connaissent (m'ont connu) ont été stupéfaits par la précision de cette mémoire-là. (D'où, d'ailleurs, de fausses extrapolations quant à mes capacités mémorielles en général.)
Confronté à ce "Petit Pierre", qui fait appel à ma mémoire, je suis débordé, le fleuve est en crue, et il n'a jamais été question d'écrire sur ce site un "livre", tout au plus de révéler quelques liens entre mes vécus et des questionnements (pas de gros mots, mais philosophiques, existentiels, sur la Vertu et la Sagesse, ça me va assez bien).
Bref, un exercice d'écriture rapide. Le Livre, lui, se rédige à côté, et à la main, au stylo qui gratte du papier, érotique du scriptorium.
Je suis donc à la fois sauveteur et pompier volontaire, entrepreneur en travaux privés, constructeur de digues, écologue respectueux des zones inondables,
il me faut apprendre des métiers,
oui, je suis d'entrée lent en rapports d'Être,
et j'aime écouter mon cerveau travailler, j'aime penser, j'aime me retrouver confronté à mes contradictions, à mes découvertes, à la mémoire qui fait vivre (qui rend encore vivants) les morts, les esprits des morts, les esprits d'un monde disparu*.
*Troisième note à développer. Je note sur papier.
A faire. A suivre.
Votre
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
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Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Ah...les multiples fragments de l'être reflétant ses passées, ses présents et peut-être même ses futurs...
Tout en liant, amenant doucement chaque partie à se souvenirs des innombrables liens qui l'on amener à être ce qu'elle est...
Alors chaque partie s'avancera vers elle même, et toutes ensembles, unies , elles se souviendront pourquoi ce qui n'est pas à toujours prévalue sur ce qui est dans la vérité des hommes, dans sa propre vérité.
...peut-être qu'un homme vient 3 fois au monde, à sa naissance, à celle de ses enfants, et quand il se fait un...
Tout en liant, amenant doucement chaque partie à se souvenirs des innombrables liens qui l'on amener à être ce qu'elle est...
Alors chaque partie s'avancera vers elle même, et toutes ensembles, unies , elles se souviendront pourquoi ce qui n'est pas à toujours prévalue sur ce qui est dans la vérité des hommes, dans sa propre vérité.
...peut-être qu'un homme vient 3 fois au monde, à sa naissance, à celle de ses enfants, et quand il se fait un...
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Il devient nécessaire que je m'éveille
sauf à m'endormir à jamais.
Je viens au monde chaque matin, joli, et je n'ai alors qu'un désir : retourner dans le sommeil , ressusciter les fragments d'un rêve qui se dissout, y revivre.
L'exception est hélas trop rare : lorsqu'une femme, aimante, aimée, m'extrait de l'hypnos et me fait passer du sommeil à sa volupté.
Si à ma naissance je suis venu "au monde", cela n'a aucune espèce d'importance : ma naissance ne fait pas partie de mes souvenirs. Ma naissance est un simple concept, une information.
Je ne suis pas venu au monde non plus lors de la naissance de mes enfants, pourtant désirés, tendrement aimés et choyés, désormais d'étranges adultes étrangers.
(Je ne comprends pas ta troisième naissance. Pas de manière suffisamment certaine.)
Il devient nécessaire que je m'éveille
sauf à m'endormir à jamais.
A bientôt, donc.
if
sauf à m'endormir à jamais.
Je viens au monde chaque matin, joli, et je n'ai alors qu'un désir : retourner dans le sommeil , ressusciter les fragments d'un rêve qui se dissout, y revivre.
L'exception est hélas trop rare : lorsqu'une femme, aimante, aimée, m'extrait de l'hypnos et me fait passer du sommeil à sa volupté.
Si à ma naissance je suis venu "au monde", cela n'a aucune espèce d'importance : ma naissance ne fait pas partie de mes souvenirs. Ma naissance est un simple concept, une information.
Je ne suis pas venu au monde non plus lors de la naissance de mes enfants, pourtant désirés, tendrement aimés et choyés, désormais d'étranges adultes étrangers.
(Je ne comprends pas ta troisième naissance. Pas de manière suffisamment certaine.)
Il devient nécessaire que je m'éveille
sauf à m'endormir à jamais.
A bientôt, donc.
if
Dernière édition par ifness le Sam 10 Nov 2018 - 23:49, édité 1 fois
ifness- Messages : 3028
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Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
if
* Possible petit récit : "Un étonnement fraternel."
* Possible petit récit : "Un étonnement fraternel."
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Oui s'éveiller if...c'est cela la troisième naissance.
On ne comprend pas pourquoi, ce qui était n'est plus ce qui est...on ne comprend plus ces autres...ses autres.
Alors on se sépare croyant se protéger, restant ancré dans l'image figé de nos souvenirs.
Nous devons nous inscrire dans le mouvement de la vie, avec elle, non pas à coté.
Alors pourquoi cet extérieur ne peut point saisir l'étendue de notre amour?
Mais nous nous cachons if, de peur d'être effrayé, de disparaitre dans le néant si l'on ose regarder vraiment là au fond.
Admettre que le contrôle de sa destiné n'a pas vraiment de sens dans ce fond, on contrôle l'image qu'on donne à voir.
Disons que chaque partie de l'être joue exactement son rôle, et finalement la complétude vient seulement dans le lien que l'on peut faire.
Là est notre choix...
On ne comprend pas pourquoi, ce qui était n'est plus ce qui est...on ne comprend plus ces autres...ses autres.
Alors on se sépare croyant se protéger, restant ancré dans l'image figé de nos souvenirs.
Nous devons nous inscrire dans le mouvement de la vie, avec elle, non pas à coté.
Alors pourquoi cet extérieur ne peut point saisir l'étendue de notre amour?
Mais nous nous cachons if, de peur d'être effrayé, de disparaitre dans le néant si l'on ose regarder vraiment là au fond.
Admettre que le contrôle de sa destiné n'a pas vraiment de sens dans ce fond, on contrôle l'image qu'on donne à voir.
Disons que chaque partie de l'être joue exactement son rôle, et finalement la complétude vient seulement dans le lien que l'on peut faire.
Là est notre choix...
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Je ne sais pas, joli.
J'ai donné à voir en le cours de mon existence sociale une image, oui, mais cette image était moi. Simplement : c'était une partie de moi, les autres restant cachées. Mais je n'ai pas menti.
Oui, j'ai joué un rôle social, mais le rôle social qui m'a demandé le plus d'efforts, celui qui m'a procuré le plus de douleurs, c'est l'intime.
J'ai dû commettre une erreur, au départ.
Ou bien , théorisant : j'ai été assez bien préparé à remplir mon rôle social, et fort mal à vivre l'intime.
Concernant les enfants, je m'explique encore avec difficulté ce dont j'ai été capable, mais c'était bien.
..................................................................
Je me suis engagé dans cette "histoire de Petit Pierre" avec l'impression que tout coulerait de source : tout ne coule-t-il pas de source, en effet ?
Mais il y a un océan entre l'histoire qui se déroule dans ma tête et l'histoire que je peux conter, ici, ou ailleurs.
Aujourd'hui, je botte en touche et je m'en tiendrai à
.....
UN ETONNEMENT FRATERNEL.
.....
Petit Pierre a eu un frère, Raphaël.
P.Pierre était fils unique et avait presque 14 ans lorsque Raphaël est né.
Un frère ? Oui, clairement. Un frère ? Pas du tout.
Raphaël fut une sorte de miroir en lequel P.Pi put observer sa parentèle.
Non point son frère (qui ne lui ressemblait guère ) mais sa parentèle.
Ce fut terriblement édifiant.
Deux années plus tard, P.Pi lisait Freud, qui lui fut lumière.
......
Les années, les lustres, ont passé.
P.Pi discute avec Rapha. Ils ont peu en commun. Ils sont néanmoins frères.
On évoque le passé, les temps gris, ceux de l'extrême jeunesse.
P.Pi se souvient assez bien de celle de Rapha.
Rapha, évidemment, n'a aucune idée de ce que fut celle de P.Pi.
Ils parlent, donc.
Et P.Pi est effaré ; Rapha lui signifie que tout ce qui précède sa naissance (quelle naissance, joli ? ) ne le concerne pas, ne l'intéresse pas, lui est totalement étranger et indifférent.
Ce qui signifie en clair : les quatorze années de la vie de P.Pi qui ont précédé la naissance de Raphaël n'intéressent pas Raphaël. Raphaël dit que cet univers lui est étranger, cet univers qui précédait sa naissance.
Depuis lors, P.Pi a trouvé prétexte pour tenir Rapha loin de lui.
Rapha (sous prétexte de ? P.Pi ne comprend pas tout) maintient un lien avec les enfants de P.Pi (il est vrai que le premier fils de P.Pi n'a que dix ans de moins que lui), il est le "tonton" des petits-enfants*, et P.Pi s'en fout.
* Raphaël a un fils, Gabriel, né malgré lui d'amours incertaines, mais dont il s'est occupé très (trop ?) paternellement. This is another story.
Quoi donc ? Raphaël exprime-t-il une névrose propre ?
Ou bien doit-on en déduire qu'il existe une frontière historique et familiale entre l'"avant" et "l'après" (sa naissance)?
Je ne suis pas loin de le penser.
Ce qui a choqué P.Pi, c'est que, bien qu'encore jeune, il s'est senti exclu d'un certain passé, d'un passé pourtant commun, partagé, familial, parental.
Certes, Raphaël, à sa décharge, avait "souffert" de maux que P.Pi n'avait pas endurés. Par le même temps, il se foutait complètement de ceux que P.Pi avait vécus, quand bien même
(et c'est cette raison, je pense, qui provoqua le plus grand étonnement dans l'esprit de P.Pi)
ce vécu de l'aîné pouvait éclairer le sien,
et comme si le pouvoir d'empathie
butait sur la date de naissance.
..............................................................................................
Bien : j'ai écrit là un chapitre de la vie de Petit Pierre.
J'ai cédé à la facilité, esquivé la chronologie,
mais j'ai écrit.
Mal écrit, c'est certain. Mais écrit : c'est important.
Je me suis extrait de la gangue, et, comme autochtone, suis redevenu anèr ou anthropos, producteur d'art, d'artefact, de logos.
De Verbe.
..................
if
J'ai donné à voir en le cours de mon existence sociale une image, oui, mais cette image était moi. Simplement : c'était une partie de moi, les autres restant cachées. Mais je n'ai pas menti.
Oui, j'ai joué un rôle social, mais le rôle social qui m'a demandé le plus d'efforts, celui qui m'a procuré le plus de douleurs, c'est l'intime.
J'ai dû commettre une erreur, au départ.
Ou bien , théorisant : j'ai été assez bien préparé à remplir mon rôle social, et fort mal à vivre l'intime.
Concernant les enfants, je m'explique encore avec difficulté ce dont j'ai été capable, mais c'était bien.
..................................................................
Je me suis engagé dans cette "histoire de Petit Pierre" avec l'impression que tout coulerait de source : tout ne coule-t-il pas de source, en effet ?
Mais il y a un océan entre l'histoire qui se déroule dans ma tête et l'histoire que je peux conter, ici, ou ailleurs.
Aujourd'hui, je botte en touche et je m'en tiendrai à
.....
UN ETONNEMENT FRATERNEL.
.....
Petit Pierre a eu un frère, Raphaël.
P.Pierre était fils unique et avait presque 14 ans lorsque Raphaël est né.
Un frère ? Oui, clairement. Un frère ? Pas du tout.
Raphaël fut une sorte de miroir en lequel P.Pi put observer sa parentèle.
Non point son frère (qui ne lui ressemblait guère ) mais sa parentèle.
Ce fut terriblement édifiant.
Deux années plus tard, P.Pi lisait Freud, qui lui fut lumière.
......
Les années, les lustres, ont passé.
P.Pi discute avec Rapha. Ils ont peu en commun. Ils sont néanmoins frères.
On évoque le passé, les temps gris, ceux de l'extrême jeunesse.
P.Pi se souvient assez bien de celle de Rapha.
Rapha, évidemment, n'a aucune idée de ce que fut celle de P.Pi.
Ils parlent, donc.
Et P.Pi est effaré ; Rapha lui signifie que tout ce qui précède sa naissance (quelle naissance, joli ? ) ne le concerne pas, ne l'intéresse pas, lui est totalement étranger et indifférent.
Ce qui signifie en clair : les quatorze années de la vie de P.Pi qui ont précédé la naissance de Raphaël n'intéressent pas Raphaël. Raphaël dit que cet univers lui est étranger, cet univers qui précédait sa naissance.
Depuis lors, P.Pi a trouvé prétexte pour tenir Rapha loin de lui.
Rapha (sous prétexte de ? P.Pi ne comprend pas tout) maintient un lien avec les enfants de P.Pi (il est vrai que le premier fils de P.Pi n'a que dix ans de moins que lui), il est le "tonton" des petits-enfants*, et P.Pi s'en fout.
* Raphaël a un fils, Gabriel, né malgré lui d'amours incertaines, mais dont il s'est occupé très (trop ?) paternellement. This is another story.
Quoi donc ? Raphaël exprime-t-il une névrose propre ?
Ou bien doit-on en déduire qu'il existe une frontière historique et familiale entre l'"avant" et "l'après" (sa naissance)?
Je ne suis pas loin de le penser.
Ce qui a choqué P.Pi, c'est que, bien qu'encore jeune, il s'est senti exclu d'un certain passé, d'un passé pourtant commun, partagé, familial, parental.
Certes, Raphaël, à sa décharge, avait "souffert" de maux que P.Pi n'avait pas endurés. Par le même temps, il se foutait complètement de ceux que P.Pi avait vécus, quand bien même
(et c'est cette raison, je pense, qui provoqua le plus grand étonnement dans l'esprit de P.Pi)
ce vécu de l'aîné pouvait éclairer le sien,
et comme si le pouvoir d'empathie
butait sur la date de naissance.
..............................................................................................
Bien : j'ai écrit là un chapitre de la vie de Petit Pierre.
J'ai cédé à la facilité, esquivé la chronologie,
mais j'ai écrit.
Mal écrit, c'est certain. Mais écrit : c'est important.
Je me suis extrait de la gangue, et, comme autochtone, suis redevenu anèr ou anthropos, producteur d'art, d'artefact, de logos.
De Verbe.
..................
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
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Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Nous jugeons notre passé à la lumière de notre présent souvent,
et nos souvenirs sont juste des reflets de ce passé,
l'expérience n'est jamais une erreur sauf pour l'égo...j'aurai dû être...alors je souffre de ce que je n'étais pas ou de ce que j'étais...peu importe finalement...
Un jour vient la mort...peu importe aussi, d'ici là auront nous le courage de réunir tout les relatifs qui composent notre être, d'en évacuer la peur qui elle ne fait que séparer?
Nous pouvons bien être libre if, juste dans cette joie d'exister, mais il faudra s'extraire de tout les conditionnements sociétal, culturels...
Oublier l'histoire des hommes racontés par les hommes, et revenir à l'essence, le seul exemple valable pour soi, par soi est le sien propre...
Puisque toute la vie s'est déroulée pour que nous en soyons là et maintenant.
Quelques mots, et peut-être plus à venir, je verrai bien, nous verrons et trouverons peut-être les liens nécessaires à chacun
édit: ...il faudra aussi s'extraire...et c'est peut-être le plus difficile, car le plus profond, primordial s'il en est, du conditionnement reçu durant l'enfance, celui familial.
Alors l'homme naît une nouvelle fois, réunissant ses parties, sans peurs. Il renait de l'intérieur, à lui même, pour lui même et (c'est assez beau) par lui-même.
Il peut alors renaitre au monde car il est enfin capable de tout relier;
Et souvent nous cherchons l'induction opposée,
je crois qu'un comment ne pourra jamais comprendre un pourquoi.
et nos souvenirs sont juste des reflets de ce passé,
l'expérience n'est jamais une erreur sauf pour l'égo...j'aurai dû être...alors je souffre de ce que je n'étais pas ou de ce que j'étais...peu importe finalement...
Un jour vient la mort...peu importe aussi, d'ici là auront nous le courage de réunir tout les relatifs qui composent notre être, d'en évacuer la peur qui elle ne fait que séparer?
Nous pouvons bien être libre if, juste dans cette joie d'exister, mais il faudra s'extraire de tout les conditionnements sociétal, culturels...
Oublier l'histoire des hommes racontés par les hommes, et revenir à l'essence, le seul exemple valable pour soi, par soi est le sien propre...
Puisque toute la vie s'est déroulée pour que nous en soyons là et maintenant.
Quelques mots, et peut-être plus à venir, je verrai bien, nous verrons et trouverons peut-être les liens nécessaires à chacun
édit: ...il faudra aussi s'extraire...et c'est peut-être le plus difficile, car le plus profond, primordial s'il en est, du conditionnement reçu durant l'enfance, celui familial.
Alors l'homme naît une nouvelle fois, réunissant ses parties, sans peurs. Il renait de l'intérieur, à lui même, pour lui même et (c'est assez beau) par lui-même.
Il peut alors renaitre au monde car il est enfin capable de tout relier;
Et souvent nous cherchons l'induction opposée,
je crois qu'un comment ne pourra jamais comprendre un pourquoi.
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: L'histoire de Petit Pierre.
joli
j'ai toujours trop envie de rebondir sur tes mots, et j'en délaisse mon projet. Tant pis.
ligne 1 : j'aurais écrit "nous relisons"
ligne 2 : notre mémoire est notre Moi, le présent n'est que l'endroit où se pose hic et nunc notre crayon
ligne 5 : je sais et ne crains pas; simplement, je n'ai pour le moment pas envie de cesser de vivre
ligne 7 : je ne dirais pas "s'extraire", ce que je crois impossible, voire non-désirable, ce qui m'a fait est important, je dirais "prendre conscience de, et veiller, en permanence"
ligne 8 : idem. Non, avoir en tête l'histoire des hommes pour mieux appréhender notre essence (cf ligne 10)
édit : oui, et non. s'extraire, oui, le plus primordial, why not ?,
disons : être intelligent, distancié, la méthodologie critique qu'on applique à toute science est valable, selon moi, en tous domaines,
(tout un chapitre pourrait être écrit ici sur la notion de racines, que je récuse violemment, mais qu'objectivement on est contraint de ne pas éluder d'un revers de main)
5 dernières lignes : elles ont pour moi questionnement, je crains de ne pas tout saisir.
Tu sais, joli, je ne suis pas du tout "spiritualiste", je m'en tiens pour la philosophie du Soi à Montaigne,
et pour les éclats d'âme à la poésie. Sans prétention.
Si je dois être porteur d'une lutte, ce serait celle-ci :
contre l'ignorance
L'ignorance naît de bien des sources.
if
j'ai toujours trop envie de rebondir sur tes mots, et j'en délaisse mon projet. Tant pis.
ligne 1 : j'aurais écrit "nous relisons"
ligne 2 : notre mémoire est notre Moi, le présent n'est que l'endroit où se pose hic et nunc notre crayon
ligne 5 : je sais et ne crains pas; simplement, je n'ai pour le moment pas envie de cesser de vivre
ligne 7 : je ne dirais pas "s'extraire", ce que je crois impossible, voire non-désirable, ce qui m'a fait est important, je dirais "prendre conscience de, et veiller, en permanence"
ligne 8 : idem. Non, avoir en tête l'histoire des hommes pour mieux appréhender notre essence (cf ligne 10)
édit : oui, et non. s'extraire, oui, le plus primordial, why not ?,
disons : être intelligent, distancié, la méthodologie critique qu'on applique à toute science est valable, selon moi, en tous domaines,
(tout un chapitre pourrait être écrit ici sur la notion de racines, que je récuse violemment, mais qu'objectivement on est contraint de ne pas éluder d'un revers de main)
5 dernières lignes : elles ont pour moi questionnement, je crains de ne pas tout saisir.
Tu sais, joli, je ne suis pas du tout "spiritualiste", je m'en tiens pour la philosophie du Soi à Montaigne,
et pour les éclats d'âme à la poésie. Sans prétention.
Si je dois être porteur d'une lutte, ce serait celle-ci :
contre l'ignorance
L'ignorance naît de bien des sources.
if
ifness- Messages : 3028
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Re: L'histoire de Petit Pierre.
De ce souvenir Petit Pierre est certain.
Il sait qu'il va quitter la maison de Marie pour enfin vivre avec ses parents, dans un village proche d'A. Son papa est devenu instituteur (il avait auparavant été cadre dans une entreprise de bâtiment qui avait prospéré sur les ruines de la guerre, profitant en particulier de juteux contrats avec la SNCF, que l'on nommait "Sainte-CF" dans la famille).
Dans l'attente de l'emménagement dans un petit logement de fonction, Petit Pierre avait commencé son année de CE2 dans l'établissement qu'il fréquentait depuis la Maternelle (Nous reviendrons ultérieurement un peu sur cette école).
Petit Pierre n'avait même pas 7 ans. Il savait lire depuis ses 4 ans, on l'avait dispensé de CP, et il s'était toujours retrouvé premier de classe.
Pour la première fois (il est encore en possession de son bulletin scolaire), on écrit à son propos :
"Résultats décevants. Pierre peut mieux."
Décevant... Ha ha !
Petit Pierre s'est simplement permis de faire le con, parce qu'il sait qu'il va quitter cette école de la ville d'A., et aller rejoindre son papa dans celle du village d'AI.
Les adultes ne savent pas rire.
Mais le mot "décevant" commence à s'inscrire dans sa vie.
Aujourd'hui encore, Pierre a terriblement peur de décevoir.
A un point tel qu'il préfère souvent s'extraire, disparaître, ne pas exister.
Un non-être ne peut décevoir, n'est-ce pas ?
..........................................
if
Il sait qu'il va quitter la maison de Marie pour enfin vivre avec ses parents, dans un village proche d'A. Son papa est devenu instituteur (il avait auparavant été cadre dans une entreprise de bâtiment qui avait prospéré sur les ruines de la guerre, profitant en particulier de juteux contrats avec la SNCF, que l'on nommait "Sainte-CF" dans la famille).
Dans l'attente de l'emménagement dans un petit logement de fonction, Petit Pierre avait commencé son année de CE2 dans l'établissement qu'il fréquentait depuis la Maternelle (Nous reviendrons ultérieurement un peu sur cette école).
Petit Pierre n'avait même pas 7 ans. Il savait lire depuis ses 4 ans, on l'avait dispensé de CP, et il s'était toujours retrouvé premier de classe.
Pour la première fois (il est encore en possession de son bulletin scolaire), on écrit à son propos :
"Résultats décevants. Pierre peut mieux."
Décevant... Ha ha !
Petit Pierre s'est simplement permis de faire le con, parce qu'il sait qu'il va quitter cette école de la ville d'A., et aller rejoindre son papa dans celle du village d'AI.
Les adultes ne savent pas rire.
Mais le mot "décevant" commence à s'inscrire dans sa vie.
Aujourd'hui encore, Pierre a terriblement peur de décevoir.
A un point tel qu'il préfère souvent s'extraire, disparaître, ne pas exister.
Un non-être ne peut décevoir, n'est-ce pas ?
..........................................
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Je suis content que tu prennes ces mots et les fasses tiens.
Effectivement s'extraire je le voyais comme ne plus être dépendant des conditionnements...déconstruire ce qui dans notre personnalité s'y relie, et agencer tout cela avec de la douceur, du sens,...de la sagesse, et donc surtout de l'amour.
Je sais que tu n'es pas spiritualiste, ...j'ai juste envie de dire, dans chaque chose se reflète toute chose...oh qu'elle est belle la fractale,
facétieuse aussi!
Tu sais je parlais de méta histoire, l'illusoire histoire fruit des perceptions et surtout interprétations basées sur des jugements de valeurs (culturels, identitaires...)
Pour les racines, comme pour les arbres nous pouvons être un lien entre la Terre et le ciel.
Effectivement s'extraire je le voyais comme ne plus être dépendant des conditionnements...déconstruire ce qui dans notre personnalité s'y relie, et agencer tout cela avec de la douceur, du sens,...de la sagesse, et donc surtout de l'amour.
Je sais que tu n'es pas spiritualiste, ...j'ai juste envie de dire, dans chaque chose se reflète toute chose...oh qu'elle est belle la fractale,
facétieuse aussi!
Tu sais je parlais de méta histoire, l'illusoire histoire fruit des perceptions et surtout interprétations basées sur des jugements de valeurs (culturels, identitaires...)
Pour les racines, comme pour les arbres nous pouvons être un lien entre la Terre et le ciel.
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: L'histoire de Petit Pierre.
@ juste une note : je crois que je fais de l'Histoire comme on fait de Science "dure", expérimentale, et théorique.
Comme Levi-Strauss outrepassa ses pouvoirs d'ethnologue.
J'aime les arbres, joli. J'aime leur tronc, leur force, qui leur a permis, issus comme chacun des impératifs de l'Evolution, de s'élever.
Mais le Ciel, tu emploies le mot, est beaucoup plus haut, beaucoup, beaucoup plus haut, que la cîme des plus grands arbres.
Je ne crois pas les arbres dont j'étreins le tronc être assez stupides pour rêver d'atteindre le ciel.
De la Terre ils sont les enfants, les sujets, les victimes.
Aucune âme ne hante aucun lieu. Ni la terre, ni les arbres, ni les monuments des hommes.
Seul l'Esprit des Hommes (et , p-ê, de quelques animaux, de cela intuitivement je n'ai jamais douté, et les recherches actuelles nous incitent à penser en ce sens) crée , invente, des esprits.
...............................................................................
Il est objectivement complexe d'évoquer la prime enfance de Petit Pierre.
Bien qu'il y ait très souvent réfléchi.
(NB. Liens avec les notions psychanalytiques, et, désormais, les neurosciences.)
Des faux-souvenirs il n'a jamais contesté l'existence, pour en avoir eu les preuves.
Mais alors : quel labeur d'authentification !
Des images, des daguerréotypes, plutôt que de la mémoire.
Son arrière grand-mère, Léa, hémiplégique suite à un AVC, qui s'extirpe de son fauteuil pour essuyer le jus de l'orange pressée que P.Pierre a renversé ?
Son ennemi, à l'école, qui se rit de lui quand il a perdu sa Panhard dans la bouche d'égoût de la cour de récré ?*
*Nous reparlerons, de cet ennemi. Parce que c'est amusant, quasi absurde. Kafka en rirait (parce que Kafka aimait rire : ses récits , si dramatiques soient-ils, sont des plaisanteries qu'il aimait à lire à ses amis, dans le cloud du rire).
P.Pierre caché riant sous une table tandis que Marie-Pierre était là, avec sa maman, M.P. sa collègue de classe (mais plus âgée, forcément plus âgée), et sa maman, l'amie de Marie.
P.Pierre sur son seau, au fond de la petite cour entourée de murs de briques, P.Pierre qu'on a laissé là, déjà las, las de la paresse de son intestin. Et un oiseau chantait, chantait, P.Pierre s'est dit plus tard "un rossignol", mais ce n'était pas un rossignol, qu'était-ce ?
C'était la liberté.
P.Pierre très ému, son papa (une sorte de deus) lui offrait le dernier "Sylvain Sylvette" paru, le feuilletait avec lui, et P.Pierre savait qu'il l'apprendrait par coeur, on était pauvre, à l'époque, et
je me demande encore aujourd'hui comment/pourquoi je suis devenu tel ,
hors les sollicitations incessantes des mondes actuels,
tant mes stimuli furent pauvres et rares (mais si précieux ?).
D'autres souvenirs se mêlent à des photographies.
Ou P.Pierre est dans l'incapacité de les replacer sur l'ordre du Temps.
On ne peut citer que événements, tous ayant rapport avec la féminité.
- L'irruption, dans la vie de P.Pierre, de Marie-Pierre et de sa maman. Sa maman avait sympathisé avec Marie (Marie vivra, en ces temps de disette locative, chez celle-ci, 3 années durant, après les événements contés). Elle était (la maman) forcément, un succédané de mère.
(P.Pierre vivra sa vie entière, p-ê, avec des succédanés de mère... )
Et M. Pierre, forcément, un symbole (un symbole, déjà) puissant de féminité.
D'autres images, je ne les citerai pas ici, ce n'est pas un livre.
.....................
J'avais conclu : "Les adultes ne savent pas rire.".
Qui est une constante de ma physique.
..................
Je conclus de mes exemples de ce jour :
La féminité envahit l'espace de mon désir.
.....Ne vous inquiétez point, lectrices ou lecteurs, j'y reviendrai.
if
Comme Levi-Strauss outrepassa ses pouvoirs d'ethnologue.
J'aime les arbres, joli. J'aime leur tronc, leur force, qui leur a permis, issus comme chacun des impératifs de l'Evolution, de s'élever.
Mais le Ciel, tu emploies le mot, est beaucoup plus haut, beaucoup, beaucoup plus haut, que la cîme des plus grands arbres.
Je ne crois pas les arbres dont j'étreins le tronc être assez stupides pour rêver d'atteindre le ciel.
De la Terre ils sont les enfants, les sujets, les victimes.
Aucune âme ne hante aucun lieu. Ni la terre, ni les arbres, ni les monuments des hommes.
Seul l'Esprit des Hommes (et , p-ê, de quelques animaux, de cela intuitivement je n'ai jamais douté, et les recherches actuelles nous incitent à penser en ce sens) crée , invente, des esprits.
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Il est objectivement complexe d'évoquer la prime enfance de Petit Pierre.
Bien qu'il y ait très souvent réfléchi.
(NB. Liens avec les notions psychanalytiques, et, désormais, les neurosciences.)
Des faux-souvenirs il n'a jamais contesté l'existence, pour en avoir eu les preuves.
Mais alors : quel labeur d'authentification !
Des images, des daguerréotypes, plutôt que de la mémoire.
Son arrière grand-mère, Léa, hémiplégique suite à un AVC, qui s'extirpe de son fauteuil pour essuyer le jus de l'orange pressée que P.Pierre a renversé ?
Son ennemi, à l'école, qui se rit de lui quand il a perdu sa Panhard dans la bouche d'égoût de la cour de récré ?*
*Nous reparlerons, de cet ennemi. Parce que c'est amusant, quasi absurde. Kafka en rirait (parce que Kafka aimait rire : ses récits , si dramatiques soient-ils, sont des plaisanteries qu'il aimait à lire à ses amis, dans le cloud du rire).
P.Pierre caché riant sous une table tandis que Marie-Pierre était là, avec sa maman, M.P. sa collègue de classe (mais plus âgée, forcément plus âgée), et sa maman, l'amie de Marie.
P.Pierre sur son seau, au fond de la petite cour entourée de murs de briques, P.Pierre qu'on a laissé là, déjà las, las de la paresse de son intestin. Et un oiseau chantait, chantait, P.Pierre s'est dit plus tard "un rossignol", mais ce n'était pas un rossignol, qu'était-ce ?
C'était la liberté.
P.Pierre très ému, son papa (une sorte de deus) lui offrait le dernier "Sylvain Sylvette" paru, le feuilletait avec lui, et P.Pierre savait qu'il l'apprendrait par coeur, on était pauvre, à l'époque, et
je me demande encore aujourd'hui comment/pourquoi je suis devenu tel ,
hors les sollicitations incessantes des mondes actuels,
tant mes stimuli furent pauvres et rares (mais si précieux ?).
D'autres souvenirs se mêlent à des photographies.
Ou P.Pierre est dans l'incapacité de les replacer sur l'ordre du Temps.
On ne peut citer que événements, tous ayant rapport avec la féminité.
- L'irruption, dans la vie de P.Pierre, de Marie-Pierre et de sa maman. Sa maman avait sympathisé avec Marie (Marie vivra, en ces temps de disette locative, chez celle-ci, 3 années durant, après les événements contés). Elle était (la maman) forcément, un succédané de mère.
(P.Pierre vivra sa vie entière, p-ê, avec des succédanés de mère... )
Et M. Pierre, forcément, un symbole (un symbole, déjà) puissant de féminité.
D'autres images, je ne les citerai pas ici, ce n'est pas un livre.
.....................
J'avais conclu : "Les adultes ne savent pas rire.".
Qui est une constante de ma physique.
..................
Je conclus de mes exemples de ce jour :
La féminité envahit l'espace de mon désir.
.....Ne vous inquiétez point, lectrices ou lecteurs, j'y reviendrai.
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
J'ai lu il y a peu "la métamorphose" de cet homme,...rire de l'absurde, celui du monde des hommes, de l'apparence des choses...alors que suis-je donc?
Un ensemble de choses hétéroclites!
Le ciel n'est pas si haut, parfois on peut le toucher du bout des doigts. Si on sort de nos concepts limitants.
Alors je ne suis pas un adulte, je ne me suis pas résigné.
Un ensemble de choses hétéroclites!
Le ciel n'est pas si haut, parfois on peut le toucher du bout des doigts. Si on sort de nos concepts limitants.
Alors je ne suis pas un adulte, je ne me suis pas résigné.
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Lis "Le Château". Lis "Le Procès". Vois si tu ris.
(NB. Au contraire de certain(e)s, je n'ai pas tellement ri, en fait. Enfin : si ! Mais non...)
Le ciel est à portée de notre vue (sauf pour les aveugles, bien entendu).
Les racines (les vraies, celles des arbres et des plantes) sont à portée de bien de nos sens.
Tout cela peut être nommé, désigné, comme : "La Vie", la vie sensuelle.
La physique quantique procède-t-elle de notre sensualité ?
Je soulève la question. Elle est celle de notre humanité, de notre état d'humains, du paradigme perdu d'Edgar Morin "La Nature Humaine".
................................
J'aimerais en finir avec ces vrais-faux souvenirs.
Ils sont nombreux.
Ainsi ce G.M., qui rit lors de la perte de la Panhard. Sans doute s'amusa à d'autres vexations.
Car, lors du seul procès que P.PI attenta en sa vie jusqu'à présent, contre l'Hôpital d'Amiens (précisément : contre les Urgences), au nom de sa compagne, évacuée après des mensonges et un laisser-aller inadmissible de ce service, suite à un accident automobile,
il se retrouva (avec son avocat, certes, mais ce fut bizarre) face à G.M., avocat du CHU. Desproges eût dit : "Etonnant, non ?".
Rage lui prit. Il inonda de rapports et de motifs le sus-dit avocat, qui, après années, gagna le procès devant le Tribunal Administratif, reprenant ses idées, avis et preuves.
Il avait vengé ses années de Maternelle.
C'est assez dingue, rigolo, lorsqu'on y songe. Kafkaïen ? Je n'irai pas jusque là.
Il regarde et touche le sexe d'une fille. Il a 8 ans. Son père voit, depuis la fenêtre de sa chambre.
C'est faux : son père n'a jamais rien vu, ni regardé. Il le croit. Son père était dans sa tête. Il était le Censeur, et le restera jusqu'à ce qu'il le nomme ainsi lors de sa psychanalyse.
Sa mère va accoucher. On l'a laissé seul avec sa grand-mère (Marie) dans la petite maison d'A.I.
Sans nouvelles, en début d'après-midi, n'y tenant plus, Marie réquisitionne la voiture de la boulangère pour se rendre à A. Elle dépose Pierre chez Marie-Pierre.
Il apprend dans l'après-midi que le bébé est mort, et que sa mère se porte bien.
Il pleure entre les bras de Marie-Pierre. "Ma mère est vivante !!"
Scène fondatrice de quelques choses, en vérité. Mais de quoi ? Il restera à jamais amoureux de Marie-Pierre .
Que signifie : "amoureux" ?.
(NB. Lors de sa vie en fac, H.G 1ère année, il a bossé avec une autre Marie-Pierre. C'est la première fille avec laquelle il a fait l'amour. Ce fut très bien. Pour lui, pour elle. Qu'en penser ?)
......
J'en finirai ici avec les souvenirs de cette période.
Qui s'acheva lorsqu'il eut 7 ans, à peu de semaines près.
Il vécut ensuite avec mes parents. Ce qui ne fut pas si simple.
......
J'ai conté l'accouchement de sa mère, qui acheva le cycle de 3 années au cours desquelles il vécut en Cie de ses parents.
Il avait 9 ans lorsqu'il apparut qu'il allait entrer en 6 ème.
NB. A cette, époque, il se souvient précisément, seuls 2 garçons de sa classe accédèrent à la 6ème. Lui, et son éternel second. Ô tempora Ô mores.
Son père demanda donc (au grand dam de ses propres collègues et de son directeur) son "changement" pour A., la ville où se situait le "Lycée" (ainsi nommait-on à l'époque l'assemblage des "humanités" réservées à l'élite, aux détenteurs de privilèges intellectuels ou financiers, les autres poursuivant jusqu'à l'obtention du "Certificat d'Etudes". Ou pas.)
Lycée quasi neuf, nommé "Cité Scolaire", sis en d'immenses terrains en bordure sud de la ville d'A., partagé en plusieurs bâtiments "dédiés", comme on dit désormais.
....................
Le jour de la rentrée, son père, instituteur, faisait la sienne dans sa nouvelle école d'un faubourg nord d'A.
Ce fut donc, et très exceptionnellement, sa mère, qui le conduisit, via les autobus, à l'autre bout de la ville, jusque les portes (extérieures) du "Lycée"
Il n'avait pas 10 ans. Il allait vivre et parcourir la grande ville, découvrir l'anglais, le latin, les professeurs, les transports en commun qui le transbahutaient du nord au sud, du sud au nord, de cette ville, il allait faire la connaissance de nouveaux camarades, il allait aussi faire l'expérience de la mixité.
if
(NB. Au contraire de certain(e)s, je n'ai pas tellement ri, en fait. Enfin : si ! Mais non...)
Le ciel est à portée de notre vue (sauf pour les aveugles, bien entendu).
Les racines (les vraies, celles des arbres et des plantes) sont à portée de bien de nos sens.
Tout cela peut être nommé, désigné, comme : "La Vie", la vie sensuelle.
La physique quantique procède-t-elle de notre sensualité ?
Je soulève la question. Elle est celle de notre humanité, de notre état d'humains, du paradigme perdu d'Edgar Morin "La Nature Humaine".
................................
J'aimerais en finir avec ces vrais-faux souvenirs.
Ils sont nombreux.
Ainsi ce G.M., qui rit lors de la perte de la Panhard. Sans doute s'amusa à d'autres vexations.
Car, lors du seul procès que P.PI attenta en sa vie jusqu'à présent, contre l'Hôpital d'Amiens (précisément : contre les Urgences), au nom de sa compagne, évacuée après des mensonges et un laisser-aller inadmissible de ce service, suite à un accident automobile,
il se retrouva (avec son avocat, certes, mais ce fut bizarre) face à G.M., avocat du CHU. Desproges eût dit : "Etonnant, non ?".
Rage lui prit. Il inonda de rapports et de motifs le sus-dit avocat, qui, après années, gagna le procès devant le Tribunal Administratif, reprenant ses idées, avis et preuves.
Il avait vengé ses années de Maternelle.
C'est assez dingue, rigolo, lorsqu'on y songe. Kafkaïen ? Je n'irai pas jusque là.
Il regarde et touche le sexe d'une fille. Il a 8 ans. Son père voit, depuis la fenêtre de sa chambre.
C'est faux : son père n'a jamais rien vu, ni regardé. Il le croit. Son père était dans sa tête. Il était le Censeur, et le restera jusqu'à ce qu'il le nomme ainsi lors de sa psychanalyse.
Sa mère va accoucher. On l'a laissé seul avec sa grand-mère (Marie) dans la petite maison d'A.I.
Sans nouvelles, en début d'après-midi, n'y tenant plus, Marie réquisitionne la voiture de la boulangère pour se rendre à A. Elle dépose Pierre chez Marie-Pierre.
Il apprend dans l'après-midi que le bébé est mort, et que sa mère se porte bien.
Il pleure entre les bras de Marie-Pierre. "Ma mère est vivante !!"
Scène fondatrice de quelques choses, en vérité. Mais de quoi ? Il restera à jamais amoureux de Marie-Pierre .
Que signifie : "amoureux" ?.
(NB. Lors de sa vie en fac, H.G 1ère année, il a bossé avec une autre Marie-Pierre. C'est la première fille avec laquelle il a fait l'amour. Ce fut très bien. Pour lui, pour elle. Qu'en penser ?)
......
J'en finirai ici avec les souvenirs de cette période.
Qui s'acheva lorsqu'il eut 7 ans, à peu de semaines près.
Il vécut ensuite avec mes parents. Ce qui ne fut pas si simple.
......
J'ai conté l'accouchement de sa mère, qui acheva le cycle de 3 années au cours desquelles il vécut en Cie de ses parents.
Il avait 9 ans lorsqu'il apparut qu'il allait entrer en 6 ème.
NB. A cette, époque, il se souvient précisément, seuls 2 garçons de sa classe accédèrent à la 6ème. Lui, et son éternel second. Ô tempora Ô mores.
Son père demanda donc (au grand dam de ses propres collègues et de son directeur) son "changement" pour A., la ville où se situait le "Lycée" (ainsi nommait-on à l'époque l'assemblage des "humanités" réservées à l'élite, aux détenteurs de privilèges intellectuels ou financiers, les autres poursuivant jusqu'à l'obtention du "Certificat d'Etudes". Ou pas.)
Lycée quasi neuf, nommé "Cité Scolaire", sis en d'immenses terrains en bordure sud de la ville d'A., partagé en plusieurs bâtiments "dédiés", comme on dit désormais.
....................
Le jour de la rentrée, son père, instituteur, faisait la sienne dans sa nouvelle école d'un faubourg nord d'A.
Ce fut donc, et très exceptionnellement, sa mère, qui le conduisit, via les autobus, à l'autre bout de la ville, jusque les portes (extérieures) du "Lycée"
Il n'avait pas 10 ans. Il allait vivre et parcourir la grande ville, découvrir l'anglais, le latin, les professeurs, les transports en commun qui le transbahutaient du nord au sud, du sud au nord, de cette ville, il allait faire la connaissance de nouveaux camarades, il allait aussi faire l'expérience de la mixité.
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
... Très étendus problèmes concernant Petit-Pierre et ses parents.
D'où étendus problèmes concernant la parenté, la famille,
d'où intérêt pour les notion de parentés dans d'autres sociétés (ethnologies),
c'est ce qu'on appelle "sublimer".
... Petit-Pierre a-t-il aimé sa mère ?
Ce dont il est certain, c'est qu'il l'a haïe.
Ce dont il est certain, lui, lecteur obsessionnel de Freud dès ses 15 ans, c'est qu'il s'est bien interrogé concernant le "complexe d'Oedipe". Il en rit, désormais. Il n'en riait pas; il n'en souriait qu'avec son ami. Qui était amoureux de sa grande soeur.
Tout ceci est plutôt exact. Tout ceci est amusant. Tout ceci est déstabilisant. Tout ceci est, finalement, assez douloureux, sur le long terme.
Sa mère n'était pas une mauvaise personne, même s'il lui arrivait d'être méchante.
Non, elle vivait comme elle pouvait.
Ce n'est que lorsqu'elle vivait dans sa maison de retraite, handicapée mentalement, que Petit-Pierre réalisa enfin : la psychologue le convoqua, qui lui parut sage, et bienveillante, et le fit parler (ce dont il s'acquittait avec facilité). Elle lui parla de sa mère.
La psychologue lui dit : "Votre mère ne manifeste presque pas de sentiments. Sa mémoire à long terme n'est pas affectée. Elle se souvient, du passé. Votre mère est limite psychotique."(je résume, bien entendu. Ceci n'est pas un roman.)
...Une lumière se fit en l'âme de P.Pierre, lui qui, pourtant, avait tant et tant travaillé en psycho.
Ainsi, son père avait-il vécu avec, avait-il été amoureux d'une psychotique aux sentiments atones, à l'expression double, aux sourires de cinéma,
ainsi P.Pierre avait-il vécu avec des parents illisibles,
et , seule, Marie, la vieille et mortelle Marie, avait-elle été son amarre solide, son éclat d'amour simple,
et puis
et puis
toutes les filles
ou les femmes
les femmes
ou les filles
qui lui manquèrent,
parce que Marie était bonne, mais vieille (elle n'avait que 51 ans, à la naissance de P.Pierre, mais portait chignon gris et vêtements sombres, peut-être l'ai déjà écrit)
les femmes, les filles,
et le père.
...............................................
Je tiens le sujet d'un prochain post :
portrait d'une fille
portrait d'une femme
puis d'un autre (complexe, celui-là):
portrait d'un père.
if
D'où étendus problèmes concernant la parenté, la famille,
d'où intérêt pour les notion de parentés dans d'autres sociétés (ethnologies),
c'est ce qu'on appelle "sublimer".
... Petit-Pierre a-t-il aimé sa mère ?
Ce dont il est certain, c'est qu'il l'a haïe.
Ce dont il est certain, lui, lecteur obsessionnel de Freud dès ses 15 ans, c'est qu'il s'est bien interrogé concernant le "complexe d'Oedipe". Il en rit, désormais. Il n'en riait pas; il n'en souriait qu'avec son ami. Qui était amoureux de sa grande soeur.
Tout ceci est plutôt exact. Tout ceci est amusant. Tout ceci est déstabilisant. Tout ceci est, finalement, assez douloureux, sur le long terme.
Sa mère n'était pas une mauvaise personne, même s'il lui arrivait d'être méchante.
Non, elle vivait comme elle pouvait.
Ce n'est que lorsqu'elle vivait dans sa maison de retraite, handicapée mentalement, que Petit-Pierre réalisa enfin : la psychologue le convoqua, qui lui parut sage, et bienveillante, et le fit parler (ce dont il s'acquittait avec facilité). Elle lui parla de sa mère.
La psychologue lui dit : "Votre mère ne manifeste presque pas de sentiments. Sa mémoire à long terme n'est pas affectée. Elle se souvient, du passé. Votre mère est limite psychotique."(je résume, bien entendu. Ceci n'est pas un roman.)
...Une lumière se fit en l'âme de P.Pierre, lui qui, pourtant, avait tant et tant travaillé en psycho.
Ainsi, son père avait-il vécu avec, avait-il été amoureux d'une psychotique aux sentiments atones, à l'expression double, aux sourires de cinéma,
ainsi P.Pierre avait-il vécu avec des parents illisibles,
et , seule, Marie, la vieille et mortelle Marie, avait-elle été son amarre solide, son éclat d'amour simple,
et puis
et puis
toutes les filles
ou les femmes
les femmes
ou les filles
qui lui manquèrent,
parce que Marie était bonne, mais vieille (elle n'avait que 51 ans, à la naissance de P.Pierre, mais portait chignon gris et vêtements sombres, peut-être l'ai déjà écrit)
les femmes, les filles,
et le père.
...............................................
Je tiens le sujet d'un prochain post :
portrait d'une fille
portrait d'une femme
puis d'un autre (complexe, celui-là):
portrait d'un père.
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
En évitant Vipère au Poing ? Ou dans le même style. Ce livre fut tellement libérateur pour moi, enfin je trouvais une histoire qui me ressemblait.
Il y a tellement d'histoires charmantes, tellement d'horreurs à connaitre aussi.
Merci.
Il y a tellement d'histoires charmantes, tellement d'horreurs à connaitre aussi.
Merci.
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Tu sais, siamois,
j'ai souvent eu le sentiment (le sentiment)
de faire une psycha , de PAYER une psycha, pour toute la famille. Conjoint incluse.
J'ai lu il y a longtemps Vipère au poing. Donc je sais.
Je n'étais pas réellement dans ce schéma.
Ma grand-mère m'était référente en amour (bien que singulièrement, je ne l'ai pleinement su qu'après sa mort)
mon père un vrai père.
J'ai eu de la chance, mais je reste incertain, fluctuant, j'ai un certain mal de mer.
Si tu veux des secrets de famille à connaître, j'en ai aussi pas mal.
Pas des horreurs.
Mais de lourds secrets.
Qui n'en a pas ?
Je pense à la famille de mon ex-femme, qui comportait aussi tant de mystères.
On les y prenait à la légère.
Je me suis fait assassiner lorsque j'ai soulevé les voiles : NON ce n'était pas important !!!!
Hé bien, si.
Et les effets se font toujours sentir.
La semaine prochaine, je quitte le domicile conjugal suite à ces faits.
Je ne verrai pas mes petites filles le WE suivant suite à ces faits.
Voilà.
Tu me donnes la force d'avoir l'envie de conter cette bizarre histoire du Petit- Pierre.
De toute manière, je la raconte. Comme je peux.
Heureux qu'elle puisse être entendue.
Amitiés.
j'ai souvent eu le sentiment (le sentiment)
de faire une psycha , de PAYER une psycha, pour toute la famille. Conjoint incluse.
J'ai lu il y a longtemps Vipère au poing. Donc je sais.
Je n'étais pas réellement dans ce schéma.
Ma grand-mère m'était référente en amour (bien que singulièrement, je ne l'ai pleinement su qu'après sa mort)
mon père un vrai père.
J'ai eu de la chance, mais je reste incertain, fluctuant, j'ai un certain mal de mer.
Si tu veux des secrets de famille à connaître, j'en ai aussi pas mal.
Pas des horreurs.
Mais de lourds secrets.
Qui n'en a pas ?
Je pense à la famille de mon ex-femme, qui comportait aussi tant de mystères.
On les y prenait à la légère.
Je me suis fait assassiner lorsque j'ai soulevé les voiles : NON ce n'était pas important !!!!
Hé bien, si.
Et les effets se font toujours sentir.
La semaine prochaine, je quitte le domicile conjugal suite à ces faits.
Je ne verrai pas mes petites filles le WE suivant suite à ces faits.
Voilà.
Tu me donnes la force d'avoir l'envie de conter cette bizarre histoire du Petit- Pierre.
De toute manière, je la raconte. Comme je peux.
Heureux qu'elle puisse être entendue.
Amitiés.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
J'ai un peu travaillé autour des anges gardiens, ceux qui me sont propres d'abord, puis j'ai exploré également ceux de ma famille proche : père, mère, frère (trois mots en ère, c'est bizarre).
J'ai trouvé des choses, des corrélations très intéressantes.
On entend souvent parler d'un ange gardien, mais j'ai trouvé un site qui en calcule trois, un au niveau physique, un au niveau spirituel, un au niveau matériel.
Ma mère, mon frère, et son fils par exemple ont le même ange mais chacun à un niveau différent. Si seulement ils acceptaient de travailler cela, de voir ce qui les relie au lieu de se déchirer sur des souvenirs défaillants.
Un jour mon père est mort, entre la fête de son frère et l'anniversaire de sa soeur (une semaine d'intervalle).
La mort est une chose que je comprends, la souffrance que l'on s'impose aussi, mais faire souffrir les autres ça non je ne comprends pas et s'il le faut je sors les armes (spirituelles uniquement).
Après, ton propre chemin de vie, d'où tu viens, pourquoi tu expérimentes cela, et comment tu vas t'en sortir et démarrer autre chose, c'est la Vie.
Je te souhaite Courage et Persévérance.
J'ai trouvé des choses, des corrélations très intéressantes.
On entend souvent parler d'un ange gardien, mais j'ai trouvé un site qui en calcule trois, un au niveau physique, un au niveau spirituel, un au niveau matériel.
Ma mère, mon frère, et son fils par exemple ont le même ange mais chacun à un niveau différent. Si seulement ils acceptaient de travailler cela, de voir ce qui les relie au lieu de se déchirer sur des souvenirs défaillants.
Un jour mon père est mort, entre la fête de son frère et l'anniversaire de sa soeur (une semaine d'intervalle).
La mort est une chose que je comprends, la souffrance que l'on s'impose aussi, mais faire souffrir les autres ça non je ne comprends pas et s'il le faut je sors les armes (spirituelles uniquement).
Après, ton propre chemin de vie, d'où tu viens, pourquoi tu expérimentes cela, et comment tu vas t'en sortir et démarrer autre chose, c'est la Vie.
Je te souhaite Courage et Persévérance.
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Prendre sa vie en main,
ou par la main plutôt
ainsi va t-elle, alors nous sommes
il était, est et sera difficile de se montrer là
sans masque
Rien pour se cacher de soi
ni pour se cacher des autres...
Toi ici racontant, contant cette vie
les souvenirs sont-ils bribes d'un passé révolu?
Pourtant tant présent,
ainsi les multiples facettes de l'être s'accordent
faut-il accepter ce que nous sommes
faut-il aimer ce que je suis
là, ici d'un toujours comme d'un maintenant.
Alors avancer encore,
le voyage est long, infini même,
quel concept étrange l'infini pour de petits êtres emprisonnés dans un frêle esquif de chair.
La mer est grande, et flottant à la surface nous avions peur de regarder
ailleurs
oui la ligne est d'horizon, et pourtant la dimension pas linéaire
Dessous s'agite l'inconnu, le notre, peut-être que des monstres tentaculaires l'habitent...
Dessus l'inconnu aussi, étrange soleil, pourtant la lumière n'est pas que tienne...
Derrière et devant, mon visible qui s'illusionne.
Oh temps, tant de choses qui nous composent,
Pourquoi être en vie
parce que l'être
le lien
nous pouvons tous (tout) séparer,
mais pas moins que réunir.
Quelques mots monsieur, j'avais envie de te dire quelques mots.
ou par la main plutôt
ainsi va t-elle, alors nous sommes
il était, est et sera difficile de se montrer là
sans masque
Rien pour se cacher de soi
ni pour se cacher des autres...
Toi ici racontant, contant cette vie
les souvenirs sont-ils bribes d'un passé révolu?
Pourtant tant présent,
ainsi les multiples facettes de l'être s'accordent
faut-il accepter ce que nous sommes
faut-il aimer ce que je suis
là, ici d'un toujours comme d'un maintenant.
Alors avancer encore,
le voyage est long, infini même,
quel concept étrange l'infini pour de petits êtres emprisonnés dans un frêle esquif de chair.
La mer est grande, et flottant à la surface nous avions peur de regarder
ailleurs
oui la ligne est d'horizon, et pourtant la dimension pas linéaire
Dessous s'agite l'inconnu, le notre, peut-être que des monstres tentaculaires l'habitent...
Dessus l'inconnu aussi, étrange soleil, pourtant la lumière n'est pas que tienne...
Derrière et devant, mon visible qui s'illusionne.
Oh temps, tant de choses qui nous composent,
Pourquoi être en vie
parce que l'être
le lien
nous pouvons tous (tout) séparer,
mais pas moins que réunir.
Quelques mots monsieur, j'avais envie de te dire quelques mots.
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: L'histoire de Petit Pierre.
@siamois
En réalité, je vais rester un moment ici. Chez moi.
Des personnes seraient heureuses que je sois là. Il suffit des crises politiques et sociales : je laisse en suspens la crise familiale, et me fais tout doux.
Ce qui est extrêmement douloureux, c'est de faire souffrir parce que l'on est ce qu'on est.
Soit consciemment, pour exister. Soit peu consciemment, parce qu'on vit ses névroses, ses obsessions, ses manques-à-être. Parfois, je me suis surpris à me sentir quasi-manipulateur, alors que je déteste cette manière.
Je suis alors très malheureux. D'autant que l'autre (ou les autres) ne comprennent pas, ne comprennent plus, ne veulent pas comprendre, puisque je les ai blessés.
@monsieur joli
Merci pour ce très beau texte. Tu me ravis.
Je le relis. C'est un beau cadeau.
J'hésitais, concernant la manière dont j'allais parler ou taire des éléments de la vie de petit Pierre.
On comprendra que je ne peux me permettre ici l'exhaustivité.
Je suis confronté à deux difficultés :
- le choix du thème
- la manière de conter
Mais je sais que cela m'aide, mon esprit bat la campagne, je puise aux tréfonds de ma mémoire, des liens apparaissent, parfois saugrenus, on connaît la tendance de nos esprits à cette pensée libre (je n'emploie pas délibérément les termes consacrés : je préfère libre; mais en même temps maîtrisée; parce que l'on sait les chemins que la pensée emprunte).
Merci à vous.
Je vous embrasse.
if
En réalité, je vais rester un moment ici. Chez moi.
Des personnes seraient heureuses que je sois là. Il suffit des crises politiques et sociales : je laisse en suspens la crise familiale, et me fais tout doux.
Ce qui est extrêmement douloureux, c'est de faire souffrir parce que l'on est ce qu'on est.
Soit consciemment, pour exister. Soit peu consciemment, parce qu'on vit ses névroses, ses obsessions, ses manques-à-être. Parfois, je me suis surpris à me sentir quasi-manipulateur, alors que je déteste cette manière.
Je suis alors très malheureux. D'autant que l'autre (ou les autres) ne comprennent pas, ne comprennent plus, ne veulent pas comprendre, puisque je les ai blessés.
@monsieur joli
Merci pour ce très beau texte. Tu me ravis.
Je le relis. C'est un beau cadeau.
J'hésitais, concernant la manière dont j'allais parler ou taire des éléments de la vie de petit Pierre.
On comprendra que je ne peux me permettre ici l'exhaustivité.
Je suis confronté à deux difficultés :
- le choix du thème
- la manière de conter
Mais je sais que cela m'aide, mon esprit bat la campagne, je puise aux tréfonds de ma mémoire, des liens apparaissent, parfois saugrenus, on connaît la tendance de nos esprits à cette pensée libre (je n'emploie pas délibérément les termes consacrés : je préfère libre; mais en même temps maîtrisée; parce que l'on sait les chemins que la pensée emprunte).
Merci à vous.
Je vous embrasse.
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Un jour j'ai acheté un commentaire d'une traduction du Kalevala. Le Kalévala est un long poème épique du Nord (dans la région de la Finlande). Ce poème était connu à l'oral uniquement, puis il fut mis par écrit. Ce commentaire était intéressant, il traitait de la traduction de cette oeuvre et n'en citait que quelques morceaux. Ainsi au lieu de lire le Kalévala je n'en ai lu que des fragments. Mais Vainamoinen et Illmarinen restent dans mon esprit, et surtout toute cette poésie.
Il me faut accepter ce que j'aime. Il n'y a même plus l'idée d'abandonner les vengeances, il me suffit d'aller vers ce et ceux que j'aime. Là où je me sens bien sans comprendre pourquoi et sans même y mettre forcément des mots. Là aussi où les gens me disent des choses gentilles, simplement parce que je souris, simplement parce qu'ils sont gentils.
Il me faut accepter ce que j'aime. Il n'y a même plus l'idée d'abandonner les vengeances, il me suffit d'aller vers ce et ceux que j'aime. Là où je me sens bien sans comprendre pourquoi et sans même y mettre forcément des mots. Là aussi où les gens me disent des choses gentilles, simplement parce que je souris, simplement parce qu'ils sont gentils.
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Merci, siamois.
Je m'étais intéressé aux mythes nordiques, mais j'étais passé à côté du Kalévala.
La Finlande n'est pas de culture scandinave/germano-gothique, voire "viking",
sa langue n'est pas d'origine indo-européenne, mais apparentée au hongrois.
Cependant, elle appartient bien au groupe scandinave d'un point de vue historique, ainsi que la Lettonie.
Le Kalevala doit donc être particulièrement intéressant.
Tes trois dernières lignes sont tellement justes....
Elles sont simples et douces.
Dans ma story, j'aimerais conter un peu l'histoire de mes rapports aux femmes.
Pour y introduire une sorte de logique (de psycho-logique)et, éventuellement, puisque j'écris sur un forum d'échange, obtenir quelque réaction ou témoignage en retour.
Le discours possible prend peu à peu forme dans ma tête.
Si j'écrivais pour moi, ou pour un livre, je m'en ficherais : je suis le roi des digressions.
Et j'adore ces libertés auxquelles se laisse aller ma pensée, ou ma plume, comme on disait.De toute manière, je retombe toujours sur mes pieds.
Le récit que j'aime le plus, dans le genre, est "Jacques et son Maître", de Diderot.
C'est un peu mon livre de chevet.
Toujours présent dans mon CCar, il me sert aussi beaucoup à tuer les mouches ou les mouches-tiques, le soir, avant d'aller au lit.
A bientôt, camarades.
if
Je m'étais intéressé aux mythes nordiques, mais j'étais passé à côté du Kalévala.
La Finlande n'est pas de culture scandinave/germano-gothique, voire "viking",
sa langue n'est pas d'origine indo-européenne, mais apparentée au hongrois.
Cependant, elle appartient bien au groupe scandinave d'un point de vue historique, ainsi que la Lettonie.
Le Kalevala doit donc être particulièrement intéressant.
Tes trois dernières lignes sont tellement justes....
Elles sont simples et douces.
Dans ma story, j'aimerais conter un peu l'histoire de mes rapports aux femmes.
Pour y introduire une sorte de logique (de psycho-logique)et, éventuellement, puisque j'écris sur un forum d'échange, obtenir quelque réaction ou témoignage en retour.
Le discours possible prend peu à peu forme dans ma tête.
Si j'écrivais pour moi, ou pour un livre, je m'en ficherais : je suis le roi des digressions.
Et j'adore ces libertés auxquelles se laisse aller ma pensée, ou ma plume, comme on disait.De toute manière, je retombe toujours sur mes pieds.
Le récit que j'aime le plus, dans le genre, est "Jacques et son Maître", de Diderot.
C'est un peu mon livre de chevet.
Toujours présent dans mon CCar, il me sert aussi beaucoup à tuer les mouches ou les mouches-tiques, le soir, avant d'aller au lit.
A bientôt, camarades.
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Petit Pierre a, paraît-il, pleuré quinze jours de rang lorsqu'on l'a fait entrer en maternelle (il devait avoir environ trois ans).
Pourquoi ? Je l'ignore, et l'ignorerai à jamais.
Marie a tenu bon, quand sa mère voulait céder.
Qui avait raison ?
C'est bien chez Marie qu'il vivait, Marie qui allait le conduire et le rechercher à l'école, c'est bien sur Marie qu'il comptait avant tout.
Marie, qu'il chérira jusque sa mort, elle avait 85 ans, et probablement du cholestérol, une tension bien trop élevée, mais elle est morte de la suite d'un double infarctus, en 3 jours. L'aspirine, pour une fois, n'avait pas suffi à la soulager de ses maux.
Marie : une histoire à elle seule. Une femme simple, au parcours bovarien, un femme droit issue du XIXème siècle, comme il en existait dans les campagnes picardes ou normandes au XXème siècle, une Mme Bovary décédée à 85 ans dans un hôpital tout neuf de la ville de A..
Marie, bien entendu, ne lui suffisait pas.
Il désirait sans doute sa mère, Oedipe veillait, mais sa mère...
(Portrait possible de mère. De peu d'intérêt, me semble-t-il. Non que je tienne cette personne pour digne d'oubli ou de mépris; non. Mais il existe tant et tant de portraits de mères dans la littérature...
Elle apparaîtra, dans ce récit, fatalement. Non, cette femme fut une figurante, un second rôle. Déterminant, certes (une mère est toujours déterminante), mais qu'en dire ? Ou pas maintenant. Un jour, peut-être, si les Dieux le permettent.)
C'est alors qu'il commença, et tout en désirant cette mère fuyante, à aimer des filles et des femmes.
C'est alors que, pour lui, se séparèrent les sexes.
Les hommes ? Il en avait.
Il en avait au moins deux.
Son père, Grand Pierre, dont on reparlera inévitablement.
Et un cousin germain de Marie, plus jeune qu'elle, d'aspect peu engageant, G.D., directeur d'école dans un bourg de campagne, qui venait souvent à la maison, qui possédait voiture, et qui rassurait Petit Pierre : oui, cet homme, c'était un homme bien , P.Pierre en était certain. Et bien qu'il fût sévère et peu amène pour un enfant de 3 ou 4 ans, G.D. rassurait, il montrait qu'existaient des points d'attache solides. Petit Pierre, dans son complet désarroi, était fier que G.D. vint régulièrement visiter Marie, et lui parler, à lui, comme existant, comme membre non-négligeable d'une famille.
C'est par Marie, et par l'école, que Petit Pierre eut ses premiers contacts avec une femme douce, et avec sa fille, douce elle aussi, sa collègue de classe.
*Vous connaissez déjà son prénom.
..............................
if
Pourquoi ? Je l'ignore, et l'ignorerai à jamais.
Marie a tenu bon, quand sa mère voulait céder.
Qui avait raison ?
C'est bien chez Marie qu'il vivait, Marie qui allait le conduire et le rechercher à l'école, c'est bien sur Marie qu'il comptait avant tout.
Marie, qu'il chérira jusque sa mort, elle avait 85 ans, et probablement du cholestérol, une tension bien trop élevée, mais elle est morte de la suite d'un double infarctus, en 3 jours. L'aspirine, pour une fois, n'avait pas suffi à la soulager de ses maux.
Marie : une histoire à elle seule. Une femme simple, au parcours bovarien, un femme droit issue du XIXème siècle, comme il en existait dans les campagnes picardes ou normandes au XXème siècle, une Mme Bovary décédée à 85 ans dans un hôpital tout neuf de la ville de A..
Marie, bien entendu, ne lui suffisait pas.
Il désirait sans doute sa mère, Oedipe veillait, mais sa mère...
(Portrait possible de mère. De peu d'intérêt, me semble-t-il. Non que je tienne cette personne pour digne d'oubli ou de mépris; non. Mais il existe tant et tant de portraits de mères dans la littérature...
Elle apparaîtra, dans ce récit, fatalement. Non, cette femme fut une figurante, un second rôle. Déterminant, certes (une mère est toujours déterminante), mais qu'en dire ? Ou pas maintenant. Un jour, peut-être, si les Dieux le permettent.)
C'est alors qu'il commença, et tout en désirant cette mère fuyante, à aimer des filles et des femmes.
C'est alors que, pour lui, se séparèrent les sexes.
Les hommes ? Il en avait.
Il en avait au moins deux.
Son père, Grand Pierre, dont on reparlera inévitablement.
Et un cousin germain de Marie, plus jeune qu'elle, d'aspect peu engageant, G.D., directeur d'école dans un bourg de campagne, qui venait souvent à la maison, qui possédait voiture, et qui rassurait Petit Pierre : oui, cet homme, c'était un homme bien , P.Pierre en était certain. Et bien qu'il fût sévère et peu amène pour un enfant de 3 ou 4 ans, G.D. rassurait, il montrait qu'existaient des points d'attache solides. Petit Pierre, dans son complet désarroi, était fier que G.D. vint régulièrement visiter Marie, et lui parler, à lui, comme existant, comme membre non-négligeable d'une famille.
C'est par Marie, et par l'école, que Petit Pierre eut ses premiers contacts avec une femme douce, et avec sa fille, douce elle aussi, sa collègue de classe.
*Vous connaissez déjà son prénom.
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if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Oui, voilà,
je me suis aperçu comment la communication était difficile, voire impossible,
il ne s'agit pas réellement de roman,
il s'agit de vie, de sentiments, et de morale.
Je pense urgent de remettre à neuf la morale.
J'ai ai ma claque, de la morale.
(Je n'ai pas envie de citer....et puis si, tiens, merdre, Mère Ubu.
- La série récente, sur Arte "Au nom du père".
Magnifique.
Je m'y suis bien ennuyé, question morale. Parce que j'avais déjà tout résolu, par d'autres voies. Sauf une, tiens donc : je ne suis pas fan éperdu du Dalaï Lama, mais le discours qu'on pourrait nommer à la Montaigne "Contre la colère", initié par un improbable moine népalais, et repris par le premier fils du Père, m'a fait effet.
Ma colère a diminué. Elle est désormais sans racines, sans eau ni nourriture, elle s'étiole.
- Mon dialogue avec une certaine i.., d'ici issue, qui m'a ouvert les portes de son univers .)
On a souvent reproché (en souriant, ou pas) à Petit Pierre son attrait pour les femmes.
Petit Pierre s'est pris dans la tronche des déclarations imprudentes, que ce soit de la part de femmes, que ce soit de la part de jolis moralistes.
Il s'est pris dans la tronche ce qu'il a jadis haï : la sincérité.
Mais comment s'y prendre, lorsqu'on n'a pas de mère (ou bien une mère aux symptômes d'absence affective),
qu'une grand-maman, qu'on voit vieille, terriblement mortelle (aucun désir : l'amour, la confiance, pas le désir, impossible)
et qu'apparaissent au seuil , non un rôdeur*
* Bonjour, Lovecraft !
une femme, une fille...
On l'aime, on les aime.
Petit Pierre, après seulement 2 années passées en compagnie vraie de ses parents, apprit que sa mère attendait un bébé. Il avait 8 ans.
Il se tint à l'écart de sa mère, ne lui parla plus, refusait son contact.
Vint le jour de. On appela Marie, qui lui tint compagnie, et ses parents disparurent vers la clinique de la ville de A., là même où il était né.
Les heures passaient. Pas de nouvelles. (On était au temps où les téléphones étaient rares, et pas même présents dans la maison de Petit Pierre.)
Lassée et inquiète, vers les midi, Marie réquisitionna la boulangère qui les emmena, à plus de 100 à l'heure, vers A.
Marie déposa Petit Pierre chez Marie-Pierre et ses parents, et fila à la maternité. Quelque temps plus tard, on eut des nouvelles.
L'enfant était mort-né*, mais la maman se portait bien .
Petit Pierre s'effondra dans les bras de Marie Pierre : "Maman est vivante ! Maman est vivante !"
On tirera toute leçon qu'on désirera de cet épisode.
* Il n'était pas rare, à cette époque, que l'on attende l'accouchement trop longtemps, sans le provoquer artificiellement, et que l'enfant, parfaitement formé, naisse trop tard; son jeune frère Olivier fut donc un homme qui n'eut pas à subir cette vie.
Dix années plus tard, alors qu'il était en vacances (comme d'habitude) chez Marie, à la campagne, une voiture s'arrêta devant la maison.
C'étaient Marie-Pierre, ses parents, et...son petit ami.
Petit Pierre connut une énorme crise de jalousie (pourtant il avait perdu de vue M.P. et sa famille depuis plusieurs années)
il la trouva stupide de se lier si jeune, il jugea le petit ami vulgaire et moche.
(Quinze années encore, plus tard, rendant visite aux parents de M.P. avec lesquels il s'était lié d'amitié, il apprit que M.P. maman de 2 enfants, demandait le divorce, que son mari était devenu alcoolique, qu'il la maltraitait... Elle vivait fort loin, du côté du Mans, je crois, et Petit Pierre s'attristait.)
Il avait aimé la mère de M.P., aussi, souhaitant fantasmatiquement qu'elle fût sa propre mère.
Et puis il y eut Mme C.
Mme C. était mariée avec Mr C.
Elle était la collègue de formation de Grand Pierre, lorsque celui-ci devenait instituteur.
Petit Pierre tomba éperdument amoureux de Mme C.
(P.Pierre a retrouvé 2 vieilles diapositives prises par G.Pierre à l'époque. Il les a fait tirer sur papier, puis agrandir.
On y voyait Mme C., son mari, on y voyait Marie, encore jeune, en fait, malgré le chignon, on y voyait la mère.
Petit Pierre se dit, en observant ces retours d'un âge perdu : "j'avais bon goût; Mme C. était terriblement jolie, naturelle, souriante, j'avais raison de vouloir la marier avec mon père".
Ironie de la vie : Mme C., peu après que Mr C. se fût suicidé, se mit en couple avec une femme.
Encore une fois, je laisse au lecteur le soin de se faire sa propre idée.)
Des épisodes manqueront. Petit Pierre, lorsqu'il regarde cette ancienne photo, est toujours amoureux.
Au collège, Petit Pierre fit connaissance avec les filles. Le collège était mixte.
Il avait passé son primaire dans une école de garçons.
Des événements arrivèrent. D'importance, alors. De peu, regardés depuis l'observatoire de son âge.
(Ce récit ne peut prétendre à l'exhaustivité, ai-je déjà écrit.)
Mais Petit Pierre avait pris le pli de regarder les femmes, de scruter les filles, de les désirer.
C'est là que s'effondre la Morale : il est inutile de porter un quelconque jugement sur les pensées ou actes ultérieurs de P.Pierre. Sa structure mentale, amoureuse et/ou désirante avait été forgée par son histoire.
Votre histoire n'est pas la sienne. Jamais vous ne pourrez pénétrer dans le film de sa vie. A jamais vous serez des étrangers.
Sauf
En quatrième il tomba amoureux fou d'un fille-liane, il épelait partout les lettres de son prénom et de son nom.
Il y eut la puberté, à la suite de laquelle il se masturbait énormément (ce qui, ignorant qu'il était, l'inquiétait beaucoup),
puis vint un âge plus calme, plus intellectuel. Sublimation.
Et,
à 16 ans,
l'entrée en fac de médecine.
Misère de misère ! 69, année érotique...
.................................................................................................................................
je me suis aperçu comment la communication était difficile, voire impossible,
il ne s'agit pas réellement de roman,
il s'agit de vie, de sentiments, et de morale.
Je pense urgent de remettre à neuf la morale.
J'ai ai ma claque, de la morale.
(Je n'ai pas envie de citer....et puis si, tiens, merdre, Mère Ubu.
- La série récente, sur Arte "Au nom du père".
Magnifique.
Je m'y suis bien ennuyé, question morale. Parce que j'avais déjà tout résolu, par d'autres voies. Sauf une, tiens donc : je ne suis pas fan éperdu du Dalaï Lama, mais le discours qu'on pourrait nommer à la Montaigne "Contre la colère", initié par un improbable moine népalais, et repris par le premier fils du Père, m'a fait effet.
Ma colère a diminué. Elle est désormais sans racines, sans eau ni nourriture, elle s'étiole.
- Mon dialogue avec une certaine i.., d'ici issue, qui m'a ouvert les portes de son univers .)
On a souvent reproché (en souriant, ou pas) à Petit Pierre son attrait pour les femmes.
Petit Pierre s'est pris dans la tronche des déclarations imprudentes, que ce soit de la part de femmes, que ce soit de la part de jolis moralistes.
Il s'est pris dans la tronche ce qu'il a jadis haï : la sincérité.
Mais comment s'y prendre, lorsqu'on n'a pas de mère (ou bien une mère aux symptômes d'absence affective),
qu'une grand-maman, qu'on voit vieille, terriblement mortelle (aucun désir : l'amour, la confiance, pas le désir, impossible)
et qu'apparaissent au seuil , non un rôdeur*
* Bonjour, Lovecraft !
une femme, une fille...
On l'aime, on les aime.
Petit Pierre, après seulement 2 années passées en compagnie vraie de ses parents, apprit que sa mère attendait un bébé. Il avait 8 ans.
Il se tint à l'écart de sa mère, ne lui parla plus, refusait son contact.
Vint le jour de. On appela Marie, qui lui tint compagnie, et ses parents disparurent vers la clinique de la ville de A., là même où il était né.
Les heures passaient. Pas de nouvelles. (On était au temps où les téléphones étaient rares, et pas même présents dans la maison de Petit Pierre.)
Lassée et inquiète, vers les midi, Marie réquisitionna la boulangère qui les emmena, à plus de 100 à l'heure, vers A.
Marie déposa Petit Pierre chez Marie-Pierre et ses parents, et fila à la maternité. Quelque temps plus tard, on eut des nouvelles.
L'enfant était mort-né*, mais la maman se portait bien .
Petit Pierre s'effondra dans les bras de Marie Pierre : "Maman est vivante ! Maman est vivante !"
On tirera toute leçon qu'on désirera de cet épisode.
* Il n'était pas rare, à cette époque, que l'on attende l'accouchement trop longtemps, sans le provoquer artificiellement, et que l'enfant, parfaitement formé, naisse trop tard; son jeune frère Olivier fut donc un homme qui n'eut pas à subir cette vie.
Dix années plus tard, alors qu'il était en vacances (comme d'habitude) chez Marie, à la campagne, une voiture s'arrêta devant la maison.
C'étaient Marie-Pierre, ses parents, et...son petit ami.
Petit Pierre connut une énorme crise de jalousie (pourtant il avait perdu de vue M.P. et sa famille depuis plusieurs années)
il la trouva stupide de se lier si jeune, il jugea le petit ami vulgaire et moche.
(Quinze années encore, plus tard, rendant visite aux parents de M.P. avec lesquels il s'était lié d'amitié, il apprit que M.P. maman de 2 enfants, demandait le divorce, que son mari était devenu alcoolique, qu'il la maltraitait... Elle vivait fort loin, du côté du Mans, je crois, et Petit Pierre s'attristait.)
Il avait aimé la mère de M.P., aussi, souhaitant fantasmatiquement qu'elle fût sa propre mère.
Et puis il y eut Mme C.
Mme C. était mariée avec Mr C.
Elle était la collègue de formation de Grand Pierre, lorsque celui-ci devenait instituteur.
Petit Pierre tomba éperdument amoureux de Mme C.
(P.Pierre a retrouvé 2 vieilles diapositives prises par G.Pierre à l'époque. Il les a fait tirer sur papier, puis agrandir.
On y voyait Mme C., son mari, on y voyait Marie, encore jeune, en fait, malgré le chignon, on y voyait la mère.
Petit Pierre se dit, en observant ces retours d'un âge perdu : "j'avais bon goût; Mme C. était terriblement jolie, naturelle, souriante, j'avais raison de vouloir la marier avec mon père".
Ironie de la vie : Mme C., peu après que Mr C. se fût suicidé, se mit en couple avec une femme.
Encore une fois, je laisse au lecteur le soin de se faire sa propre idée.)
Des épisodes manqueront. Petit Pierre, lorsqu'il regarde cette ancienne photo, est toujours amoureux.
Au collège, Petit Pierre fit connaissance avec les filles. Le collège était mixte.
Il avait passé son primaire dans une école de garçons.
Des événements arrivèrent. D'importance, alors. De peu, regardés depuis l'observatoire de son âge.
(Ce récit ne peut prétendre à l'exhaustivité, ai-je déjà écrit.)
Mais Petit Pierre avait pris le pli de regarder les femmes, de scruter les filles, de les désirer.
C'est là que s'effondre la Morale : il est inutile de porter un quelconque jugement sur les pensées ou actes ultérieurs de P.Pierre. Sa structure mentale, amoureuse et/ou désirante avait été forgée par son histoire.
Votre histoire n'est pas la sienne. Jamais vous ne pourrez pénétrer dans le film de sa vie. A jamais vous serez des étrangers.
Sauf
En quatrième il tomba amoureux fou d'un fille-liane, il épelait partout les lettres de son prénom et de son nom.
Il y eut la puberté, à la suite de laquelle il se masturbait énormément (ce qui, ignorant qu'il était, l'inquiétait beaucoup),
puis vint un âge plus calme, plus intellectuel. Sublimation.
Et,
à 16 ans,
l'entrée en fac de médecine.
Misère de misère ! 69, année érotique...
.................................................................................................................................
ifness- Messages : 3028
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Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
La morale c'est d'aimer . . . mais derrière ce mot tant de comportements.
Je rêve depuis longtemps d'un sondage ouvert justement sur la morale des français, histoire de découvrir mes compatriotes sous cet angle et pas seulement connaître leur moral.
J'avais croisé une artiste, Daredjane, qui s'exposait sur scène dans la récitation de morceaux de son recueil «bouts tabous». Peut-être que cela ne comblera aucune de tes peines, peut-être y trouveras-tu quelques clins d'œil agréables. Il y a d'autres extraits que celui-là :
Je rêve depuis longtemps d'un sondage ouvert justement sur la morale des français, histoire de découvrir mes compatriotes sous cet angle et pas seulement connaître leur moral.
J'avais croisé une artiste, Daredjane, qui s'exposait sur scène dans la récitation de morceaux de son recueil «bouts tabous». Peut-être que cela ne comblera aucune de tes peines, peut-être y trouveras-tu quelques clins d'œil agréables. Il y a d'autres extraits que celui-là :
- Spoiler:
Re: L'histoire de Petit Pierre.
C'est sympa, t'as bien compris. la vie.
Oh ! Je ne cherche pas trop à combler mes peines.
Déjà, les faire ent/compr/endre.
Je suis totalement en accord avec toi.
Sauf que : j'irai plus loin.
La sociologie nous enseigne que la morale va de pair avec le fonctionnement d'une société .J'ai revu récemment le superbe film "Van Gogh", de Pialat.
Cela m'a fait un effet bizarre. C'était un autre monde, ai-je pensé.
En fait, en notre monde en mutation radicale, la question me semble être : quels bonheurs en relation avec quel mode de vie ?
Ensuite il y a le "moi je", c'est à dire l'histoire propre.
J'ai la chance d'avoir rencontré des personnes qui disent, oui ,
chacune à leur manière,
l'important c'est d'aimer.
Comme tu le dis.
So long, friend.
Oh ! Je ne cherche pas trop à combler mes peines.
Déjà, les faire ent/compr/endre.
Je suis totalement en accord avec toi.
Sauf que : j'irai plus loin.
La sociologie nous enseigne que la morale va de pair avec le fonctionnement d'une société .J'ai revu récemment le superbe film "Van Gogh", de Pialat.
Cela m'a fait un effet bizarre. C'était un autre monde, ai-je pensé.
En fait, en notre monde en mutation radicale, la question me semble être : quels bonheurs en relation avec quel mode de vie ?
Ensuite il y a le "moi je", c'est à dire l'histoire propre.
J'ai la chance d'avoir rencontré des personnes qui disent, oui ,
chacune à leur manière,
l'important c'est d'aimer.
Comme tu le dis.
So long, friend.
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Re: L'histoire de Petit Pierre.
"Longtemps je me suis couché de bonne ......."
C'est possible. Quoiqu'il en soi, du temps a passé, et le Petit Pierre de ce post est devenu grand. Il est même devenu officiellement un adulte.
Tout à fait par hasard, choisissant sur la table d'une librairie des lectures possibles pour accompagner son voyage, il trouve "La Plaisanterie". Le titre l'accroche. De Milan Kundera. Au dos, le sujet l'accroche aussi. Il achète le livre.
C'est ainsi que P.Pierre s'introduit dans l'univers romanesque de K. (ainsi nomme-t-il son nouvel ami, ou nouveau père, comme il se met parfois à penser, en relation avec le K. de Kafka, Kafka qu'admire Kundera.)
Longtemps après cet épisode, P.Pierre (adulte bien mûr, cette fois) se trouve confronté au mot "borderline".
C'est son amoureuse, qui lui chuchote/suggère ce mot, après, dit-elle, avoir beaucoup cherché. "Tu as une personnalité borderline, c'est ce que j'ai trouvé de plus proche pour expliquer certains de tes comportements". Elle a dit ça amoureusement, son amoureuse est amoureuse (mais parfois un peu inquiète).
P.Pierre sourit (en bordure, oui, ça le fait sourire, bien sûr qu'il s'est toujours vu en bordure, à la marge !), et l'affaire en reste là.
(L'affaire en reste là, et sa relation amoureuse ne durera plus très longtemps après cet épisode.)
Encore quelques années passent (P.Pierre sait bien que le temps n'existe pas, que chronologie et continuité sont des produits de notre imagination pour donner sens -oui, sens, toujours le même sens, d'ailleurs, de la gauche vers la droite - à la vie, il croit tout à fait que ce qu'affirme l'astrophysicien Carlo Rovelli est exact, mais il ne sait pas comment faire pour éviter que les années passent, même Harry Potter n'a pas appris de sort à ce sujet) et "borderline" revient sur le devant de la scène de son théâtre d'une manière apparemment très sérieuse.
Au CHU de Montpellier, une équipe a travaillé sur les symptômes ainsi dénommés. Et c'est du sérieux psychiatrique. Tests, statistiques, liste précise de critères identifiant le trouble ... livre/méthode pour s'aider soi-même, dans l'attente (ah, l'attente, en psychiatrie ! Attente de quoi ?) d'une mise en place d'unités de soins dédiées.
NB. On en est toujours à ce point. Pas plus loin.
Ainsi que je l'écrivais ailleurs, les pathologies psychiatriques (listées dans le nouveau DSM 5 de 2018) sont... contestables et contestées. Souvent, elles se chevauchent, ou s'appellent l'une l'autre. C'est que le mental reste flou et parfaitement complexe.
Et , comme l'on peut souffrir de "symptômes autistiques" sans être totalement autiste, on peut souffrir de "symptômes borderline" sans être totalement borderline. Voilà qui nous avance.
P.Pierre est un homme sérieux, il se documente, il va jusque contacter le service du CHU, pour retomber sur le cul, non plus Pierre, mais Gros Jean comme devant.
Et le voici qui repense à K.
Il ne sait plus dans lequel de ses ouvrages (il n'a pas le courage d'aller fouiner dans toutes les notes qu'il a prises en ses nombreuses relectures), mais se souvient fort bien d'avoir été marqué par une phrase de K. qui disait quelque chose comme :
... il (elle ? Tamina ?) marchait sur la frontière
ou
...il (elle ?) était passé.e de l'autre côté de la frontière.
Frontière : borderline. Line : ligne, la frontière est une ligne.
P.Pierre, depuis la lecture de ce passage de K., (oui, il en est de plus en plus persuadé, ce doit être Tamina, dans "Le livre du rire et de l'oubli"), s'imagine cette frontière, la sienne, pas celle de Tamina,
comme un mur sur lequel il marche. Il marche toujours dans le même sens, il a à sa gauche le monde dans lequel il vit, dans lequel il parvient à survivre, dont il maîtrise à peu près les codes, ce monde a l'aspect d'une verte campagne, sous un soleil devant lequel passent des nuages blancs, de ce côté le mur n'est pas haut, il suffit d'un petit saut pour se retrouver dans l'herbe drue; et à sa droite un autre monde, le monde de sa folie, un monde brumeux sous un ciel triste, il n'y a rien là que des monticules recouverts d'une mousse ou de lichens épais et gris, s'il y saute, ou tombe, il ne se fera pas mal, le tapis est épais, mais il ne pourra pas remonter, car le mur est trop haut, à moins de rejoindre l'escalier de pierres qu'il aperçoit -comme les escaliers qui permettaient dans les Châteaux-forts ou les villes fortifiées de rejoindre le chemin de ronde- , qu'il aperçoit au loin, mais parviendrait-il à cet escalier, ou...ou resterait-il à jamais prisonnier de cet étranger, de cet exil ?
P.Pierre a davantage l'impression d'être prisonnier du mur, de la frontière, de la ligne du chemin de ronde qui limite sa vie, et l'attire irrésistiblement. Il sait qu'à force de marcher sur cette ligne, il finira bien par tomber.
Hors, dans le paysage -riant- de gauche comme dans le paysage -gris comme les Enfers au-delà du Styx- de droite, P.Pierre ne voit personne.
Il est seul, sur la frontière.
Le temps est devenue une géographie. Le temps n'existe pas, Carlo Rovelli a tout à fait raison, le temps est comme le faîte d'un mur infini, un espace à deux dimensions, sur lequel on marche, entre deux paysages.
....................................................................
C'est possible. Quoiqu'il en soi, du temps a passé, et le Petit Pierre de ce post est devenu grand. Il est même devenu officiellement un adulte.
Tout à fait par hasard, choisissant sur la table d'une librairie des lectures possibles pour accompagner son voyage, il trouve "La Plaisanterie". Le titre l'accroche. De Milan Kundera. Au dos, le sujet l'accroche aussi. Il achète le livre.
C'est ainsi que P.Pierre s'introduit dans l'univers romanesque de K. (ainsi nomme-t-il son nouvel ami, ou nouveau père, comme il se met parfois à penser, en relation avec le K. de Kafka, Kafka qu'admire Kundera.)
Longtemps après cet épisode, P.Pierre (adulte bien mûr, cette fois) se trouve confronté au mot "borderline".
C'est son amoureuse, qui lui chuchote/suggère ce mot, après, dit-elle, avoir beaucoup cherché. "Tu as une personnalité borderline, c'est ce que j'ai trouvé de plus proche pour expliquer certains de tes comportements". Elle a dit ça amoureusement, son amoureuse est amoureuse (mais parfois un peu inquiète).
P.Pierre sourit (en bordure, oui, ça le fait sourire, bien sûr qu'il s'est toujours vu en bordure, à la marge !), et l'affaire en reste là.
(L'affaire en reste là, et sa relation amoureuse ne durera plus très longtemps après cet épisode.)
Encore quelques années passent (P.Pierre sait bien que le temps n'existe pas, que chronologie et continuité sont des produits de notre imagination pour donner sens -oui, sens, toujours le même sens, d'ailleurs, de la gauche vers la droite - à la vie, il croit tout à fait que ce qu'affirme l'astrophysicien Carlo Rovelli est exact, mais il ne sait pas comment faire pour éviter que les années passent, même Harry Potter n'a pas appris de sort à ce sujet) et "borderline" revient sur le devant de la scène de son théâtre d'une manière apparemment très sérieuse.
Au CHU de Montpellier, une équipe a travaillé sur les symptômes ainsi dénommés. Et c'est du sérieux psychiatrique. Tests, statistiques, liste précise de critères identifiant le trouble ... livre/méthode pour s'aider soi-même, dans l'attente (ah, l'attente, en psychiatrie ! Attente de quoi ?) d'une mise en place d'unités de soins dédiées.
NB. On en est toujours à ce point. Pas plus loin.
Ainsi que je l'écrivais ailleurs, les pathologies psychiatriques (listées dans le nouveau DSM 5 de 2018) sont... contestables et contestées. Souvent, elles se chevauchent, ou s'appellent l'une l'autre. C'est que le mental reste flou et parfaitement complexe.
Et , comme l'on peut souffrir de "symptômes autistiques" sans être totalement autiste, on peut souffrir de "symptômes borderline" sans être totalement borderline. Voilà qui nous avance.
P.Pierre est un homme sérieux, il se documente, il va jusque contacter le service du CHU, pour retomber sur le cul, non plus Pierre, mais Gros Jean comme devant.
Et le voici qui repense à K.
Il ne sait plus dans lequel de ses ouvrages (il n'a pas le courage d'aller fouiner dans toutes les notes qu'il a prises en ses nombreuses relectures), mais se souvient fort bien d'avoir été marqué par une phrase de K. qui disait quelque chose comme :
... il (elle ? Tamina ?) marchait sur la frontière
ou
...il (elle ?) était passé.e de l'autre côté de la frontière.
Frontière : borderline. Line : ligne, la frontière est une ligne.
P.Pierre, depuis la lecture de ce passage de K., (oui, il en est de plus en plus persuadé, ce doit être Tamina, dans "Le livre du rire et de l'oubli"), s'imagine cette frontière, la sienne, pas celle de Tamina,
comme un mur sur lequel il marche. Il marche toujours dans le même sens, il a à sa gauche le monde dans lequel il vit, dans lequel il parvient à survivre, dont il maîtrise à peu près les codes, ce monde a l'aspect d'une verte campagne, sous un soleil devant lequel passent des nuages blancs, de ce côté le mur n'est pas haut, il suffit d'un petit saut pour se retrouver dans l'herbe drue; et à sa droite un autre monde, le monde de sa folie, un monde brumeux sous un ciel triste, il n'y a rien là que des monticules recouverts d'une mousse ou de lichens épais et gris, s'il y saute, ou tombe, il ne se fera pas mal, le tapis est épais, mais il ne pourra pas remonter, car le mur est trop haut, à moins de rejoindre l'escalier de pierres qu'il aperçoit -comme les escaliers qui permettaient dans les Châteaux-forts ou les villes fortifiées de rejoindre le chemin de ronde- , qu'il aperçoit au loin, mais parviendrait-il à cet escalier, ou...ou resterait-il à jamais prisonnier de cet étranger, de cet exil ?
P.Pierre a davantage l'impression d'être prisonnier du mur, de la frontière, de la ligne du chemin de ronde qui limite sa vie, et l'attire irrésistiblement. Il sait qu'à force de marcher sur cette ligne, il finira bien par tomber.
Hors, dans le paysage -riant- de gauche comme dans le paysage -gris comme les Enfers au-delà du Styx- de droite, P.Pierre ne voit personne.
Il est seul, sur la frontière.
Le temps est devenue une géographie. Le temps n'existe pas, Carlo Rovelli a tout à fait raison, le temps est comme le faîte d'un mur infini, un espace à deux dimensions, sur lequel on marche, entre deux paysages.
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ifness- Messages : 3028
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Re: L'histoire de Petit Pierre.
Qu'est-ce que le temps ? Qu'est-ce que l'Univers ?
Si je pouvais créer du temps je pourrais tout faire, je le sais bien. Mais en fait ce qui est important c'est l'immatériel, le vivant "non physique". Pourtant, qu'est-ce que le temps, qu'est-ce que l'univers ?
Trouver une question sans réponse pour passer au-delà du questionnement, un peu à la manière des koans zen.
Si je pouvais créer du temps je pourrais tout faire, je le sais bien. Mais en fait ce qui est important c'est l'immatériel, le vivant "non physique". Pourtant, qu'est-ce que le temps, qu'est-ce que l'univers ?
Trouver une question sans réponse pour passer au-delà du questionnement, un peu à la manière des koans zen.
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Plus il avance en sa vie
(Oui, Carlo Rovelli a beau avancer que le temps n'est que le produit de notre imagination , "une question de perspective")
(et le pire est que ça me plaît, de plonger dans ces paradoxes issus de la pensée physique, et quantique en particulier)
Tiens, ça me fait penser que je vais bientôt avoir à lire le nouvel Houellebecq, ça me démange. Me gratouille ? Ou me chatouille ?)
... et plus s'amoncellent des choses simples.
Par exemple :
-ma compagne est une femme admirable.
Elle n'est pas HQI, certes,
et non, on ne s'en fout pas, ça a créé un beau bordel,
mais retour à l'humain, à la simplicité de l'être-Homme (écriture non-genrée).*
Et mon regard en est totalement modifié.
-Mon père était mon frère. Non point réellement lorsque j'étais enfant ou adolescent (je craignais la figure du père), mais lorsque je fus devenu adulte, et jusqu'à ses dernières semaines (il est mort subitement, alors que nous étions en pleine correspondance).
Je peux, s'il vous plaît, inverser l'ordre des choses : je fus le petit frère de mon père.
Quelle chance inouïe !
(J'écris ailleurs que mon père était (T)HQI, thème -les parents, vos parents- apparemment absent de ce forum.)
.........................
Voici que je me surprends, si on me lit entre les lignes,
à pénétrer (personne ne sourit, svp) en 2 concepts peu explorés, sinon, sans aucun doute, en des chats-pitres de publications psychanalytiques,
si la psychanalyse n'est pas "efficace", au moins les psychanalystes apportent une profondeur de vue inégalée
vieille antienne : la faute à Freud.
1) Me désirant au plus près de l'époque (mon côté italien : avoir si possible une longueur d'avance sur la mode), je "pense" constamment selon d'autres cerveaux,
dieux que c'est compliqué d'être "politically correct" !
L'Homme est aussi la femme. Echec de la langue française.
(En latin, "homo"= vir.
Par le même temps, le grec "homo" signifie "même".
Apprentissage des subtilités.)
2) Ecrire "mon père est mon frère" ou l'inverse "mon frère fut mon père".
fera hurler les psych-analystes.(Pas les théologiens, qui accapareraient goulûment cette phrase !)
J'ai été (in vivo, intra familia) conspué pour avoir osé ce concept.
Pis: on ne peut être enfant /et/ami(e).
Quel méli-mélo !
...............................Je n'ai pas trop été Petit Pierre, ce soir.
Personnellement, je m'en fous un peu.
L'essentiel est d'écrire.
De lire, aussi.
(Oui, Carlo Rovelli a beau avancer que le temps n'est que le produit de notre imagination , "une question de perspective")
(et le pire est que ça me plaît, de plonger dans ces paradoxes issus de la pensée physique, et quantique en particulier)
Tiens, ça me fait penser que je vais bientôt avoir à lire le nouvel Houellebecq, ça me démange. Me gratouille ? Ou me chatouille ?)
... et plus s'amoncellent des choses simples.
Par exemple :
-ma compagne est une femme admirable.
Elle n'est pas HQI, certes,
et non, on ne s'en fout pas, ça a créé un beau bordel,
mais retour à l'humain, à la simplicité de l'être-Homme (écriture non-genrée).*
Et mon regard en est totalement modifié.
-Mon père était mon frère. Non point réellement lorsque j'étais enfant ou adolescent (je craignais la figure du père), mais lorsque je fus devenu adulte, et jusqu'à ses dernières semaines (il est mort subitement, alors que nous étions en pleine correspondance).
Je peux, s'il vous plaît, inverser l'ordre des choses : je fus le petit frère de mon père.
Quelle chance inouïe !
(J'écris ailleurs que mon père était (T)HQI, thème -les parents, vos parents- apparemment absent de ce forum.)
.........................
Voici que je me surprends, si on me lit entre les lignes,
à pénétrer (personne ne sourit, svp) en 2 concepts peu explorés, sinon, sans aucun doute, en des chats-pitres de publications psychanalytiques,
si la psychanalyse n'est pas "efficace", au moins les psychanalystes apportent une profondeur de vue inégalée
vieille antienne : la faute à Freud.
1) Me désirant au plus près de l'époque (mon côté italien : avoir si possible une longueur d'avance sur la mode), je "pense" constamment selon d'autres cerveaux,
dieux que c'est compliqué d'être "politically correct" !
L'Homme est aussi la femme. Echec de la langue française.
(En latin, "homo"
Par le même temps, le grec "homo" signifie "même".
Apprentissage des subtilités.)
2) Ecrire "mon père est mon frère" ou l'inverse "mon frère fut mon père".
fera hurler les psych-analystes.(Pas les théologiens, qui accapareraient goulûment cette phrase !)
J'ai été (in vivo, intra familia) conspué pour avoir osé ce concept.
Pis: on ne peut être enfant /et/ami(e).
Quel méli-mélo !
...............................Je n'ai pas trop été Petit Pierre, ce soir.
Personnellement, je m'en fous un peu.
L'essentiel est d'écrire.
De lire, aussi.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
En hébreu, Ich l'homme masculin (pas l'Adam) et Icha la femme.
Ich c'est aussi un mot de l'allemand. "Ich bin ein Berliner" a dit Kennedy.
D'ailleurs, as-tu vu ce film, "Imitation game" ? Tu comprendras peut-être pourquoi il m'a tant mis mal à l'aise...
https://youtu.be/YmeEz6cQrwM
Oui, les rôles, l'homme, la femme, et parfois on nous dit que nos familles sont des recréations plus ou moins partielles de familles ayant déjà vécu ensemble mais avec d'autres rôles. Ton père est ton fils également. Tellement de choses à pardonner.
Ich c'est aussi un mot de l'allemand. "Ich bin ein Berliner" a dit Kennedy.
D'ailleurs, as-tu vu ce film, "Imitation game" ? Tu comprendras peut-être pourquoi il m'a tant mis mal à l'aise...
https://youtu.be/YmeEz6cQrwM
Oui, les rôles, l'homme, la femme, et parfois on nous dit que nos familles sont des recréations plus ou moins partielles de familles ayant déjà vécu ensemble mais avec d'autres rôles. Ton père est ton fils également. Tellement de choses à pardonner.
Re: L'histoire de Petit Pierre.
Merci, mon fidèle.
Sauf que (je nomme ça en d'autres fils mon bémol... )
Voilà :
-J'ai participé à un fil fil "comment pardonner" je crois, où j'émettais l'hypothèse que pardonner est inutile, une illusion née de (je ne poursuis pas, c'est très complexe.)
-Mon itinéraire (pas de tout repos, je sais que tu comprendras, frère) m'a mené à me situer au-delà du pardon. Je n'ai plus, en quelque sorte, à pardonner, puisque j'ignore le sens même du mot pardonner.
-Oui, j'ai vu le film, et connaissais le parcours de Turing. Je suis aussi "amoureux" de Cumberbatch, il est de ces hommes (souvent anglais, par ailleurs) qui me séduiraient si j'étais femme.
Cela ne me met pas mal à l'aise : cela me révolte.
Tiens, si tu vas par l'hébreu
(ouahh, comme j'aimerais avoir de la correspondance yiddish !)(parenthèse !!!)
dis-moi :
qui est Lilith, selon toi ?
Et "Elohim" ?
Bonne soirée, frère.
Sauf que (je nomme ça en d'autres fils mon bémol... )
Voilà :
-J'ai participé à un fil fil "comment pardonner" je crois, où j'émettais l'hypothèse que pardonner est inutile, une illusion née de (je ne poursuis pas, c'est très complexe.)
-Mon itinéraire (pas de tout repos, je sais que tu comprendras, frère) m'a mené à me situer au-delà du pardon. Je n'ai plus, en quelque sorte, à pardonner, puisque j'ignore le sens même du mot pardonner.
-Oui, j'ai vu le film, et connaissais le parcours de Turing. Je suis aussi "amoureux" de Cumberbatch, il est de ces hommes (souvent anglais, par ailleurs) qui me séduiraient si j'étais femme.
Cela ne me met pas mal à l'aise : cela me révolte.
Tiens, si tu vas par l'hébreu
(ouahh, comme j'aimerais avoir de la correspondance yiddish !)(parenthèse !!!)
dis-moi :
qui est Lilith, selon toi ?
Et "Elohim" ?
Bonne soirée, frère.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'histoire de Petit Pierre.
je te remercie pour ce fil If
même si je n'y interviens pas je le lis , je te lis , je vous lis
aujourd"'hui je mets mes mots ici car je suis en total accord avec toi à propos du pardon
même si je n'y interviens pas je le lis , je te lis , je vous lis
aujourd"'hui je mets mes mots ici car je suis en total accord avec toi à propos du pardon
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
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