Entraide guérison violences psychologiques
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Entraide guérison violences psychologiques
Bonjour,
Je souhaite créer un espace pour s'entraider entre personnes qui ont connu des violences psychologiques et qui souhaitent en guérir.
Donc :
- si tu as fait l'expérience de violences psychologiques (dans la famille ou en couple; ou avec PN)
- si tu es dans une démarche active pour en guérir, afin de pouvoir profiter plus de la vie
- si tu as une nature bienveillante et aime les échanges mutuellement bénéfiques,
Alors, cet espace est pour toi. N'hésite pas à envoyer un message sur ce forum, ou par MP.
Nous pourrons créer un groupe (sur ce forum et/ou par mails) pour échanger nos méthodes, nos expériences, etc...
Il est dit qu'en parler et recevoir du soutien auprès de personnes de confiance est un facteur qui aide pour la guérison.
Dans mon cas, j'ai changé mon cadre de vie il y'a plus d'un an pour me dédier à quelque chose qui me passionne.
Mais la violence psychologique que j'avais reçue dans l'enfance et que j'avais reniée/enterrée a commencé à faire surface avec des douleurs/boules au ventre. Récemment, j'ai trouvé qqs outils qui semblent faire bouger des trucs (dans le bon sens) dans mon ventre; mais je sens que la guérison va probablement prendre plusieurs mois, d'où mon souhait de trouver des compagnons de voyages
Merci pour ton attention,
Bonne journée,
Je souhaite créer un espace pour s'entraider entre personnes qui ont connu des violences psychologiques et qui souhaitent en guérir.
Donc :
- si tu as fait l'expérience de violences psychologiques (dans la famille ou en couple; ou avec PN)
- si tu es dans une démarche active pour en guérir, afin de pouvoir profiter plus de la vie
- si tu as une nature bienveillante et aime les échanges mutuellement bénéfiques,
Alors, cet espace est pour toi. N'hésite pas à envoyer un message sur ce forum, ou par MP.
Nous pourrons créer un groupe (sur ce forum et/ou par mails) pour échanger nos méthodes, nos expériences, etc...
Il est dit qu'en parler et recevoir du soutien auprès de personnes de confiance est un facteur qui aide pour la guérison.
Dans mon cas, j'ai changé mon cadre de vie il y'a plus d'un an pour me dédier à quelque chose qui me passionne.
Mais la violence psychologique que j'avais reçue dans l'enfance et que j'avais reniée/enterrée a commencé à faire surface avec des douleurs/boules au ventre. Récemment, j'ai trouvé qqs outils qui semblent faire bouger des trucs (dans le bon sens) dans mon ventre; mais je sens que la guérison va probablement prendre plusieurs mois, d'où mon souhait de trouver des compagnons de voyages
Merci pour ton attention,
Bonne journée,
Comete2- Messages : 5
Date d'inscription : 07/08/2019
Age : 43
Re: Entraide guérison violences psychologiques
J'ai déjà trouvé pas mal de soutien ici, plus quelques chaines youteub, et un bouquin sur les manipulateurs.
Mais dès qu'un site psy parle de ce sujet je regarde et ça me fait du bien.
La page n'est pas vraiment tournée dans ma famille.
Mais dès qu'un site psy parle de ce sujet je regarde et ça me fait du bien.
La page n'est pas vraiment tournée dans ma famille.
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Bonjour et bienvenue Comete2,
As-tu regardé tous les topics déjà ouvert sur ce forum à ce sujet ?
As-tu regardé tous les topics déjà ouvert sur ce forum à ce sujet ?
Invité- Invité
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Bonjour,
Merci Siamois93 pour ta réponse.
Oui, j'ai entendu qu'il y a des personnes qui sont déterminées à aller jusqu'au bout de la guérison; et parmi eux/elles, je suis convaincu que ceux/celles qui ont les bons outils réussissent.
Et parfois, d'autres personnes préfèrent rester à mi-chemin, ou ne veulent pas vraiment guérir totalement.
La ressource principale qui me fait le plus progresser actuellement est une chaine youtube de "Michele Lee Nieves" ou y'a pas mal d'outils que je trouve efficaces, ici et là; c'est une personne qui a vécu et totalement guéri des séquelles de violence psychologique.
Si ce n'est pas indiscret, quelle est la ressource qui t'aide le plus?
Merci Saxifrage pour ta bienvenue et l'idée.
J'avais regardé rapidement, et j'en étais resté sur l'impression que c'était plus des sujets abordés de manière théorique qu'avec une détermination palpable de guérir totalement. Mais je vais mieux regarder.
Toute personne clairement déterminée est bienvenue à me contacter par MP; aussi, si on est plusieurs, et si c'est souhaité, on peut s'organiser en mailing list.
Bonne journée à tous,
Merci Siamois93 pour ta réponse.
Oui, j'ai entendu qu'il y a des personnes qui sont déterminées à aller jusqu'au bout de la guérison; et parmi eux/elles, je suis convaincu que ceux/celles qui ont les bons outils réussissent.
Et parfois, d'autres personnes préfèrent rester à mi-chemin, ou ne veulent pas vraiment guérir totalement.
La ressource principale qui me fait le plus progresser actuellement est une chaine youtube de "Michele Lee Nieves" ou y'a pas mal d'outils que je trouve efficaces, ici et là; c'est une personne qui a vécu et totalement guéri des séquelles de violence psychologique.
Si ce n'est pas indiscret, quelle est la ressource qui t'aide le plus?
Merci Saxifrage pour ta bienvenue et l'idée.
J'avais regardé rapidement, et j'en étais resté sur l'impression que c'était plus des sujets abordés de manière théorique qu'avec une détermination palpable de guérir totalement. Mais je vais mieux regarder.
Toute personne clairement déterminée est bienvenue à me contacter par MP; aussi, si on est plusieurs, et si c'est souhaité, on peut s'organiser en mailing list.
Bonne journée à tous,
Comete2- Messages : 5
Date d'inscription : 07/08/2019
Age : 43
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Bonjour,
Grâce à une connaissance qui est psychologue, j'ai trouvé 2 magnifiques ressources, 2 articles courts mais très puissants que je conseille de tout coeur à toute personne ayant C-PTSD (ce qui arrive en cas de violence psychologique ou autre prolongée):
https://www.goodtherapy.org/blog/healing-complex-trauma-part-i-path-to-self-awareness-0119164
https://www.goodtherapy.org/blog/healing-complex-trauma-part-ii-path-to-integration-0126164
Bonne journée
Grâce à une connaissance qui est psychologue, j'ai trouvé 2 magnifiques ressources, 2 articles courts mais très puissants que je conseille de tout coeur à toute personne ayant C-PTSD (ce qui arrive en cas de violence psychologique ou autre prolongée):
https://www.goodtherapy.org/blog/healing-complex-trauma-part-i-path-to-self-awareness-0119164
https://www.goodtherapy.org/blog/healing-complex-trauma-part-ii-path-to-integration-0126164
Bonne journée
Comete2- Messages : 5
Date d'inscription : 07/08/2019
Age : 43
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Il y a la chaine «une psy à la maison» qui est assez explicite par rapport aux PNs. Elle parle aussi d'autres narcisses non pervers.
Intéressants tes liens Comete2, c'est clair que ce dialogue intérieur me semble permanent, mais je crois que faire dialoguer ses différents aspects est le meilleur moyen de ne pas développer de guerre interne.
Sans oublier le côté dépression/manque de vitalité qui s'installe.
Intéressants tes liens Comete2, c'est clair que ce dialogue intérieur me semble permanent, mais je crois que faire dialoguer ses différents aspects est le meilleur moyen de ne pas développer de guerre interne.
Sans oublier le côté dépression/manque de vitalité qui s'installe.
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Bonjour Comete2,
L'entraide est un bénéfice de la solidarité. Elle nous améliore. Merci de nous rappeler au partage de l'humanisme.
Certaines blessures sont cachées parce qu'il y a moins d'adjuvants que d'instigateurs de la douleur. Mais la solitude n'est pas non plus un remède.
Je ne sais pas si j'assumerai partager mon mail sur une liste de "blessés". Peut-être, comme une mission hospitalière.
L'entraide est un bénéfice de la solidarité. Elle nous améliore. Merci de nous rappeler au partage de l'humanisme.
Certaines blessures sont cachées parce qu'il y a moins d'adjuvants que d'instigateurs de la douleur. Mais la solitude n'est pas non plus un remède.
Je ne sais pas si j'assumerai partager mon mail sur une liste de "blessés". Peut-être, comme une mission hospitalière.
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Rebonjour,
Aussi, une playlist de vidéos "Healing C-ptsd and Narcissistic Abuse" (la plupart très très intéressantes) sur :
https://www.youtube.com/watch?v=mNvZeEF5rg8&list=PLR8GUKQqcfzn_TLraBUcfzodMLjVUjMtm&index=3https://www.youtube.com/watch?v=mNvZeEF5rg8&list=PLR8GUKQqcfzn_TLraBUcfzodMLjVUjMtm&index=3
(la chaine youtube dans son ensemble contient également des playlist et autre vidéos bien intéressantes)
Aussi, une playlist de vidéos "Healing C-ptsd and Narcissistic Abuse" (la plupart très très intéressantes) sur :
https://www.youtube.com/watch?v=mNvZeEF5rg8&list=PLR8GUKQqcfzn_TLraBUcfzodMLjVUjMtm&index=3https://www.youtube.com/watch?v=mNvZeEF5rg8&list=PLR8GUKQqcfzn_TLraBUcfzodMLjVUjMtm&index=3
(la chaine youtube dans son ensemble contient également des playlist et autre vidéos bien intéressantes)
Comete2- Messages : 5
Date d'inscription : 07/08/2019
Age : 43
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Bonjour Comete,
Je suis en train d'explorer la piste du SPT complexe. Je suis en train de lire Complex PTSD - From surviving to Thriving : A guide and map for recovering from childhood trauma de Pete Walker.
J'ai aussi lu un livre que je recommande : La thérapie des schémas de J.Young.
Qui permet, grâce à un questionnaire de cibler les conséquences d'une famille dysfonctionnelle à travers des "schémas" bien définies : Méfiance, honte, perfectionnisme... il y en a pour tous les goûts ! C'est d'ailleurs ce bouquin qui m'a permis de considérer l'éventualité d'un SPT complexe. D'après différents sites sur les SPT, c'est la méthode avec le meilleur taux de réussite. Hélas, j'ai l'impression que les praticiens sont rares en France...
Je suis en train d'explorer la piste du SPT complexe. Je suis en train de lire Complex PTSD - From surviving to Thriving : A guide and map for recovering from childhood trauma de Pete Walker.
J'ai aussi lu un livre que je recommande : La thérapie des schémas de J.Young.
Qui permet, grâce à un questionnaire de cibler les conséquences d'une famille dysfonctionnelle à travers des "schémas" bien définies : Méfiance, honte, perfectionnisme... il y en a pour tous les goûts ! C'est d'ailleurs ce bouquin qui m'a permis de considérer l'éventualité d'un SPT complexe. D'après différents sites sur les SPT, c'est la méthode avec le meilleur taux de réussite. Hélas, j'ai l'impression que les praticiens sont rares en France...
Pango- Messages : 384
Date d'inscription : 10/04/2017
Age : 35
Localisation : Châtellerault, là où les rêves........ viennent pour crever
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Salut Pango.
Est-ce que cela rejoint «les cinq blessures de l'âme» ou est-ce que ce sont des schémas différents ?
Tu pourrais mettre quelques exemples issus du questionnaire ?
Est-ce que cela rejoint «les cinq blessures de l'âme» ou est-ce que ce sont des schémas différents ?
Tu pourrais mettre quelques exemples issus du questionnaire ?
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Salut siamois,
Je ne connaissais pas "les cinq blessures de l'âme", je viens juste de regarder.
La thérapie des schémas comporte 18 schémas. Je pense que tu en reconnaîtras, voici quelques liens explicatifs:
Thérapie des schémas 1
Thérapie des schémas 2
Et une ancienne version du test : Questionnaire des schémas cognitifs de Young
Il a aussi écrit un livre orienté tous public, "Je réinvente ma vie".
Je ne connaissais pas "les cinq blessures de l'âme", je viens juste de regarder.
La thérapie des schémas comporte 18 schémas. Je pense que tu en reconnaîtras, voici quelques liens explicatifs:
Thérapie des schémas 1
Thérapie des schémas 2
Et une ancienne version du test : Questionnaire des schémas cognitifs de Young
Il a aussi écrit un livre orienté tous public, "Je réinvente ma vie".
Pango- Messages : 384
Date d'inscription : 10/04/2017
Age : 35
Localisation : Châtellerault, là où les rêves........ viennent pour crever
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Bonjour Pango,
Merci pour tes messages super intéressants!!!
Oui, le livre "Complex PTSD - From surviving to Thriving : A guide and map for recovering from childhood trauma de Pete Walker" était conseillé par l'auteure de la chaine youtube que j'avais mentionnée ("Michele Lee Nieves"). Tu l'as lu?
Je crois que Michele Lee Nieves avait fait une ou deux vidéos sur "emotional flashback" qui donne des pistes très intéressantes (en moins de 15 minutes) sur comment gérer de tels flashbacks; si ma mémoire est bonne, elle présentait ses 4 étapes et les 13 qui sont mentionnées dans le livre.
Oui, thérapie des schémas, c'est super bien ce truc aussi! Merci pour tes liens, je vais les regarder, je n'avais lu qu'un livre à ce sujet.
Cela fait aussi écho au fait qu'on peut avoir une identité fragmentée, et à ce sujet, les 2 articles de "goodtherapy.org" ont été une révélation pour moi (ainsi que d'autres articles du même auteur), je les conseille vivement! Ca aide à ré-unir les fragments et à pacifier la guerre qui fait rage à l'intérieur..
Encore merci pour cet échange intéressant,
Bonne soirée,
Merci pour tes messages super intéressants!!!
Oui, le livre "Complex PTSD - From surviving to Thriving : A guide and map for recovering from childhood trauma de Pete Walker" était conseillé par l'auteure de la chaine youtube que j'avais mentionnée ("Michele Lee Nieves"). Tu l'as lu?
Je crois que Michele Lee Nieves avait fait une ou deux vidéos sur "emotional flashback" qui donne des pistes très intéressantes (en moins de 15 minutes) sur comment gérer de tels flashbacks; si ma mémoire est bonne, elle présentait ses 4 étapes et les 13 qui sont mentionnées dans le livre.
Oui, thérapie des schémas, c'est super bien ce truc aussi! Merci pour tes liens, je vais les regarder, je n'avais lu qu'un livre à ce sujet.
Cela fait aussi écho au fait qu'on peut avoir une identité fragmentée, et à ce sujet, les 2 articles de "goodtherapy.org" ont été une révélation pour moi (ainsi que d'autres articles du même auteur), je les conseille vivement! Ca aide à ré-unir les fragments et à pacifier la guerre qui fait rage à l'intérieur..
Encore merci pour cet échange intéressant,
Bonne soirée,
Comete2- Messages : 5
Date d'inscription : 07/08/2019
Age : 43
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Je l'ai bientôt terminé mais c'est l'un des rares livres dont il va me falloir plusieurs lectures. Il y a tellement d'informations ! Je pense que se sera mon compagnon pour quelques années ^^. Et j'ai aussi son autre livre "The Tao of Fully Feeling" que je n'ai pas encore commencé.
Je trouve le livre de Pete complet dans le sens où il cherche à réduire les flashbacks en eux-mêmes, il porte bien son nom de guide. La thérapie des schémas permet plus de cibler l'origine du trauma et les effets des flashbacks.
J'ai noté un petit bémol pour le questionnaire des schémas de Young. Quand on le rempli, cela déclenche un flashback ayant pour possible conséquence une sur-notation des différents items (15 sur 18 pour ma part dont les trois-quarts fortement notés). Après cela reste un auto-questionnaire qui nécessiterais normalement l'aide d'un praticien...
Merci pour les liens et au plaisir d'échanger,
Je trouve le livre de Pete complet dans le sens où il cherche à réduire les flashbacks en eux-mêmes, il porte bien son nom de guide. La thérapie des schémas permet plus de cibler l'origine du trauma et les effets des flashbacks.
J'ai noté un petit bémol pour le questionnaire des schémas de Young. Quand on le rempli, cela déclenche un flashback ayant pour possible conséquence une sur-notation des différents items (15 sur 18 pour ma part dont les trois-quarts fortement notés). Après cela reste un auto-questionnaire qui nécessiterais normalement l'aide d'un praticien...
Merci pour les liens et au plaisir d'échanger,
Pango- Messages : 384
Date d'inscription : 10/04/2017
Age : 35
Localisation : Châtellerault, là où les rêves........ viennent pour crever
Re: Entraide guérison violences psychologiques
En allant sur le site de Pete Walker, je viens de m’apercevoir qu'il y a les informations principales reprisent dans ses livres. Notamment les styles d'adaptations (qui se retrouvent aussi dans la thérapie des schémas : soumission/évitement/surcompensation).
Site de Pete Walker (en anglais)
Je conseille aussi ses articles "Grieving and complex PTSD" et "Emotional neglect"... et "Shrinking the Inner Critic" ... et puis le reste en fait ^^.
Site de Pete Walker (en anglais)
Je conseille aussi ses articles "Grieving and complex PTSD" et "Emotional neglect"... et "Shrinking the Inner Critic" ... et puis le reste en fait ^^.
Pango- Messages : 384
Date d'inscription : 10/04/2017
Age : 35
Localisation : Châtellerault, là où les rêves........ viennent pour crever
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Je veux bien suivre la discussion et rejoindre aussi.
Je ne sais pas si on peut parler de violences psychologiques, mais ma mère est manipulatrice et narcissique et j'ai pas mal souffert de ça dans mon adolescence et encore aujourd'hui. Un appel de ma mère et j'ai l'estomac noué. Quand je vais voir mes parents j'angoisse une à deux semaines avant et je mets bien une semaine à m'en remettre et à déprimer (quoi que j'y fasse).
Il y a plein de choses que je n'ai pas pu construire à cause de ça (estime de soi, gestion des émotions). Que je suis obligée de faire seule. Surtout sur le plan émotionnel ou je suis un vrai bordel.
Ma mère est assez étrange sur certain point, c'est le genre de personne à ne fonctionner que par la culpabilisation des autres, sa propre victimisation (victime de ses collègues, de son mari, de ses enfants, ou autre) et à imposer des doubles contraintes de sorte à ce que, quoi que tu fasses, ce n'est jamais bien (typiquement c'est genre elle offre deux chemises, une rouge et une bleue, la fois suivante tu vas la voir tu mets la bleue, elle va te dire "je savais que tu détestais la rouge")
Bref, je veux suivre vos échanges, sachant que j'ai lu pas mal de bouquins sur les parents toxiques et les mères manipulatrices. Le truc c'est que j'ai mis des années à réaliser et que j'ai longtemps cru que j'étais la source du problème avant de me rendre compte que pas du tout.
Dans tout ça, mon frère et ma sœur sont d'une grande aide, car bien plus âgé que moi, ils sont passés par des étapes similaires dans leur construction.
Des livres de fiction m'ont aidés aussi du genre Vipère au poing de Bazin ou encore L'Enfant de Vallès parce que j'ai reconnu certains aspects de ma mère dans les leurs. Pour comprendre qu'on n'est pas obligé d'aimer ses parents (malgré les injonctions sociétales, surtout vis à vis des mères, du "elle t'a porté, t'a changé les couches et mouché le nez tu lui dois tout", ou encore "c'est ta mère, on aime toujours ses enfants" ou autre, je ne suis pas d'accord, j'ai pas demandé à venir au monde, c'est un choix de parents surtout avec la contraception, alors le reste n'est qu'assumer les conséquences de son choix, sinon faut pas faire de môme ou avorter !)
Je ne sais pas si on peut parler de violences psychologiques, mais ma mère est manipulatrice et narcissique et j'ai pas mal souffert de ça dans mon adolescence et encore aujourd'hui. Un appel de ma mère et j'ai l'estomac noué. Quand je vais voir mes parents j'angoisse une à deux semaines avant et je mets bien une semaine à m'en remettre et à déprimer (quoi que j'y fasse).
Il y a plein de choses que je n'ai pas pu construire à cause de ça (estime de soi, gestion des émotions). Que je suis obligée de faire seule. Surtout sur le plan émotionnel ou je suis un vrai bordel.
Ma mère est assez étrange sur certain point, c'est le genre de personne à ne fonctionner que par la culpabilisation des autres, sa propre victimisation (victime de ses collègues, de son mari, de ses enfants, ou autre) et à imposer des doubles contraintes de sorte à ce que, quoi que tu fasses, ce n'est jamais bien (typiquement c'est genre elle offre deux chemises, une rouge et une bleue, la fois suivante tu vas la voir tu mets la bleue, elle va te dire "je savais que tu détestais la rouge")
Bref, je veux suivre vos échanges, sachant que j'ai lu pas mal de bouquins sur les parents toxiques et les mères manipulatrices. Le truc c'est que j'ai mis des années à réaliser et que j'ai longtemps cru que j'étais la source du problème avant de me rendre compte que pas du tout.
Dans tout ça, mon frère et ma sœur sont d'une grande aide, car bien plus âgé que moi, ils sont passés par des étapes similaires dans leur construction.
Des livres de fiction m'ont aidés aussi du genre Vipère au poing de Bazin ou encore L'Enfant de Vallès parce que j'ai reconnu certains aspects de ma mère dans les leurs. Pour comprendre qu'on n'est pas obligé d'aimer ses parents (malgré les injonctions sociétales, surtout vis à vis des mères, du "elle t'a porté, t'a changé les couches et mouché le nez tu lui dois tout", ou encore "c'est ta mère, on aime toujours ses enfants" ou autre, je ne suis pas d'accord, j'ai pas demandé à venir au monde, c'est un choix de parents surtout avec la contraception, alors le reste n'est qu'assumer les conséquences de son choix, sinon faut pas faire de môme ou avorter !)
Lyla- Messages : 57
Date d'inscription : 07/10/2017
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Euh, bienvenue au club
Les deux livres que tu as cité je les ai lus quand j'avais entre 12 et 14 ans. Tu as oublié les amis de la famille qui ne voient en elle qu'une personne super aimable, accueillante, attentionnée et ne voient pas ce qu'il se passe le reste du temps.
Et vis à vis de ton père, tu ressens quoi ?
Les deux livres que tu as cité je les ai lus quand j'avais entre 12 et 14 ans. Tu as oublié les amis de la famille qui ne voient en elle qu'une personne super aimable, accueillante, attentionnée et ne voient pas ce qu'il se passe le reste du temps.
Et vis à vis de ton père, tu ressens quoi ?
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Ouais, et puis ceux qui voient quelque chose sont vite évincés ou décrédibilisés !
Mon père aime beaucoup ma mère, il est soumis à ses manipulations et prend son partis en toutes circonstances (ou presque). Résultat... ben... à vrai dire je lui en veux. Il n'a jamais pris mon parti, tenté de me défendre ou autre, il s'en fiche, il veut juste sa paix. Donc quand je proteste il me fait taire et prend le parti de ma mère reprenant ses discours. Je n'avais pas une bonne relation avec lui dans mon adolescence, il est du genre à vite s'énerver et à piquer des colères, voire à hurler pour des broutilles (surtout s'il a bu un ou deux verres de vin). Aujourd'hui ça va un peu mieux, mais bon il est sous la coupe de ma mère et je n'espère plus rien de lui en terme de soutien.
De toute façon de manière générale il pense que les enfants n'ont pas à parler et prétend encore me donner des leçons dans le domaine que j'enseigne (l'histoire) et met en doute tout ce que je dis (même preuve à l'appui). Il pense mieux savoir parce que "toi t'es trop jeune, t'as pas assez vécu, tu connais rien à la vie".
En faite, plus le temps passe et moins je ressens quoi que ce soi pour mes parents, ni haine, ni colère, ni amour. Un vague reste de ressentiment, et un peu de frustration (mais plus vis à vis de la situation) mais c'est tout.
Mon père aime beaucoup ma mère, il est soumis à ses manipulations et prend son partis en toutes circonstances (ou presque). Résultat... ben... à vrai dire je lui en veux. Il n'a jamais pris mon parti, tenté de me défendre ou autre, il s'en fiche, il veut juste sa paix. Donc quand je proteste il me fait taire et prend le parti de ma mère reprenant ses discours. Je n'avais pas une bonne relation avec lui dans mon adolescence, il est du genre à vite s'énerver et à piquer des colères, voire à hurler pour des broutilles (surtout s'il a bu un ou deux verres de vin). Aujourd'hui ça va un peu mieux, mais bon il est sous la coupe de ma mère et je n'espère plus rien de lui en terme de soutien.
De toute façon de manière générale il pense que les enfants n'ont pas à parler et prétend encore me donner des leçons dans le domaine que j'enseigne (l'histoire) et met en doute tout ce que je dis (même preuve à l'appui). Il pense mieux savoir parce que "toi t'es trop jeune, t'as pas assez vécu, tu connais rien à la vie".
En faite, plus le temps passe et moins je ressens quoi que ce soi pour mes parents, ni haine, ni colère, ni amour. Un vague reste de ressentiment, et un peu de frustration (mais plus vis à vis de la situation) mais c'est tout.
Lyla- Messages : 57
Date d'inscription : 07/10/2017
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Bonjour Comète. Soi le/la bienvenu-e sur le forum. (je vais pas dire "ici", puisqu'on débarque tous sur ton topic. c'est toi qui nous invite dans ton appart... )
Je ne suis pas pour ma part en recherche d'aide, mais sache que je soutiens tout à fait ton initiative de créer cet espace.
Sois fier/fière de ce que tu envisages et fais nous plutôt claquer un titre tel que : "ICI, espace d'entraide concernant les violences psychologiques. Perso, j'irais même jusqu'à mettre "ESPACE D'ENTRAIDE" tel que en majuscule pour que ça motive encore plus la curiosité des lecteurs-trices du forum. Voire, que ça se distingue un peu des topics adjacents, sur l'affichage du forum.
La guérison vient à un instant T qu'il est impossible de calculer par avance. Ça peut prendre simplement 15 jours, ou bien 10 ans, ou bien... ou bien...
Bien souvent, c'est un déclic qui fait basculer les choses et permet de passer d'une étape majeure à une autre étape majeure. Il peut y avoir aussi pleins de petits déclics les uns derrière les autres, mais dont la liste est presque infinie, et donc non dénombrables de mémoire sur la temps d'une vie. Reste à voir à partir de quel pallier on se sent bien, ou suffisamment équilibré dans sa tête, pour prendre la prochaine étape sous un angle différent, sur un tempo différent.
Enfin, toujours en liaison avec mon propos d'avant, je rajouterais que se donner "une date anniversaire de fin de supplice" peut être contre productif. En effet, ça peut engendrer un stress lié au fait de ne pas avancer au rythme souhaité, et provoquer même des rechutes à cause des frustrations progressivement engrangées.
A très bientôt. Et tous mes voeux de reconquête pour les temps à venir.
Hig.
Je ne suis pas pour ma part en recherche d'aide, mais sache que je soutiens tout à fait ton initiative de créer cet espace.
Je trouve que c'est dommage que le titre de ton topic ne comporte pas explicitement le mot "espace", car pour moi, juste l'avoir entamé avec "entraide" n'est visuellement pas assez marquant. D'autres membres étant potentiellement dans la démarche pourraient passer à côté à cause d'un manque d'incitation.Comete2 a écrit:Je souhaite créer un espace pour s'entraider entre personnes qui ont connu des violences psychologiques et qui souhaitent en guérir.
Sois fier/fière de ce que tu envisages et fais nous plutôt claquer un titre tel que : "ICI, espace d'entraide concernant les violences psychologiques. Perso, j'irais même jusqu'à mettre "ESPACE D'ENTRAIDE" tel que en majuscule pour que ça motive encore plus la curiosité des lecteurs-trices du forum. Voire, que ça se distingue un peu des topics adjacents, sur l'affichage du forum.
Si je pouvais très humblement donner un conseil sur le sujet (que j'ai aussi rencontré dans la vie, mais pas selon le même parcours que toi. Me concernant, c'était à la fois physique et psychologique), je dirais qu'il ne faut pas quantifier en temps la quête d'une guérison. Etablir l'objectif en le calquant sur un nombre de mois peut rendre la chose humainement compréhensible à la lecture, c'est vrai. Mais, pour soi-même, quand on est dans l'étape de reconquête, c'est presque un leurre dangereux.mais je sens que la guérison va probablement prendre plusieurs mois, d'où mon souhait de trouver des compagnons de voyages
La guérison vient à un instant T qu'il est impossible de calculer par avance. Ça peut prendre simplement 15 jours, ou bien 10 ans, ou bien... ou bien...
Bien souvent, c'est un déclic qui fait basculer les choses et permet de passer d'une étape majeure à une autre étape majeure. Il peut y avoir aussi pleins de petits déclics les uns derrière les autres, mais dont la liste est presque infinie, et donc non dénombrables de mémoire sur la temps d'une vie. Reste à voir à partir de quel pallier on se sent bien, ou suffisamment équilibré dans sa tête, pour prendre la prochaine étape sous un angle différent, sur un tempo différent.
Enfin, toujours en liaison avec mon propos d'avant, je rajouterais que se donner "une date anniversaire de fin de supplice" peut être contre productif. En effet, ça peut engendrer un stress lié au fait de ne pas avancer au rythme souhaité, et provoquer même des rechutes à cause des frustrations progressivement engrangées.
Merci à toi pour ton empathie. Et oui, quand on se veut agrégateur du fil afin de regrouper les autres dans une démarche saine, forcément, c'est qu'on a une certaine capacité à se tourner vers les autres, et ça, ça se félicite!Merci pour ton attention,
A très bientôt. Et tous mes voeux de reconquête pour les temps à venir.
Hig.
higeekomori- Messages : 3165
Date d'inscription : 20/03/2015
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Bienvenue au club Lyla,
Je vois que l'on provient d'un environnement similaire : Mon père était un manipulateur narcissique, ma mère lui était assujettit. Avec le stress provoqué, je n'ai aucun souvenir que la famille ai résolu ne serai-ce qu'un seul problème, tout était évité. Aucun soutient.
Il m'a fallut beaucoup de temps, et de stress en moins, pour remettre de l'ordre dans mes souvenirs, qui m'échappent encore.
Avant cela, je m’affublais secrètement de tous les troubles psys imaginables.
Lire les articles cités plus haut m'ont été vraiment bénéfique. Pour commencer à retrouver des envies, émotions. Comprendre que je n'ai rien de défectueux et pouvoir me refixer des objectifs. Bon il y a encore du boulot...
Lis tu l'anglais ? Tu retrouveras dans les écrits de Pete Walker des passages qui te parlerons surement... C'est un livre tellement important, que je le prends un peu comme le père que je n'ai pas eu ^^. J'ai bien envie de le traduire. J'ai aussi commencé par des livres sur les pervers narcissiques, bien que je prends mes distances avec le concept. Ils m'ont permis de débloquer la situation en excluant mon père de la famille. Maintenant, je mesure l'impact de tous ce foutoir dans ma 'vie' de tous les jours.
Ton frère et ta sœur ont ils la même lecture de l'histoire familiale ?
Mon mail est aussi ouvert à ceux qui souhaites en parler, "ventiler" ou autre...
Je vois que l'on provient d'un environnement similaire : Mon père était un manipulateur narcissique, ma mère lui était assujettit. Avec le stress provoqué, je n'ai aucun souvenir que la famille ai résolu ne serai-ce qu'un seul problème, tout était évité. Aucun soutient.
Il m'a fallut beaucoup de temps, et de stress en moins, pour remettre de l'ordre dans mes souvenirs, qui m'échappent encore.
Avant cela, je m’affublais secrètement de tous les troubles psys imaginables.
Lire les articles cités plus haut m'ont été vraiment bénéfique. Pour commencer à retrouver des envies, émotions. Comprendre que je n'ai rien de défectueux et pouvoir me refixer des objectifs. Bon il y a encore du boulot...
Lis tu l'anglais ? Tu retrouveras dans les écrits de Pete Walker des passages qui te parlerons surement... C'est un livre tellement important, que je le prends un peu comme le père que je n'ai pas eu ^^. J'ai bien envie de le traduire. J'ai aussi commencé par des livres sur les pervers narcissiques, bien que je prends mes distances avec le concept. Ils m'ont permis de débloquer la situation en excluant mon père de la famille. Maintenant, je mesure l'impact de tous ce foutoir dans ma 'vie' de tous les jours.
Ton frère et ta sœur ont ils la même lecture de l'histoire familiale ?
Mon mail est aussi ouvert à ceux qui souhaites en parler, "ventiler" ou autre...
Pango- Messages : 384
Date d'inscription : 10/04/2017
Age : 35
Localisation : Châtellerault, là où les rêves........ viennent pour crever
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Oui, ça a l'air d'être le même fonctionnement mais en inversé (toi ton père, moi ma mère). C'est pas évident.
C'est marrant, toi c'est les souvenirs, moi c'est les émotions. Et j'ai du mal à m'investir, me connecter aux gens, dans les conversations, les relations, à m'investir.
Je vais lire les articles plus haut, et oui je lis l'anglais sans trop de soucis donc j'irai voir ce Walker (quand j'aurais un peu de temps).
Mon frère et ma sœur ont la même lecture que moi oui. Ils m'ont aidé à ouvrir les yeux, ça m'a pris du temps (celui d'arriver à la fac). Ils sont bien plus âgés que moi (9 et 15 ans de différences).
Avant je souffrais, sans comprendre d'où ça venait. Après, il y a un truc, c'est que mon frère et ma sœur n'ont pas le même père que moi (mais on a la même mère), ils n'ont quasiment pas connu le leur (surtout mon frère trop jeune) et mon père a toujours été son papa (du coup il y a tout un pan de l'histoire familiale et de non-dits sur leur père dont ma mère parle sans parler, elle m'en a parlé en me disant de ne pas en parler à mon frère ou autre, et je ne suis pas sûre qu'elle dise toute la vérité, en tout cas elle aime transformer les choses pour se passer en victime, même si l'histoire qu'elle a vécu à l'époque n'est pas évidente, mais j'ai eu d'autres sons de cloche depuis que les siens). Elle ne comprend pas qu'ils ont besoin de connaitre leur histoire pour se construire.
Après mon frère et moi sommes partis à 500 km de chez nos parents, ma sœur vit à 30 km mais n'a plus de contact. Donc on s'est tous éloignés, soit physiquement, soit dans l'absence de contact. On a mis de la distance. Et concrètement je suis plus qu'heureuse d'être éloignée d'eux. Et c'est bien mieux comme ça (j'apprends à vivre depuis, à me connaitre sans masque, sans contrainte, en apprenant un peu à ressentir).
C'est marrant, toi c'est les souvenirs, moi c'est les émotions. Et j'ai du mal à m'investir, me connecter aux gens, dans les conversations, les relations, à m'investir.
Je vais lire les articles plus haut, et oui je lis l'anglais sans trop de soucis donc j'irai voir ce Walker (quand j'aurais un peu de temps).
Mon frère et ma sœur ont la même lecture que moi oui. Ils m'ont aidé à ouvrir les yeux, ça m'a pris du temps (celui d'arriver à la fac). Ils sont bien plus âgés que moi (9 et 15 ans de différences).
Avant je souffrais, sans comprendre d'où ça venait. Après, il y a un truc, c'est que mon frère et ma sœur n'ont pas le même père que moi (mais on a la même mère), ils n'ont quasiment pas connu le leur (surtout mon frère trop jeune) et mon père a toujours été son papa (du coup il y a tout un pan de l'histoire familiale et de non-dits sur leur père dont ma mère parle sans parler, elle m'en a parlé en me disant de ne pas en parler à mon frère ou autre, et je ne suis pas sûre qu'elle dise toute la vérité, en tout cas elle aime transformer les choses pour se passer en victime, même si l'histoire qu'elle a vécu à l'époque n'est pas évidente, mais j'ai eu d'autres sons de cloche depuis que les siens). Elle ne comprend pas qu'ils ont besoin de connaitre leur histoire pour se construire.
Après mon frère et moi sommes partis à 500 km de chez nos parents, ma sœur vit à 30 km mais n'a plus de contact. Donc on s'est tous éloignés, soit physiquement, soit dans l'absence de contact. On a mis de la distance. Et concrètement je suis plus qu'heureuse d'être éloignée d'eux. Et c'est bien mieux comme ça (j'apprends à vivre depuis, à me connaitre sans masque, sans contrainte, en apprenant un peu à ressentir).
Lyla- Messages : 57
Date d'inscription : 07/10/2017
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Merci Lyla de me rappeller à quel point l'éloignement vaut de l'or.
Je l'ai vécu avec bonheur cet éloignement puis je me suis rapproché poings et pieds liés pour aider ma maman mais c'est très difficile, je survis mais ne construis rien. Quand j'étais loin j'étais triste par rapport à mon père. J'essaye quand même de rendre l'expérience enrichissante mais ce n'est pas facile au quotidien.
Dans le même thème ou presque il y a l'aliénation parentale :
Aliénation Parentale (SAP): Comment s'en libérer ?
https://youtu.be/eUvPBD48sbM
Et une BD
Polo le lapin se bouche les oreilles !
Je l'ai vécu avec bonheur cet éloignement puis je me suis rapproché poings et pieds liés pour aider ma maman mais c'est très difficile, je survis mais ne construis rien. Quand j'étais loin j'étais triste par rapport à mon père. J'essaye quand même de rendre l'expérience enrichissante mais ce n'est pas facile au quotidien.
Dans le même thème ou presque il y a l'aliénation parentale :
Aliénation Parentale (SAP): Comment s'en libérer ?
https://youtu.be/eUvPBD48sbM
Et une BD
Polo le lapin se bouche les oreilles !
Re: Entraide guérison violences psychologiques
siamois93 a écrit:(.../...)Tu as oublié les amis de la famille qui ne voient en elle qu'une personne super aimable, accueillante, attentionnée et ne voient pas ce qu'il se passe le reste du temps.(.../...)
Considérant ce qu'ils on reçu quand ils étaient eux-mêmes enfants, je ne vais certainement pas en vouloir à mes parents. Ils ont fait ce qu'ils ont pu, ils ont bricolé au mieux en tentant d'effacer quelques générations de brutalités parentales arbitraires. Ils n'y sont pas toujours parvenus, mais le progrès qu'ils ont réalisé est immense.
Mais je vois ce que tu veux dire. Ma grand-mère maternelle a eu la médaille d'honneur de la famille Française. Sa réputation de mère exemplaire était totale. Mais elle avait pour obsession de caser ses enfants dans la fonction publique. A tout prix. Prix à payer par les enfants, évidemment.
Pourtant, sur ses 5 enfants, V a été complètement détruit, toujours interdit de faire ce qu'il voulait faire. M a étée poussée vers un boulot de fonctionnaire qui ne lui convenait pas, poussée à se marier à un homme qui ne lui convenait pas, et a eu une vie de merde, en gros jusqu'à sa retraire. Depuis avec un nouveau mec et ayant quitté la fonction publique, ça va mieux pour M. A a eu la chance d'aimer les sciences et d'enseigner la physique au lycée, mais elle donne toujours l'impression d'avoir échappé de peu au sort de M, sa sœur jumelle. Mon père, lui, s'est isolé du monde pour ne pas finir comme V, et a fait semblant d'être soumis pour échapper à l'emprise de ses parents. Résultat, il a mis 40 ans a abattre ce qu'il appelait son "autisme auto-généré et auto-protecteur", en fait une phobie sociale qui rendait les menaces et autres punitions de sa mère sans effet sur lui. Et qui n'a pas eu un effet favorable sur sa carrière, on va dire sobrement.
Seule Z, la préférée, a pu s'épanouir. Cadre à haut niveau dans une entreprise (publique, évidemment). Bon, la rumeur veut que son mari la cocufie régulièrement, mais ça, c'est pas la faute de sa mère, enfin je crois.
Mais à chaque fois que mon père a essayer d'en parler à autre que ma mère, il s'est pris le mur du mépris en pleine face. "Comment osez-vous critiquer votre mère, qui faisait toujours attention à bien remplir votre assiette de soupe?" Et qui le battait comme plâtre dès que possible, au moindre doute. Jusqu'à ce jour, ou il s'est dit : "je hurle - mais ça ne sert à rien, ils frappent quand même. Alors je vais retenir mes hurlements. Ils ne vont plus entendre le son de ma voix. Jamais". Seul ma mère le comprenait. Je subodore que ce qui les réunit, c'est d'avoir, chacun à sa manière, échappé en douceur à des parents extrêmement violents. Mais ça ne se dit pas. Ma grand-mère maternelle a été violente jusqu'à ses 89 ans et la mort de son mari(y compris avec lui, surtout vers la fin). Ca non plus, ça ne se dit pas. Après tout, n'est-ce pas une mamie charmante et affaiblie?
Dit autrement, tout ce dont vous parlez, je l'ai vécu avec une génération tampon d'écart. Eh bien même comme ça, c'est rudement violent. J'ai vu V, en particulier, exploser sous la contrainte, je n'étais pas si vieux. Sans doute le plus zèbre des 5, le plus indépendant, écrabouillé, devenu inadapté à tout sous la contrainte délirante des ambitions maternelles.
RonaldMcDonald- Messages : 11679
Date d'inscription : 15/01/2019
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Re: Entraide guérison violences psychologiques
Pfffouuhhhh bonjour les dégâts et bonjour la résilience. On voit bien que les stratégies d'évitement ne suffisent pas, que ce qui est enfoui reste là toxiquement.
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Ben ça affecte une famille sur plusieurs générations, ce genre d'histoires, c'est clair. Tout comme tout autre problème (suicide, maltraitance physique, inceste, maladie grave, veuve noire ou autre). Il y a aussi les histoires de familles qui se reproduisent dans le même genre (sur trois générations, les femmes de ma famille maternelle ont toutes eu au moins deux maris. Ma grand-mère a eu un premier mari mort pendant la guerre (2e GM) alors qu'elle avait un enfant puis s'est remariée, ma mère a été mariée une première fois, a divorcé (deux enfants du premier mariage) puis son premier mari est mort et ma sœur a été mariée a divorcé (bon elle s'est plus remariée) et a eu 3 enfants de ce mari.)
Bref, les histoires de famille peuvent peser sur plusieurs générations plus ou moins consciemment, on en parle dans la psychogénéalogie, alors si tout n'est pas vrai, il y a quand même des trucs. On n'a pas toujours conscience de tout ce qu'on traine, mais on traine tous nos histoires de famille plus ou moins faciles, des cadavres dans les placards et des amants sous le lit.
Et bien sûr, les gens qui sont des manipulateurs/narcissiques ou des parents toxiques font des choses qui ne se voient pas. Parfois j'envie presque (toute proportions gardées bien sûr, ça reste horrible quand même ne me faites pas dire ce que j'ai pas dit) les gens qui ont subi des maltraitances physiques, au moins on peut montrer les bleus comme ou les traces de coups comme des preuves de nos souffrances.
En plus de manière isolée, les actes de ces personnes (narcissiques ou manipulateurs) ne paraissent pas mal intentionnés ou autre, ça peut parfois paraitre normal, mais il y a une manière de l'amener, une façon de le dire, et surtout l'accumulation. Ignorer ou gronder un enfant qui pleure pour un caprice, c'est normal, ignorer ou gronder un enfant qui pleure parce qu'il es triste ou s'est fait mal, c'est pas pareil. Une moquerie une fois c'est pas grave, une accumulation de moqueries quotidiennes, subies et douloureuses virent au harcèlement. C'est toujours une question de dosage. (De même pour le physique, une fessée une fois pour un truc grave c'est pas forcément de la maltraitance, des coups toutes les semaines ou jours pour tout et rien, c'est de la maltraitance)
La maltraitance psychologique est donc bien plus insidieuse, et parfois pire, car on ne peut être reconnus, les gens ne conçoivent pas toujours que les violences psychologiques peuvent être aussi douloureuses que des coups. Et puis on fait des préventions dans les écoles, partout contre les violences physiques sur les enfants, mais pas contre des violences psychologiques (sauf peut-être dans les extrêmes avec des humiliations graves du genre insultes quotidiennes).
Prenons l'exemple de fiction de Harry Potter. Son enfance chez les Dursley. Il n'était pas frappé, mais maltraité sur le plan psy plus que sur le plan physique (bon il était pas super nourri). Humilié, à dormir dans un placard, moqué, humilié par son cousin, rabaissé, à servir de boniche ou considéré comme de la vermine. Et la tante et l'oncle passent quand même pour de bons cœur parce qu'ils l'ont recueilli !!! Auprès des voisins dans la rue et tout, ils le font passer pour un gamin difficile. C'est exactement pareil ! Du coup personne ne se doutait de rien, nul part (sinon on aurait envoyé une assistante sociale, qui l'aurait probablement mis dans une autre famille)
(J'y ai pensé, un jour je discutais justement de l'enfance de Harry Potter et ma mère disait qu'elle voyait pas où était le problème dans son enfance, et était choqué que je qualifie ça de maltraitance "il avait quand même un toit sur la tête, à manger, des vêtements et ils l'ont accueilli tous les été" qu'elle me dit ouais, quel accueil ! Ça doit être la seule personne qui trouve ça normal je pense).
Bref, les histoires de famille peuvent peser sur plusieurs générations plus ou moins consciemment, on en parle dans la psychogénéalogie, alors si tout n'est pas vrai, il y a quand même des trucs. On n'a pas toujours conscience de tout ce qu'on traine, mais on traine tous nos histoires de famille plus ou moins faciles, des cadavres dans les placards et des amants sous le lit.
Et bien sûr, les gens qui sont des manipulateurs/narcissiques ou des parents toxiques font des choses qui ne se voient pas. Parfois j'envie presque (toute proportions gardées bien sûr, ça reste horrible quand même ne me faites pas dire ce que j'ai pas dit) les gens qui ont subi des maltraitances physiques, au moins on peut montrer les bleus comme ou les traces de coups comme des preuves de nos souffrances.
En plus de manière isolée, les actes de ces personnes (narcissiques ou manipulateurs) ne paraissent pas mal intentionnés ou autre, ça peut parfois paraitre normal, mais il y a une manière de l'amener, une façon de le dire, et surtout l'accumulation. Ignorer ou gronder un enfant qui pleure pour un caprice, c'est normal, ignorer ou gronder un enfant qui pleure parce qu'il es triste ou s'est fait mal, c'est pas pareil. Une moquerie une fois c'est pas grave, une accumulation de moqueries quotidiennes, subies et douloureuses virent au harcèlement. C'est toujours une question de dosage. (De même pour le physique, une fessée une fois pour un truc grave c'est pas forcément de la maltraitance, des coups toutes les semaines ou jours pour tout et rien, c'est de la maltraitance)
La maltraitance psychologique est donc bien plus insidieuse, et parfois pire, car on ne peut être reconnus, les gens ne conçoivent pas toujours que les violences psychologiques peuvent être aussi douloureuses que des coups. Et puis on fait des préventions dans les écoles, partout contre les violences physiques sur les enfants, mais pas contre des violences psychologiques (sauf peut-être dans les extrêmes avec des humiliations graves du genre insultes quotidiennes).
Prenons l'exemple de fiction de Harry Potter. Son enfance chez les Dursley. Il n'était pas frappé, mais maltraité sur le plan psy plus que sur le plan physique (bon il était pas super nourri). Humilié, à dormir dans un placard, moqué, humilié par son cousin, rabaissé, à servir de boniche ou considéré comme de la vermine. Et la tante et l'oncle passent quand même pour de bons cœur parce qu'ils l'ont recueilli !!! Auprès des voisins dans la rue et tout, ils le font passer pour un gamin difficile. C'est exactement pareil ! Du coup personne ne se doutait de rien, nul part (sinon on aurait envoyé une assistante sociale, qui l'aurait probablement mis dans une autre famille)
(J'y ai pensé, un jour je discutais justement de l'enfance de Harry Potter et ma mère disait qu'elle voyait pas où était le problème dans son enfance, et était choqué que je qualifie ça de maltraitance "il avait quand même un toit sur la tête, à manger, des vêtements et ils l'ont accueilli tous les été" qu'elle me dit ouais, quel accueil ! Ça doit être la seule personne qui trouve ça normal je pense).
Lyla- Messages : 57
Date d'inscription : 07/10/2017
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Lyla a écrit:
[...]La maltraitance psychologique est donc bien plus insidieuse, et parfois pire, car on ne peut être reconnus, les gens ne conçoivent pas toujours que les violences psychologiques peuvent être aussi douloureuses que des coups. Et puis on fait des préventions dans les écoles, partout contre les violences physiques sur les enfants, mais pas contre des violences psychologiques (sauf peut-être dans les extrêmes avec des humiliations graves du genre insultes quotidiennes)[...]
Parce que c'est "extrême" ça? Parce que moi, j'y ai eu droit tous les jours pendant...allez vaut mieux pas compter les années. Mais j'avais un toit, à manger, des habits, de quoi travailler à l'école. Alors, j'ai toujours eu du mal à y voire de la maltraitance. C'est dur les insultes, certes, humiliant bien sûr, douloureux sans conteste...mais à côté de ces enfants martyrs qui sont battus, violés, affamés y a pas de quoi se plaindre, non?
J'hésite toujours à parler de ce sentiment parce que je sais que je vais peut-être choquer (et ce n'est pas le but) mais bien que moult psys m'aient dit et redit que c'était de la maltraitance grave (je passe sur d'autres détails) je me sens illégitime vis à vis des "vrais" enfants maltraités. Ceux dont on parle dans les médias, les tribunaux, les centres d'aide à l'enfance. J'ai pourtant beaucoup lu sur la question (Alice Miller, Cyrulnik et d'autres) mais j'ai encore beaucoup de mal à ne pas penser qu'il s'agit juste de maladresse éducative plus que de maltraitance.
Suis-je la seule a avoir autant de mal avec ce concept de "maltraitance"
Lotophage- Messages : 1815
Date d'inscription : 03/09/2018
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Ça dépend ce que l'on attends d'une éducation. Si on arrive à s'adapter au monde et à y trouver un équilibre malgré des insultes quotidiennes ou autres maltraitances plus ou moins graves, pourquoi pas... Nous réagissons tous de manières différentes et je suis conscient que les négligences que j'ai subis seraient peut être mieux "passées" sans cette différence dont je n'arrive toujours pas à mettre de nom (et l'instabilité de l'identité qui va avec depuis la maternelle) ainsi que le passé anxiogène hérité de mes parents (Ma mère a subit, pour le coups, de véritables horreurs sur tous les plans).
Ça dépend aussi de ce que l'on fait de cette maltraitance. Si c'est pour se prouver "le plus maltraité de tous", se venger, ou si c'est pour chercher à en atténuer les conséquences (voir les témoignages plus haut) et ne pas répéter les mêmes schémas.
Pour ma part, une éducation honnête minimum serait de ne pas transformer un terrain de jeux en terrain miné.
Je vais bientôt entamer Alice Miller. J'en ferais surement un retour ici.
Sur le site de Pete Walker, il y a cette charte qui me laisse la gorge sèche, pour ceux qui, en l'absence de repères stables, auraient troquer leurs droits pour plus de sécurité :
En revanche, les adules ayant subit des négligences, consultent beaucoup plus tard et généralement pour une autre raison (avec un passé d'errance psy). Et une reconnaissance sociale proche du tabou.
Les sujets de psychologie tournent généralement court avec la génération de nos parents ^^ qu'ils perçoivent plus comme "des droits en moins/devoirs en plus".
Ça dépend aussi de ce que l'on fait de cette maltraitance. Si c'est pour se prouver "le plus maltraité de tous", se venger, ou si c'est pour chercher à en atténuer les conséquences (voir les témoignages plus haut) et ne pas répéter les mêmes schémas.
Pour ma part, une éducation honnête minimum serait de ne pas transformer un terrain de jeux en terrain miné.
Je vais bientôt entamer Alice Miller. J'en ferais surement un retour ici.
Sur le site de Pete Walker, il y a cette charte qui me laisse la gorge sèche, pour ceux qui, en l'absence de repères stables, auraient troquer leurs droits pour plus de sécurité :
- Human Bill of Rights:
I have the right to be treated with respect.
I have the right to say no.
I have the right to make mistakes.
I have the right to reject unsolicited advice or feedback.
I have the right to negotiate for change.
I have the right to change my mind or my plans.
I have a right to change my circumstances or course of action.
I have the right to have my own feelings, beliefs, opinions, preferences, etc.
I have the right to protest sarcasm, destructive criticism, or unfair treatment.
I have a right to feel angry and to express it non-abusively.
I have a right to refuse to take responsibility for anyone else's problems.
I have a right to refuse to take responsibility for anyone's bad behavior.
I have a right to feel ambivalent and to occasionally be inconsistent.
I have a right to play, waste time and not always be productive.
I have a right to occasionally be childlike and immature.
I have a right to complain about life's unfairness and injustices.
I have a right to occasionally be irrational in safe ways.
I have a right to seek healthy and mutually supportive relationships.
I have a right to ask friends for a modicum of help and emotional support.
I have a right to complain and verbally ventilate in moderation.
I have a right to grow, evolve and prosper.
Il en parle dans son livre avec sa propre expérience d'enfant battu, il fait le parallèle avec ses patients ayant eu une enfance négligée. Les adultes ayant subit des abus, s'identifient plus aisément comme tels. Par conséquent, ils commencent une thérapie beaucoup plus tôt en plus d'une acceptation sociale.Lyla a écrit:les gens ne conçoivent pas toujours que les violences psychologiques peuvent être aussi douloureuses que des coups
En revanche, les adules ayant subit des négligences, consultent beaucoup plus tard et généralement pour une autre raison (avec un passé d'errance psy). Et une reconnaissance sociale proche du tabou.
Les sujets de psychologie tournent généralement court avec la génération de nos parents ^^ qu'ils perçoivent plus comme "des droits en moins/devoirs en plus".
Pango- Messages : 384
Date d'inscription : 10/04/2017
Age : 35
Localisation : Châtellerault, là où les rêves........ viennent pour crever
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Le but c'est clairement pas de faire un concours du plus maltraités (mais on voit ça aussi par rapport à la mémoire de faits historiques lointains, comme l'esclavage ou autre, avec des revendications parfois étranges ou d'autres fois justifiées sur ces thèmes, parfois on a l'impression d'être face à une concurrence mémorielle du peuple qui a le plus souffert)
Le fait est que lorsqu'il y a souffrance, ou qu'il y en a eu, c'est que quelque chose allait mal. Mais dans un sens on veut parfois qu'on reconnaisse simplement notre souffrance, et la maltraitance psychologique est de ce fait, moins reconnue, moins bien perçue. Les mots aussi peuvent tuer. (Et puis un mot anodin peut cacher une insulte, mes parents m'ont souvent dit que j'étais comme ma sœur, qui est à leurs yeux l'incarnation du mal absolu, donc je pense en soi, que c'est l'une des pire choses qu'ils puissent me dire, et c'est ainsi que je l'ai ressenti).
En fait, j'apprécie la chanson de Ferrat "Nul ne guérit de son enfance". Soit on aura vécu des drames touchant notre famille mais venant de l'extérieur (guerre, famine, massacre ou autre), soit on aura vécu des violences physiques, sexuelles ou psychologiques ou autres négligences plus ou moins importantes. Parfois on combine plusieurs aspects. Mais tout le monde a ses problèmes et son histoire.
Cela dit, ça ne veut pas non plus dire que notre propre histoire est sans importance et qu'on n'a pas le droit de souffrir. D'où la concurrence mémorielle que ce soit pour les personnes et les peuples, car ces souffrances ont longtemps été tues, et maintenant ne le sont plus, donc beaucoup veulent être reconnu comme ayant souffert. C'est absurde car on souffre tous à notre échelle et on n'a pas la même capacité de résilience.
Bien sûr, ce n'est pas le cas ici, puisque le but est de progresser, mais il faut être conscient que si on a le droit de souffrir, se sentir mal par rapport à notre passé, l'histoire familiale ou d'autres choses.
Enfin, le concept de maltraitance est flou et englobe tellement de situations différentes, souvent les trois types de sévices qui sont de l'ordre physique (coups, négligence du genre pas donner à manger ou à boire), psychologique (de la manipulation aux insultes en passant par les comportements toxiques à divers degrés) et enfin les sévices sexuels (inceste, attouchement, viol etc).
Tout ce qui rentre dans une de ces catégories est de la maltraitance, que ce soit à l'intérieur d'une famille ou à l'extérieur. Rappelons qu'on peut porter plainte contre tous ces faits, les coups, les attouchements et les insultes qui nous sont portées ou pour diffamation. C'est donc bien reconnu et répréhensible (en théorie du moins, plainte ne veut pas dire qu'il y aura condamnation...)
Mais prouver un coup, qui aura laissé un bleu ou une blessure, est souvent plus facile que de prouver une insulte ou un attouchement sexuel qui peuvent ne laisser aucune trace physique (mais en laisse des psychologiques toutes aussi terribles). Et beaucoup de gens le savent et en profitent, y-compris sur les enfants, leurs enfants.
En résumé trouvons l'équilibre entre "je souffre, j'ai le droit de souffrir car j'ai vécu tels événements dans mon enfance qui sont de la maltraitance psychologique et je peux essayer de m'en libérer et d'avancer" et ne pas tomber dans les extrêmes de "il y a plus malheureux que moi alors je n'ai pas le droit souffrir ou me sentir mal" on trouve toujours pire que soit (le fameux "tant qu'il y a aveugles et des bossus on n'a pas le droit de se plaindre" en fait si) et de l'autre côté se morfondre ou se proclamer malheureux ultime en envoyant balader tout le monde en disant qu'on a forcément vécu pire.
Le fait est que lorsqu'il y a souffrance, ou qu'il y en a eu, c'est que quelque chose allait mal. Mais dans un sens on veut parfois qu'on reconnaisse simplement notre souffrance, et la maltraitance psychologique est de ce fait, moins reconnue, moins bien perçue. Les mots aussi peuvent tuer. (Et puis un mot anodin peut cacher une insulte, mes parents m'ont souvent dit que j'étais comme ma sœur, qui est à leurs yeux l'incarnation du mal absolu, donc je pense en soi, que c'est l'une des pire choses qu'ils puissent me dire, et c'est ainsi que je l'ai ressenti).
En fait, j'apprécie la chanson de Ferrat "Nul ne guérit de son enfance". Soit on aura vécu des drames touchant notre famille mais venant de l'extérieur (guerre, famine, massacre ou autre), soit on aura vécu des violences physiques, sexuelles ou psychologiques ou autres négligences plus ou moins importantes. Parfois on combine plusieurs aspects. Mais tout le monde a ses problèmes et son histoire.
Cela dit, ça ne veut pas non plus dire que notre propre histoire est sans importance et qu'on n'a pas le droit de souffrir. D'où la concurrence mémorielle que ce soit pour les personnes et les peuples, car ces souffrances ont longtemps été tues, et maintenant ne le sont plus, donc beaucoup veulent être reconnu comme ayant souffert. C'est absurde car on souffre tous à notre échelle et on n'a pas la même capacité de résilience.
Bien sûr, ce n'est pas le cas ici, puisque le but est de progresser, mais il faut être conscient que si on a le droit de souffrir, se sentir mal par rapport à notre passé, l'histoire familiale ou d'autres choses.
Enfin, le concept de maltraitance est flou et englobe tellement de situations différentes, souvent les trois types de sévices qui sont de l'ordre physique (coups, négligence du genre pas donner à manger ou à boire), psychologique (de la manipulation aux insultes en passant par les comportements toxiques à divers degrés) et enfin les sévices sexuels (inceste, attouchement, viol etc).
Tout ce qui rentre dans une de ces catégories est de la maltraitance, que ce soit à l'intérieur d'une famille ou à l'extérieur. Rappelons qu'on peut porter plainte contre tous ces faits, les coups, les attouchements et les insultes qui nous sont portées ou pour diffamation. C'est donc bien reconnu et répréhensible (en théorie du moins, plainte ne veut pas dire qu'il y aura condamnation...)
Mais prouver un coup, qui aura laissé un bleu ou une blessure, est souvent plus facile que de prouver une insulte ou un attouchement sexuel qui peuvent ne laisser aucune trace physique (mais en laisse des psychologiques toutes aussi terribles). Et beaucoup de gens le savent et en profitent, y-compris sur les enfants, leurs enfants.
En résumé trouvons l'équilibre entre "je souffre, j'ai le droit de souffrir car j'ai vécu tels événements dans mon enfance qui sont de la maltraitance psychologique et je peux essayer de m'en libérer et d'avancer" et ne pas tomber dans les extrêmes de "il y a plus malheureux que moi alors je n'ai pas le droit souffrir ou me sentir mal" on trouve toujours pire que soit (le fameux "tant qu'il y a aveugles et des bossus on n'a pas le droit de se plaindre" en fait si) et de l'autre côté se morfondre ou se proclamer malheureux ultime en envoyant balader tout le monde en disant qu'on a forcément vécu pire.
Lyla- Messages : 57
Date d'inscription : 07/10/2017
Re: Entraide guérison violences psychologiques
J'aime bien surtout ton dernier paragraphe, l'idée que tu exprimes est vraiment valable, je crois que ça va me servir.
Il y a aussi quelques éléments de psychanalyse qui valent parfois, je veux dire selon les cas, la peine d'être réentendus encore et encore.
Je reviens d'une rencontre entre aidants de personnes ayant la maladie d'Alzheimer. Cette rencontre a lieu tous les mois.
Malheureusement, les personnes qui souffrent le plus dans les relations avec un malade d'Alzheimer, qu'ils soient conjoint ou enfant, sont dans les cas où le malade est du genre autoritaire/dominant/intolérant/méprisant totalement l'autre.
Ces problèmes se révèlent avec la dégradation due à la maladie mais quand on discute avec les aidants on découvre que c'est parce que la relation est pourrie depuis très longtemps. Souvent c'est en affirmant son droit à exister et ne plus subir l'autre qu'est la solution qui permettra à l'aidant de se reposer du calvaire que le malade lui fait subir. Cela rejoint le «HUMAN BILL OF RIGHTS» ci-dessus.
Bref, courage à tous
Il y a aussi quelques éléments de psychanalyse qui valent parfois, je veux dire selon les cas, la peine d'être réentendus encore et encore.
Je reviens d'une rencontre entre aidants de personnes ayant la maladie d'Alzheimer. Cette rencontre a lieu tous les mois.
Malheureusement, les personnes qui souffrent le plus dans les relations avec un malade d'Alzheimer, qu'ils soient conjoint ou enfant, sont dans les cas où le malade est du genre autoritaire/dominant/intolérant/méprisant totalement l'autre.
Ces problèmes se révèlent avec la dégradation due à la maladie mais quand on discute avec les aidants on découvre que c'est parce que la relation est pourrie depuis très longtemps. Souvent c'est en affirmant son droit à exister et ne plus subir l'autre qu'est la solution qui permettra à l'aidant de se reposer du calvaire que le malade lui fait subir. Cela rejoint le «HUMAN BILL OF RIGHTS» ci-dessus.
Bref, courage à tous
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Je reviens par ici, j'aimerai votre opinion sur le pardon. Doit-on pardonner à nos parents le mal qu'ils nous ont fait ?
Je vais voir un psy depuis peu (pour un autre souci que directement mes parents, même si c'est lié), il me dit que c'est mieux d'essayer de pardonner. Laissant entendre que les parents peuvent faire du mal, mais que ce n'est pas toujours intentionnel, ou alors suite à des dysfonctionnements qu'ils ont eux-mêmes vécus enfants.
Je ne suis pas sûre d'être d'accord. Avoir subit des épreuves douloureuse ne nous permet pas de maltraiter ou malmener les gens, de surcroit des enfants sans défense.
Qu'en pensez-vous ?
Je vais voir un psy depuis peu (pour un autre souci que directement mes parents, même si c'est lié), il me dit que c'est mieux d'essayer de pardonner. Laissant entendre que les parents peuvent faire du mal, mais que ce n'est pas toujours intentionnel, ou alors suite à des dysfonctionnements qu'ils ont eux-mêmes vécus enfants.
Je ne suis pas sûre d'être d'accord. Avoir subit des épreuves douloureuse ne nous permet pas de maltraiter ou malmener les gens, de surcroit des enfants sans défense.
Qu'en pensez-vous ?
Lyla- Messages : 57
Date d'inscription : 07/10/2017
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Je viens justement de finir le passage sur le pardon du livre cité plus haut.
Selon lui, le pardon doit être naturel. Il ne faut pas s'y forcer pour ne pas se rajouter de masque supplémentaire. Cela peut prendre du temps ou ne jamais s'effectuer. Malgré la pression culturelle.
Cependant, pardonner n'est pas oublier le mal qu'il nous ont fait. C'est comprendre la longue série d'injustice de leur propre éducation. Comprendre la manière dont ils nous ont transmis leurs comportements dysfonctionnels et pouvoir enfin briser cette longue malédiction.
Il y a, bien entendu, des actes impardonnables. Mon père avait clairement des comportements de sociopathe, une intention de blesser. Lui pardonner n'est pas une option. Il lui manquera toujours un minimum de sympathie, compassion. Même si je comprends maintenant son comportement au travers de son histoire.
Pardonner est un processus continu, avec ses haut et ses bas. J'arrive aisément à pardonner les inactions de ma mère quand je suis dans une bonne phase. Cependant, quand je suis en flashback, je me contriste (un terme désuet mais je n'ai pas trouvé de meilleur traduction de "to grieve") de son comportement plutôt que d'en vouloir directement à moi-même. Je trouve ce dernier point important pour se sortir d'un flashback quand l'origine de ce qui nous accable a été reconstruit.
Selon lui, le pardon doit être naturel. Il ne faut pas s'y forcer pour ne pas se rajouter de masque supplémentaire. Cela peut prendre du temps ou ne jamais s'effectuer. Malgré la pression culturelle.
Cependant, pardonner n'est pas oublier le mal qu'il nous ont fait. C'est comprendre la longue série d'injustice de leur propre éducation. Comprendre la manière dont ils nous ont transmis leurs comportements dysfonctionnels et pouvoir enfin briser cette longue malédiction.
Il y a, bien entendu, des actes impardonnables. Mon père avait clairement des comportements de sociopathe, une intention de blesser. Lui pardonner n'est pas une option. Il lui manquera toujours un minimum de sympathie, compassion. Même si je comprends maintenant son comportement au travers de son histoire.
Pardonner est un processus continu, avec ses haut et ses bas. J'arrive aisément à pardonner les inactions de ma mère quand je suis dans une bonne phase. Cependant, quand je suis en flashback, je me contriste (un terme désuet mais je n'ai pas trouvé de meilleur traduction de "to grieve") de son comportement plutôt que d'en vouloir directement à moi-même. Je trouve ce dernier point important pour se sortir d'un flashback quand l'origine de ce qui nous accable a été reconstruit.
Je ne perçois pas d'autres explications que l'interaction gêne/environnement. D'où proviendraient ces comportements dysfonctionnels selon toi ?Lyla a écrit:Laissant entendre que les parents peuvent faire du mal, mais que ce n'est pas toujours intentionnel, ou alors suite à des dysfonctionnements qu'ils ont eux-mêmes vécus enfants.
Pango- Messages : 384
Date d'inscription : 10/04/2017
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Localisation : Châtellerault, là où les rêves........ viennent pour crever
Re: Entraide guérison violences psychologiques
xue 'uq trof sulp ertê , ecalp rus tneserp ertê , reicossa's , tiares noitulos enU.
non tid no 'uq siamaj tnordmerpmoc sli noniS.
? colb eriaf ruop ecnaifnoc al revuort tnemmoc siaM
. etneicsnoc edia'd noiseb , iram nu ia'j euq eisuolaj rap , eloiv em li'uq erèrf nom à ednamed erèm am euq ruep ia'J
non tid no 'uq siamaj tnordmerpmoc sli noniS.
? colb eriaf ruop ecnaifnoc al revuort tnemmoc siaM
. etneicsnoc edia'd noiseb , iram nu ia'j euq eisuolaj rap , eloiv em li'uq erèrf nom à ednamed erèm am euq ruep ia'J
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Merci pour le retour
Je dis pas qu'il a tort, mais juste que ça n'excuse pas...
Pango a écrit:Je ne perçois pas d'autres explications que l'interaction gêne/environnement. D'où proviendraient ces comportements dysfonctionnels selon toi ?Lyla a écrit:Laissant entendre que les parents peuvent faire du mal, mais que ce n'est pas toujours intentionnel, ou alors suite à des dysfonctionnements qu'ils ont eux-mêmes vécus enfants.
Je dis pas qu'il a tort, mais juste que ça n'excuse pas...
Lyla- Messages : 57
Date d'inscription : 07/10/2017
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Excuser n'est pas pardonner. Rien n'excusera leur action, ils en sont responsables comme tout à chacun. Ce n'est pas qu'une bousculade au supermarché.
Pardonnable, selon la gravité. Ils ont fait des erreurs qui on eut des impacts négatifs sur leurs entourages et leurs vies. C'est une manière de se séparer plus profondément, pour ne plus qu'ils assièges nos pensées au travers de nos ressentiments. C'est accepter de cicatriser une blessure pour ne plus avoir cette marque de leur constante présence.
Pardonnable, selon la gravité. Ils ont fait des erreurs qui on eut des impacts négatifs sur leurs entourages et leurs vies. C'est une manière de se séparer plus profondément, pour ne plus qu'ils assièges nos pensées au travers de nos ressentiments. C'est accepter de cicatriser une blessure pour ne plus avoir cette marque de leur constante présence.
Pango- Messages : 384
Date d'inscription : 10/04/2017
Age : 35
Localisation : Châtellerault, là où les rêves........ viennent pour crever
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Un tel groupe de soutien serait super important pour moi aussi!
J'ai l'impression d'avoir encore besoin de les élaborer...
J'ai l'impression d'avoir encore besoin de les élaborer...
Dernière édition par Cinerea le Mar 05 Mai 2020, 14:25, édité 3 fois
Cinerea- Messages : 23
Date d'inscription : 19/09/2019
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Fabrice BAK dans la vidéo que j'ai mise dans mon fil de présentation, propose au contraire de se venger. Mais dans sa démarche, il sert d'intermédiaire et c'est très important. Mais je crois qu'il y a quelque chose de libérateur dans l'idée de se venger car on exprime le mal, dans le sens littéral où on le fait sortir, au lieu de ne pas l'évoquer et d'essayer encore et encore de subir, d'avaler ces horreurs.
De mon expérience, après s'être libéré physiquement d'un PN on a encore besoin de cheminer afin de comprendre ce qui en nous nous a amenés à subir cela. C'est une partie au moins de nos comportements qui doivent changer. Je ne dis pas que c'est à jeter, juste qu'on a besoin d'acquérir d'autres outils.
De mon expérience, après s'être libéré physiquement d'un PN on a encore besoin de cheminer afin de comprendre ce qui en nous nous a amenés à subir cela. C'est une partie au moins de nos comportements qui doivent changer. Je ne dis pas que c'est à jeter, juste qu'on a besoin d'acquérir d'autres outils.
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Les deux sont utiles. Selon le moment.
Éprouver de la colère est sain pour se départir d'une situation injuste ou lorsque les souvenirs refont surfaces. Encore faut-il pouvoir encore en éprouver.
Le pardon lorsque l'on est dans une bonne phase pour se départir de leurs empreintes qui persistent bien après la relation.
Les deux processus peuvent s'alterner longtemps avant de faire fondre l'amertume résiduelle.
@Lyla : Il y a une deuxième forme de pardon qu'il exprime dans son livre, qui m'a surpris. Celle de se faire pardonner de son enfant intérieur (lorsque la thérapie progresse). Notre entourage ne sont pas les seuls à nous avoir blessé. Nous avons aussi blessé notre enfant intérieur en l'abandonnant de la même manière pour grandir au plus vite, trop vite. J'ai trouvé intéressant (bien qu'un peu bête au début) ce travail de dialogue intérieur entre les différents protagonistes de notre histoire. Le mien est toujours furieux et abattu mais maintenant, il a enfin quelqu'un de confiance pour l'écouter. C'est un bon outil pour retrouver ses émotions. Cela m'aide.
Éprouver de la colère est sain pour se départir d'une situation injuste ou lorsque les souvenirs refont surfaces. Encore faut-il pouvoir encore en éprouver.
Le pardon lorsque l'on est dans une bonne phase pour se départir de leurs empreintes qui persistent bien après la relation.
Les deux processus peuvent s'alterner longtemps avant de faire fondre l'amertume résiduelle.
@Lyla : Il y a une deuxième forme de pardon qu'il exprime dans son livre, qui m'a surpris. Celle de se faire pardonner de son enfant intérieur (lorsque la thérapie progresse). Notre entourage ne sont pas les seuls à nous avoir blessé. Nous avons aussi blessé notre enfant intérieur en l'abandonnant de la même manière pour grandir au plus vite, trop vite. J'ai trouvé intéressant (bien qu'un peu bête au début) ce travail de dialogue intérieur entre les différents protagonistes de notre histoire. Le mien est toujours furieux et abattu mais maintenant, il a enfin quelqu'un de confiance pour l'écouter. C'est un bon outil pour retrouver ses émotions. Cela m'aide.
Sortir de ces épisodes est difficile. Mais ils sont aussi utiles, ils nous renseignent sur ce qui ne vas pas (Quand, comment, pourquoi, avec qui, où, se déclenche les crises ?). Là encore, j'imagine que c'est mon enfant intérieur qui essaye de me parler. J'entame alors le dialogue pour essayer de comprendre ses émotions et lui proposer des solutions, ces mêmes solutions qui nous faisaient défaut enfant. J'apprécie l'idée d'être les parents de mon enfant intérieur.Cinerea a écrit:...mais des fois toute cette souffrance ressort! ça suffit un rien...
Pango- Messages : 384
Date d'inscription : 10/04/2017
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Localisation : Châtellerault, là où les rêves........ viennent pour crever
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Pango a écrit:(.../...)Le pardon lorsque l'on est dans une bonne phase pour se départir de leurs empreintes qui persistent bien après la relation.(.../...)
Super important, ça. Le pardon est un outil puissant - mais à utiliser selon son propre rythme, et surtout pas imposé de l'extérieur. certains structures(notamment religieuses) vont parfois exiger un pardon de la part de la victime, alors même que le bourreau est en position de recommencer. C'est un pardon destructeur pour la victime.
Par contre, une fois protégé des agissements du bourreau, la victime, une fois les choses stabilisées, peut en effet gagner beaucoup à pardonner, en termes de tranquillité d'âme. Mais pas avant. Surtout pas avant.
RonaldMcDonald- Messages : 11679
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Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Fils d'un parent PN et j'en ai connu d'autres PN, pour moi ce sont des personnes qui ne sont pas du tout de la même catégorie que moi...
Partant de ce constat, je ne ressens pas le besoin de pardonner ou de me venger car je sais que la vie voir la mort se charge très bien de leur donner ce qu'ils méritent.
Ils pensent et sont surs d'être les meilleurs alors que toi tu es dans la catégorie au dessus, oui car tu as déjà 10 coups d'avance sur eux : ce sont des "diables" qui croient qu'ils sont maîtres de l'enfer sur terre, en réalité ils sont des esclaves et condamnés à vivre jusqu'à leur dernier souffle, toujours avec le même mode de fonctionnement.
Tricher ou mentir fait parties de leurs spécialités mais çà ne m'intéresse pas, je préfère être réglo et tout le temps chercher à me dépasser, rencontrer des personnes véritables et mener à bien des projets importants et qui ont un sens dans ma vie.
Partant de ce constat, je ne ressens pas le besoin de pardonner ou de me venger car je sais que la vie voir la mort se charge très bien de leur donner ce qu'ils méritent.
Ils pensent et sont surs d'être les meilleurs alors que toi tu es dans la catégorie au dessus, oui car tu as déjà 10 coups d'avance sur eux : ce sont des "diables" qui croient qu'ils sont maîtres de l'enfer sur terre, en réalité ils sont des esclaves et condamnés à vivre jusqu'à leur dernier souffle, toujours avec le même mode de fonctionnement.
Tricher ou mentir fait parties de leurs spécialités mais çà ne m'intéresse pas, je préfère être réglo et tout le temps chercher à me dépasser, rencontrer des personnes véritables et mener à bien des projets importants et qui ont un sens dans ma vie.
Invité- Invité
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Salut Lyla, salut tout le monde.
Donc, je suis plutôt très d'accord avec cette phrase là de toi...
Bonne soirée.
Et bien, pour ma part, je ne vais pas me lancer dans un développement long comme trois bras parce que, pour l'essentiel, je trouve que tu as très bien résumé le sujet.Lyla a écrit:Qu'en pensez-vous ?
Donc, je suis plutôt très d'accord avec cette phrase là de toi...
Avoir subit des épreuves douloureuses ne nous permet pas de maltraiter ou malmener les gens, de surcroit des enfants sans défense.
Bonne soirée.
higeekomori- Messages : 3165
Date d'inscription : 20/03/2015
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Une autre vidéo en anglais mais que je trouve intéressante, par exemple vers 20:00 la façon dont elle parle de cette quête sans fin du succès et l'auto-sabotage car en fait on (notre subconscient ?) nous affirme qu'on ne mérite pas ce succès.
Ce qu'elle dit un peu avant par rapport à la mère, ce qu'elle-même a subi et pourquoi elle n'a pas de ressenti vis-à-vis des émotions de sa fille (puisqu'on est dans le cadre mère/fille mais c'est très adaptable à mère/fils) est également très important.
https://youtu.be/2zMztRZP-nM
Tell yourself «I'm good enough».
Ce qu'elle dit un peu avant par rapport à la mère, ce qu'elle-même a subi et pourquoi elle n'a pas de ressenti vis-à-vis des émotions de sa fille (puisqu'on est dans le cadre mère/fille mais c'est très adaptable à mère/fils) est également très important.
https://youtu.be/2zMztRZP-nM
Tell yourself «I'm good enough».
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Moi : bonjour
Lui : salut
(10 minutes)
L : et ta vaisselle ?
M : quelle vaisselle ? ça fait 3 jours que je ne mange pas ici.
L : ta vaisselle d'avant.
(s'éloigne vers la sortie)
M : pov' type (insulte)
L : T'as dit quoi là ?
M : pov' type
L : répète ?
(s'approche et se penche sur mon lit)
M : c'est toi qui fait du théâtre et des répétitions, pas moi.
(plusieurs injonctions à répéter)
(oublié)
L : c'est comme ça que tu parles à ton FRERE ?
(oublié)
L : (insultes) conne, t'es débile...t'es naze. T'es nulle.
(etc)
M : tu m'insultes pas
L : je te parle comme je veux (Surnom), tu vas faire ta vaisselle
M : je ne sais pas qui c'est cette (surnom) dont tu parles
L : tu veux quoi (surnom) ? Que je t'appelle par ton prénom ? (prénom) tu vas faire ta vaisselle.
M : et tu me vouvoies.
(L. se penche encore davantage sur mon lit et prend ma couverture des deux mains, il serre mon épaule et mon bras avec force)
L : (oublié)
M : tu ne me touches pas ! Je ne fais pas la vaisselle si tu me touches ! Tu veux quoi, que j'aille voir les flics ?
L : Tu veux que je te rappelle ta vaisselle ? C'est quand tu as fait des CREPES. Il y a encore la LOUCHE qui est sale. Tu veux quoi ? Que c'est Maman qui fait ta vaisselle ?
M : (se tourne face au mur et se tait)
L : tu me réponds quand je te pose une question !
M : non tu me parles mal.
L : (parle seul) (ponctue de "hein ? "). Tu vas me dire quoi ? Oui ? Ah ben non ? (parle seul)
M : pov' type t'es cinglé
L : ta gueule !
M : éloigne-toi
L : t'es nulle, t'es naze, t'es une conne débile (etc, insultes)
M : T'es d'une jalousie rare...C'est ton ami le pec' citron ? Pov' type...t'es l'ami du pec' citron ? C'est ça ?
L : tu vas faire ta vaisselle ! Tu veux quoi , que je te fasses la laver, là, maintenant ?
M : (se tait) T'es méchant, j'espère que le karma va se retourner contre toi
L : tu veux qu'on en parle de ton karma ? (menaces karmiques)
(oublié)
L : pov' merde
M : t'as qu'a la manger ma merde si tu l'attends autant
(oublié)
M : tu me fais perdre mon temps, arrête de me parler
L : je te parle aussi longtemps que je veux
(oublié)
L : (salve d'insulte, bouquet final dégradant) et quoi ? On va parier de l'argent pour faire la vaisselle ? (du bout des lèvres, comme de l'eau qui tombe sur une moue) ...pute... (voix normale) t'es tellement vénale...
(sort par la porte)
Lui : salut
(10 minutes)
L : et ta vaisselle ?
M : quelle vaisselle ? ça fait 3 jours que je ne mange pas ici.
L : ta vaisselle d'avant.
(s'éloigne vers la sortie)
M : pov' type (insulte)
L : T'as dit quoi là ?
M : pov' type
L : répète ?
(s'approche et se penche sur mon lit)
M : c'est toi qui fait du théâtre et des répétitions, pas moi.
(plusieurs injonctions à répéter)
(oublié)
L : c'est comme ça que tu parles à ton FRERE ?
(oublié)
L : (insultes) conne, t'es débile...t'es naze. T'es nulle.
(etc)
M : tu m'insultes pas
L : je te parle comme je veux (Surnom), tu vas faire ta vaisselle
M : je ne sais pas qui c'est cette (surnom) dont tu parles
L : tu veux quoi (surnom) ? Que je t'appelle par ton prénom ? (prénom) tu vas faire ta vaisselle.
M : et tu me vouvoies.
(L. se penche encore davantage sur mon lit et prend ma couverture des deux mains, il serre mon épaule et mon bras avec force)
L : (oublié)
M : tu ne me touches pas ! Je ne fais pas la vaisselle si tu me touches ! Tu veux quoi, que j'aille voir les flics ?
L : Tu veux que je te rappelle ta vaisselle ? C'est quand tu as fait des CREPES. Il y a encore la LOUCHE qui est sale. Tu veux quoi ? Que c'est Maman qui fait ta vaisselle ?
M : (se tourne face au mur et se tait)
L : tu me réponds quand je te pose une question !
M : non tu me parles mal.
L : (parle seul) (ponctue de "hein ? "). Tu vas me dire quoi ? Oui ? Ah ben non ? (parle seul)
M : pov' type t'es cinglé
L : ta gueule !
M : éloigne-toi
L : t'es nulle, t'es naze, t'es une conne débile (etc, insultes)
M : T'es d'une jalousie rare...C'est ton ami le pec' citron ? Pov' type...t'es l'ami du pec' citron ? C'est ça ?
L : tu vas faire ta vaisselle ! Tu veux quoi , que je te fasses la laver, là, maintenant ?
M : (se tait) T'es méchant, j'espère que le karma va se retourner contre toi
L : tu veux qu'on en parle de ton karma ? (menaces karmiques)
(oublié)
L : pov' merde
M : t'as qu'a la manger ma merde si tu l'attends autant
(oublié)
M : tu me fais perdre mon temps, arrête de me parler
L : je te parle aussi longtemps que je veux
(oublié)
L : (salve d'insulte, bouquet final dégradant) et quoi ? On va parier de l'argent pour faire la vaisselle ? (du bout des lèvres, comme de l'eau qui tombe sur une moue) ...pute... (voix normale) t'es tellement vénale...
(sort par la porte)
Dernière édition par Lac-Thé-Rose le Dim 06 Oct 2019, 21:17, édité 2 fois
Re: Entraide guérison violences psychologiques
vers 19h30 aujourd'hui
Il n'est pas encore revenu et je n'ai pas fait la vaisselle.
Il n'est pas encore revenu et je n'ai pas fait la vaisselle.
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Je me pose ici.
J'en pense beaucoup de cette situation, mais je ne vais pas mettre mon com, car je suis bien trop tendu ce soir.
Mais, je veux savoir la fin. Du moins la réponse de Lac thé rose si elle veut bien revenir pour développer sa décompensation écrite, à l'invitation de Siam'.
A plus tard.
J'en pense beaucoup de cette situation, mais je ne vais pas mettre mon com, car je suis bien trop tendu ce soir.
Mais, je veux savoir la fin. Du moins la réponse de Lac thé rose si elle veut bien revenir pour développer sa décompensation écrite, à l'invitation de Siam'.
A plus tard.
higeekomori- Messages : 3165
Date d'inscription : 20/03/2015
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Il me semble, et je dis ça avec beaucoup de recul dans le temps par rapport à des moments où j'aurais dû le faire, que cela peut s'avérer très utile de noter par écrit ce qu'il se passe.
Pourquoi ne l'ai-je jamais fait ?
Parce qu'à l'époque où je n'avais jamais entendu parler de PN j'étais plutôt dans le déni, dans le «c'est pas si grave, c'est ma faute, c'est à moi d'être plus cool et tolérant et serviable». Et puis aussi et surtout je pense que si je n'ai jamais noté c'est parce que ça fait trop mal ces conflits, et que noter ce qu'il se passe c'est déjà prendre le risque que ces notes soient découvertes quand on est enfant, et c'est aussi garder une trace de ces blessures, et j'ai peur que cela empêche la cicatrisation.
Qui a déjà pris la peine d'écrire, au moins les faits, sans parler des émotions ou en en parlant, qui a pris la peine (ou la joie, pourquoi voir cela comme une tristesse) de mettre par écrit ces évènements. Revient le thème de la honte de ce qui nous arrive, ce qui fait que par la suite on recherche dans sa vie des situations qui nous font honte, pour essayer en revivant cela de comprendre, ou simplement parce qu'on ne connait rien d'autre.
Pourquoi ne l'ai-je jamais fait ?
Parce qu'à l'époque où je n'avais jamais entendu parler de PN j'étais plutôt dans le déni, dans le «c'est pas si grave, c'est ma faute, c'est à moi d'être plus cool et tolérant et serviable». Et puis aussi et surtout je pense que si je n'ai jamais noté c'est parce que ça fait trop mal ces conflits, et que noter ce qu'il se passe c'est déjà prendre le risque que ces notes soient découvertes quand on est enfant, et c'est aussi garder une trace de ces blessures, et j'ai peur que cela empêche la cicatrisation.
Qui a déjà pris la peine d'écrire, au moins les faits, sans parler des émotions ou en en parlant, qui a pris la peine (ou la joie, pourquoi voir cela comme une tristesse) de mettre par écrit ces évènements. Revient le thème de la honte de ce qui nous arrive, ce qui fait que par la suite on recherche dans sa vie des situations qui nous font honte, pour essayer en revivant cela de comprendre, ou simplement parce qu'on ne connait rien d'autre.
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Salut Siamois, salut tout le monde.
Donc, les notes, c'est utile, (et toute autre forme de preuve d'ailleurs!), mais qu'à la condition de l'exporter vers autrui pour ne pas s'auto réalimenter périodiquement en toxine. Et quand je parle d'autrui, il s'agit bien souvent d'une personne disposant du recul nécessaire pour ne pas revivre elle-même les situations précisément évoquées. Bien souvent ce sera à l'adresse d'un pro tel que, avocat, médecin, flic, syndicat, assos, notaire, juge... etc, qui en sera récipiendaire.
Bonne aprem à tous-tes.
Peut-être aussi que le sujet des PN est seulement médiatisé depuis une grosse dizaine d'années. Avant, nous étions alors bien nombreux à ne pas savoir non plus. (Et quand on n'a pas encore mis un nom sur un phénomène, c'est plutôt difficile de l'appréhender dans son entièreté.)siamois93 a écrit:
Pourquoi ne l'ai-je jamais fait ?
Parce qu'à l'époque où je n'avais jamais entendu parler de PN
Là, je suis tout à fait d'accord avec toi, car stocker ce type d'écrits, voire les compulser parfois à des fins techniques, c'est un peu quand même garder in fine le poison sous la main et le phénomène de saturation arrive toujours finalement à un moment où à un autre.Et puis aussi et surtout je pense que si je n'ai jamais noté c'est parce que ça fait trop mal ces conflits,
Donc, les notes, c'est utile, (et toute autre forme de preuve d'ailleurs!), mais qu'à la condition de l'exporter vers autrui pour ne pas s'auto réalimenter périodiquement en toxine. Et quand je parle d'autrui, il s'agit bien souvent d'une personne disposant du recul nécessaire pour ne pas revivre elle-même les situations précisément évoquées. Bien souvent ce sera à l'adresse d'un pro tel que, avocat, médecin, flic, syndicat, assos, notaire, juge... etc, qui en sera récipiendaire.
Si besoin, il est tout à fait possible d'encoder les notes dans un alphabet et une grammaire sommaire totalement inventés. Je l'ai fait personnellement dans le monde du travail, sous le nez même d'un collègue que je voulais coincer dans ses incohérences et ses exagérations. Pour avoir la bonne riposte, il me fallait donc des notes faciles d'accès et rapide à relire pour savoir comment agir quasi immédiatement. Pour l'essentiel, on peut dire que ça a porté ses fruits, mais malgré tout, la vraie solution avec les PN passe forcément in extremis par l'éjection pure et simple de ce genre de personne nauséabonde du cadre de sa vie. Les notes, ça sert à préparer le terrain pour chopper une stratégie, mais jamais à détoxifier définitivement une situation.et que noter ce qu'il se passe c'est déjà prendre le risque que ces notes soient découvertes quand on est enfant,
Bonne aprem à tous-tes.
higeekomori- Messages : 3165
Date d'inscription : 20/03/2015
Re: Entraide guérison violences psychologiques
Une vidéo que je trouve utile :
https://www.youtube.com/watch?v=mb6nUBn0cXQ
Elle explique pourquoi essayer de se soigner «du haut vers le bas» ne fonctionne pas. Cette approche est due au fait que notre cerveau est déconnecté car le travail de sape du PN a fini par nous habituer à cet état de stress et d'anxiété permanent qu'il nous fait subir.
Il faut donc commencer par retrouver son corps.
https://www.youtube.com/watch?v=mb6nUBn0cXQ
Elle explique pourquoi essayer de se soigner «du haut vers le bas» ne fonctionne pas. Cette approche est due au fait que notre cerveau est déconnecté car le travail de sape du PN a fini par nous habituer à cet état de stress et d'anxiété permanent qu'il nous fait subir.
Il faut donc commencer par retrouver son corps.
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