Visualisation dans l'espace
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Visualisation dans l'espace
Bonjour,
Je suis nouvelle ici, ceci est donc mon 1er post (je m'excuse s'il n'est pas à la "bonne place", il pourrait correspondre à plusieurs catégories de ce forum, mais il faut bien poster quelque part, n'est ce pas? )
Mes explications risquent d'être longues (oui attendez-vous à un bon pavé^^) et quelques peu... confuses, car tout cela n'est pas très clair dans ma tête (justement je poste ici afin d'obtenir des réponses ou peut-être pouvoir discuter avec des gens qui ont les mêmes problèmes que moi).
J'ai été testée étant petite (WPPSI), et c'était très hétérogène (verbal >> performance), rendant le résultat non interprétable (il y avait près de 40 points d'écart entre ces 2 indices! ). Il faudrait que je repasse un test dans de meilleures conditions idéalement mais en ce moment je suis très prise par mes études, je n'ai ni le temps ni les moyens donc ça attendra (mais j'avais été reconnue enfant précoce).
Toujours quand j'étais petite, mon médecin généraliste pensait que j'avais un strabisme. En effet je "louche" un peu pour simplifier les choses, il s'agirait donc plutôt d'un strabisme convergent. Sauf que mes parents m'ont emmenée voir plusieurs ophtalmos qui ont infirmé ce diagnostic, donc non à priori je n'ai pas de strabisme.
A noter que si je "louche" un peu naturellement, je suis incapable de loucher en "regardant mon nez" comme disent les gens. Si je "regarde mon nez", un oeil converge et l'autre part complètement de l'autre côté! Par contre si je rapproche un crayon de mon nez de façon très progressive, là je parviens à loucher.
Bon vous me direz, ne pas savoir loucher, ce n'est pas un gros handicap! Seulement mes difficultés ne se limitent, hélas, pas à cela!
Par ailleurs, mon acuité visuelle est bonne, voire très bonne. J'ai 10/10 aux deux yeux, et je peux même lire les lignes en-dessous donc théoriquement j'ai plutôt 12-13/10 (mais bon on note toujours 10/10 donc disons 10/10), je repère en général bien des petits détails, des choses que les gens ne voient pas forcément.
Ma vision dans l'espace, dès qu'on passe en 3 dimensions s'avère calamiteuse. Je vois littéralement en 2D. Théoriquement je sais ce qui est devant/derrière etc, mais parce que mon cerveau le sait (pas parce que mes yeux le voient, je ne sais pas si c'est très clair).
L'apprentissage de la latéralisation droite/gauche a été très compliqué pour moi: alors que j'ai appris à lire seule à l'âge de 3 ans (j'ai par la suite sauté 2 classes à cause de ça, avance que j'ai conservée jusqu'alors), à 8 ans, je ne savais toujours par ma droite et ma gauche. La seule chose qui m'a permis d'apprendre droite/gauche, c'est le fait d'avoir une montre au poignet gauche (oui c'est tout bête mais ça m'a réellement sauvée). Et même encore maintenant, il n'est pas rare que je me trompe de côté, quand on me dit d'aller à droite il n'est pas rare que j'aille à gauche, je suis incapable de faire un noeud dans mon dos parce que je me trompe de sens, apprendre à faire des lacets a été très compliqué etc. J'ai eu du mal à savoir m'habiller et encore aujourd'hui il n'est pas rare que ma capuche soit restée coincée sous mes vêtements, que mes vêtements soient mal mis etc (on me le fait souvent remarquer), mais je ne m'en rends pas compte si on ne m'en fait pas la remarque!
Si je dois réellement visualiser un objet en 3 dimensions, cela me fatigue énormément, et je finis avec un sacré mal de tête.
Cela m'a posé problème lorsque je faisais de la géométrie dans l'espace en terminale. Ce n'était qu'un chapitre du programme de maths (heureusement!) et autant je n'avais aucune difficulté en maths, j'y arrivais facilement, autant la géométrie dans l'espace me posait de réels soucis, associés à des maux de tête etc (pas très cool de devoir se shooter au doliprane parce qu'on a fait quelques exos de maths!).
Cela a continué l'année suivante, j'ai tenté une paces (première année commune aux études de santé) pour faire médecine. Et pour l'anatomie c'était très compliqué. Je me suis littéralement "tuée" à apprendre par coeur mais il m'étais impossible de me représenter les structures en 3 dimensions dans ma tête et j'ai fini avec un classement pas trop mauvais (1er quart) mais ça m'a bien pénalisée pour l'obtention du concours (mais comme d'habitude j'ai compensé avec les autres matières et j'ai finalement obtenu mon concours).
D'une manière générale, je pense être atteinte d'aphantasie, j'ai beaucoup de mal à me représenter des images dans ma tête, y compris quand je lis un livre me représenter les personnages est quasiment impossible, je comprends la description mais aucune image ne se forme dans ma tête (ou une image de très mauvaise qualité).
Par contre, quand je rêve, les images sont très précises et je n'oublie que très peu mes rêves.
Globalement en 2D ma vision n'est pas trop problématique: pas de difficultés en géométrie, en géographie, pour lire des tableaux, les graphiques etc
J'ai même souvent tendance à résumer mes cours sous forme de tableau afin de mieux mémoriser, et ça fonctionne très bien, résultat, je fais des tableaux pour tout et n'importe quoi. J'ai même toujours été très forte en géographie, ayant battu un de mes profs quand j'avais 11 ans, j'avais appris tous les départements par coeur quand j'avais 5 ans parce que je m'ennuyais et je m'en souviens toujours, ça ne m'est jamais sorti de la tête. J'étais la meilleure et d'assez loin en histoire-géo paradoxalement, ayant eu un 20 au bac sans trop forcer dans cette matière.
Par ailleurs, je suis d'une maladresse épouvantable, si je veux lancer un objet, il n'arrive généralement pas là où je le souhaitais, je ne sais réellement "pas viser". Je renverse très souvent les objets, si je fais de la cuisine, elle va être toute sale parce que je vais avoir renversé un peu de farine par ci, le sucre va avoir coulé trop fort par là etc. Je désespérais littéralement mes profs de sciences en TP au lycée (alors que j'étais dans les meilleurs élèves par ailleurs), ainsi j'ai renversé un pigment en assez grande quantité sur une table qui a depuis conservé une jolie couleur rose à cause de moi Je tâche beaucoup mes vêtements en général.
J'ai cassé pas mal de verrerie aussi, je casse les objets sans en faire exprès en général. Quand je veux verser quelque chose, j'ai tendance à avoir "la tremblotte". Si on me demande de faire un origami, je ne vais pas y parvenir.
Mon écriture est souvent peu soigneuse, j'ai eu des difficultés à écrire droit (sur une feuille blanche sans carreaux ou sur un tableau il m'est très compliqué d'écrire droit encore aujourd'hui). Je mets souvent mes feuilles de travers pour écrire. J'ai eu également des difficultés d'apprentissage de l'écriture (je savais lire mais j'ai failli ne pas savoir écrire, c'est grâce à la patience d'une femme de ménage reconvertie en assistante maternelle que j'ai su écrire, big up à elle si elle lit ce message, je ne l'ai jamais recroisée après mais je lui dois beaucoup). En outre, je saute souvent des lignes quand je lis, j'avais tendance à faire des fautes en recopiant quand j'étais plus jeune alors que j'étais toujours la meilleure en orthographe.
Quand j'étais petite et que je coloriais, j'appuyais très fort au point de me faire souvent mal au poignet. Je détestais les puzzles (j'y ai toujours été parfaitement nulle d'ailleurs).
Ah et je suis presque ambidextre, je suis droitière à la base, mais je peux aussi écrire de la main gauche (écriture certes laborieuse et assez grossière, mais avec un peu d'entraînement ça reviendrait au même). Je ne sais pas si les histoires de cerveau gauche-cerveau droit sont vraies, mais à priori je n'aurais pas d'hémisphère dominant, j'utiliserais les 2 d'une façon à peu près égale. Néanmoins ma capacité à écrire de la main gauche vient probablement du fait que j'ai joué du violon, cela a développé la motricité de ma main gauche, d'ailleurs maintenant mes doigts de la main gauche sont légèrement plus longs que ceux de ma main droite!
Socialement, je suis assez maladroite quand il s'agit de regarder les gens en face, mes amis me disent souvent que j'ai un "regard bizarre", parfois je regarde partout autour de moi et ça perturbe pas mal les gens.
J'ai marché à un âge normal (13 mois), mais j'ai eu énormément de mal à faire du vélo (j'ai su en faire à 6 ans et demi), à apprendre à nager, et encore aujourd'hui l'apprentissage de la conduite s'avère être un véritable casse-tête (j'en suis à 70h de conduite environ, 2 passages, je dois repasser, bref je n'y arrive pas). Je suis toujours incapable de rattraper un ballon et de "viser". Déjà rattraper un ballon pour moi c'est bien alors le renvoyer au bon endroit... ne m'en demandez pas trop!
Jusqu'en terminale, mes forces avaient à peu près compensé mes faiblesses, et, bien que j'aie eu énormément de difficultés en sport (le fait d'être avec des gens 2 ans plus âgés n'aidant pas^^), je n'avais pas trop eu de problèmes scolairement. Cependant mes maux de tête à cause de la géométrie dans l'espace avaient alerté ma mère. Elle en a parlé à une collègue qui lui a conseillé de m'emmener voir un orthoptiste.
J'ai fait quelques séances, l'orthoptiste m'a expliqué que les muscles de mes yeux étaient très rigides "c'est du béton" avait-elle dit, et que mes yeux étaient "mal synchronisés". Elle m'a fait faire quelques exercices, de convergence/divergence (j'arrivais mieux à la convergence), et de lecture car il est vrai que j'ai tendance à sauter des lignes lorsque je lis.
Et puis j'ai tenté le concours médecine, plus le temps pour tout ça, et là mes difficultés de visualisation se sont confirmées avec l'anatomie.
Je me suis renseignée et je pensais avoir une dyspraxie visuo-spatiale (diagnostic non confirmé, j'en ai beaucoup de symptômes mais bon ça peut être un effet barnum). Apparemment cela peut être dû à des problèmes d'occulo-motricité donc ça pourrait venir de là. Et beaucoup de HP seraient dyspraxiques. Ajoutons à cela le fait que mon QI verbal soit bien meilleur que mon QI performance (ce qui est apparemment très évocateur de dyspraxie). Tout cela semblait plutôt cohérent.
J'ai effectivement des difficultés d'organisation et de planification, on me dit souvent que je n'arrive pas à anticiper.
J'ai été propre tardivement et directement le jour et la nuit... mais à 2 ans et demi!
J'étais (et je suis toujours un peu) excessivement lente à manger (ça s'est amélioré dernièrement, mais quand je mangeais à la cantine je ne mangeais pas suffisamment par manque de temps et je n'arrivais pas à manger plus vite).
En fouillant un peu ce forum je corresponds tout à fait aux descriptions dyspraxique/précoce.
Et puis ma mère qui est enseignante a discuté avec la psychologue scolaire de son école. Il se trouve que sa fille a des difficultés similaires aux miennes et est elle aussi HP.
J'en ai parlé aussi avec un pote à moi (c'était complètement par hasard), il est HP lui aussi, et on a exactement le même problème de "muscles trop rigides".
La psychologue scolaire en question a également fourni des explications supplémentaires. Je ne serais pas dyspraxique car j'ai réussi à faire du violon à un très bon niveau, en faisant des concours etc et ma prof considérait que j'étais la meilleure élève qu'elle n'avait jamais eue (ce post est rempli de paradoxes comme vous avez déjà pu le constater). Apparemment la dyspraxie pourrait ne pas toucher la motricité fine mais seulement la motricité globale ou bien les 2. Alors peut-être que chez moi ça ne touche que la motricité globale? A noter que comme j'ai fait la maternelle en un an, je n'ai pas fait les exercices de motricité qu'on fait habituellement en maternelle, ce qui n'a pas dû arranger les choses.
Or si je ne suis pas dyspraxique, je suis quoi alors? Parce que vraiment je corresponds aux critères...
Cette psychologue dit également que je "pense en un temps". Par exemple, pour rattraper un ballon en se déplaçant, il faudrait penser "en au moins 2 temps". Et apparemment les neuronormaux/neurotypiques? (bref les gens qui n'ont pas ce problème) penseraient en plusieurs temps.
J'ai essayé de me renseigner là-dessus mais je n'ai rien trouvé. Avez-vous déjà entendu parler de ça? Personnellement je n'avais jamais entendu parler de ce concept et, si je reconnais volontiers que je pense "en un temps", je croyais que c'était le cas de tout le monde et que c'était "normal".
Cela explique néanmoins pourquoi j'ai toujours détesté les questions suivies d'un "justifiez votre réponse". Je connaissais la réponse, mais comment la justifier, mystère. Je me forçais à détailler, à penser plus lentement, mais souvent je ne détaillais pas assez malgré tout.
Néanmoins le fait de ne rien trouver sur ce mode de pensée "en un temps" m'interroge. Est-ce seulement une pensée plus rapide? Cela me semble plus compliqué que ça. De plus, comme l'a fait très justement remarquer ma mère, la psychologue en question "a toujours des noms de pathologies etc à citer". Et là, pas de "nom".
Pourtant ça fait déjà 2 autres personnes que je connais avec des profils similaires donc ça ne doit pas être si rare que ça!
Pour complexifier le tout (sinon ce n'est pas drôle! Vous trouviez que mon post était simple jusqu'à présent? Compliquons-le un peu!), j'ai des gros problèmes de concentration depuis toujours (probable TDA sans hyperactivité), mes profs disaient toujours que j'avais une bonne capacité de raisonnement mais que j'étais très étourdie.
Typiquement j'avais le bon raisonnement, sur un exercice assez difficile à trouver, mais je faisais une faute de recopiage (ça m'arrive très souvent), ou une petite faute de calcul à la fin et je n'avais pas le bon résultat. Mes profs écrivaient souvent un "étourdie!!!" à côté.
Ma concentration est très fluctuante, je peux me concentrer trop, être complètement absorbée et ne pas voir ce qui se passe autour (ça m'arrive assez souvent mine de rien), ou au contraire être distraite par le moindre petit évènement autour.
Cela pourrait être lié à des yeux qui ne se "baladent pas au bon endroit" pour simplifier un peu apparemment.
Enfin, complexifions un peu la chose (c'est la dernière fois que je complexifie, promis, félicitations si vous avez suivi jusque là, ça part un peu dans tous les sens, j'en ai conscience, et pourtant, croyez-le ou non, j'ai fait un effort d'organisation pour ce post en faisant des paragraphes, ce n'est pas directement le fil de ma pensée, j'ai rajouté des trucs entre deux, rechangé des choses etc, sinon ce serait encore plus désorganisé que ça ne l'est déjà!).
J'ai probablement un SA. Encore une fois non confirmé, je n'ai pas le temps de m'occuper de cela pour le moment, les études de médecine étant ce qu'elles sont (c'est-à-dire très prenantes!). Je me contenterai donc pour le moment de ce que j'ai pu trouver, et je me ferai probablement digagnostiquer un jour, mais je dois dire que j'appréhende un peu le résultat, qui risque d'être positif. Et mise à part mieux se comprendre et cesser de s'interroger, je me demande ce que j'ai à gagner à faire ce diagnostic (une RQTH par la suite? bon pourquoi pas mais j'ai toujours su me débrouiller sans aménagement pour le moment). Et pour plus tard je me demande si je n'ai pas plus à perdre qu'à gagner en présentant une RQTH SA à un futur employeur.
Ainsi, d'après les tests pouvant être trouvés sur internet (à prendre avec des pincettes je sais, j'ai fait ça pour l'instant faute de mieux):
- AQ: 37/50
(par Simon Baron-Cohen, utilisé dans le diagnostic, norme femmes = 11-25, Asperger = 31-45)
- EQ (quotient empathique): 27/80
(par Simon Baron-Cohen lui aussi, là par contre je suis plus surprise, je ressens généralement très fort les émotions des gens, et mes amis viennent souvent se confier à moi en disant que je les écoute, que je ne les juge pas etc, mais, il est vrai, connaître les intentions réelles des gens est quelque chose de compliqué pour moi). Normes de ce EQ: Asperger: 9-33, Normale femme: 37-59
- FQ (quotient amitié relations): 81/140
(étonnamment dans la norme: adaptation? car socialement ça a toujours été compliqué donc je suis étonnée de ce résultat même si je reconnais que maintenant ça va mieux). Asperger: 35-78, Normale femmes: 74-106
- SQ-R (quotient méthodique révisé): 60/150. Asperger: 50-120, Normale femmes: 25-70 donc compatible avec les 2.
- Aspie quiz: 146/200
Ensuite j'ai une hyperesthésie auditive (qui s'est calmée avec le temps), mais quand j'étais petite je ne supportais pas le bruit d'une moto, quelqu'un qui parlait au micro etc et même encore maintenant aller à un concert ne me procure pas vraiment de plaisir car c'est "trop fort pour moi". Cela va dans le sens d'un SA.
Même si ce n'est pas un critère diagnostique en soi, la "maladresse physique" peut être prise en compte dans le diagnostic du SA. Est-ce que quelqu'un sait quel est le mécanisme qui induit une maladresse physique dans le SA? (je ne sais même pas si cela a été démontré scientifiquement, je n'ai rien trouvé là-dessus, et étant donné que les mécanismes sont mal compris et que ça ne fait plus partie des critères diagnostiques, je demande sûrement quelque chose que personne ne sait).
Je n'ai à priori pas d'autres troubles bien qu'ayant vécu 2 épisodes dépressifs majeurs ces dernières années.
En général quand on parle de difficultés spatiales, on parle de difficultés temporelles, mais à ce niveau je n'ai AUCUN problème!
J'étais même un véritable calendrier ambulant quand j'étais petite, je me souvenais de chaque jour ce qu'il s'était passé dans ma vie, j'ai une bonne mémoire des dates et des chiffres (pas exceptionnelle mais bonne), et je n'ai pas de dyscalculie comme cela est parfois associé à une dyspraxie. Pas du tout de dyslexie non plus, même plutôt une hyperlexie, j'ai su lire très tôt et seule, avec une véritable avance verbale (la psy qui m'avait bilantée avait dit que je répondais comme une fille de 7 ans alors que j'en avais 3).
A ceux qui n'ont pas décroché et qui sont arrivés jusqu'au bout (si vous êtes descendus tout en bas sans lire et que vous lisez cette ligne, ça ne compte pas ), merci à vous.
J'aimerais beaucoup savoir si certaines personnes ici ont des "symptômes" un peu similaires aux miens et s'ils ont des réponses à apporter à mes questions ce serait chouette
Et si ce topic n'est pas à la bonne place j'en suis réellement désolée, il pourrait être à pas mal de places sur ce forum donc je ne savais pas trop où le mettre...
Je suis nouvelle ici, ceci est donc mon 1er post (je m'excuse s'il n'est pas à la "bonne place", il pourrait correspondre à plusieurs catégories de ce forum, mais il faut bien poster quelque part, n'est ce pas? )
Mes explications risquent d'être longues (oui attendez-vous à un bon pavé^^) et quelques peu... confuses, car tout cela n'est pas très clair dans ma tête (justement je poste ici afin d'obtenir des réponses ou peut-être pouvoir discuter avec des gens qui ont les mêmes problèmes que moi).
J'ai été testée étant petite (WPPSI), et c'était très hétérogène (verbal >> performance), rendant le résultat non interprétable (il y avait près de 40 points d'écart entre ces 2 indices! ). Il faudrait que je repasse un test dans de meilleures conditions idéalement mais en ce moment je suis très prise par mes études, je n'ai ni le temps ni les moyens donc ça attendra (mais j'avais été reconnue enfant précoce).
Toujours quand j'étais petite, mon médecin généraliste pensait que j'avais un strabisme. En effet je "louche" un peu pour simplifier les choses, il s'agirait donc plutôt d'un strabisme convergent. Sauf que mes parents m'ont emmenée voir plusieurs ophtalmos qui ont infirmé ce diagnostic, donc non à priori je n'ai pas de strabisme.
A noter que si je "louche" un peu naturellement, je suis incapable de loucher en "regardant mon nez" comme disent les gens. Si je "regarde mon nez", un oeil converge et l'autre part complètement de l'autre côté! Par contre si je rapproche un crayon de mon nez de façon très progressive, là je parviens à loucher.
Bon vous me direz, ne pas savoir loucher, ce n'est pas un gros handicap! Seulement mes difficultés ne se limitent, hélas, pas à cela!
Par ailleurs, mon acuité visuelle est bonne, voire très bonne. J'ai 10/10 aux deux yeux, et je peux même lire les lignes en-dessous donc théoriquement j'ai plutôt 12-13/10 (mais bon on note toujours 10/10 donc disons 10/10), je repère en général bien des petits détails, des choses que les gens ne voient pas forcément.
Ma vision dans l'espace, dès qu'on passe en 3 dimensions s'avère calamiteuse. Je vois littéralement en 2D. Théoriquement je sais ce qui est devant/derrière etc, mais parce que mon cerveau le sait (pas parce que mes yeux le voient, je ne sais pas si c'est très clair).
L'apprentissage de la latéralisation droite/gauche a été très compliqué pour moi: alors que j'ai appris à lire seule à l'âge de 3 ans (j'ai par la suite sauté 2 classes à cause de ça, avance que j'ai conservée jusqu'alors), à 8 ans, je ne savais toujours par ma droite et ma gauche. La seule chose qui m'a permis d'apprendre droite/gauche, c'est le fait d'avoir une montre au poignet gauche (oui c'est tout bête mais ça m'a réellement sauvée). Et même encore maintenant, il n'est pas rare que je me trompe de côté, quand on me dit d'aller à droite il n'est pas rare que j'aille à gauche, je suis incapable de faire un noeud dans mon dos parce que je me trompe de sens, apprendre à faire des lacets a été très compliqué etc. J'ai eu du mal à savoir m'habiller et encore aujourd'hui il n'est pas rare que ma capuche soit restée coincée sous mes vêtements, que mes vêtements soient mal mis etc (on me le fait souvent remarquer), mais je ne m'en rends pas compte si on ne m'en fait pas la remarque!
Si je dois réellement visualiser un objet en 3 dimensions, cela me fatigue énormément, et je finis avec un sacré mal de tête.
Cela m'a posé problème lorsque je faisais de la géométrie dans l'espace en terminale. Ce n'était qu'un chapitre du programme de maths (heureusement!) et autant je n'avais aucune difficulté en maths, j'y arrivais facilement, autant la géométrie dans l'espace me posait de réels soucis, associés à des maux de tête etc (pas très cool de devoir se shooter au doliprane parce qu'on a fait quelques exos de maths!).
Cela a continué l'année suivante, j'ai tenté une paces (première année commune aux études de santé) pour faire médecine. Et pour l'anatomie c'était très compliqué. Je me suis littéralement "tuée" à apprendre par coeur mais il m'étais impossible de me représenter les structures en 3 dimensions dans ma tête et j'ai fini avec un classement pas trop mauvais (1er quart) mais ça m'a bien pénalisée pour l'obtention du concours (mais comme d'habitude j'ai compensé avec les autres matières et j'ai finalement obtenu mon concours).
D'une manière générale, je pense être atteinte d'aphantasie, j'ai beaucoup de mal à me représenter des images dans ma tête, y compris quand je lis un livre me représenter les personnages est quasiment impossible, je comprends la description mais aucune image ne se forme dans ma tête (ou une image de très mauvaise qualité).
Par contre, quand je rêve, les images sont très précises et je n'oublie que très peu mes rêves.
Globalement en 2D ma vision n'est pas trop problématique: pas de difficultés en géométrie, en géographie, pour lire des tableaux, les graphiques etc
J'ai même souvent tendance à résumer mes cours sous forme de tableau afin de mieux mémoriser, et ça fonctionne très bien, résultat, je fais des tableaux pour tout et n'importe quoi. J'ai même toujours été très forte en géographie, ayant battu un de mes profs quand j'avais 11 ans, j'avais appris tous les départements par coeur quand j'avais 5 ans parce que je m'ennuyais et je m'en souviens toujours, ça ne m'est jamais sorti de la tête. J'étais la meilleure et d'assez loin en histoire-géo paradoxalement, ayant eu un 20 au bac sans trop forcer dans cette matière.
Par ailleurs, je suis d'une maladresse épouvantable, si je veux lancer un objet, il n'arrive généralement pas là où je le souhaitais, je ne sais réellement "pas viser". Je renverse très souvent les objets, si je fais de la cuisine, elle va être toute sale parce que je vais avoir renversé un peu de farine par ci, le sucre va avoir coulé trop fort par là etc. Je désespérais littéralement mes profs de sciences en TP au lycée (alors que j'étais dans les meilleurs élèves par ailleurs), ainsi j'ai renversé un pigment en assez grande quantité sur une table qui a depuis conservé une jolie couleur rose à cause de moi Je tâche beaucoup mes vêtements en général.
J'ai cassé pas mal de verrerie aussi, je casse les objets sans en faire exprès en général. Quand je veux verser quelque chose, j'ai tendance à avoir "la tremblotte". Si on me demande de faire un origami, je ne vais pas y parvenir.
Mon écriture est souvent peu soigneuse, j'ai eu des difficultés à écrire droit (sur une feuille blanche sans carreaux ou sur un tableau il m'est très compliqué d'écrire droit encore aujourd'hui). Je mets souvent mes feuilles de travers pour écrire. J'ai eu également des difficultés d'apprentissage de l'écriture (je savais lire mais j'ai failli ne pas savoir écrire, c'est grâce à la patience d'une femme de ménage reconvertie en assistante maternelle que j'ai su écrire, big up à elle si elle lit ce message, je ne l'ai jamais recroisée après mais je lui dois beaucoup). En outre, je saute souvent des lignes quand je lis, j'avais tendance à faire des fautes en recopiant quand j'étais plus jeune alors que j'étais toujours la meilleure en orthographe.
Quand j'étais petite et que je coloriais, j'appuyais très fort au point de me faire souvent mal au poignet. Je détestais les puzzles (j'y ai toujours été parfaitement nulle d'ailleurs).
Ah et je suis presque ambidextre, je suis droitière à la base, mais je peux aussi écrire de la main gauche (écriture certes laborieuse et assez grossière, mais avec un peu d'entraînement ça reviendrait au même). Je ne sais pas si les histoires de cerveau gauche-cerveau droit sont vraies, mais à priori je n'aurais pas d'hémisphère dominant, j'utiliserais les 2 d'une façon à peu près égale. Néanmoins ma capacité à écrire de la main gauche vient probablement du fait que j'ai joué du violon, cela a développé la motricité de ma main gauche, d'ailleurs maintenant mes doigts de la main gauche sont légèrement plus longs que ceux de ma main droite!
Socialement, je suis assez maladroite quand il s'agit de regarder les gens en face, mes amis me disent souvent que j'ai un "regard bizarre", parfois je regarde partout autour de moi et ça perturbe pas mal les gens.
J'ai marché à un âge normal (13 mois), mais j'ai eu énormément de mal à faire du vélo (j'ai su en faire à 6 ans et demi), à apprendre à nager, et encore aujourd'hui l'apprentissage de la conduite s'avère être un véritable casse-tête (j'en suis à 70h de conduite environ, 2 passages, je dois repasser, bref je n'y arrive pas). Je suis toujours incapable de rattraper un ballon et de "viser". Déjà rattraper un ballon pour moi c'est bien alors le renvoyer au bon endroit... ne m'en demandez pas trop!
Jusqu'en terminale, mes forces avaient à peu près compensé mes faiblesses, et, bien que j'aie eu énormément de difficultés en sport (le fait d'être avec des gens 2 ans plus âgés n'aidant pas^^), je n'avais pas trop eu de problèmes scolairement. Cependant mes maux de tête à cause de la géométrie dans l'espace avaient alerté ma mère. Elle en a parlé à une collègue qui lui a conseillé de m'emmener voir un orthoptiste.
J'ai fait quelques séances, l'orthoptiste m'a expliqué que les muscles de mes yeux étaient très rigides "c'est du béton" avait-elle dit, et que mes yeux étaient "mal synchronisés". Elle m'a fait faire quelques exercices, de convergence/divergence (j'arrivais mieux à la convergence), et de lecture car il est vrai que j'ai tendance à sauter des lignes lorsque je lis.
Et puis j'ai tenté le concours médecine, plus le temps pour tout ça, et là mes difficultés de visualisation se sont confirmées avec l'anatomie.
Je me suis renseignée et je pensais avoir une dyspraxie visuo-spatiale (diagnostic non confirmé, j'en ai beaucoup de symptômes mais bon ça peut être un effet barnum). Apparemment cela peut être dû à des problèmes d'occulo-motricité donc ça pourrait venir de là. Et beaucoup de HP seraient dyspraxiques. Ajoutons à cela le fait que mon QI verbal soit bien meilleur que mon QI performance (ce qui est apparemment très évocateur de dyspraxie). Tout cela semblait plutôt cohérent.
J'ai effectivement des difficultés d'organisation et de planification, on me dit souvent que je n'arrive pas à anticiper.
J'ai été propre tardivement et directement le jour et la nuit... mais à 2 ans et demi!
J'étais (et je suis toujours un peu) excessivement lente à manger (ça s'est amélioré dernièrement, mais quand je mangeais à la cantine je ne mangeais pas suffisamment par manque de temps et je n'arrivais pas à manger plus vite).
En fouillant un peu ce forum je corresponds tout à fait aux descriptions dyspraxique/précoce.
Et puis ma mère qui est enseignante a discuté avec la psychologue scolaire de son école. Il se trouve que sa fille a des difficultés similaires aux miennes et est elle aussi HP.
J'en ai parlé aussi avec un pote à moi (c'était complètement par hasard), il est HP lui aussi, et on a exactement le même problème de "muscles trop rigides".
La psychologue scolaire en question a également fourni des explications supplémentaires. Je ne serais pas dyspraxique car j'ai réussi à faire du violon à un très bon niveau, en faisant des concours etc et ma prof considérait que j'étais la meilleure élève qu'elle n'avait jamais eue (ce post est rempli de paradoxes comme vous avez déjà pu le constater). Apparemment la dyspraxie pourrait ne pas toucher la motricité fine mais seulement la motricité globale ou bien les 2. Alors peut-être que chez moi ça ne touche que la motricité globale? A noter que comme j'ai fait la maternelle en un an, je n'ai pas fait les exercices de motricité qu'on fait habituellement en maternelle, ce qui n'a pas dû arranger les choses.
Or si je ne suis pas dyspraxique, je suis quoi alors? Parce que vraiment je corresponds aux critères...
Cette psychologue dit également que je "pense en un temps". Par exemple, pour rattraper un ballon en se déplaçant, il faudrait penser "en au moins 2 temps". Et apparemment les neuronormaux/neurotypiques? (bref les gens qui n'ont pas ce problème) penseraient en plusieurs temps.
J'ai essayé de me renseigner là-dessus mais je n'ai rien trouvé. Avez-vous déjà entendu parler de ça? Personnellement je n'avais jamais entendu parler de ce concept et, si je reconnais volontiers que je pense "en un temps", je croyais que c'était le cas de tout le monde et que c'était "normal".
Cela explique néanmoins pourquoi j'ai toujours détesté les questions suivies d'un "justifiez votre réponse". Je connaissais la réponse, mais comment la justifier, mystère. Je me forçais à détailler, à penser plus lentement, mais souvent je ne détaillais pas assez malgré tout.
Néanmoins le fait de ne rien trouver sur ce mode de pensée "en un temps" m'interroge. Est-ce seulement une pensée plus rapide? Cela me semble plus compliqué que ça. De plus, comme l'a fait très justement remarquer ma mère, la psychologue en question "a toujours des noms de pathologies etc à citer". Et là, pas de "nom".
Pourtant ça fait déjà 2 autres personnes que je connais avec des profils similaires donc ça ne doit pas être si rare que ça!
Pour complexifier le tout (sinon ce n'est pas drôle! Vous trouviez que mon post était simple jusqu'à présent? Compliquons-le un peu!), j'ai des gros problèmes de concentration depuis toujours (probable TDA sans hyperactivité), mes profs disaient toujours que j'avais une bonne capacité de raisonnement mais que j'étais très étourdie.
Typiquement j'avais le bon raisonnement, sur un exercice assez difficile à trouver, mais je faisais une faute de recopiage (ça m'arrive très souvent), ou une petite faute de calcul à la fin et je n'avais pas le bon résultat. Mes profs écrivaient souvent un "étourdie!!!" à côté.
Ma concentration est très fluctuante, je peux me concentrer trop, être complètement absorbée et ne pas voir ce qui se passe autour (ça m'arrive assez souvent mine de rien), ou au contraire être distraite par le moindre petit évènement autour.
Cela pourrait être lié à des yeux qui ne se "baladent pas au bon endroit" pour simplifier un peu apparemment.
Enfin, complexifions un peu la chose (c'est la dernière fois que je complexifie, promis, félicitations si vous avez suivi jusque là, ça part un peu dans tous les sens, j'en ai conscience, et pourtant, croyez-le ou non, j'ai fait un effort d'organisation pour ce post en faisant des paragraphes, ce n'est pas directement le fil de ma pensée, j'ai rajouté des trucs entre deux, rechangé des choses etc, sinon ce serait encore plus désorganisé que ça ne l'est déjà!).
J'ai probablement un SA. Encore une fois non confirmé, je n'ai pas le temps de m'occuper de cela pour le moment, les études de médecine étant ce qu'elles sont (c'est-à-dire très prenantes!). Je me contenterai donc pour le moment de ce que j'ai pu trouver, et je me ferai probablement digagnostiquer un jour, mais je dois dire que j'appréhende un peu le résultat, qui risque d'être positif. Et mise à part mieux se comprendre et cesser de s'interroger, je me demande ce que j'ai à gagner à faire ce diagnostic (une RQTH par la suite? bon pourquoi pas mais j'ai toujours su me débrouiller sans aménagement pour le moment). Et pour plus tard je me demande si je n'ai pas plus à perdre qu'à gagner en présentant une RQTH SA à un futur employeur.
Ainsi, d'après les tests pouvant être trouvés sur internet (à prendre avec des pincettes je sais, j'ai fait ça pour l'instant faute de mieux):
- AQ: 37/50
(par Simon Baron-Cohen, utilisé dans le diagnostic, norme femmes = 11-25, Asperger = 31-45)
- EQ (quotient empathique): 27/80
(par Simon Baron-Cohen lui aussi, là par contre je suis plus surprise, je ressens généralement très fort les émotions des gens, et mes amis viennent souvent se confier à moi en disant que je les écoute, que je ne les juge pas etc, mais, il est vrai, connaître les intentions réelles des gens est quelque chose de compliqué pour moi). Normes de ce EQ: Asperger: 9-33, Normale femme: 37-59
- FQ (quotient amitié relations): 81/140
(étonnamment dans la norme: adaptation? car socialement ça a toujours été compliqué donc je suis étonnée de ce résultat même si je reconnais que maintenant ça va mieux). Asperger: 35-78, Normale femmes: 74-106
- SQ-R (quotient méthodique révisé): 60/150. Asperger: 50-120, Normale femmes: 25-70 donc compatible avec les 2.
- Aspie quiz: 146/200
Ensuite j'ai une hyperesthésie auditive (qui s'est calmée avec le temps), mais quand j'étais petite je ne supportais pas le bruit d'une moto, quelqu'un qui parlait au micro etc et même encore maintenant aller à un concert ne me procure pas vraiment de plaisir car c'est "trop fort pour moi". Cela va dans le sens d'un SA.
Même si ce n'est pas un critère diagnostique en soi, la "maladresse physique" peut être prise en compte dans le diagnostic du SA. Est-ce que quelqu'un sait quel est le mécanisme qui induit une maladresse physique dans le SA? (je ne sais même pas si cela a été démontré scientifiquement, je n'ai rien trouvé là-dessus, et étant donné que les mécanismes sont mal compris et que ça ne fait plus partie des critères diagnostiques, je demande sûrement quelque chose que personne ne sait).
Je n'ai à priori pas d'autres troubles bien qu'ayant vécu 2 épisodes dépressifs majeurs ces dernières années.
En général quand on parle de difficultés spatiales, on parle de difficultés temporelles, mais à ce niveau je n'ai AUCUN problème!
J'étais même un véritable calendrier ambulant quand j'étais petite, je me souvenais de chaque jour ce qu'il s'était passé dans ma vie, j'ai une bonne mémoire des dates et des chiffres (pas exceptionnelle mais bonne), et je n'ai pas de dyscalculie comme cela est parfois associé à une dyspraxie. Pas du tout de dyslexie non plus, même plutôt une hyperlexie, j'ai su lire très tôt et seule, avec une véritable avance verbale (la psy qui m'avait bilantée avait dit que je répondais comme une fille de 7 ans alors que j'en avais 3).
A ceux qui n'ont pas décroché et qui sont arrivés jusqu'au bout (si vous êtes descendus tout en bas sans lire et que vous lisez cette ligne, ça ne compte pas ), merci à vous.
J'aimerais beaucoup savoir si certaines personnes ici ont des "symptômes" un peu similaires aux miens et s'ils ont des réponses à apporter à mes questions ce serait chouette
Et si ce topic n'est pas à la bonne place j'en suis réellement désolée, il pourrait être à pas mal de places sur ce forum donc je ne savais pas trop où le mettre...
Asclépios- Messages : 337
Date d'inscription : 13/03/2019
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Localisation : "Un peu plus à l'ouest"
Re: Visualisation dans l'espace
"En général quand on parle de difficultés spatiales, on parle de difficultés temporelles, mais à ce niveau je n'ai AUCUN problème!"
Sérieux ? parce que moi c'est l'exact contraire de toi : j'ai aucun problème en spatial, en revanche pour le temporel c'est la cata. Aucune notion du temps, aucune notion des dates, et je m'emmêle les chiffres dès qu'ils sont un peu trop nombreux.
Nos deux cas réunis invalident donc la généralité que tu as évoquée
Mes tests étaient plutôt homogènes pour autant que je m'en souvienne, je les ai perdus, seule certitude : j'avais tout explosé en verbal.
J'ai une très bonne visualisation 3D, en revanche, mes représentations sont pauvres, imprécises et sans couleur, et pas forcément figuratives. Comme un autre langage. Mais elles s'imposent facilement, je n'ai pas de mal à les former, seulement du mal à les maintenir en MDT.
En terminale (scientifique), j'étais une des meilleures en géométrie dans l'espace.
Ton mode de pensée "en un temps" m'intéresse, parce qu'il m'évoque une difficulté que je viens d'identifier chez moi, même si je ne suis pas certaine que nous parlons bien de la même chose : une difficulté à planifier les tâches qui provoque une tendance à la procrastination quand je me sens débordée par le vrac. Détails sur demande.
En attendant, je vais regarder de mon côté si je trouve quelque chose là-dessus...
Sérieux ? parce que moi c'est l'exact contraire de toi : j'ai aucun problème en spatial, en revanche pour le temporel c'est la cata. Aucune notion du temps, aucune notion des dates, et je m'emmêle les chiffres dès qu'ils sont un peu trop nombreux.
Nos deux cas réunis invalident donc la généralité que tu as évoquée
Mes tests étaient plutôt homogènes pour autant que je m'en souvienne, je les ai perdus, seule certitude : j'avais tout explosé en verbal.
J'ai une très bonne visualisation 3D, en revanche, mes représentations sont pauvres, imprécises et sans couleur, et pas forcément figuratives. Comme un autre langage. Mais elles s'imposent facilement, je n'ai pas de mal à les former, seulement du mal à les maintenir en MDT.
En terminale (scientifique), j'étais une des meilleures en géométrie dans l'espace.
Ton mode de pensée "en un temps" m'intéresse, parce qu'il m'évoque une difficulté que je viens d'identifier chez moi, même si je ne suis pas certaine que nous parlons bien de la même chose : une difficulté à planifier les tâches qui provoque une tendance à la procrastination quand je me sens débordée par le vrac. Détails sur demande.
En attendant, je vais regarder de mon côté si je trouve quelque chose là-dessus...
Xyv'- Messages : 43
Date d'inscription : 19/02/2019
Re: Visualisation dans l'espace
Merci pour ta réponse!
Ah c’est bizarre tout ça, à nous deux on arriverait à des bonnes performances spatio-temporelles pour peu que tu t’occupes du spatial et moi du temporel!
Cela dit, mon père est comme toi, il n’arrive jamais à retenir les dates et bien que non testé il correspond vraiment au livre de JSF. Donc peut-être a-t-il les mêmes difficultés que toi (il a plutôt une bonne vision dans l’espace comme toi aussi).
Moi c’est le contraire
Alors que quand j’étais en paces LA matière que j’ai gérée c’était la matière où il fallait retenir un max de chiffres! (contrairement à l’anatomie que j’avais plutôt ratée).
Et si ma vision en 3D est désastreuse, mes représentations ne sont pas mauvaises en 2D. Je dessine pas trop mal pour peu qu’il y ait un modèle, même si souvent je me « perds dans les détails ».
C’est comme si j’étais atteinte d’aphantasie uniquement pour ce qui est en 3D c’est super bizarre!
Mais nous ne sommes pas si différents pour autant: en QI verbal j’avais moi aussi « tout pété », bien qu’ayant perdu moi aussi mes résultats (décidément!), la partie performance était par contre dans la moyenne. Mais la psy commençait toujours par le verbal et à l’époque j’étais dans la « toute puissance » (comme cela est très bien décrit dans d’autres topics du forum sur HPI/dyspraxie), et si je n’arrivais pas à faire quelque chose immédiatement je partais dans des grosses crises de colère, je balançais tout etc. Et comme on commençait toujours par le verbal, arrivée à la partie performance le peu de concentration que j’avais au départ s’et envolé! (après 1h de route qui avaient déjà mis mes nerfs à rude épreuve, moi qui ne supportais pas d’attendre!). Parfois ma mère me refaisait faire certains exercices qui, sortis du cadre du cabinet de la psychologue que je n’appréciais pas vraiment, me semblaient vraiment faciles, alors que je n’av pas réussi à les faire au départ. Donc mes résultats ne sont peut-être pas si hétérogènes que ça finalement (40 points de différence c’est quand même énorme!).
@Xyv’ je ne sais pas si la capacité de procrastination est liée à ce « mode de pensée en un temps » ni même si réellement ce mode de pensée existe comme expliqué dans mon précédent message (étant donné que je n’ai rien trouvé à ce sujet^^), mais je partage cette nette tendance à la procrastination.
Il m’est très compliqué d’être à l’heure en général, j’arrive tout le temps en retard. Je me dis toujours que « j’ai le temps », oh et puis j’ai le temps de faire ça avant de partir, oh et il me reste un mois avant l’exam? Tranquille! Catastrophe il me reste une semaine et je n’ai même pas vu tous les cours!
J’ai besoin de « fonctionner au stress » pour avancer, et de faire les choses au dernier moment. Ainsi j’alterne pics de productivité (où j’étonne souvent les gens par ma soudaine productivité, et là ils me trouvent « forte »), et périodes d’inertie où « j’ai le temps » (enfin où je crois que j’ai le temps!).
Donc si ma représentation et ma mémoire temporelle est bonne, gérer l’heure, faire un planning et s’y tenir est compliqué pour moi, j’ai aussi des difficultés de planification. Si je me fais un planning je vais passer un certain temps à le faire... pour finalement ne pas le suivre. Donc j’ai cessé de faire des plannings précis et je me dis plutôt « fais-en le maximum » mais cela n’est pas très motivant. J’ai aussi souvent des difficultés à me motiver, étant quelque peu feignante... Et aussi parce que jusqu’au lycée j’avais « la pression » d’avoir des bonnes notes et que lorsque cette pression n’est plus là forcément je n’ai pas vraiment envie de bosser.
Je ne sais pas si tu te reconnais un peu dans ces détails-là. Comme tu disais « détails sur demande » je veux bien avoir plus de détails à ce niveau-là (si tu as envie de partager tout ça bien sûr!)
Ah et comme je réponds sur téléphone et que je ne suis pas vraiment familière des forums, la présentation est peut-être un peu... mauvaise.
J’ai vu qu’une app de forums existait, je vais sûrement la télécharger sous peu mais je suis encore une novice en la matière
Ah c’est bizarre tout ça, à nous deux on arriverait à des bonnes performances spatio-temporelles pour peu que tu t’occupes du spatial et moi du temporel!
Cela dit, mon père est comme toi, il n’arrive jamais à retenir les dates et bien que non testé il correspond vraiment au livre de JSF. Donc peut-être a-t-il les mêmes difficultés que toi (il a plutôt une bonne vision dans l’espace comme toi aussi).
Moi c’est le contraire
Alors que quand j’étais en paces LA matière que j’ai gérée c’était la matière où il fallait retenir un max de chiffres! (contrairement à l’anatomie que j’avais plutôt ratée).
Et si ma vision en 3D est désastreuse, mes représentations ne sont pas mauvaises en 2D. Je dessine pas trop mal pour peu qu’il y ait un modèle, même si souvent je me « perds dans les détails ».
C’est comme si j’étais atteinte d’aphantasie uniquement pour ce qui est en 3D c’est super bizarre!
Mais nous ne sommes pas si différents pour autant: en QI verbal j’avais moi aussi « tout pété », bien qu’ayant perdu moi aussi mes résultats (décidément!), la partie performance était par contre dans la moyenne. Mais la psy commençait toujours par le verbal et à l’époque j’étais dans la « toute puissance » (comme cela est très bien décrit dans d’autres topics du forum sur HPI/dyspraxie), et si je n’arrivais pas à faire quelque chose immédiatement je partais dans des grosses crises de colère, je balançais tout etc. Et comme on commençait toujours par le verbal, arrivée à la partie performance le peu de concentration que j’avais au départ s’et envolé! (après 1h de route qui avaient déjà mis mes nerfs à rude épreuve, moi qui ne supportais pas d’attendre!). Parfois ma mère me refaisait faire certains exercices qui, sortis du cadre du cabinet de la psychologue que je n’appréciais pas vraiment, me semblaient vraiment faciles, alors que je n’av pas réussi à les faire au départ. Donc mes résultats ne sont peut-être pas si hétérogènes que ça finalement (40 points de différence c’est quand même énorme!).
@Xyv’ je ne sais pas si la capacité de procrastination est liée à ce « mode de pensée en un temps » ni même si réellement ce mode de pensée existe comme expliqué dans mon précédent message (étant donné que je n’ai rien trouvé à ce sujet^^), mais je partage cette nette tendance à la procrastination.
Il m’est très compliqué d’être à l’heure en général, j’arrive tout le temps en retard. Je me dis toujours que « j’ai le temps », oh et puis j’ai le temps de faire ça avant de partir, oh et il me reste un mois avant l’exam? Tranquille! Catastrophe il me reste une semaine et je n’ai même pas vu tous les cours!
J’ai besoin de « fonctionner au stress » pour avancer, et de faire les choses au dernier moment. Ainsi j’alterne pics de productivité (où j’étonne souvent les gens par ma soudaine productivité, et là ils me trouvent « forte »), et périodes d’inertie où « j’ai le temps » (enfin où je crois que j’ai le temps!).
Donc si ma représentation et ma mémoire temporelle est bonne, gérer l’heure, faire un planning et s’y tenir est compliqué pour moi, j’ai aussi des difficultés de planification. Si je me fais un planning je vais passer un certain temps à le faire... pour finalement ne pas le suivre. Donc j’ai cessé de faire des plannings précis et je me dis plutôt « fais-en le maximum » mais cela n’est pas très motivant. J’ai aussi souvent des difficultés à me motiver, étant quelque peu feignante... Et aussi parce que jusqu’au lycée j’avais « la pression » d’avoir des bonnes notes et que lorsque cette pression n’est plus là forcément je n’ai pas vraiment envie de bosser.
Je ne sais pas si tu te reconnais un peu dans ces détails-là. Comme tu disais « détails sur demande » je veux bien avoir plus de détails à ce niveau-là (si tu as envie de partager tout ça bien sûr!)
Ah et comme je réponds sur téléphone et que je ne suis pas vraiment familière des forums, la présentation est peut-être un peu... mauvaise.
J’ai vu qu’une app de forums existait, je vais sûrement la télécharger sous peu mais je suis encore une novice en la matière
Asclépios- Messages : 337
Date d'inscription : 13/03/2019
Age : 24
Localisation : "Un peu plus à l'ouest"
Re: Visualisation dans l'espace
Retenir des chiffres ? pour moi c'est impossible. Déjà le par cœur est une torture, mais si il y a des chiffres dedans, c'est encore pire.quand j’étais en paces LA matière que j’ai gérée c’était la matière où il fallait retenir un max de chiffres! (contrairement à l’anatomie que j’avais plutôt ratée).
Je retiens des schémas dynamiques. Même pas des phrases. Ou alors si, à condition qu'elles aient un rythme, ou qu'elles forment un "mouvement" ayant du sens.
L'anatomie, par exemple, c'est ok pour les schémas, si j'ai compris le fonctionnement, mais pour les termes, c'est très très difficile, j'ai beaucoup de mal à les associer à une partie du schéma (car là, on est dans du par coeur : il n'y a pour moi aucun lien de logique entre le terme "mitochondrie" et sa forme ou sa fonction, je ne retiendrai donc le lien forme/fonction-terme qu'après une loooongue fréquentation de la mitochondrie)
Un exemple : en ce moment, j'apprends les syllabaires japonais. Tout du moins, j'essaie, parce que ça ne rentre pas. J'ai pourtant fait un fichier Anki pour pouvoir travailler dessus tous les jours, en me disant qu'avec le temps ça finira par rentrer, mais non. Alors que je pense en schémas, je n'arrive pas à associer des signes à des significations. De la même manière, je ne retiendrai pas de forme abstraite si elle ne s'inscrit pas dans une dynamique qui donne un sens à ses composants.
Alors j'entendais cette pensée en un temps/plusieurs temps dans le contexte de ce que j'ai compris des raisons de ma procrastination quand j'ai cherché à m'expliquer pourquoi je pouvais repousser certaines choses à faire : je me suis rendu compte que je le faisais parce que je me sentais débordée ou parce que je ne savais pas par quel bout les aborder.je ne sais pas si la capacité de procrastination est liée à ce « mode de pensée en un temps » ni même si réellement ce mode de pensée existe
En gros : si je dois imprimer un papier, le compléter, joindre une photocopie et renvoyer le tout par la Poste, mon cerveau voit ça "en un temps", c'est à dire qu'il superpose toutes les sous-tâches à effectuer, et ça forme un magma indigeste qui me fait me sentir dépassée. Un peu comme si je devais être à la fois à la photocopieuse, à la Poste et à mon bureau. Du coup je stresse, je bloque, et pour me libérer de la tension, je repousse.
Politique de l'autruche.
Complètement improductif.
Maintenant, je contourne : je séquentialise la chose à faire : je liste par écrit :
- imprimer le papier
- compléter
- retrouver la pièce à photocopier (ce qui peut s'avérer difficile ^^)
- en faire une copie... etc
et je me concentre sur une chose à la fois, une après l'autre, sur un mode "à plusieurs temps", au lieu de me noyer sur un seul temps, avec l'intégralité des choses à faire.
Ma procrastination est donc une conséquence du stress lié à mes difficultés de planification.
J'ignore si c'est ce à quoi faisait allusion ta psy, mais c'est ce que ça m'a évoqué. Et pour en avoir discuté autour de moi, je me suis rendu compte que les gens n'ont pas ma difficulté à voir naturellement les choses de manière séquentielle.
Le point sympa, c'est que depuis que je fais ça, je commence à prendre de bons réflexes, et à penser plus séquentiel...... à planifier ?
Ma désastreuse gestion du temps fait que j'ai aussi ce problème. Comme j'ai horreur d'être en retard, j'essaie de faire des échéanciers, mais j'estime très mal le temps qu'il me faut, du coup même avec la meilleure organisation dont je suis capable, je me fais souvent avoir. Surtout pour des échéances un peu longues et quand je dois mener à terme plusieurs projets. Et gérer en plus les impondérables du quotidien.Il m’est très compliqué d’être à l’heure en général, j’arrive tout le temps en retard. Je me dis toujours que « j’ai le temps », oh et puis j’ai le temps de faire ça avant de partir, oh et il me reste un mois avant l’exam? Tranquille!
D'autant que j'ai un autre problème : je ne sais pas rester focalisée sur un objectif. Pour un tas de raisons, mais pour te donner un exemple (attention, c'est imagé, pas à prendre au premier degré (quoique ^^)) :
Objectif : verres nouvellement acquis à ranger dans un placard :
- attitude normale : tu sors les anciens, tu mets les nouveaux.
- moi : je sors les anciens, je vois que l'étagère n'est pas nickel alors je la nettoie, je remarque qu'elle a du jeu, alors je la consolide, j'en profite pour cirer le meuble... et si personne ne m'arrête, on me retrouve en train de repeindre le plafond.
Sur le coup, tout ça me parait très logique, voire indispensable à faire, mais dans la logique de gestion du temps par rapport aux échéances et objectif, c'est du grand n'importe quoi. Mais je n'arrive pas à prendre du recul sur le moment, il faut qu'on vienne me taper sur l'épaule pour m'arrêter. Dans une logique scolaire, il est tout à fait acceptable, voire recommandé, de se contenter de poser les nouveaux verres sur une étagère sale et branlante, pour moi c'est une aberration, et je ne peux le faire qu'au prix d'une grande violence envers moi-même et avec un profond sentiment de travail bâclé.
Je ne suis feignante que pour les trucs qui ne m'intéressent pas. Quand je suis intéressée, je peux passer des journées entières sans faire de pauses sur l'objet de mon intérêt. Jusqu'à saturation, et incapacité à m'y remettre, non pas par paresse ou désintérêt pour le sujet, juste parce que le cerveau ne répond plus, je deviens incapable d'aligner trois lignes, de lire, même, parfois (overdose ? besoin de temps pour intégrer ? jamais creusé). La motivation revient après une pause... sauf que avec des contraintes de dead line, ça peut s'avérer problématique.J’ai aussi souvent des difficultés à me motiver, étant quelque peu feignante...
Je n'arrive pas à gérer non plus mon temps de travail, j'ai horreur d'être interrompue, et parfois du mal à me remettre au boulot derrière. Le pire pour moi : devoir hacher mes journées. Le seul avantage est que ça m'évite l'overdose... mais ça nuit à ma concentration et à mon efficacité.
J'ai pas connu. Chez moi c'était indifférence totale devant mes études. 20/20 ou 1/20, même réaction. Ou plutôt, même absence totale de réaction. Au lycée, j'allais même en cours seulement quand j'en avais envie.jusqu’au lycée j’avais « la pression » d’avoir des bonnes notes et que lorsque cette pression n’est plus là forcément je n’ai pas vraiment envie de bosser.
Conséquence, entre autres : je n'ai jamais acquis de méthode de travail, ni vraiment compris ce qui m'était demandé sur le plan scolaire : je vivais sur mes capacités sans jamais faire aucun effort. Mais on s'éloigne du sujet.
Je ne te serai d'aucune utilité : j'utilise très peu le téléphone pour aller sur internet, à cause de ma relation à l'espace, justement. J'imagine que ça doit paraitre idiot, mais ma pensée a besoin d'espace pour s'exprimer efficacement, et écrire sur un téléphone c'est un peu comme devoir décrire un paysage en ne pouvant l'observer qu'à travers un long tube. Ma pensée est sensible aux contraintes, et pour anecdote, si j'ai des contraintes de temps, de mise en forme (et sans même tenir compte du stress éventuel généré), j'arrive à ressentir des sortes de gênes physiques, comme si ces entraves à ma pensée entravaient mes mouvements. Un type un jour m'a parlé d'une sorte de synesthésie cognitive, j'ai un doute, je sais pas trop. En tout cas trop de contraintes me causent des impressions désagréables dans les côtes, comme si j'étais coincée contre un bord de table, par exemple.J’ai vu qu’une app de forums existait, je vais sûrement la télécharger sous peu
(IRL, quand j'en arrive à ce stade de confidences, mon interlocuteur a généralement les yeux exorbités, et prend sur lui pour réussir à articuler, la bouche pâteuse : "tu devrais peut-être voir un psy", avant de partir en courant)
Xyv'- Messages : 43
Date d'inscription : 19/02/2019
Re: Visualisation dans l'espace
Ah mais moi aussi j’ai du mal à associer les termes à un schéma mais pour les raisons contraires de toi: je retiens tous les termes mais je n’arrive pas à visualiser! Mais retenir des mots ou des phrases ne m’a jamais dérangée par contre.
Anki vraiment c’est pas mal, je l’utilise aussi quand j’y pense, et ça m’aide, ça m’évite de rester « statique » et « passive » devant un cours qui ne veut pas rentrer.
Pour apprendre un syllabaire t’as essayé Quizlet sinon? Un peu dans le même principe qu’Anki mais ça fonctionne sous forme de listes, et ça te les fait répéter plein de fois, ça rentre forcément à la fin (enfin je dis ça mais j’ai toujours eu une bonne mémoire des mots). Par contre ça prend du temps de créer une liste. Si t’as pas testé ça peut valoir le coup d’essayer, je ne connaissais pas mais la prof d’anglais de notre fac l’utilise et c’est pas mal du tout! Ou sinon la bonne vieille liste de vocabulaire, peut-être en mettant des couleurs... Je dois t’avouer que je ne connais personne ayant ce mode de fonctionnement pour retenir donc peut-être que je réponds complètement à côté de la plaque. Par contre je connais quelqu’un hypermnésique seulement des chiffres (ton opposé :p ).
Concernant le fait de « penser en un temps », ma psy m’a donné un exemple concret: quand je veux rattraper un ballon, je me déplace en même temps que je fixe le ballon, alors que normalement il faudrait que je « balaye » mon regard, et ça fait qu’à la fin le ballon tombe généralement par terre (ou dans ma figure si je n’ai pas de chance!). Pareil pour la conduite, mon regard est trop fixe (à cause du problème de muscles des yeux trop rigides) et donc je n’ai pas le réflexe de regarder plusieurs fois (et ça me fatigue énormément aussi).
Mais si j’ai quelque chose en plusieurs étapes comme tu le décris: imprimer, renvoyer etc, ça va un peu se superposer dans ma tête aussi, et je ne vais trouver généralement que peu d’intérêt à ce genre de tâche donc je vais avoir du mal à me motiver. Je vais donc, comme toi, repousser au max!
Les échéanciers tout ça j’ai essayé et ça n’a pas vraiment été concluant. Parce que j’ai beaucoup de mal à me dire « 5 minutes pour telle tâche, 2h pour ça » etc, en général quand j’essaye de faire ça je mets 1h pour la tâche de 5 minutes et 1h pour celle de 2h, je suis complètement à côté de la plaque à ce niveau. Pour cette même raison, faire des plannings est compliqué pour moi, surtout à long terme.
Je suis également très facilement distraite (et avec des difficultés à m’y remettre si j’ai été coupée). Par contre si je fais une pause elle a tendance à se prolonger...
Ah au lycée c’était tout le contraire de toi, je suis allée en cours dans des sales états des fois parce que « t’as pas de fièvre t’y vas » et va savoir pourquoi je ne fais pratiquement jamais de fièvre. Et en-dessous de 17 ça commençait à être « juste » donc bonne pression quand même... Mais ce n’est pas pour autant que j’ai acquis une bonne méthode de travail, je révisais poir le lendemain et ça suffisait, je n’ai pas eu réellement l’habitude de bosser correctement et ça a posé problème en début de paces quand je me suis rendue compte qu’il faudrait vraiment bosser et qu’avoir des capacités ne suffisait plus. Bonne douche froide. Mais j’ai réussi à rectifier le tir à temps.
En effet on s’éloigne du sujet.
Ah faut que je regarde ce que c’est la synesthésie cognitive (jamais entendu parler je t’avoue), mais je n’aime pas moi non plus les contraintes de temps, ça me stresse beaucoup mais ça n’a pas de répercussions physiques et vraiment je n’ai jamais entendu parler de ça mais si je trouve quelque chose je te redirai
Moi aussi t’inquiète on me prend souvent pour une folle si je dis ce genre de choses. D’ailleurs moi-même si je relis certains de mes messages après coup je me dis « la personne qui a écrit ça est folle, ah oups c’est moi, mais si c’était quelqu’un d’étranger je le prendrais pour un fou ».
Petite anecdote récemment: un mec beaucoup plus âgé me drague en ce moment et je me suis dit que si j’étais moi-même (un peu folle donc), et que j’en rajoutais un peu, ça le ferait fuir (parce que ça aurait fait fuir n’importe qui...sauf lui!). Au lieu de ça il me disait « je me reconnais vraiment en toi », va falloir que je trouve une autre stratégie maintenant, je me suis fait prendre à mon propre piège (mais c’était improbable quand même).
Et je ne compte plus les « tu vas finir chez le psy » ou pire « tu vas finir en hôpital psychiatrique » venant la plupart du temps... de mes propres parents, ça fait toujours très plaisir!
Enfin bref je ne peux en général pas être vraiment moi-même ou raconter ce genre de choses, parce que sinon on me prend pour une folle mais on s’y fait finalement.
Anki vraiment c’est pas mal, je l’utilise aussi quand j’y pense, et ça m’aide, ça m’évite de rester « statique » et « passive » devant un cours qui ne veut pas rentrer.
Pour apprendre un syllabaire t’as essayé Quizlet sinon? Un peu dans le même principe qu’Anki mais ça fonctionne sous forme de listes, et ça te les fait répéter plein de fois, ça rentre forcément à la fin (enfin je dis ça mais j’ai toujours eu une bonne mémoire des mots). Par contre ça prend du temps de créer une liste. Si t’as pas testé ça peut valoir le coup d’essayer, je ne connaissais pas mais la prof d’anglais de notre fac l’utilise et c’est pas mal du tout! Ou sinon la bonne vieille liste de vocabulaire, peut-être en mettant des couleurs... Je dois t’avouer que je ne connais personne ayant ce mode de fonctionnement pour retenir donc peut-être que je réponds complètement à côté de la plaque. Par contre je connais quelqu’un hypermnésique seulement des chiffres (ton opposé :p ).
Concernant le fait de « penser en un temps », ma psy m’a donné un exemple concret: quand je veux rattraper un ballon, je me déplace en même temps que je fixe le ballon, alors que normalement il faudrait que je « balaye » mon regard, et ça fait qu’à la fin le ballon tombe généralement par terre (ou dans ma figure si je n’ai pas de chance!). Pareil pour la conduite, mon regard est trop fixe (à cause du problème de muscles des yeux trop rigides) et donc je n’ai pas le réflexe de regarder plusieurs fois (et ça me fatigue énormément aussi).
Mais si j’ai quelque chose en plusieurs étapes comme tu le décris: imprimer, renvoyer etc, ça va un peu se superposer dans ma tête aussi, et je ne vais trouver généralement que peu d’intérêt à ce genre de tâche donc je vais avoir du mal à me motiver. Je vais donc, comme toi, repousser au max!
Les échéanciers tout ça j’ai essayé et ça n’a pas vraiment été concluant. Parce que j’ai beaucoup de mal à me dire « 5 minutes pour telle tâche, 2h pour ça » etc, en général quand j’essaye de faire ça je mets 1h pour la tâche de 5 minutes et 1h pour celle de 2h, je suis complètement à côté de la plaque à ce niveau. Pour cette même raison, faire des plannings est compliqué pour moi, surtout à long terme.
Je suis également très facilement distraite (et avec des difficultés à m’y remettre si j’ai été coupée). Par contre si je fais une pause elle a tendance à se prolonger...
Ah au lycée c’était tout le contraire de toi, je suis allée en cours dans des sales états des fois parce que « t’as pas de fièvre t’y vas » et va savoir pourquoi je ne fais pratiquement jamais de fièvre. Et en-dessous de 17 ça commençait à être « juste » donc bonne pression quand même... Mais ce n’est pas pour autant que j’ai acquis une bonne méthode de travail, je révisais poir le lendemain et ça suffisait, je n’ai pas eu réellement l’habitude de bosser correctement et ça a posé problème en début de paces quand je me suis rendue compte qu’il faudrait vraiment bosser et qu’avoir des capacités ne suffisait plus. Bonne douche froide. Mais j’ai réussi à rectifier le tir à temps.
En effet on s’éloigne du sujet.
Ah faut que je regarde ce que c’est la synesthésie cognitive (jamais entendu parler je t’avoue), mais je n’aime pas moi non plus les contraintes de temps, ça me stresse beaucoup mais ça n’a pas de répercussions physiques et vraiment je n’ai jamais entendu parler de ça mais si je trouve quelque chose je te redirai
Moi aussi t’inquiète on me prend souvent pour une folle si je dis ce genre de choses. D’ailleurs moi-même si je relis certains de mes messages après coup je me dis « la personne qui a écrit ça est folle, ah oups c’est moi, mais si c’était quelqu’un d’étranger je le prendrais pour un fou ».
Petite anecdote récemment: un mec beaucoup plus âgé me drague en ce moment et je me suis dit que si j’étais moi-même (un peu folle donc), et que j’en rajoutais un peu, ça le ferait fuir (parce que ça aurait fait fuir n’importe qui...sauf lui!). Au lieu de ça il me disait « je me reconnais vraiment en toi », va falloir que je trouve une autre stratégie maintenant, je me suis fait prendre à mon propre piège (mais c’était improbable quand même).
Et je ne compte plus les « tu vas finir chez le psy » ou pire « tu vas finir en hôpital psychiatrique » venant la plupart du temps... de mes propres parents, ça fait toujours très plaisir!
Enfin bref je ne peux en général pas être vraiment moi-même ou raconter ce genre de choses, parce que sinon on me prend pour une folle mais on s’y fait finalement.
Asclépios- Messages : 337
Date d'inscription : 13/03/2019
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Localisation : "Un peu plus à l'ouest"
Re: Visualisation dans l'espace
Je ne connais pas Quizlet, merci pour le tuyau, je vais essayer. Les bonnes vieilles listes, ça ne convient plus. Plus le temps passe, plus j'ai besoin de choses concrètes, de "manipuler" pour retenir. L'habitude de m'être toujours formée sur le terrain ? même les formations ne m'apportent plus vraiment que lorsqu'elle viennent s’appuyer sur une expérience concrète.
Je peux avoir aussi des impressions physiques dans certains lieux dont la configuration me "contraint"... mais je vais arrêter là, hein...
Synesthésie :
https://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/UVLibre/9900/bin19/types.htm
Ces impressions physiques (liées à des contraintes intellectuelles ou "contraintes" de la configuration de l'environnement) ne sont pas répertoriées... et je ne suis pas certaine que ça en soit.
Cela dit, j'ai quand même par ailleurs plusieurs sortes de synesthésies...
(et la famille, c'est pas forcément le meilleur endroit pour grandir quand on a des différences non officiellement identifiées. Ça peut être finalement violemment normatif, une famille)
Sinon je repense à ce que tu as dis sur le TSA : j'ai fait ces tests moi aussi. A peu près pareil que toi sur les deux premiers, beaucoup plus haut sur les deux suivants. Aspie quizz : à peu près pareil. Lu un bouquin sur les femmes Asperger, c'était vraiment très troublant, mais je n'arrive pas à imaginer être concernée, je ne sais pas pourquoi. Du coup, je ne pense pas chercher à vérifier par un diagnostic, ne voyant pas trop, comme toi, ce que ça m'apporterait.
Hypersensible aux sons subis (je peux écouter la musique très fort si j'aime), à la lumière (lunettes de soleil quasiment toute l'année), aux odeurs (je renifle les aliments quand je les sors du réfrigérateur, pour vérifier leur fraîcheur, je reconnais mes chats à leur odeur, je renifle beaucoup de choses en fait - ouais, je sais, ça craint ! et je souffre dans les transports en commun)
Mais mes enfants et moi, finalement, on a tous à plus ou moins forte dose des problématique de haut potentiel, dys, synesthésie, TDA (H ou pas), et troubles du SA.
Cela nous donne un fonctionnement global qui colle plus ou moins à tous les troubles qui passent.
Je m'oriente actuellement vers deux pistes de compréhension intéressantes : "hyperconnectivité" et "déficit d'inhibition"........
Ok, je n'avais pas compris, mais ça ne me parle pas : je me déplace en même temps que je fixe le ballon moi aussi, du coup je ne vois pas où est le problème.ma psy m’a donné un exemple concret: quand je veux rattraper un ballon, je me déplace en même temps que je fixe le ballon, alors que normalement il faudrait que je « balaye » mon regard
Chez moi, c'est très variable. Surtout en ce moment. Certains jours, j'ai la tête dans le guidon et rien ne me détourne, d'autres, je n'arrive même pas à lire une page de roman. Mais je suis très fatiguée en ce moment, et mon sommeil est foireux, j'imagine que ça joue.Je suis également très facilement distraite (et avec des difficultés à m’y remettre si j’ai été coupée). Par contre si je fais une pause elle a tendance à se prolonger...
Voilà. Je suis complètement improbable, statistiquement parlant !ça n’a pas de répercussions physiques et vraiment je n’ai jamais entendu parler de ça
Je peux avoir aussi des impressions physiques dans certains lieux dont la configuration me "contraint"... mais je vais arrêter là, hein...
Synesthésie :
https://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/UVLibre/9900/bin19/types.htm
Ces impressions physiques (liées à des contraintes intellectuelles ou "contraintes" de la configuration de l'environnement) ne sont pas répertoriées... et je ne suis pas certaine que ça en soit.
Cela dit, j'ai quand même par ailleurs plusieurs sortes de synesthésies...
Tu m'as beaucoup fait rire... essaie de le garder comme ami, ça pourrait être sympa... personne ne m'a jamais dit ça IRL, juste droit à des trucs comme "t'es vraiment bizarre", même quand je fais des efforts de normalité.Au lieu de ça il me disait « je me reconnais vraiment en toi », va falloir que je trouve une autre stratégie maintenant, je me suis fait prendre à mon propre piège
(et la famille, c'est pas forcément le meilleur endroit pour grandir quand on a des différences non officiellement identifiées. Ça peut être finalement violemment normatif, une famille)
Sinon je repense à ce que tu as dis sur le TSA : j'ai fait ces tests moi aussi. A peu près pareil que toi sur les deux premiers, beaucoup plus haut sur les deux suivants. Aspie quizz : à peu près pareil. Lu un bouquin sur les femmes Asperger, c'était vraiment très troublant, mais je n'arrive pas à imaginer être concernée, je ne sais pas pourquoi. Du coup, je ne pense pas chercher à vérifier par un diagnostic, ne voyant pas trop, comme toi, ce que ça m'apporterait.
Hypersensible aux sons subis (je peux écouter la musique très fort si j'aime), à la lumière (lunettes de soleil quasiment toute l'année), aux odeurs (je renifle les aliments quand je les sors du réfrigérateur, pour vérifier leur fraîcheur, je reconnais mes chats à leur odeur, je renifle beaucoup de choses en fait - ouais, je sais, ça craint ! et je souffre dans les transports en commun)
Mais mes enfants et moi, finalement, on a tous à plus ou moins forte dose des problématique de haut potentiel, dys, synesthésie, TDA (H ou pas), et troubles du SA.
Cela nous donne un fonctionnement global qui colle plus ou moins à tous les troubles qui passent.
Je m'oriente actuellement vers deux pistes de compréhension intéressantes : "hyperconnectivité" et "déficit d'inhibition"........
Xyv'- Messages : 43
Date d'inscription : 19/02/2019
Re: Visualisation dans l'espace
Oui je comprends le besoin de « manipuler pour mieux retenir », c’est vrai que je retiens mieux aussi quand c’est concret et je pense que malgré tout c’est le cas de beaucoup de gens, dans différentes mesures.
Des gens comme moi vont retenir sans forcément manipuler mais vont mieux retenir en manipulant, j’ai toujours adoré les expériences scientifiques pour ça (même si généralement ça tournait mal, étant donné ma maladresse légendaire!).
Pour ce qui est de penser en un temps moi non plus je ne comprends pas vraiment en quoi ça pose problème, comme je le disais dans mon 1er message, je pensais que c’était un fonctionnement « normal » mais apparemment non, et j’aurais aimé avoir plus d’infos là-dessus. Enfin ça me laisse perplexe parce que j’ai quand même clairement des symptômes de dyspraxie malgré tout!
J’avais déjà entendu parler de synesthésie, et il m’arrive souvent de penser la musique en couleurs (oui c’est bizarre^^), et un peu le contraire aussi, un endroit me fait penser à une musique et comme j’ai fait pas mal de musique en étant petite, mon cerveau se met à improviser tout seul assez facilement (et c’est pas toujours facile à arrêter).
Donc j’ai un peu ça aussi mais je n’ai pas de synesthésie cognitive.
Et je ne trouve pas que la définition de synesthésie cognitive décrive ce dont tu parles, mais peut-être qu’il y a un lien qui m’a échappé (sûrement même).
Et oui je comptais garder le gars en question comme ami, on a une grosse différence d’âge et je ne suis pas amoureuse mais on s’entend bien, faut juste que j’arrive à lui faire comprendre ça sans qu’il le prenne mal et ça c’est pas gagné...
Quand j’ai un truc à dire comme ça en général je fais plein de scénarios avant, qui n’ont rien à voir avec la réalité, puis une fois sur place je repousse, j’attends « le bon moment » (qui ne se présente pas) et finalement je repars j’ai parlé de tout sauf ce dont je voulais parler. C’est ce qui s’est produit la dernière fois. En vrai ça me fait un peu rire parce que je me suis pris les pieds dans le tapis toute seule (et sa maladresse est encore pire que la mienne donc il s’est passé pas mal de choses drôles), et en même temps ça m’embête parce que je ne sais pas comment faire, mais bon c’est pas grave.
Concernant les SA c’est très sous-diagnostiqué et encore plus chez les femmes et quand il n’y a pas de déficit intellectuel associé. Les critères diagnostiques sont établis chez les hommes et les symptômes sont assez différents de par leurs manifestations (on a des intérêts restreints aussi mais moins visibles et considérés comme moins étranges). Ce qui conduit à des errances médicales, des faux diagnostics ou des retards de diagnostic, voire une absence de diagnostic. Enfin Julie Dachez l’explique beaucoup mieux que moi
Et c’est vrai que les symptômes de SA chez les filles me ressemblent beaucoup. Et comme toi je me dis que c’est « impossible ». Mais finalement les Aspies ont un boulot, des amis, une famille etc (même si pour eux c’est plus compliqué). Ils parviennent plus ou moins à s’adapter et c’est notre cas aussi!
Ça fait longtemps que je me pose la question et un jour j’avais osé poser la question à ma mère qui est enseignante et qui avait repéré plusieurs enfants autistes (tous des garçons certes), grâce à elle ils avaient pu être suivis. Donc je m’étais dit que peut-être elle en saurait un peu plus que moi (même si je m’étais beaucoup renseignée avant de lui poser la question). Elle m’avait répondu « ah mais toi c’est pas possible j’en avais un l’année dernière dans ma classe, il rangeait tout, il fallait que tout soit aligné, toi vu l’état de ton bureau [qui est un joyeux foutoir je précise], c’est pas possible! ». Bon cette réponse ne me semblait pas satisfaisante mais à l’époque j’étais ado, et je m’étais dit que ma mère s’y connaissait mieux que moi après tout. D’après le ton un peu sec qu’elle avait employé, il ne valait mieux pas insister! Et puis un de mes potes a un SA et il est encore plus bordélique que moi donc clairement ce n’est pas un critère en soi! C’est un peu comme les psys qui disent « ah non mais vous n’avez pas de TSA, vous êtes capable de raisonner! », mais l’un n’empêche pas l’autre et il s’agit d’un spectre, en général on n’a pas tous les mêmes « symptômes » (faute de meilleur terme puisque ce n’est pas une maladie comme beaucoup de gens le croient encore). Disons plutôt manifestations, ce sera plus juste.
Malgré la réponse de ma mère, dès qu’elle avait un enfant avec TSA en classe, elle disait « il me fait penser à toi », « un peu comme toi », « tiens dans la même situation vous avez réagi pareil », donc peut-être qu’au moment où je lui en avais parlé elle était un peu dans le déni... (à condition que j’aie vraiment un TSA bien sûr). D’autant qu’elle a fait du diabète gestationnel quand elle était enceinte de moi et ça augmenterait le risque de TSA de 40% environ (mais ça augmente le risque de plein d’autres pathologies que je n’ai pas pour autant après tout!).
Je te rejoins totalement quand tu dis que la famille c’est très « normatif », c’est tout à fait ça! Ma mère est enseignante et comme chacun le sait, l’éducation nationale c’est beaucoup « rentrer dans un moule » (ce que je déplore, on confond souvent égalité et équité). C’est de la déformation professionnelle mais elle dit souvent que tel gamin n’est « pas dans les clous » (ce qui me fait généralement bondir!), parce que « les clous » tout dépend où on les place et où on place « la norme ». Avec moi question « hors des clous », elle a été servie!
D’autant que contrairement à toi il y a peu de problèmes de haut potentiel dans ma famille (juste un cousin et probablement mon père), donc j’ai souvent l’impression d’être un « ovni ».
Je me ferai sûrement diagnostiquer un jour, « pour savoir », et dans le but de mieux se comprendre, mais à part ça, je ne vois pas trop ce que ça peut m’apporter et je pense que j’ai plutôt intérêt à ne pas trop en faire cas, encore plus dans le milieu du travail.
Déjà j’ai l’habitude de ne pas dire mon âge (avec mes 2 ans d’avance on me repère), et je n’aime pas les réactions des gens. Ça passe des gens qui me prennent littéralement pour un génie et là j’ai l’impression de ne pas être à la hauteur parce que je ne me sens pas plus intelligente que les gens, différente oui, je réagis souvent différemment et j’ai plutôt l’impression d’être « à côté de la plaque ». Il y a ceux qui ont peur, et qui arrêtent de me parler (déjà vécu), ceux qui font leurs grands yeux et s’exclament « t’es une surdouée? », et là j’ai l’impression d’être un extraterrestre, ceux qui croient que je sais tout, enfin très peu de gens réagissent bien finalement. Et souvent les gens qui réagissent bien le sont eux-mêmes...
Donc quand on m’oblige à dire mon âge ça implique ce genre d’explications, qui sont généralement mal interprétées alors si je commence à dire que j’ai en plus un TSA (dans le cas où ce serait diagnostiqué), faudra expliquer encore en plus que non ça ne se voit pas sur moi parce que je me suis adaptée, que non ce n’est pas une maladie, (encore moins une insulte comme on le voit parfois!), enfin trop de préjugés à déconstruire...
Et pour une future médecin, métier où les aptitudes relationnelles sont importantes, ça me porterait préjudice plus qu’autre chose. Parce que c’est mal connu des médecins aussi, on est sérieusement en retard à ce niveau en France à cause de l’approche psychanalytique dominante (rappelons que la psychanalyse est non scientifique et a été virée des bouquins de psychiatrie aux USA dans les années 80, mais en France on en est toujours là!).
Quand j’étais petite j’étais très hypersensible aux bruits, je ne supportais pas le son d’une personne parlant au micro. Une fois ma mère m’avait emmenée à un loto parce qu’elle ne pouvait pas faire autrement et une personne annonçait les résultats au micro. J’avais littéralement pété un câble et ça m’était complètement insupportable. J’étais vraiment petite, je devais avoir 2-3 ans pas plus donc le souvenir est flou mais après ma mère avait mis de l’essence et je m’étais beaucoup fait disputer, je n’avais pas compris pourquoi d’ailleurs sur le moment, j’avais pris ça comme une « double peine ».
Je ne supportais pas non plus le bruit des motos (encore maintenant j’ai du mal). Par contre j’avais (et j’ai toujours un peu mais dans une moindre mesure) une très bonne oreille, pour la musique j’étais toujours la meilleure. Et j’entendais les battements de mon cœur quasiment comme si j’avais un sthéto, ça m’angoissait beaucoup d’ailleurs, je demandais souvent ce qui faisait cela, car j’interprétais ça comme un son « extérieur ». Bien sûr mes parents ne comprenaient pas de quoi je parlais quand je demandais ce qui « battait » et ça m’angoissait beaucoup du coup.
Maintenant je n’ai plus ces capacités, mais j’ai des acouphènes (oui oui des acouphènes à 19 ans quand je dis ça personne ne me croit encore une fois), et apparemment les acouphènes pourraient être liés à une perte d’audition, mais je n’ai pas l’impression d’avoir perdu en audition, juste en (hyper)sensibilité et apparemment dans les TSA il n’y aurait pas de « perte auditive », juste une « adaptation » (le problème est neurologique et pas auditif finalement), donc j’ignore l’origine de ces acouphènes mais comme je suis rarement dans le silence complet ça va, je m’y suis un peu « habituée ».
Par contre que j’aime ou pas le bruit ça ne change pas grand chose, je ne supporte pas les concerts, déjà c’est trop fort et bien souvent je sens les ondes résonner à l’intérieur de ma cage thoracique c’est assez désagréable.
Je ne « renifle » pas comme toi, mais j’ai déjà remarqué que je sentais des odeurs que des gens ne sentaient pas forcément donc je dois avoir juste un odorat plus développé que la moyenne mais sans que ça ne pose problème. Malgré tout les fortes odeurs me donnent rapidement mal à la tête.
Je suis assez sensible des yeux, j’ai une bonne vue et je repère souvent les détails, mais sans que ça ne soit problématique, mais c’est vrai qu’une fois j’étais à l’Aiguille du Midi et la luminosité était très forte, j’avais les yeux qui pleuraient tous seuls malgré les lunettes de soleil, mais globalement pas trop de soucis.
Par ailleurs, je mange tout « tiède, limite froid », parce que la nourriture chaude est très désagréable pour mi, j’en ai gagné mais on me dit souvent « mais toi tu manges froid! ».
Même si je n’aime pas les lieux « bondés », les transports en commun ne me dérangent pas vraiment.
Enfin c’est vrai que je colle à pas mal d’étiquettes (dyspraxie, TDA (H), haut potentiel, SA, trouble de la personnalité évitante?, trouble anxieux généralisé? trouble bipolaire? (je corresponds pas mal aux critères mais je n’ai jamais eu de décompensation d’épisode de manie, juste des épisodes dépressifs et des périodes où tout va bien avec insomnie sans fatigue, donc peut-être un type II?) sans qu’aucun ne soit diagnostiqué (sauf le haut potentiel), et sans qu’aucun n’explique tout totalement (le trouble bipolaire, le TAG et trouble évitante c’est pas sûr du tout même si je me reconnais plus ou moins dans les descriptions).
Faut quand même faire gaffe à l’effet barnum et aux pièges de l’auto-diagnostic malgré tout! Je n’ai probablement pas tous ces troubles mais on est loin d’avoir tout découvert, on connaît mal les causes et on a peu de traitements.
Il y a des liens entre tout ça (des gènes en commun à priori), et il n’est pas rare qu’un HP se retrouve dans une description de TSA, de TDA(H) etc sans pour autant l’être!
L’hyperconnectivité et le déficit d’inhibition j’ai entendu parler, le déficit d’inhibition expliqueraient en partie les fréquentes comorbidités TSA/épilepsie/troubles de l’humeur/TDA(H), tout ça est très lié finalement, 20% des TSA sont épileptiques, presque la moitié des TSA ont des troubles de l’humeur, et le TDA(H) est souvent associé à tout ça. C’est plutôt intéressant bien que sûrement incomplet
Voilà encore un looooong message bonne lecture ;p
Des gens comme moi vont retenir sans forcément manipuler mais vont mieux retenir en manipulant, j’ai toujours adoré les expériences scientifiques pour ça (même si généralement ça tournait mal, étant donné ma maladresse légendaire!).
Pour ce qui est de penser en un temps moi non plus je ne comprends pas vraiment en quoi ça pose problème, comme je le disais dans mon 1er message, je pensais que c’était un fonctionnement « normal » mais apparemment non, et j’aurais aimé avoir plus d’infos là-dessus. Enfin ça me laisse perplexe parce que j’ai quand même clairement des symptômes de dyspraxie malgré tout!
J’avais déjà entendu parler de synesthésie, et il m’arrive souvent de penser la musique en couleurs (oui c’est bizarre^^), et un peu le contraire aussi, un endroit me fait penser à une musique et comme j’ai fait pas mal de musique en étant petite, mon cerveau se met à improviser tout seul assez facilement (et c’est pas toujours facile à arrêter).
Donc j’ai un peu ça aussi mais je n’ai pas de synesthésie cognitive.
Et je ne trouve pas que la définition de synesthésie cognitive décrive ce dont tu parles, mais peut-être qu’il y a un lien qui m’a échappé (sûrement même).
Et oui je comptais garder le gars en question comme ami, on a une grosse différence d’âge et je ne suis pas amoureuse mais on s’entend bien, faut juste que j’arrive à lui faire comprendre ça sans qu’il le prenne mal et ça c’est pas gagné...
Quand j’ai un truc à dire comme ça en général je fais plein de scénarios avant, qui n’ont rien à voir avec la réalité, puis une fois sur place je repousse, j’attends « le bon moment » (qui ne se présente pas) et finalement je repars j’ai parlé de tout sauf ce dont je voulais parler. C’est ce qui s’est produit la dernière fois. En vrai ça me fait un peu rire parce que je me suis pris les pieds dans le tapis toute seule (et sa maladresse est encore pire que la mienne donc il s’est passé pas mal de choses drôles), et en même temps ça m’embête parce que je ne sais pas comment faire, mais bon c’est pas grave.
Concernant les SA c’est très sous-diagnostiqué et encore plus chez les femmes et quand il n’y a pas de déficit intellectuel associé. Les critères diagnostiques sont établis chez les hommes et les symptômes sont assez différents de par leurs manifestations (on a des intérêts restreints aussi mais moins visibles et considérés comme moins étranges). Ce qui conduit à des errances médicales, des faux diagnostics ou des retards de diagnostic, voire une absence de diagnostic. Enfin Julie Dachez l’explique beaucoup mieux que moi
Et c’est vrai que les symptômes de SA chez les filles me ressemblent beaucoup. Et comme toi je me dis que c’est « impossible ». Mais finalement les Aspies ont un boulot, des amis, une famille etc (même si pour eux c’est plus compliqué). Ils parviennent plus ou moins à s’adapter et c’est notre cas aussi!
Ça fait longtemps que je me pose la question et un jour j’avais osé poser la question à ma mère qui est enseignante et qui avait repéré plusieurs enfants autistes (tous des garçons certes), grâce à elle ils avaient pu être suivis. Donc je m’étais dit que peut-être elle en saurait un peu plus que moi (même si je m’étais beaucoup renseignée avant de lui poser la question). Elle m’avait répondu « ah mais toi c’est pas possible j’en avais un l’année dernière dans ma classe, il rangeait tout, il fallait que tout soit aligné, toi vu l’état de ton bureau [qui est un joyeux foutoir je précise], c’est pas possible! ». Bon cette réponse ne me semblait pas satisfaisante mais à l’époque j’étais ado, et je m’étais dit que ma mère s’y connaissait mieux que moi après tout. D’après le ton un peu sec qu’elle avait employé, il ne valait mieux pas insister! Et puis un de mes potes a un SA et il est encore plus bordélique que moi donc clairement ce n’est pas un critère en soi! C’est un peu comme les psys qui disent « ah non mais vous n’avez pas de TSA, vous êtes capable de raisonner! », mais l’un n’empêche pas l’autre et il s’agit d’un spectre, en général on n’a pas tous les mêmes « symptômes » (faute de meilleur terme puisque ce n’est pas une maladie comme beaucoup de gens le croient encore). Disons plutôt manifestations, ce sera plus juste.
Malgré la réponse de ma mère, dès qu’elle avait un enfant avec TSA en classe, elle disait « il me fait penser à toi », « un peu comme toi », « tiens dans la même situation vous avez réagi pareil », donc peut-être qu’au moment où je lui en avais parlé elle était un peu dans le déni... (à condition que j’aie vraiment un TSA bien sûr). D’autant qu’elle a fait du diabète gestationnel quand elle était enceinte de moi et ça augmenterait le risque de TSA de 40% environ (mais ça augmente le risque de plein d’autres pathologies que je n’ai pas pour autant après tout!).
Je te rejoins totalement quand tu dis que la famille c’est très « normatif », c’est tout à fait ça! Ma mère est enseignante et comme chacun le sait, l’éducation nationale c’est beaucoup « rentrer dans un moule » (ce que je déplore, on confond souvent égalité et équité). C’est de la déformation professionnelle mais elle dit souvent que tel gamin n’est « pas dans les clous » (ce qui me fait généralement bondir!), parce que « les clous » tout dépend où on les place et où on place « la norme ». Avec moi question « hors des clous », elle a été servie!
D’autant que contrairement à toi il y a peu de problèmes de haut potentiel dans ma famille (juste un cousin et probablement mon père), donc j’ai souvent l’impression d’être un « ovni ».
Je me ferai sûrement diagnostiquer un jour, « pour savoir », et dans le but de mieux se comprendre, mais à part ça, je ne vois pas trop ce que ça peut m’apporter et je pense que j’ai plutôt intérêt à ne pas trop en faire cas, encore plus dans le milieu du travail.
Déjà j’ai l’habitude de ne pas dire mon âge (avec mes 2 ans d’avance on me repère), et je n’aime pas les réactions des gens. Ça passe des gens qui me prennent littéralement pour un génie et là j’ai l’impression de ne pas être à la hauteur parce que je ne me sens pas plus intelligente que les gens, différente oui, je réagis souvent différemment et j’ai plutôt l’impression d’être « à côté de la plaque ». Il y a ceux qui ont peur, et qui arrêtent de me parler (déjà vécu), ceux qui font leurs grands yeux et s’exclament « t’es une surdouée? », et là j’ai l’impression d’être un extraterrestre, ceux qui croient que je sais tout, enfin très peu de gens réagissent bien finalement. Et souvent les gens qui réagissent bien le sont eux-mêmes...
Donc quand on m’oblige à dire mon âge ça implique ce genre d’explications, qui sont généralement mal interprétées alors si je commence à dire que j’ai en plus un TSA (dans le cas où ce serait diagnostiqué), faudra expliquer encore en plus que non ça ne se voit pas sur moi parce que je me suis adaptée, que non ce n’est pas une maladie, (encore moins une insulte comme on le voit parfois!), enfin trop de préjugés à déconstruire...
Et pour une future médecin, métier où les aptitudes relationnelles sont importantes, ça me porterait préjudice plus qu’autre chose. Parce que c’est mal connu des médecins aussi, on est sérieusement en retard à ce niveau en France à cause de l’approche psychanalytique dominante (rappelons que la psychanalyse est non scientifique et a été virée des bouquins de psychiatrie aux USA dans les années 80, mais en France on en est toujours là!).
Quand j’étais petite j’étais très hypersensible aux bruits, je ne supportais pas le son d’une personne parlant au micro. Une fois ma mère m’avait emmenée à un loto parce qu’elle ne pouvait pas faire autrement et une personne annonçait les résultats au micro. J’avais littéralement pété un câble et ça m’était complètement insupportable. J’étais vraiment petite, je devais avoir 2-3 ans pas plus donc le souvenir est flou mais après ma mère avait mis de l’essence et je m’étais beaucoup fait disputer, je n’avais pas compris pourquoi d’ailleurs sur le moment, j’avais pris ça comme une « double peine ».
Je ne supportais pas non plus le bruit des motos (encore maintenant j’ai du mal). Par contre j’avais (et j’ai toujours un peu mais dans une moindre mesure) une très bonne oreille, pour la musique j’étais toujours la meilleure. Et j’entendais les battements de mon cœur quasiment comme si j’avais un sthéto, ça m’angoissait beaucoup d’ailleurs, je demandais souvent ce qui faisait cela, car j’interprétais ça comme un son « extérieur ». Bien sûr mes parents ne comprenaient pas de quoi je parlais quand je demandais ce qui « battait » et ça m’angoissait beaucoup du coup.
Maintenant je n’ai plus ces capacités, mais j’ai des acouphènes (oui oui des acouphènes à 19 ans quand je dis ça personne ne me croit encore une fois), et apparemment les acouphènes pourraient être liés à une perte d’audition, mais je n’ai pas l’impression d’avoir perdu en audition, juste en (hyper)sensibilité et apparemment dans les TSA il n’y aurait pas de « perte auditive », juste une « adaptation » (le problème est neurologique et pas auditif finalement), donc j’ignore l’origine de ces acouphènes mais comme je suis rarement dans le silence complet ça va, je m’y suis un peu « habituée ».
Par contre que j’aime ou pas le bruit ça ne change pas grand chose, je ne supporte pas les concerts, déjà c’est trop fort et bien souvent je sens les ondes résonner à l’intérieur de ma cage thoracique c’est assez désagréable.
Je ne « renifle » pas comme toi, mais j’ai déjà remarqué que je sentais des odeurs que des gens ne sentaient pas forcément donc je dois avoir juste un odorat plus développé que la moyenne mais sans que ça ne pose problème. Malgré tout les fortes odeurs me donnent rapidement mal à la tête.
Je suis assez sensible des yeux, j’ai une bonne vue et je repère souvent les détails, mais sans que ça ne soit problématique, mais c’est vrai qu’une fois j’étais à l’Aiguille du Midi et la luminosité était très forte, j’avais les yeux qui pleuraient tous seuls malgré les lunettes de soleil, mais globalement pas trop de soucis.
Par ailleurs, je mange tout « tiède, limite froid », parce que la nourriture chaude est très désagréable pour mi, j’en ai gagné mais on me dit souvent « mais toi tu manges froid! ».
Même si je n’aime pas les lieux « bondés », les transports en commun ne me dérangent pas vraiment.
Enfin c’est vrai que je colle à pas mal d’étiquettes (dyspraxie, TDA (H), haut potentiel, SA, trouble de la personnalité évitante?, trouble anxieux généralisé? trouble bipolaire? (je corresponds pas mal aux critères mais je n’ai jamais eu de décompensation d’épisode de manie, juste des épisodes dépressifs et des périodes où tout va bien avec insomnie sans fatigue, donc peut-être un type II?) sans qu’aucun ne soit diagnostiqué (sauf le haut potentiel), et sans qu’aucun n’explique tout totalement (le trouble bipolaire, le TAG et trouble évitante c’est pas sûr du tout même si je me reconnais plus ou moins dans les descriptions).
Faut quand même faire gaffe à l’effet barnum et aux pièges de l’auto-diagnostic malgré tout! Je n’ai probablement pas tous ces troubles mais on est loin d’avoir tout découvert, on connaît mal les causes et on a peu de traitements.
Il y a des liens entre tout ça (des gènes en commun à priori), et il n’est pas rare qu’un HP se retrouve dans une description de TSA, de TDA(H) etc sans pour autant l’être!
L’hyperconnectivité et le déficit d’inhibition j’ai entendu parler, le déficit d’inhibition expliqueraient en partie les fréquentes comorbidités TSA/épilepsie/troubles de l’humeur/TDA(H), tout ça est très lié finalement, 20% des TSA sont épileptiques, presque la moitié des TSA ont des troubles de l’humeur, et le TDA(H) est souvent associé à tout ça. C’est plutôt intéressant bien que sûrement incomplet
Voilà encore un looooong message bonne lecture ;p
Asclépios- Messages : 337
Date d'inscription : 13/03/2019
Age : 24
Localisation : "Un peu plus à l'ouest"
Re: Visualisation dans l'espace
Carrément bizarre, oui : la musique c'est des formes en mouvement, pas des couleursJ’avais déjà entendu parler de synesthésie, et il m’arrive souvent de penser la musique en couleurs (oui c’est bizarre^^)
J'ai jamais compris ces histoires de bon moment. Je dis ce que j'ai à dire au fur et à mesure, j'aime pas les situations bloquées/sans issue.Quand j’ai un truc à dire comme ça en général je fais plein de scénarios avant, qui n’ont rien à voir avec la réalité, puis une fois sur place je repousse, j’attends « le bon moment » (qui ne se présente pas) et finalement je repars j’ai parlé de tout sauf ce dont je voulais parler. C’est ce qui s’est produit la dernière fois. En vrai ça me fait un peu rire parce que je me suis pris les pieds dans le tapis toute seule (et sa maladresse est encore pire que la mienne donc il s’est passé pas mal de choses drôles), et en même temps ça m’embête parce que je ne sais pas comment faire, mais bon c’est pas grave.
En revanche, ce que je peux te dire par expérience est que tu auras beau "réviser" autant que tu pourras, envisager tous les cas de figure, ça ne se passera jamais comme ce que tu as envisagé et il faudra improviser (ou alors, tu es très forte ^^).
Certaines "symptômes" sont communs à plusieurs cas de figure.Faut quand même faire gaffe à l’effet barnum et aux pièges de l’auto-diagnostic malgré tout! Je n’ai probablement pas tous ces troubles mais on est loin d’avoir tout découvert, on connaît mal les causes et on a peu de traitements.
Il y a des liens entre tout ça (des gènes en commun à priori), et il n’est pas rare qu’un HP se retrouve dans une description de TSA, de TDA(H) etc sans pour autant l’être!
En fait, ces cas de figure désignent des types très caractéristiques de fonctionnement neurocognitif. Mais la réalité est plus nuancée, d'où qu'on peut se retrouver dans plusieurs trucs, mais ne pas atteindre les seuils considérés comme suffisants pour poser un quelconque diagnostic.
C'est pour cette raison que je ne m'intéresse plus qu'à mes points de dysfonctionnement. Je les cerne, ressens, analyse, comprends, avant de chercher à les corriger. Comme dans le cas de la procrastination.
Ce qui m'intéresse, c'est de savoir ce qui cloche chez moi, pour l'améliorer. Beaucoup moins de savoir ce que je suis, finalement.
Je fouine plutôt du côté de la dyslexie, en ce moment, mais si je trouve quelque chose sur la dyspraxie, je reviendrai l'ajouterai sur ce fil.
En attendant, bon courage dans tes études...
Xyv'- Messages : 43
Date d'inscription : 19/02/2019
Re: Visualisation dans l'espace
Je réponds un peu tard j’ai été pas mal occupée.
Ah ouais la musique pour toi c’est des formes? Bizarre tout ça
Oui tu as tout à fait raison, ces histoires de « bon moment » ça ne fonctionne pas, c’est une forme de procrastination finalement je pense, une manière de repousser les choses en se donnant une bonne excuse^^.
Et je suis d’accord aussi avec ce que tu dis quant à ces symptômes communs à plusieurs pathologies et à ces effets de seuil. J’avais trouvé un article très intéressant il n’y a pas longtemps sur la limite normal/pathologique et finalement peu de choses sont rationnelles, moi qui voyait la médecine comme une science (on a tout de même une partie scientifique avec les essais cliniques etc), sur le moment ça m’avait un peu perturbée, comme si une représentation bien ancrée en moi venait d’être subitement détruite, même si au final j’avais déjà pensé à la plupart des choses dites dans cet article.
Et puis j’ai repensé à mon médecin traitant qui m’avait un jour glissé « la médecine n’est pas une science exacte ». Ça semblait sonner plus vrai que jamais.
Bien sûr il y a des « symptômes communs », et on se retrouve souvent dans pas mal de descriptions mais en psychiatrie pour les troubles de la personnalité par exemple on définit « le trouble n’évolue pas dans le cadre d’une autre pathologie permettant une meilleure explication des symptômes » (?!), ou encore « altération du fonctionnement significative » sauf que le seuil de significativité n’est pas simple à définir et ne peut être défini de manière rationnelle.
Même les démences chez les personnes âgées bien souvent on ne dit plus vraiment « Alzheimer » mais « troubles neurocognitifs » et pour les patients on leur dit « de la famille d’Alzheimer » parce qu’ils connaissent le terme. Alzheimer est « trop précis » finalement, c’est un type bien particulier de démence., souvent ce n’est pas aussi clair. Et les exemples sont nombreux. On cherche à mettre dans des « cases » mais la réalité est plus complexe.
Enfin on s’éloigne du sujet de départ, je voulais surtout savoir d’où venaient mes difficultés de visualisation dans l’espace, si des gens étaient comme moi ici, et si certaines personnes avaient entendu parler du mode de pensée dont parlait ma psy. Parce que j’aimerais aussi trouver des solutions pour m’améliorer à ce niveau (même si ça me semble compliqué à corriger).
Bonne continuation à toi
Ah ouais la musique pour toi c’est des formes? Bizarre tout ça
Oui tu as tout à fait raison, ces histoires de « bon moment » ça ne fonctionne pas, c’est une forme de procrastination finalement je pense, une manière de repousser les choses en se donnant une bonne excuse^^.
Et je suis d’accord aussi avec ce que tu dis quant à ces symptômes communs à plusieurs pathologies et à ces effets de seuil. J’avais trouvé un article très intéressant il n’y a pas longtemps sur la limite normal/pathologique et finalement peu de choses sont rationnelles, moi qui voyait la médecine comme une science (on a tout de même une partie scientifique avec les essais cliniques etc), sur le moment ça m’avait un peu perturbée, comme si une représentation bien ancrée en moi venait d’être subitement détruite, même si au final j’avais déjà pensé à la plupart des choses dites dans cet article.
Et puis j’ai repensé à mon médecin traitant qui m’avait un jour glissé « la médecine n’est pas une science exacte ». Ça semblait sonner plus vrai que jamais.
Bien sûr il y a des « symptômes communs », et on se retrouve souvent dans pas mal de descriptions mais en psychiatrie pour les troubles de la personnalité par exemple on définit « le trouble n’évolue pas dans le cadre d’une autre pathologie permettant une meilleure explication des symptômes » (?!), ou encore « altération du fonctionnement significative » sauf que le seuil de significativité n’est pas simple à définir et ne peut être défini de manière rationnelle.
Même les démences chez les personnes âgées bien souvent on ne dit plus vraiment « Alzheimer » mais « troubles neurocognitifs » et pour les patients on leur dit « de la famille d’Alzheimer » parce qu’ils connaissent le terme. Alzheimer est « trop précis » finalement, c’est un type bien particulier de démence., souvent ce n’est pas aussi clair. Et les exemples sont nombreux. On cherche à mettre dans des « cases » mais la réalité est plus complexe.
Enfin on s’éloigne du sujet de départ, je voulais surtout savoir d’où venaient mes difficultés de visualisation dans l’espace, si des gens étaient comme moi ici, et si certaines personnes avaient entendu parler du mode de pensée dont parlait ma psy. Parce que j’aimerais aussi trouver des solutions pour m’améliorer à ce niveau (même si ça me semble compliqué à corriger).
Bonne continuation à toi
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