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Message par Polisson non testé Sam 1 Juin 2019 - 0:47

Bonsoir ou bonjour, nouvel intervenant sur ce forum (et non plus spectateur occasionnel) voici un de mes textes.
Au plaisir de continuer de vous lire, et peut être à bientôt.

Destins liés

Mon ego, encore et toujours là, las, laisse, délaisse et ne déteste,
à l’affût d'un sot, d'impôt de sympathie,
devoir nourrir au fusain le lointain sentiment du pathos,
du désagrément, du désagrégé, de la grève qui ment aux marins trompés par le courant.

Où est ce faux phare, soleil tirant d'ennui, mensonge des hommes qui ont faims,
qui doivent tirer profits, qui trompe le marin rentrant chez lui.

L'impact a lieu sous la coque. L'eau s'infiltre.
Le pacte à cinq lieues sous les mers s'affaire, se juge à qui de droit,
à qui aura les vies, ces mets de premiers choix.
Les corps sont à nous, annonce l'Océan, on ne me traverse pas le séant sans péril,
et je dois nourrir nos enfants, gronda-t-il.

Des voix semblants fragiles, peinant dans le vent à être audibles, s'élèvent de la falaise.
Nous ne te disputons pas ton dû, toi qui a besoin de manger.
Tu sais comment nous remercier : par les richesses que les vivants t'auront laissés.
Le pacte de la terre a bien eu lieu ; dans la nuit, dans la tempête, tu allumeras un feu,
trompant les perdus, les marins voulant rentrer chez eux.

À l'Océan de frémir, de répondre présent : Tu te nourriras de vie et laisseras l'inerte aux vivants.
Aux hommes de plonger dans mes courants,d'extraire leurs biens de mon sang.
Ce qui reste sera pour mes frères et mes sœurs, les éléments.

Le long des crêtes des lucioles funèbres s'activent, se déplacent, se dépêchent,
viennent participer au banquets, à la chasse aux trésors tant espéré ;
depuis le temps que l'ont se privent.

Et les hommes de plonger sur le sable, volatiles de proies sans loi, d'existence, de survie passable.
Comme un accord tacite, le ciel de respirer, les vagues de se calmer,
le vent de s'apaiser et la lune complice de briller.

Coffre par coffre, ballottés par les flots, les naufrageurs travaillent, travaillent,
travaillent dans le froid de l'eau.
Ça y est, il n'y a plus rien, dit l'un.
Lundi, ce sera demain, nous repasserons aux matins, dit un autre.
Un troisième ne dit rien, tousse, tremble près du feu.
Il cherche les astres, se demande si Dieu s'y trouve, la lune est comme un œuf que le soleil couve.
« J 'ai encore pris des vies pour sauver les miens, je ne sais plus qui je suis, nourricier ou assassin. »
Perdu dans ses pensées le mal s'est immiscé.

Rentrons dit le premier, il ne faudrait pas que l'on nous voit, que l'on se fasse attraper.
En effet, répond le second, ce soir fut fécond, le garde dort, rentrons.
Le troisième est atteint, sait qu'il doit rester sur la grève
à regarder les braises s'éteindre, avant de regarder le ciel s'étendre,
attendre la marée montante, pour que l'océan l'étreigne,
que continue longtemps son règne.

Nous voulons la paix murmure le marin mort à l'Océan ; le marrant se marre plein de vie, le pacte sera respecté, les trésors aux vivants en échange de la vie.
L'écume lèche la roche, la lune luit. Pas de vent, pas de brise, l'eau à la main mise.
Pour un faux soleil dressés, deux hommes gisent enlacés, le naufrageur et le naufragé,
dans le trépas, dans l'océan, destins liés.
Polisson non testé
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