Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
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Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Bonjour à tous,
J'écris sur ce sujet qui me préoccupe depuis maintenant deux ans puisque j'ai du aller jusqu'à déclencher le rectorat pour ma fille en CM1, et que nous déménageons, notamment pour les changer d'environnement. Désolée, ça va être un peu long.
Je suis maman de deux filles de 10 et 12 ans, et les relations entre pairs sont un cauchemar. Manipulation, privation de leur meilleure amie, mensonges éhontés la bouche en coeur, bref, relations toxiques à tout va.
Concernant ma fille cadette, mots anonymes sur le bureau dès le 2ème jour de la rentrée, des "t'as pas de coeur', t'es moche, tu pues, puis des compliments, des menaces, la fait punir tous les deux jours, etc par une seule gamine mais sacrément tenace et impossible à calmer. SOS harcèlement puisque le directeur ne veut rien entendre (coup de bol la gamine est la fille de la responsable du service scolaire de la mairie, qui agit en toute impunité et le sait)
Au sortir du CM1, le niveau de ma fille est comment dire...bon pas terrible sur l'orthographe, mais elle a appris à dire "va te faire foutre" et à attraper les garçons par les cheveux pour qu'ils arrêtent de mettre des coups de pied dans la colonne vertébrale de leur copain...voilà voilà.
Pour ma fille aînée, le schéma est un peu différent, quoique.
Arrivée en sixième, elle tend la main à une nouvelle qui ensuite n'a de cesse de l'exclure (exemple : elle prétend que ma fille lui a mis des coups de pied en cours, et sort de la classe en larmes, dit qu'elle a voulu se suicider à cause d'elle, super joyeux quoi). On la sort de la cantine jusqu'à la fin de l'année, car elle n'a plus personne avec qui manger, qu'elle se prend des remarques du genre "mais qu'est-ce que tu fous là, toi?".
Elle surmonte le truc et garde deux amies en 5ème. Trois mois de calme avant qu'une gamine elle même harcelée se rapproche d'elle...et au bout de 15 jours...rebelotte. Exclusion, mensonges à ses amies, lui coupe a parole, l'ignore, se plaint aux autres, ne la lâche pas d'une semelle, etc. On arrête la cantine de nouveau, on programme le psy, parce que ça devient un peu relou là, il faut qu'elle respire de temps en temps.
Elle me raconte avec des étoiles dans les yeux les oiseaux qu'elle a croisés sur la route de la cantine, le chiot qu'elle a caressée, dessine tout le temps, lit énormément, bref...elle se ressource.
Arrive une nouvelle, chouette chouette elles s'entendent bien, la nouvelle passe pas mal de temps à la maison...sauf que la nouvelle veut absolument qu'elle se réconcilie avec l'autre, c'était prévisible, on l'avait prévu d'ailleurs. Ma fille refuse. Mais pour ce faire, ce sont trois demandes par jour, à peine arrivée au collège, et jusqu'à la sortie, elle est même venue tambouriner chez nous parce que ma fille ne voulait pas lui répondre (sur le mode je pourrais mourir tu t'en fous, j'ai fait une crise d'allergie au pollen en rentrant et tu n'as pas ouvert...).
Cette fois, j'ai sorti la kalachnikov : sms en exigeant qu'il n'y ait plus aucun contact, retrait du collège trois jours avant la fin. Évidement, la mère a appelée, je suis surprotectrice, ma fille se pose en victime pour attirer mon attention et je passe les théories à deux cents, heureusement que c'est mon mari qui l'a eue en ligne, moi je l'aurais découpée en tranches.
Ma fille ne rêve que de fuir dans les champs et qu'on lui foute la paix. Je passe le fait que trois gamins ont dû changer de collège en cours d'année, que deux de ses camarades de classe au moins se scarifient...12 ans quand même.
Ma ou plutôt mes questions sont: est-ce que vous constatez aussi ce degré de manipulation et de psychopathie chez les mômes aujourd'hui, et si vous avez rencontré ça, comment aidez-vous vos enfants à le gérer? Est-ce que c'est partout pareil? Parce que moi, je n'ai pas connu ce type de relation, on pouvait ne pas s'entendre mais s'acharner comme ça...ça me semble juste fou!
Je vous remercie d'avance de vos réponses, parce que c'est juste un enfer au quotidien de voir à cet âge ce genre de choses se dérouler. Bon, elles sont renforcées, ont appris beaucoup de leçons, mais ce "mental" complètement dévié, ça me sidère... et ça me fait peur
J'écris sur ce sujet qui me préoccupe depuis maintenant deux ans puisque j'ai du aller jusqu'à déclencher le rectorat pour ma fille en CM1, et que nous déménageons, notamment pour les changer d'environnement. Désolée, ça va être un peu long.
Je suis maman de deux filles de 10 et 12 ans, et les relations entre pairs sont un cauchemar. Manipulation, privation de leur meilleure amie, mensonges éhontés la bouche en coeur, bref, relations toxiques à tout va.
Concernant ma fille cadette, mots anonymes sur le bureau dès le 2ème jour de la rentrée, des "t'as pas de coeur', t'es moche, tu pues, puis des compliments, des menaces, la fait punir tous les deux jours, etc par une seule gamine mais sacrément tenace et impossible à calmer. SOS harcèlement puisque le directeur ne veut rien entendre (coup de bol la gamine est la fille de la responsable du service scolaire de la mairie, qui agit en toute impunité et le sait)
Au sortir du CM1, le niveau de ma fille est comment dire...bon pas terrible sur l'orthographe, mais elle a appris à dire "va te faire foutre" et à attraper les garçons par les cheveux pour qu'ils arrêtent de mettre des coups de pied dans la colonne vertébrale de leur copain...voilà voilà.
Pour ma fille aînée, le schéma est un peu différent, quoique.
Arrivée en sixième, elle tend la main à une nouvelle qui ensuite n'a de cesse de l'exclure (exemple : elle prétend que ma fille lui a mis des coups de pied en cours, et sort de la classe en larmes, dit qu'elle a voulu se suicider à cause d'elle, super joyeux quoi). On la sort de la cantine jusqu'à la fin de l'année, car elle n'a plus personne avec qui manger, qu'elle se prend des remarques du genre "mais qu'est-ce que tu fous là, toi?".
Elle surmonte le truc et garde deux amies en 5ème. Trois mois de calme avant qu'une gamine elle même harcelée se rapproche d'elle...et au bout de 15 jours...rebelotte. Exclusion, mensonges à ses amies, lui coupe a parole, l'ignore, se plaint aux autres, ne la lâche pas d'une semelle, etc. On arrête la cantine de nouveau, on programme le psy, parce que ça devient un peu relou là, il faut qu'elle respire de temps en temps.
Elle me raconte avec des étoiles dans les yeux les oiseaux qu'elle a croisés sur la route de la cantine, le chiot qu'elle a caressée, dessine tout le temps, lit énormément, bref...elle se ressource.
Arrive une nouvelle, chouette chouette elles s'entendent bien, la nouvelle passe pas mal de temps à la maison...sauf que la nouvelle veut absolument qu'elle se réconcilie avec l'autre, c'était prévisible, on l'avait prévu d'ailleurs. Ma fille refuse. Mais pour ce faire, ce sont trois demandes par jour, à peine arrivée au collège, et jusqu'à la sortie, elle est même venue tambouriner chez nous parce que ma fille ne voulait pas lui répondre (sur le mode je pourrais mourir tu t'en fous, j'ai fait une crise d'allergie au pollen en rentrant et tu n'as pas ouvert...).
Cette fois, j'ai sorti la kalachnikov : sms en exigeant qu'il n'y ait plus aucun contact, retrait du collège trois jours avant la fin. Évidement, la mère a appelée, je suis surprotectrice, ma fille se pose en victime pour attirer mon attention et je passe les théories à deux cents, heureusement que c'est mon mari qui l'a eue en ligne, moi je l'aurais découpée en tranches.
Ma fille ne rêve que de fuir dans les champs et qu'on lui foute la paix. Je passe le fait que trois gamins ont dû changer de collège en cours d'année, que deux de ses camarades de classe au moins se scarifient...12 ans quand même.
Ma ou plutôt mes questions sont: est-ce que vous constatez aussi ce degré de manipulation et de psychopathie chez les mômes aujourd'hui, et si vous avez rencontré ça, comment aidez-vous vos enfants à le gérer? Est-ce que c'est partout pareil? Parce que moi, je n'ai pas connu ce type de relation, on pouvait ne pas s'entendre mais s'acharner comme ça...ça me semble juste fou!
Je vous remercie d'avance de vos réponses, parce que c'est juste un enfer au quotidien de voir à cet âge ce genre de choses se dérouler. Bon, elles sont renforcées, ont appris beaucoup de leçons, mais ce "mental" complètement dévié, ça me sidère... et ça me fait peur
lechalote- Messages : 147
Date d'inscription : 31/10/2012
Age : 50
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Salut
Courage pour tes filles .
Perso, je lui dis de m'en parler, et de se défendre. Rien à foutre si ça coince avec les adultes, je gèrerai pour lui dans ce cas. Ca a d'ailleurs été le cas. Mon discours n'est pas très bien passé auprès de son institutrice, qui a pourtant surveillé le truc et plutôt bien géré l'affaire. Les enseignants/animateurs ont vite compris que je n'aurai pas laisser la situation pourrir. Ensuite, les parents des autres gosses sont souvent de mauvaise foi : "non, mon gosse ne peut pas faire cela". Le mien, s'il le fait à d'autres, je lui en parle, et je vois vite s'il me ment. S'il déconne, je le recadre, et il vaut mieux qu'il évite de recommencer. Il comprend vite ceci dit. D'ailleurs, il l'a fait à d'autres, sans doute pensant que si on lui faisait, c'était normal qu'il le fasse aussi. Je lui ai remonté les bretelles, et il a arrêté. Il me semble que ma réaction n'est pas commune.
J'espère que tes filles passeront cette étape sans trop être esquintées . Il est important qu'elles aient confiance en vous, ça leur permettra d'avoir une soupape de sécurité . Quant à toi, ne t'inquiète pas . Comme tu l'écris, elles en sortent grandies. Il faut qu'elles se fassent leurs propres histoires
Courage pour tes filles .
Oui, depuis un petit moment. Il y a six ans, nous avions déménagé. Mon grand (5 ans à l'époque) avait changé de primaire. Il était "le nouveau", et semblait exclu à cause de cela. Il l'a à peu près dépassé à l'époque. J'ai tenté de l'aider alors. Ca a recommencé cette année, en CM2 (mon gosse a 10 ans). Une bande de huit gamins s'était mis contre lui. Genre à venir l'emmerder alors qu'il jouait cool dans son coin avec ses potes. Cela le travaillait très fort.lechalote a écrit:Ma ou plutôt mes questions sont: est-ce que vous constatez aussi ce degré de manipulation et de psychopathie chez les mômes aujourd'hui, et si vous avez rencontré ça, comment aidez-vous vos enfants à le gérer?
Perso, je lui dis de m'en parler, et de se défendre. Rien à foutre si ça coince avec les adultes, je gèrerai pour lui dans ce cas. Ca a d'ailleurs été le cas. Mon discours n'est pas très bien passé auprès de son institutrice, qui a pourtant surveillé le truc et plutôt bien géré l'affaire. Les enseignants/animateurs ont vite compris que je n'aurai pas laisser la situation pourrir. Ensuite, les parents des autres gosses sont souvent de mauvaise foi : "non, mon gosse ne peut pas faire cela". Le mien, s'il le fait à d'autres, je lui en parle, et je vois vite s'il me ment. S'il déconne, je le recadre, et il vaut mieux qu'il évite de recommencer. Il comprend vite ceci dit. D'ailleurs, il l'a fait à d'autres, sans doute pensant que si on lui faisait, c'était normal qu'il le fasse aussi. Je lui ai remonté les bretelles, et il a arrêté. Il me semble que ma réaction n'est pas commune.
Je l'ai connu enfant. Donc je ne suis pas choqué de le retrouver. Les gosses sont rudes entre eux. J'espère ceci dit que ce n'est pas la norme.lechalote a écrit:Est-ce que c'est partout pareil? Parce que moi, je n'ai pas connu ce type de relation, on pouvait ne pas s'entendre mais s'acharner comme ça...ça me semble juste fou!
Beaucoup de parents ont démissionné de leur rôle d'éducateur et de guide. Les gamins n'ont plus de limites. Or, c'est à cet âge là que tout se joue. L'école a tendance à prendre le relais à ce sujet, ce n'est pas son rôle.lechalote a écrit:Je vous remercie d'avance de vos réponses, parce que c'est juste un enfer au quotidien de voir à cet âge ce genre de choses se dérouler. Bon, elles sont renforcées, ont appris beaucoup de leçons, mais ce "mental" complètement dévié, ça me sidère... et ça me fait peur
J'espère que tes filles passeront cette étape sans trop être esquintées . Il est important qu'elles aient confiance en vous, ça leur permettra d'avoir une soupape de sécurité . Quant à toi, ne t'inquiète pas . Comme tu l'écris, elles en sortent grandies. Il faut qu'elles se fassent leurs propres histoires
Invité- Invité
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
J'ai lu avec attention vos deux coms, et j'avoue que cela ne m'étonne qu'à moitié. Mon fils ne comprends pas la méchanceté gratuite et m'en parle souvent. Il y a beaucoup d'espace temps qui sont peu contrôlé dans les écoles primaires et c'est d'autant plus vrai au collège. (Il est en 6ème). Les épreuves ont commencé par un vol de goûter systématique en primaire, puis d'autres lui prenait son cartable ou son blouson dans l'espoir de le voir courir après dans la cour. Je suis pas mal intervenu en passant par les mots dans le cahier etc... mais ce qui à vraiment mis fin au supplice, c'est lorsque nous l'avons autorisé à se défendre fermement (bon là il y est allé un peu fort, et il a encore fallu gérer...)
Arrivé au collège, on lui demande de changer de table à la cantine pour lui prendre sa place, on le bouscule dans les couloirs en faisant mine de ne pas l'avoir fait exprès...
Il me parle de tout, et ce dialogue là est précieux, souvent j'essai de ne pas réagir au quart de tour en mode furie ou Baghera (vous voyez la panthère du livre de la jungle, surprotectrice...). Je prend le temps de lui expliquer que le monde qui l'entoure n'est pas forcément gentil et bienveillant. Ensuite, je crois que c'est sa confiance en lui qui prime pour ne pas être harcelé et embêtée systématiquement. Nous l'avons emmené chez une hypnothérapeute pour une tout autre raison et elle a travaillé sa confiance en lui. En deux séances, le voilà qui sait se défendre, dire non de façon ferme et définitive sans pour autant devenir provocateur. Ce type d'épreuve même si elle semble difficile à vivre pour nos enfants et d'autant plus pour les parents qui s'imaginent le pire, permettent en effet aux enfants de grandir et de trouver des attitudes et positionnements par eux même qui mettent fin à l'envie de venir les chercher.
J'espère sincèrement Lechalote que tes filles passeront cette étape en n'en souffrant pas trop. Je ne crois pas plus que l'Aimant que cela soit nouveau, j'ai pas mal subit moi même étant ado aux collèges, pas trop en primaire et aujourd'hui même si les jalousies ont pu exister sur moi dans le monde des adultes, j'ai appris à m'en protéger et surtout à avoir mes propres armes. Ce n'est pas toujours simple et facile, mais je garde un moral d'acier à toutes épreuves ce qui à mon sens est la base pour contrer les enquiquineurs.
Arrivé au collège, on lui demande de changer de table à la cantine pour lui prendre sa place, on le bouscule dans les couloirs en faisant mine de ne pas l'avoir fait exprès...
Il me parle de tout, et ce dialogue là est précieux, souvent j'essai de ne pas réagir au quart de tour en mode furie ou Baghera (vous voyez la panthère du livre de la jungle, surprotectrice...). Je prend le temps de lui expliquer que le monde qui l'entoure n'est pas forcément gentil et bienveillant. Ensuite, je crois que c'est sa confiance en lui qui prime pour ne pas être harcelé et embêtée systématiquement. Nous l'avons emmené chez une hypnothérapeute pour une tout autre raison et elle a travaillé sa confiance en lui. En deux séances, le voilà qui sait se défendre, dire non de façon ferme et définitive sans pour autant devenir provocateur. Ce type d'épreuve même si elle semble difficile à vivre pour nos enfants et d'autant plus pour les parents qui s'imaginent le pire, permettent en effet aux enfants de grandir et de trouver des attitudes et positionnements par eux même qui mettent fin à l'envie de venir les chercher.
J'espère sincèrement Lechalote que tes filles passeront cette étape en n'en souffrant pas trop. Je ne crois pas plus que l'Aimant que cela soit nouveau, j'ai pas mal subit moi même étant ado aux collèges, pas trop en primaire et aujourd'hui même si les jalousies ont pu exister sur moi dans le monde des adultes, j'ai appris à m'en protéger et surtout à avoir mes propres armes. Ce n'est pas toujours simple et facile, mais je garde un moral d'acier à toutes épreuves ce qui à mon sens est la base pour contrer les enquiquineurs.
Zebraskaroll- Messages : 67
Date d'inscription : 17/05/2015
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Merci à tous les deux, ça fait du bien de ne pas être seule!!! J'ai surtout besoin d'en parler et d'échanger je crois alors merci!
Je ne laisse pas non plus la situation pourrir (je me suis emplâtrée aussi quelques gamins et ça marche, quand les parents ne cautionnent pas, car c'est dans ce cas là que ça se corse sévère) et tu as raison Aimant, je crois qu'on n'est pas nombreux à ne pas s'en laver les mains et à réagir. Le pire c'est que ça sert aux autres, mais ça ne les rend pas solidaires pour autant, et ils ne bougent pas plus (parents comme enfants) (aaaaahhh ma fille est tellement mieux depuis qu'elle est avec la tienne, elle rit, elle chante - ah elle a arrêté de se planter ses stylos dans la main? je ne l'ai pas dit évidemment - on ne la voit plus du jour au lendemain, et c'est ma fille qui a un problème, j'adore) . Ca m'éneeeeerve
Mais ce que ça coûte émotionnellement, non? Je dois avoir un truc à régler, parce que franchement mes filles le gèrent finalement mieux que moi (je dis bien finalement...mais c'est tout ce qui compte). Mon mari me dit que c'est parce que je prends le binz à bras le corps et que ça les soulage, mais j'ai un doute...Je n'ai pas connu ça ou j'ai oublié, en fait depuis la maternelle j'avais compris qu'il ne fallait pas attendre grand chose ou que j'étais trop bizarre apparemment, mais pas ces "je te fais la misère mais je veux que tu restes", ça non. Il me semble que c'était moins tordu...
Le dialogue est précieux Zebrascaroll, je suis fière aussi qu'elles me fassent confiance. Surtout que j'ai tout le temps l'impression de "foutre le bordel", alors que je ne fais que rectifier le tir. Faudrait pouvoir le faire sans colère...j'ai du mal à ne pas réagir en mode Baghera comme tu dis si bien face à tant de bêtise crasse accumulée!!! Mais j'ai passé énormément de soirées à avoir un dialogue posé, expliquer la souffrance individuelle, le prix à payer pour être autonome et le sadisme qui monte en flèche sous l'effet de groupe (en groupe l'empathie baisse, chouettes exemples dans "les autres et moi" d'expériences menées avec des étudiants).
Je note l’hypnothérapeute, si tu as l'adresse, je suis franchement preneuse en mp (je suis en région parisienne), car savoir dire non posément, c'est le dernier truc qui manque à ma fille...
Merci à vous !!!! Vrai que je dois leur faire confiance elles sont fortes ! Bon courage à vous aussi pour vos enfants! On déménage, j'espère que ça ne vas pas empirer, mais elles savent toutes les deux ce qu'être nouveau peut déclencher, elles s'y sont préparées...
Je ne laisse pas non plus la situation pourrir (je me suis emplâtrée aussi quelques gamins et ça marche, quand les parents ne cautionnent pas, car c'est dans ce cas là que ça se corse sévère) et tu as raison Aimant, je crois qu'on n'est pas nombreux à ne pas s'en laver les mains et à réagir. Le pire c'est que ça sert aux autres, mais ça ne les rend pas solidaires pour autant, et ils ne bougent pas plus (parents comme enfants) (aaaaahhh ma fille est tellement mieux depuis qu'elle est avec la tienne, elle rit, elle chante - ah elle a arrêté de se planter ses stylos dans la main? je ne l'ai pas dit évidemment - on ne la voit plus du jour au lendemain, et c'est ma fille qui a un problème, j'adore) . Ca m'éneeeeerve
Mais ce que ça coûte émotionnellement, non? Je dois avoir un truc à régler, parce que franchement mes filles le gèrent finalement mieux que moi (je dis bien finalement...mais c'est tout ce qui compte). Mon mari me dit que c'est parce que je prends le binz à bras le corps et que ça les soulage, mais j'ai un doute...Je n'ai pas connu ça ou j'ai oublié, en fait depuis la maternelle j'avais compris qu'il ne fallait pas attendre grand chose ou que j'étais trop bizarre apparemment, mais pas ces "je te fais la misère mais je veux que tu restes", ça non. Il me semble que c'était moins tordu...
Le dialogue est précieux Zebrascaroll, je suis fière aussi qu'elles me fassent confiance. Surtout que j'ai tout le temps l'impression de "foutre le bordel", alors que je ne fais que rectifier le tir. Faudrait pouvoir le faire sans colère...j'ai du mal à ne pas réagir en mode Baghera comme tu dis si bien face à tant de bêtise crasse accumulée!!! Mais j'ai passé énormément de soirées à avoir un dialogue posé, expliquer la souffrance individuelle, le prix à payer pour être autonome et le sadisme qui monte en flèche sous l'effet de groupe (en groupe l'empathie baisse, chouettes exemples dans "les autres et moi" d'expériences menées avec des étudiants).
Je note l’hypnothérapeute, si tu as l'adresse, je suis franchement preneuse en mp (je suis en région parisienne), car savoir dire non posément, c'est le dernier truc qui manque à ma fille...
Merci à vous !!!! Vrai que je dois leur faire confiance elles sont fortes ! Bon courage à vous aussi pour vos enfants! On déménage, j'espère que ça ne vas pas empirer, mais elles savent toutes les deux ce qu'être nouveau peut déclencher, elles s'y sont préparées...
Dernière édition par lechalote le Ven 26 Juin 2015 - 13:16, édité 1 fois
lechalote- Messages : 147
Date d'inscription : 31/10/2012
Age : 50
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
J'ai connu la dureté et la bêtise des autres enfants dès mon plus jeune âge, dès la maternelle, je m'en souviens encore, c'était il y a près de 50 ans, donc ce n'est pas typique de la génération actuelle. Les enfants sont durs ! Je n'ai connu mes premières vraies amies qu'en CM2. Jusqu'au lycée, j'ai subi les moqueries à cause de mes lunettes, à cause aussi de ma naÏveté et de ma totale incapacité à me défendre et à répliquer (parfois) ou bien justement parce que j'avais osé ne pas me laisser faire (d'autres fois). Je ne comprenais pas ces gosses méchants. Il m'est arrivé d'en défendre d'autres qui subissaient les mêmes méchancetés, à défaut de me défendre moi-même. Je me souviens bien des filles qui aimaient crâner pour un rien (genre elles mangeaient une glace et moi pas), des garçons qui aimaient avoir le dernier mot (et moi aussi, ça faisait trop), et pas de bol j'avais surtout des garçons autour de moi dans mon immeuble. On s'est souvent disputés, chamaillés, les parents ont dû s'en mêler, j'ai subi des injustices qui me restent encore sur le coeur car on m'accusait de mentir alors que c'était faux. Certains gosses avaient une réputation de "méchants" dès l'école primaire, dans mon quartier. On m'a chipé mon vélo et d'autres que moi ont vécu la même chose autour de moi.
Oui les gosses sont durs, chiants, menteurs, manipulateurs, c'est naturel chez certains et les autres sont les souffre-douleurs. Pour moi ça a toujours existé, et ça existera toujours, surtout si les adultes laissent impunies certaines choses. Malheureusement les parents sont parfois démissionnaires ou bien trop permissifs. J'ai eu des petits voisins que leurs parents soutenaient quoi qu'il arrive, quoi qu'ils aient faits. ça aussi c'est un problème.
Oui les gosses sont durs, chiants, menteurs, manipulateurs, c'est naturel chez certains et les autres sont les souffre-douleurs. Pour moi ça a toujours existé, et ça existera toujours, surtout si les adultes laissent impunies certaines choses. Malheureusement les parents sont parfois démissionnaires ou bien trop permissifs. J'ai eu des petits voisins que leurs parents soutenaient quoi qu'il arrive, quoi qu'ils aient faits. ça aussi c'est un problème.
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
Age : 61
Localisation : complètement à l'ouest
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Cleore a écrit:
Oui les gosses sont durs, chiants, menteurs, manipulateurs, c'est naturel chez certains et les autres sont les souffre-douleurs. Pour moi ça a toujours existé, et ça existera toujours, surtout si les adultes laissent impunies certaines choses. Malheureusement les parents sont parfois démissionnaires ou bien trop permissifs. J'ai eu des petits voisins que leurs parents soutenaient quoi qu'il arrive, quoi qu'ils aient faits. ça aussi c'est un problème.
C'est tellement vrai. Mais je découvre que pour mes enfants, je n'ai pas renoncé à changer le monde. C'est probablement une erreur....mais ce que je peux faire, je continuerai à le faire. Si personne ne bouge, rien ne changera jamais...alors, à mon petit niveau, je n'accepte pas tout, et tant pis si ça gêne aux entournures, y compris aux miennes et à la petite voix qui dit "Mais tu vas pas arrêter de faire suer..."...
lechalote- Messages : 147
Date d'inscription : 31/10/2012
Age : 50
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Bien sûr, tu as raison de t'en mêler, et de soutenir et aider tes enfants, c'est important pour eux. Mes parents n'ont rien fiat la plupart du temps, je me suis souvent débrouillée seule, j'en garde des séquelles, j'ai du mal à demander de l'aide, par exemple. A l'époque, ma parole n'était pas prise en compte. C'est dur pour un gosse intelligent et lucide qui voit tout ce qui se passe mais qui n'est qu'un enfant, qui se sent démuni et abandonné par ses parents, alors que c'est leur rôle de parent de ne pas laisser faire. Je me suis rendue compte plus tard que parfois il suffit de peu de choses pour que les emm... nous laissent tranquilles. Il suffit de dire "non". Ils vont voir ailleurs.
J'ai lu récemment un livre sur les parents toxiques, le portrait des parents négligents s'y trouve. C'est dur d'être un bon parent, mais il est important que les enfants comprennent que leurs parents sont là et font ce qu'ils peuvent.
J'ai lu récemment un livre sur les parents toxiques, le portrait des parents négligents s'y trouve. C'est dur d'être un bon parent, mais il est important que les enfants comprennent que leurs parents sont là et font ce qu'ils peuvent.
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
Age : 61
Localisation : complètement à l'ouest
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Rude ...Zebraskaroll a écrit:Ce qui arrive à ton fils
Pas mieuxZebraskaroll a écrit:Je ne crois pas plus que l'Aimant que cela soit nouveau, j'ai pas mal subit moi même étant ado aux collèges, pas trop en primaire et aujourd'hui même si les jalousies ont pu exister sur moi dans le monde des adultes, j'ai appris à m'en protéger et surtout à avoir mes propres armes. Ce n'est pas toujours simple et facile, mais je garde un moral d'acier à toutes épreuves ce qui à mon sens est la base pour contrer les enquiquineurs.
lechalote a écrit:Merci à tous les deux, ça fait du bien de ne pas être seule!!! J'ai surtout besoin d'en parler et d'échanger je crois alors merci!
Le jugement, vice de tous les maux ... Triste quand ce sont des enfants qui sont jugés par des adultes.lechalote a écrit:(aaaaahhh ma fille est tellement mieux depuis qu'elle est avec la tienne, elle rit, elle chante - ah elle a arrêté de se planter ses stylos dans la main? je ne l'ai pas dit évidemment - on ne la voit plus du jour au lendemain, et c'est ma fille qui a un problème, j'adore) . Ca m'éneeeeerve
Ce sont les histoires de tes filles. Théoriquement pas la tienne.lechalote a écrit:Mais ce que ça coûte émotionnellement, non?
Je suis capable de comprendre ce qui arrive à mon fils, parce que je l'ai vécu. Mais ça ne résonne pas avec mon expérience passée.
Perso, j'avais droit à "je te fais la misère, et j'aime ça" par le caïd du collège. Un 3ème contre un 6ème ... J'ai eu ma revanche plus tard, à 19 ans. Lui faire baisser les yeux de peur et lui faire passer son chemin juste en le regardant, ça a résolu le truc. Bon ok, style "je vais te manger tout cru là maintenant tout de suite" en étant baraqué et lui une allumette, ça aidelechalote a écrit:Je dois avoir un truc à régler, parce que franchement mes filles le gèrent finalement mieux que moi (je dis bien finalement...mais c'est tout ce qui compte). Mon mari me dit que c'est parce que je prends le binz à bras le corps et que ça les soulage, mais j'ai un doute...Je n'ai pas connu ça ou j'ai oublié, en fait depuis la maternelle j'avais compris qu'il ne fallait pas attendre grand chose ou que j'étais trop bizarre apparemment, mais pas ces "je te fais la misère mais je veux que tu restes", ça non. Il me semble que c'était moins tordu...
Toute violence se paye, c'est une histoire de temps ...
Vous me faites penser à la mère de mes enfants. Je dois souvent la retenir aussiMode baghuéra a écrit:(...)
Très juste !Cleore a écrit:Bien sûr, tu as raison de t'en mêler, et de soutenir et aider tes enfants, c'est important pour eux. Mes parents n'ont rien fiat la plupart du temps, je me suis souvent débrouillée seule, j'en garde des séquelles, j'ai du mal à demander de l'aide, par exemple. A l'époque, ma parole n'était pas prise en compte. C'est dur pour un gosse intelligent et lucide qui voit tout ce qui se passe mais qui n'est qu'un enfant, qui se sent démuni et abandonné par ses parents, alors que c'est leur rôle de parent de ne pas laisser faire. Je me suis rendue compte plus tard que parfois il suffit de peu de choses pour que les emm... nous laissent tranquilles. Il suffit de dire "non". Ils vont voir ailleurs.
J'ai lu récemment un livre sur les parents toxiques, le portrait des parents négligents s'y trouve. C'est dur d'être un bon parent, mais il est important que les enfants comprennent que leurs parents sont là et font ce qu'ils peuvent.
Invité- Invité
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Cleore a écrit:Mes parents n'ont rien fiat la plupart du temps, je me suis souvent débrouillée seule, j'en garde des séquelles, j'ai du mal à demander de l'aide, par exemple. A l'époque, ma parole n'était pas prise en compte. C'est dur pour un gosse intelligent et lucide qui voit tout ce qui se passe mais qui n'est qu'un enfant, qui se sent démuni et abandonné par ses parents, alors que c'est leur rôle de parent de ne pas laisser faire. Je me suis rendue compte plus tard que parfois il suffit de peu de choses pour que les emm... nous laissent tranquilles. Il suffit de dire "non". Ils vont voir ailleurs.
Pareil. Non seulement ma parole n'était pas entendue mais elle était remise en cause, genre t'abuses, et au besoin, si ça dérangeait trop tu mens. C'est pour ça que la démarche ma coûte autant. Je n'ai jamais rien lâché, mais j'ai toujours douté de ce que je faisais, même si adulte, je suis réellement soutenue par mon entourage.
Aimant a écrit:Zebraskaroll a écrit:Ce qui arrive à ton filsCe sont les histoires de tes filles. Théoriquement pas la tienne.lechalote a écrit:Mais ce que ça coûte émotionnellement, non?
Je suis capable de comprendre ce qui arrive à mon fils, parce que je l'ai vécu. Mais ça ne résonne pas avec mon expérience passée.
J'essaye d'être vigilante à ça, tu as parfaitement raison, c'est pour ça que j'ai souhaité que ma fille voie une psy qui prenne le relai, et que ces échanges me font du bien, je peux aussi parler de ce que tout ça me fait à moi...
Dernière édition par lechalote le Ven 26 Juin 2015 - 14:24, édité 1 fois
lechalote- Messages : 147
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
aimant a écrit:Zebraskaroll a écrit:
Ce qui arrive à ton fils
Rude ...
Je viens de me relire trois fois, je n'ai pas trouvé où j'ai noté cela !!! A moins que ce ne soit un commentaire de ta part concernant mon fils. Bref je n'ai pas tout compris.
aimant a écrit:Perso, j'avais droit à "je te fais la misère, et j'aime ça" par le caïd du collège. Un 3ème contre un 6ème ... J'ai eu ma revanche plus tard, à 19 ans. Lui faire baisser les yeux de peur et lui faire passer son chemin juste en le regardant, ça a résolu le truc. Bon ok, style "je vais te manger tout cru là maintenant tout de suite" en étant baraqué et lui une allumette, ça aide Razz Wink
Toute violence se paye, c'est une histoire de temps ...
Ce que j'ai pu ruminer ma vengeance également face à une vraie teigne qui était dans ma classe depuis la 6 ème. J'ai rêver d'être plus forte aussi, mais ce n'étais pas le cas. Néanmoins, ma vengeance je l'ai eu également arrivée en 3 ème alors qu'il était gardien de but au hand. Je crois que je n'ai jamais tiré aussi fort, ni avec autant de conviction et il a prit la balle en pleine tête, oups... Je crois que ce qui lui a fait le plus mal n'est pas forcement la balle, mais les moqueries des autres. J'ai enfin eu la paix jusqu'à la fin de l'année et je m'en souviens comme si c'était hier.
Pour le mode Baghéra, (c'est mon mari qui m'appelle comme ça, lorsque je démarre face à une injustice sur les enfants) j'assume très bien. De toutes les façons je ne sais pas faire autrement, mais en fait je me suis aperçue que c'est rassurant pour les enfants même si parfois ils se moquent gentillement de moi.
lechalote a écrit:Cleore a écrit:
Oui les gosses sont durs, chiants, menteurs, manipulateurs, c'est naturel chez certains et les autres sont les souffre-douleurs. Pour moi ça a toujours existé, et ça existera toujours, surtout si les adultes laissent impunies certaines choses. Malheureusement les parents sont parfois démissionnaires ou bien trop permissifs. J'ai eu des petits voisins que leurs parents soutenaient quoi qu'il arrive, quoi qu'ils aient faits. ça aussi c'est un problème.
C'est tellement vrai. Mais je découvre que pour mes enfants, je n'ai pas renoncé à changer le monde. C'est probablement une erreur....mais ce que je peux faire, je continuerai à le faire. Si personne ne bouge, rien ne changera jamais...alors, à mon petit niveau, je n'accepte pas tout, et tant pis si ça gêne aux entournures, y compris aux miennes et à la petite voix qui dit "Mais tu vas pas arrêter de faire suer..."...
Non tu ne fais pas suer. Ce n'est pas parce que beaucoup de parents ne bougent pas qu'ils ont raison ! Ce n'est pas parce qu'on prend à coeur l'éducation de nos enfants qu'on doit être catalogués de pénibles. Depuis que je me moque complètement du jugement des autres, je me sens très bien, et je n'ai pas l'intention de changer. La seule chose à laquelle je fais très attention, c'est que mon intervention ne vienne pas nuire à mon fils ensuite.
Zebraskaroll- Messages : 67
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Merciiii !Zebraskaroll a écrit:
Non tu ne fais pas suer. Ce n'est pas parce que beaucoup de parents ne bougent pas qu'ils ont raison ! Ce n'est pas parce qu'on prend à coeur l'éducation de nos enfants qu'on doit être catalogués de pénibles. Depuis que je me moque complètement du jugement des autres, je me sens très bien, et je n'ai pas l'intention de changer. La seule chose à laquelle je fais très attention, c'est que mon intervention ne vienne pas nuire à mon fils ensuite.
J'ai voulu avoir la même vigilance, et ça n'a pas marché..je m'explique vite fait. En 6ème, j'avais demandé un changement de classe vers le mois de mai, bien à la fin pour ne pas en rajouter, mais m'assurer que l'année suivante, elle serait plus au calme.
La CPE qui est venue au RV avec la prof principale (je ne savais pas comment il fallait faire pour demander ça, donc j'avais pris RV) sans que je sois prévenue a décidé que c'était du harcèlement (contre mon avis : ma belle mère était depuis 3 mois en soins palliatifs, elle est décédée fin mai et mon beau père était décédé 6 mois auparavant, ma belle sœur un an plus tôt, donc je ne voulais pas de remous pour ma fille, ni pour nous, on n'en pouvait déjà plus). J'ai expliqué notre situation familiale, la difficulté de ce qu'on vivait et la nécessité de ne pas en rajouter...et cette cxxnnssee (pardon, je lui en veux toujours je m'en rends compte) a insisté et géré ça comme une truffe. Elle s'est fait retourner par les gamines le lundi matin et a convoqué ma fille avec elles, avant de décréter que c'était une histoire de copines...j'ai laissé courir, sorti ma fille de la cantine, j'ai aidé ma famille pour tous ces enterrements (c'était ma priorité) jusqu'à ce que la gamine en question, à la rentrée suivante déclare à tout le collège qu'elle avait voulu de suicider à cause de ma fille qui l'avait accusée injustement. Là, hum, j'ai foutu un super bordel auprès de la CPE, copie le rectorat et le chef d'établissement.
De ce jour, j'ai promis à ma fille de ne plus jamais intervenir, ou que si ça devenait trop dur, on trouverait des solutions..
Voilà, je crois que définitivement, c'est moi qui ai besoin d'en parler, parce que ça ne me pèserait pas tant que les enfants soient à la rue si les adultes ne l'étaient pas autant aussi...Je vais revoir le titre de cette discussion merci à vous d'être là et de lire tout ça...
lechalote- Messages : 147
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Il m'arrive de jouer en ligne aves des "jeunes" de vingt ans. L'autre soir, il nous dit "il faut que j'arrête, les parents gueulent". Je lui réponds "bah, t'as vingt-et-un ans ...". Il me dit "oui, mais c'est comme ça, ils décident. Toi, chez toi, tu fais les règles. C'est toi le boss. C'est pareil avec eux." ... Gros blanc de ma part, mais en fait il a raison.lechalote a écrit:Cleore a écrit:Mes parents n'ont rien fiat la plupart du temps, je me suis souvent débrouillée seule, j'en garde des séquelles, j'ai du mal à demander de l'aide, par exemple. A l'époque, ma parole n'était pas prise en compte. C'est dur pour un gosse intelligent et lucide qui voit tout ce qui se passe mais qui n'est qu'un enfant, qui se sent démuni et abandonné par ses parents, alors que c'est leur rôle de parent de ne pas laisser faire. Je me suis rendue compte plus tard que parfois il suffit de peu de choses pour que les emm... nous laissent tranquilles. Il suffit de dire "non". Ils vont voir ailleurs.
Pareil. Non seulement ma parole n'était pas entendue mais elle était remise en cause, genre t'abuses, et au besoin, si ça dérangeait trop tu mens. C'est pour ça que la démarche ma coûte autant. Je n'ai jamais rien lâché, mais j'ai toujours douté de ce que je faisais, même si adulte, je suis réellement soutenue par mon entourage.
Vous êtes les parents. Vous faites les règles. Votre voix compte.
Je trouve rude ce qui arrive à ton fils, le comportement des autres envers lui. Pas ta réaction pour le défendre, qui me semble normaleZebraskaroll a écrit:Je viens de me relire trois fois, je n'ai pas trouvé où j'ai noté cela !!! A moins que ce ne soit un commentaire de ta part concernant mon fils. Bref je n'ai pas tout compris.
J'imagine la scène . Et oui, ça aide ce genre d'épisodesZebraskaroll a écrit:Ce que j'ai pu ruminer ma vengeance également face à une vraie teigne qui était dans ma classe depuis la 6 ème. J'ai rêver d'être plus forte aussi, mais ce n'étais pas le cas. Néanmoins, ma vengeance je l'ai eu également arrivée en 3 ème alors qu'il était gardien de but au hand. Je crois que je n'ai jamais tiré aussi fort, ni avec autant de conviction et il a prit la balle en pleine tête, oups... Je crois que ce qui lui a fait le plus mal n'est pas forcement la balle, mais les moqueries des autres. J'ai enfin eu la paix jusqu'à la fin de l'année et je m'en souviens comme si c'était hier.
Je ne sais pas ... Leur mère réagit fortement dans ce cas, elle doit être touchée par ce qui leur arrive. Il y a eu une histoire à un moment donné où mon gosse était "le coupable". Je voyais la mère de mon fils prendre la défense de l'autre enfant (c'est bien, pas de soucis ), mais elle continuait à alimenter l'histoire avec la mère de l'autre enfant. J'ai mis un ola à un moment donné. Ok, notre gosse avait fait une connerie, il s'en était excusé et se tenait à carreau. Plus besoin d'en rajouter. Pareil dernièrement où c'était mon gosse qui subissait. Si ça se tasse, je trouve préférable de ne pas alimenter un drama.Zebraskaroll a écrit:Pour le mode Baghéra, (c'est mon mari qui m'appelle comme ça, lorsque je démarre face à une injustice sur les enfants) j'assume très bien. De toutes les façons je ne sais pas faire autrement, mais en fait je me suis aperçue que c'est rassurant pour les enfants même si parfois ils se moquent gentillement de moi.
Je pense que mon fils apprécie qu'on lui donne la parole, comme mes autres enfants. Qu'on lui dise que ce qu'il a fait est bien ou au contraire pas bien. Ca le cadre. Maintenant, surréagir, je pense que ça le déstabilise un peu. Parce qu'il va sentir qu'il ne peut pas s'appuyer sur nous autant qu'il le voudrait ou en aurait besoin. La confiance dont on parlait plus haut.
Totalement d'accord.Zebraskaroll a écrit:Non tu ne fais pas suer. Ce n'est pas parce que beaucoup de parents ne bougent pas qu'ils ont raison ! Ce n'est pas parce qu'on prend à coeur l'éducation de nos enfants qu'on doit être catalogués de pénibles. Depuis que je me moque complètement du jugement des autres, je me sens très bien, et je n'ai pas l'intention de changer. La seule chose à laquelle je fais très attention, c'est que mon intervention ne vienne pas nuire à mon fils ensuite.
Un truc m'est arrivé l'année dernière qui m'a fait bizarre, toujours avec mon grand. Sa mère et moi sommes séparés, et gardons nos enfants en alternant les semaines. Par deux fois, elle m'avait dit que l'instituteur avait puni mon fils. Ah ? bon, ok ... Je récupère mon enfant un soir, son instit lui avait donné une grosse punition. Je me dis "merde, il est rude l'instit". Je lui fais un mot lui demandant pourquoi une si grosse punition. En fait, il augmentait les punitions à chaque fois. Il a été surpris quand je lui ai demandé de m'appeler/m'écrire quand il avait un problème avec mon fils, afin que je règle la chose. Pour lui, c'était sa responsabilité. Pour moi, c'était la mienne et il n'avait rien à y redire. Ca lui a fait bizarre aussi que je lui tienne ce discours. Signe sans doute que peu de parents le font.
Alors Lechalote, et pour rejoindre Zebraskaroll et Cleore, je te dis bravo et merci ! . Tu t'occupes de tes enfants et tu as à cœur leur bien-être . Ce serait bien s'il y avait plus de parents comme toi
Aïe ...lechalote a écrit:La CPE qui est venue au RV sans que je sois prévenue a décidé que c'était du harcèlement (contre mon avis, ma belle mère venait de mourir et mon beau père était décédé 6 mois auparavant, ma belle soeur un an plus tot, donc je ne voulais pas de remous pour ma fille). J'ai expliqué notre situation familiale, la difficulté de ce qu'on vivait...et cette cxxnnssee (pardon, je lui en veux toujours je m'en rends compte) a insisté et géré ça comme une truffe. Elle s'est fait retourner par les gamines le lundi matin et a convoqué ma fille avec elles, avant de décréter que c'était une histoire de copines...j'ai laissé courir, sorti ma fille de la cantine, j'ai aidé ma famille pour tous ces enterrements (c'était ma priorité) jusqu'à ce que la gamine en question, à la rentrée suivante déclare à tout le collège qu'elle avait voulu de suicider à cause de ma fille qui l'avait accusée injustement.
Ta colère me semble légitime.
D'un côté, on est obligé d'entendre la souffrance de la petite qui a voulu se suicider. C'est probablement une demande d'attention envers ses propres parents, peut-être parce qu'elle vous voit faire avec votre fille. Elle aimerait bien de ses propres parents ce que vous offrez à la votre. Tu parlais de mutilation, ça rejoint le truc. Votre fille est dans la boucle, parce qu'elles sont copines uniquement. Dans le harcèlement qu'a subi mon fils récemment, il y avait un truc du même genre. Un enfant (métis et adopté) a rapporté que mon fils l'avait insulté sur sa couleur de peau et l'adoption. Mon fils n'a pas nié pour la couleur de peau (ils entendent de ces choses à l'école...), mais a nié pour l'adoption. Et je le crois. Sans doute que l'autre enfant s'est servi de mon fils pour faire passer un message à ses parents. J'ai discuté avec eux à ce sujet. Mais là, j'atteignais leurs limites. Ils ne pouvaient pas l'entendre. Pas grave, c'est à eux, pas à nous.
D'un autre côté, on est obligé d'entendre la souffrance de ta fille. Non seulement elle subit, mais en plus son ressenti est nié par sa "copine". C'est là où votre rôle est primordial . Vous l'avez entendu et défendu, vous avez fait le taf
Ce sont des enfants, en train de se construire. A leurs âges, ils fonctionnent beaucoup sur un mode triangulaire (le triangle de karpman en est un exemple : lien). Ta fille se voit assignée la mauvaise place par sa copine, celle du bourreau. Pour être sauvée par ses parents. Il y a inversion, mais c'est classique. Les parents de la copine ne peuvent pas être des bourreaux. Même s'ils le sont inconsciemment pour elle à ne pas lui donner l'attention qu'elle demande.
Ne pas intervenir n'est pas la solution. Le tout est de le faire calmement, le message passe mieux. Encore une fois, tu as fait ton taf de parent . Bravo !lechalote a écrit:Là, hum, j'ai foutu un super bordel auprès de la CPE, copie le rectorat et le chef d'établissement.
De ce jour, j'ai promis à ma fille de ne plus jamais intervenir, ou que si ça devenait trop dur, on trouverait des solutions..
Merci à toi pour ton partage . Pas facile la vie de parent hein ?lechalote a écrit:Voilà, je crois que définitivement, c'est moi qui ai besoin d'en parler, merci à vous d'être là et de lire tout ça...
Invité- Invité
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Aimant a écrit:Merci à toi pour ton partage . Pas facile la vie de parent hein ?lechalote a écrit:Voilà, je crois que définitivement, c'est moi qui ai besoin d'en parler, merci à vous d'être là et de lire tout ça...
Tu m'étonnes
Au fait, la petite à mon avis n'a jamais voulu se suicider, ou alors à coup de Benco périmé, ou alors...Mince. Peut-être que si en fait (évidemment pas à cause de ma fille, mais vu la famille...)je n'y avais même pas pensé...mais dans ce cas, personne ne l'a entendue à part nous. Parce que moi, je n'ai eu qu'une trouille, c'est que dans son délire, elle aille porter plainte contre nous, il y a des précédents, et j'ai trouvé ça tellement violent à l'époque, on commençait à être super à cran avec tout ce qu'on avait à gérer, et je suis partie comme une fusée pour nous protéger.
Bref...
Ca y est je peux enfin en rire...Merci à vous! J'avais besoin de ce partage, de lâcher mon "c'est trop injuste" façon Caliméro...
La vie est fluctuante et le monde est fou? Quel scoop...il m'en aura fallu du temps!
Tant que je me lèverai le matin en niant cette réalité, je continuerai à me mettre en rage et à me taper la tête contre un mur en béton! Alors je ne peux que lâcher...et ça fait du bien.
Ce monde est fou, soit, je ne n'y suis pour rien, c'est un fait. Mais oui, je peux continuer, à mon niveau, à essayer de remettre droit ce qui peut l'être, et à faire du beau où je peux. Et arrêter de me faire mal avec ça. Parfois je me trompe, je me mets en colère de n'être pas entendue, mais je ne suis pas Bouddha ni Dieu...
Pour moi qui tente d'être prof de yoga (en quatre ans, heureusement il me reste du temps!), la route est encore longue
Vous avez raison, tout ça est avant tout une belle leçon de vie, et je mesure la chance que j'ai de vivre la mienne avec ma jolie famille, et d'avoir des endroits comme celui ci pour échanger avec vous !
Biz!
lechalote- Messages : 147
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
J'imagine la scène . Et oui, ça aide ce genre d'épisodesZebraskaroll a écrit:Ce que j'ai pu ruminer ma vengeance également face à une vraie teigne qui était dans ma classe depuis la 6 ème. J'ai rêver d'être plus forte aussi, mais ce n'étais pas le cas. Néanmoins, ma vengeance je l'ai eu également arrivée en 3 ème alors qu'il était gardien de but au hand. Je crois que je n'ai jamais tiré aussi fort, ni avec autant de conviction et il a prit la balle en pleine tête, oups... Je crois que ce qui lui a fait le plus mal n'est pas forcement la balle, mais les moqueries des autres. J'ai enfin eu la paix jusqu'à la fin de l'année et je m'en souviens comme si c'était hier.
Pour la vengeance, c'était en Ecole de commerce. Un type avait écrit des articles sur moi dans le canard de l'école pendant des mois.
C'est à une fête un an après la remise des diplômes que je suis allée posément lui déverser un pot de vodka orange sur la tête devant tous ses potes. Quand il s'est retourné furieux, il y en avait 10 aussi costauds que lui qui étaient morts de rire, il a dû sauver la face et faire semblant de le prendre bien.
lechalote- Messages : 147
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
C'est une particularité du Zèbre d'être particulièrement rancunier ? Certes en ce qui me concerne j'ai une vraie mémoire d'éléphant, mais quand même qu'est ce que je peux être rancunière, c'est terrible, je n'oublie pas la moindre remarque hostile.
Zebraskaroll- Messages : 67
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Zebraskaroll a écrit:C'est une particularité du Zèbre d'être particulièrement rancunier ? Certes en ce qui me concerne j'ai une vraie mémoire d'éléphant, mais quand même qu'est ce que je peux être rancunière, c'est terrible, je n'oublie pas la moindre remarque hostile.
Bonne question...je pense que je passe l'éponge plutôt facilement, mais lui il était allé trop loin. Jamais je ne lui aurais fait autant de mal! Il s'est pris un râteau, d'accord, mais de là à me pourrir devant toute l'école pendant deux ans...Je déteste faire du mal aux autres, et si ça arrive, j'aurais tout fait pour que ça fasse le moins mal possible, alors je ne comprends pas qu'on veuille m'en faire sciemment, ça, c'est sûr!
lechalote- Messages : 147
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Je suis assez basique comme personne. Je commence toujours à comprendre au premier degré, surtout un enfant. Vu vos propres témoignages, il est aisé de comprendre qu'un enfant ment rarement.lechalote a écrit:Au fait, la petite à mon avis n'a jamais voulu se suicider, ou alors à coup de Benco périmé, ou alors...Mince. Peut-être que si en fait (évidemment pas à cause de ma fille, mais vu la famille...)je n'y avais même pas pensé...mais dans ce cas, personne ne l'a entendue à part nous.
Ouais, enfin ... Bien compréhensible vu la phase que vous traversiez.lechalote a écrit:Parce que moi, je n'ai eu qu'une trouille, c'est que dans son délire, elle aille porter plainte contre nous, il y a des précédents, et j'ai trouvé ça tellement violent à l'époque, on commençait à être super à cran avec tout ce qu'on avait à gérer, et je suis partie comme une fusée pour nous protéger.
Cool alorslechalote a écrit:Ca y est je peux enfin en rire...Merci à vous! J'avais besoin de ce partage, de lâcher mon "c'est trop injuste" façon Caliméro...La vie est fluctuante et le monde est fou? Quel scoop...il m'en aura fallu du temps!
Tant que je me lèverai le matin en niant cette réalité, je continuerai à me mettre en rage et à me taper la tête contre un mur en béton! Alors je ne peux que lâcher...et ça fait du bien.
Je ne sais pas encore si le monde est fou, ou si alors les gens ne prennent plus le temps d'écouter l'autre ... Je penche pour le deuxième actuellement.lechalote a écrit:Ce monde est fou, soit, je ne n'y suis pour rien, c'est un fait. Mais oui, je peux continuer, à mon niveau, à essayer de remettre droit ce qui peut l'être, et à faire du beau où je peux. Et arrêter de me faire mal avec ça. Parfois je me trompe, je me mets en colère de n'être pas entendue, mais je ne suis pas Bouddha ni Dieu...
Donc tu es encore "à l'école" ?lechalote a écrit:Pour moi qui tente d'être prof de yoga (en quatre ans, heureusement il me reste du temps!), la route est encore longue
lechalote a écrit:Vous avez raison, tout ça est avant tout une belle leçon de vie, et je mesure la chance que j'ai de vivre la mienne avec ma jolie famille, et d'avoir des endroits comme celui ci pour échanger avec vous !
Biz!
Couillu, si je puis direlechalote a écrit:Pour la vengeance, c'était en Ecole de commerce. Un type avait écrit des articles sur moi dans le canard de l'école pendant des mois.
C'est à une fête un an après la remise des diplômes que je suis allée posément lui déverser un pot de vodka orange sur la tête devant tous ses potes. Quand il s'est retourné furieux, il y en avait 10 aussi costauds que lui qui étaient morts de rire, il a dû sauver la face et faire semblant de le prendre bien.
Ce n'est pas tant une vengeance que le juste retour des choses . Il y a bien pire que ce que tu as fait comme vengeance hein ?
Je ne saurai dire, quant à la généralisation. Perso, il faut y aller très fort pour que je sois rancunier. Ce n'est pas que j'ai le pardon facile mais ... jusqu'à présent, je me disais que les gens n'arrivent pas à aborder la situation dans sa globalité. Par méconnaissance principalement. Les gens ont beaucoup peur, ça transpire souvent de leurs réactions. ZC me conforte dans cette approche. Alors ... dois-je reprocher aux gens d'avoir peur ? ... et donc du coup être rancunier, ou hostile ? Pour le moment, ma réponse est non.Zebraskaroll a écrit:C'est une particularité du Zèbre d'être particulièrement rancunier ? Certes en ce qui me concerne j'ai une vraie mémoire d'éléphant, mais quand même qu'est ce que je peux être rancunière, c'est terrible, je n'oublie pas la moindre remarque hostile.
Pareil, j'ai une mémoire d'éléphant. Je suis capable de ressortir un détail insignifiant dans une situation banale. Pour les remarques hostiles, ça rejoint ce que je dis au-dessus sur la peur. J'ai tendance à ne pas prendre les choses personnellement. L'hostilité, la vraie, elle n'est présente que lorsqu'une personne part en vrillle, psychologiquement parlant. Et même là ça s'explique surtout par la peur.
Ça vous dit quoi ?
Sa déception était trop forte ?lechalote a écrit:Bonne question...je pense que je passe l'éponge plutôt facilement, mais lui il était allé trop loin. Jamais je ne lui aurais fait autant de mal! Il s'est pris un râteau, d'accord, mais de là à me pourrir devant toute l'école pendant deux ans...Je déteste faire du mal aux autres, et si ça arrive, j'aurais tout fait pour que ça fasse le moins mal possible, alors je ne comprends pas qu'on veuille m'en faire sciemment, ça, c'est sûr!
Invité- Invité
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
[quote="Aimant"]
Bin ouais, c'est si évident que je n'y avais pas pensé...merdum. Remarque je n'avais aucun doute qu'elle était en détresse complète...
Grazie mille!
J'ai repris! E avec quel bonheur si tu savais! Le sanskrit, l'anatomie, les postures, les textes, j'en ai pour mille ans à apprendre!!!!
Ce n'est pas tant une vengeance que le juste retour des choses . Il y a bien pire que ce que tu as fait comme vengeance hein ?
Nan...Le reste c'était pas une vengeance, mais je suis toujours pas certaine d'avoir agi juste. Disons que sur le coup, j'ai essayé, j'y ai cri sincrement. Pour ce que ça m'a rapporté... un démission et mes comms à la benne. C'était il y a 5 ans, dans le boulot.
Pareil, j'ai une mémoire d'éléphant. Je suis capable de ressortir un détail insignifiant dans une situation banale. Pour les remarques hostiles, ça rejoint ce que je dis au-dessus sur la peur. J'ai tendance à ne pas prendre les choses personnellement. L'hostilité, la vraie, elle n'est présente que lorsqu'une personne part en vrillle, psychologiquement parlant. Et même là ça s'explique surtout par la peur.
Ça vous dit quoi ?
Yep, je me souviens de tout. Les incohérences en fait. Toutes les incohérences restent stockées à l'insu de mon plein gré jusqu'à ce que...BAM! Je pige. Après, on a que deux choix : l'amour ou la peur. Et c'est la peur qui fait faire des conneries. A chaque fois. Ca ne loupe jamais.
Mpffff, son égo était trop fort, son estime de lui trop basse, comme d'hab, mais je suis pas psy et il ne m'intéressait vraiment pas...
Je suis assez basique comme personne. Je commence toujours à comprendre au premier degré, surtout un enfant. Vu vos propres témoignages, il est aisé de comprendre qu'un enfant ment rarement.lechalote a écrit:Au fait, la petite à mon avis n'a jamais voulu se suicider, ou alors à coup de Benco périmé, ou alors...Mince. Peut-être que si en fait (évidemment pas à cause de ma fille, mais vu la famille...)je n'y avais même pas pensé...mais dans ce cas, personne ne l'a entendue à part nous.
Bin ouais, c'est si évident que je n'y avais pas pensé...merdum. Remarque je n'avais aucun doute qu'elle était en détresse complète...
Ouais, enfin ... Bien compréhensible vu la phase que vous traversiez.lechalote a écrit:Parce que moi, je n'ai eu qu'une trouille, c'est que dans son délire, elle aille porter plainte contre nous, il y a des précédents, et j'ai trouvé ça tellement violent à l'époque, on commençait à être super à cran avec tout ce qu'on avait à gérer, et je suis partie comme une fusée pour nous protéger.
Grazie mille!
Cool alorslechalote a écrit:Ca y est je peux enfin en rire...Merci à vous! J'avais besoin de ce partage, de lâcher mon "c'est trop injuste" façon Caliméro...La vie est fluctuante et le monde est fou? Quel scoop...il m'en aura fallu du temps!
Tant que je me lèverai le matin en niant cette réalité, je continuerai à me mettre en rage et à me taper la tête contre un mur en béton! Alors je ne peux que lâcher...et ça fait du bien.
Je ne sais pas encore si le monde est fou, ou si alors les gens ne prennent plus le temps d'écouter l'autre ... Je penche pour le deuxième actuellement.lechalote a écrit:Ce monde est fou, soit, je ne n'y suis pour rien, c'est un fait. Mais oui, je peux continuer, à mon niveau, à essayer de remettre droit ce qui peut l'être, et à faire du beau où je peux. Et arrêter de me faire mal avec ça. Parfois je me trompe, je me mets en colère de n'être pas entendue, mais je ne suis pas Bouddha ni Dieu...
Donc tu es encore "à l'école" ?lechalote a écrit:Pour moi qui tente d'être prof de yoga (en quatre ans, heureusement il me reste du temps!), la route est encore longue
J'ai repris! E avec quel bonheur si tu savais! Le sanskrit, l'anatomie, les postures, les textes, j'en ai pour mille ans à apprendre!!!!
lechalote a écrit:Vous avez raison, tout ça est avant tout une belle leçon de vie, et je mesure la chance que j'ai de vivre la mienne avec ma jolie famille, et d'avoir des endroits comme celui ci pour échanger avec vous !
Biz!
Couillu, si je puis direlechalote a écrit:Pour la vengeance, c'était en Ecole de commerce. Un type avait écrit des articles sur moi dans le canard de l'école pendant des mois.
C'est à une fête un an après la remise des diplômes que je suis allée posément lui déverser un pot de vodka orange sur la tête devant tous ses potes. Quand il s'est retourné furieux, il y en avait 10 aussi costauds que lui qui étaient morts de rire, il a dû sauver la face et faire semblant de le prendre bien.
Ce n'est pas tant une vengeance que le juste retour des choses . Il y a bien pire que ce que tu as fait comme vengeance hein ?
Nan...Le reste c'était pas une vengeance, mais je suis toujours pas certaine d'avoir agi juste. Disons que sur le coup, j'ai essayé, j'y ai cri sincrement. Pour ce que ça m'a rapporté... un démission et mes comms à la benne. C'était il y a 5 ans, dans le boulot.
Je ne saurai dire, quant à la généralisation. Perso, il faut y aller très fort pour que je sois rancunier. Ce n'est pas que j'ai le pardon facile mais ... jusqu'à présent, je me disais que les gens n'arrivent pas à aborder la situation dans sa globalité. Par méconnaissance principalement. Les gens ont beaucoup peur, ça transpire souvent de leurs réactions. ZC me conforte dans cette approche. Alors ... dois-je reprocher aux gens d'avoir peur ? ... et donc du coup être rancunier, ou hostile ? Pour le moment, ma réponse est non.Zebraskaroll a écrit:C'est une particularité du Zèbre d'être particulièrement rancunier ? Certes en ce qui me concerne j'ai une vraie mémoire d'éléphant, mais quand même qu'est ce que je peux être rancunière, c'est terrible, je n'oublie pas la moindre remarque hostile.
Pareil, j'ai une mémoire d'éléphant. Je suis capable de ressortir un détail insignifiant dans une situation banale. Pour les remarques hostiles, ça rejoint ce que je dis au-dessus sur la peur. J'ai tendance à ne pas prendre les choses personnellement. L'hostilité, la vraie, elle n'est présente que lorsqu'une personne part en vrillle, psychologiquement parlant. Et même là ça s'explique surtout par la peur.
Ça vous dit quoi ?
Yep, je me souviens de tout. Les incohérences en fait. Toutes les incohérences restent stockées à l'insu de mon plein gré jusqu'à ce que...BAM! Je pige. Après, on a que deux choix : l'amour ou la peur. Et c'est la peur qui fait faire des conneries. A chaque fois. Ca ne loupe jamais.
Sa déception était trop forte ?lechalote a écrit:Bonne question...je pense que je passe l'éponge plutôt facilement, mais lui il était allé trop loin. Jamais je ne lui aurais fait autant de mal! Il s'est pris un râteau, d'accord, mais de là à me pourrir devant toute l'école pendant deux ans...Je déteste faire du mal aux autres, et si ça arrive, j'aurais tout fait pour que ça fasse le moins mal possible, alors je ne comprends pas qu'on veuille m'en faire sciemment, ça, c'est sûr!
Mpffff, son égo était trop fort, son estime de lui trop basse, comme d'hab, mais je suis pas psy et il ne m'intéressait vraiment pas...
lechalote- Messages : 147
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
lechalote a écrit:Je ne saurai dire, quant à la généralisation. Perso, il faut y aller très fort pour que je sois rancunier. Ce n'est pas que j'ai le pardon facile mais ... jusqu'à présent, je me disais que les gens n'arrivent pas à aborder la situation dans sa globalité. Par méconnaissance principalement. Les gens ont beaucoup peur, ça transpire souvent de leurs réactions. ZC me conforte dans cette approche. Alors ... dois-je reprocher aux gens d'avoir peur ? ... et donc du coup être rancunier, ou hostile ? Pour le moment, ma réponse est non.
Pareil, j'ai une mémoire d'éléphant. Je suis capable de ressortir un détail insignifiant dans une situation banale. Pour les remarques hostiles, ça rejoint ce que je dis au-dessus sur la peur. J'ai tendance à ne pas prendre les choses personnellement. L'hostilité, la vraie, elle n'est présente que lorsqu'une personne part en vrillle, psychologiquement parlant. Et même là ça s'explique surtout par la peur.
Ça vous dit quoi ?
Yep, je me souviens de tout. Les incohérences en fait. Toutes les incohérences restent stockées à l'insu de mon plein gré jusqu'à ce que...BAM! Je pige. Après, on a que deux choix : l'amour ou la peur. Et c'est la peur qui fait faire des conneries. A chaque fois. Ca ne loupe jamais.
Je ne suis pas certaine qu'il n'y ai que deux choix, l'amour ou la peur. J'utilise depuis peu l'indifférence. J'ai appris, cela n'est pas naturelle chez moi. Et franchement, l'indifférence ça fait du bien.
Pour la mémoire, ça on y peut rien, il y a vraiment des jours où j'aimerai ne pas me souvenir avec autant de détails, surtout les détails émotionnels, parce que ce n'est pas qu'une mémoire visuelle ou auditive, c'est une mémoire totale, comme si je revivais l’événement et franchement parfois c'est pénible. Moi aussi je rumine les incohérences, généralement ça fait BAM à 3h du matin et me voilà assise dans mon lit les yeux grands ouverts. Je crois que je n'admettrais jamais la méchanceté gratuite, surtout de la part d'un adulte. Un enfant c'est un peu différent, même si on dit que les enfants sont méchants entre eux, moi je n'y crois pas, je pense plutôt qu'ils essayent de s'approprier ou d'imiter le comportement des adultes, aussi forcement on ne peut que le leur pardonner.
Malgré tout, je travaille très fort pour être moins rancunière, mais bon dès qu'on touche à ma petite famille sacrée, il y a Baghera qui prend le dessus et Baghera.... elle est rancunière !
Zebraskaroll- Messages : 67
Date d'inscription : 17/05/2015
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
lechalote a écrit:,
Ma ou plutôt mes questions sont: est-ce que vous constatez aussi ce degré de manipulation et de psychopathie chez les mômes aujourd'hui, et si vous avez rencontré ça, comment aidez-vous vos enfants à le gérer? Est-ce que c'est partout pareil? Parce que moi, je n'ai pas connu ce type de relation, on pouvait ne pas s'entendre mais s'acharner comme ça...ça me semble juste fou!
Je constate que c'est présent dans toutes les écoles dont j'entends parler dans le cadre de mon travail auprès d'enfants. Je rencontre énormément d'enfants, et la violence verbale et physique sont présentes.
Je n'ai pas connu cela moi-même dans ma scolarité, et je suis un peu stupéfaite de l'ampleur que cela prend.
En primaire, si les parents interviennent (éventuellement deux fois) cela disparaît en général.
Au collège c'est carrément plus compliqué, vu le nombre d'enseignants et la relative autonomie des enfants. L'infirmière peut parfois solliciter les parents.
Dernière édition par zelle le Sam 27 Juin 2015 - 10:21, édité 1 fois
zelle- Messages : 1184
Date d'inscription : 27/03/2015
Age : 54
Localisation : à l' ouest
Pardon, c'est hyyyper long mais ça m'a fait du bien, désolee!!!!
A zebraskaroll : L'indifférence marche pour moi quand il s'agit d'un événement ponctuel, ou de comportements qui n'influent pas durablement sur ma vie. Ca marche en voiture, au supermarché, sur un travail ponctuel.
Mais quand en effet on touche à ma famille sur la durée, que j'ai tenté d'expliquer, de comprendre, j'estime au bout d'un moment qu'il existe des règles on qu'on va les faire appliquer une bonne fois pour toutes. Ne pas harceler son prochain en fait partie, en entreprise comme à l'école.
Quand c'est ponctuel, comme ma choups qui récupère récemment un mot lui disant qu'elle est moche, ça va. Elle se met devant la glace, elle éclate de rire, tourne, fait sa star et me dit "Non non, je me trouve plutôt jolie, moi! D'ailleurs, tout le monde me le dit". Je préfère, il y a six mois, elle pensait vraiment qu'elle était moche, et se demandait si elle avait un coeur ou pas. Grave que t'es jolie bouchon.
Quand deux jours plus tard, les garçons viennent la voir pour lui dire qu'elle est jolie, elle n'en ressent que de l'étonnement. Mais qu'est-ce qu'ils ont ce matin?
Bon, elle est venue avec tous ses bagages sur terre, et pourtant c'est pour elle que j'ai dû mettre le plus fort le poing sur la table. Une fois qu'elle a compris que ce qu'elle vivait était bien du harcèlement (vu l'inertie des enseignants, elle pouvait avoir un doute), elle a passé les vitesses, utilisé l'humour, appris à dire dégage.
Exemple, la gamine lui dit :
Le soir :
Deux ans que je pratique l'engin, oui, malheureusement, je crois, même si j'espère me tromper. Si elle voulait faire un cadeau à Zoé à qui elle fait des crasses depuis une semaine et qu'elle réussit encore à faire punir depuis qu'elle ne peut plus faire punir ma fille (ce directeur est décidément incurable), elle lui aurait remis elle même en ayant convoqué les caméras pour le JT du 20h et elle aurait posté un selfie sur facebook.
Le lendemain, je ne m'étais pas trompée, et quand elle a vu le bracelet dans le sac de Zoé, elle l'a prévenue. Quand l'autre est venue crier au vol pour les faire punir, elle lui a dit : "Je t'ai vu le mettre". Fin de la discussion.
Mais deux jours de bande passante quand même, et ce toute l'année....Si c'est pas des comportements pervers ça...L'autre jour, elle a demandé à ma fille de la mordre...non mais je rêve...
L'infirmière m'a dit : vous savez à cet âge, ils s'énervent mutuellement.
Non Madame, on parle d'une gamine qui chercher à en pourrir une autre par tous les moyens possibles chaque jour qui passe, qui lui dit qu'elle n'a pas de cœur, la fait punir, la culpabilise, dépose des mots insultants sur son bureau, ça n'a rien à voir. Il y a ce déni de la part des adultes qui rend tout merdique. On ne harcèle pas en entreprise, on ne harcèle pas à l'école, ça me semble simple pourtant comme équation. Ceci dit, partant du fait qu'il est interdit de frapper un adulte mais toujours pas un enfant, on joue avec nos incohérences...Les filles ayant interdiction de frapper dans leur éducation (quoique j'ai aussi vu de charmantes gamines la bouche en coeur frapper et insulter à 10 ans et déboîter le genou de ma fille puis avec des grands yeux mouillés m'expliquer que ma fille a voulu l'étrangler...).
Quand les élèves ont écrit une lettre collective pour demander à un gamin d'arrêter d'étrangler les autres, qu'ils ont remis à la mère et au directeur, ce dernier est venu dans la classe :
Autre exemple des interventions magnifiques de ce directeur d'école. Elle tente d'empêcher Joseph de massacrer un plus petit, il se retourne et la gifle. Elle en discute avec mon père au téléphone et envoie un mail à Joseph sur le blog de sa classe :
- Joseph, si tu me gifles encore, mon papy va venir s'occuper de ton cas.
Le directeur a effacé le message avec ces belles paroles pacificatrices:
- D'accord il n'a pas à te gifler, mais tu n'as pas à le menacer.
Tu parles que ça a du lui faire peur au Joseph qui a mis le feu aux toilettes de l'école! Depuis, elle n'en parle plus. Elle rend coup pour coup. Et c'est sa parole contre celle du gamin. Belle leçon!
Zelle : Je ne sais pas ce qui se passe à l'école, mais la plupart des adultes délirent sec. La CPE, le chef d'établissement en primaire qui reste planqué dans son bureau et qui a loupé sa vocation de curé au trois paters et au grand pardon (et qui fait cours avec un sifflet tout de même), les parents...
Exemple!
Au collège, la déléguée de classe (fille de la déléguée des parents d'élèves, ha oui, c'est embêtant) s'était mis en tête de donner son avis sur le harcèlement de ma fille (la gamine harceleuse n'était pas dans leur classe) pour le conseil de classe. Bref, elle était en train de remettre de l'huile sur le feu comme il faut en en parlant à tout le monde. La même déléguée de classe qui les avait insultées en cours de sport trois moi plus tôt, mais j'avais laissé filer. Là, je me dis mais qu'est-ce qu'elle fout au juste, c'est quoi ce GROS bazar?!! (je la connais depuis toute petite, complètement déphasée, à 6 ans elle me disait qu'elle était la plus mince de sa classe et qu'elle pouvait mourir, c'est sa mère qui est psy qui lui a dit , et que des dents étaient trop écartées et qu'elle devait les faire refaire, et moi je répondais : "heu..je comprends pas ce que tu dis...va jouer au ballon, prends un BN..." )
Après ça, t'as vaguement l'impression d'avoir couru trois marathons. Mais quoi, laisser le truc gonfler, s'amplifier, pour que tout ce petit monde se défoule pépère et s'achète une conscience et une belle image sur le dos de ma fille?
Nada. Ras le bol.
Récemment, la gamine en question venait dire à ma fille qu'elle allait se faire tuer par sa mère si elle ratait l'examen pour la classe internationale. Réponse de ma fille : "Bin si ta mère est psy, tu peux peut-être lui expliquer que c'est déjà une assez grande punition pour toi de l'avoir raté? Elle doit pouvoir comprendre, non?". "Ah oui, j'y avais pas pensé...bin merci!".
Ouais. De rien. C'est gratuit le bon sens en plus.
Au moins, dans notre nouveau patelin, je n'aurais pas vu les mômes prendre l'eau depuis la maternelle et couler sous la houlette d'adultes irresponsables et déphasés , je ne les connaîtrai pas du tout, ça me fera des vacances.
Mais quand en effet on touche à ma famille sur la durée, que j'ai tenté d'expliquer, de comprendre, j'estime au bout d'un moment qu'il existe des règles on qu'on va les faire appliquer une bonne fois pour toutes. Ne pas harceler son prochain en fait partie, en entreprise comme à l'école.
Quand c'est ponctuel, comme ma choups qui récupère récemment un mot lui disant qu'elle est moche, ça va. Elle se met devant la glace, elle éclate de rire, tourne, fait sa star et me dit "Non non, je me trouve plutôt jolie, moi! D'ailleurs, tout le monde me le dit". Je préfère, il y a six mois, elle pensait vraiment qu'elle était moche, et se demandait si elle avait un coeur ou pas. Grave que t'es jolie bouchon.
Quand deux jours plus tard, les garçons viennent la voir pour lui dire qu'elle est jolie, elle n'en ressent que de l'étonnement. Mais qu'est-ce qu'ils ont ce matin?
Bon, elle est venue avec tous ses bagages sur terre, et pourtant c'est pour elle que j'ai dû mettre le plus fort le poing sur la table. Une fois qu'elle a compris que ce qu'elle vivait était bien du harcèlement (vu l'inertie des enseignants, elle pouvait avoir un doute), elle a passé les vitesses, utilisé l'humour, appris à dire dégage.
Exemple, la gamine lui dit :
- tu ne veux pas mettre ce bracelet dans le sac de Zoé, c'est pour lui faire un cadeau?
Tu me demandes un service avec ce que tu m'as fait hier? Dégage!
Le soir :
- tu ne crois pas qu'elle voulait accuser Zoé ou toi de l'avoir volé?
Grands yeux : Nooooon, elle ferait pas ça quand même...tu crois?
Deux ans que je pratique l'engin, oui, malheureusement, je crois, même si j'espère me tromper. Si elle voulait faire un cadeau à Zoé à qui elle fait des crasses depuis une semaine et qu'elle réussit encore à faire punir depuis qu'elle ne peut plus faire punir ma fille (ce directeur est décidément incurable), elle lui aurait remis elle même en ayant convoqué les caméras pour le JT du 20h et elle aurait posté un selfie sur facebook.
Le lendemain, je ne m'étais pas trompée, et quand elle a vu le bracelet dans le sac de Zoé, elle l'a prévenue. Quand l'autre est venue crier au vol pour les faire punir, elle lui a dit : "Je t'ai vu le mettre". Fin de la discussion.
Mais deux jours de bande passante quand même, et ce toute l'année....Si c'est pas des comportements pervers ça...L'autre jour, elle a demandé à ma fille de la mordre...non mais je rêve...
L'infirmière m'a dit : vous savez à cet âge, ils s'énervent mutuellement.
Non Madame, on parle d'une gamine qui chercher à en pourrir une autre par tous les moyens possibles chaque jour qui passe, qui lui dit qu'elle n'a pas de cœur, la fait punir, la culpabilise, dépose des mots insultants sur son bureau, ça n'a rien à voir. Il y a ce déni de la part des adultes qui rend tout merdique. On ne harcèle pas en entreprise, on ne harcèle pas à l'école, ça me semble simple pourtant comme équation. Ceci dit, partant du fait qu'il est interdit de frapper un adulte mais toujours pas un enfant, on joue avec nos incohérences...Les filles ayant interdiction de frapper dans leur éducation (quoique j'ai aussi vu de charmantes gamines la bouche en coeur frapper et insulter à 10 ans et déboîter le genou de ma fille puis avec des grands yeux mouillés m'expliquer que ma fille a voulu l'étrangler...).
Quand les élèves ont écrit une lettre collective pour demander à un gamin d'arrêter d'étrangler les autres, qu'ils ont remis à la mère et au directeur, ce dernier est venu dans la classe :
- -Il faut lui pardonner, il est hyperactif. (pas trouvé de smiley Oui Oui)
- T'en penses quoi toi Choups?
- Bin ça n'a rien à voir!
- On est d'accord, ça n'a rien à voir...
Autre exemple des interventions magnifiques de ce directeur d'école. Elle tente d'empêcher Joseph de massacrer un plus petit, il se retourne et la gifle. Elle en discute avec mon père au téléphone et envoie un mail à Joseph sur le blog de sa classe :
- Joseph, si tu me gifles encore, mon papy va venir s'occuper de ton cas.
Le directeur a effacé le message avec ces belles paroles pacificatrices:
- D'accord il n'a pas à te gifler, mais tu n'as pas à le menacer.
Tu parles que ça a du lui faire peur au Joseph qui a mis le feu aux toilettes de l'école! Depuis, elle n'en parle plus. Elle rend coup pour coup. Et c'est sa parole contre celle du gamin. Belle leçon!
Zelle : Je ne sais pas ce qui se passe à l'école, mais la plupart des adultes délirent sec. La CPE, le chef d'établissement en primaire qui reste planqué dans son bureau et qui a loupé sa vocation de curé au trois paters et au grand pardon (et qui fait cours avec un sifflet tout de même), les parents...
Exemple!
Au collège, la déléguée de classe (fille de la déléguée des parents d'élèves, ha oui, c'est embêtant) s'était mis en tête de donner son avis sur le harcèlement de ma fille (la gamine harceleuse n'était pas dans leur classe) pour le conseil de classe. Bref, elle était en train de remettre de l'huile sur le feu comme il faut en en parlant à tout le monde. La même déléguée de classe qui les avait insultées en cours de sport trois moi plus tôt, mais j'avais laissé filer. Là, je me dis mais qu'est-ce qu'elle fout au juste, c'est quoi ce GROS bazar?!! (je la connais depuis toute petite, complètement déphasée, à 6 ans elle me disait qu'elle était la plus mince de sa classe et qu'elle pouvait mourir, c'est sa mère qui est psy qui lui a dit , et que des dents étaient trop écartées et qu'elle devait les faire refaire, et moi je répondais : "heu..je comprends pas ce que tu dis...va jouer au ballon, prends un BN..." )
- - Premier mail propret copie la CPE (tout ça est de sa faute, je la déteste) et les parents d'élèves ( oups, l'une d'elle est sa mère, on rigole dis donc! ) qui disait en gros : - Hum, on ne lui a rien demandé, pourrait-elle se mêler de ce qui la regarde et ne pas y revenir?
- Le lendemain, elle insiste, fait part à ma fille de son avis étayé : - Ca n'est pas du harcèlement, juste de la méchanceté (merci maman psy...maman si tu voyais ma vie, pardon je m'égare .).
- Second mail plus sec : - Scouzé moi, missiés midammes, c'est encore moi, pardon toussa, mais yé dou mal me faire comprendre, moi pas parler français très bien...yé vé être plou claire...: Quelqu'un va la faire taire (cette gourde) ou il faut que je m'en charge? Parce je ne remets pas en question ses talents de psychologue (pan pour la mère ) mais la déléguée de classe qui traite les autres de sale pute en cours de sport (ha, j'avais oublié de vous le dire? Zut, bon, bah, c'est fait) et qui se mêle de ce qui ne la regarde pas, il va falloir lui recadrer sérieusement ses prérogatives.
- Réponse du père (Tiens, voilà M. Parfait qui essayait de me refiler sa fille de 6 ans tout le we quand il en avait la garde et qui fait toutes les sorties scolaires à l'étranger depuis) : Ah oui, elle a voulu bien faire, mais elle ne recommencera plus.
- Réponse de moi qui commence à avoir l'habitude des représailles et des enfers pavés de bonnes intentions pour se faire mousser et prévenir le fait qu'on pourrait parler de leur comportement et écorcher la belle image de fille parfaite: (Prends moi pour une débile) Elle a intérêt vu que le rectorat est dans la boucle. Je vous laisse passer le message fermement. Grazie mille.
Après ça, t'as vaguement l'impression d'avoir couru trois marathons. Mais quoi, laisser le truc gonfler, s'amplifier, pour que tout ce petit monde se défoule pépère et s'achète une conscience et une belle image sur le dos de ma fille?
Nada. Ras le bol.
Récemment, la gamine en question venait dire à ma fille qu'elle allait se faire tuer par sa mère si elle ratait l'examen pour la classe internationale. Réponse de ma fille : "Bin si ta mère est psy, tu peux peut-être lui expliquer que c'est déjà une assez grande punition pour toi de l'avoir raté? Elle doit pouvoir comprendre, non?". "Ah oui, j'y avais pas pensé...bin merci!".
Ouais. De rien. C'est gratuit le bon sens en plus.
Au moins, dans notre nouveau patelin, je n'aurais pas vu les mômes prendre l'eau depuis la maternelle et couler sous la houlette d'adultes irresponsables et déphasés , je ne les connaîtrai pas du tout, ça me fera des vacances.
lechalote- Messages : 147
Date d'inscription : 31/10/2012
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
J'imagine . Comment se passe cet apprentissage ? Sous quel forme je veux dire ?lechalote a écrit:J'ai repris! E avec quel bonheur si tu savais! Le sanskrit, l'anatomie, les postures, les textes, j'en ai pour mille ans à apprendre!!!!
Comme d'hab car classique pour toi ?lechalote a écrit:Mpffff, son égo était trop fort, son estime de lui trop basse, comme d'hab, mais je suis pas psy et il ne m'intéressait vraiment pas...Aimant a écrit:Sa déception était trop forte ?
Les incohérences, c'est en général ce qui me saute au yeux en premier. Genre "dit blanc", "fait noir". J'ai l'impression que ça fait partie des choses qui attirent chez moi : démêler l’indémêlable pour l'autre. Je le relie depuis peu comme étant des capacités liées à "une douance", même si à dire vrai je le considère juste normal. Je suis bien d'accord pour les deux choix, et les conséquences.lechalote a écrit:Yep, je me souviens de tout. Les incohérences en fait. Toutes les incohérences restent stockées à l'insu de mon plein gré jusqu'à ce que...BAM! Je pige. Après, on a que deux choix : l'amour ou la peur. Et c'est la peur qui fait faire des conneries. A chaque fois. Ca ne loupe jamais.
Perso, je relie l'indifférence au mépris de l'autre. Et je ne peux pas être méprisant envers quelqu'un, je n'en vois pas l'intérêt. Je vois là de la violence gratuite.Zebraskaroll a écrit:Je ne suis pas certaine qu'il n'y ai que deux choix, l'amour ou la peur. J'utilise depuis peu l'indifférence. J'ai appris, cela n'est pas naturelle chez moi. Et franchement, l'indifférence ça fait du bien.
Telle que tu la décris, ça semble correspondre chez moi au "cassage du lien" avec la personne. Je fais sortir la personne de ma vie, ce qui fait que je n'ai quelque part plus d'attentes envers elle, donc peu m'importe ses réactions ou agissements. C'est en ce sens que tu voulais le dire ?
Je le vois un peu pareil. Une sorte de détachement et de capacité à encaisser les coups, pour le bien de tout le monde. Mais les gens le prennent en général pour ... du mépris ou du dédain (leurs projections...). Et ils tentent de s'acharner alors. Ils comprennent mieux quand j'arrête les frais et dis non, comme le disait Cleore plus haut. Poser des limites aux gens ...lechalote a écrit:L'indifférence marche pour moi quand il s'agit d'un événement ponctuel, ou de comportements qui n'influent pas durablement sur ma vie. Ca marche en voiture, au supermarché, sur un travail ponctuel.
Mais quand en effet on touche à ma famille sur la durée, que j'ai tenté d'expliquer, de comprendre, j'estime au bout d'un moment qu'il existe des règles on qu'on va les faire appliquer une bonne fois pour toutes. Ne pas harceler son prochain en fait partie, en entreprise comme à l'école.
Comment en êtes-vous arrivés à comprendre cela ? Et comment le vivez-vous/gèrez-vous ? Question vaste et ouverte. Ceci dit, vos retours m'intéressent
Tu assimiles les incohérences à la méchanceté gratuite ?Zebraskaroll a écrit:Pour la mémoire, ça on y peut rien, il y a vraiment des jours où j'aimerai ne pas me souvenir avec autant de détails, surtout les détails émotionnels, parce que ce n'est pas qu'une mémoire visuelle ou auditive, c'est une mémoire totale, comme si je revivais l’événement et franchement parfois c'est pénible. Moi aussi je rumine les incohérences, généralement ça fait BAM à 3h du matin et me voilà assise dans mon lit les yeux grands ouverts. Je crois que je n'admettrais jamais la méchanceté gratuite, surtout de la part d'un adulte.
Oui, c'est vrai. Ils ont moins de repères et d'expérience. C'est pour moi le rôle d'un parent que de leur donner pour les guider vers l'autonomie. Il m'est arrivé de me demander si c'était une bonne chose, car cela leur créera un décalage avec les autres ...Zebraskaroll a écrit:Un enfant c'est un peu différent, même si on dit que les enfants sont méchants entre eux, moi je n'y crois pas, je pense plutôt qu'ils essayent de s'approprier ou d'imiter le comportement des adultes, aussi forcement on ne peut que le leur pardonner.
Merci pour ton retour . Cela ne présage rien de bon alors ...zelle a écrit:Je constate que c'est présent dans toutes les écoles dont j'entends parler dans le cadre de mon travail auprès d'enfants. Je rencontre énormément d'enfants, et la violence verbale et physique sont présentes.
Je n'ai pas connu cela moi-même dans ma scolarité, et je suis un peu stupéfaite de l'ampleur que cela prend.
En primaire, si les parents interviennent (éventuellement deux fois) cela disparaît en général.
Au collège c'est carrément plus compliqué, vu le nombre d'enseignants et la relative autonomie des enfants. L'infirmière peut parfois solliciter les parents.
De par ton travail, tu as un impact là-dessus ?
Tu boostes l'estime de ta fille, c'est cool . J'ai lu que beaucoup de mères/filles étaient "en compétition". Ça peut expliquer les comportements de l'autre petite.lechalote a écrit:Ta fille jolie devant le miroir
Je ne le verrai pas comme pervers. Un gamin qui a peur de/ne sait pas demander de l'attention, il la provoque. On ne lui a pas appris à demander. Il y a beaucoup d'adultes qui fonctionnent sur le même schéma. Une histoire de confiance . En soi, en l'autre...lechalote a écrit:Le lendemain, je ne m'étais pas trompée, et quand elle a vu le bracelet dans le sac de Zoé, elle l'a prévenue. Quand l'autre est venue crier au vol pour les faire punir, elle lui a dit : "Je t'ai vu le mettre". Fin de la discussion.
Mais deux jours de bande passante quand même, et ce toute l'année....Si c'est pas des comportements pervers ça...L'autre jour, elle a demandé à ma fille de la mordre...non mais je rêve...
(...)
Non Madame, on parle d'une gamine qui chercher à en pourrir une autre par tous les moyens possibles chaque jour qui passe, qui lui dit qu'elle n'a pas de cœur, la fait punir, la culpabilise, dépose des mots insultants sur son bureau, ça n'a rien à voir.
Par ses conneries, la petite existe aux yeux des autres. D'où l'histoire du cadre, elle ne devrait pas avoir besoin de faire des conneries pour exister aux yeux des autres. Mais ça il faut le dire à ses parents, et pas sûr qu'ils l'entendent ...
C'est peut-être aussi un passage obligé à cet âge là. Comprendre qu'on est pas tout-puissant et que l'autre a des limites. Je le vois avec mon grand. Chez sa mère, il est l' "homme de la maison", et elle le responsabilise trop envers son frère et sa sœur. Il leur donne des ordres. Chez moi, il est à sa place : il est l' "ainé de la fratrie". Il ne leur donne pas d'ordres, ce n'est pas son rôle mais le mien.
Je ne le verrai pas comme du déni, mais comme une habitude. Les gens sont habitués à la violence, elle leur apparait comme la norme. Quant à dire qu'on ne harcèle pas en entreprise ... je ne suis pas convaincu, de par plusieurs expériences . Alors à l'école ... Je discutais l'année dernière avec une professeur de collège/lycée. Les adultes entre eux, dans cette même corporation, se harcèlent. Genre un service demandé par culpabilisation.lechalote a écrit:Il y a ce déni de la part des adultes qui rend tout merdique. On ne harcèle pas en entreprise, on ne harcèle pas à l'école, ça me semble simple pourtant comme équation.
Je lis aussi ce sujet sur ZC (lien). C'est courant ...
Ça dépend des gens. Dans le cas de mon fils, il m'a dit que le directeur était venu dans la classe et avait passé une méchante soufflante en disant que ces comportements étaient inacceptables, sans nommer les gamins. Et que cela devait s'arrêter immédiatement. Ce directeur ne paye pas de mine. Je veux dire, c'est quelqu'un de charmant de par les rapports que j'ai pu avoir avec. Mais il est aussi craint des gosses, il fait respecter son autorité.lechalote a écrit:Quand les élèves ont écrit une lettre collective pour demander à un gamin d'arrêter d'étrangler les autres, qu'ils ont remis à la mère et au directeur, ce dernier est venu dans la classe : Il faut lui pardonner, il est hyperactif.
Mouais bon ... Pas fin le directeur hein ? . C'est son rôle de placer les limites aux enfants, et de faire respecter son autorité.lechalote a écrit:Joseph
J'ai l'impression que tu vois l'école comme "bonne", et que tes illusions sont en train de s'envoler ?lechalote a écrit:Après ça, t'as vaguement l'impression d'avoir couru trois marathons. Mais quoi, laisser le truc gonfler, s'amplifier, pour que tout ce petit monde se défoule pépère et s'achète une conscience et une belle image sur le dos de ma fille?
Nada. Ras le bol.
Ça va mieux, d'avoir sorti ta colère ?
Perso, je vis le même truc en ce moment avec la mère de mes enfants. Son regard change à elle aussi. De par ce que j'ai vécu de tout mon parcours scolaire, tant vis à vis des enfants que des adultes, je n'ai pas une bonne image de l'école. Depuis très longtemps. La mère de mes gosses ne l'a jamais compris. Là, elle s'est frittée avec l'instit de mon grand. Mon moyen a une instit un peu space, et qui a mauvaise réputation. Ben oui, l'école, ce n'est pas forcément tout beau tout propre, et on a intérêt à faire gaffe à nos gamins. Ce n'est pas de la méfiance, juste un œil bien ouvert sur ce qui se passe. La vie en société quoi
Espérons le ! [/quote]lechalote a écrit:Au moins, dans notre nouveau patelin, je n'aurais pas vu les mômes prendre l'eau depuis la maternelle et couler sous la houlette d'adultes irresponsables et déphasés , je ne les connaîtrai pas du tout, ça me fera des vacances.
Invité- Invité
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Aimant a écrit:J'imagine . Comment se passe cet apprentissage ? Sous quel forme je veux dire ?lechalote a écrit:J'ai repris! E avec quel bonheur si tu savais! Le sanskrit, l'anatomie, les postures, les textes, j'en ai pour mille ans à apprendre!!!!
Des cours en quatre ans, le week end avec des stages et des examens à la fin de chaque année. Donnés par des profs certifiés par l'IFY. Des études quoi!
lechalote a écrit:Mpffff, son égo était trop fort, son estime de lui trop basse, comme d'hab, mais je suis pas psy et il ne m'intéressait vraiment pas...Aimant a écrit:Sa déception était trop forte ?
Aimant a écrit:Comme d'hab car classique pour toi ?
Malheureusement classique des gens qui manquent d'une confiance fondamentale (éducation ou autre) et qui compensent par l'égo...Et celui qui n'a aucune estime pour lui-même ne peut pas en avoir pour les autres les 3/4 du temps, c'est malheureusement basique...
Aimant a écrit:Je le vois un peu pareil. Une sorte de détachement et de capacité à encaisser les coups, pour le bien de tout le monde. Mais les gens le prennent en général pour ... du mépris ou du dédain (leurs projections...). Et ils tentent de s'acharner alors. Ils comprennent mieux quand j'arrête les frais et dis non, comme le disait Cleore plus haut. Poser des limites aux gens ...
Comment en êtes-vous arrivés à comprendre cela ? Et comment le vivez-vous/gèrez-vous ? Question vaste et ouverte. Ceci dit, vos retours m'intéressent
Harcèlement pro pour mon mari et moi, qui nous ont laissé chacun au fond du trou avant de piger ce truc simple : les autres n'ont de limite que celles qu'on leur met. Corolaire : si on ne s'apprécie pas assez, on est une proie trop facile pour le premier crétin qui passe avec un peu d'assurance.
Aimant a écrit:Tu boostes l'estime de ta fille, c'est cool . J'ai lu que beaucoup de mères/filles étaient "en compétition". Ça peut expliquer les comportements de l'autre petite.
Bin vu ce qu'elle s'était fait ratatiner son estime (chui pas jolie, je suis bête, je ne vaux rien), plus les maux de ventre/de tête/ et même le médecin qui a cru à une appendicite, oui, j'ai compris que ça urgeait de mettre des mots sur ce qui se passe. L'avis des autres ne concerne qu'eux, ils en changent comme de chemise, et surtout, leur violence n'a rien à voir avec ce que tu es mais avec leur propre détresse sûrement à la maison. La seule chose à faire : ne pas les croire, et se protéger. Et aller uniquement vers ceux qui nous font du bien. Tout le temps. Un coup gentil, un coup méchant, c'est pas bon, faut partir. Après, pour l'autre gamine, j'ai essayé d'aider en mettant des limites, et le rectorat a du monde pour entendre les harceleuses.
lechalote a écrit:Le lendemain, je ne m'étais pas trompée, et quand elle a vu le bracelet dans le sac de Zoé, elle l'a prévenue. Quand l'autre est venue crier au vol pour les faire punir, elle lui a dit : "Je t'ai vu le mettre". Fin de la discussion.
Mais deux jours de bande passante quand même, et ce toute l'année....Si c'est pas des comportements pervers ça...L'autre jour, elle a demandé à ma fille de la mordre...non mais je rêve...
(...)
Non Madame, on parle d'une gamine qui chercher à en pourrir une autre par tous les moyens possibles chaque jour qui passe, qui lui dit qu'elle n'a pas de cœur, la fait punir, la culpabilise, dépose des mots insultants sur son bureau, ça n'a rien à voir.
Aimant a écrit:Je ne le verrai pas comme pervers. Un gamin qui a peur de/ne sait pas demander de l'attention, il la provoque. On ne lui a pas appris à demander. Il y a beaucoup d'adultes qui fonctionnent sur le même schéma. Une histoire de confiance . En soi, en l'autre...
Par ses conneries, la petite existe aux yeux des autres. D'où l'histoire du cadre, elle ne devrait pas avoir besoin de faire des conneries pour exister aux yeux des autres. Mais ça il faut le dire à ses parents, et pas sûr qu'ils l'entendent ...
C'est peut-être aussi un passage obligé à cet âge là. Comprendre qu'on est pas tout-puissant et que l'autre a des limites. Je le vois avec mon grand. Chez sa mère, il est l' "homme de la maison", et elle le responsabilise trop envers son frère et sa sœur. Il leur donne des ordres. Chez moi, il est à sa place : il est l' "ainé de la fratrie". Il ne leur donne pas d'ordres, ce n'est pas son rôle mais le mien.
A ce stade, j'ai fait mon job, j'ai alerté (pour cette enfant aussi) et préservé ma fille. De mon point de vue, la môme a réellement des comportements pervers (zéro empathie, si elle est gentille un jour elle se défoule le lendemain, accuse les autres de tout, ment, dit des horreurs, vole, zéro limite et aucun regret. Quand elle en exprimé une fois, c'était pour y revenir de plus belle le lendemain, sur un truc encore plus tordu. Et ne lâche jamais, jamais jamais). La mère a tout nié, puis m'a menacée de porter plainte en diffamation, et après le passage du rectorat, elle est allée offrir des bonbons à ma fille devant toute la classe et le directeur. Bin voyons. Et moi, je suis Sainte Thérèse de Lisieux.
C'est vrai que "pervers" c'est un vaste débat de mots, mais quelle que soit la qualification, le résultat est le même face à ce genre de comportement. A celui qui se prétend ton ami, t'insulte et te maltraite : dire non et stop en boucle, et se protéger.
D'expérience, je sais que ça ne laisse pas d'autre choix que couper le contact.
Personne ne lui pose de limite, c'est dramatique pour elle quelles que soient les raisons. Je suis convaincue que "nul n'est méchant volontairement" et qu'elle n'a que cette stratégie à se disposition pour entrer en contact avec l'autre.
Mais j'ai connu la pitié dangereuse, et aujourd'hui je ne me ferai plus avoir. Ce qui compte, c'est que ma môme, elle, a compris qu'elle devait s'en protéger.
lechalote a écrit:Il y a ce déni de la part des adultes qui rend tout merdique. On ne harcèle pas en entreprise, on ne harcèle pas à l'école, ça me semble simple pourtant comme équation.
Que ce soit courant n'en fait pas quelque chose d'acceptable pour autant... Il y a des tas de choses très courantes qui sont totalement inacceptables, comme la corruption, le fait de taper sa femme ou son môme, lui hurler dessus, et des millions d'autres. Il me semble qu'on commencerait pas donner des bases aux enfants, et quelques limites comme évoqué plus haut, ça serait déjà pas mal. Dans le cas présent, on ne fait que transmettre cash la loi du plus fort et celle du pas vu pas pris. En 2015, en France, on aurait pu espérer mieux...mais je suis idéaliste peut-être :-) Tellement que je me suis posée la question de les déscolariser, tant cela heurtait mes valeurs.Aimant a écrit:Je ne le verrai pas comme du déni, mais comme une habitude. Les gens sont habitués à la violence, elle leur apparait comme la norme. Quant à dire qu'on ne harcèle pas en entreprise ... je ne suis pas convaincu, de par plusieurs expériences . Alors à l'école ... Je discutais l'année dernière avec une professeur de collège/lycée. Les adultes entre eux, dans cette même corporation, se harcèlent. Genre un service demandé par culpabilisation.
Je lis aussi ce sujet sur ZC (lien). C'est courant ...
Quant au harcèlement en entreprise, cf + haut....
lechalote a écrit:Quand les élèves ont écrit une lettre collective pour demander à un gamin d'arrêter d'étrangler les autres, qu'ils ont remis à la mère et au directeur, ce dernier est venu dans la classe : Il faut lui pardonner, il est hyperactif.
Aimant a écrit:Ça dépend des gens. Dans le cas de mon fils, il m'a dit que le directeur était venu dans la classe et avait passé une méchante soufflante en disant que ces comportements étaient inacceptables, sans nommer les gamins. Et que cela devait s'arrêter immédiatement. Ce directeur ne paye pas de mine. Je veux dire, c'est quelqu'un de charmant de par les rapports que j'ai pu avoir avec. Mais il est aussi craint des gosses, il fait respecter son autorité.
Mouais bon ... Pas fin le directeur hein ? . C'est son rôle de placer les limites aux enfants, et de faire respecter son autorité.
On est parfaitement d'accord, pas fin, pas à sa place et parfaitement lâche ce directeur, et du coup, dangereux pour les mômes qu'il encadre...
lechalote a écrit:Après ça, t'as vaguement l'impression d'avoir couru trois marathons. Mais quoi, laisser le truc gonfler, s'amplifier, pour que tout ce petit monde se défoule pépère et s'achète une conscience et une belle image sur le dos de ma fille?
Nada. Ras le bol.
Tu as raison, j'avais plutôt confiance dans l'école et je suis furax.Aimant a écrit:J'ai l'impression que tu vois l'école comme "bonne", et que tes illusions sont en train de s'envoler ?
Ça va mieux, d'avoir sorti ta colère ?
Oui ça m'a fait du bien de lâcher tout ça
Aimant a écrit:Perso, je vis le même truc en ce moment avec la mère de mes enfants. Son regard change à elle aussi. De par ce que j'ai vécu de tout mon parcours scolaire, tant vis à vis des enfants que des adultes, je n'ai pas une bonne image de l'école. Depuis très longtemps. La mère de mes gosses ne l'a jamais compris. Là, elle s'est frittée avec l'instit de mon grand. Mon moyen a une instit un peu space, et qui a mauvaise réputation. Ben oui, l'école, ce n'est pas forcément tout beau tout propre, et on a intérêt à faire gaffe à nos gamins. Ce n'est pas de la méfiance, juste un œil bien ouvert sur ce qui se passe. La vie en société quoi
J'apprends...
lechalote- Messages : 147
Date d'inscription : 31/10/2012
Age : 50
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Aimant a écrit:Zebraskaroll a écrit:
Pour la mémoire, ça on y peut rien, il y a vraiment des jours où j'aimerai ne pas me souvenir avec autant de détails, surtout les détails émotionnels, parce que ce n'est pas qu'une mémoire visuelle ou auditive, c'est une mémoire totale, comme si je revivais l’événement et franchement parfois c'est pénible. Moi aussi je rumine les incohérences, généralement ça fait BAM à 3h du matin et me voilà assise dans mon lit les yeux grands ouverts. Je crois que je n'admettrais jamais la méchanceté gratuite, surtout de la part d'un adulte.
Tu assimiles les incohérences à la méchanceté gratuite ?
En fait oui et non. J'ai également subit un harcèlement de la part de mon Directeur qui est un véritable roi de l'incohérence volontaire. Il dis faut faire blanc, tu fais blanc, il te dit "je vous avais dis de faire noir"! Il rajoute, "peut être que vous ne vous en souvenez plus, j'ai pourtant étais clair, à moins que vous ne compreniez pas ce que je vous dis"...
J'appelle cela 1 essayer de me faire croire que j'ai autant de mémoire qu'un poisson rouge !
2 me dire clairement et simplement, "ma pauvre fille t'est vraiment débile"
Après il y a également les merveilleuses subtilités, quand la parole sonne faux, quand le visage exprime l'opposé des paroles, quand le regard est fuyant, quand tu lui demande d'être plus clair, qu'il te répond "oui oui" et qu'après il continue sans expliquer quoi que ce soit...
Tout ça et bien d'autre chose tu les délit, relit, tourne et retourne pour essayer de comprendre l'incompréhensible et tout à coup du sort de son discours, tu ne regardes plus que ces actes et là ça fait "BAM"
Alors oui ce sont des incohérences assimilées à de la méchanceté gratuite, ou au plus qui lui sert à lui pour nourrir son égo surdimentionné.
Aimant a écrit:Zebraskaroll a écrit:
Je ne suis pas certaine qu'il n'y ai que deux choix, l'amour ou la peur. J'utilise depuis peu l'indifférence. J'ai appris, cela n'est pas naturelle chez moi. Et franchement, l'indifférence ça fait du bien. Smile
Perso, je relie l'indifférence au mépris de l'autre. Et je ne peux pas être méprisant envers quelqu'un, je n'en vois pas l'intérêt. Je vois là de la violence gratuite.
Telle que tu la décris, ça semble correspondre chez moi au "cassage du lien" avec la personne. Je fais sortir la personne de ma vie, ce qui fait que je n'ai quelque part plus d'attentes envers elle, donc peu m'importe ses réactions ou agissements. C'est en ce sens que tu voulais le dire ?
Tout à fait, alors peut être que l’événement harcèlement est encore un peu frais pour que j'arrive à avoir une vision plus généraliste, mais en effet, maintenant quand quelqu'un cherche à me nuire ou à nuire à ma petite famille et qu'il n'entant pas mes arguments que je peux reformuler autant de fois que nécessaire, je me dis ce n'est pas qu'elle ne comprend pas c'est qu'elle ne veut pas comprendre, aussi aucun intérêt de s'épuiser à argumenter ==> Cassage du lien, Toi et moi on a plus rien à voir ensemble. T'approches plus et je te fous la paix. Ce que tu dis à partir de maintenant et rien c'est pareil.
Oui je sais cela peut sembler violent, mais honnêtement ça arrête toute tentative de harcèlement direct.
Lechalote a écrit:
Il y a ce déni de la part des adultes qui rend tout merdique. On ne harcèle pas en entreprise, on ne harcèle pas à l'école, ça me semble simple pourtant comme équation.
Avant il y avait certainement trop de violences physiques et d'agressions verbales. Aujourd'hui, elle est devenu cachée, invisible, sournoise et perverse, la violence psychologique me semble la pire des violences. On en parle encore peu, il y a très peu de lois qui existent et elles sont difficilement applicables. Ce n'est pas une agression ponctuelle, c'est tout un processus pervers qui est en place. Que ce soit à l'école ou en entreprise, la victime est souvent amenée à paraître le bourreau, tandis que le bourreau se fait passer pour la victime. C'est particulièrement impitoyable comme processus. Ce qui peut encore nous sauver ? L'instinct. Faire confiance à son instinct est très certainement notre meilleure arme accompagné d'une connaissance du processus pervers.
Zebraskaroll- Messages : 67
Date d'inscription : 17/05/2015
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Zebraskaroll a écrit:Lechalote a écrit:
Il y a ce déni de la part des adultes qui rend tout merdique. On ne harcèle pas en entreprise, on ne harcèle pas à l'école, ça me semble simple pourtant comme équation.
Avant il y avait certainement trop de violences physiques et d'agressions verbales. Aujourd'hui, elle est devenu cachée, invisible, sournoise et perverse, la violence psychologique me semble la pire des violences. On en parle encore peu, il y a très peu de lois qui existent et elles sont difficilement applicables. Ce n'est pas une agression ponctuelle, c'est tout un processus pervers qui est en place. Que ce soit à l'école ou en entreprise, la victime est souvent amenée à paraître le bourreau, tandis que le bourreau se fait passer pour la victime. C'est particulièrement impitoyable comme processus. Ce qui peut encore nous sauver ? L'instinct. Faire confiance à son instinct est très certainement notre meilleure arme accompagné d'une connaissance du processus pervers.
C'était un peu
J'ai découvert cette perversion il y a 5 ans en entreprise, mon mari aussi, et je suis atterrée de la voir à l'école.
En 20 ans d'expérience professionnelle, je ne l'avais pas vécu de cette façon (même si j'avais rien vécu de "tendre" en entreprise, et vu beaucoup de harcèlement, de la violence pure, mais ça n'était pas "ça", pas cette manipulation psychologique.), je le vois de plus en plus souvent. Et maintenant, ça deviendrait une norme pour nos enfants dès leur scolarité...ça me terrifie. D'avoir dû leur enseigner si tôt le fonctionnement pervers pour qu'elles puissent le comprendre et s'en prémunir, celui où la victime devient coupable comme tu dis, ça m'a déboussolée, et ça me terrifie. Réellement. Aucun échappatoire, c'est parole contre parole, et à ce jeu le le manipulateur est le plus fort.
Et c'est en effet notre instinct qui nous a fait dire encore récemment: "zéro sms, zéro contact, et zéro explication".
Une fois qu'on a connu ça, tous les clignotants fonctionnent parfaitement et s'enclenchent quand les signaux son alignés. Je n'avais juste pas imaginé que j'allais devoir l'enseigner à mes mômes dès la primaire.
Mais je dois reconnaître qu'une partie (pas tous heureusement) du corps enseignant semble rompu à l'exercice depuis longtemps...pour ce qui me concerne, je découvre ces règles là avec stupeur encore une fois.
Je ne peux que citer l'exemple où une gamine a déboîté le genou de ma fille après l'avoir insultée (CM2 quelque chose comme salope ou espèce de pute je crois) puis m'a expliqué que ma fille avait tenté de l'étrangler. 3 semaines de béquilles avant les vacances. Le plus beau, c'est que l'instit est venue spontanément plaider sa cause, puis s'est retournée contre ma fille (faudrait pas que l'école perde ses précieux points au rectorat). Le re-plus beau, et là où ça devient pervers, c'est que la gamine à la rentrée en 6ème disait à tout le collège qu'on avait porté plainte contre elle (j'aurais dû punaise!)! Faut dire que j'avais eu le malheur d'informer sa mère par écrit des inslutes qu'elle proférait depuis des semaines et de ce qui venait de se passer...Croyez-vous qu'elle ait essayé de comprendre? Pour toute réponse j'ai eu un "je ne crois pas un mot de ce que vous dites, mais j'ai puni ma fille". Bravo madame! voilà un bel exemple de grand n'importe quoi dans le texte!
Aujourd'hui encore la sainte Nitouche au serre tête continue de frapper et d'insulter sa "meilleure amie" qui fait pourtant deux têtes de plus qu'elle...3 ans que ça dure les "enfantillages" et personne pour s'en émouvoir...
Si seulement les adultes avaient la moindre idée du tort qu'ils font aux enfants en cautionnant leurs actes, en raisonnant à l'envers, en les incitant à continuer. L'impunité totale en somme.
J'hallucine...et je ne vis QUE ce genre de situations depuis au moins trois ans...je suis épuisée. Alors maintenant, fini, je ne fais plus dans la dentelle. S'il faut alerter le rectorat, porter plainte, pour l'école ou prendre un avocat, aller aux prud'hommes pour le travail, hé bien on y va. Charité bien ordonnée...Une fois c'est de ta faute, deux fois, c'est de la mienne...
lechalote- Messages : 147
Date d'inscription : 31/10/2012
Age : 50
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Comme je te comprend Lechalote. Il est vrai que de mon coté aussi ce type d’événements très déstabilisants m'ont obligée à changer mon propre comportement. Je suis naturellement quelqu'un de très coopératif, qui évite autant que faire ce peut le conflit, mais quand les gens en abusent au bout d'un moment ça suffit. Cela m'a obligée à changer, à me défendre, et clairement finalement à attaquer. Prendre un avocat c'est fait, aller aux prud'hommes c'est fait aussi. J'ai pas encore fini de ne pas me laisser marcher sur les pieds. Je suis devenue une vraie teigne, alors tu penses bien qu'avec mon état d'esprit actuel, lorsque j'ai appris qu'à l'école mon gamin commençait à subir les autres juste parce qu'il était en 6 ème dans un collège où il ne connaissait personne, pfffff j'ai sortie les griffes et les crocs. Heureusement que j'ai un mari qui tempère les choses et relativise parce que je distribuerai bien des claques parfois. Il y a vraiment des mentalités qui me font sortir de mes gonds. Les parents qui viennent chercher leur gosse et stationnent leur Mercedès de manière à empêcher tout le monde d'entrer et sortir du parking, whaou j'ai les nerfs qui montent, pas grave j'arrive avec ma vieille titine, elle risque plus grand chose niveau carrosserie, alors tu te pousses où je la pousse moi même ta jolie Mercedès rutilante ? Et bien ça marche, de suite elle a dégagé de la voie de circulation du parking et a prit une place comme tout le monde. C'est désolant mais si les gens ne savent plus avoir un comportement civique, il faut s'imposer. Je me sens obligée d'apprendre à mon gosse à se faire respecter et à s'imposer pour ne pas être embêté, quelque part cela me désole et même m'attriste parce que j'aimerai qu'il puisse vivre une enfance et une pré adolescence paisible. Malheureusement je n'ai pas encore trouvé d'autre moyen que de lui expliquer la réalité de la vie qui l'entoure. Il est même obligé de s'adapter aux langages des autres pour être comprit. Il me dit parfois qu'il est content à la maison parce que lorsqu'il fait un jeu de mot, tout le monde rit et y va de son commentaire, alors qu'à l'école on le regarde et on lui demande pourquoi il dit ça
Je suis peinée de lire ce qu'a subit ta fille notamment se faire déboîter le genou ce qui est très grave tout de même sans parler des insultes. Je ne pense pas que j'aurais réagit avec autant de gants que toi. La mère je ne lui aurait certainement pas écrit, je lui aurait plutôt parlé entre 4 yeux (ou entre deux baffes...) et j'aurai porté plainte contre l'école pour défaut de surveillance. Alors est ce que c'est lié au fait que j'ai largement assez subit plus jeune pour créer mon expérience et ne plus me laisser faire quitte à devenir un peu hargneuse, je ne saurais le dire, mais si il y a une étiquette que je refuse qu'on me colle c'est bien celui de victime.
Je suis peinée de lire ce qu'a subit ta fille notamment se faire déboîter le genou ce qui est très grave tout de même sans parler des insultes. Je ne pense pas que j'aurais réagit avec autant de gants que toi. La mère je ne lui aurait certainement pas écrit, je lui aurait plutôt parlé entre 4 yeux (ou entre deux baffes...) et j'aurai porté plainte contre l'école pour défaut de surveillance. Alors est ce que c'est lié au fait que j'ai largement assez subit plus jeune pour créer mon expérience et ne plus me laisser faire quitte à devenir un peu hargneuse, je ne saurais le dire, mais si il y a une étiquette que je refuse qu'on me colle c'est bien celui de victime.
Zebraskaroll- Messages : 67
Date d'inscription : 17/05/2015
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Zebraskaroll a écrit:Il me dit parfois qu'il est content à la maison parce que lorsqu'il fait un jeu de mot, tout le monde rit et y va de son commentaire, alors qu'à l'école on le regarde et on lui demande pourquoi il dit ça
J'ai la même. Personne ne comprend ses blagues, sauf nous, qu'elles font mourir de rire. Elle a rêvé cent fois de fuir, mais n'est pas partie parce qu'elle pensait qu'on aurait trop de peine.
J'ai adopté le comportement de victime une fois, enfin d'après ce qu'on m'a dit, je n'en suis toujours pas sûre. Je me suis mise à l'abri, c'est tout. C'est ce qu'on m'a dit aussi.
Comme toi, plus jamais.
Ni pour moi, ni pour mes enfants.
Et tant pis si ça me fait vomir parfois le matin.
Et même s'il fallait les retirer de ce système, on le ferait. J'ai promis.
lechalote- Messages : 147
Date d'inscription : 31/10/2012
Age : 50
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
lechalote a écrit:Et même s'il fallait les retirer de ce système, on le ferait. J'ai promis.
C'est une question que je me suis beaucoup posée. Est ce que le système scolaire actuel correspond à nos enfants ? Clairement non, en tous les cas pas uniquement. Nous pouvons mettre en place pas mal de chose à coté pour leur permettre de se nourrir intellectuellement, mais leur apprendre à comprendre le système et faire leur propre arme est très certainement une des choses essentielles pour leur futur.
Mon grand à très peu connu l'enseignement public et a fait ses études de la 6 ème à la terminale en privé multilangue. C'était un établissement très ouvert car international et qui avait de forte exigence en matière de résultats. Il a adoré y faire ses études et nous avons tenté une réintégration dans le public en seconde. Je l'ai sorti de là au moins de janvier (il a tenu 5 mois bravo à lui) il était totalement déprimé, le niveau était très bas, il s'ennuyait et se faisait appeler l'intello par les autres parce qu'il refusait leur comportement et ne répondait pas impunément aux profs. Il n'a pas subit de brimades autres, compte tenu de sa carrure et de sa taille mais je crois que c'est vraiment ça qui l'a empêché.
Aussi j'en suis arrivé à la conclusion qu'ils doivent apprendre à se débrouiller dans ce système et faire leur propre arme. La meilleure chose que nous puissions leur fournir et la compréhension des processus ainsi que leur donner le plus de confiance en eux et d'estime d'eux même possible. La valorisation de ce qu'ils sont est également à mon sens essentiel. Ils ont des ressources énormes à nous de leur apprendre à les utiliser.
Zebraskaroll- Messages : 67
Date d'inscription : 17/05/2015
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Je suis en phase, on doit les guider, leur expliquer le processus et confiance en eux. Les activités extra scolaires aident beaucoup aussi.
Ma fille aînée a le même sentiment que moi. Ca ne sera peut-être pas mieux, mais elle n'aura plus toujours affaire aux mêmes.
De l'air, quoi.
Combien de fois ne m'a-t-elle dit :toi au moins tu peux changer de travail! Moi je ne peux pas changer de collège!
Je lui ai expliqué que ce qui semblait une décision simple pour moi ne l'était pas pour la plupart des gens, mais qu'on est jamais coincé dans aucune situation.
La preuve, j'avais décidé qu'on vendrait cet appartement pour qu'elle change de collège, et on l'a fait (prudence étant mère de sûreté, on loue en attendant de voir, et si ça ne nous convient pas, on finira bien par trouver l'endroit où on se sent bien).
Je ne dis pas que tout est plus rose ailleurs, mais on n'est pas obligé pour autant de rester dans les cailloux...et ici, c'est spécialement bordélique. D'autant qu'en primaire, le niveau d'enseignement est si bas et les relations si violentes que les parents ont pensé à faire un collectif contre le directeur. Et on est pas dans le 93 hein mais dans un petit patelin propret comme il faut.
Pensé seulement, dommage...
Ma fille aînée a le même sentiment que moi. Ca ne sera peut-être pas mieux, mais elle n'aura plus toujours affaire aux mêmes.
De l'air, quoi.
Combien de fois ne m'a-t-elle dit :toi au moins tu peux changer de travail! Moi je ne peux pas changer de collège!
Je lui ai expliqué que ce qui semblait une décision simple pour moi ne l'était pas pour la plupart des gens, mais qu'on est jamais coincé dans aucune situation.
La preuve, j'avais décidé qu'on vendrait cet appartement pour qu'elle change de collège, et on l'a fait (prudence étant mère de sûreté, on loue en attendant de voir, et si ça ne nous convient pas, on finira bien par trouver l'endroit où on se sent bien).
Je ne dis pas que tout est plus rose ailleurs, mais on n'est pas obligé pour autant de rester dans les cailloux...et ici, c'est spécialement bordélique. D'autant qu'en primaire, le niveau d'enseignement est si bas et les relations si violentes que les parents ont pensé à faire un collectif contre le directeur. Et on est pas dans le 93 hein mais dans un petit patelin propret comme il faut.
Pensé seulement, dommage...
Dernière édition par lechalote le Lun 29 Juin 2015 - 12:28, édité 1 fois
lechalote- Messages : 147
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
J'ai connu le même genre de comportements lorsque j'étais à l'école. Je ne pense pas que cela soit typique d'aujourd'hui. C'est pour moi une des raisons de ne pas scolariser mes enfants.
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Oh cela m’intéresse Cyril, est comment t'organises tu ? Tu passes par le CNED ? Comment gères tu la socialisation de tes enfants ? Oui je sais ça en fait des questions mais c'est vraiment quelque chose que j'aimerai connaitre afin de pouvoir réagir rapidement en cas de besoin. Merci.
Zebraskaroll- Messages : 67
Date d'inscription : 17/05/2015
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Pour l'instant l'aînée a 4 ans et 4 mois donc rien n'urge. J'ai ouvert un sujet sur ma conception de l'instruction où tu trouveras des réponses à ces questions et à d'autres. Mes idées évoluent mais l'essentiel reste d'actualité.Zebraskaroll a écrit:Oh cela m’intéresse Cyril, est comment t'organises tu ? Tu passes par le CNED ? Comment gères tu la socialisation de tes enfants ? Oui je sais ça en fait des questions mais c'est vraiment quelque chose que j'aimerai connaitre afin de pouvoir réagir rapidement en cas de besoin. Merci.
La socialisation semble généralement meilleure chez les enfants n'allant pas à l'école, certains critiquant le manque de socialisation des enfants scolarisés.
Les familles n'envoyant pas leurs enfants à l'école cherchent souvent à se rapprocher. C'est une occasion (parmi d'autres) de rapports sociaux entre enfants d'âges divers.
Beaucoup d'approches sont possibles avec l'instruction à domicile. Dans tous les cas, inutile d'avoir une méthode d'instruction prête à être mise en oeuvre dès le lendemain de la déscolarisation. On peut permettre à l'enfant de souffler en prenant quelques semaines de vacances pendant que ses parents planifient ce qu'ils veulent faire. Le CNED est une bonne solution pour les parents qui veulent suivre scrupuleusement le programme. Pour d'autres, comme moi, ce n'en est pas une. Essentiellement parce que je souhaite enseigner certaines choses qui ne sont pas au programme (la connaissance approfondie de la langue française, la recherche méthodique d'informations, le raisonnement, l'esprit critique, l'esprit de synthèse, la rhétorique, par exemple), mais aussi parce que je suis en désaccord avec certains enseignements que l'on trouve dans les manuels scolaires ou parce qu'il me semblent constituer une perte de temps (tous les enseignements qui seront oubliés faute d'être utilisés sont des pertes de temps ; ils se chiffrent en milliers d'heures).
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Ce que vous dites là doit être lié à vos personnalités. Vous devez être des gens qui écoutent, qui comprennent, et qui soulagent. Sans doute est-ce une position que vous avez assumé plus jeune, dont vous vous êtes extirpé en partie, mais qui continue de vous suivre. Vous aimantez parce que vous aimez . Alors oui, ça vous donne un chemin de croix vis à vis des autres. Et c'est chiant à la fin. Mais voyez le positif (toujours! ). Ce n'est pas acceptable, on pourrait rêver mieux, mais c'est comme ça. Vous êtes "au-dessus de la mêlée". Vous avez la force de le comprendre, et d'agir dessus. Ce n'est pas donné à tout le monde. Est-ce parce que vous êtes des "zèbres" ? Qui sait ... Quoiqu'il en soit, départissez-vous de cette colère, après l'avoir entendu . Vous ne pouvez qu'y gagner
Oui, la violence psychologique est une réalité. Oui, vous savez la décrypter. Oui, elle vous emmerde. Mais vous avez aussi le choix de voir le bon . Et de ne pas y participer du coup . Serait-ce cette différence qui vous gêne, ou vous lasse ?
Quant à la déscolarisation des enfants, à titre perso, je ne suis pas pour, même si je peux le comprendre. Mes gamins sont de toute façon en partie confrontés à cette violence, via leurs liens avec leur mère (triste, mais bon ...). Aussi, l'école n'est que le préalable au travail. A moi d'être attentif pour qu'il fasse cette expérience de la meilleure des manières, et qu'ils en deviennent plus forts . On ne peut pas les protéger de tout. Quant à leurs faire découvrir d'autres choses, je m'y emploie. Exemple récent, ne pas les envoyer à l'école le jour de la dernière éclipse pour prendre le temps de leur expliquer ce qui se passe, pourquoi, comment ... (Les écoles voulaient les confiner en salle, de peur qu'ils ne se brulent les yeux en regardant le soleil). Et je vois alors dans les yeux de mes gamins leurs plaisirs à découvrir cela .
Oui, la violence psychologique est une réalité. Oui, vous savez la décrypter. Oui, elle vous emmerde. Mais vous avez aussi le choix de voir le bon . Et de ne pas y participer du coup . Serait-ce cette différence qui vous gêne, ou vous lasse ?
Quant à la déscolarisation des enfants, à titre perso, je ne suis pas pour, même si je peux le comprendre. Mes gamins sont de toute façon en partie confrontés à cette violence, via leurs liens avec leur mère (triste, mais bon ...). Aussi, l'école n'est que le préalable au travail. A moi d'être attentif pour qu'il fasse cette expérience de la meilleure des manières, et qu'ils en deviennent plus forts . On ne peut pas les protéger de tout. Quant à leurs faire découvrir d'autres choses, je m'y emploie. Exemple récent, ne pas les envoyer à l'école le jour de la dernière éclipse pour prendre le temps de leur expliquer ce qui se passe, pourquoi, comment ... (Les écoles voulaient les confiner en salle, de peur qu'ils ne se brulent les yeux en regardant le soleil). Et je vois alors dans les yeux de mes gamins leurs plaisirs à découvrir cela .
Dernière édition par Aimant le Mer 1 Juil 2015 - 2:52, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Cyril THQI a écrit:
La socialisation semble généralement meilleure chez les enfants n'allant pas à l'école, certains critiquant le manque de socialisation des enfants scolarisés.
Je ne crois pas non plus que s'en prendre plein la tête depuis la maternelle aide à s'endurcir, au contraire, je suis certaine que ça fragilise les enfants. La stabilité de départ, la confiance en soi, l'écoute, l'apprentissage à son propre rythme ne peuvent que donner de bonnes bases pour savoir ce qui leur convient ou pas, plutôt que de partir du principe que l'environnement est forcément toxique et qu'il faudra bien s'habituer, sans jamais savoir ce qu'on veut. Ça fait juste des générations de névrosés sous anxiolytiques, la preuve.
Je me demande si ça n'est pas Krishnamurti qui disait également qu'il faut juste être dangereusement fêlé pour confier l'éducation de ses mômes à une institution. Après recherche, il l'a dit mieux que ça : "c'est parce que nous sommes si desséchés nous même, si vides et sans amour, que nous avons permis à nos gouvernements de s'emparer de l'éducation de nos enfants et de la direction de nos vies".
Je cite encore:" L'éducation dans le vrai sens de ce mot consiste à comprendre l'enfant tel qu'il est, sans lui imposer l'image de ce que nous pensons qu'il devrait être".
Évidemment, y'a du boulot...Il a écrit sur le sujet et je vais regarder ça de plus près notamment "De l'éducation".
Et je ne résiste pas à raconter cette expérience lue dans le Géo Ado de ma fille, faite avec des enfants en Afrique (qui ne s'applique probablement pas à tout l'Afrique, on est d'accord) pour montrer ce que j'aimerais retrouver parfois un peu à l'école :
Tous les enfants sont sur une ligne. Plus loin, une corbeille de fruits. Et le jeu, c'est que le premier arrivé à la corbeille de fruits pourra la manger tout seul.
Les enfants se donnent tous la main, arrivent en même temps, se mettent en cercle, et mangent les fruits ensemble.
- Pourquoi avez vous fait ça alors qu'un seul pouvait tout avoir?
- Parce que nous ne pouvons pas être heureux de manger ces fruits si un seul d'en nous est malheureux.
Il me semble parfois qu'on leur apprend juste le contraire avec ce système de compétition...qu'ils ne peuvent être heureux que si les autres sont plus malheureux qu'eux. Que c'est une règle immuable.
Dernière édition par lechalote le Lun 29 Juin 2015 - 19:31, édité 1 fois
lechalote- Messages : 147
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Aimant a écrit:... Quoiqu'il en soit, départissez-vous de cette colère, après l'avoir entendu . Vous ne pouvez qu'y gagner
Complètement d'accord avec toi. C'est ma colère qui me ronge. En CNV, la colère est l'expression d'un besoin qui n'est pas entendu. Et j'ai BESOIN que mes enfants grandissent dans un environnement respectueux, tant que leur esprit n'est pas formé en tous cas. Dans ce sens, la démarche de Cyril me semble hyper cohérente, et la mienne...beaucoup moins.
Elle vient aussi d'un jugement (toujours en mode CNV), ça "devrait" être autrement. Oui, mais c'est comme ça. Le système EST comme ça. On peut de détendre et voir ce qu'il y a à faire. Et là, je te rejoins également.
En conclusion....d'où le yoga...
Dernière édition par lechalote le Lun 29 Juin 2015 - 19:10, édité 1 fois
lechalote- Messages : 147
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
A l'origine l'instruction obligatoire à été instaurée pour éviter aux enfants de travailler. L'instruction n'était que la mission numéro 2. Les conditions de vies des masses populaires ne leur permettaient pas de consacrer du temps à l'instruction de leurs enfants. De plus, ils n'en avaient pas les moyens (culturels, intellectuels, ...). La situation est tout autre aujourd'hui. Un enfant non scolarisé ne va pas travailler. Beaucoup de parents disposent du temps suffisant pour s'occuper de l'instruction de leur progéniture (le chômage et les temps partiels aident beaucoup). Et le niveau d'instruction moyen est plus élevé. Si on ajoute que la qualité de l'enseignement est réputée se dégrader aujourd'hui, on peut raisonnablement faire l'hypothèse que l'instruction en famille va connaître un essor dans les prochaines décennies.
Et tu rejoins là un couple cher à Krishnamurti : ce qui est et ce qui devrait être. Et tu sais ce qu'il en pense...lechalote a écrit:Elle vient aussi d'un jugement (toujours en mode CNV), ça "devrait" être autrement. Oui, mais c'est comme ça. Le système EST comme ça.
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Cyril THQI a écrit:A l'origine l'instruction obligatoire à été instaurée pour éviter aux enfants de travailler. L'instruction n'était que la mission numéro 2. Les conditions de vies des masses populaires ne leur permettaient pas de consacrer du temps à l'instruction de leurs enfants. De plus, ils n'en avaient pas les moyens (culturels, intellectuels, ...). La situation est tout autre aujourd'hui. Un enfant non scolarisé ne va pas travailler. Beaucoup de parents disposent du temps suffisant pour s'occuper de l'instruction de leur progéniture (le chômage et les temps partiels aident beaucoup). Et le niveau d'instruction moyen est plus élevé. Si on ajoute que la qualité de l'enseignement est réputée se dégrader aujourd'hui, on peut raisonnablement faire l'hypothèse que l'instruction en famille va connaître un essor dans les prochaines décennies.
Tout à fait en phase. Remarque on vit encore la centralisation Napoléonienne, la remise en question n'est de toute évidence pas la qualité première de l'état français qui n'a pas l'air de comprendre à quel point il perpétue un système inégal qui correspond parfaitement aux lois capitalistes pour faire de bons petits consommateurs soumis...Et il faut une énorme force de caractère et pas mal de ténacité je pense pour ne pas aller dans le sens du système.
lechalote a écrit:Elle vient aussi d'un jugement (toujours en mode CNV), ça "devrait" être autrement. Oui, mais c'est comme ça. Le système EST comme ça.
Cyril THQI a écrit:Et tu rejoins là un couple cher à Krishnamurti : ce qui est et ce qui devrait être. Et tu sais ce qu'il en pense...
Accepter que ce qui est... est réduit la colère, on est d'accord. J'essaye de faire ce travail chaque jour, mais je me fais souvent embarquer par mes grandes indignations.
Après restent les moyens d'action à notre disposition. beaucoup plus constructif.
lechalote- Messages : 147
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Ce n'est pas le problème que je vois. C'est le risque de dépendance. Comment estimer si ta figure de référence (sens PNL) est digne de confiance si tu ne peux pas la comparer à d'autres figures de référence ?Cyril THQI a écrit:La socialisation semble généralement meilleure chez les enfants n'allant pas à l'école, certains critiquant le manque de socialisation des enfants scolarisés.
Je te donne un exemple. Cette année, l'instit de mon moyen (7 ans) avait divisé la classe en deux groupes : les rapides et les lents. Il se retrouvait dans les lents, et c'était pour lui normal. Ben oui, l'instit lui avait dit qu'il avait le droit d'être lent. J'ai été au courant de cette situation en janvier. Je lui ai dit que je ne voulais pas qu'il soit "un lent". Je l'ai cadré, je lui ai fait faire ses exercices dans des délais acceptables. Il a réussi, avec moi. Mais il gardait le même rythme avec son instit. Je l'ai prévenu, je lui ai dit que cela allait se retourner contre lui. "Tu parles Papa, j'ai le droit, elle l'a dit". Résultat des courses, il me ramène son bulletin la semaine dernière : "Papa, tu ne vas pas être content". Ah bon ? ... Merde, son instit a écrit qu'il est lent, et que c'est mal. Je n'ai pas insisté plus que ça, pour ne pas le culpabiliser. Lui, il a compris qu'il s'est fait avoir. Et que quand je lui dis un truc pas forcément cool, c'est quand même pour son bien.
Je l'ai vécu pareil à mon niveau vis à vis de mon père. Les autres adultes étaient des connards finis, mais lui, je pouvais lui faire confiance. J'en ai croisé peu qui soient dignes de confiance à l'école. Mais j'ai eu de la chance, j'en ai croisé. Ils ont mon éternelle reconnaissance.
Maintenant, je ne remets pas en question le choix de déscolariser des enfants. Si tu fais cette démarche, nul doute pour moi qu'elle est réfléchie . J'ai lu ton post à ce sujet, ça a l'air cool . Perso, j'ai d'autres contraintes qui ne me le permettraient pas.
J'en discutais avec mon grand ce soir (11 ans) :
Lui : je ne veux pas d'école
Moi : Ok, tu veux jouer à longueur de temps, je le sais ça ... Mais t'as pas le choix. A la maison, ou à l'école ?
Lui : à l'école, je veux mes copains.
Alors la nuance, c'est qu'il est déjà dans le système depuis un bout de temps, comparé à ta fille.
Je verrai plus l'environnement familial qui donne des gens à problèmes, au lieu de l'environnement sociétal. Psychogénéalogie : lien.lechalote a écrit:Je ne crois pas non plus que s'en prendre plein la tête depuis la maternelle aide à s'endurcir, au contraire, je suis certaine que ça fragilise les enfants. La stabilité de départ, la confiance en soi, l'écoute, l'apprentissage à son propre rythme ne peuvent que donner de bonnes bases pour savoir ce qui leur convient ou pas, plutôt que de partir du principe que l'environnement est forcément toxique et qu'il faudra bien s'habituer, sans jamais savoir ce qu'on veut. Ça fait juste des générations de névrosés sous anxiolytiques, la preuve.
Vous vous en êtes pris dans les dents à l'école. A vous lire, je n'ai pas l'impression que cela fasse de vous des névrosés ou psychotiques en puissance. Au contraire même ...
Vous oubliez aussi votre possible impact sur les situations.
Un gosse, il lui faut un cadre sécurisant. Pas sécurisé. C'est ce qui l'amènera à l'autonomie. Après, il prendra exemple sur les valeurs de ses parents. Ou le contre-exemple, ça dépend.lechalote a écrit:Je cite encore:" L'éducation dans le vrai sens de ce mot consiste à comprendre l'enfant tel qu'il est, sans lui imposer l'image de ce que nous pensons qu'il devrait être".
C'est joli, mercilechalote a écrit:Tous les enfants sont sur une ligne. Plus loin, une corbeille de fruits. Et le jeu, c'est que le premier arrivé à la corbeille de fruits pourra la manger tout seul.
Les enfants se donnent tous la main, arrivent en même temps, se mettent en cercle, et mangent les fruits ensemble.
- Pourquoi avez vous fait ça alors qu'un seul pouvait tout avoir?
- Parce que nous ne pouvons pas être heureux de manger ces fruits si un seul d'en nous est malheureux.
Il me semble parfois qu'on leur apprend juste le contraire avec ce système de compétition...qu'ils ne peuvent être heureux que si les autres sont plus malheureux qu'eux. Que c'est une règle immuable.
Oui, tout comme la maternelle au départ.Cyril THQI a écrit:A l'origine l'instruction obligatoire à été instaurée pour éviter aux enfants de travailler. L'instruction n'était que la mission numéro 2. Les conditions de vies des masses populaires ne leur permettaient pas de consacrer du temps à l'instruction de leurs enfants. De plus, ils n'en avaient pas les moyens (culturels, intellectuels, ...).
Je pense à mon niveau qu'elle est loin d'être tout autre. Que le niveau d'instruction moyen soit plus élevé ne veut pas dire qu'il est haut. Et l'instruction n'est pas l'éducation. Question de pédagogie derrière. Beaucoup de parents sont instruits, mais mal éduqués. Ils reproduisent les erreurs de leurs propres parents.Cyril THQI a écrit:La situation est tout autre aujourd'hui. Un enfant non scolarisé ne va pas travailler. Beaucoup de parents disposent du temps suffisant pour s'occuper de l'instruction de leur progéniture (le chômage et les temps partiels aident beaucoup). Et le niveau d'instruction moyen est plus élevé. Si on ajoute que la qualité de l'enseignement est réputée se dégrader aujourd'hui, on peut raisonnablement faire l'hypothèse que l'instruction en famille va connaître un essor dans les prochaines décennies.
Quel est l’intérêt de se retrouver à la marge ? On peut être dans le système, et bien vivre.lechalote a écrit:Remarque on vit encore la centralisation Napoléonienne, la remise en question n'est de toute évidence pas la qualité première de l'état français qui n'a pas l'air de comprendre à quel point il perpétue un système inégal qui correspond parfaitement aux lois capitalistes pour faire de bons petits consommateurs soumis...Et il faut une énorme force de caractère et pas mal de ténacité je pense pour ne pas aller dans le sens du système.
Invité- Invité
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Bienvenue dans le monde merveilleux des Bisounours.lechalote a écrit:Je ne crois pas non plus que s'en prendre plein la tête depuis la maternelle aide à s'endurcir, au contraire, je suis certaine que ça fragilise les enfants.
C'est beaucoup plus complexe que cela, et j'espère que mon expérience t'éclairera :
En primaire je me battais, souvent contre des garçons plus âgés qui m'attaquaient en bande. Au collège, j'ai été harcelée, au lycée j'ai recommencé à me battre, toujours contre des garçons.
Tout au long de mon enfance et de mon adolescence, j'ai effectivement été très seule, souvent angoissée, et j'ai fini par faire des dépressions.
Voilà pour le côté obscur.
Mais il n'y a pas que cela.
Si je n'avais pas su me défendre, à 14 ans j'aurais été violée par un inconnu sur un terrain vague.
Si je n'avais pas fait ces dépressions, je ne serais pas aussi forte et heureuse aujourd'hui. Je ne me serais jamais reprise en main, pour me défendre contre tous ceux qui ont tenté de me harceler, échapper à un pervers-narcissique, à une relation toxique, sortir la tête haute d'un burn-out et d'un harcèlement professionnel. Je ne saurais pas gérer mes crises d'angoisse, je n'aurais pas toute cette culture acquise à défaut de sorties, je n'aurais probablement pas fait les mêmes études qui ne m'auraient probablement pas menée là où je suis aujourd'hui.
La question du harcèlement des surdoués est complexe, car personne ne peut protéger éternellement ses enfants. Quand je vois ce que sont, à l'âge adulte, ceux qui ont été des enfants sur-protégés, qu'on a empêchés de se heurter à la réalité, je me sens réellement chanceuse. Parce que le harcèlement ne s'arrêtera pas après l'école, il continuera pendant les études supérieures, au travail, dans les relations amoureuses et amicales... Et si c'est injuste, on ne peut pas supprimer complètement le risque.
La seule chose qu'on peut faire, c'est d'apprendre à se défendre, ce qu'on n'apprend qu'en se confrontant à la situation. Car il y a autant de profils de victimes de harcèlement que de manières de s'en défendre et d'en réchapper (plus ou moins) indemne.
Voilà pourquoi ce n'est ni complètement noir, ni complètement blanc.
D'un côté, le harcèlement est toujours terrible à vivre, à endurer, et peut provoquer tout un tas de troubles.
Mais de l'autre, la violence forme au monde réel.
Note : Je suis personnellement opposée à toute forme de violence, quelle qu'en soit sa forme ou sa raison d'être. Je suis convaincue que répondre à la violence par la violence n'est jamais une solution. Mais je sais aussi que le monde réel est loin de ressembler à celui des contes de fées, et qu'accepter sa dureté permet de l'affronter sans être violent ou blessé.
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
- Lucy - a écrit:
Bienvenue dans le monde merveilleux des Bisounours.
C'est beaucoup plus complexe que cela, et j'espère que mon expérience t'éclairera (...)
Voilà pourquoi ce n'est ni complètement noir, ni complètement blanc.
D'un côté, le harcèlement est toujours terrible à vivre, à endurer, et peut provoquer tout un tas de troubles.
Mais de l'autre, la violence forme au monde réel.
Chère Lucy. Ce que tu as vécu est vraiment terrible. C'est très compliqué de te répondre d'ailleurs, à cause de cette souffrance dont je pressens qu'avant tout elle a besoin d'être exprimée et entendue, mais je vais essayer de le faire quand même.
Comme l'a dit Aimant qui avait plutôt bien deviné, j'ai passé mon enfance à essayer de réparer les gens au tour de moi (à commencer par ma mère) et à tenter de comprendre.
Bien entendu, on surmonte ces événements, on en fait une force, on transforme, c'est la résilience (cf Cyrulnic et Alice Miller pour la violence faite aux enfants). Néanmoins, je constate que nombre de personnes en restent gravement blessées , justement parce qu'à force de dire que c'est normal, qu'il va bien falloir "faire avec" et que c'est l'école de la vie, ils ne sont jamais entendus, et finissent pas se couper d'eux-même.
Non je ne crois pas que ce soit "normal", et je pense qu'en 2015, dans ce pays, un enfant devrait pouvoir grandir dans un environnement respectueux et sécurisant, ou tout au moins avec des règles. Le risque, c'est de garder pour toujours ce sentiment d'insécurité en soi. Or, si c'est utile à certains moments de la vie, à d'autres, on devrait pouvoir baisser les armes. Mais quand le trauma est trop fort, et pas soigné, on ne peut plus, et la violence devient ingérable. On finit par la retourner contre soi, ou contre l'autre. J'ai vraiment beaucoup d'exemples qui vont dans ce sens.
Ce n'est pas parce que nombre de violences sont courantes qu'elles sont acceptables.
Les tiennes ne le sont en rien, et j'ai le souvenir que ma mère me répétait en boucle que ce qu'elle avait vécu était banal tant elle avait intériorisé la violence (quand elle a bien voulu en lâcher deux mots), et je peux t'assurer que ça ne l'était en rien non plus. L'idée n'étant pas de s'apitoyer. Elle a aussi une belle capacité de résilience, et a poursuivi sa vie comme un magnifique petit soldat, les poings en avant, les dents serrées, hurlant toutes les 5 mn pour des broutilles alors qu'elle soignait des cancers à la chaîne sans rien dire, et se vidant sur les chiottes touts les nuits. Elle sursaute encore aujourd'hui au moindre bruit.
Effectivement, elle a si bien réussi à se protéger que plus personne ne pouvait l'approcher.
Ce qui est arrivé est arrivé, mais on peut poser que ce qui est arrivé est inacceptable, qu'on n'a reçu aucune aide (cela existe pourtant), et se permettre de ré-accéder à un peu de douceur pour soi-même en étant capable de baisser la garde de temps en temps.
A 63 ans, elle commence tout juste à y arriver, parfois.
Pour revenir à l'école, je le disais plus haut, ma fille de 10 ans maîtrise parfaitement le "dégage, va te faire foutre" et le fait de tirer un garçon par les cheveux (en mettant bien ma main comme ça maman, tu vois, ça marche super bien, tu n'as plus qu'à les traîner en arrière) pour l'empêcher de mettre des coups de pieds dans la colonne vertébrale de son copain. Est-ce que ça me soulage qu'elle sache faire ça? Oui. Est-ce que je trouve ça normal? Absolument pas. Un mec m'a agressée sexuellement, je me suis défendu et l'ai agoni d'insultes sur 600 mètres. Je peux te dire que je me suis surprise, et que là aussi j'étais heureuse de ma réaction.
J'insiste, ce n'est pas parce que nombre de violences sont courantes qu'elles sont acceptables. Et pour moi, ça commence dès le départ, à l'école, par le fait de refuser systématiquement et autant que faire se peut toute forme de violence. Ce qui n'est pas contradictoire avec le fait de savoir se défendre, puisque en effet, elle est là.
Dernière édition par lechalote le Mar 30 Juin 2015 - 9:31, édité 4 fois
lechalote- Messages : 147
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Face à une agression on peut réagir de 3 façons différentes :- Lucy - a écrit:Bienvenue dans le monde merveilleux des Bisounours.lechalote a écrit:Je ne crois pas non plus que s'en prendre plein la tête depuis la maternelle aide à s'endurcir, au contraire, je suis certaine que ça fragilise les enfants.
C'est beaucoup plus complexe que cela, et j'espère que mon expérience t'éclairera :
En primaire je me battais, souvent contre des garçons plus âgés qui m'attaquaient en bande. Au collège, j'ai été harcelée, au lycée j'ai recommencé à me battre, toujours contre des garçons.
Tout au long de mon enfance et de mon adolescence, j'ai effectivement été très seule, souvent angoissée, et j'ai fini par faire des dépressions.
Voilà pour le côté obscur.
Mais il n'y a pas que cela.
Si je n'avais pas su me défendre, à 14 ans j'aurais été violée par un inconnu sur un terrain vague.
Si je n'avais pas fait ces dépressions, je ne serais pas aussi forte et heureuse aujourd'hui. Je ne me serais jamais reprise en main, pour me défendre contre tous ceux qui ont tenté de me harceler, échapper à un pervers-narcissique, à une relation toxique, sortir la tête haute d'un burn-out et d'un harcèlement professionnel. Je ne saurais pas gérer mes crises d'angoisse, je n'aurais pas toute cette culture acquise à défaut de sorties, je n'aurais probablement pas fait les mêmes études qui ne m'auraient probablement pas menée là où je suis aujourd'hui.
La question du harcèlement des surdoués est complexe, car personne ne peut protéger éternellement ses enfants. Quand je vois ce que sont, à l'âge adulte, ceux qui ont été des enfants sur-protégés, qu'on a empêchés de se heurter à la réalité, je me sens réellement chanceuse. Parce que le harcèlement ne s'arrêtera pas après l'école, il continuera pendant les études supérieures, au travail, dans les relations amoureuses et amicales... Et si c'est injuste, on ne peut pas supprimer complètement le risque.
La seule chose qu'on peut faire, c'est d'apprendre à se défendre, ce qu'on n'apprend qu'en se confrontant à la situation. Car il y a autant de profils de victimes de harcèlement que de manières de s'en défendre et d'en réchapper (plus ou moins) indemne.
Voilà pourquoi ce n'est ni complètement noir, ni complètement blanc.
D'un côté, le harcèlement est toujours terrible à vivre, à endurer, et peut provoquer tout un tas de troubles.
Mais de l'autre, la violence forme au monde réel.
Note : Je suis personnellement opposée à toute forme de violence, quelle qu'en soit sa forme ou sa raison d'être. Je suis convaincue que répondre à la violence par la violence n'est jamais une solution. Mais je sais aussi que le monde réel est loin de ressembler à celui des contes de fées, et qu'accepter sa dureté permet de l'affronter sans être violent ou blessé.
- Fuir ;
- Combattre ;
- Etre en inhibition de l'action.
La première possibilité n'est guère possible pour un enfant agressé à l'cole.
La troisième expose à des problèmes psychologiques et somatiques.
Il reste la deuxième. C'est la voie que tu as empruntée. C'est très bien. Mais tout le monde ne peut pas l'emprunter. Certains se retrouveront en situation d'inhibition de l'action et en souffriront.
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Salut Lucy
Sacré parcours, et belle force que tu montres
C'est aussi une différence entre des types de familles. Celles détruisant, à "transactions paradoxales" (lien), VS celles construisant, à transactions individuées (lien). C'est pour cela que la combinaison de ces deux types de familles ne colle pas. Ma propre cellule familiale a explosé pour cette raison.
Vous connaissez le principe psychologique de contenant émotionnel ? Une histoire de vases communicants, et la capacité à contenir ses émotions/pulsions. Faisons la différence entre ta fille et sa copine. Tu as géré la violence subie par ta fille, ce qui l'a sécurisé. De ce que j'ai lu, personne n'a géré la violence subie par sa copine. J'aurai même tendance à dire que ses parents en sont à l'origine. C'est ça la différence entre toi et les autres parents. Tu es "plus forte" qu'eux, mais subir cette notion de contenance est une violence pour toi, qui s'explique.
On devrait pouvoir baisser les armes, je suis d'accord avec toi. On devrait ... On l'a déjà fait. Mais ce n'est pas reproductible partout, et tout le temps. Il y a aussi une voie dont vous ne parlez pas, c'est d'identifier cette violence, mais de ne pas y participer. C'est ce qui la désamorce. Dire non. Et ce n'est pas combattre.
Que se passe-t-il quand vous dites à d'autres "je trouve que c'est une situation violente" ? ...
En tant que tel, ce n'est pas de la violence, c'est de l'avidité émotionnelle. Vous leur offrez ce que personne ne peut leur offrir, de par leur et votre expérience. C'est parce que vous l'avez vécu comme violent à l'époque et peut-être que vous ne vous en êtes pas encore totalement détaché. Pareil pour l'école, qui n'est que le sociétal de vos enfants. Vous n'êtes pas les guérisseurs des autres, et vos enfants n'ont pas plus à l'être. Mais je ne le verrai pas comme une raison pour du communautarisme. Pour moi, cela reviendrait à m'exclure de moi-même, et c'est hors de question. Je ne leur ferai pas ce plaisir.
Perso, je me dis qu'il vaut mieux apprendre au gamin à se défendre. Vous le voyez différemment ?
Ce matin, j'ai amené mon gosses à l'école. Plus tôt, pour une sortie. Un de ses "agresseurs" était là. Le gamin le regarde de travers et mon gosse n'aime pas ça. Le gosse l'a fait direct devant moi, sans scrupules, de manière répétée. Sa posture était "choquante". A un moment donné, j'ai dit à mon gamin "c'est ce comportement là qui t'emmerde ?". Il m'a répondu que oui. Et là je lui ai dit "mais regarde le, il a l'air complètement débile à faire ça, il se ridiculise de lui-même...". Et là, mon gosse surpris par ma réaction, le regarde et "ah oui c'est vrai . Il se pisse dessus, tout le monde dit qu'il est un peu fou, etc ...". J'ai senti que c'était libérateur pour lui. Il subissait un comportement incohérent, ce qui le perturbait. Il se sentait rabaissé, alors que franchement, il n'y avait pas de raison. C'est ça aussi être parent : faire le tri des choses pour les gosses. Comme tu l'as fait lechalote .
Sacré parcours, et belle force que tu montres
Ce n'est pas de la divination, c'est un vécu commun . Vous utilisez des mots et avez des connaissances qui ne peuvent être rattachés qu'à cette expérience.lechalote a écrit:Comme l'a dit Aimant qui avait plutôt bien deviné, j'ai passé mon enfance à essayer de réparer les gens au tour de moi (à commencer par ma mère) et à tenter de comprendre.
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Au bémol près fonction de mon expérience que ce n'est pas la violence sociétale qui amène à ce résultat, mais la violence familiale subie dans l'enfance. Perso, je suis effaré par certaines situations malsaines acceptées par des adultes et générées par leurs parents.lechalote a écrit:Bien entendu, on surmonte ces événements, on en fait une force, on transforme, c'est la résilience (cf Cyrulnic et Alice Miller pour la violence faite aux enfants). Néanmoins, je constate que nombre de personnes en restent gravement blessées , justement parce qu'à force de dire que c'est normal, qu'il va bien falloir "faire avec" et que c'est l'école de la vie, ils ne sont jamais entendus, et finissent pas se couper d'eux-même.
Non je ne crois pas que ce soit "normal", et je pense qu'en 2015, dans ce pays, un enfant devrait pouvoir grandir dans un environnement respectueux et sécurisant, ou tout au moins avec des règles. Le risque, c'est de garder pour toujours ce sentiment d'insécurité en soi. Or, si c'est utile à certains moments de la vie, à d'autres, on devrait pouvoir baisser les armes. Mais quand le trauma est trop fort, et pas soigné, on ne peut plus, et la violence devient ingérable. On finit par la retourner contre soi, ou contre l'autre. J'ai vraiment beaucoup d'exemples qui vont dans ce sens.
C'est aussi une différence entre des types de familles. Celles détruisant, à "transactions paradoxales" (lien), VS celles construisant, à transactions individuées (lien). C'est pour cela que la combinaison de ces deux types de familles ne colle pas. Ma propre cellule familiale a explosé pour cette raison.
Vous connaissez le principe psychologique de contenant émotionnel ? Une histoire de vases communicants, et la capacité à contenir ses émotions/pulsions. Faisons la différence entre ta fille et sa copine. Tu as géré la violence subie par ta fille, ce qui l'a sécurisé. De ce que j'ai lu, personne n'a géré la violence subie par sa copine. J'aurai même tendance à dire que ses parents en sont à l'origine. C'est ça la différence entre toi et les autres parents. Tu es "plus forte" qu'eux, mais subir cette notion de contenance est une violence pour toi, qui s'explique.
On devrait pouvoir baisser les armes, je suis d'accord avec toi. On devrait ... On l'a déjà fait. Mais ce n'est pas reproductible partout, et tout le temps. Il y a aussi une voie dont vous ne parlez pas, c'est d'identifier cette violence, mais de ne pas y participer. C'est ce qui la désamorce. Dire non. Et ce n'est pas combattre.
Parce que vous identifiez cette violence, pas les autres ... C'est leur mode relationnel "de base". Ce n'est cependant plus le votre.lechalote a écrit:Ce n'est pas parce que nombre de violences sont courantes qu'elles sont acceptables.
(...)
J'insiste, ce n'est pas parce que nombre de violences sont courantes qu'elles sont acceptables. Et pour moi, ça commence dès le départ, à l'école, par le fait de refuser systématiquement et autant que faire se peut toute forme de violence. Ce qui n'est pas contradictoire avec le fait de savoir se défendre, puisque en effet, elle est là.
Que se passe-t-il quand vous dites à d'autres "je trouve que c'est une situation violente" ? ...
En tant que tel, ce n'est pas de la violence, c'est de l'avidité émotionnelle. Vous leur offrez ce que personne ne peut leur offrir, de par leur et votre expérience. C'est parce que vous l'avez vécu comme violent à l'époque et peut-être que vous ne vous en êtes pas encore totalement détaché. Pareil pour l'école, qui n'est que le sociétal de vos enfants. Vous n'êtes pas les guérisseurs des autres, et vos enfants n'ont pas plus à l'être. Mais je ne le verrai pas comme une raison pour du communautarisme. Pour moi, cela reviendrait à m'exclure de moi-même, et c'est hors de question. Je ne leur ferai pas ce plaisir.
Tu m'intéresses là. Qu'est-ce qui te fait dire que tout le monde ne peut pas l'emprunter ?Cyril THQI a écrit:Il reste la deuxième. C'est la voie que tu as empruntée. C'est très bien. Mais tout le monde ne peut pas l'emprunter. Certains se retrouveront en situation d'inhibition de l'action et en souffriront.
Perso, je me dis qu'il vaut mieux apprendre au gamin à se défendre. Vous le voyez différemment ?
Ce matin, j'ai amené mon gosses à l'école. Plus tôt, pour une sortie. Un de ses "agresseurs" était là. Le gamin le regarde de travers et mon gosse n'aime pas ça. Le gosse l'a fait direct devant moi, sans scrupules, de manière répétée. Sa posture était "choquante". A un moment donné, j'ai dit à mon gamin "c'est ce comportement là qui t'emmerde ?". Il m'a répondu que oui. Et là je lui ai dit "mais regarde le, il a l'air complètement débile à faire ça, il se ridiculise de lui-même...". Et là, mon gosse surpris par ma réaction, le regarde et "ah oui c'est vrai . Il se pisse dessus, tout le monde dit qu'il est un peu fou, etc ...". J'ai senti que c'était libérateur pour lui. Il subissait un comportement incohérent, ce qui le perturbait. Il se sentait rabaissé, alors que franchement, il n'y avait pas de raison. C'est ça aussi être parent : faire le tri des choses pour les gosses. Comme tu l'as fait lechalote .
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Je constate que tout le monde ne l'emprunte pas.Aimant a écrit:Tu m'intéresses là. Qu'est-ce qui te fait dire que tout le monde ne peut pas l'emprunter ?
A noter qu'on sait produire expérimentalement l'inhibition de l'action. Il faut et il suffit d'apprendre que les actions ne permettent pas de fuir ou de combattre (voir le concept de résignation apprise).
Si c'est possible, c'est préférable. Mais est-ce toujours possible ? J'en doute.Aimant a écrit:Perso, je me dis qu'il vaut mieux apprendre au gamin à se défendre. Vous le voyez différemment ?
Les trio fuite/lutte/inhibition de l'action a été popularisé par Henri Laborit. Il y a sans doute dans ses écrits des réponses plus intéressantes que les miennes aux questions que tu poses.
Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
D'accord, merci . Je voyais une notion de capacité entre "ne peut pas l'emprunter" et "ne l'emprunte pas", d'où ma question. De ma petite expérience, il suffit que les deux types de famille évoqués plus haut se rencontrent pour que le chemin soit emprunté par la famille "détruisante".Cyril THQI a écrit:Je constate que tout le monde ne l'emprunte pas.Aimant a écrit:Qu'est-ce qui te fait dire que tout le monde ne peut pas l'emprunter ?
Rien ne vaut l'expérience . Et tu as une démarche vis à vis de l'école sans doute en relation. Toute expérience est bonne à partagerCyril THQI a écrit:A noter qu'on sait produire expérimentalement l'inhibition de l'action. Il faut et il suffit d'apprendre que les actions ne permettent pas de fuir ou de combattre (voir le concept de résignation apprise).
Les trio fuite/lutte/inhibition de l'action a été popularisé par Henri Laborit. Il y a sans doute dans ses écrits des réponses plus intéressantes que les miennes aux questions que tu poses.
Je connais Laborit, on me l'a déjà fait découvrir. Le conditionnement à la Pavlov expliqué en ramenant cela aux fonctionnements neuronaux. Je ne suis pas d'accord avec tout. Je préfère Morin. Aussi, on peut "déconditionner". Les thérapies comportementales et cognitives (TCC : lien) en sont un exemple qui a un bon taux de réussite. Cela me fait douter quant aux fonctionnements neuronaux. Il est communément admis que le cerveau trouve sa structure finale en début de vie adulte. Les TCC en sont un contre-exemple ...
Tout dépend le spectre visé, et l'époque de vie à laquelle cela survient. Personne ne peut résister à un changement voulu, car connu.Cyril THQI a écrit:Si c'est possible, c'est préférable. Mais est-ce toujours possible ? J'en doute.Aimant a écrit:Perso, je me dis qu'il vaut mieux apprendre au gamin à se défendre. Vous le voyez différemment ?
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Aimant a écrit:
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Au bémol près fonction de mon expérience que ce n'est pas la violence sociétale qui amène à ce résultat, mais la violence familiale subie dans l'enfance. Perso, je suis effaré par certaines situations malsaines acceptées par des adultes et générées par leurs parents.
Totalement en phase sur la violence sociétale versus familiales. Mais c'est un peu l'histoire de la poule et de l'oeuf, non? Cette violence familiale acceptée par la société devient une violence sociétale. Regarde la levée de boucliers sur la fessée..qu'est-ce qu'il y a de difficile à comprendre dans le fait qu'on ne frappe pas un adulte et à fortiori pas un môme?
Je passe le harcèlement moral et sexuel qui sont toujours aussi difficiles à faire reconnaître, et le nombre d'enfants qui se font agresser sexuellement et moralement dans le cadre familial, où la manipulation affective règne en maître très souvent , alors que dans le même temps, (là aussi c'est totalement incohérent), on n'a pratiquement plus le droit de punir et encore moins d'exclure un môme (tout au moins en primaire). Voire, on préfère exclure celui qui se fait harceler.
En gros, tant que les encadrants dans ce système n'auront pas pris de recul sur leur éducation, on ne va pas s'en sortir. Et tout ce joyeux système familial est calqué sans filtre en entreprise et dans toute collectivité, quel bonheur! Quand je vois le nombre de psychopathes qui se baladent en liberté aux postes de management en entreprise, c'est effarant. (Hier, mon manager qui venait de m"intimer l'ordre de ne pas me comporter comme une petite fille pourchassait ma collègue après avoir jeté ses chaussures par la fenêtre... )
Anecdote pour rire (ou pas), un des mômes de la classe de ma fille a dû quitter le collège parce que le fils de la CPE le traitait de petit PD et que tout le collège a repris en cœur, même les filles qui le huaient dans les vestiaires.
Aimant a écrit:En tant que tel, ce n'est pas de la violence, c'est de l'avidité émotionnelle. Vous leur offrez ce que personne ne peut leur offrir, de par leur et votre expérience. C'est parce que vous l'avez vécu comme violent à l'époque et peut-être que vous ne vous en êtes pas encore totalement détaché. Pareil pour l'école, qui n'est que le sociétal de vos enfants. Vous n'êtes pas les guérisseurs des autres, et vos enfants n'ont pas plus à l'être. Mais je ne le verrai pas comme une raison pour du communautarisme. Pour moi, cela reviendrait à m'exclure de moi-même, et c'est hors de question. Je ne leur ferai pas ce plaisir.
C'est marrant ce que tu dis (même ça me trouble de le voir écrit comme ça) sur l'avidité émotionnelle et être les guérisseurs des autres, car je crois qu'elles sortent en effet tout juste de cette phase. Sacrée leçon tiens!
Je n'avais même pas compris le terme d'avidité émotionnelle tellement c'est proche, c'est mon mari qui me l'a expliqué. Oui, on vit ça comme une agression caractérisée absolument! Moi, j'appelle ça le "système Violetta" ou "comment se faire la misère toute la journée".
Mais bon, n'en reste pas moins qu'avidité émotionnelle ou psychose caractérisée, si on explique trente fois à quelqu'un qu'il doit vous lâcher la grappe et que lieu de ça, il préfère passer ses journées à tenter de vous nuire et/ou à vous pourchasser pour que vous soyez son ami au lieu de vous laisser simplement tranquille, ça s'appelle du harcèlement.
Ma fille aînée notamment était vue je pense comme suffisamment forte pour pouvoir subir ces comportements, sous entendu tu seras toujours là pour nous. Elle a tendu la main trois fois, depuis le début de la 6ème, et trois fois se l'est pris dans la tête: exclusion, rumeurs, chantage au suicide, mensonges, etc.
Quand elle a finalement expliqué que non, elle n'est pas un punching ball, qu'on ne peut pas s'intéresser à elle uniquement quand l'une ou l'autre harceleuse n'est pas là, et que donc, elle changeait d'amie (en l'espèce une bonne suiveuse qui avait quand même passé 6 mois tous les soirs chez nous, et lui faisait le coup pour la deuxième fois), ça a été un drame et une incompréhension totales en face. Tant pis, la môme continuera à se scarifier, mais la mienne est au clair avec elle même, elle ne subit plus les névroses des autres.
Pareil pour la gamine qui venait d'arriver et qui faisait la gueule tous les matins, se plaignait de tout tout le temps, dont le frère a dit à ma fille "si je la vois encore ici, je la gicle" (ouh, chouette famille) et a fini par tambouriner à notre porte en hurlant qu'elle pouvait bien mourir on s'en foutait...hum...la porte est restée close. Allez mourir plus loin, ma fille a piscine aujourd'hui. Évidemment la mère était énervée de ne plus avoir la gentille bouée de sauvetage à disposition, elle nous a appelée furax, tous les arguments psys à deux balles y sont passés. Mon mari a répondu "Hum, hum, je comprends, je comprends... Bien. C'est votre avis. Bonne soirée madame." Vivent les bouquins sur la contre manipulation, on a tous bien appris notre leçon!
Ras le bol, hein. Gardez votre "avidité émotionnelle", dévorez-vous émotionnellement entre vous et foutez nous la paix. N'empêche, heureusement que ma fille ne retournait pas au collège, je ne te dis pas ce qu'elle aurait pris!
Ma petite, pareil, elle a enfin pigé qu'on ne guérit pas les autres, on ne peut que se protéger. Je crois qu'elle, ça lui a pris encore plus de temps, elle ne voulait vraiment pas y croire, mais ça y est, enfin!
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Il y a divers degrés. On ne frappe pas un adulte, mais on le consigne dans sa chambre (prison) .lechalote a écrit:Cette violence familiale acceptée par la société devient une violence sociétale. Regarde la levée de boucliers sur la fessée..qu'est-ce qu'il y a de difficile à comprendre dans le fait qu'on ne frappe pas un adulte et à fortiori pas un môme?
La fessée ... Je ne suis ni pour la fessée, ni pour son interdiction. Plutôt pour l'éducation des parents. Il m'est arrivé de mettre une fessée (une petite tape vexante, pas un truc où je me défoule) après avoir usé de tous les stratagèmes possibles pour calmer et faire parler mon gosse. C'est ce qu'il attendait. Une histoire de cadre là encore. J'avais lu un débat à ce sujet sur un autre forum. C'étaient les personnes tyrannisés par leurs parents les plus véhémentes et les plus enclines à interdire la fessée. Sans compter qu'elles n'étaient même pas parents, c'étaient les parents les plus mesurés. Faut pas tout assimiler ...
Mais là on est d'accord.lechalote a écrit:Je passe le harcèlement moral et sexuel qui sont toujours aussi difficiles à faire reconnaître, et le nombre d'enfants qui se font agresser sexuellement et moralement dans le cadre familial, où la manipulation affective règne en maître très souvent , alors que dans le même temps, (là aussi c'est totalement incohérent), on n'a pratiquement plus le droit de punir et encore moins d'exclure un môme (tout au moins en primaire). Voire, on préfère exclure celui qui se fait harceler.
Pas de bol, vous avez de l'avancelechalote a écrit:En gros, tant que les encadrants dans ce système n'auront pas pris de recul sur leur éducation, on ne va pas s'en sortir. Et tout ce joyeux système familial est calqué sans filtre en entreprise et dans toute collectivité, quel bonheur! Quand je vois le nombre de psychopathes qui se baladent en liberté aux postes de management en entreprise, c'est effarant.
lechalote a écrit:(Hier, mon manager qui venait de m"intimer l'ordre de ne pas me comporter comme une petite fille pourchassait ma collègue après avoir jeté ses chaussures par la fenêtre... )
Plainte si ça ne change pas après gueulante, épicétou ...lechalote a écrit:Anecdote pour rire (ou pas), un des mômes de la classe de ma fille a dû quitter le collège parce que le fils de la CPE le traitait de petit PD et que tout le collège a repris en cœur, même les filles qui le huaient dans les vestiaires.
Ben écoutes ...lechalote a écrit:C'est marrant ce que tu dis (même ça me trouble de le voir écrit comme ça) sur l'avidité émotionnelle et être les guérisseurs des autres, car je crois qu'elles sortent en effet tout juste de cette phase. Sacrée leçon tiens!
Apprendre à fermer les écoutilleslechalote a écrit:Je n'avais même pas compris le terme d'avidité émotionnelle tellement c'est proche, c'est mon mari qui me l'a expliqué. Oui, on vit ça comme une agression caractérisée absolument! Moi, j'appelle ça le "système Violetta" ou "comment se faire la misère toute la journée".
Harcèlement qui a toujours une raison. Si tu n'en as rien à foutre de quelqu'un, tu lui fous la paix...lechalote a écrit:Mais bon, n'en reste pas moins qu'avidité émotionnelle ou psychose caractérisée, si on explique trente fois à quelqu'un qu'il doit vous lâcher la grappe et que lieu de ça, il préfère passer ses journées à tenter de vous nuire et/ou à vous pourchasser pour que vous soyez son ami au lieu de vous laisser simplement tranquille, ça s'appelle du harcèlement.
Tu as connu ça môme aussi ? Moi oui.lechalote a écrit:Ma fille aînée notamment était vue je pense comme suffisamment forte pour pouvoir subir ces comportements, sous entendu tu seras toujours là pour nous. Elle a tendu la main trois fois, depuis le début de la 6ème, et trois fois se l'est pris dans la tête: exclusion, rumeurs, chantage au suicide, mensonges, etc.
Quand elle a finalement expliqué que non, elle n'est pas un punching ball, qu'on ne peut pas s'intéresser à elle uniquement quand l'une ou l'autre harceleuse n'est pas là, et que donc, elle changeait d'amie (en l'espèce une bonne suiveuse qui avait quand même passé 6 mois tous les soirs chez nous, et lui faisait le coup pour la deuxième fois), ça a été un drame et une incompréhension totales en face. Tant pis, la môme continuera à se scarifier, mais la mienne est au clair avec elle même, elle ne subit plus les névroses des autres.
Vous êtes cools . Perso, je suis du genre à ouvrir la porte, et à répondre moins gentiment au téléphone. Sur ces sujets s'entend. Quand tu aboies plus fort que quelqu'un, il se tait toujours. C'est de famille çalechalote a écrit:Pareil pour la gamine qui venait d'arriver et qui faisait la gueule tous les matins, se plaignait de tout tout le temps, dont le frère a dit à ma fille "si je la vois encore ici, je la gicle" (ouh, chouette famille) et a fini par tambouriner à notre porte en hurlant qu'elle pouvait bien mourir on s'en foutait...hum...la porte est restée close. Allez mourir plus loin, ma fille a piscine aujourd'hui. Évidemment la mère était énervée de ne plus avoir la gentille bouée de sauvetage à disposition, elle nous a appelée furax, tous les arguments psys à deux balles y sont passés. Mon mari a répondu "Hum, hum, je comprends, je comprends... Bien. C'est votre avis. Bonne soirée madame." Vivent les bouquins sur la contre manipulation, on a tous bien appris notre leçon!
Effectivement . Mais à partir du moment où tu le sais, tu peux mieux le vivrelechalote a écrit:Ras le bol, hein. Gardez votre "avidité émotionnelle", dévorez-vous émotionnellement entre vous et foutez nous la paix. N'empêche, heureusement que ma fille ne retournait pas au collège, je ne te dis pas ce qu'elle aurait pris!
Attention à ne pas se protéger à outrance. On peut tomber dans l'excès inverse.lechalote a écrit:Ma petite, pareil, elle a enfin pigé qu'on ne guérit pas les autres, on ne peut que se protéger. Je crois qu'elle, ça lui a pris encore plus de temps, elle ne voulait vraiment pas y croire, mais ça y est, enfin!
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Aimant a écrit:
Tu as connu ça môme aussi ? Moi oui.
Bin écoute, non, vraiment, je n'ai pas connu ça.
Je ne me suis jamais fait harceler enfant, sauf une fois en CE1, mais ça n'a pas duré très longtemps, et plus après.
Il faut dire que je n'avais aucun problème à être seule, dans la cour ou chez moi, je m'isolais donc assez facilement, et j'ai toujours eu horreur des conflits, j'en avais assez chez moi.
Le harcèlement en entreprise a eu lieu pour la première fois pour moi à 35 ans, 37 pour mon mari, j'ai mis suffisamment de temps à m'en remettre (pour mon mari, son agresseur a réellement fait une TS en réunion après son départ).
Avec un peu de recul, je me rends compte à quel point j'ai été choquée par ces comportements, de cette violence verbale et physique chez des enfants, dans un environnement dit "privilégié". D'autant que très souvent (dans mon expérience en tous cas) les parents sont en relation étroite avec le corps enseignant (profs, parents d'élèves, personnel de mairie au service scolaire etc). Relation qui donne visiblement aux enfants un sentiment d'impunité malheureusement justifié. Ce qui, en tant que fille de prolo qui n'a jamais bénéficié d'aucune relation ni privilège, me rend encore plus hystérique.
Mais apparemment, tout le monde est habitué, y compris l'encadrement scolaire...Comme le directeur du collège qui nous écrit que c'est classique à cet âge qu'une môme clame à tout le monde qu'elle a voulu se suicider à cause de ma fille. Bin si c'est normal alors...Ou l'infirmière qui me dit que si c'est un viol à la sortie du collège alors c'est différent . Je n'ai même pas compris de quoi elle me parlait. Évidemment que c'est différent, madame, c'est du pénal.
Je peux maintenant comprendre le décalage entre mes réactions et celles du collège. Il me semble évident toutefois que laisser glisser et tolérer les choses à ce point est extrêmement dangereux pour ces enfants, donc je continuerai à dire ce qui ne va pas... en essayant d'être moins en colère
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Clôture de ces années magnifiques avant déménagement. Ma fille me ramène un carnet...comment dire...genre moyenne moyennante. Ou plutôt d'ailleurs elle l'oublie, donc soufflante et retour à l'école le lendemain matin pour le récupérer. L'instit : "Ah mais vous savez, ses résultats sont bons, on voit qu'elle travaille, on est pas inquiets pour elle!".
Deuxième fois. Ses notes sont nulles, mais personne n'est inquiet. Alleluia . Et mon discours du "tu vas te bouger les fesses", à la benne en 3 secondes.
Spectacle le soir. Avec qui elle joue sa petite scène de deux personnes qui se crient dessus? Avec qui hein? Avec la sale gamine qui ne l'a pas lâchée pendant deux ans, et pour laquelle j'ai demandé rectorat à l'appui qu'elles n'aient plus de contact et qu'on fasse soigner la môme. J'aurais dû demander qu'on fasse soigner le directeur avec tiens.
Je suis partie avant le buffet gâteau au yaourt pour ne massacrer personne, et j'ai essayé de ne pas gâcher la fierté de ma Choups, mais quand même...
Deuxième fois. Ses notes sont nulles, mais personne n'est inquiet. Alleluia . Et mon discours du "tu vas te bouger les fesses", à la benne en 3 secondes.
Spectacle le soir. Avec qui elle joue sa petite scène de deux personnes qui se crient dessus? Avec qui hein? Avec la sale gamine qui ne l'a pas lâchée pendant deux ans, et pour laquelle j'ai demandé rectorat à l'appui qu'elles n'aient plus de contact et qu'on fasse soigner la môme. J'aurais dû demander qu'on fasse soigner le directeur avec tiens.
Je suis partie avant le buffet gâteau au yaourt pour ne massacrer personne, et j'ai essayé de ne pas gâcher la fierté de ma Choups, mais quand même...
Dernière édition par lechalote le Ven 3 Juil 2015 - 14:19, édité 3 fois
lechalote- Messages : 147
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Je ne parlais pas du harcèlement, mais de changer d'amie parce que tu te rendais compte que la relation était à ton désavantage. Cela suppose le principe de symétrie dans la relation (donner/échanger/recevoir), avec le respect qui va avec : lienlechalote a écrit:Bin écoute, non, vraiment, je n'ai pas connu ça.
Je ne me suis jamais fait harceler enfant, sauf une fois en CE1, mais ça n'a pas duré très longtemps, et plus après.
Ce lien m'avait fait prendre conscience de la dynamique qui se met en place dans ce type de relation : enfant seul - enfant abandonné.lechalote a écrit:Il faut dire que je n'avais aucun problème à être seule, dans la cour ou chez moi, je m'isolais donc assez facilement, et j'ai toujours eu horreur des conflits, j'en avais assez chez moi.
lechalote a écrit:Le harcèlement en entreprise a eu lieu pour la première fois pour moi à 35 ans, 37 pour mon mari, j'ai mis suffisamment de temps à m'en remettre (pour mon mari, son agresseur a réellement fait une TS en réunion après son départ).
Pour les principes : lien
Mais tu es mère maintenant, plus fillelechalote a écrit:Avec un peu de recul, je me rends compte à quel point j'ai été choquée par ces comportements, de cette violence verbale et physique chez des enfants, dans un environnement dit "privilégié". D'autant que très souvent (dans mon expérience en tous cas) les parents sont en relation étroite avec le corps enseignant (profs, parents d'élèves, personnel de mairie au service scolaire etc). Relation qui donne visiblement aux enfants un sentiment d'impunité malheureusement justifié. Ce qui, en tant que fille de prolo qui n'a jamais bénéficié d'aucune relation ni privilège, me rend encore plus hystérique.
lechalote a écrit:Je peux maintenant comprendre le décalage entre mes réactions et celles du collège. Il me semble évident toutefois que laisser glisser et tolérer les choses à ce point est extrêmement dangereux pour ces enfants, donc je continuerai à dire ce qui ne va pas... en essayant d'être moins en colère
C'est quoi pour toi "moyenne moyennante" ?lechalote a écrit:Clôture de ces années magnifiques avant déménagement. Ma fille me ramène un carnet...comment dire...genre moyenne moyennante. Ou plutôt d'ailleurs elle l'oublie, donc soufflante et retour à l'école le lendemain matin pour le récupérer. L'instit : "Ah mais vous savez, ses résultats sont bons, on voit qu'elle travaille, on est pas inquiets pour elle!".
Deuxième fois. Ses notes sont nulles, mais personne n'est inquiet. Alleluia. Et mon discours du "tu vas te bouger les fesses", à la benne en 3 secondes.
Peut-être aussi est-ce là un autre décalage ? Tu vois un environnement "privilégié", alors que les profs voient un environnement de bas niveau.
L'année est finie, la prochaine se fera ailleurs . C'est un nouveau départ .lechalote a écrit:Spectacle le soir. Avec qui elle joue sa petite scène de deux personnes qui se crient dessus? Avec qui hein? Avec la sale gamine qui ne l'a pas lâchée pendant deux ans, et pour laquelle j'ai demandé rectorat à l'appui qu'elles n'aient plus de contact et qu'on fasse soigner la môme.
Je suis partie avant le buffet gâteau au yaourt pour ne massacrer personne, et j'ai essayé de ne pas gâcher la fierté de ma Choups, mais quand même...
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Re: Enfant précoce et relations à l'école et au collège, votre expérience?
Ah ça oui! Heu...pas tout le temps, mais pas loinAimant a écrit:Je ne parlais pas du harcèlement, mais de changer d'amie parce que tu te rendais compte que la relation était à ton désavantage. Cela suppose le principe de symétrie dans la relation (donner/échanger/recevoir), avec le respect qui va avec : lienlechalote a écrit:Bin écoute, non, vraiment, je n'ai pas connu ça.
Je ne me suis jamais fait harceler enfant, sauf une fois en CE1, mais ça n'a pas duré très longtemps, et plus après.
Aimant a écrit:Ce lien m'avait fait prendre conscience de la dynamique qui se met en place dans ce type de relation : enfant seul - enfant abandonné.lechalote a écrit:Il faut dire que je n'avais aucun problème à être seule, dans la cour ou chez moi, je m'isolais donc assez facilement, et j'ai toujours eu horreur des conflits, j'en avais assez chez moi.
(ouais j'ai cliqué sur + de smileys et ça m'éclate!)
Aimant a écrit:Pour les principes : lienlechalote a écrit:Le harcèlement en entreprise a eu lieu pour la première fois pour moi à 35 ans, 37 pour mon mari, j'ai mis suffisamment de temps à m'en remettre (pour mon mari, son agresseur a réellement fait une TS en réunion après son départ).
Merci Top les deux liens. Je pense à l'hypnose d'ailleurs, car mon nouveau chef est un vrai malade, et j'ai beau savoir qu'il ne peut rien me faire, y'a un truc dans mon bide ou ailleurs qui n'a pas pigé ça...Cette fois, je ne veux pas me barrer parce que je le vois très peu, et que j'ai vécu ça, donc je SAIS (dans mon cerveau seulement malheureusement) qu'il n'a de prise sur moi que si je le veux bien. Et nos 7 mn de communication /semaine devraient être gérables sans xanax...
Aimant a écrit:Mais tu es mère maintenant, plus fillelechalote a écrit:Avec un peu de recul, je me rends compte à quel point j'ai été choquée par ces comportements, de cette violence verbale et physique chez des enfants, dans un environnement dit "privilégié". D'autant que très souvent (dans mon expérience en tous cas) les parents sont en relation étroite avec le corps enseignant (profs, parents d'élèves, personnel de mairie au service scolaire etc). Relation qui donne visiblement aux enfants un sentiment d'impunité malheureusement justifié. Ce qui, en tant que fille de prolo qui n'a jamais bénéficié d'aucune relation ni privilège, me rend encore plus hystérique.
C'est vrai !N'empêche, je déteste qu'on utilise ses petits privilèges pour sa pomme. Comme faire monter sa fille de 14 ans la moitié du temps dans le spectacle d'une classe de CM1 et la faire applaudir une heure. Ou être responsable du service scolaire et se croire tout permis. Ou être CPE et avoir un fils harceleur. Ou être chef et défouler ses névroses sur les autres.
Aimant a écrit:lechalote a écrit:Je peux maintenant comprendre le décalage entre mes réactions et celles du collège. Il me semble évident toutefois que laisser glisser et tolérer les choses à ce point est extrêmement dangereux pour ces enfants, donc je continuerai à dire ce qui ne va pas... en essayant d'être moins en colèreC'est quoi pour toi "moyenne moyennante" ?lechalote a écrit:Clôture de ces années magnifiques avant déménagement. Ma fille me ramène un carnet...comment dire...genre moyenne moyennante. Ou plutôt d'ailleurs elle l'oublie, donc soufflante et retour à l'école le lendemain matin pour le récupérer. L'instit : "Ah mais vous savez, ses résultats sont bons, on voit qu'elle travaille, on est pas inquiets pour elle!".
Deuxième fois. Ses notes sont nulles, mais personne n'est inquiet. Alleluia. Et mon discours du "tu vas te bouger les fesses", à la benne en 3 secondes.
Peut-être aussi est-ce là un autre décalage ? Tu vois un environnement "privilégié", alors que les profs voient un environnement de bas niveau.
Nan, nan. Il m'a dit que la moyenne était bien supérieure à la moyenne nationale
Aimant a écrit:L'année est finie, la prochaine se fera ailleurs . C'est un nouveau départ .lechalote a écrit:Spectacle le soir. Avec qui elle joue sa petite scène de deux personnes qui se crient dessus? Avec qui hein? Avec la sale gamine qui ne l'a pas lâchée pendant deux ans, et pour laquelle j'ai demandé rectorat à l'appui qu'elles n'aient plus de contact et qu'on fasse soigner la môme.
Je suis partie avant le buffet gâteau au yaourt pour ne massacrer personne, et j'ai essayé de ne pas gâcher la fierté de ma Choups, mais quand même...
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