L'infini des possibles...
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L'infini des possibles...
Bon, je vais évoquer ici un sujet qui a déjà été traité par ailleurs sur ZC.
Mais comme il est d'actualité pour moi, j'en remets une couche.
(Si ça doublonne de trop, ne pas hésiter à fusionner avec un autre fil.)
Remarque préalable: je n'ai pas (encore) fait de psychothérapie, du moins pas avec un-e psychothérapeute professionnel-le.
Donc mon discours sera celui du (sur)doué névrosé de base, avant d'être soigné...
Bon, j'en viens aux faits: l'infini des possibles est tellement vaste que ça me dépasse complètement, et que ça me mène généralement à ne (presque) rien faire (ou si peu).
En fait, ce qui m'apparaîtrait nécessaire ou utile, me prendrait déjà des années voire décennies, une énergie démente sans faillir une seconde, sans compter des millions d'€ (si ce n'est plus), pour être réalisé.
Et je ne parle que de ce que j'estime être une bonne fondation pour commencer à vivre pleinement...
(Perfectionniste, moi? Certes, mais surtout fractalement conscient des chaînes causales d'un tas de trucs.)
N'ayant eu ni le temps, ni l'énergie (ou la monnaie) d'obtenir de telles fondations, j'en suis réduit à vivre d'une manière qui m'apparaît dérisoire (disons), avec l'impression de vider l'océan avec un dé à coudre, en étant conscient qu'au moindre problème ça pourra prendre des proportions vitales.
D'un autre côté, je sais aussi (et parfois sens) que je ne suis qu'une poussière dans l'Univers, et que ma fin ou ma non-réalisation est négligeable pour à peu près tout l'univers sauf moi (et éventuellement quelques proches).
Apprendre à vivre en sachant que l'on peut mourir l'instant d'après (commes les chamanes ), et aussi faire constamment des choix impliquant de renoncer à tout le reste. N'explorer qu'une infime partie des possibles, et réussir à s'en contenter...
Et pourtant, savoir tous ces possibles qui reposent en soi (un univers à part entière !), et être incapable d'en réaliser ne serait que quelques pourcents.
Bigre, quelle condition que celle de (sur)doué-e !
Heureux les simples d'esprit parce que le royaume des Cieux leur appartient ?
Et puis entrevoir une issue possible dans le lâcher-prise, le non-faire cher aux taoïstes, etc.
Et en même temps, garder un goût amer dans la bouche en y pensant.
D'ailleurs (j'y pense soudain), ce qui me mets dans cet état désagréable (immense frustration généralement suivie d'une déprime voire dépression) n'est jamais que l'idée (la croyance) de tout ce à côté de quoi je passe...
Alors, si j'arrive à me détacher de cette croyance, ça pourrait me libérer des sentiments négatifs qui vont avec, et par le même coup me permettre de cheminer léger, en goûtant ce qu'il m'est accordé de vivre.
Hum, plutôt réjouissant comme perspective ! J'vais de ce pas explorer cette direction...
Cependant, je sais bien qu'il ne suffit pas de lâcher-prise (même si c'est une bonne manière d'arrêter l'angoisse et la déprime), mais aussi agir puissamment et longtemps (tant qu'à être ici...).
Et vous, ressentez-vous aussi cette immense frustration ou angoisse face à l'infini des possibles, et comment y faites-vous face ?
Bon, allez, j'm'en vais méditer sur la perfection du monde (de ma vie) tel(le) qu'il (elle) est...
PS: je pense que ce qui précède reflète essentiellement ma problématique personnelle, cependant je suppute (et sias) qu'il existe des similitudes chez d'autres.
Mais comme il est d'actualité pour moi, j'en remets une couche.
(Si ça doublonne de trop, ne pas hésiter à fusionner avec un autre fil.)
Remarque préalable: je n'ai pas (encore) fait de psychothérapie, du moins pas avec un-e psychothérapeute professionnel-le.
Donc mon discours sera celui du (sur)doué névrosé de base, avant d'être soigné...
Bon, j'en viens aux faits: l'infini des possibles est tellement vaste que ça me dépasse complètement, et que ça me mène généralement à ne (presque) rien faire (ou si peu).
En fait, ce qui m'apparaîtrait nécessaire ou utile, me prendrait déjà des années voire décennies, une énergie démente sans faillir une seconde, sans compter des millions d'€ (si ce n'est plus), pour être réalisé.
Et je ne parle que de ce que j'estime être une bonne fondation pour commencer à vivre pleinement...
(Perfectionniste, moi? Certes, mais surtout fractalement conscient des chaînes causales d'un tas de trucs.)
N'ayant eu ni le temps, ni l'énergie (ou la monnaie) d'obtenir de telles fondations, j'en suis réduit à vivre d'une manière qui m'apparaît dérisoire (disons), avec l'impression de vider l'océan avec un dé à coudre, en étant conscient qu'au moindre problème ça pourra prendre des proportions vitales.
D'un autre côté, je sais aussi (et parfois sens) que je ne suis qu'une poussière dans l'Univers, et que ma fin ou ma non-réalisation est négligeable pour à peu près tout l'univers sauf moi (et éventuellement quelques proches).
Apprendre à vivre en sachant que l'on peut mourir l'instant d'après (commes les chamanes ), et aussi faire constamment des choix impliquant de renoncer à tout le reste. N'explorer qu'une infime partie des possibles, et réussir à s'en contenter...
Et pourtant, savoir tous ces possibles qui reposent en soi (un univers à part entière !), et être incapable d'en réaliser ne serait que quelques pourcents.
Bigre, quelle condition que celle de (sur)doué-e !
Heureux les simples d'esprit parce que le royaume des Cieux leur appartient ?
Et puis entrevoir une issue possible dans le lâcher-prise, le non-faire cher aux taoïstes, etc.
Et en même temps, garder un goût amer dans la bouche en y pensant.
D'ailleurs (j'y pense soudain), ce qui me mets dans cet état désagréable (immense frustration généralement suivie d'une déprime voire dépression) n'est jamais que l'idée (la croyance) de tout ce à côté de quoi je passe...
Alors, si j'arrive à me détacher de cette croyance, ça pourrait me libérer des sentiments négatifs qui vont avec, et par le même coup me permettre de cheminer léger, en goûtant ce qu'il m'est accordé de vivre.
Hum, plutôt réjouissant comme perspective ! J'vais de ce pas explorer cette direction...
Cependant, je sais bien qu'il ne suffit pas de lâcher-prise (même si c'est une bonne manière d'arrêter l'angoisse et la déprime), mais aussi agir puissamment et longtemps (tant qu'à être ici...).
Et vous, ressentez-vous aussi cette immense frustration ou angoisse face à l'infini des possibles, et comment y faites-vous face ?
Bon, allez, j'm'en vais méditer sur la perfection du monde (de ma vie) tel(le) qu'il (elle) est...
PS: je pense que ce qui précède reflète essentiellement ma problématique personnelle, cependant je suppute (et sias) qu'il existe des similitudes chez d'autres.
Re: L'infini des possibles...
Ajout: non, je n'ai pas renoncé au fantasme infantile de toute-puissance.
Mais c'est, qu'outre le fantasme pour refouler la frustration de l'impuissance à agir selon sa volonté absolue, je pressens que c'est comme une potentialité en moi (ou nous, les humain-e-s).
Est-ce ressentir l'immensité de l'esprit au-delà des limites du corps ?
Ou la graine de divinité au sein de l'animalité/l'humanité ?
...
(Et dire que peut-être, tout ce questionnement mental et les émotions qui l'accompagne, n'est rien, que de l'énergie perdue !)
Mais c'est, qu'outre le fantasme pour refouler la frustration de l'impuissance à agir selon sa volonté absolue, je pressens que c'est comme une potentialité en moi (ou nous, les humain-e-s).
Est-ce ressentir l'immensité de l'esprit au-delà des limites du corps ?
Ou la graine de divinité au sein de l'animalité/l'humanité ?
...
(Et dire que peut-être, tout ce questionnement mental et les émotions qui l'accompagne, n'est rien, que de l'énergie perdue !)
Re: L'infini des possibles...
En fait, pratiquement, ma problématique se résume à: comment déterminer le strict minimum que je puisse accomplir pour me sentir mieux voire bien ?
J'ai toujours voulu « me contenter du strict maximum », ce qui n'a bien sûr aucune issue.
Je crois que je vais reprendre la lecture de S'organiser pour réussir - la méthode Getting things done, car justement cela aborde ce genre de problématique...
Vous avez d'autres outils ou suggestions de lecture ?
PS: pitêtre que je pourrais profiter de la lecture du tout nouveau Adulte surdoué : faire simple quand on est compliqué...
J'ai toujours voulu « me contenter du strict maximum », ce qui n'a bien sûr aucune issue.
Je crois que je vais reprendre la lecture de S'organiser pour réussir - la méthode Getting things done, car justement cela aborde ce genre de problématique...
Vous avez d'autres outils ou suggestions de lecture ?
PS: pitêtre que je pourrais profiter de la lecture du tout nouveau Adulte surdoué : faire simple quand on est compliqué...
Re: L'infini des possibles...
Tu as quasiment tout dit.
Moi je fais du coping de bas niveau niveau en rêvant d'écoles freinet, ou chacun serait réellement libre de prendre la mesure de ses possibles.
En rêvant ...d'autre chose...
Pour faire références aux biais cognitifs que tu rappelais, comme toi je me demande s'il tout ca ne consiste pas seulement en une dissonance cognitive piteusement résolue.
Je crois sincèrement que le système scolaire y est pour beaucoup.
Y'a un moment ou la lassitude de passer enfin à l'action, fait que l'on adopte peu a peu une attitude de résignation passive qui tue l'élan nécessaire.
Surement aussi certaines particularités éducatives.
Quand le frein de la gente adulte se fait sentir trop longtemps par rapport à son propre développement.
"Heureux les simples d'esprit.." ?
Je sais pas. Des motivations différentes seulement. Les émissions de TV qui distillent un rêve doctrinal me semble témoigner de quelque chose.
Y'en a pour qui la motivation est le regard d'autrui. Ou la revanche.
Des formes moins politiquement correctes de l'estime de soi ? Je sais pas.
Bref ma perception a moi reste malgré tout que le facteur pervertissant c'est la volonté de dominer autrui. Il faut forcément des victimes.
Retrouver de l'élan, changer ? Le passif reste très lourd à bouger. Ca prend du temps... Il faut aussi des opportunité qui lui résistent, qu'il n'arrive pas a attirer dans son bourbier. Qui veuille lui resister, oui...... ou plutôt qui ne veuille pas le renforcer.
Moi je fais du coping de bas niveau niveau en rêvant d'écoles freinet, ou chacun serait réellement libre de prendre la mesure de ses possibles.
En rêvant ...d'autre chose...
Pour faire références aux biais cognitifs que tu rappelais, comme toi je me demande s'il tout ca ne consiste pas seulement en une dissonance cognitive piteusement résolue.
Je crois sincèrement que le système scolaire y est pour beaucoup.
Y'a un moment ou la lassitude de passer enfin à l'action, fait que l'on adopte peu a peu une attitude de résignation passive qui tue l'élan nécessaire.
Surement aussi certaines particularités éducatives.
Quand le frein de la gente adulte se fait sentir trop longtemps par rapport à son propre développement.
"Heureux les simples d'esprit.." ?
Je sais pas. Des motivations différentes seulement. Les émissions de TV qui distillent un rêve doctrinal me semble témoigner de quelque chose.
Y'en a pour qui la motivation est le regard d'autrui. Ou la revanche.
Des formes moins politiquement correctes de l'estime de soi ? Je sais pas.
Bref ma perception a moi reste malgré tout que le facteur pervertissant c'est la volonté de dominer autrui. Il faut forcément des victimes.
Retrouver de l'élan, changer ? Le passif reste très lourd à bouger. Ca prend du temps... Il faut aussi des opportunité qui lui résistent, qu'il n'arrive pas a attirer dans son bourbier. Qui veuille lui resister, oui...... ou plutôt qui ne veuille pas le renforcer.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: L'infini des possibles...
oui, je pense que ce sujet va faire écho à beaucoup d'entre nous, car si l'on en croit les livres, c'est une caractéristique fréquente des zèbres.
En tous cas, ça me parle. Mais je trouve que je suis nettement plus sereine sur ce sujet depuis que j'ai des enfants, depuis qu'ai découvert la zébritude, depuis que je me dis qu'il faut que je pense à moi, car si je suis heureuse, ma famille le sera plus également, que j'ai renoncé à faire quelque chose à grande échelle, que je pense que les petites actions du quotidien sont très importantes car si tout le monde fait quelques petites choses de son côté, et bien un plus grand nombre de personnes va mieux et que ça déteint sur d'autres personnes, etc. Je ne sais pas si je suis claire... Donc je m'attache à faire ce que je peux à l'endroit où je suis : je participe à la vie de l'école de mes enfants, je me forme pour être plus compétente dans les domaines qui me plaisent et qui apportent également quelque chose aux autres (secourisme, communication, éducation, etc.), j'apprends à mes enfants le respect des gens et de la planète, etc.
Je pense qu'il faut en passer par une meilleure connaissance de soi-même et découvrir les possibilités qui s'ouvrent à nous concrètement et non plus seulement dans l'imaginaire. Ca ne m'empêche pas de continuer à ressentir ce que tu ressens, mais c'est nettement moins présent dans ma vie...
En tous cas, ça me parle. Mais je trouve que je suis nettement plus sereine sur ce sujet depuis que j'ai des enfants, depuis qu'ai découvert la zébritude, depuis que je me dis qu'il faut que je pense à moi, car si je suis heureuse, ma famille le sera plus également, que j'ai renoncé à faire quelque chose à grande échelle, que je pense que les petites actions du quotidien sont très importantes car si tout le monde fait quelques petites choses de son côté, et bien un plus grand nombre de personnes va mieux et que ça déteint sur d'autres personnes, etc. Je ne sais pas si je suis claire... Donc je m'attache à faire ce que je peux à l'endroit où je suis : je participe à la vie de l'école de mes enfants, je me forme pour être plus compétente dans les domaines qui me plaisent et qui apportent également quelque chose aux autres (secourisme, communication, éducation, etc.), j'apprends à mes enfants le respect des gens et de la planète, etc.
Je pense qu'il faut en passer par une meilleure connaissance de soi-même et découvrir les possibilités qui s'ouvrent à nous concrètement et non plus seulement dans l'imaginaire. Ca ne m'empêche pas de continuer à ressentir ce que tu ressens, mais c'est nettement moins présent dans ma vie...
enzèbrée- Messages : 384
Date d'inscription : 31/03/2011
Re: L'infini des possibles...
enzèbrée a écrit:oui, je pense que ce sujet va faire écho à beaucoup d'entre nous, car si l'on en croit les livres, c'est une caractéristique fréquente des zèbres.
En tous cas, ça me parle. Mais je trouve que je suis nettement plus sereine sur ce sujet depuis que j'ai des enfants, depuis qu'ai découvert la zébritude, depuis que je me dis qu'il faut que je pense à moi, car si je suis heureuse, ma famille le sera plus également, que j'ai renoncé à faire quelque chose à grande échelle, que je pense que les petites actions du quotidien sont très importantes car si tout le monde fait quelques petites choses de son côté, et bien un plus grand nombre de personnes va mieux et que ça déteint sur d'autres personnes, etc. Je ne sais pas si je suis claire... Donc je m'attache à faire ce que je peux à l'endroit où je suis : je participe à la vie de l'école de mes enfants, je me forme pour être plus compétente dans les domaines qui me plaisent et qui apportent également quelque chose aux autres (secourisme, communication, éducation, etc.), j'apprends à mes enfants le respect des gens et de la planète, etc.
Je pense qu'il faut en passer par une meilleure connaissance de soi-même et découvrir les possibilités qui s'ouvrent à nous concrètement et non plus seulement dans l'imaginaire. Ca ne m'empêche pas de continuer à ressentir ce que tu ressens, mais c'est nettement moins présent dans ma vie...
tout pareil que toi...
vivre le moment présent finallement...
se nourrir au présent fait que l'on se remplit et donc on est plus épanouie et l'entourage l'est aussi...
j'essaie de faire en sorte d'avoir le moins de regret possible le jour de ma mort...
j'ai passé un bts commercial, puis repris mes études pour bosser dans la mode, puis fait ma premiere fille , suis retournée bosser pour assurer une rentrée d'argent, fait ma seconde fille, monter ma petite boite, fermer ma petite boite, déménager. je vais re changer de métier pour bosser avec les enfants, repasser un diplome , j'aimerai organiser des rencontres entre zebrillon mais apparement c'est compliqué et le jour ou je pense que j'aurai fait le tour je referai encore autre chose.
je remplie ma vie de plein de petits projets
Je mene mes projets au fur et à mesure.
Mets les choses en place et fonce pour essayer de louper le moins de choses possibles, même si ca prend du temps, et que ca n'est pas toujours simple.
Même si je sais que je n'aurai peut etre pas tout fait le jour J, j'aurai fait le maximum....
Alors il faut accepter l'échec ( qui n'en sont pas à mon avis....)
cavavite- Messages : 114
Date d'inscription : 03/10/2011
Localisation : ici et là
Re: L'infini des possibles...
Tout dépend comment tu veux carburer.
Parfois...
Après avoir goûté ou vu le possible... Ressenti en soi...
Revenir ensuite sur terre au milieu d'un monde complètement déshumanisé, où les valeurs humaines se font marcher dessus par le profit, par le consommable, par la peur du changement, par le fatalisme...
Bien sûr qu'à toute petite échelle, dans son petit train-train on est "heureux"... Pourtant on est tous là, à se morfondre que ça ne va pas, qu'on voudrait autre chose... Mais qu'on ne sait pas quoi, ou pas réalisable, pas "possible"... Alors on lève les yeux 2mn, on scintille puis on s'éteint de nouveau. Certains pour de bon, dans tous les sens du terme.
Sauf que d'autres ne veulent pas s'éteindre et restent alors bel et bien debouts.
Nos critères de bonheur sont nôtres.
Pas ceux que l'on me dicte ou qu'on veut bien me donner. Je ne suis pas mendiant.
Personne ne me dira ou décidera à ma place, de ce dont j'ai besoin pour vivre et être humain.
Et si on veut me donner un demi-verre d'eau salie pour tenir une semaine avec... Toute la vie...
Le verre d'eau, non. C'est l'eau vive que je veux, directement l'eau d'humanité, d'entraide, de coeur et de famille humaine.
Réfléchir et implanter les choses avec le coeur, l'écoute, la souplesse, dans le but de défaire ce qui obstrue les voies, fait naître pourriture là où tout stagne au point que plus personne ne veut oser regarder dedans?
Voilà pourquoi l'humanité végète là où cela va mal. Parce que le cambuis et la pourriture, ils sont là, on les a depuis si longtemps. Décrasser et prendre sa pelle pour rendre plus beau, dégager les voies. Simplement. Simplement nettoyer.
Tout ne redeviendra pas assaini.
Mais ce qui sera trop usé et irrécupérable, pourtant nécessaire, on le change et on met un autre à la place.
Parfois...
Après avoir goûté ou vu le possible... Ressenti en soi...
Revenir ensuite sur terre au milieu d'un monde complètement déshumanisé, où les valeurs humaines se font marcher dessus par le profit, par le consommable, par la peur du changement, par le fatalisme...
Bien sûr qu'à toute petite échelle, dans son petit train-train on est "heureux"... Pourtant on est tous là, à se morfondre que ça ne va pas, qu'on voudrait autre chose... Mais qu'on ne sait pas quoi, ou pas réalisable, pas "possible"... Alors on lève les yeux 2mn, on scintille puis on s'éteint de nouveau. Certains pour de bon, dans tous les sens du terme.
Sauf que d'autres ne veulent pas s'éteindre et restent alors bel et bien debouts.
Nos critères de bonheur sont nôtres.
Pas ceux que l'on me dicte ou qu'on veut bien me donner. Je ne suis pas mendiant.
Personne ne me dira ou décidera à ma place, de ce dont j'ai besoin pour vivre et être humain.
Et si on veut me donner un demi-verre d'eau salie pour tenir une semaine avec... Toute la vie...
Le verre d'eau, non. C'est l'eau vive que je veux, directement l'eau d'humanité, d'entraide, de coeur et de famille humaine.
Réfléchir et implanter les choses avec le coeur, l'écoute, la souplesse, dans le but de défaire ce qui obstrue les voies, fait naître pourriture là où tout stagne au point que plus personne ne veut oser regarder dedans?
Voilà pourquoi l'humanité végète là où cela va mal. Parce que le cambuis et la pourriture, ils sont là, on les a depuis si longtemps. Décrasser et prendre sa pelle pour rendre plus beau, dégager les voies. Simplement. Simplement nettoyer.
Tout ne redeviendra pas assaini.
Mais ce qui sera trop usé et irrécupérable, pourtant nécessaire, on le change et on met un autre à la place.
Invité- Invité
Re: L'infini des possibles...
Ça m’est déjà arrivé souvent oui. Ma solution a été de voir mes rêves (ceux qu’on fait quand on est réveillé genre, mais aussi ceux qu’on fait quand on dort) comme s’ils étaient dans le monde réel. Quand toutes les possibilités ne sont pas réalisables quand je suis réveillée, elles le sont quand je dors… http://zebrascrossing.forumactif.org/t1191-lucid-dreaming#154864
Ça m’a aidé à savoir (quand je suis réveillée) quand laisser aller, et quand faire ce que je peux, tout en trouvant une certaine satisfaction.
Philippe, on n’a pas assez d’une vie pour faire ou connaître tout ce qu’on rêve, on ne se souvient même pas de tout nos rêves. Mais ils ne sont peut-être pas perdus? Peut-être qu’on les vivra dans d’autres vies ultérieures?
(Merci pour ton clin d’œil sur les chamans en passant! Ça m’a fait sourire.)
Ça m’a aidé à savoir (quand je suis réveillée) quand laisser aller, et quand faire ce que je peux, tout en trouvant une certaine satisfaction.
Philippe, on n’a pas assez d’une vie pour faire ou connaître tout ce qu’on rêve, on ne se souvient même pas de tout nos rêves. Mais ils ne sont peut-être pas perdus? Peut-être qu’on les vivra dans d’autres vies ultérieures?
(Merci pour ton clin d’œil sur les chamans en passant! Ça m’a fait sourire.)
Catre- Messages : 1984
Date d'inscription : 14/09/2011
Re: L'infini des possibles...
Béatrice Millêtre aborde clairement et simplement cette problématique dans son bon petit livre: " Guide à l'usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués".
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: L'infini des possibles...
Une personne de plus à se retrouver complètement dans ce que tu dis Philippe...
Pandore79- Messages : 191
Date d'inscription : 18/07/2011
Age : 45
Re: L'infini des possibles...
Je connais bien ce sentiment. C'est comme se retrouver au restaurant, vouloir goûter toute la carte et se rendre compte que c'est impossible : notre estomac n'est pas assez vaste pour tout contenir, notre porte monnaie pas assez fourni, les autres convives s'impatientent "mais kestut' prends la tête, là !" et le serveur aussi. Pour lui, c'est formule du jour, formule express, formule complète ou formule gastronomique. Il ne connait rien d'autre.
Embrasser l'infini est impossible. Le contempler inhibe l'action et nous met en panne. C'est frustrant. S'en détourner est encore plus frustrant. Pour le coup c'est la partie désirante de soi même qu'on est contraint d'inhiber. C'est de la résignation...
Cet infini des possibles, si chacun couchait le sien par écrit et que nous les comparions, nous constaterions, je crois, à quel point ils sont singuliers, différents et personnels. L'infini des possibles n'est pas une chose existant en soi et que nous contemplerions avec notre esprit de zèbre, comme l'infini du cosmos. C'est à chaque fois une création de nos personnes. C'est la projection d'un infini que nous portons en nous. C'est aussi la manifestation d'un désir personnel d'autant plus intense qu'il est toujours à l'état de désir (et donc frustré) ; du coup, il éclate en une multitude de formes. Comme on dit, "il brille de mille feux", mais ces feux ont la même origine. Tout comme au restaurant, mon désir de consommer toute la carte a pour origine essentielle ma faim gargantuesque (et sans doute une vive curiosité pour tous les plats présentés, mais ça c'est la marque du zèbre).
Faut-il se mettre en quête du désir originel ? Ou faire l'inventaire de ses frustrations ? Explorer notre infini intérieur ? Oui, on peut, on peut faire tout cela. Mais c'est long, risqué et pas très fun. Il y a plus simple : c'est de prendre la formule express, sans se poser de question. Pourquoi ? D'une part, parce que la satiété apaise un peu (je ne désire plus toute la carte à la fin du repas), bien que chez nous les zèbres qui avons tellement faim de tout, cette satiété est très brève. D'autre part, parce que nous voila enrichis d'une expérience (la connaissance de la formule express) qui nous permettra, au prochain restaurant, de choisir mieux, plus finement, plus conformément à nos désirs. Et de ne plus être tenté que par les deux-tiers de la carte au lieu de la totalité.
Le labyrinthe de l'infini des possibles ne requiert pas une infinité d'expériences pour être traversé. Il faut juste un peu de confiance pour s'y engager, peut-être à l'aveuglette au début mais qu'importe. On y apprend très vite à se servir du chemin parcouru pour s'orienter. Certaines voies apparaissent alors comme des impasses, des reflets démultipliés, des retours. Il finit par perdre beaucoup de branches, jusqu'à ne plus offrir que quelques voies à explorer, ce qui est parfaitement réalisable dans l'espace d'une vie.
Embrasser l'infini est impossible. Le contempler inhibe l'action et nous met en panne. C'est frustrant. S'en détourner est encore plus frustrant. Pour le coup c'est la partie désirante de soi même qu'on est contraint d'inhiber. C'est de la résignation...
Cet infini des possibles, si chacun couchait le sien par écrit et que nous les comparions, nous constaterions, je crois, à quel point ils sont singuliers, différents et personnels. L'infini des possibles n'est pas une chose existant en soi et que nous contemplerions avec notre esprit de zèbre, comme l'infini du cosmos. C'est à chaque fois une création de nos personnes. C'est la projection d'un infini que nous portons en nous. C'est aussi la manifestation d'un désir personnel d'autant plus intense qu'il est toujours à l'état de désir (et donc frustré) ; du coup, il éclate en une multitude de formes. Comme on dit, "il brille de mille feux", mais ces feux ont la même origine. Tout comme au restaurant, mon désir de consommer toute la carte a pour origine essentielle ma faim gargantuesque (et sans doute une vive curiosité pour tous les plats présentés, mais ça c'est la marque du zèbre).
Faut-il se mettre en quête du désir originel ? Ou faire l'inventaire de ses frustrations ? Explorer notre infini intérieur ? Oui, on peut, on peut faire tout cela. Mais c'est long, risqué et pas très fun. Il y a plus simple : c'est de prendre la formule express, sans se poser de question. Pourquoi ? D'une part, parce que la satiété apaise un peu (je ne désire plus toute la carte à la fin du repas), bien que chez nous les zèbres qui avons tellement faim de tout, cette satiété est très brève. D'autre part, parce que nous voila enrichis d'une expérience (la connaissance de la formule express) qui nous permettra, au prochain restaurant, de choisir mieux, plus finement, plus conformément à nos désirs. Et de ne plus être tenté que par les deux-tiers de la carte au lieu de la totalité.
Le labyrinthe de l'infini des possibles ne requiert pas une infinité d'expériences pour être traversé. Il faut juste un peu de confiance pour s'y engager, peut-être à l'aveuglette au début mais qu'importe. On y apprend très vite à se servir du chemin parcouru pour s'orienter. Certaines voies apparaissent alors comme des impasses, des reflets démultipliés, des retours. Il finit par perdre beaucoup de branches, jusqu'à ne plus offrir que quelques voies à explorer, ce qui est parfaitement réalisable dans l'espace d'une vie.
Invité- Invité
Re: L'infini des possibles...
Je crois comprendre ce que tu détailles Philippe...Le problème au final n'est-il pas d'avoir un cheminement, une trajectoire ?
J'arrive à apprécier cette idée de trajectoire (qui peut sembler au premier abord bien pauvre comme tu l'évoques) en la considérant comme ma réalisation personnelle. Je forme mes actes, mes relations, comme l'artisan forme son objet mais à la nuance près qu'en plus cela me forme, me transforme...
C'est MA vie, pas celle d'un voisin, et réaliser certains possibles me semble déjà tellement énorme que la rêverie fait bien pâle figure à côté. Avoir le pouvoir de réellement faire exister des choses, d'infléchir la vie, je n'en suis toujours pas revenue et ça m'émerveille à chaque fois que j'y pense.
Enfin, je n'ai pas de solution à te proposer, mais même si la référence est très populaire je dirai que pour ma part je lève mon verre "à tout ce que je n'ai jamais été" car pour moi c'est toute la beauté de la vie de nous avoir laissés libres et agissants.
J'arrive à apprécier cette idée de trajectoire (qui peut sembler au premier abord bien pauvre comme tu l'évoques) en la considérant comme ma réalisation personnelle. Je forme mes actes, mes relations, comme l'artisan forme son objet mais à la nuance près qu'en plus cela me forme, me transforme...
C'est MA vie, pas celle d'un voisin, et réaliser certains possibles me semble déjà tellement énorme que la rêverie fait bien pâle figure à côté. Avoir le pouvoir de réellement faire exister des choses, d'infléchir la vie, je n'en suis toujours pas revenue et ça m'émerveille à chaque fois que j'y pense.
Enfin, je n'ai pas de solution à te proposer, mais même si la référence est très populaire je dirai que pour ma part je lève mon verre "à tout ce que je n'ai jamais été" car pour moi c'est toute la beauté de la vie de nous avoir laissés libres et agissants.
Invité- Invité
Re: L'infini des possibles...
Je plussoie en particulier Cathoo, Kara, Cher Monsieur et Cherokee !
Je n'ai rien d'autre à ajouter, si ce n'est que le fait de ne pas faire de choix permet :
1) de ne pas prendre le risque de se confronter à l'échec (tout choix et toute mise en oeuvre concrète de ce choix, impliquent forcément un risque d'échec. CQFD).
2) de garder pour soi tout cet infini des possibles, càd de rester dans l'illusion que je peux TOUT réussir (ce qui renvoie bien à ce désir de toute puissance auquel tu fais référence, Philippe ) et de ne surtout pas se confronter à la réalité de la perte, qui est pourtant inéluctable et intrinsèque à l'action même de faire un choix (puisque faire un choix revient à perdre les choses que l'on ne choisit pas).
D'où l'intérêt de ne pas se focaliser sur la perte que tout choix implique, ni sur les "et si j'avais" emplis de regrets, mais plutôt sur ce que ce choix te fera gagner, concrètement.
Car si pour le moment, en ne choisissant pas, tu restes dans l'illusion de ne rien perdre donc de tout posséder, en réalité tu ne perds rien, certes, mais tu ne possèdes rien non plus.
Tu es donc dans le peu, voire le rien.
Alors que si tu acceptes de perdre certaines choses, tu pourras acquérir en retour tout un tas de choses, beaucoup plus nombreuses et efficientes que celles que tu perdras !
Donc tu seras dans le plein.
Et cette perte te paraîtra alors bien dérisoire par rapport au gain qu'elle t'aura permis de faire.
Autrement dit, tout est question de perception et de représentation mentale, car si pour le moment tu penses être dans le plein car dans le non-choix donc dans la non-perte, au final tu es dans le rien.
Alors que si tu acceptes de choisir, tu devras passer par la perte, certes, mais une fois passé ce stade de la perte, tu arriveras bien vite au stade du gain.
D'autant plus que ces possibles et cette puissance que tu perçois comme infinis ne sont, pour le moment, inscrits que dans ton imaginaire et non dans une réalité. Ils restent à l'état de potentiels non-réalisés et non-mis en oeuvre. Ils ne te servent donc à rien pour le moment. Ils ne te servent qu'à t'immobiliser en te faisant déjà regretter ce dont tu devras te séparer.
Donc au final, la perte qu'implique le fait d'accepter de renoncer à certains possibles et de ne pas être tout puissant, est plus imaginaire que réelle.
D'autant plus que dans le réel, cette perte n'en est pas une, puisqu'elle se transforme aussitôt en gain de tout un tas de choses concrètes qu'aucune chose imaginaire ne pourra remplacer.
Je n'ai rien d'autre à ajouter, si ce n'est que le fait de ne pas faire de choix permet :
1) de ne pas prendre le risque de se confronter à l'échec (tout choix et toute mise en oeuvre concrète de ce choix, impliquent forcément un risque d'échec. CQFD).
2) de garder pour soi tout cet infini des possibles, càd de rester dans l'illusion que je peux TOUT réussir (ce qui renvoie bien à ce désir de toute puissance auquel tu fais référence, Philippe ) et de ne surtout pas se confronter à la réalité de la perte, qui est pourtant inéluctable et intrinsèque à l'action même de faire un choix (puisque faire un choix revient à perdre les choses que l'on ne choisit pas).
D'où l'intérêt de ne pas se focaliser sur la perte que tout choix implique, ni sur les "et si j'avais" emplis de regrets, mais plutôt sur ce que ce choix te fera gagner, concrètement.
Car si pour le moment, en ne choisissant pas, tu restes dans l'illusion de ne rien perdre donc de tout posséder, en réalité tu ne perds rien, certes, mais tu ne possèdes rien non plus.
Tu es donc dans le peu, voire le rien.
Alors que si tu acceptes de perdre certaines choses, tu pourras acquérir en retour tout un tas de choses, beaucoup plus nombreuses et efficientes que celles que tu perdras !
Donc tu seras dans le plein.
Et cette perte te paraîtra alors bien dérisoire par rapport au gain qu'elle t'aura permis de faire.
Autrement dit, tout est question de perception et de représentation mentale, car si pour le moment tu penses être dans le plein car dans le non-choix donc dans la non-perte, au final tu es dans le rien.
Alors que si tu acceptes de choisir, tu devras passer par la perte, certes, mais une fois passé ce stade de la perte, tu arriveras bien vite au stade du gain.
D'autant plus que ces possibles et cette puissance que tu perçois comme infinis ne sont, pour le moment, inscrits que dans ton imaginaire et non dans une réalité. Ils restent à l'état de potentiels non-réalisés et non-mis en oeuvre. Ils ne te servent donc à rien pour le moment. Ils ne te servent qu'à t'immobiliser en te faisant déjà regretter ce dont tu devras te séparer.
Donc au final, la perte qu'implique le fait d'accepter de renoncer à certains possibles et de ne pas être tout puissant, est plus imaginaire que réelle.
D'autant plus que dans le réel, cette perte n'en est pas une, puisqu'elle se transforme aussitôt en gain de tout un tas de choses concrètes qu'aucune chose imaginaire ne pourra remplacer.
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: L'infini des possibles...
Disons qu'un jour, quelque chose de nouveau voit le jour.
Qui accroit les possibilités.
Les rend aussi simultannées, chaque mot est important. Choisir n'est plus forcément une nécessité, d'où la perte des angoisses face au choix.
Les choix ne deviennent plus "linéaires".
Les choix deviennent imbriqués, tissés entre eux. D'où la soif de l'infini, car c'est en fait un appel de quelque chose qui existe en nous et veut se réveiller. Comme la soif corporelle simple, pour amener à boire l'eau dont le corps a besoin... Le corps et l'esprit appellent aussi à satisfaire et répondre à cette soif d'infini impalpable.
Car pour y répondre, il faudra trouver sa façon de gérer, le chemin, fin et ténu, et lorsqu'on le tient... Alors la soif des possibles infinis prend son sens réel.
Tout est lié. Tout. A un point que vous n'imaginez pas. C'est de là que vient la soif des infinis. L'appel, ou le souvenir qui se braise en soi, à forger (de nouveau) dans le "Tout".
Pour une image, si c'est nécessaire, ce serait pouvoir lire à l'avance, y compris là où peu de gens lisent, doublé de lire les liens actuels, à venir, passés, possibles... Et d'anticiper les changements dès qu'on touche à tel fil, ou tel autre. Ainsi que dans quel ordre les toucher pour créer tel effet. On joue avec un seul fil, le sien. On subit ou on interagit avec le fil des autres autour. Et un jour, on découvre la harpe. Celle de tous les fils, vivants et non-vivants, et là, il faut jouer avec les infinis possibles pour faire une belle mélodie...
La soif de l'infini est l'appel de la harpe. A la chercher. Et à la trouver.
Qui accroit les possibilités.
Les rend aussi simultannées, chaque mot est important. Choisir n'est plus forcément une nécessité, d'où la perte des angoisses face au choix.
Les choix ne deviennent plus "linéaires".
Les choix deviennent imbriqués, tissés entre eux. D'où la soif de l'infini, car c'est en fait un appel de quelque chose qui existe en nous et veut se réveiller. Comme la soif corporelle simple, pour amener à boire l'eau dont le corps a besoin... Le corps et l'esprit appellent aussi à satisfaire et répondre à cette soif d'infini impalpable.
Car pour y répondre, il faudra trouver sa façon de gérer, le chemin, fin et ténu, et lorsqu'on le tient... Alors la soif des possibles infinis prend son sens réel.
Tout est lié. Tout. A un point que vous n'imaginez pas. C'est de là que vient la soif des infinis. L'appel, ou le souvenir qui se braise en soi, à forger (de nouveau) dans le "Tout".
Pour une image, si c'est nécessaire, ce serait pouvoir lire à l'avance, y compris là où peu de gens lisent, doublé de lire les liens actuels, à venir, passés, possibles... Et d'anticiper les changements dès qu'on touche à tel fil, ou tel autre. Ainsi que dans quel ordre les toucher pour créer tel effet. On joue avec un seul fil, le sien. On subit ou on interagit avec le fil des autres autour. Et un jour, on découvre la harpe. Celle de tous les fils, vivants et non-vivants, et là, il faut jouer avec les infinis possibles pour faire une belle mélodie...
La soif de l'infini est l'appel de la harpe. A la chercher. Et à la trouver.
Invité- Invité
Re: L'infini des possibles...
C'est beau ce que tu dis Bliss, et plein de sagesse...
et pourtant, je sens au fond de moi que ce n'est pas si simple.
Au début ça se passe comme tu le dis, on arrête de se prendre la tête et on agit, et les résultats sont encourageants. On se plaît à croire à nouveau que la vie est simple, que les gens normaux ont compris l'essentiel depuis le départ... dans l'enthousiasme, on fait des concessions avec ses principes, on remet des questionnements au lendemain, enfin, aux calendes grecques...
Et on se réveille un jour sans savoir qui on est. C'est la crise, besoin impérieux de réfléchir, de retrouver sa voie, quitte à tout lâcher.
Dans ce monde souvent incompréhensible, étranger à nos besoins, s'engager ne suffit pas, il faut aussi rester soi-même, trouver des havres, des gens qui nous acceptent, du temps pour se reconstituer...
Pour résumer, s'engager est bénéfique quand cela permet d'exprimer notre vérité intérieure.
et pourtant, je sens au fond de moi que ce n'est pas si simple.
Au début ça se passe comme tu le dis, on arrête de se prendre la tête et on agit, et les résultats sont encourageants. On se plaît à croire à nouveau que la vie est simple, que les gens normaux ont compris l'essentiel depuis le départ... dans l'enthousiasme, on fait des concessions avec ses principes, on remet des questionnements au lendemain, enfin, aux calendes grecques...
Et on se réveille un jour sans savoir qui on est. C'est la crise, besoin impérieux de réfléchir, de retrouver sa voie, quitte à tout lâcher.
Dans ce monde souvent incompréhensible, étranger à nos besoins, s'engager ne suffit pas, il faut aussi rester soi-même, trouver des havres, des gens qui nous acceptent, du temps pour se reconstituer...
Pour résumer, s'engager est bénéfique quand cela permet d'exprimer notre vérité intérieure.
Bonkers- Messages : 244
Date d'inscription : 04/08/2011
Age : 43
Re: L'infini des possibles...
Comme pour tout, ma règle de vie étant l'optimisme, je garde le bon et j'exclus le mauvais.
Ce qui, pour cette angoisse des possibles, me conduit à ignorer purement et simplement les possibilités. Ou à les voir à très court terme. Au lieu de me projeter dans un an, deux ans ou dix ans, je me projette pour aujourd'hui, demain ou éventuellement la semaine prochaine. Le reste est flou.
Finalement, je sélectionne au fur et à mesure le possible qui me correspond, par des petits choix. Lorsque je ne détiens pas tous les éléments me permettant de faire un choix, je rêve du possible idéal, sans tenir compte des autres et en repoussant le choix au jour où j'aurai connaissance de l'élément manquant.
Ce qui, pour cette angoisse des possibles, me conduit à ignorer purement et simplement les possibilités. Ou à les voir à très court terme. Au lieu de me projeter dans un an, deux ans ou dix ans, je me projette pour aujourd'hui, demain ou éventuellement la semaine prochaine. Le reste est flou.
Finalement, je sélectionne au fur et à mesure le possible qui me correspond, par des petits choix. Lorsque je ne détiens pas tous les éléments me permettant de faire un choix, je rêve du possible idéal, sans tenir compte des autres et en repoussant le choix au jour où j'aurai connaissance de l'élément manquant.
Invité- Invité
Re: L'infini des possibles...
Cela fait quantique, les possibilités infinies et non-choisies.
Je suis sérieuse.
La quantique est dans la vie, dans la nature (les recherches commencent à publier des théories).
Et je maintiens que l'arborescence de la pensée est de nature "physique quantique", contrairement au mode linéaire qui est "physique classique".
Je suis sérieuse.
La quantique est dans la vie, dans la nature (les recherches commencent à publier des théories).
Et je maintiens que l'arborescence de la pensée est de nature "physique quantique", contrairement au mode linéaire qui est "physique classique".
Invité- Invité
Re: L'infini des possibles...
Kara a écrit:Cela fait quantique, les possibilités infinies et non-choisies.
Je suis sérieuse.
La quantique est dans la vie, dans la nature (les recherches commencent à publier des théories).
Et je maintiens que l'arborescence de la pensée est de nature "physique quantique", contrairement au mode linéaire qui est "physique classique".
+1
àlire ou voir pour commencer: "Que sait-on vraiment de la réalité?"
Pandore79- Messages : 191
Date d'inscription : 18/07/2011
Age : 45
Re: L'infini des possibles...
la bétise du lacher - prise et la beauté de l'infini
Amis du soir, bonsoir!
Cher Philippe, je crois me lire il y a quelques années : le strict maximum,
"parce que je le vaut bien!"
Comme je l'ai découvert il y a peu : le lâcher prise n'est pas une bonne technique pour un zèbre, ou plutôt pour être moins polémique, il faut l'appliquer avec circonscription !
Il ne faut pas avoir peur d'explorer encore plus profond ! de se poser les questions les plus tordues ! de faire les liens les plus improbables .. de se laisser porter par son intuition.
Pourquoi ?
Parce que l'univers des possibles est tellement vaste que seuls les zèbres peuvent vraiment s'y aventurer, ça me fait peur quand je l'écris mais je l'ai vécu. Je veus dire que j'ai toujours senti que des réponses étaient là et que j'en étais tout près et que ce que me demandait mon entourage était hors de propos dans un autre paradigme.
Imagines : tu es zèbre donc tu peux faire de la théologie en même temps que tu approfondis la dernière évolution des théories astrophysiques ... tout en te demandant pourquoi le dernier arrêt de justice est liberticide et que ton ampoule basse conso a trop de mercure ...
alors un jour ça arrive
tu laches prise en prenant tout et un monde nouveau est là
ton univers des possibles a trouvé 'une possibilité d'une île'
tu as répondu à une de tes chères questions ...
un peu de ma vie
parcours chaotique, parfois brillant, parfois marginalisé, souvent marginalisé, trop marginalisé, incompris aussi.
mais
toujours battant, assoiffé de savoir, d'expérience humaine, je dis souvent que j'ai déjà vécu au moins 4 vies et ce n'est pas terminé parce que la vie elle me cherche et elle me trouve ...
tout ça pour dire que dans mon univers des possibles j'ai répondu à mes questions les plus difficiles ! on peut le faire quand on est zèbre.
Pour vous les zamizèbres :
- la fin de la course entre ce que je dois savoir et le temps qui m'est imparti est possible
- améliorer constamment les sources pour aller au plus profond fait gagner du temps (moins de journaux de divulgations / vulgarisation) et plus d'articles de fond sur la toile avec en prime les textes initiaux.
- lachez vous en gardant tout en sachant que si tout savoir est une illusion, savoir tout ce qui est nécessaire est possible et on peut créer un monde avec ça.
- dans mon univers des possibles il y a de la place pour de nouvelles lois plus justes sur de nouveaux critères, il y a une économie prospère et respectueuse pour tous avec la liberté pour chacun etc..
Les règles des non zèbres ne s'appliquent pas à nous - il est normal qu'un thérapeute empêche un patient de scanner les savoirs, il va finir marteau !
Il est absurde qu'un thérapeute demande la même chose à un zèbre, c'est le frustrer et le castrer ..
Un être qui a plusieurs talents doit cultiver tous ces talents ...
si j'étais thérapeute j'ajouterai quand même :
- il y a des stratégies d'évitement de la vie dans la recherche du savoir de certaines personnes même chez les zèbres - il ne faut pas oublier la vie, l'entourage, les êtres qui sont chers, les êtres qui souffrent et qui pourraient avoir besoin de votre présence
- il est impossible d'avoir tous les savoirs, même léonard de vinci (notre saint patron) a du faire des choix car ces journées à lui aussi ne faisaient que 24 heures ..
- on peut être zèbre et se poser de mauvaises questions, toujours prendre de la distance et se remettre en cause, s'ouvrir à la critique quand même (tout en étant blindé)
Amis du soir, bonsoir!
Cher Philippe, je crois me lire il y a quelques années : le strict maximum,
"parce que je le vaut bien!"
Comme je l'ai découvert il y a peu : le lâcher prise n'est pas une bonne technique pour un zèbre, ou plutôt pour être moins polémique, il faut l'appliquer avec circonscription !
Il ne faut pas avoir peur d'explorer encore plus profond ! de se poser les questions les plus tordues ! de faire les liens les plus improbables .. de se laisser porter par son intuition.
Pourquoi ?
Parce que l'univers des possibles est tellement vaste que seuls les zèbres peuvent vraiment s'y aventurer, ça me fait peur quand je l'écris mais je l'ai vécu. Je veus dire que j'ai toujours senti que des réponses étaient là et que j'en étais tout près et que ce que me demandait mon entourage était hors de propos dans un autre paradigme.
Imagines : tu es zèbre donc tu peux faire de la théologie en même temps que tu approfondis la dernière évolution des théories astrophysiques ... tout en te demandant pourquoi le dernier arrêt de justice est liberticide et que ton ampoule basse conso a trop de mercure ...
alors un jour ça arrive
tu laches prise en prenant tout et un monde nouveau est là
ton univers des possibles a trouvé 'une possibilité d'une île'
tu as répondu à une de tes chères questions ...
un peu de ma vie
parcours chaotique, parfois brillant, parfois marginalisé, souvent marginalisé, trop marginalisé, incompris aussi.
mais
toujours battant, assoiffé de savoir, d'expérience humaine, je dis souvent que j'ai déjà vécu au moins 4 vies et ce n'est pas terminé parce que la vie elle me cherche et elle me trouve ...
tout ça pour dire que dans mon univers des possibles j'ai répondu à mes questions les plus difficiles ! on peut le faire quand on est zèbre.
Pour vous les zamizèbres :
- la fin de la course entre ce que je dois savoir et le temps qui m'est imparti est possible
- améliorer constamment les sources pour aller au plus profond fait gagner du temps (moins de journaux de divulgations / vulgarisation) et plus d'articles de fond sur la toile avec en prime les textes initiaux.
- lachez vous en gardant tout en sachant que si tout savoir est une illusion, savoir tout ce qui est nécessaire est possible et on peut créer un monde avec ça.
- dans mon univers des possibles il y a de la place pour de nouvelles lois plus justes sur de nouveaux critères, il y a une économie prospère et respectueuse pour tous avec la liberté pour chacun etc..
Les règles des non zèbres ne s'appliquent pas à nous - il est normal qu'un thérapeute empêche un patient de scanner les savoirs, il va finir marteau !
Il est absurde qu'un thérapeute demande la même chose à un zèbre, c'est le frustrer et le castrer ..
Un être qui a plusieurs talents doit cultiver tous ces talents ...
si j'étais thérapeute j'ajouterai quand même :
- il y a des stratégies d'évitement de la vie dans la recherche du savoir de certaines personnes même chez les zèbres - il ne faut pas oublier la vie, l'entourage, les êtres qui sont chers, les êtres qui souffrent et qui pourraient avoir besoin de votre présence
- il est impossible d'avoir tous les savoirs, même léonard de vinci (notre saint patron) a du faire des choix car ces journées à lui aussi ne faisaient que 24 heures ..
- on peut être zèbre et se poser de mauvaises questions, toujours prendre de la distance et se remettre en cause, s'ouvrir à la critique quand même (tout en étant blindé)
Nutty_Pr- Messages : 241
Date d'inscription : 08/09/2011
Age : 55
Localisation : Bruxelles
Re: L'infini des possibles...
un post ce soir parlais d'avoir des mondes en tête,
oui c'est sympa : TERRAFORMONS
= il y a encore pas de travail avant que la planète mars soit habitable
oui c'est sympa : TERRAFORMONS
= il y a encore pas de travail avant que la planète mars soit habitable
Nutty_Pr- Messages : 241
Date d'inscription : 08/09/2011
Age : 55
Localisation : Bruxelles
Re: L'infini des possibles...
L'infini des possibles de ce qu'on a envie d'inventer:
http://zebrascrossing.forumactif.org/t4148p40-le-zebre-demiurge-se-construire-un-monde-en-pensee#161266
http://zebrascrossing.forumactif.org/t4148p40-le-zebre-demiurge-se-construire-un-monde-en-pensee#161266
Catre- Messages : 1984
Date d'inscription : 14/09/2011
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