Café broyé

Hortense a écrit:où en est la cause ? 

La peur ?

Hortense a écrit:Quel est le remède ?

La peur ?


Qu'en sais-je ! La tristesse ? La douleur ?

Ah il nous faudrait un Dieu, la place est disponible.

J'aimerais bien la prendre pour bénir tout le monde, mais c'est pas possible, je tiens pas debout sur l'eau.

Et le ski nautique, ça ne te dit rien ?

Le remède identique à la cause ?

La dessus tu m'remets un expresso

Pfffiou ! J'ai été bien efficace au boulot aujourd'hui ! Du coup, j'prendrais bien un p'tit thé à la bergamote si y'a ça…

ST'ban: Heureusement que j'en ai fait d'avance. Tu ne le veux pas "frappé", ton café, pour un effet rafraichissant ?

Saxi; Oui, un earl grey, j'ai ça sur l'étagère à thés. Il est bon, d'ailleurs.

Hortense a écrit:ST'ban: Heureusement que j'en ai fait d'avance. Tu ne le veux pas "frappé", ton café, pour un effet rafraichissant ?

Saxi; Oui, un earl grey, j'ai ça sur l'étagère à thés. Il est bon, d'ailleurs.

J'te fais confiance hortense fais comme tu le sens on ne va pas philosopher des heures pour un breuvage

Par contre, je suis tout à fait d'accord avec Kingfisher aux étoiles, ce qu'on fait dans l'éducation nationale a peu de chose à voir avec la philosophie, particulièrement dans les filières non littéraires (j'ai fait S à titre perso).

Chouette !

J'avoue que la philo classique a aussi tendance à me rebuter… Toujours le sentiment que les auteurs utilisent de grands mots hermétiques pour que ces questions ne soient posées que par et pour des lettrés.
Alors que pour moi, la philosophie devrait être accessible à tous, quelque soit le niveau d'étude ou de culture du pensant.
Je suis persuadée que les mots les plus simples sont les plus philosophes. Utiliser des termes complexes et spécifiques ne sert qu'à les mettre en opposition les uns aux autres quand la simplicité permet l'union et le partage.

Croire en dieu ou croire en soi, c'est la même chose (sauf qu'une fois sans intermédiaire).

Saxifrage à l'étoile,
Oui, et d'ailleurs ce n'est pas si étonnant que du siècle des Lumières, on tient de Boileau :
« Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement - Et les mots pour le dire arrivent aisément »

Il faut une part de vocabulaire, évidemment (dans l'idée aussi que des mots proches ne sont pas synonymes, j'en avais discuté avec Hortense au sujet de la vanité et de l'orgueil), mais l'abus de celui-ci, le jargon exclusif, Lorelei a bien souligné plus haut de quoi il en retourne : beaucoup de médiocrité et un peu d'enfumage. Mais il ne faut pas tomber dans l'excès inverse, parfois un mot savant et le plus adapté pour définir une idée, et cela n'a pas à être dénoncé inutilement.

Kingfisher aux étoiles,
En effet, et je dirais même que c'est vrai selon plusieurs grilles de lecture. C'est ce qui me rapproche en cela des croyants (sans l'être).

Lamorak a écrit:(j'ai fait S à titre perso).

J'ai fait C.
Hilarité générale. J'ai bien conscience que ça soit drôle (selon moi, c'est surtout douloureux, mais ça n'a pas l'air d'évoquer les mêmes évènements, d'une personne à l'autre).

Saxifrage* a écrit:Chouette !

J'avoue que la philo classique a aussi tendance à me rebuter… Toujours le sentiment que les auteurs utilisent de grands mots hermétiques pour que ces questions ne soient posées que par et pour des lettrés.
Alors que pour moi, la philosophie devrait être accessible à tous, quelque soit le niveau d'étude ou de culture du pensant.
Je suis persuadée que les mots les plus simples sont les plus philosophes. Utiliser des termes complexes et spécifiques ne sert qu'à les mettre en opposition les uns aux autres quand la simplicité permet l'union et le partage.

Je m'imagine des fois en "prof de philo faisant cours sur la liberté". Ça serait bien rock'n'roll !
Je remets une pièce dans le bouzin de "je parle de Franck Lepage", mais il décrit cela assez bien dans ses vidéos. On a une éducation nationale basée sur le modèle de Condorcet, mais qui a été "castré" de l'essentiel. Le modèle prévoyait :
- une éducation pour les enfants (on rajouterais "ados" aujourd'hui), à qui on transmet des savoirs de bases, savoir retenir, répéter... pour en faire de futurs bons "employés, ouvriers, exécutants...",
- une éducation pour les adultes (qui ne peut et ne doit s'appliquer qu'à des esprits "formés", capables de réfléchir, d'indépendance d'esprit, de sens critique, et donc à priori des "adultes"), qu'on appellerait "éducation politique", et où serait étudié l'analyse des médias, les débats sur les valeurs, les réflexions sur LE politique (au lieu de LA politique). Et dans cette éducation-là, la philosophie, en art de réfléchir, argumenter, et faire preuve de sens critique, aurait toute sa place.

Dans ce modèle, seule la mise en œuvre des deux pans fait sens. Or, l'un des deux a été réduit à sa plus simple expression, vidée de sens, pour ne pas dire zappée. Dois-je préciser laquelle ?

La mémoire est souvent en corrélation avec les émotions.

Je suis âne mnésique.

Hortense a écrit:Je suis âne mnésique.

ouais nous le sommes tous un peu par moment

K***fisher a écrit:Croire en dieu ou croire en soi, c'est la même chose (sauf qu'une fois sans intermédiaire).

Je n'ai pas dis pour instaurer une croyance, j'ai dis pour bénir.
Pour donner la lumière.


@Hortense : ça fait pas très miracle le ski nautique...
Non, faudrait que je fasse plus fort même, tout d'abord marcher sur l'eau, puis bam ! puis de lumière sur moi et hop, je lévite plus haut encore les bras tendus comme sur la croix.
là ça aurait de la gueule.

.

Narkyss a écrit:

K***fisher a écrit:Croire en dieu ou croire en soi, c'est la même chose (sauf qu'une fois sans intermédiaire).

Je n'ai pas dis pour instaurer une croyance, j'ai dis pour bénir.
Pour donner la lumière.


@Hortense : ça fait pas très miracle le ski nautique...
Non, faudrait que je fasse plus fort même, tout d'abord marcher sur l'eau, puis bam ! puis de lumière sur moi et hop, je lévite plus haut encore les bras tendus comme sur la croix.
là ça aurait de la gueule.

Puis tu transformes l 'eau en jack daniel's çe serait tres fort et je deviendrais ton plus fidèle apôtre

ortolan a écrit:Du bare-foot quoi

ST': chez les hommes, je crois que c'est surtout pour les dates d'anniversaire, non ?

Orto: oui, la classe. Une déesse aux pieds nus qui avancent rapidement sur les eaux tranquilles d'un lac endormi. La claaaaasse.

Vas-y, Narkyss, on te regarde.

Hortense a écrit:ST': chez les hommes, je crois que c'est surtout pour les dates d'anniversaire, non ?

.

Ouais il parait

Hortense a écrit:Vas-y, Narkyss, on te regarde.

Ben je peu pas, je sais pas tenir debout sur l'eau.

Je n'ai que le sentiment parfois du vouloir bénir et déposer la grâce, pas le pouvoir.

Narkyss a écrit:

Hortense a écrit:Vas-y, Narkyss, on te regarde.

Ben je peu pas, je sais pas tenir debout sur l'eau.

Je n'ai que le sentiment parfois du vouloir bénir et déposer la grâce, pas le pouvoir.

vas y en douceur , commence par 5cm d'eau

St'ban a écrit:jack daniel's

Narkyss a écrit:
Je n'ai pas dis pour instaurer une croyance, j'ai dis pour bénir.
Pour donner la lumière.

Cf mythe de Lucifer, Prométhée, toussa... on en avait déjà causé il me semble ?

K***fisher a écrit:

Narkyss a écrit:
Je n'ai pas dis pour instaurer une croyance, j'ai dis pour bénir.
Pour donner la lumière.

Cf mythe de Lucifer, Prométhée, toussa... on en avait déjà causé il me semble ?

Peut-être je ne me souviens plus, sûrement trop furtivement.

Spoiler:

Oui, on a effleuré ça ailleurs.

Ca n'est pas compliqué de marcher sur l'eau. Il suffit juste qu'elle soit à l'état solide. Moi, je dis ça, je ne dis rien. ("Ben tais-toi, Hortense, alors !")

Bénir, je ne vois pas à quoi ça sert (j'ai vu faire, c'est rigolo mais, à mes yeux, parfaitement inutile). C'est un peu comme avec Ben-Hur, ça me donne envie de dire "arrête ton char !"
Quant à déposer la grâce, c'est encore plus hermétique, pour moi. Certains diront: "amazing !"



Mais bon, tu fais ce que tu veux, Narkyss, hein. C'est pas parce que je ne comprends pas que ça me dérange ou quoi que ce soit.

.

Un maillot de bain vert fluo (forme slip, pas caleçon) et un casque de mobylette.
Et pour le chef d'orchestre, de la baguette oui, mais, attention, je crois qu'il aime le jambon-beurre.

.
Hortense, je me demandais si le fait d'avoir des parents dont l'expression verbale se rapportant aux sentiments et émotions est pathologiquement déconnectée de leur état émotionnel réel, et dont la parole n'est congruente que pour des faits objectifs, peut causer cette défiance envers toute expression d'émotion et sentiment en général, ainsi que le fait de se rassurer en ne traitant autant que possible que des choses objectivées extérieures à soi, et aussi amener une très grande difficulté à exprimer y compris à soi-même son état intérieur réel, avec finesse et subtilité, une attention portée à la complexité des sentiments, aux souvenirs émotionnels que réveille une situation présente, aux émotions et sentiments ambivalents (comme le petit jeu des avec Caecae pouvait le symboliser), etc...

J'ai le souvenir d'un test réalisé avec des copies de bac distribuées à différents correcteurs pour évaluer l'écart de notation, et dont les résultats avaient surpris tout le monde : les écarts étaient très grands, mais les écarts de notes entre disciplines "scientifiques" et "littéraires" étaient quasi les mêmes!

C'est sûr que ce smiley ci: me semble beaucoup plus dangereux que celui là:

Je suis très étonnée, pour les copies de bac. En math, il y a un barème, quand même... Ou au moins des escaliers. Mais pourquoi donc mon prof de philo avait-il obtenu son CAPES ? Il a couché ou quoi ?

Hortense a écrit:Ca n'est pas compliqué de marcher sur l'eau. Il suffit juste qu'elle soit à l'état solide. Moi, je dis ça, je ne dis rien. ("Ben tais-toi, Hortense, alors !")

Bénir, je ne vois pas à quoi ça sert (j'ai vu faire, c'est rigolo mais, à mes yeux, parfaitement inutile). C'est un peu comme avec Ben-Hur, ça me donne envie de dire "arrête ton char !"
Quant à déposer la grâce, c'est encore plus hermétique, pour moi. Certains diront: "amazing !"



Mais bon, tu fais ce que tu veux, Narkyss, hein. C'est pas parce que je ne comprends pas que ça me dérange ou quoi que ce soit.

Bénir :


du latin benedicere : dire du bien. Bénir c'est appeler le bonheur sur quelqu'un - sur eglisecatho



Ainsi bénir quelqu'un, c'était le doter d'une force de salut. - sur interbible



Tout d’abord, le verbe Bénir signifie « dire du bien, vouloir le bien, voir le bien, penser le bien ou souhaiter le bien. C’est envelopper de lumière une situation ou un individu. Il n’a donc pas l’unique connotation spirituelle connue. - sur lapetitedouceur



Du latin benedicere (littéralement : « dire du bien »), de bene et dicere. - sur Wiktionary.





Pourvoir rendre bonheur, joie, grâce et lumière à un individu.
Soulager.

Pas juste du blabla.

Ca ne m'est arrivé qu'une fois. Je ne sais pas si je le sentirai de nouveau un jour.

Hortense a écrit:Je suis âne mnésique.

Génial!

J'ai fait S aussi. Rebutée par mes (mauvais) cours de littérature, pas assez travailleuse en langue, et n'ayant pas de difficultés en math ou sciences. Cours de philo nul. Médiocre jusqu'au bac. Je m'efforçais d'avoir une argumentation logique : visiblement, ce n'est pas ce qui était demandé. Finalement j'ai lu un peu de philosophie sur certains sujet qui m'intéressaient, c'était difficile pour le vocabulaire, mais j'en retire la conclusion inverse de Saxifrage : les vrais philosophes s'efforcent de construire des raisonnements sans failles, pour cela ils définissent leurs termes quitte à en créer, puis vérifient que chaque étape de leur raisonnement est parfaitement logique et ne laisse pas dans l'ombre un embranchement envisageable, une possibilité non traitée ou évacuée. C'est ce qui permet le partage réel, l'échange véritable : chacun peut critiquer un raisonnement philosophique, soit en remettant en question les prémisses, les termes eux-mêmes ou leurs définitions, soit en pointant là où le raisonnement pécherait en termes logiques.

Non, on ne sait pas ce qui est demandé. Le flou est requis pour mieux embrouiller... une technique d'arnaque.

Il faut montrer qu'on a compris la question, assimilé les notions au programme et la pensée des auteurs au programme, et recaser tout ça dans une dissertation artificielle puisqu'elle ne concerne pas vraiment notre point de vue, mais seulement au mieux notre manière de le défendre au mieux à partir de nos connaissances acquises en cours.
Mais peu de profs font l'effort d'expliquer cela aux élèves, et de leur expliquer en pratique comment s'y prendre, y compris en passant le temps en correction de copies et explications orales en rendant le devoir.
Ceux des "bons lycées", a fortiori des "grands lycées", le font. Et ça marche. J'imagine aussi que leurs cours sont intéressants, sinon passionnants, ce qui fait que les élèves comprennent et retiennent ; bref que l'effort demandé est en rapport avec une véritable stimulation intellectuelle. C'est l'impression que j'en ai en discutant avec des ex-élèves de bons/grands lycées parisiens, comme ceux qui ont eu la chance d'avoir, où que ce soit, un vrai bon prof de philo.

Lorelei, tu veux pas venir à la maison en Août faire un barbecue ?

La queue en caisse de magasin ou psychologie de la co***sse.

Ce matin, deux magasins, deux passages en caisse.

La première (magasin de fringues), et hop, que je ne me gène pas, j'arrive par le côté et je te passe devant, avec la complicité de la caissière (aveugle ou copine ?).

La deuxième (petit magasin alimentaire), je pose mon sac devant la caisse juste le temps d'attraper un bocal sur une tête de gondole, hop, elle me passe devant. Bon, après tout, qui va à la chasse perd sa place, mais quand même, je n'étais pas partie dans un rayon, j'étais à deux mètres. Bref. Tant pis. Elle pose ses affaires sur le convoyeur à bande en les espaçant bien. Quand je vois qu'elle a fini, j'attends un peu puis je mets la barre de séparation "client suivant" et je m'apprête à poser mes courses.

Tandis que je plonge la main dans mon sac de courses, je la vois déplacer la barre de séparation, éliminant ainsi la place disponible, puis déplacer ses courses afin d'occuper tout la place possible. Le message est clair: "ici, c'est MA place, tu n'as pas le droit d'être là". Fait-elle ça consciemment ou pas ?

Une fois qu'elle est partie, j'en parle avec humour avec l'employé qui tient la caisse, et il me répond d'un air désabusé: "c'est une habituée, elle est toujours comme ça".

Parfois, je me dis qu'un jour, je vais finir par frapper quelqu'un. Je me le dis, tout en sachant que je ne le ferai pas (ne serait-ce que pour ne pas me salir) mais l'idée de le faire me soulage. Finalement, c'est du café que je vais frapper. Avec des glaçons.

.

Bonne idée de vengeance ludique.

Les mots sont vains, c'est pour ça qu'ils me saoulent.
Les mots sont vains, c'est au moins dix-neuf de trop.
Les mots sont vains, ils font vibrer le vide en moi.

Les mots m'éloignent de moi, ternissent la vibration, m'interdisent l'unisson.

Je cherche le jeu, je cherche le "je".

J'ai envie de râler !



Na !

En dérangement.

Dis que je suis dérangée.

Je peux ?

Si ça t'amuse. Je m'en fous. Après avoir été très attachée à l'image que les autres se faisaient de moi, j'ai fini par n'en avoir plus rien à battre. J'irais même plus loin. Ca m'arrange.

On a toujours pensé beaucoup de mal de moi, malgré tous mes efforts. Au moins, là, je sais pourquoi.

Non, ça ne m'amuserai pas non.