article critique sur la douance, les tests ...
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article critique sur la douance, les tests ...
https://www.cairn.info/revue-lettre-de-l-enfance-et-de-l-adolescence-2003-3-page-39.htm
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: article critique sur la douance, les tests ...
Sélène-Nyx a écrit:
https://www.cairn.info/revue-lettre-de-l-enfance-et-de-l-adolescence-2003-3-page-39.htm
La critique est surtout celle d'une méthodologie (Weschler), plus que celle de la "douance". Même si la critique de la méthodologie implique aussi de critiquer toute la sémantique s'y rattachant.
Je trouve cet article très bien documenté et pertinent. Sans donner de réponse définitive sur l'utilité ou non de ce type de tests, il permet de montrer que beaucoup d'éléments auxquels se rattachent les Z restent largement des conventions, et ne doivent donc pas être pris pour parole d'évangile.
Quant au paragraphe sur les pseudo-psychologues, il est relativement savoureux... mais il pourrait aussi s'appliquer aux psychologues charlatans (type ASF, triste icône du genre) et associations type Mensa, qui font leur beurre sur une dichotomie "vous êtes génial"/"vous êtes persécuté et incompris(e)". Brosser dans le sens du poil, sacré opium du peuple.
teddybear- Messages : 9
Date d'inscription : 22/12/2016
Age : 36
Localisation : Région parisienne
Re: article critique sur la douance, les tests ...
C'est très bien expliqué. Il y a a mon sens une (des) variable(s) incontrôlable(s) qui n'a(n'ont) pas été mentionné(s).
La constance de concentration, d'envie, (ou de motivation), l'état psychologique, l'humeur, etc... Qui fait qu'il est impossible de reproduire la passation du dit test dans les mêmes conditions, par le même enfant.
Et encore moins possible de créer une valeur étalon.
La constance de concentration, d'envie, (ou de motivation), l'état psychologique, l'humeur, etc... Qui fait qu'il est impossible de reproduire la passation du dit test dans les mêmes conditions, par le même enfant.
Et encore moins possible de créer une valeur étalon.
Caveman- Messages : 435
Date d'inscription : 21/05/2019
Localisation : fcuk
Re: article critique sur la douance, les tests ...
bonjour je rajoute le passeur aussi ,sa qualité de notation en justesse , son humeur , la tête du client , en exemple une neuro-psychologue vachement intelligente un jour en plein teste me dis << vous vous entrainez non ?? !!> et en plus elle insista , voila tout ça parce que j'ai sur-performer avant qu'elle ne l'ouvre, j'ai faillis me barré mais y'avait plus personnes ,des guignoles il ya .
scorame- Messages : 259
Date d'inscription : 13/11/2017
Localisation : LANDES
Re: article critique sur la douance, les tests ...
cela me parait également censé oui, et même le feeling qu'on peut avoir avec cette personne peut jouer...
Caveman- Messages : 435
Date d'inscription : 21/05/2019
Localisation : fcuk
Re: article critique sur la douance, les tests ...
Je suis en train de lire les travaux de Linda Silverman, (Linda Kreger Silverman), psychologue agréée...Elle a fondé et dirige "l’Institute for the Study of Advanced Development et ses filiales, Gifted Development Center (GDC)".
Spécialiste des enfants surdoués (gifted), et ayant une très grande expérience dans ce domaine, son avis (très écouté dans le monde), est vraiment interessant.... (et plutôt précurseur).
http://www.gifteddevelopment.com/about-our-center/our-staff
Elle met l'accent, entre autres choses, sur la différence entre pères et mères sur la façon de ressentir le diagnostic "doué" de leur enfant:
La majeure partie de mon travail a été avec les parents, et j’ai commencé à remarquer que les mères appelaient régulièrement le Centre de développement des (sur)doués pour s’enquérir des tests, tandis que les pères considéraient souvent l’évaluation avec scepticisme
Puis je suis tombée sur une étude dans laquelle le chercheur pensait que les mères de famille étiquetaient un enfant comme (sur)doué pour leurs propres « besoins narcissiques ». Une conclusion fortuite de cette étude était que lorsque l’école avait étiqueté l’enfant, (sur)doué,les mères se fiaient « l’étiquette » et les pères l'ignoraient, ce qui pouvait mener à des conflits conjugaux (Cornell, 1984). C’est alors que ...Eurêka !:J’ai réalisé que les mères et les pères définissaient le talent différemment. Plus j’y pensais, plus il semblait clair que les écrivains hommes dans ce domaine (la douance) avaient tendance à voir le talent très vraisemblablement comme les pères que j’avais croisés et la plupart des écrivains femmes semblaient partager le point de vue des mères (Silverman, 1986; Silverman et Miller, 2009).
Se développer plus rapidement que les autres enfants rend un enfant vulnérable, et les mères sont très conscientes de cette vulnérabilité. Quand elles ne peuvent plus l’ignorer, quand la peur de « Qu’arrivera-t-il à mon enfant ? » devient insupportable elles vont deux fois plus souvent faire appel à un spécialiste pour obtenir des conseils sur les progrès développementaux spécifiques de leur enfant ...(...)
Il est temps que nous sortions le surdoué du placard et que nous le séparions entièrement du concept de réussite. Il est temps que nous le reconnaissions, que nous l’appréciions et que nous l’entretenions dans nos écoles et dans nos familles.
http://www.gifteddevelopment.com/overview-giftedness/what-is-giftedness
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: article critique sur la douance, les tests ...
Ah oui c'est vrai !!Sélène-Nyx a écrit:les mères de famille étiquetaient un enfant comme (sur)doué pour leurs propres « besoins narcissiques »
Mon fils n'avait pas d'amis à l'école. Il se faisait même taper dessus, rouer de coups de pied lorsqu'il était à terre. On se moquait ouvertement de lui et on lui piquait ses affaires. Ça m'ennuyait beaucoup car à travers lui, je pense qu'on pouvait imaginer que j'étais une mère qui ne valait pas mieux que son fils.
Je l'ai fait tester et depuis qu'il est officiellement HP je vais beaucoup mieux ! Il se fait encore taper dessus et piquer ses affaires, mais je suis personnellement satisfaite du résultat du test qui est extrêmement valorisant pour lui ... Comme pour moi.
kerlutinhoec- Messages : 204
Date d'inscription : 25/05/2018
Localisation : Brest
Re: article critique sur la douance, les tests ...
Oui, "Lutine", il y a un peu de ça (nous sommes mères et avons tendance à considérer nos enfants comme le prolongement de nous-mêmes: C'est difficile de cicatriser la coupure du cordon ombilical ...)
Mais, je crois que, comme elle reprend des constats d'études d'autres psys (dont des psys hommes), Linda Silverman parle surtout du fait que les mères (certaines) se persuadent d'avoir un enfant exceptionnel. Le plus beau, le plus intelligent etc ... Et, en tant que mère, les plus "abusives" s'approprient tout le mérite de la réussite/future réussite de leur rejeton. (Pas étonnant que le "père de la psychanalyse" ait eu "une mère juive": lol!, et que les psychanalystes, souvent, rendent les mères responsables des maux qui peuvent atteindre leurs enfants (comme cela a pu être le cas pour l'autisme).
(Je devais traduire l'article de L.Silverman, mais, tout compte fait, j'vais plutôt faire des recherches sur le narcissisme des femmes ...)
Je souhaite à ton fils de bien se défendre des méchants, et de se faire des vrais amis (ies)!
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: article critique sur la douance, les tests ...
Bon, finalement, j'avais commencé la traduc de l'article de L.Silverman ...
- Traduc, partie 1:
- Qu’est-ce que giftedness? (Qu'est-ce que la "douance"?
Chaque don comporte un danger. Quel que soit le don que nous avons, nous devons l'exprimer. Et si l’expression de ce don est bloquée, déformée, ou simplement délaissée alors le don se retourne contre nous, et nous souffrons. (Johnson, 1993, p. 15)
Qu’est-ce que le don? C’est assurément un terme qui met les gens mal à l’aise. Je me souviens d’être retournée à l’école en 1976 et d’avoir proposé de trouver un mentor pour tout enfant qui voulait apprendre quelque chose qu’il n’apprenait pas à l’école. Le mentor n'aurait rien coûté. Tout ce que les parents avaient à faire était de se joindre à l’Association Boulder (pour surdoués) pour 5 $ /an. Je n’avais eu aucune proposition. Un père m’avait interpellée ensuite pour me dire que sa fille avait des lectures d'un niveau supérieur à son niveau scolaire et avait un laboratoire de chimie dans le sous-sol, etc, mais il était « sûr » que sa fille n’était pas (sur)douée!
Depuis ce jour, je me suis efforcée de découvrir ce que représentaient les gens normaux (moyens doués) pour certaines personnes.. Quand je parlais à des groupes de parents, les mères hochaient la tête et souriaient et les pères s’asseyaient avec les bras croisés et des points d’interrogation sur leurs visages. Un père est venu me voir après une présentation et m’a parlé de son fils qui avait remporté toutes sortes de prix en tant qu’universitaire à l’Université Stanford, mais lui aussi était certain que son fils n’était pas (sur)doué. Je lui ai demandé: « Qu’est-ce qu’il aurait dû faire pour être (sur)doué à vos yeux? » Le père a rétorqué: « Eh bien, il n’est pas Einstein. »
Puis je suis tombée sur une étude dans laquelle le chercheur pensait que les mères de famille étiquetaient un enfant comme (sur)doué pour leurs propres « besoins narcissiques ». Une conclusion fortuite de cette étude était que lorsque l’école avait étiqueté l’enfant, (sur)doué, les mères se fiaient « l’étiquette » et les pères l'ignoraient, ce qui pouvait mener à des conflits conjugaux (Cornell, 1984). C’est alors que ...Eurêka !:J’ai réalisé que les mères et les pères définissaient le talent différemment. Plus j’y pensais, plus il semblait clair que les écrivains hommes dans ce domaine (la douance) avaient tendance à voir le talent très vraisemblablement comme les pères que j’avais croisés et la plupart des écrivains femmes semblaient partager le point de vue des mères (Silverman, 1986; Silverman et Miller, 2009).
Les hommes assimilent le surdoué à la Réussite. Après avoir testé son fils, un père nous a dit : « Il n’a que cinq ans. Qu’aurait-il dû faire en cinq ans pour être (sur)doué ? Les femmes, d’autre part, perçoivent le talent comme un Devenir. Si une mère voit que sa fille demande des noms d’objets à 11 mois, mémorise des livres à 17 mois, et pose des questions complexes avant qu’elle ait deux ans, elle devient très anxieuse. « comment va-t-elle s’intégrer avec les autres enfants? » « Que fera l’enseignante d’elle si elle lit déjà à la maternelle » « devrais-je cacher les livres? Je ne veux pas qu’ils pensent que je suis un « parent qui se la pète » de plus ».
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: article critique sur la douance, les tests ...
Suite (et fin) de la traduction:
- L. Silverman:
..........................................................................................................................................................................
Les hommes assimilent le surdoué à la Réussite. Après avoir testé son fils, un père nous a dit : « Il n’a que cinq ans. Qu’aurait-il dû faire en cinq ans pour être considéré (sur)doué ? » Les femmes, d’autre part, perçoivent le talent comme un Devenir. Si une mère voit que sa fille demande des noms d’objets à 11 mois, mémorise des livres à 17 mois, et pose des questions complexes avant deux ans, elle devient très anxieuse. « comment va-t-elle s’intégrer avec les autres enfants? » « Que fera l’enseignante d’elle si elle lit déjà à la maternelle » « devrais-je cacher les livres? Je ne veux pas qu’ils pensent que je suis un « parent qui se la pète » de plus ».
Se développer plus rapidement que les autres enfants rend un enfant vulnérable, et les mères sont très conscientes de cette vulnérabilité. Quand elles ne peuvent plus l’ignorer, quand la peur de « Qu’arrivera-t-il à mon enfant ? » devient insupportable elles vont deux fois plus souvent faire appel à un spécialiste pour obtenir des conseils sur les progrès développementaux spécifiques de leur enfant (..). Malgré le mythe selon lequel « tous les parents pensent que leur enfant est « doué» (« surdoue »), neuf parents sur dix qui se morfondent et passent ce coup de fil ont raison.
Dès le début, nous vivions avec l'idée que le « surdoué » était celui qui réussissait (avec Sir Francis Galton (1869) et l'étude sur des hommes éminents). Aujourd’hui, les éducateurs sont toujours à la recherche d’enfants qui ont le potentiel d’être des hommes éminents. L' enfant « éminent » à l’école est le gagnant des concours pour les notes et les prix (la « bête à concours »). Tout l’accent est mis sur la productivité, la performance, la carrière, les pièges extérieurs. Et on s’attend à ce que l’enfant continue à travailler durement tout au long de sa vie, exécutant, produisant, réalisant. Si le« surdoué » est déterminé « étiqueté » en fonction des écoles et de « l'emploi envisagé», seuls, les étudiants qui travailleront assidûment obtiendront de bons résultats. De toute évidence, ce sont les étudiants qui ont le plus grand potentiel de réussite dans notre société compétitive.
Est-ce que c’est ça avoir du talent ?
Lorsque nous assimilons le talent à la réussite scolaire, ou avec un potentiel de réussite exceptionnelle dans la vie adulte, nous créons un critère inéquitable pour les enfants de couleur, les enfants qui sont économiquement défavorisés, et les femmes. Tout au long de l’histoire, ceux qui ont atteint l’éminence étaient principalement des hommes blancs, de la classe moyenne ou supérieure (Hollingworth, 1926; Silverman et Miller, 2009). Cependant, la douance est daltonienne*, à égalité entre les hommes et les femmes (Silverman et Miller, 2009), et est répartie sur tous les niveaux socio-économiques (Dickinson, 1970). Bien que le pourcentage d’élèves doués issus des classes supérieures puisse être plus élevé, la grande majorité des enfants doués viennent des classes inférieures (Zigler et Farber, 1985). Partout dans le monde, il y a plus de « surdoués » chez enfants pauvres que enfants (de) riches.
Loin d’être « élitistes », les programmes des écoles publiques, destinés aux enfants doués permettent aux enfants économiquement défavorisés de se contenter de développer leurs talents. Ceux qui veulent abolir les classes pour les surdoués pénalisent les surdoués pauvres, parce que les riches peuvent se permettre une éducation privée. Et de nombreuses familles de la classe moyenne choisissent « l'école à la maison » pour leurs enfants plutôt que de les forcer à réapprendre jour après jour ce qu’ils savent déjà.
* La douance est "daltonienne": traduire tout simplement par le fait que la douance est un handicap, une différence ....
(Les américains utilisent souvent le mot "daltonien" pour parler des handicapés.
(Surtout, je crois, depuis une chanson des "Counting Crows": Je suis un daltonien!, qui parle d'un homme qui se dit "différent". Tout comme leur titre "Mister Jones").
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
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