Le lierre, destructeur ou protecteur ?
4 participants
Page 1 sur 1
Le lierre, destructeur ou protecteur ?
Il me semble que traditionnellement, le lierre est considéré être un parasite qui étouffe les arbres et détruit son support.
Mais j'ai trouvé récemment des sources (Hervé Coves, Damien Dekarz …) qui prétendaient au contraire que le lierre est protecteur et ne fait aucun mal à son support, à la différence du gui qui en suce la sève, par exemple.
Qu'en est-il ? Selon votre expérience, selon vos connaissances …
Mais j'ai trouvé récemment des sources (Hervé Coves, Damien Dekarz …) qui prétendaient au contraire que le lierre est protecteur et ne fait aucun mal à son support, à la différence du gui qui en suce la sève, par exemple.
Qu'en est-il ? Selon votre expérience, selon vos connaissances …
Aquileos- Messages : 39
Date d'inscription : 03/06/2019
Re: Le lierre, destructeur ou protecteur ?
https://www.lechemindelanature.com/2016/11/18/lierre/
https://www.newsjardintv.com/question-du-jour/pour-ou-contre-le-lierre.html
https://www.newsjardintv.com/question-du-jour/pour-ou-contre-le-lierre.html
Invité- Invité
Re: Le lierre, destructeur ou protecteur ?
Eléments de réponse tirés de tes liens :
"Contrairement à l’image que l’on s’en fait, il y a une synergie entre le lierre et son arbre support. Le lierre apporte la fraîcheur et un compost remarquable à l’arbre qui le porte vers les cieux. Il abrite une faune si riche qu’il est l’un des éléments essentiel à la biodiversité, gage de bonne santé pour la forêt toute entière, il régule par exemple les parasites. Ensuite il joue un rôle de régulateur thermique, protégeant les troncs des arbres des trop grandes et néfastes variations de température."
"Tant que l’arbre support est en bonne santé, tout se passe bien. Mais si celui-ci vient à avoir une faiblesse quelconque, grand âge ou maladie, alors la symbiose se transforme en compétition. Le feuillage de l’arbre perd de son opacité, il est moins dense, plus perméable…le lierre en profite, il reçoit plus de photons lumineux, et voit sa photosynthèse améliorée et donc sa croissance s’accélérer.
Par la même occasion il permet de prévenir l’observateur attentif de la mauvaise santé de l’arbre, lui signifiant qu’une intervention pouvait être utile."
"Le lierre met l’édifice sur lequel il grimpe à l’abri des intempéries. Grâce à lui, la ruine est protégée des pluies dévastatrices qui contiennent de plus en plus de polluants chimiques. Les pierres gorgées d’eau sont plus sensibles au gel qui les fait éclater et disloque ses joints. Il va aussi assainir le sol en évitant l’excès d’humidité, mauvais pour les fondations. Ne le laissez par contre jamais atteindre le toit car il va le dégrader !"
"Sur une maison, les rameaux du lierre s’agrippent aux aspérités du revêtement, sans le dégrader. En revanche, les joints dont le mortier est abîmé ou réalisés « à l’ancienne » avec un mélange de sable et de chaux (torchis) peuvent être gravement endommagés par la plante. Le lierre est interdit sur les murs en « pierres sèches » montés avec de la terre. En effet, il va s’enraciner dans les interstices et mettre la solidité de la construction en péril."
TLDR : le lierre c'est bien. Sauf sur les arbres en mauvaise santé, sur les toits, sur les murs ayant des aspérités et sur les constructions en bois.
"Contrairement à l’image que l’on s’en fait, il y a une synergie entre le lierre et son arbre support. Le lierre apporte la fraîcheur et un compost remarquable à l’arbre qui le porte vers les cieux. Il abrite une faune si riche qu’il est l’un des éléments essentiel à la biodiversité, gage de bonne santé pour la forêt toute entière, il régule par exemple les parasites. Ensuite il joue un rôle de régulateur thermique, protégeant les troncs des arbres des trop grandes et néfastes variations de température."
"Tant que l’arbre support est en bonne santé, tout se passe bien. Mais si celui-ci vient à avoir une faiblesse quelconque, grand âge ou maladie, alors la symbiose se transforme en compétition. Le feuillage de l’arbre perd de son opacité, il est moins dense, plus perméable…le lierre en profite, il reçoit plus de photons lumineux, et voit sa photosynthèse améliorée et donc sa croissance s’accélérer.
Par la même occasion il permet de prévenir l’observateur attentif de la mauvaise santé de l’arbre, lui signifiant qu’une intervention pouvait être utile."
"Le lierre met l’édifice sur lequel il grimpe à l’abri des intempéries. Grâce à lui, la ruine est protégée des pluies dévastatrices qui contiennent de plus en plus de polluants chimiques. Les pierres gorgées d’eau sont plus sensibles au gel qui les fait éclater et disloque ses joints. Il va aussi assainir le sol en évitant l’excès d’humidité, mauvais pour les fondations. Ne le laissez par contre jamais atteindre le toit car il va le dégrader !"
"Sur une maison, les rameaux du lierre s’agrippent aux aspérités du revêtement, sans le dégrader. En revanche, les joints dont le mortier est abîmé ou réalisés « à l’ancienne » avec un mélange de sable et de chaux (torchis) peuvent être gravement endommagés par la plante. Le lierre est interdit sur les murs en « pierres sèches » montés avec de la terre. En effet, il va s’enraciner dans les interstices et mettre la solidité de la construction en péril."
TLDR : le lierre c'est bien. Sauf sur les arbres en mauvaise santé, sur les toits, sur les murs ayant des aspérités et sur les constructions en bois.
Aquileos- Messages : 39
Date d'inscription : 03/06/2019
Re: Le lierre, destructeur ou protecteur ?
J'en ai sur trois clôtures du terrain autour de la maison.
C'est quand même vachement invasif ce truc. D'un autre côté on peut s'en servir pour faire de la lessive.
Sur un arbre je reste convaincu qu'il y a compétition entre le porteur et le porté. Et puis des fois simplement il me cache trop la lumière.
C'est quand même vachement invasif ce truc. D'un autre côté on peut s'en servir pour faire de la lessive.
Sur un arbre je reste convaincu qu'il y a compétition entre le porteur et le porté. Et puis des fois simplement il me cache trop la lumière.
Re: Le lierre, destructeur ou protecteur ?
https://theconversation.com/le-lierre-tueur-darbre-entre-prejuges-ignorance-et-realite-217133
away- Messages : 907
Date d'inscription : 15/07/2023
Re: Le lierre, destructeur ou protecteur ?
Hello,
J'ai la flemme de mettre les liens et certains s'en sont occupé avant moi mais effectivement : la lierre a plutôt un rôle protecteur dans le sens où il "thermorégule" l'arbre qu'il "colonise".
Il ne devient parasite (car on parle de symbiose avant, car bénéfices mutuels) que lorsque l'arbre devient trop faible (maladie, vieillesse), par le phénomène de compétition, effectivement. De ce fait, il contribue à une certaine "sélection génétique", car il permet une dégradation plus rapide des arbres les plus vulnérables.
De plus, les racines du lierre que l'on peut voir sur le tronc des arbres ne sont que des racines d'ancrage ; les racines du lierre sont dans le sol et il n'y a donc jamais de compétition nutritive directe. Aussi, il me semble que les fleurs fleurissent durant l'automne : une aubaine pour la biodiversité.
Tout est question d'équilibre, et une petite expérience perso issue de mon travail :
Je m'occupe d'une parcelle avec de magnifiques pieds de vignes quasi-centenaire ; lorsque j'ai voulu enlever le lierre me disant que cela pouvait gêner l'émergence de nouveaux bourgeons (histoire de rabaisser le cep, désolée si j'en perds certains), j'ai constaté à quel point ils étaient sains et vigoureux. Aucun des ceps colonisés par le lierre ne semble être gêné par lui, bien au contraire.
La seule contrainte est "agronomique" : le lierre empêche parfois à certains bourgeons cryptiques ("cachés dans le vieux bois") d'accéder à assez de lumière pour pouvoir "débourrer" (émerger), or, ces bourgeons, qui donneront des futurs rameaux, peuvent permettre de rabaisser certains ceps/pieds de vignes montés trop haut, ce qui est problématique car la hauteur de rognage est réglementaire (ex : interdiction d'aller à plus 1m60 de feuillage, selon le cahier des charges d'une AOP), et donc un cep trop haut manque de surface foliaire pour une photosynthèse optimale.
Je vais loin, désolée.
Donc, le lierre, c'est cool : pour les abeilles/biodiversité, pour les écarts de températures qui peuvent induire des stress car a une fonction thermorégulatrice, pour le sol car les feuilles mortes fournissent de la matière organique, et aussi parce qu'il sélectionne à la longue, dans une populations, les individus les plus résistants.
J'ai la flemme de mettre les liens et certains s'en sont occupé avant moi mais effectivement : la lierre a plutôt un rôle protecteur dans le sens où il "thermorégule" l'arbre qu'il "colonise".
Il ne devient parasite (car on parle de symbiose avant, car bénéfices mutuels) que lorsque l'arbre devient trop faible (maladie, vieillesse), par le phénomène de compétition, effectivement. De ce fait, il contribue à une certaine "sélection génétique", car il permet une dégradation plus rapide des arbres les plus vulnérables.
De plus, les racines du lierre que l'on peut voir sur le tronc des arbres ne sont que des racines d'ancrage ; les racines du lierre sont dans le sol et il n'y a donc jamais de compétition nutritive directe. Aussi, il me semble que les fleurs fleurissent durant l'automne : une aubaine pour la biodiversité.
Tout est question d'équilibre, et une petite expérience perso issue de mon travail :
Je m'occupe d'une parcelle avec de magnifiques pieds de vignes quasi-centenaire ; lorsque j'ai voulu enlever le lierre me disant que cela pouvait gêner l'émergence de nouveaux bourgeons (histoire de rabaisser le cep, désolée si j'en perds certains), j'ai constaté à quel point ils étaient sains et vigoureux. Aucun des ceps colonisés par le lierre ne semble être gêné par lui, bien au contraire.
La seule contrainte est "agronomique" : le lierre empêche parfois à certains bourgeons cryptiques ("cachés dans le vieux bois") d'accéder à assez de lumière pour pouvoir "débourrer" (émerger), or, ces bourgeons, qui donneront des futurs rameaux, peuvent permettre de rabaisser certains ceps/pieds de vignes montés trop haut, ce qui est problématique car la hauteur de rognage est réglementaire (ex : interdiction d'aller à plus 1m60 de feuillage, selon le cahier des charges d'une AOP), et donc un cep trop haut manque de surface foliaire pour une photosynthèse optimale.
Je vais loin, désolée.
Donc, le lierre, c'est cool : pour les abeilles/biodiversité, pour les écarts de températures qui peuvent induire des stress car a une fonction thermorégulatrice, pour le sol car les feuilles mortes fournissent de la matière organique, et aussi parce qu'il sélectionne à la longue, dans une populations, les individus les plus résistants.
toutestpossible- Messages : 174
Date d'inscription : 23/06/2020
Age : 31
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum