Besoin de guides

Bonjour tout le monde Je suis désolé par avance si j'entre directement dans le vif du sujet. Je ne suis pas habituée aux forum et, de nature, je ne suis pas très douée pour les présentations spontanées uhuh.
Voilà, je me suis inscrite dans l'espoir que certains d'entre vous pourront m'aider. Je me sens complètement perdue, j'ai l'impression de ne pas avoir de sens et cette sensation prend un pas bien trop conséquent sur mon esprit et donc sur ma vie. Il y a quelques mois en faisant des recherches, je suis tombé sur ce que signifiait être hypersensible. Ce dans quoi je me suis complètement retrouvée et, en continuant les recherches, je suis tombé sur ce que l'on appelle " les zèbres/ surdoués". Je n'ai pour l'instant aucune preuve écrite sur mon lien avec ce statut, néanmoins tout ce qui fut écrit et décrit dans les témoignages et descriptions a complétement résonné avec tout ce que j'ai pu ressentir depuis toute petite. Je suis désespéramment à la recherche de réponses.
J'ai besoin de pouvoir me classer quelque part. Je suis la "seule de mon espèce" dans ma famille et cela me fait me sentir d'autant plus marginale. Ne pas être comprise par ma propre famille me rend très malheureuse. J'ai plus l'impression qu'ils me voient comme une énigme problématique..... je me sens seule. Tout ceci à prit trop d'ampleur et je commence à avoir de très mauvaises pensées.... comme " à quoi ça sert d'être en vie si l'on ne comprend pas qui l'on est? si l'on ne peut pas évoluer? " ..
Maintenant le soucis est que je fais parti de ceux qui ont payés chers les conséquences du COVID-19 d'un point de vue financier je suis donc en recherche de conseils qui me dirigeront vers un spécialiste pas trop excessif sur le prix qui m'écoutera et m'aidera plutôt qu'une personne me regardant avec des yeux accusateurs ou me verra comme une banque...Connaitriez-vous des noms de psychiatres en Île-de-France?

Bonjour, j'espère (et je pense) que tu pourras trouver des conseils de spécialistes en IdF.
Je crains cependant que, si l'aspect professionnel peut etre comblé, le côté financier, lui, risque de rester conséquent, et donc douloureux.

Et, je crains aussi que, juste passer le test et avoir droit à une "étiquette" ne résolve pas tout. Il va falloir faire une partie de chemin "en toi", dans l'acceptation de qui tu es (vis-à-vis notamment de ta famille), et le deuil de certaines choses.

Ce n'est pas un chemin facile, ça resterait cependant moins douloureux, et tu n'es pas tout à fait seule. Courage.

Alcedo a écrit: .../... Et, je crains aussi que, juste passer le test et avoir droit à une "étiquette" ne résolve pas tout. Il va falloir faire une partie de chemin "en toi", dans l'acceptation de qui tu es (vis-à-vis notamment de ta famille), et le deuil de certaines choses.../...

+++ 100 points pour Alcedo


Bonjour

Bon sang, il y a des évidences dans la vie.
Tu te sens différente ? Plus exactement "très différente" ? MAIS SI TU LE SENS, C'EST QUE TU L'ES !
Il faut donc commencer par l'accepter.
Lorsque tu auras accepté "tes" différences, tu agiras aussi en conséquence. Tu essaieras fatalement d'éviter les situations qui ne te conviennent pas, tu feras en sorte de voir le moins possible ceux qui te sont toxiques, et tu prendras avec plus de détachement les paroles blessantes (ce qui est, il faut le reconnaître, le plus difficile à atteindre).

Quant à passer un test pour avoir droit à une étiquette, je ne vois pas l'intérêt. A partir du moment où tu as identifié et accepté tes différences, tu peux progresser en ne t'occupant plus de ce qui est facultatif mais te perturbe (les relations inutiles, les efforts vains dans ce qui ne t'intéresse pas...).

Alors tu vas sûrement demander, surtout si tu es jeune "mais comment on fait pour s'accepter ?"
Et bien pour commencer, on réfléchit sur ce que l'on est et ce que l'on ressent, en mettant de côté les autres, même ceux auxquels on tient.
Tu dois te concentrer sur toi (ce qui ne veut pas dire être égoïste, égotiste ou égocentrique), mais chercher au fond de toi les raisons de tes goûts, de tes envies, de tes attirances.
Ca tient à la fois de l'autopsychanalyse et de la méditation, ça nécessite de vouloir le faire consciemment et fréquemment.

Alcedo et Mentounasc merci. Malheureusement le test m'est apparu indispensable pour prouver à ma famille que je ne suis pas un problème. Je rougis à dire cela mais comme tout enfant, les effets que la crainte de l'abandon provoquent agissent toujours. C'est pour cela que je suis ici, parce que j'ai choisis de percer l'abcès. De savoir si, une fois pour toute, ils seront avec moi ou non. Et cela reste très effrayant car je les aime. Je suis également d'accord avec la remarque de l'auto psychanalyse , je fais cela depuis plus de 20 ans ( j'en ai 28) et je commence a ne plus avoir la force de le faire par moi-même dans virer dans le flou, le vide, la peur. Je me sens comme ces vieux chevaliers dans les contes qui rempli d'honneur, d'un certain code et de fierté se sont battus seul contre tous et qui aujourd'hui, commencent à sentir le poids de leur épée. Comme tu l'as dis, l'acceptation est le soucis pour de multiples raisons et c'est bien pour cela que je dois entamer une thérapie. Il y a des combats qui durent depuis trop longtemps sans avoir ou trouver réponses et ce sont eux que je dois travailler avec un spécialiste. Il n'est donc pas question QUE d'un test. J'ai besoin de savoir si vous connaissez des gens " bien", des gens qui écoutent et dont le métier est d'écouter.
Je pensais bien que le coûte serait malheureusement inévitable... Peut-être aurais-je de la chance.

Il existe dans certaines unités psys (je pense que seules sont concernées les grandes villes) des "groupes de parole", un peu à l'image de ce que sont les AA (Alcooliques Anonymes), et où, en petite réunion - une dizaine de personnes maximum autour d'un thérapeute - d'individus concernés par un même sujet, on vient écouter et découvrir les problèmes des autres et exposer le sien. Ces groupes sont très bénéfiques, parfois ce n'est pas la structure hospitalière qui les organise, mais une association concernée par le problème.
Je te suggère de contacter l'unité psy de la grande ville la plus proche pour essayer d'obtenir des renseignements. L'avantage est que ces réunions sont gratuites.

Toutefois, je te dirai une chose : tu n'as rien à prouver à personne, pas même à ceux que tu aimes.
A supposer qu'ils t'aiment aussi, ils doivent être capable de t'entendre dire ce que tu as et tes différences, et de les accepter comme un point incontournable. C'est pas facile, mais tu dois aussi faire l'effort d'expliquer. Ceux qui t'aiment vraiment, et fort, seront sûrement touchés que tu exprimes clairement ces difficultés. La seule erreur à ne pas commettre dans ce genre d'exposé/dialogue est de dire aux autres qu'ils sont responsables s'ils ne comprennent pas. C'est un peu comme si tu leur disais qu'ils sont idiots, et là la communication ne passe plus. Il faut bien montrer tes différences et faire sentir que tu as besoin d'être acceptée telle que tu es, même si parfois tes ressentis ou envies vont à l'encontre des leurs.
Si tu parviens à faire passer ce message sans heurts, alors une grande partie du chemin sera fait.

Bonjour Mélodie,

Ton message me touche, et me rappelle deux trois trucs.

Je ne crois pas que tu as besoin de guide, car le meilleur guide sera toi même. ça j'en suis certaine. Tu as ptèt à la limite besoin qu'on te montre les chemins possibles. Pour ensuite faire le choix toi même. Celui qui TE correspond.

Je reprends ceci : Malheureusement le test m'est apparu indispensable pour prouver à ma famille que je ne suis pas un problème. Je rougis à dire cela mais comme tout enfant, les effets que la crainte de l'abandon provoquent agissent toujours.
Je crains que tu ne sois déçue du résultat...
Si tu as ta famille contre toi, ou qui ne t'accepte pas comme tu es, un bout de papier ne changera pas les choses.
Dans un système familial, chaque personne a sa place, et celui qui essaie de le changer risque des représailles. Il faut t'attendre à ça.
Par contre, de manière générale, on te remettra à la place où tu dois être, mais on ne t'abandonnera pas.

Je connais cette peur de l'abandon, et c'est là dessus qu'il faut travailler en premier.
Le problème, c'est que je n'ai pas beaucoup de pistes à te conseiller. Lire, pour comprendre la situation, et apprendre à identifier les différents fonctionnements (le tien, celui des tiens...). C'est la première phase essentielle. ça ne suffit malheureusement pas toujours à changer la situation, ça dépend des gens. Peut être en seras-tu capable.
Si ça n'est pas le cas, reste la voie de la thérapie. Si les sous coincent, c'est compliqué. Mais ptèt pas impossible ? Ya de très bons psys dans les CMP, même si ça n'est pas le cas partout.

Ce que je peux faire pour toi : les bouquins. Si ça t'intéresse, et que tu penses que potentiellement ça peut t'aider.
Auquel cas, envoie moi un mp.

Bienvenue ici

Je vous remercie sincèrement, c'est un soutien non négligeable que de se savoir soutenue et conseillé. Je vais me renseigner concernant ces groupes de paroles et suis à 100% ouverte à la lecture me permettant d'en apprendre plus et d'entrevoir des chemins qui jusqu'alors peuvent me sembler invisibles.
J'ai en effet un vrai travail à faire du côté de mon amour-propre ainsi que sur l'importance que je dédie aux autres . L'avantage est que je n'arriverai pas les mains vides face au thérapeute, ça lui fera un travail de recherche en moins. Je sais bien que je risque d'être déçu du côté de ma famille.... Néanmoins j'ai besoin que ça sorte. Je me prépare donc petit à petit psychologiquement afin de ne pas attendre trop de cet instant ainsi qu'à travailler mon speech. Le temps sera la réponse.

Bonjour Mélodie1709,

Je ne passe pas souvent par ici, je viens seulement de voir ton post et les réponses que tu as reçues.

Je suis d'accord avec celles et ceux qui ont répondu que tu seras ta meilleure guide. D'un point de vue opérationnel au quotidien, tu es la seule personne qui peut faire l'essentiel et sur qui tu peux compter en toutes circonstances. Travailler à renforcer ta confiance en toi-même est donc impératif.

Mais j'ai comme toi ressenti le besoin du diagnostic pour confirmer le "quelque chose de différent". Car moi non plus, je n'ai pas trouvé légitime de m'auto-définir. J'ai eu (j'ai encore) besoin d'une validation par autrui, d'une confirmation extérieure, parce que je me ressens animal social et membre périphérique (ou même "marginal" ?) du groupe, mais que je meurs d'angoisse du besoin de recevoir quelques signaux positifs sur mon appartenance. Je préfère être "reconnu bizarre" que d'être "seul à me reconnaître devant mon miroir".

Et j'ai aussi besoin que "ça sorte", comme tu écris. Un besoin ou même un droit à l'expression, et surtout, à l'écoute active et bienveillante de quelqu'un. Quand la famille ne peut pas fournir, ni les amies et amis (surtout quand il n'y en a pas), eh bien, payer une personne spécialisée pour cela n'est pas déchoir : c'est se donner les moyens d'aller mieux. Et c'est probablement plus efficace et moins coûteux sur le long terme que de dévaliser les magasins pour "compenser" ou se torcher au whisky "pour oublier".

Mon expérience personnelle est que les CRA de secteur ne se portent pas bien, et reçoivent en pratique 18 mois à 2 ans après un dépôt de dossier. Quand ils acceptent ce dépôt, car par exemple le CRA des Yvelines n'avait plus de psychiatre et refusait les inscriptions en février 2020 (ça a pu changer).

J'ai consulté une psychothérapeute spécialiste des TSA (et plutôt des "femmes TSA") installée dans la banlieue sud de Paris, ça m'a coûté 70€ pour 1 séance d'1 heure, en visioconférence Covid-19 oblige. Elle ne pouvait pas m'aider plus avant, mais m'a renvoyé vers un autre praticien. Peut-être que ça pourrait être un début pour ta démarche ?

Le praticien conseillé est bien spécialisé et apte à faire passer le WAIS 4, et j'ai fait sur Paris 3 séances en présentiel (2 de test, 1 de restitution). Coût : 650 € et une facture à présenter à ma mutuelle complémentaire (aucune nouvelle de ce côté-là pour l'instant   ). Le bilan de 11 pages a confirmé que je suis "HP"-quelque chose (je n'entre pas dans les détails), et ça a comme vertu de ne plus perdre mon temps dans des directions qui ne me concernent pas. Il me reste bien assez à faire sur le cœur du sujet.

Si tu veux les coordonnées, fais-moi signe.

Et si / quand tu y seras : ne prépare pas ton speech ! Laisse couler comme ça vient ... c'est ça qui libère le plus ...

Dernier point : Prends le temps d'écumer ce site et ses forums, et plusieurs autres du même acabit. Inscris-toi à des groupes, lance-toi de participer à des sorties IRL. Petit à petit, tu vas te sentir entourée d'écoute, de compréhension, d'attention, de chaleur humaine, de fraternité et sororité ... tu vas te construire l'équivalent d'une famille, d'autant plus compréhensive que composée de personnes qui ont des expériences similaires à la tienne. Ne te bats plus pour mobiliser ta vraie famille, si c'est impossible depuis si longtemps, construis-toi un entourage bénéfique et choisi.

Maverick78

Re-bonjour,

Après avoir répondu à Mélodie1709, je suis "tombé" dans d'autres posts ZC, et j'ai découvert Maël = AliceM.

Diagnostiqué TSA et Asperger, dans un texte qu'il publie sur son site personnel, il a écrit (pages 1 et 2) :

"Beaucoup s’interrogent sur la pertinence d’un diagnostic, dans le cas de ce type de handicaps. Pour ma part, là, à chaud, je dirais que cela me permet d’intégrer le fait que je ne suis pas seul à ressentir telle ou telle chose, à rencontrer ces difficultés. C’est également utile pour regrouper plusieurs problèmes en un seul paquet, derrière une cause (au sens de « origine » et non de « lutte ») commune. De plus, il est bénéfique de différencier ce qui vient d’un handicap marqué de ce qui provient simplement de quelques légers manquements : avec des lacunes « classiques », prendre quelques minutes pour apprendre des choses peut suffire ; avec des troubles psychologiques, en revanche, il peut être nécessaire d’identifier certains réflexes et de leur associer des mesures préventives, par exemple (je suppose). Et puis, un diagnostic permet de s’expliquer sa souffrance de manière un peu plus précise qu’en se disant « J’me sens pas bien, putain » ou « Je les déteste tous »."

Je trouvais intéressant de le signaler.

Maverick78

Hello,
Je trouve aussi intéressant que tu aies trouvé intéressant de le signaler.

Bienvenue

Bienvenue

Maverick 78 Merci. Ta phrase " je me ressens animal social et membre périphérique (ou même "marginal" ?) du groupe, mais que je meurs d'angoisse du besoin de recevoir quelques signaux positifs sur mon appartenance. Je préfère être "reconnu bizarre" que d'être "seul à me reconnaître devant mon miroir"." Défini exactement mes cris intérieurs et les voir partagés me rassure et m'apaise dans l'idée de leur légitimité.
Je suis tout à fait pour recevoir les coordonnées de ce praticien. Car même si je choisis de me diriger vers une autre personne ( qui proposera peut-être un prix moins faramineux ) je saurais au moins vers où chercher après m'être mise au fait de ses domaines de prédilection.
Saurais-tu si le WAIS IV équivaut à l'évaluation qualitative ( le QEVI-II)? Car j'ai pu voir que sur le site " douance.be" ils définissent le test QI inapte ou du moins trop hors sujet pour définir les HP et préconisent l'évaluation qualitative .

Je suis également désireuse de savoir si certains de mes traits de personnalité résonnent avec un trouble quel qu'il soit car, de ma hauteur, je pense avoir détecté certains troubles qui pourraient s'apparenter à des troubles autistiques mais, étant TRES LOIN d'être une experte, je ne peux que supposer.

Je te remercie aussi pour tes conseils sur le développement de mes connaissances autant psychiques que physiques en visitant le forum et en participant à des sorties IRL ( ce terme m'échappe d'ailleurs, quelqu'un pourrait-il me l'expliquer ?)
Je dois dire que chaque étapes concernant ma quête est très énergivore, cela me prend tellement aux tripes qu'il me faut prendre les choses petit à petit au risque d'arruver à un trop plein qui me ferait prendre peur. Je tiens donc à vous dire que je retiens chacun de vos conseils et les étudierai méticuleusement en temps et en heure.

Je tiens aussi à vous faire part de mon 1er pas envers mes parents: j'ai trouvé la force de les mettre un peu plus sur la voie de ma situation en leur expliquant la ressemblance avec les zèbres que j'ai constaté et pourquoi. Ils en sont heureux et moi aussi, je me sens déjà plus libérée et un peu plus comprise.

Et je salue également Seiphys et I am so sure de two

Bonjour,

J'ai répondu en MP, mais je mets ici une réponse pour tout le monde :

sorties IRL ( ce terme m'échappe d'ailleurs, quelqu'un pourrait-il me l'expliquer ?)

IRL = "In Real Life" = dans la vraie vie, une rencontre physique réelle (j'écris parfois "DLVV"   )

Maverick78