Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
+71
Anne Onyme
Gasta
Mimic
Carla de Miltraize VI
Zenji
zebravalia
Ardel
Betapi
bepo
Super PY est rive
Pallz
lettrine
♡Maïa
'Sengabl
Saphodane
Harpo
Sandro
Darth Lord Tiger Kalthu
Zarbitude
Ciloo
(Mika)
Ise
fleur_bleue
Deviens
Doinel
Zzita
Mag
Mégalopin
Damon44
Renarde20
BR
Fa
Guard 'n wall PB
Orchidée
labuc
wanig
FunkyKyu
Forelle
WildZ
Ringodes&les40bisous
boule-d-ombre
Manou
Laurinette
ikg
Tof
wkndmarkt
Pimpam
DoomGopher
Fata Morgana
lafeelicite
Waka
Clemelle
volcan auvergnat
Shaushka
Pia
Elijah Kvar
jmd
Bliss
Elléane
Nutty_Pr
Inarius
IkeIke
Ultracocotte
♥ El Castor ♥
lynka
Pulsifer du Cheshire
Rus In Urbe
Constantia
Sushee
Pandore79
cavavite
75 participants
Page 20 sur 20
Page 20 sur 20 • 1 ... 11 ... 18, 19, 20
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Bon anniversaire, Senga!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Oui, oui, je fais des tests avec le vieillissement !
Merci les gentils !
J'attends mes invités pour la raclette, avec une entorse au genou faite en bretagne hier matin et ramenée en Kangoo jusqu'ici...
J'ai peur de rien !
Merci les gentils !
J'attends mes invités pour la raclette, avec une entorse au genou faite en bretagne hier matin et ramenée en Kangoo jusqu'ici...
J'ai peur de rien !
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
A quelle profondeur faudra-t-il donc descendre pour espérer revoir la lumière et reprendre ce souffle nécessaire...
Jusqu'où faudra-t-il souffrir...
Et pourquoi... pourquoi a-t-il la capacité de réveiller les monstres, les dragons, les chimères et leurs petits ?
Pourquoi...
J'en suis à chercher ici et là le soutien éphémère qui me fera tenir... Mais je manque de forces, de foi, d'espoir.
Je m'épuise en tentatives inutiles et janvier n'est pas mon mois. Ni mon moi. Creuser cette idée serait une bien belle chose.
Je me sens inutile.
Et il me semble que je suis responsable de cette situation. Quoi qu'on en dise.
Il y a longtemps X m'avait dit "tu finiras toute seule".
Et aujourd'hui, J m'a dit "tu ne risques pas d'être avec quelqu'un".
Les autres me font mal alors je les fais fuir. Je fais en sorte de leur rendre la vie si compliquée, la relation si douloureuse qu'ils n'ont d'autre choix que le départ, la fuite.
Je voudrais bien écrire tout ça ailleurs.
Et dans un coin de la tête, le vieux plan si longuement pensé refait son chemin "il sera plus facile d'organiser le départ que la suite".
Pour la première fois depuis longtemps j'ai la sensation de faire plus de mal que de bien. A mes enfants. Surtout à mes enfants.
Et puis j'ai eu cette pensée fugace l'autre jour.
A mon âge, je suis toujours une imposture parentale.
Rien ne s'est ancré et je n'ai pas appris.
Pendant vingt ans j'ai fait semblant d'être une mère. Le syndrome de l'imposteur poussé à son extrême.
Tout le monde y a cru. Tout le monde a cru que j'étais une maman.
Je vous assure que non. Je n'ai jamais rien su, je n'ai jamais su faire. Je n'ai fait qu'inventer ce rôle, que créer des répliques, improviser des réponses.
Mais j'ai toujours 6 ans. Et je ne sais toujours rien faire.
I'm a fraud. A complete fraud.
And it's unbearable.
Jusqu'où faudra-t-il souffrir...
Et pourquoi... pourquoi a-t-il la capacité de réveiller les monstres, les dragons, les chimères et leurs petits ?
Pourquoi...
J'en suis à chercher ici et là le soutien éphémère qui me fera tenir... Mais je manque de forces, de foi, d'espoir.
Je m'épuise en tentatives inutiles et janvier n'est pas mon mois. Ni mon moi. Creuser cette idée serait une bien belle chose.
Je me sens inutile.
Et il me semble que je suis responsable de cette situation. Quoi qu'on en dise.
Il y a longtemps X m'avait dit "tu finiras toute seule".
Et aujourd'hui, J m'a dit "tu ne risques pas d'être avec quelqu'un".
Les autres me font mal alors je les fais fuir. Je fais en sorte de leur rendre la vie si compliquée, la relation si douloureuse qu'ils n'ont d'autre choix que le départ, la fuite.
Je voudrais bien écrire tout ça ailleurs.
Et dans un coin de la tête, le vieux plan si longuement pensé refait son chemin "il sera plus facile d'organiser le départ que la suite".
Pour la première fois depuis longtemps j'ai la sensation de faire plus de mal que de bien. A mes enfants. Surtout à mes enfants.
Et puis j'ai eu cette pensée fugace l'autre jour.
A mon âge, je suis toujours une imposture parentale.
Rien ne s'est ancré et je n'ai pas appris.
Pendant vingt ans j'ai fait semblant d'être une mère. Le syndrome de l'imposteur poussé à son extrême.
Tout le monde y a cru. Tout le monde a cru que j'étais une maman.
Je vous assure que non. Je n'ai jamais rien su, je n'ai jamais su faire. Je n'ai fait qu'inventer ce rôle, que créer des répliques, improviser des réponses.
Mais j'ai toujours 6 ans. Et je ne sais toujours rien faire.
I'm a fraud. A complete fraud.
And it's unbearable.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Je ne te crois pas, mais alors pas du tout!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
You're a Freud, a complete Freud.
Et ça te va pas bien
Et ça te va pas bien
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Parce que tu pense que les mères qui échouent lamentablement dans leur rôle et massacrent psychologiquement leurs enfants, les femmes qui détruisent leur mec et leurs proches, elles se posent la question du bilan de leur être au monde ?
Non, certainement pas. Y'a que les personnes qui font et ont toujours fait de leur mieux en tant qu'humain imparfait qui se disent qu'ils auraient pu mieux faire.
En fait, t'es une super-women adulée par tes fils élevés comme rarement le sont des hommes forts. Mais t'es aussi une pisseuse de 6 ans qui chouine sa race. Et rousse en plus. T'es une meuf bien, en fait.
Freud sucks.
Non, certainement pas. Y'a que les personnes qui font et ont toujours fait de leur mieux en tant qu'humain imparfait qui se disent qu'ils auraient pu mieux faire.
En fait, t'es une super-women adulée par tes fils élevés comme rarement le sont des hommes forts. Mais t'es aussi une pisseuse de 6 ans qui chouine sa race. Et rousse en plus. T'es une meuf bien, en fait.
Freud sucks.
Zenji- Messages : 393
Date d'inscription : 07/11/2013
Age : 59
Localisation : Orange 84
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
- but it's over now:
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Quand j'ai visualisé cette vidéo, c’était une telle évidence qu'elle avait été faite pour toi.
Les paroles, le corps, les énergies mises en mouvement.
Fais chier l'arbo, quoi.
Zenji- Messages : 393
Date d'inscription : 07/11/2013
Age : 59
Localisation : Orange 84
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Zenji a écrit:
Quand j'ai visualisé cette vidéo, c’était une telle évidence qu'elle avait été faite pour toi.
Les paroles, le corps, les énergies mises en mouvement.
Fais chier l'arbo, quoi.
J'ai tenu 42 secondes.
J'y reviendrai.
Pas là, là tout de suite, mais j'y reviendrai.
Fais chier la sensibilité.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
- Sa mère la p**e... pfiouuu...:
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Je ne sais plus (mais l'ai-je su un jour ?) quoi faire de/dans cette histoire.
J vient de partir.
Je me sens découpée. En morceaux. Aucune exagération, je le sens, physiquement... comme démembrée... c'est douloureux.
Il y a des choses qui semblent émerger de tout cela, c'est que ma fragilité s'intensifie. Cette part de moi qui fut si souvent dissimulée, si souvent gérée s'intensifie en sa présence.
Peut-être est-ce normal ? Peut-être que quand on aime, il s'agit de pouvoir libérer aussi cette facette.
Peut-être que dans le fait de l'aimer lui, the point is exactly this one. Être capable de libérer la part de fragilité, être capable de se sentir protégée.
C'est une brute. Pour des milliers de raisons qu'il n'entend pas, c'est une brute.
Je lui disais ce matin en caressant ces épaules tant chéries : "ta peau est toujours aussi douce". Et lui de me répondre : "oui, comme le bonhomme".
Une seconde je me suis demandé s'il était doux.
Non, il ne l'est pas. Ses caresses parfois le sont (pas toujours) mais lui ne l'est pas.
Ce matin, il me disait "j'aimerais bien être comme toi et pouvoir rester immobile dans le lit quand je dors". Je répondais que je n'étais pas si immobile que ça, mais qu'il n'en savait rien vu qu'il ne me regardait pas (sans reproche, un peu factuel). Il a souri et m'a dit que si, il me regardait. Que ce matin, à 5h25, quand il s'est réveillé, j'étais tournée vers lui et qu'il voulait me prendre en photo. Mais il avait eu peur de me réveiller "avec le flash et tout".
Il n'a jamais su me dire pourquoi il voulait me prendre en photo.
Dommage, de ne pas dire "pour t'avoir un peu avec moi tout le temps" ou "parce que je te trouvais belle".
Well, il dit que je suis belle. Pas qu'il me trouve belle. Que je suis belle. Que je l'ai toujours été.
Il dit qu'il m'aime. Mais je crois qu'il confond amour et désir. Je le lui ai dit. Il dit que non. Mais ce sont des subtilités qu'il ne maîtrise pas.
Il est arrivé dimanche, nous avons eu une explication très dure.
Il boit de plus en plus et c'est en passe de devenir insupportable pour moi. Cela devrait déjà l'être. Ça le serait si c'était quelqu'un d'autre.
Je lui ai demandé si boire à ce point ça valait vraiment le coup. Si ça valait vraiment le fait de détruire sa vie et de me détruire moi par la même occasion. Je n'ai probablement jamais été aussi émouvante de ma vie en disant quelque chose. J'aurais voulu le jouer, je n'aurais jamais pu. J'ai eu l'impression de faire sortir mon coeur de ma poitrine et de le poser devant lui.
J ne pleurera jamais devant personne, peut-être surtout devant moi.
Mais là, j'ai bien vu son cœur chavirer. Les larmes n'ont pas coulé, parce qu'il est comme ça, mais il a vacillé, en entier.
Pour autant, il n'arrêtera pas de boire.
Il dit que oui.
Mais pour lui, "ne pas boire", veut en réalité dire "ne plus boire d'apéro". Puis "enfin un seul".
C, ma potine de La Réunion dit qu'il faut qu'on prenne un jour après l'autre. Je lui demandais comment elle faisait, elle, pour encore rire comme elle le fait... Elle dit qu'il faut prendre un jour après l'autre.
Elle a perdu son père y'a vingt ans. Sa soeur (de mon âge) y'a deux ans (assassinée par son compagnon... des marginaux, elle se droguait, buvait, etc.). Sa mère devient folle et se noierait dans l'alcool si on ne l'en empêchait pas, son frère est alcoolique. C ne boit pas. Pas du tout, pas une goutte. Elle a eu 5 enfants. Elle gère tout le monde. Son nouveau mec est un PN (mais il ne boit pas). Et elle continue de prendre les choses avec humour. Elle n'en veut à personne. Elle a pris sa mère chez elle pour s'en occuper. Elle ne dit jamais un mot de travers sur son frère.
C'est la femme la plus forte du monde.
Plus forte que moi. Beaucoup plus forte que moi. Elle convertit en amour la haine et la colère. Un jour, il faudra la sanctifier.
Cette année est bien difficile.
Mon fils quitte la maison cette semaine pour s'installer avec sa copine (même pas un an ensemble, elle le fait marcher sur les mains, c'est beau l'amour).
Secrètement, intimement, je pense que j'aurais voulu qu'il reste greffé à moi pour tout le reste de la vie.
Je pense que j'ai élevé le mec idéal. Il a ces qualités qu'on attend d'un mec, ces défauts qu'on peut supporter.
Je ne suis plus une maman.
Avec F1, j'ai jeté l'éponge. Avec F2, j'ai fini mon job.
Qui suis-je ?
Je ne sais plus.
Je n'ai le courage de rien.
Compta off depuis 3 mois, paperasse aussi.
Tout m'irrite, je n'ai la force de rien. Je ne sais plus imaginer aucune discussion sans l'appréhender comme un conflit potentiel. Et comme je me sens intérieurement brisée, j'évite, je fuis.
Aucune force ne peut être investie dans aucune activité. Aucun projet ne peut être imaginé s'il n'est pas porté par quelqu'un d'autre...
Je me sens dépérir intérieurement. Être "ça" ne me convient pas.
Je me fais peur (et j'ai peur de faire peur), parce que j'ai recommencé à penser à mourir et au réel intérêt de vivre.
Quand je dis à J que "tous les gens que j'aimais sont morts", c'est un peu exagéré, mais sur le coup, je me sens attirée par l'idée d'aller rejoindre ces gens. Ou de juste "mourir" dans cette acceptation de "rien".
Peut-être qu'il est là mon problème de fond, ma mort ne me fait pas peur. Il n'y a que deux options sensées pour moi : rien, avec l'avantage de ni douleur, ni plaisir ou cette sorte de "paradis/croyance douce" qui est un lieu où je trouverais des gens aimés.
De là, l'idée de mort est parfois plus attrayante que celle de vie.
Mais je sais que ça fait peur.
Je sais aussi que je ne vais pas me suicider dans un moment de tristesse. Pas pour l'instant en tous les cas, c'est beaucoup trop tôt.
Mais je ne peux nier que ma capacité de résistance à la douleur de vivre s'atténue, mes réserves s'épuisent dangereusement.
La présence de J fait oublier ça.
La présence de J fait oublier tout un tas de choses. Il me fait procrastiner la souffrance. Mais dès qu'il s'en va, tout se multiplie...
Ce qui est peut-être piégeant, c'est qu'il me semble qu'il est la seule personne au monde (actuellement) avec qui je peux réellement m'ouvrir. Avec qui je m'en sens "le droit".
Il est fort, c'est une brute.
Je déverse ma colère sur lui, mon sentiment d'injustice, ma haine... Il catalyse, il reçoit, il resiste.
Quelles que soient les horreurs que je peux lui dire, il resiste.
Ca serait tellement plus simple s'il partait, lui aussi. Pour de vrai, je serais seule et je pourrais mourir.
Peut-être qu'en fait, s'accrocher à "Evil Ex" comme nous l'avons un jour surnommé, c'est finalement s'accrocher à cette pute d'étincelle de vie...
Franchement, j'en sais rien.
Mais ça n'a aucun sens.
La manière dont il me traite, nos différences immenses... tout cela n'a aucun sens.
Je serais malheureuse s'il était là tout le temps. Je le sais.
Je m'éteindrais. Je mourrais d'une autre manière.
Tout cela n'a aucun sens.
Je ne comprends pas.
Ce que je deviens, ce qui m'arrive, ce que je fais... Je ne comprends pas.
Alors je suis malheureuse. Et triste.
Envie de renoncer à ce job breton qui me rendait heureuse. Envie de renoncer à la psycho aussi. Marre de me battre contre les cons qui ont besoin d'exactitude et qui ne comprennent rien à la réalité de ce job. Marre des fermés, des intolérants, des branquignoles.
Y'a quelques semaines je me suis rappelée que j'étais en disponibilité de mon job de catégorie B de la fonction publique.
Qu'en cas de grosse urgence, je pourrais toujours demander à être réintégrée.
Sur le coup, ça m'avait rassurée. Sur l'aspect pognon, gagner sa vie tout ça tout ça...
Peut-être que je serais prête à signer des compromis pour ne plus angoisser comme je le fais ces temps-ci...
Je sais pas.
J'ai pris RV mardi avec un avocat.
Pour essayer de faire le point sur toutes les histoires pourries de ma vie... Arrêter de faire l'autruche.
Voir ce qu'on peut faire pour cette succession, voir si je peux me libérer de ces liens...
A quoi menera cette liberté ? Je ne sais pas vraiment.
Mais je me suis réveillée 3 fois dans mon lit en région parisienne en faisant des crises d'angoisse et en me mettant à refaire le monde, l'univers et les étoiles, en remettant presque en cause la légitimité de "42" !
Peut-être que maintenant que je suis toute seule, je peux commencer à me battre.
Peut-être que de n'avoir peur que pour moi, ça rend la chose possible... Je sais pas.
Y'avait trois ou quatre sujets : Succession, voisin, F1, CIPAV.
Ça va me coûter les deux bras ces histoires.
Ça s'achète la paix ? J'suis pas sûre. Faut voir.
J'ai presque plus d'humour.
Dur dur.
Ça va pas fort.
J vient de partir.
Je me sens découpée. En morceaux. Aucune exagération, je le sens, physiquement... comme démembrée... c'est douloureux.
Il y a des choses qui semblent émerger de tout cela, c'est que ma fragilité s'intensifie. Cette part de moi qui fut si souvent dissimulée, si souvent gérée s'intensifie en sa présence.
Peut-être est-ce normal ? Peut-être que quand on aime, il s'agit de pouvoir libérer aussi cette facette.
Peut-être que dans le fait de l'aimer lui, the point is exactly this one. Être capable de libérer la part de fragilité, être capable de se sentir protégée.
C'est une brute. Pour des milliers de raisons qu'il n'entend pas, c'est une brute.
Je lui disais ce matin en caressant ces épaules tant chéries : "ta peau est toujours aussi douce". Et lui de me répondre : "oui, comme le bonhomme".
Une seconde je me suis demandé s'il était doux.
Non, il ne l'est pas. Ses caresses parfois le sont (pas toujours) mais lui ne l'est pas.
Ce matin, il me disait "j'aimerais bien être comme toi et pouvoir rester immobile dans le lit quand je dors". Je répondais que je n'étais pas si immobile que ça, mais qu'il n'en savait rien vu qu'il ne me regardait pas (sans reproche, un peu factuel). Il a souri et m'a dit que si, il me regardait. Que ce matin, à 5h25, quand il s'est réveillé, j'étais tournée vers lui et qu'il voulait me prendre en photo. Mais il avait eu peur de me réveiller "avec le flash et tout".
Il n'a jamais su me dire pourquoi il voulait me prendre en photo.
Dommage, de ne pas dire "pour t'avoir un peu avec moi tout le temps" ou "parce que je te trouvais belle".
Well, il dit que je suis belle. Pas qu'il me trouve belle. Que je suis belle. Que je l'ai toujours été.
Il dit qu'il m'aime. Mais je crois qu'il confond amour et désir. Je le lui ai dit. Il dit que non. Mais ce sont des subtilités qu'il ne maîtrise pas.
Il est arrivé dimanche, nous avons eu une explication très dure.
Il boit de plus en plus et c'est en passe de devenir insupportable pour moi. Cela devrait déjà l'être. Ça le serait si c'était quelqu'un d'autre.
Je lui ai demandé si boire à ce point ça valait vraiment le coup. Si ça valait vraiment le fait de détruire sa vie et de me détruire moi par la même occasion. Je n'ai probablement jamais été aussi émouvante de ma vie en disant quelque chose. J'aurais voulu le jouer, je n'aurais jamais pu. J'ai eu l'impression de faire sortir mon coeur de ma poitrine et de le poser devant lui.
J ne pleurera jamais devant personne, peut-être surtout devant moi.
Mais là, j'ai bien vu son cœur chavirer. Les larmes n'ont pas coulé, parce qu'il est comme ça, mais il a vacillé, en entier.
Pour autant, il n'arrêtera pas de boire.
Il dit que oui.
Mais pour lui, "ne pas boire", veut en réalité dire "ne plus boire d'apéro". Puis "enfin un seul".
C, ma potine de La Réunion dit qu'il faut qu'on prenne un jour après l'autre. Je lui demandais comment elle faisait, elle, pour encore rire comme elle le fait... Elle dit qu'il faut prendre un jour après l'autre.
Elle a perdu son père y'a vingt ans. Sa soeur (de mon âge) y'a deux ans (assassinée par son compagnon... des marginaux, elle se droguait, buvait, etc.). Sa mère devient folle et se noierait dans l'alcool si on ne l'en empêchait pas, son frère est alcoolique. C ne boit pas. Pas du tout, pas une goutte. Elle a eu 5 enfants. Elle gère tout le monde. Son nouveau mec est un PN (mais il ne boit pas). Et elle continue de prendre les choses avec humour. Elle n'en veut à personne. Elle a pris sa mère chez elle pour s'en occuper. Elle ne dit jamais un mot de travers sur son frère.
C'est la femme la plus forte du monde.
Plus forte que moi. Beaucoup plus forte que moi. Elle convertit en amour la haine et la colère. Un jour, il faudra la sanctifier.
Cette année est bien difficile.
Mon fils quitte la maison cette semaine pour s'installer avec sa copine (même pas un an ensemble, elle le fait marcher sur les mains, c'est beau l'amour).
Secrètement, intimement, je pense que j'aurais voulu qu'il reste greffé à moi pour tout le reste de la vie.
Je pense que j'ai élevé le mec idéal. Il a ces qualités qu'on attend d'un mec, ces défauts qu'on peut supporter.
Je ne suis plus une maman.
Avec F1, j'ai jeté l'éponge. Avec F2, j'ai fini mon job.
Qui suis-je ?
Je ne sais plus.
Je n'ai le courage de rien.
Compta off depuis 3 mois, paperasse aussi.
Tout m'irrite, je n'ai la force de rien. Je ne sais plus imaginer aucune discussion sans l'appréhender comme un conflit potentiel. Et comme je me sens intérieurement brisée, j'évite, je fuis.
Aucune force ne peut être investie dans aucune activité. Aucun projet ne peut être imaginé s'il n'est pas porté par quelqu'un d'autre...
Je me sens dépérir intérieurement. Être "ça" ne me convient pas.
Je me fais peur (et j'ai peur de faire peur), parce que j'ai recommencé à penser à mourir et au réel intérêt de vivre.
Quand je dis à J que "tous les gens que j'aimais sont morts", c'est un peu exagéré, mais sur le coup, je me sens attirée par l'idée d'aller rejoindre ces gens. Ou de juste "mourir" dans cette acceptation de "rien".
Peut-être qu'il est là mon problème de fond, ma mort ne me fait pas peur. Il n'y a que deux options sensées pour moi : rien, avec l'avantage de ni douleur, ni plaisir ou cette sorte de "paradis/croyance douce" qui est un lieu où je trouverais des gens aimés.
De là, l'idée de mort est parfois plus attrayante que celle de vie.
Mais je sais que ça fait peur.
Je sais aussi que je ne vais pas me suicider dans un moment de tristesse. Pas pour l'instant en tous les cas, c'est beaucoup trop tôt.
Mais je ne peux nier que ma capacité de résistance à la douleur de vivre s'atténue, mes réserves s'épuisent dangereusement.
La présence de J fait oublier ça.
La présence de J fait oublier tout un tas de choses. Il me fait procrastiner la souffrance. Mais dès qu'il s'en va, tout se multiplie...
Ce qui est peut-être piégeant, c'est qu'il me semble qu'il est la seule personne au monde (actuellement) avec qui je peux réellement m'ouvrir. Avec qui je m'en sens "le droit".
Il est fort, c'est une brute.
Je déverse ma colère sur lui, mon sentiment d'injustice, ma haine... Il catalyse, il reçoit, il resiste.
Quelles que soient les horreurs que je peux lui dire, il resiste.
Ca serait tellement plus simple s'il partait, lui aussi. Pour de vrai, je serais seule et je pourrais mourir.
Peut-être qu'en fait, s'accrocher à "Evil Ex" comme nous l'avons un jour surnommé, c'est finalement s'accrocher à cette pute d'étincelle de vie...
Franchement, j'en sais rien.
Mais ça n'a aucun sens.
La manière dont il me traite, nos différences immenses... tout cela n'a aucun sens.
Je serais malheureuse s'il était là tout le temps. Je le sais.
Je m'éteindrais. Je mourrais d'une autre manière.
Tout cela n'a aucun sens.
Je ne comprends pas.
Ce que je deviens, ce qui m'arrive, ce que je fais... Je ne comprends pas.
Alors je suis malheureuse. Et triste.
Envie de renoncer à ce job breton qui me rendait heureuse. Envie de renoncer à la psycho aussi. Marre de me battre contre les cons qui ont besoin d'exactitude et qui ne comprennent rien à la réalité de ce job. Marre des fermés, des intolérants, des branquignoles.
Y'a quelques semaines je me suis rappelée que j'étais en disponibilité de mon job de catégorie B de la fonction publique.
Qu'en cas de grosse urgence, je pourrais toujours demander à être réintégrée.
Sur le coup, ça m'avait rassurée. Sur l'aspect pognon, gagner sa vie tout ça tout ça...
Peut-être que je serais prête à signer des compromis pour ne plus angoisser comme je le fais ces temps-ci...
Je sais pas.
J'ai pris RV mardi avec un avocat.
Pour essayer de faire le point sur toutes les histoires pourries de ma vie... Arrêter de faire l'autruche.
Voir ce qu'on peut faire pour cette succession, voir si je peux me libérer de ces liens...
A quoi menera cette liberté ? Je ne sais pas vraiment.
Mais je me suis réveillée 3 fois dans mon lit en région parisienne en faisant des crises d'angoisse et en me mettant à refaire le monde, l'univers et les étoiles, en remettant presque en cause la légitimité de "42" !
Peut-être que maintenant que je suis toute seule, je peux commencer à me battre.
Peut-être que de n'avoir peur que pour moi, ça rend la chose possible... Je sais pas.
Y'avait trois ou quatre sujets : Succession, voisin, F1, CIPAV.
Ça va me coûter les deux bras ces histoires.
Ça s'achète la paix ? J'suis pas sûre. Faut voir.
J'ai presque plus d'humour.
Dur dur.
Ça va pas fort.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Sérendipité- Messages : 345
Date d'inscription : 26/02/2015
Age : 43
Localisation : Dans la Ville Rose
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Si ça va pas fort, ça va silencieusement ? C'est pas mal, le silence, des fois
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Franchement , pour 42 je t en veux ... pour le reste .. je t'en prie ... et je t envoie un câlin si tant est qu'il puisse apporter quelque réconfort dans la rigueur froide de sa virtualité
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Haut les cœurs, les rousses !
Zenji- Messages : 393
Date d'inscription : 07/11/2013
Age : 59
Localisation : Orange 84
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Je pense à toi, bisou.
Carla de Miltraize VI- Messages : 5789
Date d'inscription : 10/07/2012
Age : 104
Localisation : Toulouse *** Se guérir de nos malaises de l’âme implique souvent une bonne dose d’humilité, d’accueil de la nature humaine et de sympathie envers autrui et surtout envers nous-mêmes. Daniel Desbiens
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Zenji a écrit:Haut les cœurs, les rousses !
- ahahahaah:
Je crois que c'est un des trucs qui me fait le plus rire au monde.
Tu entres chez moi, tu dis "faites l'étoile" et mère et fils écartent les bras et les jambes comme deux cons...
Lov'you
(Carlita itou)
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Bisous Senga. Je sais pas trop quoi te dire. J'ai jamais su trop quoi te dire d'ailleurs de peur que tu exploses, ayant peur des débris de l'explosion que je pourrais recevoir.
Mais je trouve que le mot tragique va avec ton discours parfois. Bon, je ne vis pas ce que tu vis, je n'ai pas ton expérience de vie mais j'espère que l'avenir te réserve des jours meilleurs, pas forcément plein de bonheur car je pense qu'après 20 ans c'est difficile à trouver mais juste des moments plus heureux et où tu te regardes un peu moins (dans le sens qui suis-je? Pourquoi ne fais-je rien là maintenant? mais pourquoi?) où tu penses un peu moins, où tu réfléchis un peu moins sur tout.
Moi je n'ai plus d'amis au sens où je ne vois personne d'autre que ma famille depuis à peu près 6 mois. Je ne le vis pas trop mal. Je me fais des films, des vidéos YouTube et des restos, et des commandes de bouffe à domicile et du sport quand je peux.
J'espère que tu trouveras un projet nouveau où vivre ne sera pas trop dur, car moi sans projet, je ne fais rien, je ne sais pas si c'est le cas pour toi.
Bisous Senga. Je t'appellerai ptet bientôt sans promesse si tu es d'accord.
Mais je trouve que le mot tragique va avec ton discours parfois. Bon, je ne vis pas ce que tu vis, je n'ai pas ton expérience de vie mais j'espère que l'avenir te réserve des jours meilleurs, pas forcément plein de bonheur car je pense qu'après 20 ans c'est difficile à trouver mais juste des moments plus heureux et où tu te regardes un peu moins (dans le sens qui suis-je? Pourquoi ne fais-je rien là maintenant? mais pourquoi?) où tu penses un peu moins, où tu réfléchis un peu moins sur tout.
Moi je n'ai plus d'amis au sens où je ne vois personne d'autre que ma famille depuis à peu près 6 mois. Je ne le vis pas trop mal. Je me fais des films, des vidéos YouTube et des restos, et des commandes de bouffe à domicile et du sport quand je peux.
J'espère que tu trouveras un projet nouveau où vivre ne sera pas trop dur, car moi sans projet, je ne fais rien, je ne sais pas si c'est le cas pour toi.
Bisous Senga. Je t'appellerai ptet bientôt sans promesse si tu es d'accord.
Anne Onyme- Messages : 657
Date d'inscription : 26/06/2013
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Hey Senga.
1) Ne change jamais ton titre de présentation : "salmigondis" est bien trop pratique pour la retrouver rapidement.
2) Un peu de cuivres parce que je les trouve chouettes. Entendus sur Ledjam (je la lance toujours, parfois, au boulot ...), retrouvés sur Youtube :
3) Des bisous !
1) Ne change jamais ton titre de présentation : "salmigondis" est bien trop pratique pour la retrouver rapidement.
2) Un peu de cuivres parce que je les trouve chouettes. Entendus sur Ledjam (je la lance toujours, parfois, au boulot ...), retrouvés sur Youtube :
- Spoiler:
3) Des bisous !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Coucou ma rousse préférée !
J'ai bien tout lu ton mail. Merci de ce partage.
Je te fais tout plein de bisous et te souhaite l'amour, la gloire et la beauté :-)
J'ai bien tout lu ton mail. Merci de ce partage.
Je te fais tout plein de bisous et te souhaite l'amour, la gloire et la beauté :-)
Zenji- Messages : 393
Date d'inscription : 07/11/2013
Age : 59
Localisation : Orange 84
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
T'aurais pu faire dans le français !
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
♥ El Castor ♥ a écrit:https://fr.wiktionary.org/wiki/salmigondis
Oui... "Toutes choses disparates".
Un peu si je mets de la purée dessus, un poil de chapelure et que je passe au four, t'as un hachis parmentier d'origine quoi, avec des bons vieux restes tout mixés ensemble.
Tu vois le bon vieux fil qui sent la bouffe de ta grand-mère.
Allez, parce que je vous aime bien, les deux éclats de rire du jour :
https://www.dailymotion.com/video/xjkt3w_pub-annees-80-tapitouf_shortfilms
https://www.youtube.com/watch?v=Lpem2p7nllM&feature=youtu.be
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Hide every trace of sadness...
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Joyeux anniversaire!
35 ans! Quel talent! Continue comme ça, tu finiras par me rattraper!
35 ans! Quel talent! Continue comme ça, tu finiras par me rattraper!
Yul- Messages : 4076
Date d'inscription : 14/06/2014
Age : 40
Localisation : Dieppe
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Joyeux anniversaire Senga ^^
Vincenz'- Messages : 11411
Date d'inscription : 31/10/2012
Age : 30
Localisation : Pau
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Merci les garçons
(Yul, rhoooo chut, on ne parle pas de l'âge des dames m'enfin !!! )
(Yul, rhoooo chut, on ne parle pas de l'âge des dames m'enfin !!! )
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Joyeux Yanniversaire !
[Un petit message pour l'au-delà]
Chaque cinq juin je me demande...
Comment aurais-tu été à 47 ans... 17167 jours !
Tu aurais peut-être viré vieux con. Tu te serais aigri...
Ou alors, tu serais devenu le motard le plus sexy du coin. Juste assez rock'n roll mais pas trop...
On serait où ? T'aurais sûrement aimé ça le mojito fraise.
Tchin' !
Well.
Happy birthday mon doudou, mon chéri, mon amour, mon amant, mon mari...
[EOT]
Chaque cinq juin je me demande...
Comment aurais-tu été à 47 ans... 17167 jours !
Tu aurais peut-être viré vieux con. Tu te serais aigri...
Ou alors, tu serais devenu le motard le plus sexy du coin. Juste assez rock'n roll mais pas trop...
On serait où ? T'aurais sûrement aimé ça le mojito fraise.
Tchin' !
Well.
Happy birthday mon doudou, mon chéri, mon amour, mon amant, mon mari...
[EOT]
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
J'ai vu Ma Loute deux fois déjà. Mais merci de la recommandation !
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Et des fois, ça parlerait de paix, ça parlerait d'amour, et ça serait bien...
Le rêve de l'enfant, c'est la Paix,
Le rêve de la mère, c'est la Paix,
Des mots d'amour sous les arbres, c'est la Paix.
Le père qui rentre le soir un long sourire dans les yeux
Dans ses mains un panier rempli de fruits
Et sur son front des gouttes de sueur qui ressemblent
Aux gouttes d'eau gelées de la cruche posée sur la fenêtre...
C'est la Paix....
Quand se referment les cicatrices sur le visage blessé du monde
Et que dans les cratères creusés, on plante des arbres;
Quand, dans les coeurs carbonisés par la fournaise,
L'espoir fait ressurgir les premiers bourgeons
Et que les morts peuvent enfin se coucher sur le côté
Et dormir sans aucune plainte, assurés que leur sang
N'a pas coulé en vain...
La Paix, c'est la bonne odeur des repas,
Le soir quand l'arrêt d'une voiture sur la route
Ne provoque aucune peur,
Et que celui qui frappe à la porte, ne peut être qu'un ami
Et qu'à n'importe quelle heure, la fenêtre ne peut s'ouvrir
Que sur le ciel et laissant nos yeux refléter comme une fête
Des cloches lointaines de ses couleurs...
Quand les prisons deviennent des bibliothèques
Et que de porte en porte, une chanson s'en va dans la nuit...
Quand la lune du printemps sort des nuages semblables
A l'ouvrier qui le samedi soir sort fraîchement rasé
De chez le coiffeur du quartier, c'est la Paix.
La Paix, ce sont des meules rayonnantes dans les champs de l'été
C'est l'alphabet de la beauté sur les genoux de l'aube.
Quand tu dis, mon frère, demain, nous construirons,
Quand nous construisons et que nous chantons, c'est la Paix...
Quand la nuit ne prend que peu de place dans le cœur
Et que les cheminées nous montrent du doigt le chemin du bonheur,
Quand le poète et le prolétaire peuvent à égalité
Respirer le parfum du grand œillet du crépuscule, c'est la Paix.
Mes frères, c'est dans la Paix que nous respirons à pleins poumons
L'univers entier avec tous ses rêves...
Mes frères, mes sœurs, donnez-vous la main, c'est cela la Paix.
Yannis Ritsos
Le rêve de la mère, c'est la Paix,
Des mots d'amour sous les arbres, c'est la Paix.
Le père qui rentre le soir un long sourire dans les yeux
Dans ses mains un panier rempli de fruits
Et sur son front des gouttes de sueur qui ressemblent
Aux gouttes d'eau gelées de la cruche posée sur la fenêtre...
C'est la Paix....
Quand se referment les cicatrices sur le visage blessé du monde
Et que dans les cratères creusés, on plante des arbres;
Quand, dans les coeurs carbonisés par la fournaise,
L'espoir fait ressurgir les premiers bourgeons
Et que les morts peuvent enfin se coucher sur le côté
Et dormir sans aucune plainte, assurés que leur sang
N'a pas coulé en vain...
La Paix, c'est la bonne odeur des repas,
Le soir quand l'arrêt d'une voiture sur la route
Ne provoque aucune peur,
Et que celui qui frappe à la porte, ne peut être qu'un ami
Et qu'à n'importe quelle heure, la fenêtre ne peut s'ouvrir
Que sur le ciel et laissant nos yeux refléter comme une fête
Des cloches lointaines de ses couleurs...
Quand les prisons deviennent des bibliothèques
Et que de porte en porte, une chanson s'en va dans la nuit...
Quand la lune du printemps sort des nuages semblables
A l'ouvrier qui le samedi soir sort fraîchement rasé
De chez le coiffeur du quartier, c'est la Paix.
La Paix, ce sont des meules rayonnantes dans les champs de l'été
C'est l'alphabet de la beauté sur les genoux de l'aube.
Quand tu dis, mon frère, demain, nous construirons,
Quand nous construisons et que nous chantons, c'est la Paix...
Quand la nuit ne prend que peu de place dans le cœur
Et que les cheminées nous montrent du doigt le chemin du bonheur,
Quand le poète et le prolétaire peuvent à égalité
Respirer le parfum du grand œillet du crépuscule, c'est la Paix.
Mes frères, c'est dans la Paix que nous respirons à pleins poumons
L'univers entier avec tous ses rêves...
Mes frères, mes sœurs, donnez-vous la main, c'est cela la Paix.
Yannis Ritsos
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Il y a quand même, toujours, par là, et beaucoup par ci, ces gens qui m'interpellent et que je trouve étranges.
Ceux qui pensent être, ceux qui s'imaginent qu'ils sont...
Ceux qui n'ont pour existence qu'un fragment de monde, cybernétique le plus souvent et qui n'arrivent à briller en nul autre lieu. Sans pour autant en avoir une réelle conscience.
Moi, ce qui me dérange, ce sont les chouigneuses qui s'imaginent être des stars que tout le monde devrait connaître. Qui s'auto-octroient des statuts que personne ne leur a vraiment donné. Qui, parce qu'elles pensent briller s'imaginent qu'elles peuvent faire disparaître les autres dans l'ombre. Ou ces pseudos indomptés qui s'imaginent que parce qu'on est fielleux, on est habile. Ces personnages tronqués, un peu brocardés, un poil endimanchés qui ne révèlent que la part d'eux qu'ils trouvent acceptable, brillante, grandiose, s'oubliant presque des défauts dans tout cela. Jouant, pour ces défauts qu'ils n'aiment pas (oh mon dieu, où est donc la perfection qui m'est due !!!) une carte de faux-self (ah que je ris que je ris -de me voir si belle en ce miroir dirait Bianca).
Moi ce qui me dérange, ce sont ces personnages, donc, qui ne peuvent supporter, non pas de ne pas connaître, mais surtout, surtout, ne de pas être connu. Quel drââââme Madââââme... Je suis une anonyme. Quel drame, je ne suis qu'une parmi d'autres... Quel drame, je suis si fade que je crains de disparaître... Connaissez-moi, connaissez-moi, sinon je meurs... !
Car alors, la pseudo célébrité leur pourrait bien donner des passe-droits, car ils toucheraient alors le Saint Graal : celui d'être entendu, vu, remarqué. Celui du petit fan club, de l'heure de gloire qu'on s'imagine durer toujours.
Moi ce qui me dérange, ce sont les bruyants qui se croient tout permis alors qu'en plus, ils ne sont que tièdes et fades, comme la mauvaise soupe servie dans le routier bondé.
Quand il ne savent même pas qu'ils ne sont que la réplique du précédent et qu'ils n'ont pas conscience qu'ils seront détrônés par le suivant qui ne leur devra cependant rien car ils n'auront rien laissé.
Ceux qui se croient uniques mais qui s'aiment classés dans 16 petites cases (mais attention, eux sont dans la plus rares !). Ceux qui crient, hurlent et portent aux nues leur unicité mais s'empressent pourtant de rejoindre une pseudo communauté, non pas pour l'enrichir, mais pour tenter de la changer en ce qu'ils voudraient qu'elle soit = le reflet ce qu'ils pensent être. Eux qui pourtant, ne se supportent pas dans la solitude.
Oui, il reste en ce bas -de plus en plus bas- monde cybernétique, après 20 ans à y avoir traîner mes guêtres, toujours des personnages qui me sidèrent un peu.
A la fois par leur prétention mais aussi par la bêtise qui y est intrinsèquement liée.
Ces êtres qui ignorent que l'essentiel est ailleurs et qui monopolisent, sans fin possible un espace qu'ils refusent de considérer comme leur étant momentanément vital. Enfin si.. Enfin non... Enfin j'm'en fous moi ! Crieront-ils...
Et pourtant, que les fers et les boucliers se lèvent quand on les prive de leur audience ou de leur air. Qu'ils ont l'impression atroce qu'ils ne respireront plus, qu'ils crient à toutes les infamies... ! Injustice par ci, démocratie par là... Quels ne sont pas les arguments qu'ils ont opposé, en tous lieux, de tous temps...
J'aurais bien dit que c'était triste (mais alors résonne "que c'est triste Venise" et ça n'est pas le moment), mais enfin. Il en est ainsi de cette nature humaine qui se croit changée alors qu'elle ne fait que rejouer éternellement le même mélo-drame de série Z.
Ils ne sont donc pas tristes ni haïssables.
Il ne sont qu'humains, eux qui se croient sur-hommes.
Ceux qui pensent être, ceux qui s'imaginent qu'ils sont...
Ceux qui n'ont pour existence qu'un fragment de monde, cybernétique le plus souvent et qui n'arrivent à briller en nul autre lieu. Sans pour autant en avoir une réelle conscience.
Moi, ce qui me dérange, ce sont les chouigneuses qui s'imaginent être des stars que tout le monde devrait connaître. Qui s'auto-octroient des statuts que personne ne leur a vraiment donné. Qui, parce qu'elles pensent briller s'imaginent qu'elles peuvent faire disparaître les autres dans l'ombre. Ou ces pseudos indomptés qui s'imaginent que parce qu'on est fielleux, on est habile. Ces personnages tronqués, un peu brocardés, un poil endimanchés qui ne révèlent que la part d'eux qu'ils trouvent acceptable, brillante, grandiose, s'oubliant presque des défauts dans tout cela. Jouant, pour ces défauts qu'ils n'aiment pas (oh mon dieu, où est donc la perfection qui m'est due !!!) une carte de faux-self (ah que je ris que je ris -de me voir si belle en ce miroir dirait Bianca).
Moi ce qui me dérange, ce sont ces personnages, donc, qui ne peuvent supporter, non pas de ne pas connaître, mais surtout, surtout, ne de pas être connu. Quel drââââme Madââââme... Je suis une anonyme. Quel drame, je ne suis qu'une parmi d'autres... Quel drame, je suis si fade que je crains de disparaître... Connaissez-moi, connaissez-moi, sinon je meurs... !
Car alors, la pseudo célébrité leur pourrait bien donner des passe-droits, car ils toucheraient alors le Saint Graal : celui d'être entendu, vu, remarqué. Celui du petit fan club, de l'heure de gloire qu'on s'imagine durer toujours.
Moi ce qui me dérange, ce sont les bruyants qui se croient tout permis alors qu'en plus, ils ne sont que tièdes et fades, comme la mauvaise soupe servie dans le routier bondé.
Quand il ne savent même pas qu'ils ne sont que la réplique du précédent et qu'ils n'ont pas conscience qu'ils seront détrônés par le suivant qui ne leur devra cependant rien car ils n'auront rien laissé.
Ceux qui se croient uniques mais qui s'aiment classés dans 16 petites cases (mais attention, eux sont dans la plus rares !). Ceux qui crient, hurlent et portent aux nues leur unicité mais s'empressent pourtant de rejoindre une pseudo communauté, non pas pour l'enrichir, mais pour tenter de la changer en ce qu'ils voudraient qu'elle soit = le reflet ce qu'ils pensent être. Eux qui pourtant, ne se supportent pas dans la solitude.
Oui, il reste en ce bas -de plus en plus bas- monde cybernétique, après 20 ans à y avoir traîner mes guêtres, toujours des personnages qui me sidèrent un peu.
A la fois par leur prétention mais aussi par la bêtise qui y est intrinsèquement liée.
Ces êtres qui ignorent que l'essentiel est ailleurs et qui monopolisent, sans fin possible un espace qu'ils refusent de considérer comme leur étant momentanément vital. Enfin si.. Enfin non... Enfin j'm'en fous moi ! Crieront-ils...
Et pourtant, que les fers et les boucliers se lèvent quand on les prive de leur audience ou de leur air. Qu'ils ont l'impression atroce qu'ils ne respireront plus, qu'ils crient à toutes les infamies... ! Injustice par ci, démocratie par là... Quels ne sont pas les arguments qu'ils ont opposé, en tous lieux, de tous temps...
J'aurais bien dit que c'était triste (mais alors résonne "que c'est triste Venise" et ça n'est pas le moment), mais enfin. Il en est ainsi de cette nature humaine qui se croit changée alors qu'elle ne fait que rejouer éternellement le même mélo-drame de série Z.
Ils ne sont donc pas tristes ni haïssables.
Il ne sont qu'humains, eux qui se croient sur-hommes.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Moi je voulais l'image d'un enfant qui, tout fâché, aurait fait son baluchon en criant bien fort "puisque c'est comme ça, je QUITTE LA MAISON !! JE FUGUE !!! VOUS NE ME RETROUVEREZ JAMAIS !!!"
Et ses parents, confiants et sereins, qui le regardent avec affection faire sa première crise d'autonomie, se rebeller contre les règles, contre l'autorité bienveillante qu'ils lui imposent.
Et revenir, en ayant un peu grandi, en ayant un peu compris qu'il y a des foyers où finalement, il fait bon vivre.
Ah, que c'est beau la vie...
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Si tu as des envies de maternage, je peux t'envoyer par la poste ma mémère de 2 ans et des brouillettes. Une toute chtite blonde trèèèès mignonne et qui régulièrement fait son baluchon pour partir «acraischss» ! Un caractère bien trempé, je précise à toutes fins utiles
Patate- Messages : 2945
Date d'inscription : 20/01/2017
Localisation : Gaïa
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Ah oui non merci, ça va aller
Je me suis débarrassée des miens y'a 3 ans, j'ai 0 intention de remettre ça
Je me rapproche plus de la période "je fais des tartes et des confitures le mercredi après midi" que de "je change des couches et je donne le biberon"
Non mais disons que les départs en trombe en mode diva, ça me fait toujours un peu penser à ça. Ce qui, on peut le noter, me permet de garder un regard bien affectueux sur la chose
Je me suis débarrassée des miens y'a 3 ans, j'ai 0 intention de remettre ça
Je me rapproche plus de la période "je fais des tartes et des confitures le mercredi après midi" que de "je change des couches et je donne le biberon"
Non mais disons que les départs en trombe en mode diva, ça me fait toujours un peu penser à ça. Ce qui, on peut le noter, me permet de garder un regard bien affectueux sur la chose
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Page 20 sur 20 • 1 ... 11 ... 18, 19, 20
Sujets similaires
» Petite présentation du phénix vert (ou rouge, ou jaune en fait on ne sait pas trop)
» Salut moi c'est 25 caracteres et plus mais bon faut pas deconner ya pas le temps la vie est bien trop courte et puis fait faim avec tout ca et ca tiens pas chaud
» Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
» Zèbre corse exilé
» Maladie de Crohn et SPA, quand trop (mal) penser fait mal au corps...
» Salut moi c'est 25 caracteres et plus mais bon faut pas deconner ya pas le temps la vie est bien trop courte et puis fait faim avec tout ca et ca tiens pas chaud
» Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
» Zèbre corse exilé
» Maladie de Crohn et SPA, quand trop (mal) penser fait mal au corps...
Page 20 sur 20
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum