Oyez Oyez, à la recherche d’un horizon…

Bonjour à tous,

Me voilà ici, pour vous parler de ma situation et surtout pour vous demander conseil ! J’en ai grandement besoin, celui qui prendra le temps de me lire aura toute ma gratitude et mon cœur sera à 100% à son écoute. J’ai 28ans.

Etat des lieux de ma situation professionnel :

Je suis chargé de développement, je passe 70% de mon temps à faire semblant de bosser. Les taches m’ennuient et sont assez répétitives. Je glande de manière pulsionnelle, j’ai pris de très mauvaise habitude. A cela s’ajoute de l’angoisse et le va et vient d’émotions que j’essaye de ne pas faire transparaître. Un psychothérapeute et une autre personne dit « surdoué » m’ont indiqué que j’étais un HPE, je fais actuellement de l’autohypnose pour essayer de régler ce problème.

Mon patron ne me dit rien, il est satisfait de moi j’ai même une augmentation. Cependant j’ai l’impression d’être un faux jeton, escroc… d’être absolument inutile dans cette société. C’est tellement rébarbatif, je n’ai pas d’enthousiasme pour le secteur dans lequel je travail.
Je souhaiterai changer, mais j’ai l’impression de rien savoir-faire, d’échouer tout ce que j’entreprends, d’être un looser. J’abrège mes projets aussi vite que je peux, probablement par peur d’un nouvel échec et de "malaise", qui me rabaisserait encore plus dans mon estime de moi-même…

Il est difficile d’échouer dans mon métier vue la simplicité des choses à faire, sans aucune fausse modestie.  

Pour info j’ai un diplôme d’automatisme, un bac+4 dans la gestion de projet internationaux et un bac +5 dans la stratégie d’entreprise. Et un ans et demi d’expérience dans le développement d’une entreprise d’architecture.

Etat des lieux de ma situation personnel :

Au début de mes 20 ans j’étais plus ou moins heureux, je découvrais de nouvelle chose, la fête, l’alcool, les soirées… La vie étudiante, je me sentais aimé par certain et en décalage avec d’autre. J’avais vraiment besoin de connaitre la personne pour établir une relation de confiance, même si je n’ai jamais vraiment eu de copine (deux relations de 6 mois et aventures), je me suis dit pas grave, je trouverais un jours la bonne.

Finis les études j’ai commencé à chercher un emploi… Enfin glander pendant 9 mois, à regarder des vidéos sur YouTube, de jeux vidéo, de développement personnel, de politique et je ne vous parle pas de la partie la plus sombre. J’ai aussi commencé aussi à lire quelques livres de philo et m’intéresser à la méditation

Là je me suis aperçu de l’espace vertigineux qu’il y avait entre moi et les autres, pas dans un sens que je me sentais hautement supérieur, mais plus dans le sens de l’écart de ce qui m’anime et ce qui anime les autres. La faite de se dire que nous sommes perdus dans cette espace infini que nous vivons une centaine d’année sur des milliards. Bref je n’arrive pas à faire semblant… Je ne sais pas si vous comprenez ce que je dis.
Je suis de plus en plus isolé, j’ai de plus en plus de mal à faire confiance à trouver des gens qui ont le même mode de penser que moi, en fait je n’en trouve pas. Je me sens tellement seul.

Cela fait mtn 1 ans et demi que j’ai mon travail, j’ai déménagé dans une petite ville, je vis seule en appartement à ruminer mes pensées… A chercher ce but… Bref ce qui me rend de plus en plus en décalage. Je vois des amis le Week end mais j’ai l’impression de porter un masque public voir plusieurs (comme m’a indiqué mon psychopraticien), j'ai de plus en plus besoin de solitude.

Mes hobbys : les jeux video (bien que ma passion soit bien moins forte depuis quelques temps), la politique transversal, les mythes, la psychologie humaine et féminine.

Mes valeurs : le bien.

Avez-vous des conseils à m’apporter, comment pourrais-je me réorienter et me débarrasser de cette procrastination égocentrique ?

Que la paix soit avec vous,

Je trouve t'as réponse assez antipathique, je ne me plains pas, je cherche une solution, je cherche pas qu'on me dise pauvre petit en faite... Bref, tu touches ma susceptibilité la.
Ce n'est pas une question de hauteur de barre. Bosser comme un malade mental et ramasser les miettes avant que mon prochain les prennent très peu pour moi.

*

Merci Zebrisse pour tes pistes de réflexions, elles me parlent je vais m’intéresser à ce syndrome de l'imposteur, je pratique la méditation en solo. Mais m'ouvrir à un groupe de méditation ça peut être effectivement une bonne piste de réflexion!

Bien à toi partenaire de vie

Invétéré a écrit:
Là je me suis aperçu de l’espace vertigineux qu’il y avait entre moi et les autres, pas dans un sens que je me sentais hautement supérieur, mais plus dans le sens de l’écart de ce qui m’anime et ce qui anime les autres.

Bonjour, je crois que tu devrais lire "Les surdoués et les autres, penser l'écart" de Tinoco, Gianola et Blaco chez JC Lattès.

C'est long à lire parce que le premier tiers du livre explique sur quoi ils s'appuient pour proposer leur modèle. Mais comme il est dit en préface, tu peux zapper cette partie et y revenir plus tard pour mieux comprendre, si tu es pressé de découvrir ce qu'ils proposent.

Ce "modèle" de compréhension du comportement des dits "surdoués" est, à mon sens, très intéressant car il permet de se repositionner. Il s'agit en fait de (re) construire un récit de vie pour lui donner un sens (à ta vie).

Si tu ne rejettes pas les explications psychanalytiques - et le discours qui va avec - (ce que certains ici réfutent) cela pourrait grandement t'aider.


Et aussi, oui, essayer de venir sur Lyon, il y a différentes rencontres, sur différents jours, ça te sortirait de cet environnement qui te mine.
Courage.

Merci pour ta bienveillance, je vais m'empresser de le lire, si j'y penses je te ferais un retour sur ma lecture. Au passage, jolie symbole qu'est la fleur de lotus, espérant que tes conseils m'ouvre la voix!

Bonjour Invétéré,

Je rejoins ce que dis Zebrisse : ce que tu ressens me fait penser au syndrome de l'imposteur. Peut-être que tu es tout à fait utile à l'entreprise où tu travailles, mais que tu ne t'en rends pas compte... Cécile Bost en parle un peu dans son livre Différence et souffrance de l'adulte surdoué. N'oublie pas que les tâches que tu trouves faciles - et dont tu penses peut-être qu'elles n'apportent pas grand chose justement parce qu'elles te semblent faciles - sont peut-être compliquées pour les autres !
Tu dis que tu n'as pas d'enthousiasme pour ton travail ; est-ce que tu as des idées de secteurs d'activités, de métiers qui te parleraient plus ? Peut-être que tu pourrais faire un bilan de compétences, pour te donner des idées d'autres boulots que tu pourrais faire ? Tu dis aimer les jeux vidéos, est-ce que tu te verrais travailler là-dedans ?

Par rapport à la procrastination, Cécile Bost dit que les personnes surdouées ont tendances à procrastiner à cause d'un perfectionnisme excessif (c'est mon cas). Peut-être est-ce ton cas ? Dans ce cas-là, quand tu as quelque chose à faire, vas-y pas à pas, de petits objectifs en petits objectifs. Peut-être que ce que tu as à faire te semble énorme et te décourage d'avance, mais ce ne sera pas le cas du petit objectif.

Bon courage Invétéré

Alyss

Salut Invétéré.
J'aime bien tes valeurs : «le bien».
C'est cool. C'est sûr que tu as besoin de temps pour réfléchir sur ta vie et où tu veux aller.
C'est normal aussi en avançant dans la vie que tu te sépares de certains amis.
Ne lâche pas ton boulot vu que ton patron t'apprécie c'est que tu lui fais gagner de l'argent. Et puis parfois le patron il se rend compte que tu fais le boulot bien plus vite que d'autres parfois.
Mon frangin est un peu dans ta situation, il intervient essentiellement en cas de gros problèmes, le reste du temps il bulle.

Alyss a écrit:Bonjour Invétéré,
Tu dis que tu n'as pas d'enthousiasme pour ton travail ; est-ce que tu as des idées de secteurs d'activités, de métiers qui te parleraient plus ?
Peut-être que tu pourrais faire un bilan de compétences, pour te donner des idées d'autres boulots que tu pourrais faire ? Tu dis aimer les jeux vidéos, est-ce que tu te verrais travailler là-dedans ?
Bon courage Invétéré
Alyss

Merci Alyss et à tous pour vos commentaires, la bienveillance ça fait du bien ! J'ai des idées mais de là à me lancer, ça m’angoisse un peu, comme si j'allai abandonner quelque chose...

Pour imager les choses, j’ai la sensation d’être au carrefour de nombreux chemins. Si je me lance dans un, je ne pourrais pas voir le bout de l’autre, quel dilemme sachant qu'il sera peut-être meilleur ! Une sorte de perfectionnisme coincé dans un tourbillon d’indécision !  

A l’heure actuel, j’ai la sensation que le jeux vidéo serait pour moi le plus beau chemin. En vérité être au cœur des idées, des innovations et de la création serait un véritable rêve.

Mais ensuite vient le fracas de la réalité, ce genre de place c’est l’une des plus haute du secteur. De deux, je me suis fait galvauder par la pression sociale et choisis mes études en fonctions de certain… Je ne leur en veux pas, pour moi tout le monde subit/émet cette pression. Il faut dire que le jeux-vidéo était et est très stigmatisant. Ça me pèse, j’ai eu une prise de conscience un peu tardive à ce sujet-là, j’ai comme un grand désir de revanche à ce sujet.

Bref, il y a peu j’ai tout de même postulé à un certain poste de « rêve », j’ai été pris pour la deuxième phase. Mais hélas, j’ai été recalé à l’écrit pour la non maitrise de l’anglais, pourtant j’ai passé plus d’1 ans à parler anglais dans un pays anglophone. J’ai hésité à passer et travailler sur un diplôme attestant mes capacités linguistiques, mais je ne l’ai pas fait. Le fait de travailler en plus du boulot demande une certaine rigueur/fraîcheur, que je n’ai pas encore trouvé ! Surtout quand on n’est pas sur du résultat final !

Quand on a zéro expérience dans le secteur

Difficile d’expliquer que je me documente continuellement, et que j’essaye de comprendre pourquoi tel ou tel jeux marche avec comme miroir les joueurs, tout en suivant mon « intuition ». On parle de création non ? N’est ce pas la pertinence même de suivre son intuition pour obtenir le renouveau ? Bref ce genre de discours je me le voit mal me sortir dans un entretien d’embauche… Je vais passer pour le prétentieux de service. Alors que mon objectif est tout autre, je cherche l’acte de générosité vous voyez ?

Je suis assez lucide à ce sujet, c’est un secteur à très forte concurrence, c’est assez instable. On n’est pas sûr de la boulangerie. Ce sont des projets de 2ans, tu peux te faire virer assez facilement, les salaires ne sont pas mirobolants, certain studio exploite ce phénomène de passion pour essorer les talents.
Généralement pour rentrer il faut faire un stage, en gros travailler gratuitement. Je me vois mal a 28 ans réclamer un stage on va me prendre pour un désespéré et en vrai il n’auront pas forcément tord.

Dans ma vie j’ai touché a quelques métiers :

Bâtiment/elec/plomberie -> petite expérience
Technicien machine-outil -> petite expérience
Restauration/Pizzeria/Pâtisserie -> petite expérience
Fonderie/Commerce ->  Petite expérience
Commercial/logistique/stratégie d’entreprise/architecture -> moyenne expérience

Mes compétences :

Marketing – Réalisation de plaquette – site – calendrier  ->  Niveau de passion 32 %
-Management – Gestion d’équipe de personne sur projet ->  Niveau de passion 40% et source d’angoisse
-Innovation – j’ai fait mon mémoire dessus – je cherche continuellement des nouvelles idées->  Niveau de passion 75%
-Optimisation d’organisation – j’aime créer des ponts la ou personne n’en voit, l’objectif est d’élaguer la bureaucratie chronophage et rendre service à tous ! ->  Niveau de passion 70%
-Sens commercial – beaucoup de livre à ce sujet – mon métier m’a permis de confirmer mon sens de l’intuition ->  niveau de passion variable en fonction de la répétitivité entre 20% et 60%, cela peut être source d’angoisse
-Anglais correct/courant

Vue ma situation, je ne sais pas si elle possible de se « reconvertir », et d’orienter la barre vers mes rêves ! Auriez vous des conseils à me proposer ? Dois je faire une formation complémentaire, sachant que je me vois mal faire 5 ans de plus. 1 ans en alternance pourquoi pas ? J’ai un peu peur que tout ce que j’ai accompli ne me serve à rien mais d’un coté si je ne fais rien cela va être une grande source de regret !

Autre paradoxe je sens que j'ai plus besoin de nature que d'écran en ce moment...

Je ne me dis pas que je suis forcément fait pour ça, mais je pense que je devrai au moins essayer.

Merci encore pour votre aide et écoute,

A l’heure actuel, j’ai la sensation que le jeux vidéo serait pour moi le plus beau chemin. En vérité être au cœur des idées, des innovations et de la création serait un véritable rêve.

Vue ma situation, je ne sais pas si elle possible de se « reconvertir », et d’orienter la barre vers mes rêves ! Auriez vous des conseils à me proposer ? Dois je faire une formation complémentaire, sachant que je me vois mal faire 5 ans de plus. 1 ans en alternance pourquoi pas ? J’ai un peu peur que tout ce que j’ai accompli ne me serve à rien mais d’un coté si je ne fais rien cela va être une grande source de regret !

Des conseils, non, des idées peut-être.
Si une reconversion te semble difficile, mais si tu acceptes de te projeter sur du long terme, peut-être commencer par une inflexion ? un stage pendant tes vacances, par exemple, c'est jouable sans passer pour un désespéré, mais juste pour un passionné... ?

*

Je t'invite à réflechir comme déjà dit, en écrivant sur un papier ce que tu aimes, et là où tu es compétent.

Essaie de visualiser l'ensemble du métier/ chemin que tu empruntes.

Ex: tu peux aimer lire, sans vouloir être écrivain, tu peux aimer la peinture, mais ne pas supporter de faire des visites à des enfants lors d'une exposition etc.

Il faut distinguer le domaine, et le métier en lui même, qui est parfois indépendant du domaine que tu vises.

Après tu peux combler tes envies dans tes passions or du travail, si tu as mis certains domaines de côtés, les retrouver en activités personnelles, lecture sport etc.

Donnes nous des nouvelles

Je suis dans la même situation que toi mon gars

Je suis actuellement assistant dentaire, et je ne fait rien de ma journée un bon 60% du temps. Je passe mon temps sur des réseaux sociaux, forums et autres.

Pour être franc je n'estime pas avoir des qualités ou des compétences professionnelles valables, je me suis retrouvé dans ce job parce que j"ai loupé mon entrée en école de journalisme et que je n'ai pas fini ma licence de lettres. Si j'ai des qualités sur un plan personnel, sur un plan professionnel je les trouve inexistantes et pour le moment je n'ai pas la moindre idée de ce que je pourrais faire pour faire évoluer cette situation, surtout que des projets simples et réalisables, je n'en ai aucun.^^

Si tu passe ici et que l'envie de donner des nouvelles te vient, n'hésite pas