Revendiquer le non-diagnostic ?
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Revendiquer le non-diagnostic ?
Bonjour,
En divaguant sur le formum ce soir je me demandais si des personnes seraient à contre courant de notre époque du "tout à cataloguer" et revendiqueraient le fait (ou droit?) de ne pas être catégorisé(e) ?
J'utopise là une société sans préjugé où les personnes n'auraient aucun à priori sur les modes de fonctionnement du cerveau de leur congénères, considérant par défaut que chacun est unique sans nécessité de positionnement par rapport à une loi normale...
Je crois que j'ai trop bu... merci de votre indulgence
En divaguant sur le formum ce soir je me demandais si des personnes seraient à contre courant de notre époque du "tout à cataloguer" et revendiqueraient le fait (ou droit?) de ne pas être catégorisé(e) ?
J'utopise là une société sans préjugé où les personnes n'auraient aucun à priori sur les modes de fonctionnement du cerveau de leur congénères, considérant par défaut que chacun est unique sans nécessité de positionnement par rapport à une loi normale...
Je crois que j'ai trop bu... merci de votre indulgence
temp- Messages : 92
Date d'inscription : 16/08/2018
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
Attention a l'alcootest. Je crois qu'on a pas le droit de le refuser celui-là
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
C'est vrai que tous les tests ne sont peut-être pas à mettre dans le même panier après tout..
temp- Messages : 92
Date d'inscription : 16/08/2018
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
temp a écrit:C'est vrai que tous les tests ne sont peut-être pas à mettre dans le même panier après tout..
temp- Messages : 92
Date d'inscription : 16/08/2018
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
https://www.zebrascrossing.net/t29863-je-ne-suis-pas-un-hqi-je-suis-un-homme-libretemp a écrit:je me demandais si des personnes seraient à contre courant de notre époque du "tout à cataloguer" et revendiqueraient le fait (ou droit?) de ne pas être catégorisé(e) ?
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 404 Not Found
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
A yes cimer je m'disais bien que j'enfonçais une porte ouverte...
temp- Messages : 92
Date d'inscription : 16/08/2018
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
En fait je ne vois pas le rapport... erreur de lien hypertexte ?
temp- Messages : 92
Date d'inscription : 16/08/2018
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
Ne te justifie pas : j'arrive à la même réflexion, mais à jeun.temp a écrit:En divaguant sur le formum ce soir je me demandais si des personnes seraient à contre courant de notre époque du "tout à cataloguer" et revendiqueraient le fait (ou droit?) de ne pas être catégorisé(e) ?
J'utopise là une société sans préjugé où les personnes n'auraient aucun à priori sur les modes de fonctionnement du cerveau de leur congénères, considérant par défaut que chacun est unique sans nécessité de positionnement par rapport à une loi normale...
Je crois que j'ai trop bu... merci de votre indulgence
En gardant l'idée que positionnement par rapport à une loi normale peut avoir certains avantages, dans la connaissance de son fonctionnements cognitif par exemple, si on s'inscrit dans une logique d'amélioration et d'optimisation de soi.
Le paradoxe du zèbre :
Je refuse qu'on me fasse entrer dans une case, mais j'exige une étiquette.
Invité- Invité
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
Erreur, oui et non, ça dépend comment tu vois les choses. Rien que le titre, "Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre" répondait à ta question de savoir si certains cherchaient à se démarquer de l'étiquette surdoué. Je t'ai retrouvé le début de son fil de présentation : https://www.zebrascrossing.net/t8972-je-ne-suis-pas-un-hqi-je-suis-un-homme-libre , tu te feras un avis par toi-même. Mais en matière de contempteur de la pensée unique, de rebellitude et de "vous êtes tous des cons" avec des apparences de grandiloquence, il se posait là.temp a écrit:En fait je ne vois pas le rapport... erreur de lien hypertexte ?
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 404 Not Found
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
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Dernière édition par My_illusion le Ven 22 Juil 2022 - 21:02, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
Un peu plus de 200 euros pour 3h30 de neuro psy avec le matériel pour la wais, je trouve pas ça abusé. Mon garagiste me coûte autant en main d oeuvre. (J exagére à peine).
Le test a au moins cette vertu d'aider à chercher à se comprendre. Après t es pas obligé d en faire étalage, c est personnel.
Le test a au moins cette vertu d'aider à chercher à se comprendre. Après t es pas obligé d en faire étalage, c est personnel.
Yusaku- Messages : 478
Date d'inscription : 08/08/2019
Age : 50
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
Je n'ai pas passé les tests. Peut être je ne suis pas HP, ou peut être si ?
Si je me pose la question, de toute façon, c'est parce que je sens un problème.
Alors autant le creuser.
Ici, j'ai trouvé des oreilles attentives et j'ai pu m'ouvrir. Ça m'a fait un bien immense. Il y avait tellement de confusion dans mes différents mal-être que c'était compliqué de savoir par où commencer.
J'ai pensé aux tests. Je me suis dit que si je savais, ça changerait forcément ma façon de voir les choses, mais pas forcément dans le sens que j'aimerais.
Si c'était non, ça me ferait renoncer au forum par honnêteté, ou par honte... or, j'en avais besoin.
Si c'était oui, j'avais peur de basculer dans d'autres certitudes qui me nuiraient plus qu'elles ne m'aideraient. Tout serait vu par ce prisme.
J'ai vu aussi pas mal de gens après le test, avoir la tentation de faire le vide autours d'eux, comme si tout à coup, tout devait changer après cette découverte. On vire la femme, les amis... hop ! Ils ne sont plus à la hauteur, ou sont un frein. Je me suis fait la réflexion que, on ne devient pas intelligent après le test, on l'était avant. Les choix qu'on a fait sans savoir que... ont été faits avec la même intelligence. Pas de raison de s'isoler, juste prendre du temps pour comprendre tout ce qu'on n'avait pas vu, sans précipitation, avec tout le temps nécessaire.
Le doute est inconfortable, mais n'empêche pas de réfléchir, de chercher des solutions et d'envisager un maximum de pistes.
Après, je me fiche un peu des étiquettes qu'on peut poser sur moi, je ne suis plus toute jeune, et j'ai tiré pas mal de traits sur ce que je devrais être pour être "parfaite". Ça ne m'intéresse pas. Par contre, ne serait ce que l'idée que je puisse être intelligente, plus que je ne croyais tout au moins, m'ouvre des possibles et mon cerveau se régale de ces nouveaux champs à explorer. Alors, je profite ^^
Première conséquence depuis que je suis sur le forum : je commence à reprendre un peu confiance en moi.
Merci à tous !
Si je me pose la question, de toute façon, c'est parce que je sens un problème.
Alors autant le creuser.
Ici, j'ai trouvé des oreilles attentives et j'ai pu m'ouvrir. Ça m'a fait un bien immense. Il y avait tellement de confusion dans mes différents mal-être que c'était compliqué de savoir par où commencer.
J'ai pensé aux tests. Je me suis dit que si je savais, ça changerait forcément ma façon de voir les choses, mais pas forcément dans le sens que j'aimerais.
Si c'était non, ça me ferait renoncer au forum par honnêteté, ou par honte... or, j'en avais besoin.
Si c'était oui, j'avais peur de basculer dans d'autres certitudes qui me nuiraient plus qu'elles ne m'aideraient. Tout serait vu par ce prisme.
J'ai vu aussi pas mal de gens après le test, avoir la tentation de faire le vide autours d'eux, comme si tout à coup, tout devait changer après cette découverte. On vire la femme, les amis... hop ! Ils ne sont plus à la hauteur, ou sont un frein. Je me suis fait la réflexion que, on ne devient pas intelligent après le test, on l'était avant. Les choix qu'on a fait sans savoir que... ont été faits avec la même intelligence. Pas de raison de s'isoler, juste prendre du temps pour comprendre tout ce qu'on n'avait pas vu, sans précipitation, avec tout le temps nécessaire.
Le doute est inconfortable, mais n'empêche pas de réfléchir, de chercher des solutions et d'envisager un maximum de pistes.
Après, je me fiche un peu des étiquettes qu'on peut poser sur moi, je ne suis plus toute jeune, et j'ai tiré pas mal de traits sur ce que je devrais être pour être "parfaite". Ça ne m'intéresse pas. Par contre, ne serait ce que l'idée que je puisse être intelligente, plus que je ne croyais tout au moins, m'ouvre des possibles et mon cerveau se régale de ces nouveaux champs à explorer. Alors, je profite ^^
Première conséquence depuis que je suis sur le forum : je commence à reprendre un peu confiance en moi.
Merci à tous !
Bimbang- Messages : 6445
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 44
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
Je ne me suis jamais fait tester volontairement, mais comme j'ai eu un parcours compliqué, de l'école maternelle jusqu'à aujourd'hui, que j'ai passé du temps en hôpital de jour, que j'ai cessé de travailler il y a presque 20 ans (contexte compliqué à décrire), cela m'a amené à passer des tests psychologiques, psychotechniques et autres, notamment deux fois, où les examinateurs se sont déclarés franchement bluffés par mes résultats. L'une, qui fait passer des tests tous les jours a même déclaré "du jamais vu". Je ne viens pas pour me vanter, hein, j'essaye juste d'apporter un point de vue différent.
J'ai donc rencontré les tests dans des circonstances que je n'avais pas cherché à provoquer, mais qui sont venus confirmer des impressions que j'avais déjà, sans avoir cherché de ce côté là. La vertu principale de ces tests, et peut-être la seule, est qu'ils sont venus remonter un peu mon estime. Quand on est paumé et qu'on voit bien qu'on ne fonctionne pas comme "les autres", ça fournit un début d'explication.
La question c'est : a-t-on besoin de tests, pour savoir si on est "hp", "asperger", "thqi", et qu'est-ce que ça nous apporterait de le savoir ? Une autre question évidente : a-t-on peur d'être déçu du test (et de perdre en estime personnelle) ? J'ai fait deux tests de QI. Résultats 137 et 108. Impossible de savoir lequel est le plus fiable, ou même si aucun des deux ne l'est... Ou encore si les circonstances ont pu jouer, l'âge, l'humeur, l'état de concentration... Parfois les tests peuvent nous jeter dans la perplexité...
Il faut déjouer ce biais qui nous donne une impression de supériorité intellectuelle, savoir rester humble et mesuré. Si on arrive à vivre bien avec les autres et à contrôler à peu près sa vie tout en sentant qu'on est différent, pourquoi vouloir s'étiqueter ?
On en revient à une question de gestion des priorités. Si on ne se sent pas bien et qu'on cherche des explications, on peut mettre l'hypothèse "hp", "asperger" ou autre sur la table, par exemple avec un psy avec lequel on a une relation de qualité, et explorer l'idée sans forcément s'enfermer dans une case. Ce que m'a apporté ce forum depuis mon inscription, c'est de pouvoir y venir, poser des questions, lire les autres parler de leurs expériences, susciter et recevoir des points de vue (proposer le mien, aussi), puis prendre du recul et digérer tout ça, et revenir plus tard pour un nouveau repas. La chose principale que j'ai apprise est que quelles que soient les étiquettes que l'on veut bien se donner, ou que la psychiatrie veut bien nous coller (y en a une ribambelle dans mon dossier), on est tous différents et qu'on a toujours à apprendre, car on peut être hyper performant dans un truc et simultanément totalement à côté de la plaque dans un autre, qui nous empêche de développer le potentiel du premier truc. Exemple vraiment classique et presque cliché : QI dans les plafonds et QE (quotient émotionnel) totalement à la ramasse. Mais l'inverse existe aussi, ainsi surtout que toutes les autres nuances. En ce sens, j'ai décidé personnellement que je n'avais pas besoin d'un diagnostic, car un diagnostic fixe les choses à un "instant T" alors qu'une semaine après ou avant, on peut se trouver des ressources insoupçonnées, ou au contraire des blocages dont on n'avait pas pris conscience, et qui ne rentrent pas forcément dans le cadre étriqué d'un diagnostic forcément partiel puisqu'une personne est avant tout un tempérament martelé par un vécu, et qu'on ne fait pas rentrer ces choses dans des cases.
En conclusion : les diagnostics peuvent fournir un éclairage. Mais sont-ils nécessaires ? Cela dépend des personnes, et ils demandent en tout cas toujours un recul critique.
J'ai donc rencontré les tests dans des circonstances que je n'avais pas cherché à provoquer, mais qui sont venus confirmer des impressions que j'avais déjà, sans avoir cherché de ce côté là. La vertu principale de ces tests, et peut-être la seule, est qu'ils sont venus remonter un peu mon estime. Quand on est paumé et qu'on voit bien qu'on ne fonctionne pas comme "les autres", ça fournit un début d'explication.
La question c'est : a-t-on besoin de tests, pour savoir si on est "hp", "asperger", "thqi", et qu'est-ce que ça nous apporterait de le savoir ? Une autre question évidente : a-t-on peur d'être déçu du test (et de perdre en estime personnelle) ? J'ai fait deux tests de QI. Résultats 137 et 108. Impossible de savoir lequel est le plus fiable, ou même si aucun des deux ne l'est... Ou encore si les circonstances ont pu jouer, l'âge, l'humeur, l'état de concentration... Parfois les tests peuvent nous jeter dans la perplexité...
Il faut déjouer ce biais qui nous donne une impression de supériorité intellectuelle, savoir rester humble et mesuré. Si on arrive à vivre bien avec les autres et à contrôler à peu près sa vie tout en sentant qu'on est différent, pourquoi vouloir s'étiqueter ?
On en revient à une question de gestion des priorités. Si on ne se sent pas bien et qu'on cherche des explications, on peut mettre l'hypothèse "hp", "asperger" ou autre sur la table, par exemple avec un psy avec lequel on a une relation de qualité, et explorer l'idée sans forcément s'enfermer dans une case. Ce que m'a apporté ce forum depuis mon inscription, c'est de pouvoir y venir, poser des questions, lire les autres parler de leurs expériences, susciter et recevoir des points de vue (proposer le mien, aussi), puis prendre du recul et digérer tout ça, et revenir plus tard pour un nouveau repas. La chose principale que j'ai apprise est que quelles que soient les étiquettes que l'on veut bien se donner, ou que la psychiatrie veut bien nous coller (y en a une ribambelle dans mon dossier), on est tous différents et qu'on a toujours à apprendre, car on peut être hyper performant dans un truc et simultanément totalement à côté de la plaque dans un autre, qui nous empêche de développer le potentiel du premier truc. Exemple vraiment classique et presque cliché : QI dans les plafonds et QE (quotient émotionnel) totalement à la ramasse. Mais l'inverse existe aussi, ainsi surtout que toutes les autres nuances. En ce sens, j'ai décidé personnellement que je n'avais pas besoin d'un diagnostic, car un diagnostic fixe les choses à un "instant T" alors qu'une semaine après ou avant, on peut se trouver des ressources insoupçonnées, ou au contraire des blocages dont on n'avait pas pris conscience, et qui ne rentrent pas forcément dans le cadre étriqué d'un diagnostic forcément partiel puisqu'une personne est avant tout un tempérament martelé par un vécu, et qu'on ne fait pas rentrer ces choses dans des cases.
En conclusion : les diagnostics peuvent fournir un éclairage. Mais sont-ils nécessaires ? Cela dépend des personnes, et ils demandent en tout cas toujours un recul critique.
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
Mais catégorisé par qui ? Par les "autres" ?temp a écrit:En divaguant sur le formum ce soir je me demandais si des personnes seraient à contre courant de notre époque du "tout à cataloguer" et revendiqueraient le fait (ou droit?) de ne pas être catégorisé(e) ?
Si oui, je fais partie de ceux qui revendiquent le fait de ne pas être catégorisés, tout simplement parce que j'ai (égoïstement ?) passé le test UNIQUEMENT POUR MOI MÊME.
Du coup, je n'ai jamais vu l'intérêt de parler de mon résultat à qui que ce soit ou presque. J'en ai parlé à ma mère et ma soeur qui sont très proches de moi et je savais qu'elle n'auraient aucun jugement inapproprié sur la question. Mais mes amis, mes collègues et mes connaissances ne sont absolument pas au courant du résultat tout simplement parce que je n'en vois pas du tout l'intérêt. Un test de QI pour moi ce n'est utile qu'à la personne qui le passe. Une fois le résultat tombé elle peut (ou pas) avancer en conséquence, mais je ne vois pas ce que peuvent y faire les autres.
Personnellement, j'ai passé ce test parce que j'avais besoin de réponses à plein de questions que je me posais. J'ai eu une partie des réponses. Maintenant je continue à avancer.
Mais PERSONNE ne me "catégorise". Moi non plus en définitive ...
Eh bien, j'ai beau m'être faite tester, je suis malgré tout dans ce cas là.temp a écrit:J'utopise là une société sans préjugé où les personnes n'auraient aucun à priori sur les modes de fonctionnement du cerveau de leur congénères, considérant par défaut que chacun est unique sans nécessité de positionnement par rapport à une loi normale...
Je ne vois absolument pas l'intérêt de demander le QI des gens ou de donner le mien.
Comme je le disais plus haut: se faire tester est une démarche personnelle et PERSONNE n'a besoin d'en connaître le résultat.
kerlutinhoec- Messages : 204
Date d'inscription : 25/05/2018
Localisation : Brest
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
Je revendique le droit de ne pas passer de test. Pourquoi? Parce que ça me fout en rogne profondément qu'on puisse avoir envie de me coller une étiquette. Ça fait remonter une vieille hargne viscérale et bilieuse du temps où j'étais un viking couturé de 2 m sur 2 qui cognait avant de causer, ça me fout des furoncles, ça me donne des envies de meurtre. Je suis qui je suis et surtout qui je décide d'être. Je refuse qu'on me dicte mon destin en m'enfermant dans des critères. Je revendique le droit d'être multiple et en perpétuelle évolution. Je refuse qu'on me pose des barrières au motif que je serais trop ou pas assez. Je décide de mon chemin et personne d'autre. Les mots sont une prison, le verbe est créateur. HP, zèbre ou autre est une prison comme une autre, une sentence. Nous sommes tous uniques, tous différents, et aucun d'entre nous n'a à accepter que qui que ce soit le définisse à sa place. Je choisis la liberté et je la paie tous les jours à son prix fort.
J043947.08+163415.7- Messages : 4461
Date d'inscription : 01/08/2019
Age : 49
Localisation : La tête dans les étoiles
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
Il y a peut-être une différence entre construire des catégories pour identifier des phénomènes (sinon on ne peut pas les penser puisque on ne peut les identifier, c'est un des principes de toutes démarches rationnelles) et réduire une personne à une étiquette...
Hormé- Messages : 1083
Date d'inscription : 14/05/2017
Age : 41
Localisation : Entre Iliade et Odyssée
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
Hormé a écrit:Il y a peut-être une différence entre construire des catégories pour identifier des phénomènes (sinon on ne peut pas les penser puisque on ne peut les identifier, c'est un des principes de toutes démarches rationnelles) et réduire une personne à une étiquette...
Il y a une différence dans l'intention, rarement dans le résultat malheureusement.
La meilleure preuve réside dans les posts de ce forum: nombreux sont ceux qui recherchent dans le fait d'être HP l'explication à ce qu'ils sont, à leur manière de fonctionner, à leur mal être. On dirait l'attente d'un diagnostic à une maladie, qu'on espère ainsi pouvoir apprivoiser voir traiter.
Or, chaque être humain étant unique et le fruit de nombreux paramètres (génétique, milieu social, traumatismes...), les prétendues "caractéristiques" zèbres me semblent bien anecdotiques au milieu de tout ça. De plus, on passe vite de l'explication "tu es zèbre ça explique pourquoi tu fonctionnes comme ci ou comme ça" à la conviction "comme je suis zèbre, je suis comme ci ou comme ça", en d'autres termes, "je n'ai pas de jambes, je ne pourrai jamais marcher". C'est pour ça que je dis: vigilance quant à ce que vous attendez de ce test. Ce qui rejoint ce que disent beaucoup sur ce forum: avoir le résultat de leur QI n'a finalement pas changé grand chose à leur vie et ne leur a pas apporté les vraies réponses qu'ils attendaient en leur for intérieur.
J043947.08+163415.7- Messages : 4461
Date d'inscription : 01/08/2019
Age : 49
Localisation : La tête dans les étoiles
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
J'ai passé le test, bien après avoir découvert que j'étais à minima HQI et probablement THQI, et m'être revendiqué comme tel sans considérer que je devais m'en justifier par un test.
Le WAIS, je ne l'aurais jamais passé si il n'y avait pas eu de circonstances particulières, et je continuerais à m'affirmer HQI sans diagnostic et à revendiquer ma légitimité à le faire.
Mais il y a eu des circonstances particulières : je suis autiste en plus d'être (très probablement) THQI, et tout comme je revendiquais être probablement THQI et à minima HQI sans test, je revendiquais être autiste sans test : je sais être autiste depuis 2013, où je l'ai découvert.
Malheureusement, même si à mes yeux mon auto-diagnostic d'Autisme était suffisant, aux yeux de la société il ne l'était pas, et mes difficultés liées à l'autisme, notamment professionnelles, m'ont contraint à officialiser mon autisme afin d'accéder au statut de travailleur handicapé.
J'ai donc fait les démarches de diagnostic pour l'autisme, 3 ans après m'être découvert autiste, démarches que je ne considérais pas comme un diagnostic (la question était réglée depuis 3 ans), mais comme une sorte de formalité administrative, au grand dam de certains autistes de ce forum pour lesquels mon attitude relevait de l'hérésie.
Ce diagnostic s'est avéré positif pour l'autisme, comme je m'y attendais et à la grande surprise de mes détracteurs, et son lien avec ce sujet est le suivant :
Le WAIS était inclus (optionnel mais sans surcout) dans le diagnostic d'autisme, alors je l'ai passé par curiosité.
J'en attendais une éventuelle réponse à mon questionnement : suis-je 'simple HQI' ou suis-je THQI ?
Je n'ai eu qu'une réponse indirecte à cette question : le test m'etiquette 'simple HQI', mais apporte des éléments objectifs tendant à valider mon hypothèse du THQI: mauvaises conditions de passation, erreurs ne m'étant pas imputables ayant fait baisser mon score, effet plafond extrêmement marqué sur certains tests que j'aurais déjà plafonné sans difficulté étant enfant, temps de passation total d'à peine une heure en n'ayant pas eu l'impression de solliciter mon cerveau (qui était de toutes façons incapable d'être sollicité à ce moment), alors que normalement une passation de WAIS dure 2h à 3h30...
Je me considérais auparavant comme probable THQI (avec un doute sur une éventuelle sur-évaluation de mes capacités cognitives, disons 80% de chances d'être THQI et 20 % d'être HQI) et depuis le test, je suis passé à une certitude de plus de 99% d'être THQI, malgré un QI évalué à 135.
Pour être plus précis, je me considère THQI hétérogène, avec des items où mes capacités cognitives sont au moins 2 ou 3 écarts-types au dessus du plafond et d'autres où elles sont très loin du plafond.
Forte hétérogénéité qui est d'ailleurs monnaie courante chez les autistes, chez qui il n'est pas rare d'avoir un écart de 50 pts entre les points forts et les points faibles.
Là encore, ça a fait grincer certains des dents que je m'autorise à me déclarer THQI sans avoir été testé (et pire encore, en ayant un test négatif) mais peu m'importe.
Je connais les limitations du WAIS qui perd en fiabilité à mesure que l'on s'éloigne de la moyenne.
Ces limitations sont particulièrement fortes quand on parle de THQI, au point de ne parvenir à diagnostiquer THQI que des profils homogènes.
La faute revient aux plafonds des tests.
Les THQI homogènes auront de hauts scores proches du plafond partout, et un QI évalué à 145+.
Les THQI hétérogènes auront les mêmes scores sur leurs points forts que les THQI homogènes (être au niveau du plafond ou bien 1 écart type au dessus donne le même résultat) et auront des scores inférieurs aux THQI homogènes sur leurs points faibles (être au niveau du plafond ou bien 1 écart type au dessous ne donne pas du tout le même résultat), avec pour conséquence un QI sous-évalué, bien en dessous de 145 malgré des compétences cognitives globalement équivalentes à celles des THQI homogènes.
J'ai vu sur ce fil d'autres formes d'éloignement du test, en mode "je ne veux pas faire le test car je ne veux pas d'étiquette".
Mon approche est à l'opposé : je veux des étiquettes qui me correspondent, sans devoir passer de tests pour prouver en être digne.
Et bien sûr, ces étiquettes, je les veux uniquement à titre de compréhension de ce que je suis, pour moi-même et mon entourage, et certainement pas pour m'enfermer dedans.
"amoureux de nature" par exemple, est une étiquette qui me correspond tout autant que "THQI" ou "autiste", celle là non plus je n'ai passé aucun test pour me l'attribuer, mais personne ne me la conteste.
"homme féminin hétérosexuel" aussi me correspond, pour celle là non plus il n'y a pas de test, et elle est presque aussi difficile à faire accepter que "THQI".
Et bien entendu, plus on me refuse une étiquette qui me correspond, plus je revendique de l'avoir (et inversement, plus on m'attribue une étiquette qui ne me correspond pas, comme "masculin" par exemple, plus je revendique mon droit de ne pas la porter).
Le WAIS, je ne l'aurais jamais passé si il n'y avait pas eu de circonstances particulières, et je continuerais à m'affirmer HQI sans diagnostic et à revendiquer ma légitimité à le faire.
Mais il y a eu des circonstances particulières : je suis autiste en plus d'être (très probablement) THQI, et tout comme je revendiquais être probablement THQI et à minima HQI sans test, je revendiquais être autiste sans test : je sais être autiste depuis 2013, où je l'ai découvert.
Malheureusement, même si à mes yeux mon auto-diagnostic d'Autisme était suffisant, aux yeux de la société il ne l'était pas, et mes difficultés liées à l'autisme, notamment professionnelles, m'ont contraint à officialiser mon autisme afin d'accéder au statut de travailleur handicapé.
J'ai donc fait les démarches de diagnostic pour l'autisme, 3 ans après m'être découvert autiste, démarches que je ne considérais pas comme un diagnostic (la question était réglée depuis 3 ans), mais comme une sorte de formalité administrative, au grand dam de certains autistes de ce forum pour lesquels mon attitude relevait de l'hérésie.
Ce diagnostic s'est avéré positif pour l'autisme, comme je m'y attendais et à la grande surprise de mes détracteurs, et son lien avec ce sujet est le suivant :
Le WAIS était inclus (optionnel mais sans surcout) dans le diagnostic d'autisme, alors je l'ai passé par curiosité.
J'en attendais une éventuelle réponse à mon questionnement : suis-je 'simple HQI' ou suis-je THQI ?
Je n'ai eu qu'une réponse indirecte à cette question : le test m'etiquette 'simple HQI', mais apporte des éléments objectifs tendant à valider mon hypothèse du THQI: mauvaises conditions de passation, erreurs ne m'étant pas imputables ayant fait baisser mon score, effet plafond extrêmement marqué sur certains tests que j'aurais déjà plafonné sans difficulté étant enfant, temps de passation total d'à peine une heure en n'ayant pas eu l'impression de solliciter mon cerveau (qui était de toutes façons incapable d'être sollicité à ce moment), alors que normalement une passation de WAIS dure 2h à 3h30...
Je me considérais auparavant comme probable THQI (avec un doute sur une éventuelle sur-évaluation de mes capacités cognitives, disons 80% de chances d'être THQI et 20 % d'être HQI) et depuis le test, je suis passé à une certitude de plus de 99% d'être THQI, malgré un QI évalué à 135.
Pour être plus précis, je me considère THQI hétérogène, avec des items où mes capacités cognitives sont au moins 2 ou 3 écarts-types au dessus du plafond et d'autres où elles sont très loin du plafond.
Forte hétérogénéité qui est d'ailleurs monnaie courante chez les autistes, chez qui il n'est pas rare d'avoir un écart de 50 pts entre les points forts et les points faibles.
Là encore, ça a fait grincer certains des dents que je m'autorise à me déclarer THQI sans avoir été testé (et pire encore, en ayant un test négatif) mais peu m'importe.
Je connais les limitations du WAIS qui perd en fiabilité à mesure que l'on s'éloigne de la moyenne.
Ces limitations sont particulièrement fortes quand on parle de THQI, au point de ne parvenir à diagnostiquer THQI que des profils homogènes.
La faute revient aux plafonds des tests.
Les THQI homogènes auront de hauts scores proches du plafond partout, et un QI évalué à 145+.
Les THQI hétérogènes auront les mêmes scores sur leurs points forts que les THQI homogènes (être au niveau du plafond ou bien 1 écart type au dessus donne le même résultat) et auront des scores inférieurs aux THQI homogènes sur leurs points faibles (être au niveau du plafond ou bien 1 écart type au dessous ne donne pas du tout le même résultat), avec pour conséquence un QI sous-évalué, bien en dessous de 145 malgré des compétences cognitives globalement équivalentes à celles des THQI homogènes.
J'ai vu sur ce fil d'autres formes d'éloignement du test, en mode "je ne veux pas faire le test car je ne veux pas d'étiquette".
Mon approche est à l'opposé : je veux des étiquettes qui me correspondent, sans devoir passer de tests pour prouver en être digne.
Et bien sûr, ces étiquettes, je les veux uniquement à titre de compréhension de ce que je suis, pour moi-même et mon entourage, et certainement pas pour m'enfermer dedans.
"amoureux de nature" par exemple, est une étiquette qui me correspond tout autant que "THQI" ou "autiste", celle là non plus je n'ai passé aucun test pour me l'attribuer, mais personne ne me la conteste.
"homme féminin hétérosexuel" aussi me correspond, pour celle là non plus il n'y a pas de test, et elle est presque aussi difficile à faire accepter que "THQI".
Et bien entendu, plus on me refuse une étiquette qui me correspond, plus je revendique de l'avoir (et inversement, plus on m'attribue une étiquette qui ne me correspond pas, comme "masculin" par exemple, plus je revendique mon droit de ne pas la porter).
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
"Ce qui rejoint ce que disent beaucoup sur ce forum: avoir le résultat de leur QI n'a finalement pas changé grand chose à leur vie et ne leur a pas apporté les vraies réponses qu'ils attendaient en leur for intérieur."
Ok, mais je pense qu'un bon nombre ici en se renseignant sur le test, sont aussi des personnes qui ont des blessures à guérir et qui ne se sentent pas très intelligentes et pas légitimes.
Ce savoir surdoué, d'une manière objective, est une bonne première base pour un processus de reprise de confiance en soi et de reprise en main de sa vie. C'est si triste de rencontrer des personnes particulièrement douées et sensibles, qui gâchent leur vie en aliénant la richesse de leur personnalité.
Ok, mais je pense qu'un bon nombre ici en se renseignant sur le test, sont aussi des personnes qui ont des blessures à guérir et qui ne se sentent pas très intelligentes et pas légitimes.
Ce savoir surdoué, d'une manière objective, est une bonne première base pour un processus de reprise de confiance en soi et de reprise en main de sa vie. C'est si triste de rencontrer des personnes particulièrement douées et sensibles, qui gâchent leur vie en aliénant la richesse de leur personnalité.
Hormé- Messages : 1083
Date d'inscription : 14/05/2017
Age : 41
Localisation : Entre Iliade et Odyssée
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
+1 Hormé
Moi ce qui me surprend, c'est le nombre de personnes ico qui décident de reprendre des études après avoir passé le test avec un résultat de HP.
A chaque fois elles ont dit que sans ce résultat, elles n'auraient jamais osé le faire ...
Comme quoi, quelquefois ça peut avoir du bon.
Moi ce qui me surprend, c'est le nombre de personnes ico qui décident de reprendre des études après avoir passé le test avec un résultat de HP.
A chaque fois elles ont dit que sans ce résultat, elles n'auraient jamais osé le faire ...
Comme quoi, quelquefois ça peut avoir du bon.
kerlutinhoec- Messages : 204
Date d'inscription : 25/05/2018
Localisation : Brest
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
Hormé a écrit:"Ce qui rejoint ce que disent beaucoup sur ce forum: avoir le résultat de leur QI n'a finalement pas changé grand chose à leur vie et ne leur a pas apporté les vraies réponses qu'ils attendaient en leur for intérieur."
Ok, mais je pense qu'un bon nombre ici en se renseignant sur le test, sont aussi des personnes qui ont des blessures à guérir et qui ne se sentent pas très intelligentes et pas légitimes.
Ce savoir surdoué, d'une manière objective, est une bonne première base pour un processus de reprise de confiance en soi et de reprise en main de sa vie. C'est si triste de rencontrer des personnes particulièrement douées et sensibles, qui gâchent leur vie en aliénant la richesse de leur personnalité.
Pour certains peut-être, pour d'autres au contraire.
D'abord "surdoué" de quoi? Pour moi ce mot n'a aucun sens. Il induit une connotation méliorative que je trouve déplacée et inappropriée. Tout au plus être zèbre signifie-t-il avoir un fonctionnement X plutôt que Y, comme être gaucher plutôt que droitier.
Ensuite, cela signifierait que le problème de l'estime de soi pourrait se régler par un petit : "regarde, c'est formidable, tu as tellement de qualités et de potentiel". Les psy vont bientôt être au chômage. Il y a des millions de gens sur terre, HP ou pas, qui ont une estime d'eux-même dégueulasse, il est manifeste que la solution vient de l'intérieur et pas de l'extérieur. Ce n'est pas parce qu'on ne cesse que vous dire que vous êtes magnifique que vous allez guérir de votre dégoût de vous-même ou de votre dysmorphophobie et subitement vénérer votre apparence physique.
Enfin, je pense aussi à tous ceux pour qui cette découverte est désastreuse. Non seulement ils se trouvent minables mais on leur enfonce le clou en leur expliquant qu'ils sont "surdoués" donc qu'ils n'ont aucune raison d'être "minables" car ils ont un potentiel exceptionnel. En gros, qu'ils gâchent leur vie. Moi on me dit ça je me dis: super, je suis doublement nulle, non seulement je merde mais en plus je n'ai aucune raison objective de merder, je devrais au contraire être brillante (à part l'explication tout aussi peu constructive du: c'est pas nous, c'est les autres, la société n'est pas adaptée aux HP).
Je note d'ailleurs que de nombreux professionnels de l'aide (psy, coach etc...) évitent bien de qualifier leurs patients (HP ou autres) pour éviter de les définir et leur laisser l'opportunité de se définir eux-mêmes.
Donc pour conclure, se faire tester pourquoi pas, mais ne pas en attendre des miracles et ne pas se laisser enfermer dans le diagnostic.
J043947.08+163415.7- Messages : 4461
Date d'inscription : 01/08/2019
Age : 49
Localisation : La tête dans les étoiles
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
"J'utopise là une société sans préjugé où les personnes n'auraient aucun à priori sur les modes de fonctionnement du cerveau de leur congénères, considérant par défaut que chacun est unique sans nécessité de positionnement par rapport à une loi normale..."
Déjà, utopise, ça n'existe pas. Les néologiseurs devraient être enfermés direct, car le dictionnaire est fait pour être respecté; les mots bien pensés et tous bien identiques pour tout le monde guident la réflexion et la morale commune, c'est la base. Les néologismes repoussent les extrémités des cases et ça, ça met le bazar. Merci d'éviter, au prochain, tu seras dénoncé aux autorités compétentes.
Pour ma part, je vote et j'adhère à ton aspiration de société. Cependant, je pense que les tests ont leur intérêt car ils permettent de mettre des mots et des systèmes logiques sur ce que notre cerveau ne peut pas imaginer. Proposer des tests, ce n'est pour moi pas enfermer quelqu'un dans une case mais expliquer en quelques mots simples qui il est : de quoi il a besoin, pourquoi il peut réagir comme il le fait, a des personnes qui ne peuvent pas l'envisager si on ne leur donne pas les bonnes clefs.
Mon avis rejoint celui d'asperzebre, bien utilisé dans un but de compréhension de soi, ainsi que de valorisation de soi et des autres, les tests sont positifs.
Un test HP, permet de mieux comprendre ses forces et faiblesses et donne les mots pour les expliquer aux autres, sans forcément dire qu'on est HP.
Thalestra : Je comprends ce que tu veux dire par rapport aux psys et aux coachs, c'est important que les patients se désignent eux même et se sentent satisfait de cette désignation. Cependant, leur job est de leur donner les clés pour se désigner, comment font ils dans ce cas? (ce n'est pas réthorique comme question, ça m'intéresse )
Déjà, utopise, ça n'existe pas. Les néologiseurs devraient être enfermés direct, car le dictionnaire est fait pour être respecté; les mots bien pensés et tous bien identiques pour tout le monde guident la réflexion et la morale commune, c'est la base. Les néologismes repoussent les extrémités des cases et ça, ça met le bazar. Merci d'éviter, au prochain, tu seras dénoncé aux autorités compétentes.
Pour ma part, je vote et j'adhère à ton aspiration de société. Cependant, je pense que les tests ont leur intérêt car ils permettent de mettre des mots et des systèmes logiques sur ce que notre cerveau ne peut pas imaginer. Proposer des tests, ce n'est pour moi pas enfermer quelqu'un dans une case mais expliquer en quelques mots simples qui il est : de quoi il a besoin, pourquoi il peut réagir comme il le fait, a des personnes qui ne peuvent pas l'envisager si on ne leur donne pas les bonnes clefs.
Mon avis rejoint celui d'asperzebre, bien utilisé dans un but de compréhension de soi, ainsi que de valorisation de soi et des autres, les tests sont positifs.
Un test HP, permet de mieux comprendre ses forces et faiblesses et donne les mots pour les expliquer aux autres, sans forcément dire qu'on est HP.
- Test ultra positif pour le developpement personnel (à mes yeux), non lié au QI :
- Je me sens pour ma part beaucoup mieux dans ma peau depuis que je connais le modèle BTI (je ne parlerai pas d'HP ici car je ne le suis pas, mais je suppose que le côté "case" peut être comparable).
Il traite des quatres fonctions cognitives qui sont à l'origine notre perception du monde (2 fonctions, l'intuition et la sensation) et notre méthode de prise de décision (2 fonctions, le sentiment "feeling" et la pensée "thinking") - en français ça se traduirait plus par logique éthique ou logique systémique). Chacune de ces fonctions a deux variantes qui modifie un peu le comportement. Tout le monde a les 4 fonctions et une variante de chacune, mais elles ne se developpent qu'une par une au cours de la vie (maitrise d'une fonction et passage au developpement de la suivante les dix ans environ) et ne se developpent pas dans le même ordre pour tout le monde. Nous serons à l'aise dans les activités où nos fonctions sont developpés et un peu plus quichou dans celles qui le sont moins. Une fois qu'on connait et comprend à peu près toutes les fonctions, c'est plutôt facile de voir celles que les gens gèrent et celles qu'ils ne gèrent pas du tout.
1) ça nous rend plus patient par rapport à leur comportement qui va nous sembler abérant.
2) on a les clefs, le "mode d'emploi" pour essayer de traduire le message qu'on veut faire passer via des fonctions qu'ils gèrent plus.
3) ça nous permet de nous valoriser aussi beaucoup plus, d'identifier clairement nos capacités, nos défauts et d'avoir une preuve scientifique qu'une partie de la population a le cerveau branché dans le même sens que nous. J'étais super mal dans ma peau une bonne partie de ma vie et voulait changer, j'ai rencontré des gens comme moi mais plus agés, ayant appris à gérer les avantages et inconvénient de leur branchement cérébral, je suis maintenant fier de mon branchement et veux seulement améliorer ce que je suis.
Thalestra : Je comprends ce que tu veux dire par rapport aux psys et aux coachs, c'est important que les patients se désignent eux même et se sentent satisfait de cette désignation. Cependant, leur job est de leur donner les clés pour se désigner, comment font ils dans ce cas? (ce n'est pas réthorique comme question, ça m'intéresse )
Ashak- Messages : 17
Date d'inscription : 27/04/2019
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
Bah, pour moi le test çà m'a juste permis de mettre de côté ce diagnostique... quoique j'ai encore des doutes, le QI ne fait pas tout !
- Le diagnostique:
plusdidee- Messages : 4649
Date d'inscription : 24/01/2018
Localisation : Sous le ciel bleu
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
[quote="Ashak"] Thalestra : Je comprends ce que tu veux dire par rapport aux psys et aux coachs, c'est important que les patients se désignent eux même et se sentent satisfait de cette désignation. Cependant, leur job est de leur donner les clés pour se désigner, comment font ils dans ce cas? (ce n'est pas réthorique comme question, ça m'intéresse )[/quote]
N'étant pas psy, ni coach ou quoique ce soit du genre (à part botteuse de fesses de temps en temps, ... un peu trop souvent en fait Mea culpa) je ne sais pas si j'ai les clés pour te répondre. Je rejoins assez Plusdidee: le QI ne fait pas tout, et parfois il ne fait même rien du tout.
Un psy donne rarement des réponses: il pose beaucoup de questions. Il conduit la personne à porter sur elle un autre regard, lui donne des clés pour mieux vivre avec elle-même (et lui colle quelques EMDR ou autres de temps en temps histoire de faire avancer le shmilblick! ), il l'aide à trouver ses propres réponses. Aucun psy ne m'a jamais proposé de passer un test. Ils se sont ratés à certains moments où les mots zèbre ou haut potentiel ont été lâchés, mais c'était plutôt des ratés qu'autre chose. Par contre, ils ont su quand c'était utile m'inciter à lire les bons bouquins, par exemple "Pourquoi trop penser rend manipulable?" ou encore "Je pense trop: canaliser ce mental envahissant". Ils ont aussi nourri mes quêtes: Neal D Walsh, Anita Moorjani etc...
La psy de mon fils a clairement marqué "probable HP" dans son compte rendu, mais elle n'a pas non plus proposé de passer un test: ce n'est pas ce dont il a besoin en l'état.
Donc oui, je suis un peu extrême dans mes positions (mais de manière générale, j'aime bien pousser les raisonnements jusqu'à l'absurde [Les hommes naissent et demeurent aveugles jusqu'au jour où une bonne vérité leur crève les yeux] même si au fond je suis convaincue qu'il n'est jamais possible de généraliser... C'est mon self trash punk ), mais mon propos est de dire que chaque personne est unique et si le test peut peut-être en aider certaines, il en enfoncera d'autres, toutes zèbres qu'elles soient.
Chacun sa voie... et la mienne est que je déteste profondément tout ce qui met dans une petite case . Je pense que je hais viscéralement cette espèce d'étiquette de bête de foire que je ressens collée sur mon dos depuis la maternelle (oh la la, elle a une grosse année d'avance et elle tient la tête de la classe), qui finissait par définir ce que je devais être car c'était ce que les autres attendaient de moi, en gros c'était comme ça qu'il fallait que je sois pour mériter leur amour. Or moi je n'en avais rien à faire d'être une bête à concours, je suis d'ailleurs peu cultivée au sens classique du terme et j'ai "réussi" professionnellement bien en deçà de ce que j'aurais pu faire si j'avais choisi une voie qui me plaisait et m'étais vraiment donné la peine. C'est le côté artistique, l'imaginaire et le vivant qui m'intéressaient. Sauf que quand tu peux faire science po, HEC ou math supp, surtout pour ma génération, tu ne vas pas te perdre en fac de bio. Alors oui je revendique le droit à me définir: je l'ai payé cher (burnout et toussa) et je suis trop vieille pour rentrer dans le rang maintenant.
PS: j'adore inventer mon vocabulaire personnel: ça fait parti de tous les trucs chimériques qui se baladent dans mon petit univers de foire. Je m'en suis abstenue pour ne pas t'écorcher les yeux: ne m'en veux pas la prochaine fois!!
N'étant pas psy, ni coach ou quoique ce soit du genre (à part botteuse de fesses de temps en temps, ... un peu trop souvent en fait Mea culpa) je ne sais pas si j'ai les clés pour te répondre. Je rejoins assez Plusdidee: le QI ne fait pas tout, et parfois il ne fait même rien du tout.
Un psy donne rarement des réponses: il pose beaucoup de questions. Il conduit la personne à porter sur elle un autre regard, lui donne des clés pour mieux vivre avec elle-même (et lui colle quelques EMDR ou autres de temps en temps histoire de faire avancer le shmilblick! ), il l'aide à trouver ses propres réponses. Aucun psy ne m'a jamais proposé de passer un test. Ils se sont ratés à certains moments où les mots zèbre ou haut potentiel ont été lâchés, mais c'était plutôt des ratés qu'autre chose. Par contre, ils ont su quand c'était utile m'inciter à lire les bons bouquins, par exemple "Pourquoi trop penser rend manipulable?" ou encore "Je pense trop: canaliser ce mental envahissant". Ils ont aussi nourri mes quêtes: Neal D Walsh, Anita Moorjani etc...
La psy de mon fils a clairement marqué "probable HP" dans son compte rendu, mais elle n'a pas non plus proposé de passer un test: ce n'est pas ce dont il a besoin en l'état.
Donc oui, je suis un peu extrême dans mes positions (mais de manière générale, j'aime bien pousser les raisonnements jusqu'à l'absurde [Les hommes naissent et demeurent aveugles jusqu'au jour où une bonne vérité leur crève les yeux] même si au fond je suis convaincue qu'il n'est jamais possible de généraliser... C'est mon self trash punk ), mais mon propos est de dire que chaque personne est unique et si le test peut peut-être en aider certaines, il en enfoncera d'autres, toutes zèbres qu'elles soient.
Chacun sa voie... et la mienne est que je déteste profondément tout ce qui met dans une petite case . Je pense que je hais viscéralement cette espèce d'étiquette de bête de foire que je ressens collée sur mon dos depuis la maternelle (oh la la, elle a une grosse année d'avance et elle tient la tête de la classe), qui finissait par définir ce que je devais être car c'était ce que les autres attendaient de moi, en gros c'était comme ça qu'il fallait que je sois pour mériter leur amour. Or moi je n'en avais rien à faire d'être une bête à concours, je suis d'ailleurs peu cultivée au sens classique du terme et j'ai "réussi" professionnellement bien en deçà de ce que j'aurais pu faire si j'avais choisi une voie qui me plaisait et m'étais vraiment donné la peine. C'est le côté artistique, l'imaginaire et le vivant qui m'intéressaient. Sauf que quand tu peux faire science po, HEC ou math supp, surtout pour ma génération, tu ne vas pas te perdre en fac de bio. Alors oui je revendique le droit à me définir: je l'ai payé cher (burnout et toussa) et je suis trop vieille pour rentrer dans le rang maintenant.
PS: j'adore inventer mon vocabulaire personnel: ça fait parti de tous les trucs chimériques qui se baladent dans mon petit univers de foire. Je m'en suis abstenue pour ne pas t'écorcher les yeux: ne m'en veux pas la prochaine fois!!
J043947.08+163415.7- Messages : 4461
Date d'inscription : 01/08/2019
Age : 49
Localisation : La tête dans les étoiles
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
temp a écrit:En divaguant sur le formum ce soir je me demandais si des personnes seraient à contre courant de notre époque du "tout à cataloguer" et revendiqueraient le fait (ou droit?) de ne pas être catégorisé(e) ?
Je trouve intéressantes les questions possibles derrières les motivations à "vérifier sa case".
- 1/ "Qui suis-je ?"
- 2/ "Quelles sont mes capacités et limites ?"
- 3/ "Est-ce que j'ai le droit de m'aimer ?", "Pourquoi les autres ne m'aiment pas ?"
- 4/ "Est-ce que j'ai un problème ?", "Est-ce que je suis comme les autres ou pas comme les autres, jusqu'à quel point ?"
- 5/ "Est-ce que je suis aussi intelligent/doué/charismatique/étrange/etc. que mon frère/ma soeur/mon père/ma mère/mon oncle/mon arrière officiellement surdoué/etc. ?"
Ce ne sont que quelques exemples.
A ce moment j'ai envie de répondre :
- 1/ "D'où viens-tu ? Où es-tu ? Qui as-tu envie de devenir ?"
- 2/ "Comment définis-tu capacités et limites ? Que penses-tu que sont les tiennes et qu'est-ce qui te le laisse penser ?"
- 3/ "Qu'est-ce qui est difficile à aimer de toi selon toi, selon les autres et quels autres ? Est-ce que tu as posé la question à ceux qui t'entourent ?"
- 4/ "En quoi es-tu semblable aux autres ? En quoi es-tu différent ? En quoi es-tu unique selon toi et comment l'assumer, le communiquer à l'autre ?"
- 5/ "Qu'est-ce qui t'a été transmis ? Qu'est-ce qui t'appartient en propre ? Qu'est-ce que tu peux/veux partager avec ces membres de ta famille ? Qu'est-ce que tu ne peux/veux pas partager ?"
temp a écrit:J'utopise là une société sans préjugé où les personnes n'auraient aucun à priori sur les modes de fonctionnement du cerveau de leur congénères, considérant par défaut que chacun est unique sans nécessité de positionnement par rapport à une loi normale...
Postuler que chacun est unique suppose d'avoir une conscience de soi suffisante.
Si c'est le cas, la question de savoir ce qui rassemble et relie ces êtres uniques se pose.
Le sentiment d'appartenance/de reconnaissance est nécessaire pour se relier, le sentiment d'être unique est nécessaire pour se différencier... Et se différencier est la condition pour pouvoir se relier à l'autre, qui n'est pas soi !
On peut se relier entre autre par des rites, des lois, des règles, des repères, des normes.
Concernant la "loi normale" ou norme, elle indique ce qui est conforme ou ne l'est pas.
Elle est définie par comparaison à - une donnée chiffrée, une preuve.
Un outil de mesure est normatif par essence.
Aller chercher des réponses sur soi dans la courbe de Gauss, c'est chercher à se situer par rapport à une norme.
(Tout comme aller chercher des réponses sur soi dans des données statistiques, c'est chercher à se situer par rapport à une norme).
Cela amène certaines réponses.
L'anamnèse est davantage du côté des réponses en rapport à un/des repère/s.
La norme dit ce qui est, ce qui doit être, ce qui est conforme oui ou non et par rapport à quoi.
Le repère est un signe, une marque, il oriente vers.
Chaque outil amène des réponses différentes ; quelles réponses va-t-on chercher et de quel côté, à quel moment ?
Et que fait-on de ces réponses ? Pour soi, avec - ou sans - les autres ?
...
Dernière édition par Basilice le Sam 18 Avr 2020 - 12:44, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Revendiquer le non-diagnostic ?
J'apprécie beaucoup la notion rattachée au mot "discret" dans les maths et la physique. En ce sens, nous sommes tous discrets. Rien que cela me permet de me déterminer. Et j'apprécie aussi, toujours par parallèle, la notion de superposition quantique, qui me permet de jeter un autre regard sur ces déchirements intérieurs qui se juxtaposent au pont que parfois, je ne sais lequel saisir afin de m'en servir comme point de départ vers un ailleurs.
J'apprécie enfin la description du mouvement brownien, que Lucrèce décrivait déjà à son époque :
Ce que j'ai souligné est encore une fois un parallèle que j'établis.
Rien donc en moi ne justifie ni ne s'inquiète de quelque marque ou étiquette que ce soit. Tout ne reste qu'information sur mon environnement et ce qui semble en produire les faits saillants.
En espérant, au travers de mon expérience partagée pour ce qu'elle vaut, avoir apporté un peu de grain supplémentaire à moudre.
J'apprécie enfin la description du mouvement brownien, que Lucrèce décrivait déjà à son époque :
Si tu penses que les atomes, principes des choses, peuvent trouver le repos et dans ce repos engendrer toujours de nouveaux mouvements, tu te trompes et t'égares loin de la vérité. Puisqu'ils errent dans le vide, il faut qu'ils soient tous emportés, soit par leur pesanteur propre, soit par le choc d'un autre corps. Car s'il leur arrive dans leur agitation de se rencontrer avec choc, aussitôt ils rebondissent en sens opposés : ce qui n'a rien d'étonnant puisqu'ils sont des corps très durs, pesants, denses, et que rien derrière eux ne les arrête. Et pour mieux comprendre comment s'agitent sans fin tous les éléments de la matière, souviens-toi qu'il n'y a dans l'univers entier aucun fond ni aucun lieu où puissent s'arrêter les atomes, puisque l'espace sans limite ni mesure est infini en tous sens, ainsi que je l'ai montré abondamment avec la plus sûre doctrine. Puisqu'il en est ainsi, il ne peut y avoir aucun repos pour les atomes à travers le vide immense ; au contraire agités d'un mouvement continuel et divers, ils se heurtent, puis rebondissent, les uns à de grandes distances, les autres faiblement, et s'éloignent peu.
Ce que j'ai souligné est encore une fois un parallèle que j'établis.
Rien donc en moi ne justifie ni ne s'inquiète de quelque marque ou étiquette que ce soit. Tout ne reste qu'information sur mon environnement et ce qui semble en produire les faits saillants.
En espérant, au travers de mon expérience partagée pour ce qu'elle vaut, avoir apporté un peu de grain supplémentaire à moudre.
Invité- Invité
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