Vertige des possibles
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Vertige des possibles
Bon hello voilà le topic que j'ai envie d'ouvrir, à partir d'un truc que je ressens depuis plusieurs mois, et que je n'arrive pas à régler et qui me...[please insert here inexisting word].
Ce qui me fou la frousse, ce qui me donne plus de vertige que quand j'escalade un dévers en falaise, ce qui me parait encore plus immense que de voir la Terre depuis une sortie extra-véhiculaire dans l'espace, ce qui m'est encore plus difficile à faire que de choisir entre l'existence de Dieu ou non, c'est la quantité astronomique de choses que je peu faire dans la vie.
Comment choisir ? Comment savoir ?
Je sors d'une école d'ingénieurs généraliste : mécanique, conception, thermodynamique, info, programmation, usinages, matériaux, électricité, simulation, calculs, recherche...On a fait tellement de trucs qu'on sait apprendre n'importe quoi en très très peu de temps. On a goûté à tout. Même de l'éco, de la gestion d'entreprise, de l’environnement, de la compta, rédaction de rapports avancée et maîtrise de prises de parole.
En parallèle, je vole en parapente, l'air et la montagne sont ma passion, je sais piloter un avion à force que mon père m’emmène voler, et j'ai des facilités pour ça.
J'ai l'impression d'avoir le goût de mieux en mieux développé : photo, peinture, écriture. Un peu touche à tout, jamais d'échecs, souvent des compliments, comparé à ce que fait mon entourage, pas seulement dans le domaine des arts d'ailleurs.
Un ami est parti il y a deux ans en Australie, vivre à l'aventure, de petits boulots et visiter les places du monde. Aujourd'hui, il a 1 an d'économies et visite les pays du Sud Est asiatique, en mode routard et savoure chaque jour.
Notre mode de vie est de plus en plus décrié, chaque jour apporte son lot d'arguments pour le retour à la Nature, dans laquelle je me sens si bien.
Tant de gens ont besoin d'aide, que ce soit ici ou dans des continents éloignés.
La contestation et l'indignation grandit, si bien qu'il ne reste plus qu'à franchir le pas et s'engager contre les absurdités du système.
Les routards et vagabonds me font rêver.
J'ai envie de concevoir des trains, des machines de production, participer aux nouvelles énergies, j'ai un projet de start up, je veux agir pour l’environnement, étudier les glaciers, devenir moniteur en école de parapente, saisonnier en station de ski, photographe, écrire des romans, devenir hippie sur la route, fermier et faire de la tome de savoie, faire un VIE aux Etats Unis, aller défendre les animaux, étudier les écosystèmes, devenir pilote sponsorisé de parapente ou pilote biplaceur.
Ce texte peut paraître très prétentieux, pourtant non, c'est bien tout ce que je ne suis pas. Ayant commencé ma recherche d'emploi en septembre dernier, j'ai tellement flippé que j'ai séché le premier rendez vous que j'ai eu. Après j'en ai eu quelques uns, puis d'autres voulaient me rencontrer, mais la peur de devoir m'engager et de me rapprocher du "choix", a fait que je me suis mis à ne plus rappeler quand on me contactait après avoir envoyé un CV. Peu à peu ça s'est transformé en phobie du téléphone, qui m'a bloqué pendant des semaines à partir de Décembre jusqu'à maintenant. Désormais voyant tous mes potes travailler et avoir trouvé son taff, la honte m'envahit car je sais très bien que des dizaines de personnes m'embaucheraient en ingénierie quasi en un coup de téléphone. Aller avouer ça à mes potes me devient trop difficile. Dépression de début janvier à février. Depuis, mon psychiatre que j'ai finalement vu m'a filé un petit peu d'antidépresseurs (seresta10) maintenant ça va mieux mais je ne ressens plus grand chose : à peine envie de rechercher du boulot à nouveau.
Ah oui et quitte à tout dire, mon père a fait la même école que moi, et depuis une dizaine d'années, il est devenu très stressé par son travail, puis cet été sa dépression l'a conduit à faire une tentative de suicide, donc en partie à cause de son boulot. oui je sais : ne pas chercher plus loin les causes de mon problème. pas tout à fait convaincu quand même.
Je sais qu'être ingénieur est la meilleure option pour moi, la plus sage et plus confortable, et c'est quand même celle que je recherche en priorité, mais comment juger que c'est ça qu'il me faut réellement ?
Et en oubliant le reste de mes envies, lorsque je vois une annonce intéressante, mes critères la remettent vite en place et me la font voir de façon finalement pas si folle : trop loin des montagnes, trop loin de ma famille ou de mes potes, mauvaise réputation de la boîte, ou bien elle travaille dans un domaine que je refuse (armement, trucs inutiles), rythme de vie imposé pas assez écologique...
Bon, voilà à peu près tout, en conclusion, je ne sais en fait pas vraiment bien ce que je viens chercher dans ce post, des conseils ? des expériences similaires ? qu'on me rassure ? qu'on m'explique ? j'en sais rien !
Bonne soirée !
Le Voyageur contemplant une mer de nuages, Friedrich, 1818
Ce qui me fou la frousse, ce qui me donne plus de vertige que quand j'escalade un dévers en falaise, ce qui me parait encore plus immense que de voir la Terre depuis une sortie extra-véhiculaire dans l'espace, ce qui m'est encore plus difficile à faire que de choisir entre l'existence de Dieu ou non, c'est la quantité astronomique de choses que je peu faire dans la vie.
Comment choisir ? Comment savoir ?
Je sors d'une école d'ingénieurs généraliste : mécanique, conception, thermodynamique, info, programmation, usinages, matériaux, électricité, simulation, calculs, recherche...On a fait tellement de trucs qu'on sait apprendre n'importe quoi en très très peu de temps. On a goûté à tout. Même de l'éco, de la gestion d'entreprise, de l’environnement, de la compta, rédaction de rapports avancée et maîtrise de prises de parole.
En parallèle, je vole en parapente, l'air et la montagne sont ma passion, je sais piloter un avion à force que mon père m’emmène voler, et j'ai des facilités pour ça.
J'ai l'impression d'avoir le goût de mieux en mieux développé : photo, peinture, écriture. Un peu touche à tout, jamais d'échecs, souvent des compliments, comparé à ce que fait mon entourage, pas seulement dans le domaine des arts d'ailleurs.
Un ami est parti il y a deux ans en Australie, vivre à l'aventure, de petits boulots et visiter les places du monde. Aujourd'hui, il a 1 an d'économies et visite les pays du Sud Est asiatique, en mode routard et savoure chaque jour.
Notre mode de vie est de plus en plus décrié, chaque jour apporte son lot d'arguments pour le retour à la Nature, dans laquelle je me sens si bien.
Tant de gens ont besoin d'aide, que ce soit ici ou dans des continents éloignés.
La contestation et l'indignation grandit, si bien qu'il ne reste plus qu'à franchir le pas et s'engager contre les absurdités du système.
Les routards et vagabonds me font rêver.
J'ai envie de concevoir des trains, des machines de production, participer aux nouvelles énergies, j'ai un projet de start up, je veux agir pour l’environnement, étudier les glaciers, devenir moniteur en école de parapente, saisonnier en station de ski, photographe, écrire des romans, devenir hippie sur la route, fermier et faire de la tome de savoie, faire un VIE aux Etats Unis, aller défendre les animaux, étudier les écosystèmes, devenir pilote sponsorisé de parapente ou pilote biplaceur.
Ce texte peut paraître très prétentieux, pourtant non, c'est bien tout ce que je ne suis pas. Ayant commencé ma recherche d'emploi en septembre dernier, j'ai tellement flippé que j'ai séché le premier rendez vous que j'ai eu. Après j'en ai eu quelques uns, puis d'autres voulaient me rencontrer, mais la peur de devoir m'engager et de me rapprocher du "choix", a fait que je me suis mis à ne plus rappeler quand on me contactait après avoir envoyé un CV. Peu à peu ça s'est transformé en phobie du téléphone, qui m'a bloqué pendant des semaines à partir de Décembre jusqu'à maintenant. Désormais voyant tous mes potes travailler et avoir trouvé son taff, la honte m'envahit car je sais très bien que des dizaines de personnes m'embaucheraient en ingénierie quasi en un coup de téléphone. Aller avouer ça à mes potes me devient trop difficile. Dépression de début janvier à février. Depuis, mon psychiatre que j'ai finalement vu m'a filé un petit peu d'antidépresseurs (seresta10) maintenant ça va mieux mais je ne ressens plus grand chose : à peine envie de rechercher du boulot à nouveau.
Ah oui et quitte à tout dire, mon père a fait la même école que moi, et depuis une dizaine d'années, il est devenu très stressé par son travail, puis cet été sa dépression l'a conduit à faire une tentative de suicide, donc en partie à cause de son boulot. oui je sais : ne pas chercher plus loin les causes de mon problème. pas tout à fait convaincu quand même.
Je sais qu'être ingénieur est la meilleure option pour moi, la plus sage et plus confortable, et c'est quand même celle que je recherche en priorité, mais comment juger que c'est ça qu'il me faut réellement ?
Et en oubliant le reste de mes envies, lorsque je vois une annonce intéressante, mes critères la remettent vite en place et me la font voir de façon finalement pas si folle : trop loin des montagnes, trop loin de ma famille ou de mes potes, mauvaise réputation de la boîte, ou bien elle travaille dans un domaine que je refuse (armement, trucs inutiles), rythme de vie imposé pas assez écologique...
Bon, voilà à peu près tout, en conclusion, je ne sais en fait pas vraiment bien ce que je viens chercher dans ce post, des conseils ? des expériences similaires ? qu'on me rassure ? qu'on m'explique ? j'en sais rien !
Bonne soirée !
Le Voyageur contemplant une mer de nuages, Friedrich, 1818
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Invité- Invité
Re: Vertige des possibles
Un message plein de sincérité qui me touche vraiment. Je ne sais pas trop quoi te dire, je ne suis pas le vieux sage qui donne de bons conseils.
Je ne suis pas à ta place. Tu as 24 ans et tu ne sais pas quelle direction donner à ta vie, c'est logique que cela t'effraie.
Est-ce que faire comme ton ami, partir à l'aventure pourrait te permettre de vivre autre chose et de faire le point ? Un break peut être salutaire. Peut-être peux-tu réaliser une ou plusieurs de tes passions et voir plus tard si tu souhaites vraiment être ingénieur ou suivre une autre voie. Visiblement tu as un potentiel à toi de l'exploiter au mieux pour être heureux.
Bon courage
Je ne suis pas à ta place. Tu as 24 ans et tu ne sais pas quelle direction donner à ta vie, c'est logique que cela t'effraie.
Est-ce que faire comme ton ami, partir à l'aventure pourrait te permettre de vivre autre chose et de faire le point ? Un break peut être salutaire. Peut-être peux-tu réaliser une ou plusieurs de tes passions et voir plus tard si tu souhaites vraiment être ingénieur ou suivre une autre voie. Visiblement tu as un potentiel à toi de l'exploiter au mieux pour être heureux.
Bon courage
Re: Vertige des possibles
Merci pour vos deux ptits messages.
Sisi Loïc, ton mess est pertinent. Il m'a un peu fait penser à cette citation qui résone pas mal chez moi :
"N’écoutant que son courage qui ne lui disait rien, il se garda d’intervenir." (Jules Renard)
L'ingénierie je sais que ça me plait c'est parfait, mais j'ai trop peur de risquer de couler vers le format "jeune cadre dynamique", chose envers laquelle je me suis dit "si un jour je ressemble à ça, j'me tire une balle". Peur de me figer malgré moi et d'entrer dans la routine. La forme limite ouais...
@gasta : ouep, partir, comme je l'ai dis j'y pense beaucoup, mais pas sûr que j'arrive un jour à réunir le courage nécessaire, tant ma famille, malgré elle un peu, me retient par ici. Je me dis souvent que si j'avais pas de famille, ptain je serais vraiment libre. Dès que je m'absente, je sens une culpabilité, ce principe indicible qui fait que mes parents veulent pas que je me barre, et qui fait que j'obéis malgré moi à cette loi, et ça me pèèèèse lourdement, ça m'entrave.
Sisi Loïc, ton mess est pertinent. Il m'a un peu fait penser à cette citation qui résone pas mal chez moi :
"N’écoutant que son courage qui ne lui disait rien, il se garda d’intervenir." (Jules Renard)
L'ingénierie je sais que ça me plait c'est parfait, mais j'ai trop peur de risquer de couler vers le format "jeune cadre dynamique", chose envers laquelle je me suis dit "si un jour je ressemble à ça, j'me tire une balle". Peur de me figer malgré moi et d'entrer dans la routine. La forme limite ouais...
@gasta : ouep, partir, comme je l'ai dis j'y pense beaucoup, mais pas sûr que j'arrive un jour à réunir le courage nécessaire, tant ma famille, malgré elle un peu, me retient par ici. Je me dis souvent que si j'avais pas de famille, ptain je serais vraiment libre. Dès que je m'absente, je sens une culpabilité, ce principe indicible qui fait que mes parents veulent pas que je me barre, et qui fait que j'obéis malgré moi à cette loi, et ça me pèèèèse lourdement, ça m'entrave.
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: Vertige des possibles
"ouep, partir, comme je l'ai dis j'y pense beaucoup, mais pas sûr que j'arrive un jour à réunir le courage nécessaire, tant ma famille, malgré elle un peu, me retient par ici. Je me dis souvent que si j'avais pas de famille, ptain je serais vraiment libre. Dès que je m'absente, je sens une culpabilité, ce principe indicible qui fait que mes parents veulent pas que je me barre, et qui fait que j'obéis malgré moi à cette loi, et ça me pèèèèse lourdement, ça m'entrave."
Héhé hé je suis pas la seule merciiiiii
Sinon je comprend trés bien ton dilemme niveau boulot le truc c'est qu'il faut tenter sachant déjà ce que tu ne veux pas devenir "un jeune cadre dynamique" il est beaucoup plus facile d’arrêter quand cela deviens loin de ta façon de voir les choses, puis un contrat ça ce casse .. Tu es toi et tu ne rentreras pas dans ce moule si tu reste toi
Héhé hé je suis pas la seule merciiiiii
Sinon je comprend trés bien ton dilemme niveau boulot le truc c'est qu'il faut tenter sachant déjà ce que tu ne veux pas devenir "un jeune cadre dynamique" il est beaucoup plus facile d’arrêter quand cela deviens loin de ta façon de voir les choses, puis un contrat ça ce casse .. Tu es toi et tu ne rentreras pas dans ce moule si tu reste toi
NauT île- Messages : 192
Date d'inscription : 02/02/2012
Age : 36
Localisation : rhone alpes
Re: Vertige des possibles
Note informative : seresta 10 ne semble pas être un antidépresseur mais un anxiolytique : http://www.vidal.fr/Medicament/seresta-14982.htm
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Vertige des possibles
Tiens Thaïti, je pense que ce topic qui avait été ouvert par Philippe (le tigre blanc) pourrait t'intéresser :
http://zebrascrossing.forumactif.org/t4033-l-infini-des-possibles
http://zebrascrossing.forumactif.org/t4033-l-infini-des-possibles
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Vertige des possibles
wahou merci pour le lien, j'ai lu le premier post et en effet... ça m'intéresse ! ^^ Il a très bien écrit tout ça je creuserai un peu
Sinon pour qwerty voui c'est un anxiolytique "je m'ai gouré" car... je suis déjà sous antidépresseur en temps normal (= depuis 5 ans à peu près : inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine, plus pour lutter contre la phobie sociale et la timidité maladive que pour lutter contre une dépression). Donc le Seresta, c'était pour plus pour soigner un stress passager ^^
Et pour en revenir au fil concernant ma personne, ben là je suis en plein dans ma période où j'ai accepté de ne pas chercher de boulot pendant un temps, et de me consacrer à ce que j'aime faire, et voir du monde, pour le fun, car j'entrai trop dans une psychose "moi! chercher! boulot !"
D'où ma présence prononcée sur ce forum ces temps ci. Je m'abreuve.
J'arrive à en parler à mes potes, même si c'est pas facile, je l'ai fait et j'ai donc débloqué le verrou qui m'empêchait de les revoir (la honte de pas pouvoir chercher de taff, par timidité, et mélangée à tous ces choix possibles à faire)
Sinon pour qwerty voui c'est un anxiolytique "je m'ai gouré" car... je suis déjà sous antidépresseur en temps normal (= depuis 5 ans à peu près : inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine, plus pour lutter contre la phobie sociale et la timidité maladive que pour lutter contre une dépression). Donc le Seresta, c'était pour plus pour soigner un stress passager ^^
Et pour en revenir au fil concernant ma personne, ben là je suis en plein dans ma période où j'ai accepté de ne pas chercher de boulot pendant un temps, et de me consacrer à ce que j'aime faire, et voir du monde, pour le fun, car j'entrai trop dans une psychose "moi! chercher! boulot !"
D'où ma présence prononcée sur ce forum ces temps ci. Je m'abreuve.
J'arrive à en parler à mes potes, même si c'est pas facile, je l'ai fait et j'ai donc débloqué le verrou qui m'empêchait de les revoir (la honte de pas pouvoir chercher de taff, par timidité, et mélangée à tous ces choix possibles à faire)
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: Vertige des possibles
Un de mes garçons se posaient les mêmes questions. Il a pris une année sabbatique, il a fait des petits boulots (usine) et une fois le budget en poche, il est parti de la maison, direction Moscou en avion, puis le Transsibérien jusqu'à Irkoutz, puis le Transmogolien, jusqu'à Oulambator et de là, avec son VTT et ses sacoches il a roulé, roulé, tout seul dans les paysages infinis de la Mongolie, il a traversé des lacs gelés (c'était en avril-mai), essuyé des tempêtes de neige, franchi des cols à 3000 m, puis il a rejoint des éleveurs de rennes avec lesquels il a vécu pendant trois semaines. C'est avec eux qu'il a fêté ses vingt ans.
C'est un autre garçon qui est revenu. Les réponses qu'il a trouvées en lui, il ne les aurait pas trouvées ici. Quand on est dévoré par un système de vie cannibale, il faut arrêter de le nourrir.
C'est un autre garçon qui est revenu. Les réponses qu'il a trouvées en lui, il ne les aurait pas trouvées ici. Quand on est dévoré par un système de vie cannibale, il faut arrêter de le nourrir.
Re: Vertige des possibles
C'est peut-être difficile, mais tu dois pouvoir trouver un boulot qui comble au moins plusieurs des tes envies. De l'ingénierie pour le développement durable, pas loin des montagnes par exemple. Et un autre truc important est que tu dois te rendre compte que tu risques de changer de métier un certain nombre de fois. Il faut donc à mon avis que tu choisisses un domaine qui te plais, que tu fasses ce métier pendant quelques années, et après tu en changes.
(Dit le gars qui n'arrive pas à choisir où il va faire ses études supérieures. )
(Dit le gars qui n'arrive pas à choisir où il va faire ses études supérieures. )
hardkey- Messages : 227
Date d'inscription : 01/05/2011
Age : 30
Localisation : Dans la boite avec ce fucking chat mort vivant.
Re: Vertige des possibles
bon allez c'est un vieux post mais il me parle vraiment trop alors tant pis !
D'abord j'espère que ça va mieux depuis hein !
J'ai eu et j'ai encore exactement ce même problème de choix. Je voulais et je veux tjs vivre 1000 vies (pourquoi 1000 ? 10000000 et je trouve pas le symbole infini !)
Je dirai que tu as déjà choisi puisque fait une école d'ingé ! moi j'ai buggé carrément avant, dès le collège / lycée, je me suis foutue un stress pas possible pour "trouver ma voie" (mais d'abord il fallait me couper la tête)... voie que bien sûr je n'ai pas trouvée ! Trop de choses à voir, à faire, à dire, à vivre !
10 ans de plus au compteur et j'ai toujours cette sensation de n'avoir rien "fait".
Pourtant, les non choix, sont finalement aussi des choix (d'évitement, de refus...). et à y regarder d'un œil extérieur, eh ben j'ai pas chômé ! Si je me mets à table et que je fais le bilan, c'est riche, trèèès dense et je suis incapable de dire comment diable je suis aujourd'hui où je suis suis à faire ce que je fais... et pourquoi je me pose encore cette foutue question !!
Peut être qu'on a trop de choix ? Peut être que comme tout bon zèbre qui se respecte, on voit la fin avant d'avoir regardé le début...
Peut être qu'une fois "dans" un taf, rien ne t'empêchera d'en changer ! Si tu as faim d'autre chose, ajoute des cordes à ton arc, prend tout ce qu'on te donne et plus encore et bouge dès que la lassitude te traque.
Avec un diplôme d'ingé, les portes ne sont pas prêtes de se fermer
Et pour le coup de la distance avec la famille... les miens ont fini par comprendre qu'elle jouait dans les deux sens et qu'on était rarement content de partir, de manquer les "événements" familiaux ou d'y participer via Skype, mais Heureux qui comme Ulysse... J'ajouterais même qu'après mes moults escapades, ils sont finalement contents que j'habite maintenant "à portée de voiture ou de train"... (il y a 10h de trajet)!
D'abord j'espère que ça va mieux depuis hein !
J'ai eu et j'ai encore exactement ce même problème de choix. Je voulais et je veux tjs vivre 1000 vies (pourquoi 1000 ? 10000000 et je trouve pas le symbole infini !)
Je dirai que tu as déjà choisi puisque fait une école d'ingé ! moi j'ai buggé carrément avant, dès le collège / lycée, je me suis foutue un stress pas possible pour "trouver ma voie" (mais d'abord il fallait me couper la tête)... voie que bien sûr je n'ai pas trouvée ! Trop de choses à voir, à faire, à dire, à vivre !
10 ans de plus au compteur et j'ai toujours cette sensation de n'avoir rien "fait".
Pourtant, les non choix, sont finalement aussi des choix (d'évitement, de refus...). et à y regarder d'un œil extérieur, eh ben j'ai pas chômé ! Si je me mets à table et que je fais le bilan, c'est riche, trèèès dense et je suis incapable de dire comment diable je suis aujourd'hui où je suis suis à faire ce que je fais... et pourquoi je me pose encore cette foutue question !!
Peut être qu'on a trop de choix ? Peut être que comme tout bon zèbre qui se respecte, on voit la fin avant d'avoir regardé le début...
Peut être qu'une fois "dans" un taf, rien ne t'empêchera d'en changer ! Si tu as faim d'autre chose, ajoute des cordes à ton arc, prend tout ce qu'on te donne et plus encore et bouge dès que la lassitude te traque.
Avec un diplôme d'ingé, les portes ne sont pas prêtes de se fermer
Et pour le coup de la distance avec la famille... les miens ont fini par comprendre qu'elle jouait dans les deux sens et qu'on était rarement content de partir, de manquer les "événements" familiaux ou d'y participer via Skype, mais Heureux qui comme Ulysse... J'ajouterais même qu'après mes moults escapades, ils sont finalement contents que j'habite maintenant "à portée de voiture ou de train"... (il y a 10h de trajet)!
tyuip- Messages : 93
Date d'inscription : 01/03/2012
Re: Vertige des possibles
merci pour vos réponses, et en particulier à tyuip pour ton message et qui permet de déterrer le topic !
Bon de mon côté ouai ça va mieux, mon esprit s'est un peu posé, et a accepté l'idée que je commencerai ma vie active en tant qu'ingénieur...
Maintenant, il faut que je fasse le pas de m'engager à le faire. La signature d'un contrat est ce qui me fait le plus flipper en quelque sorte. Pas de stress ou de panique, mais une peur froide : c'est cette signature simple qui me donnera ma vie que je n'arrive pas à imaginer depuis un an. Comme dit auparavant, je l'ai bien rêvée, ma vie, mais c'est comme si il fallait absolument que je l’acquière directement en premier contrat. J'ai toujours été perfectionniste, et ça me joue encore des sacrés tours. De plus que depuis un mois, je me suis trouvé une petite amie qui est venue sans crier gare. Et guess what ? En septembre, elle va habiter dans...la ville où se trouverai ma vie rêvée ! Et donc malheureusement dans mon bonheur, ça me donne encore une raison d'être encore plus perfectionniste et de chercher uniquement dans cette ville. Tout mon entourage me dit que j'ai des critères beaucoup trop sélectifs pour un premier job. Mais j'ai l'impression de subir ça plutôt que de me les imposer. Bref, pas mal d'irationnalités dans tout ça.
Marrant ton allusion au Lotus Bleu : et si c'était seulement une fois mort qu'on découvre notre voie ? Faut-il toute une vie pour comprendre où l'on va ? L'hypothèse n'est pas si débile et c'est la première fois que je regarde cette citation sur le plan philosophique, et finalement, elle a plus de sens qu'en apparence ! Ou encore : pourquoi faudrait-il la trouver cette voie ? Est-ce vraiment mieux de vivre en sachant où l'on va ?
Bon de mon côté ouai ça va mieux, mon esprit s'est un peu posé, et a accepté l'idée que je commencerai ma vie active en tant qu'ingénieur...
Maintenant, il faut que je fasse le pas de m'engager à le faire. La signature d'un contrat est ce qui me fait le plus flipper en quelque sorte. Pas de stress ou de panique, mais une peur froide : c'est cette signature simple qui me donnera ma vie que je n'arrive pas à imaginer depuis un an. Comme dit auparavant, je l'ai bien rêvée, ma vie, mais c'est comme si il fallait absolument que je l’acquière directement en premier contrat. J'ai toujours été perfectionniste, et ça me joue encore des sacrés tours. De plus que depuis un mois, je me suis trouvé une petite amie qui est venue sans crier gare. Et guess what ? En septembre, elle va habiter dans...la ville où se trouverai ma vie rêvée ! Et donc malheureusement dans mon bonheur, ça me donne encore une raison d'être encore plus perfectionniste et de chercher uniquement dans cette ville. Tout mon entourage me dit que j'ai des critères beaucoup trop sélectifs pour un premier job. Mais j'ai l'impression de subir ça plutôt que de me les imposer. Bref, pas mal d'irationnalités dans tout ça.
Marrant ton allusion au Lotus Bleu : et si c'était seulement une fois mort qu'on découvre notre voie ? Faut-il toute une vie pour comprendre où l'on va ? L'hypothèse n'est pas si débile et c'est la première fois que je regarde cette citation sur le plan philosophique, et finalement, elle a plus de sens qu'en apparence ! Ou encore : pourquoi faudrait-il la trouver cette voie ? Est-ce vraiment mieux de vivre en sachant où l'on va ?
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: Vertige des possibles
Oui moi de même, avec un psy que j'ai vu à l'époque de la création du topic, on en était arrivé à la même conclusion : quand je pense à mon métier, l'image que je m'en fait est celle du père de famille approchant la cinquantaine, approchant la fin de carrière...tyuip a écrit:Peut être qu'on a trop de choix ? Peut être que comme tout bon zèbre qui se respecte, on voit la fin avant d'avoir regardé le début...
Je voudrais concevoir des satellites, faire fonctionner des télescopes géants, inventer des nouveaux types de parapentes, créer la technologie qui révolutionnerait le développement durable, mais je sais en même temps que ce n'est pas la tâche d'un jeune diplômé donc je me sens frustré dans mes réponses à offre d'emploi.
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: Vertige des possibles
hey, merci d'avoir répondu
Je suis contente de voir que les choses prennent place
Le côté "signature de contrat", j'ai bien connu aussi... mon premier "vrai" taf était dans la fonction publique... faut s'imaginer le plan sclérose que ça représentait pour moi à cette époque (certains préjugés ont la vie dure...).
Bien sûr, j'ai fini par démissionner pour aller vivre ma vie et poursuivre des lotus mais c'est une autre histoire.
Pour ce qui est de chercher dans un certain périmètre, c'est peut être pas plus mal ? ça restreint un peu le champ des possibles, tout en te ménageant la possibilité d'une vie moins pendulaire : si ta petite amie est loin et que ta famille est loin... à toi les we sur les routes (ah le charme chanté de la Nationale 7...). J'ai un ami qui s'était fixé des critères de malade pour son 1er taf et il a galéré un peu mais a obtenu ce qu'il voulait et ça valait sacrément le coup !
Je suis un peu trop fatiguée ce soir pour disserter de Tintin, mais je suis persuadée qu'une forme d'errance est nécessaire. Je ne suis jamais aussi heureuse que quand je vagabonde, le cerveau bien débranché, et que j'ai l'impression de sentir le vent me traverser (oserais-je parler de jachère de l'esprit?)
Bon encore une stratégie de fuite surement, mais il y avait du bon dans le fumeur d'opium
Je suis contente de voir que les choses prennent place
Le côté "signature de contrat", j'ai bien connu aussi... mon premier "vrai" taf était dans la fonction publique... faut s'imaginer le plan sclérose que ça représentait pour moi à cette époque (certains préjugés ont la vie dure...).
Bien sûr, j'ai fini par démissionner pour aller vivre ma vie et poursuivre des lotus mais c'est une autre histoire.
Pour ce qui est de chercher dans un certain périmètre, c'est peut être pas plus mal ? ça restreint un peu le champ des possibles, tout en te ménageant la possibilité d'une vie moins pendulaire : si ta petite amie est loin et que ta famille est loin... à toi les we sur les routes (ah le charme chanté de la Nationale 7...). J'ai un ami qui s'était fixé des critères de malade pour son 1er taf et il a galéré un peu mais a obtenu ce qu'il voulait et ça valait sacrément le coup !
Je suis un peu trop fatiguée ce soir pour disserter de Tintin, mais je suis persuadée qu'une forme d'errance est nécessaire. Je ne suis jamais aussi heureuse que quand je vagabonde, le cerveau bien débranché, et que j'ai l'impression de sentir le vent me traverser (oserais-je parler de jachère de l'esprit?)
Bon encore une stratégie de fuite surement, mais il y avait du bon dans le fumeur d'opium
tyuip- Messages : 93
Date d'inscription : 01/03/2012
Re: Vertige des possibles
le vertige des possibles, j'en ai un peu discuté avec un tres bon ami qui n'aime pas faire de musique.
parce qu'écouter l'autre, vivre ce que joue l'autre, dans son espace qui s'étend parce qu'il joue, c'est déjà énorme. alors penser à jouer pendant qu'il joue, non pas en contradiction avec son espace temps mais en imposant le même type d'existence, c'est complexe..Mais faire en sorte que ces deux sons puissent ne pas constituer un ènième capharnaum?? impossible!? Il y a des gens avec qui ça ne prend pas. trop polis, trop indécis, trop sensibles au fait qu'un rythme puisse d'une seconde à l'autre changer mille fois de direction, de couleur et de sens.
alors on a ri, parce qu'on est toujours seuls à plusieurs, et que le vertige des possibles peut aussi se faire sentir lorsque quelques notes sont fondues dans le même instant et lorsqu'on le sait.
bon, je me suis un peu perdu...et puis.. le vertige des possibles n'est pas celui des réalisables isn't it ?
parce qu'écouter l'autre, vivre ce que joue l'autre, dans son espace qui s'étend parce qu'il joue, c'est déjà énorme. alors penser à jouer pendant qu'il joue, non pas en contradiction avec son espace temps mais en imposant le même type d'existence, c'est complexe..Mais faire en sorte que ces deux sons puissent ne pas constituer un ènième capharnaum?? impossible!? Il y a des gens avec qui ça ne prend pas. trop polis, trop indécis, trop sensibles au fait qu'un rythme puisse d'une seconde à l'autre changer mille fois de direction, de couleur et de sens.
alors on a ri, parce qu'on est toujours seuls à plusieurs, et que le vertige des possibles peut aussi se faire sentir lorsque quelques notes sont fondues dans le même instant et lorsqu'on le sait.
bon, je me suis un peu perdu...et puis.. le vertige des possibles n'est pas celui des réalisables isn't it ?
Re: Vertige des possibles
Affreux, ce vertige - cette sensation d'être un gros fainéant qui ne saisit pas les opportunités.
Lire pour enrichir un peu ses pauvres connaissances sur... dix, cent, mille sujets (et c'est arborescent)
Travailler telle technique artistique, approfondir tel loisir (genre l'astronomie, le jeu de stratégie...)
Se remettre à telle langue étrangère, porter des projets comme bénévole dans telle ou telle asso (j'en fais déjà, mais je me laisse sans arrêt dire par les autres et par moi-même "mais t'as vu là cette possibilité ? et tu te bouges même pas le cul pour la lancer ? mais t'as que ça à faire !!" - oui, à trois cent cinquante activités et quarante-sept dossiers déjà en cours près, je n'ai en effet que ça à faire)
Et ceci, et cela, et...
Et tout ce qui est encore dans un cercle un peu plus éloigné, attrapable sous réserve de franchir quelques échelons intermédiaires ! Alors que je n'arrive déjà pas à saisir tout ce qui tourbillonne dans le premier cercle !
Et même quand on saisit tout du premier cercle, on a quand même l'impression de ne rien faire de sa vie par rapport à tout ce que quand même quoi, espèce de branleur, tu aurais pu faire en te bougeant un peu le cul, quoi (se dit-on à soi-même).
C'est l'ivresse de toute-puissance, le refus de nos limites. Nous ne serons pas à la fois César, Saint Augustin, Copernic, Baudelaire, Fragonard, Monet, Jules Verne, Beethoven, Jacques Cartier, ni Hegel, ni Platon. Nous ne serons vraisemblablement pas même un petit bout d'un seul d'entre eux. C'est con, fieu ! Faudra s'y faire, sous peine d'être tout et de n'être rien...
Lire pour enrichir un peu ses pauvres connaissances sur... dix, cent, mille sujets (et c'est arborescent)
Travailler telle technique artistique, approfondir tel loisir (genre l'astronomie, le jeu de stratégie...)
Se remettre à telle langue étrangère, porter des projets comme bénévole dans telle ou telle asso (j'en fais déjà, mais je me laisse sans arrêt dire par les autres et par moi-même "mais t'as vu là cette possibilité ? et tu te bouges même pas le cul pour la lancer ? mais t'as que ça à faire !!" - oui, à trois cent cinquante activités et quarante-sept dossiers déjà en cours près, je n'ai en effet que ça à faire)
Et ceci, et cela, et...
Et tout ce qui est encore dans un cercle un peu plus éloigné, attrapable sous réserve de franchir quelques échelons intermédiaires ! Alors que je n'arrive déjà pas à saisir tout ce qui tourbillonne dans le premier cercle !
Et même quand on saisit tout du premier cercle, on a quand même l'impression de ne rien faire de sa vie par rapport à tout ce que quand même quoi, espèce de branleur, tu aurais pu faire en te bougeant un peu le cul, quoi (se dit-on à soi-même).
C'est l'ivresse de toute-puissance, le refus de nos limites. Nous ne serons pas à la fois César, Saint Augustin, Copernic, Baudelaire, Fragonard, Monet, Jules Verne, Beethoven, Jacques Cartier, ni Hegel, ni Platon. Nous ne serons vraisemblablement pas même un petit bout d'un seul d'entre eux. C'est con, fieu ! Faudra s'y faire, sous peine d'être tout et de n'être rien...
Invité- Invité
Re: Vertige des possibles
J'en peux plus.
Je n'arrive pas à démêler ma tête, si pleine quand il s'agit de l'inutile, si vide quand il s'agit d'agir.
Je laisse tout simplement passer une offre d'ingé chez EDF, avec toute la vie qui va avec, car je flippe trop dès qu'il s'agit de rappeler le recruteur qui m'a demandé un entretien.
J'ai eu une période pendant l'été où j'ai eu le mojo, j'ai passé plusieurs entretiens, la phobie du téléphone était passée, je savais que je voulais trouver un job tel que celui là. Puis les recruteurs sont passés en vacances, puis c'est tout retombé.
J'en peux plus de voir tant d'injustices dans ce monde moderne de finances. Goldman Sachs et consorts qui modèlent le monde en suçant tout ce qu'il est possible, et qui mènent par la baguette tous les gouvernements. Ces entreprises de pingouins qui ne demandent que des "jeunes diplômés-débutants-spécialisés-avec-cinq-ans-d'expérience". Ces jeunes couples qui se retrouvent séparés aux 4 coins du monde car 1 seul salaire est trop limite. Cette femme la plus riche du monde, Georgina Rinehart, qui s'indigne que les salaires australiens des mineurs montent un peu, alors elle clame haut et fort qu'elle préférerait employer les milliers d'africains à 2$/jour. Oui, la plus grosse fortune mondiale sera maintenant due, non plus à la bulle des nouvelles technologies ou au pétrole ou à Walmart, mais bien par l'extraction minière du fer et des métaux. Le fer, la base de toute notre civilisation, encore avant le pétrole. C'est le signe que la société moderne amorce son déclin. Pourquoi personne ne veut me comprendre quand je dis que je ne veux pas m'installer dans telle ou telle ville ou tel ou tel entreprise, car cela impliquerai trop de déplacements coûteux en énergie pour continuer à voir ceux que j'aime le weekend ? Pourquoi tant de gens se moquent ouvertement des valeurs écologiques alors que ce sont les seules viables ?
Bosser en tant qu'ingénieur débutant reviendrait de près ou de loin à cautionner tous ces domaines, tous ces systèmes.
Oui, je suis un horrible pourri gâté, qui ne compte même plus l'argent que lui donnent ses parents. Ça me dégoûte. Pas cet argent : moi.
Je veux devenir hippie.
Je n'arrive pas à démêler ma tête, si pleine quand il s'agit de l'inutile, si vide quand il s'agit d'agir.
Je laisse tout simplement passer une offre d'ingé chez EDF, avec toute la vie qui va avec, car je flippe trop dès qu'il s'agit de rappeler le recruteur qui m'a demandé un entretien.
J'ai eu une période pendant l'été où j'ai eu le mojo, j'ai passé plusieurs entretiens, la phobie du téléphone était passée, je savais que je voulais trouver un job tel que celui là. Puis les recruteurs sont passés en vacances, puis c'est tout retombé.
J'en peux plus de voir tant d'injustices dans ce monde moderne de finances. Goldman Sachs et consorts qui modèlent le monde en suçant tout ce qu'il est possible, et qui mènent par la baguette tous les gouvernements. Ces entreprises de pingouins qui ne demandent que des "jeunes diplômés-débutants-spécialisés-avec-cinq-ans-d'expérience". Ces jeunes couples qui se retrouvent séparés aux 4 coins du monde car 1 seul salaire est trop limite. Cette femme la plus riche du monde, Georgina Rinehart, qui s'indigne que les salaires australiens des mineurs montent un peu, alors elle clame haut et fort qu'elle préférerait employer les milliers d'africains à 2$/jour. Oui, la plus grosse fortune mondiale sera maintenant due, non plus à la bulle des nouvelles technologies ou au pétrole ou à Walmart, mais bien par l'extraction minière du fer et des métaux. Le fer, la base de toute notre civilisation, encore avant le pétrole. C'est le signe que la société moderne amorce son déclin. Pourquoi personne ne veut me comprendre quand je dis que je ne veux pas m'installer dans telle ou telle ville ou tel ou tel entreprise, car cela impliquerai trop de déplacements coûteux en énergie pour continuer à voir ceux que j'aime le weekend ? Pourquoi tant de gens se moquent ouvertement des valeurs écologiques alors que ce sont les seules viables ?
Bosser en tant qu'ingénieur débutant reviendrait de près ou de loin à cautionner tous ces domaines, tous ces systèmes.
Oui, je suis un horrible pourri gâté, qui ne compte même plus l'argent que lui donnent ses parents. Ça me dégoûte. Pas cet argent : moi.
Je veux devenir hippie.
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: Vertige des possibles
hum, juste pour dire que j'ai vu et lu ton post et que je trouve la photo terrible (dans tous les sens du terme).
j'ai un peu le cerveau au ralenti à cette heure ci et pas le courage de tout relire mais voilà ce qui me viens : tu n'as jamais fait d'année de césure ? ou truc genre un VIE ou assimilé ?
Peut être que ça ressemblerait à reculer pour mieux sauter mais dans le fond, j'ai l'impression que quelque chose qui s'annonce comme moins permanent pourrait t'aider à faire l'autofocus sans perdre complétement confiance dans ta capacité à bosser / t'engager / faire qq chose de socialement admis... ?
On ne peux pas changer notre donne personnelle, l'endroit ou on est né, les chances qui en découlent en terme d'éducation, de santé, d'aspirations au bonheur mais pourquoi exercer un métier dans ce cadre donné serait il une caution ?
Peut on mener notre chemin sans se compromettre au moins un peu ?
j'ai un peu le cerveau au ralenti à cette heure ci et pas le courage de tout relire mais voilà ce qui me viens : tu n'as jamais fait d'année de césure ? ou truc genre un VIE ou assimilé ?
Peut être que ça ressemblerait à reculer pour mieux sauter mais dans le fond, j'ai l'impression que quelque chose qui s'annonce comme moins permanent pourrait t'aider à faire l'autofocus sans perdre complétement confiance dans ta capacité à bosser / t'engager / faire qq chose de socialement admis... ?
On ne peux pas changer notre donne personnelle, l'endroit ou on est né, les chances qui en découlent en terme d'éducation, de santé, d'aspirations au bonheur mais pourquoi exercer un métier dans ce cadre donné serait il une caution ?
Peut on mener notre chemin sans se compromettre au moins un peu ?
tyuip- Messages : 93
Date d'inscription : 01/03/2012
Re: Vertige des possibles
Merci. Brice Portolano est un jeune photographe qui monte, il a des beaux trucs. Cette photo me décrit malheureusement trop bien, trop souvent en ce moment, du moins intérieurement. On sait pas ce que ce type fait : si il flippe, si il attend, si il réfléchit, dans son chez soi qui est si confortable, quoique un peu monotone. Pourtant, vu sa carrure svelte, ses épaules, cet homme a l'air parfait à tout points de vue. Une photo en grand angle, presque panoramique, pourtant, on voit rien de plus qu'un mur sans couleur. Qu'y a-t-il dehors, un tout petit peu plus loin ? Il suffirait de faire un pas hors du lit, ou de tourner légèrement l'appareil photo pour certainement enfin apercevoir plein de choses moins mornes.
Concernant mon parcours et une éventuelle année de césure ou autre : la dernière année de mes études, le premier semestre, je l'ai réalisé à New York, dans une petite université du Bronx, juste au nord de Manhattan. Ça fait donc exactement 2 ans que je commençais cette expérience. Ça m'a beaucoup plus, je voulais découvrir cette ville. Mon état d'esprit, c'était entre vacances et école ; je n'avais pas trop de projets d'avenir. J'étais super content de passer du temps dans un nouvel endroit, a fortiori le centre du monde, mais au fond de moi je savais que ça ne serait que passager : à la Concrete Jungle de Gotham, je préférais déjà l'appel des alpages que pouvaient m'offrir de beaux endroits comme les métropoles à taille humaine Lyon ou Grenoble. Quelques collègues de mon école y sont restés eux, ou sont venus s'y installer. Un bosse comme un fou apparemment, habitant à l'ouest de Central Park, l'autre est plus tranquille, de l'autre côté de l'Hudson, et 2 se sont installés dans une maison donnant sur la plage à Long Island, en s'achetant une Ford Mustang après même pas un an de salaire. Oui, eux savent saisir les opportunités ça c'est sûr. Suis-je jaloux d'eux et de leur réussite ? je ne sais pas. En tout cas, de leur capacité à faire ce que eux veulent : oui.
Autre césure : cette année passée. Diplômé en juin 2011 et depuis j'oscille entre périodes de doute intense comme aujourd'hui, et périodes de recherche de taff pas bien fructueuses car je n'y crois pas tant que ça on dirait. Je n'arrive pas à discerner si c'est : 1. inconsciemment j'ai pas envie de trouver un job d'ingé (pourtant je doit être celui qui a le plus kiffé les cours de mon école, parmi ma promo), 2. Trop peu de confiance en moi, problème récurrent chez moi, 3. Phobie du téléphone aux recruteurs (les points 1 et 2 ont fini par fusionner pour rajouter ce 3ème point, que je traîne depuis avant aussi, pour mes stages par exemple), 4. J'ai des mauvaises méthodes de recherche, ou bien il y a mieux (pourtant, on a eu de très bons cours là dessus), 5. Je suis beaucoup trop exigeant vis-à-vis de l'offre de jobs (oui ça c'est vrai, c'est comme si je n'accepterai jamais de commencer ma carrière par le job non idéal, comme si on nous avait trop vendu de rêve à l'école et que je ne voulais pas faire la descente sur Terre).
Mais toute cette année n'a pas été perdue, quoiqu'en disent tous mes potes de promo. Je pense avoir beaucoup capitalisé niveau culture et savoirs généraux. Des fois quand je vois l'étendue des choses que certaines personnes ne connaissent pas, je me dis que j'ai beaucoup de chance (arts de toutes sortes, culture scientifique, connaissance du monde...). J'ai aussi appris un peu d'informatique etc, et rencontré des nouvelles personnes super. Comme je l'ai dit dans un dernier post, j'ai rencontré une copine, avec qui ça marche de mieux en mieux entre nous.
Ces jours ci, je re-réfléchis à nouveau. Mon idéalisme me pousserai à faire des activités genre bénévolat ou autres trucs tendant vers le "BoBo" (^^). Sauf que ça paie pas tellement. Du coup je pense à m'investir dans donner des cours particuliers genre moitié Acadomia, moitié particulier à particulier pour avoir un peu d'officiel, et une partie qui paie plus. Ça, j'ai l'impression que je serais prêt à essayer. Comme tu dis, ça pourrait être le moyen de faire un truc par essence impermanent, tout en me sentant actif, utile, et en accord avec mes valeurs.
citation de toi :"On ne peux pas changer notre donne personnelle, l'endroit ou on est né, les chances qui en découlent en terme d'éducation, de santé, d'aspirations au bonheur mais pourquoi exercer un métier dans ce cadre donné serait il une caution ?" Je voyais plutôt ça dans le sens où être ingénieur implique dans 90% des cas de bosser pour une société bataillant pour le profit et essayant de se faire une place au soleil dans l'océan rempli de requins, donc nécessairement qui fait appel à des banques, faisant ainsi continuer le système actuel, et qui s'asseoit trop sur les principes de développement durable. Ouais c'est contestable laaaargement ce que je dis là, mais c'est ma vision. Elle est même débile, car en appliquant ça, la seule solution que je vois qui me conviendrait, c'est d'aller se construire une maison et cultiver notre jardin comme Candide, abandonner presque la technologie etc, et ça je ne suis pas prêt non plus. Bref, je suis BoBo, mais n'est ce pas un bon sentiment ?
Concernant mon parcours et une éventuelle année de césure ou autre : la dernière année de mes études, le premier semestre, je l'ai réalisé à New York, dans une petite université du Bronx, juste au nord de Manhattan. Ça fait donc exactement 2 ans que je commençais cette expérience. Ça m'a beaucoup plus, je voulais découvrir cette ville. Mon état d'esprit, c'était entre vacances et école ; je n'avais pas trop de projets d'avenir. J'étais super content de passer du temps dans un nouvel endroit, a fortiori le centre du monde, mais au fond de moi je savais que ça ne serait que passager : à la Concrete Jungle de Gotham, je préférais déjà l'appel des alpages que pouvaient m'offrir de beaux endroits comme les métropoles à taille humaine Lyon ou Grenoble. Quelques collègues de mon école y sont restés eux, ou sont venus s'y installer. Un bosse comme un fou apparemment, habitant à l'ouest de Central Park, l'autre est plus tranquille, de l'autre côté de l'Hudson, et 2 se sont installés dans une maison donnant sur la plage à Long Island, en s'achetant une Ford Mustang après même pas un an de salaire. Oui, eux savent saisir les opportunités ça c'est sûr. Suis-je jaloux d'eux et de leur réussite ? je ne sais pas. En tout cas, de leur capacité à faire ce que eux veulent : oui.
Autre césure : cette année passée. Diplômé en juin 2011 et depuis j'oscille entre périodes de doute intense comme aujourd'hui, et périodes de recherche de taff pas bien fructueuses car je n'y crois pas tant que ça on dirait. Je n'arrive pas à discerner si c'est : 1. inconsciemment j'ai pas envie de trouver un job d'ingé (pourtant je doit être celui qui a le plus kiffé les cours de mon école, parmi ma promo), 2. Trop peu de confiance en moi, problème récurrent chez moi, 3. Phobie du téléphone aux recruteurs (les points 1 et 2 ont fini par fusionner pour rajouter ce 3ème point, que je traîne depuis avant aussi, pour mes stages par exemple), 4. J'ai des mauvaises méthodes de recherche, ou bien il y a mieux (pourtant, on a eu de très bons cours là dessus), 5. Je suis beaucoup trop exigeant vis-à-vis de l'offre de jobs (oui ça c'est vrai, c'est comme si je n'accepterai jamais de commencer ma carrière par le job non idéal, comme si on nous avait trop vendu de rêve à l'école et que je ne voulais pas faire la descente sur Terre).
Mais toute cette année n'a pas été perdue, quoiqu'en disent tous mes potes de promo. Je pense avoir beaucoup capitalisé niveau culture et savoirs généraux. Des fois quand je vois l'étendue des choses que certaines personnes ne connaissent pas, je me dis que j'ai beaucoup de chance (arts de toutes sortes, culture scientifique, connaissance du monde...). J'ai aussi appris un peu d'informatique etc, et rencontré des nouvelles personnes super. Comme je l'ai dit dans un dernier post, j'ai rencontré une copine, avec qui ça marche de mieux en mieux entre nous.
Ces jours ci, je re-réfléchis à nouveau. Mon idéalisme me pousserai à faire des activités genre bénévolat ou autres trucs tendant vers le "BoBo" (^^). Sauf que ça paie pas tellement. Du coup je pense à m'investir dans donner des cours particuliers genre moitié Acadomia, moitié particulier à particulier pour avoir un peu d'officiel, et une partie qui paie plus. Ça, j'ai l'impression que je serais prêt à essayer. Comme tu dis, ça pourrait être le moyen de faire un truc par essence impermanent, tout en me sentant actif, utile, et en accord avec mes valeurs.
citation de toi :"On ne peux pas changer notre donne personnelle, l'endroit ou on est né, les chances qui en découlent en terme d'éducation, de santé, d'aspirations au bonheur mais pourquoi exercer un métier dans ce cadre donné serait il une caution ?" Je voyais plutôt ça dans le sens où être ingénieur implique dans 90% des cas de bosser pour une société bataillant pour le profit et essayant de se faire une place au soleil dans l'océan rempli de requins, donc nécessairement qui fait appel à des banques, faisant ainsi continuer le système actuel, et qui s'asseoit trop sur les principes de développement durable. Ouais c'est contestable laaaargement ce que je dis là, mais c'est ma vision. Elle est même débile, car en appliquant ça, la seule solution que je vois qui me conviendrait, c'est d'aller se construire une maison et cultiver notre jardin comme Candide, abandonner presque la technologie etc, et ça je ne suis pas prêt non plus. Bref, je suis BoBo, mais n'est ce pas un bon sentiment ?
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: Vertige des possibles
oh siiii c'est bien de cultiver son jardin et de regarder de belles photos
j'ai plutôt tendance à penser que les choses ne nous arrivent pas par hasard - même si ça manque vraiment d'évidence au premier coup d’œil. Peut être que tu "construiras" ta vie sur ce qui t'arrive cette année, projets pro et perso, et que toutes ces interrogations sembleront vaines dans quelques années ou quelques mois peut être.
Je pensais aux années de césure pour tout ce que tu y as déjà trouvé Peut être aussi que tes amis avaient d'autres rêves, d'autres projets. On est parfois surpris des motivations profondes rarement assumées (l'argent pour l'argent, le statut social que ça confère, le "rêve américain" et bien sûr la "belle" carrière vue de l'extérieure mais qui nécessite souvent tant de sacrifices perso... - et en tant que résidente à l'étranger, je t'assure que je mesure l'écart entre ma réalité et ce que mes proches en France veulent bien en percevoir)
J'ai fait aussi Acadomia a une époque de doutes en tous genre, c'est sûr que c'est alimentaire mais on y trouve toujours quelque chose, ne serais ce que dans la relation avec l'élève ou dans la liberté d'accepter les cours ou non.
En fait, à te lire, et à lire tous ces rêves, j'ai l'impression de lire un chef d'entreprise, le genre de choses qu'on lit dans les revues d'innovation, les mecs qui changent les choses (tu as lu Africa treck ?).
j'ai plutôt tendance à penser que les choses ne nous arrivent pas par hasard - même si ça manque vraiment d'évidence au premier coup d’œil. Peut être que tu "construiras" ta vie sur ce qui t'arrive cette année, projets pro et perso, et que toutes ces interrogations sembleront vaines dans quelques années ou quelques mois peut être.
Je pensais aux années de césure pour tout ce que tu y as déjà trouvé Peut être aussi que tes amis avaient d'autres rêves, d'autres projets. On est parfois surpris des motivations profondes rarement assumées (l'argent pour l'argent, le statut social que ça confère, le "rêve américain" et bien sûr la "belle" carrière vue de l'extérieure mais qui nécessite souvent tant de sacrifices perso... - et en tant que résidente à l'étranger, je t'assure que je mesure l'écart entre ma réalité et ce que mes proches en France veulent bien en percevoir)
J'ai fait aussi Acadomia a une époque de doutes en tous genre, c'est sûr que c'est alimentaire mais on y trouve toujours quelque chose, ne serais ce que dans la relation avec l'élève ou dans la liberté d'accepter les cours ou non.
En fait, à te lire, et à lire tous ces rêves, j'ai l'impression de lire un chef d'entreprise, le genre de choses qu'on lit dans les revues d'innovation, les mecs qui changent les choses (tu as lu Africa treck ?).
tyuip- Messages : 93
Date d'inscription : 01/03/2012
Re: Vertige des possibles
merci encore de me lire et de prendre un peu de temps pour répondre c'est cool !
Pas lu Africa Trek nan.
C'est vrai que je me suis souvent senti en certain décalage avec la majorité de ma promo, par rapport à nos motivations intérieures pour notre job. Mais je n'ais pas du tout été le seul quand même.
Pour rire (à moitié) : je crois que le truc qui me botterai le plus, c'est ça :
Open Source Ecology https://vimeo.com/48415887
Ils recrutent en ce moment, mais des experts en fin de carrière par exemple et c'est quasiment du bénévolat aussi. Et ils recherchent au niveau mondial.
Pas lu Africa Trek nan.
C'est vrai que je me suis souvent senti en certain décalage avec la majorité de ma promo, par rapport à nos motivations intérieures pour notre job. Mais je n'ais pas du tout été le seul quand même.
Pour rire (à moitié) : je crois que le truc qui me botterai le plus, c'est ça :
Open Source Ecology https://vimeo.com/48415887
Ils recrutent en ce moment, mais des experts en fin de carrière par exemple et c'est quasiment du bénévolat aussi. Et ils recherchent au niveau mondial.
Euh ouaai, vas pas trop loin non plus hein haha. Je me définirais plutôt comme ayant été élevé dans tant de facilités (matérielles de par mes parents et mentales au niveau scolaire), que j'ai adopté beaucoup trop d'idéaux et là, au moment de ma vie où il faut que je parte naviguer par moi même, le choc est dur à encaisser. Mais je suis d'accord que ces traits là peuvent faire partie des personnes qui peuvent aller loin et faire bouger les choses. L'avenir me le dira.En fait, à te lire, et à lire tous ces rêves, j'ai l'impression de lire un chef d'entreprise, le genre de choses qu'on lit dans les revues d'innovation, les mecs qui changent les choses
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: Vertige des possibles
Ahah en fait c'est le discours super idéaliste par certains aspects qui me fait penser aux success story mais pour le reste effectivement, je ne peux que te souhaiter de réussir dans cette voie là. D'ailleurs ça coûte rien d'envoyer un ptit coucou sur le lien que tu as mis (c'est ptêt déjà fait), au moins ça te donne une idée des profils qu'ils recherchent et puis franchement, on ne sait jamais !
C'est souvent dur de faire le deuil du dream job en début de carrière. Pour plein de raisons et aussi parce que c'est souvent ce même dream job (au pluriel !) qui t'as fait avancer pendant tes études... Pourtant j'ai quelqu'un dans mon entourage proche qui s'est assis sur beaucoup (mais alors vraiment beaucoup) de ses principes et de ses idéaux pour aller bosser dans un "grand groupe". Sa réponse laconique : Know your enemy... !
C'est souvent dur de faire le deuil du dream job en début de carrière. Pour plein de raisons et aussi parce que c'est souvent ce même dream job (au pluriel !) qui t'as fait avancer pendant tes études... Pourtant j'ai quelqu'un dans mon entourage proche qui s'est assis sur beaucoup (mais alors vraiment beaucoup) de ses principes et de ses idéaux pour aller bosser dans un "grand groupe". Sa réponse laconique : Know your enemy... !
tyuip- Messages : 93
Date d'inscription : 01/03/2012
Re: Vertige des possibles
Salut Thaïti Bob, salut toi et toi.
ici, carotterose.
Et bien merci d'être un miroir, de dire les choses que je devine sans comprendre, que je dis en marchant sur des oeufs quand on me suggère des 'mais pourquoi tu fais pas ... ? '. Je n'ai rien à répondre à leurs pourquois ! je ne comprends pas mais j'ai vu,
mes crises d'angoisse au moment urgent d'écrire mes dossiers de fin de licence et mon rendu moyen alors que dans ma tete sans écrire c'était brillant,
ma paralysie face à tout ce qui a trait à la professionnalisation et la réussite universitaire apres avoir visualisé dans ma tete un bureau, un patient, et moi entre quatre murs,
ce meme recul devant une fiche pole emploi 'service en brasserie' que j'avais d'abord ouverte avec enthousiasme qui fait que ton idée d'expérimenter un ptit boulot, un autre, qui t'attire depuis longtemps comme ca, elle redescend au fond du sous-sol
ma fragilité, mon mal de dos, ma nausée, apres 45minutes de distribution d'annuaires, petit boulot "même pas engageant" (?) car organisé en indépendance
mes reves et mes envies depuis tant d'années et le regard, les idées des autres et les structurations sociales qui ne concordent pas, au point où ma question intérieure est en train de passer de pourquoi à comment, et que je ne sais meme plus les envies parce qu'elles ont des développements en arborescence puissance arborescence
les codes familiaux au milieu desquels je me dis " E.T téléphone maison " (sous-entendu mais où suis-je parmi eux) et en meme temps au sein desquels j'aurais aimé brillé pour flater mon ego alors que ca (ces codes) ne me correspond pas.
mon malaise par rapport à cet argent qui me facilite la vie en meme temps qu'il me l'empeche parce qu'il la permet d'avance.
mon malaise dans des projets 'originaux', 'non engageants', 'enrichissants', bénévoles, censés 'me changer les idées', 'me donner des idées', 'me décentrer un peu de mes petits problèmes', parce qu'au fond la raison pour laquelle j'y viens n'est surement pas bonne pour moi
ma frustration perpétuelle à ne "pas pouvoir" aimer, agir, être, m'éclater, telle que je suis (intense, fort, à fond mais en douceur, avec du leste, de la dépendance et de l'indépendance, du flex, de la perfection, de l'artistisme, ,)
je n'arrive pas bien du tout à m'exprimer tant c'est un grand brouhaha qui mélange plein de choses et que j'ai décortiqué avec des langages variés mais en vain.
moi j'ai arrêté les études en juin dernier (j'ai validé ma licence de psycho. cela ne permet rien directement professionnellement et c'est une des raisons pour lesquelles j'ai arrêté j'ai l'impression : avant qu'un diplome me le permette), officiellement j'appelle ce dans quoi je suis une année sabbatique, officieusement c'est un je-ne-sais-pas-et-n'en-peux-plus-d'agir-quand-meme multidirectionnel qui se mord la queue, l'intellect qui atteint le bout du début de son tunnel qui te lâche dans la crise d'angoisse.
(j'aime la psycho, oh qu'est-ce que j'aime ca, c'est pas le problème. comme j'aimais le piano quand j'ai arrêté à 9 ans, en incroyable tension.)
c'était le premier lancer.....
ca bouge de ton coté ?
comment tu te sens ?
au plaisir du partage si tu veux !
en tous cas j'ai toujours la grande vague d'espoir de l'autre facette en meme temps à l'intérieur, je la vois dans mon sommeil, dans la nature, dans quelques échanges ou personnes, dans la vie. - mais, "et moi là qui ne suis pas dans le mouv'".... ces omniambivalences n'ont plus ni queue ni tete je ne sais plus à quelle carotterose me vouer . et pourtant c'est bien qu'à 'elle' qu'il me faut me vouer, plus à personne d'autre.
quel bazar, y'a trop d'émotion dans ce thème, j'espère que je serai plus claire et transparente aussi à l'avenir
Salut m'sieur
ici, carotterose.
Et bien merci d'être un miroir, de dire les choses que je devine sans comprendre, que je dis en marchant sur des oeufs quand on me suggère des 'mais pourquoi tu fais pas ... ? '. Je n'ai rien à répondre à leurs pourquois ! je ne comprends pas mais j'ai vu,
mes crises d'angoisse au moment urgent d'écrire mes dossiers de fin de licence et mon rendu moyen alors que dans ma tete sans écrire c'était brillant,
ma paralysie face à tout ce qui a trait à la professionnalisation et la réussite universitaire apres avoir visualisé dans ma tete un bureau, un patient, et moi entre quatre murs,
ce meme recul devant une fiche pole emploi 'service en brasserie' que j'avais d'abord ouverte avec enthousiasme qui fait que ton idée d'expérimenter un ptit boulot, un autre, qui t'attire depuis longtemps comme ca, elle redescend au fond du sous-sol
ma fragilité, mon mal de dos, ma nausée, apres 45minutes de distribution d'annuaires, petit boulot "même pas engageant" (?) car organisé en indépendance
mes reves et mes envies depuis tant d'années et le regard, les idées des autres et les structurations sociales qui ne concordent pas, au point où ma question intérieure est en train de passer de pourquoi à comment, et que je ne sais meme plus les envies parce qu'elles ont des développements en arborescence puissance arborescence
les codes familiaux au milieu desquels je me dis " E.T téléphone maison " (sous-entendu mais où suis-je parmi eux) et en meme temps au sein desquels j'aurais aimé brillé pour flater mon ego alors que ca (ces codes) ne me correspond pas.
mon malaise par rapport à cet argent qui me facilite la vie en meme temps qu'il me l'empeche parce qu'il la permet d'avance.
mon malaise dans des projets 'originaux', 'non engageants', 'enrichissants', bénévoles, censés 'me changer les idées', 'me donner des idées', 'me décentrer un peu de mes petits problèmes', parce qu'au fond la raison pour laquelle j'y viens n'est surement pas bonne pour moi
ma frustration perpétuelle à ne "pas pouvoir" aimer, agir, être, m'éclater, telle que je suis (intense, fort, à fond mais en douceur, avec du leste, de la dépendance et de l'indépendance, du flex, de la perfection, de l'artistisme, ,)
je n'arrive pas bien du tout à m'exprimer tant c'est un grand brouhaha qui mélange plein de choses et que j'ai décortiqué avec des langages variés mais en vain.
moi j'ai arrêté les études en juin dernier (j'ai validé ma licence de psycho. cela ne permet rien directement professionnellement et c'est une des raisons pour lesquelles j'ai arrêté j'ai l'impression : avant qu'un diplome me le permette), officiellement j'appelle ce dans quoi je suis une année sabbatique, officieusement c'est un je-ne-sais-pas-et-n'en-peux-plus-d'agir-quand-meme multidirectionnel qui se mord la queue, l'intellect qui atteint le bout du début de son tunnel qui te lâche dans la crise d'angoisse.
(j'aime la psycho, oh qu'est-ce que j'aime ca, c'est pas le problème. comme j'aimais le piano quand j'ai arrêté à 9 ans, en incroyable tension.)
c'était le premier lancer.....
ca bouge de ton coté ?
comment tu te sens ?
au plaisir du partage si tu veux !
en tous cas j'ai toujours la grande vague d'espoir de l'autre facette en meme temps à l'intérieur, je la vois dans mon sommeil, dans la nature, dans quelques échanges ou personnes, dans la vie. - mais, "et moi là qui ne suis pas dans le mouv'".... ces omniambivalences n'ont plus ni queue ni tete je ne sais plus à quelle carotterose me vouer . et pourtant c'est bien qu'à 'elle' qu'il me faut me vouer, plus à personne d'autre.
quel bazar, y'a trop d'émotion dans ce thème, j'espère que je serai plus claire et transparente aussi à l'avenir
Salut m'sieur
nid_d'abeille- Messages : 428
Date d'inscription : 08/03/2012
Age : 32
Localisation : Marne
Re: Vertige des possibles
Ton témoignage me parle aussi...
Cet écartèlement entre un vrai boulot intéressant, des passions, des actions pour rendre le monde meilleur... et la réalité concrète, l'épée de Damoclès des 3 millions de chômeurs, le dilemme entre avoir un bon emploi en ville ou vivre à la campagne pour pouvoir respirer...
Moi aussi je suis partie à l'étranger pour vivre autre chose, j'étais bénévole dans une asso nationale en étant au chômage et au RSA, et je n'ai jamais été aussi heureuse ces deux périodes-ci, bien plus qu'employée en banlieue lyonnaise... Moi aussi j'ai commencé un roman (sur la montagne ! ), sera-t-il fini un jour...?
Et me revoici au chômage, avec une nouvelle donne : "je suis surdouée", et plein d'envies...
Et j'ai le même rejet de cette société "travaille bien gentiment pour gagner ta vie et avoir une belle maison", on n'aurait même pas le droit de juste gagner de quoi (sur)vivre pour faire une/des activités enrichissantes, voir des sourires tous les jours et vivre sa vie ?
Peut-être que tu dois encore faire du volontariat, pour "voir autre chose", voir les "vrais humains".
Un service civique (je ne sais plus si y'a un âge limite) ?
Il y a un truc qui consiste en être bénévole nourri et logé dans une ferme pour le temps qu'on veut ; ca peut te permettre de réfléchir. (je peux retrouver le nom...)
L'idée du VIE semble bonne. Mais peut-être moins aux US que dans un pays différent culturellement, et pour avoir une activité humanitaire ?
Cet écartèlement entre un vrai boulot intéressant, des passions, des actions pour rendre le monde meilleur... et la réalité concrète, l'épée de Damoclès des 3 millions de chômeurs, le dilemme entre avoir un bon emploi en ville ou vivre à la campagne pour pouvoir respirer...
Moi aussi je suis partie à l'étranger pour vivre autre chose, j'étais bénévole dans une asso nationale en étant au chômage et au RSA, et je n'ai jamais été aussi heureuse ces deux périodes-ci, bien plus qu'employée en banlieue lyonnaise... Moi aussi j'ai commencé un roman (sur la montagne ! ), sera-t-il fini un jour...?
Et me revoici au chômage, avec une nouvelle donne : "je suis surdouée", et plein d'envies...
Et j'ai le même rejet de cette société "travaille bien gentiment pour gagner ta vie et avoir une belle maison", on n'aurait même pas le droit de juste gagner de quoi (sur)vivre pour faire une/des activités enrichissantes, voir des sourires tous les jours et vivre sa vie ?
Peut-être que tu dois encore faire du volontariat, pour "voir autre chose", voir les "vrais humains".
Un service civique (je ne sais plus si y'a un âge limite) ?
Il y a un truc qui consiste en être bénévole nourri et logé dans une ferme pour le temps qu'on veut ; ca peut te permettre de réfléchir. (je peux retrouver le nom...)
L'idée du VIE semble bonne. Mais peut-être moins aux US que dans un pays différent culturellement, et pour avoir une activité humanitaire ?
Dernière édition par Shamrock le Ven 28 Déc 2012 - 20:33, édité 3 fois
Shamrock- Messages : 936
Date d'inscription : 13/12/2012
Age : 39
Localisation : Alsace
Re: Vertige des possibles
wwoofing ou helpexchange.net .....
nid_d'abeille- Messages : 428
Date d'inscription : 08/03/2012
Age : 32
Localisation : Marne
Re: Vertige des possibles
merci (@Thaiti : on parle du volontariat en ferme, là )
Shamrock- Messages : 936
Date d'inscription : 13/12/2012
Age : 39
Localisation : Alsace
Re: Vertige des possibles
hello, merci pour vos nouveaux messages.
J'ai pas le temps ce matin de m'étendre.
Mais en gros ouai ça va bien, mieux : j'ai trouvé quoi faire et c'est un peu au final le truc tip top que je voulai pile poil !! ^^^
C'est un service civique dans une mini assoc' en développement durable et recherche d'alternatives au capitalisme consumérisme. 9 mois. Il faut s'insrire avant la fin de sa 25ème année donc c'est encore tout juste oké. Je peu y aller à pieds de chez moi, et parfois, j'irai dans un atelier qui est même...dans ma rue !
La mission sera d'étudier et de développer un projet d'habitations pour sans abris à base de container de cargo maritime et de matériaux recyclés.
Je serai sur les questions d'autonomie énergétique tout en minimisant les coûts d'intégration sur le terrain (raccords électriques/eaux aux réseau). + recherche de financements.
L'assoc' est en fait quasiment un mini équivalent de Open Source Ecology dont j'ai parlé plus haut ! http://laboratoireentropie.blogspot.fr/ J'ai fait quelques demi journées avec eux, ça va surement très bien se passer : le fondateur est aussi un ingénieur qui dès la sortie d'école s'est dit "c'est nul : strictement tout tourne autour de l'argent", et du coup, il a créé ça pour développer des trucs alternatifs.
24h par semaine, si j'ai bien calculé, j'aurai 907€ par mois. Me reste à me bouger pour trouver des cours de soutien scolaire à donner.
Bon courage à vous !!
J'ai pas le temps ce matin de m'étendre.
Mais en gros ouai ça va bien, mieux : j'ai trouvé quoi faire et c'est un peu au final le truc tip top que je voulai pile poil !! ^^^
C'est un service civique dans une mini assoc' en développement durable et recherche d'alternatives au capitalisme consumérisme. 9 mois. Il faut s'insrire avant la fin de sa 25ème année donc c'est encore tout juste oké. Je peu y aller à pieds de chez moi, et parfois, j'irai dans un atelier qui est même...dans ma rue !
La mission sera d'étudier et de développer un projet d'habitations pour sans abris à base de container de cargo maritime et de matériaux recyclés.
Je serai sur les questions d'autonomie énergétique tout en minimisant les coûts d'intégration sur le terrain (raccords électriques/eaux aux réseau). + recherche de financements.
L'assoc' est en fait quasiment un mini équivalent de Open Source Ecology dont j'ai parlé plus haut ! http://laboratoireentropie.blogspot.fr/ J'ai fait quelques demi journées avec eux, ça va surement très bien se passer : le fondateur est aussi un ingénieur qui dès la sortie d'école s'est dit "c'est nul : strictement tout tourne autour de l'argent", et du coup, il a créé ça pour développer des trucs alternatifs.
24h par semaine, si j'ai bien calculé, j'aurai 907€ par mois. Me reste à me bouger pour trouver des cours de soutien scolaire à donner.
Bon courage à vous !!
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: Vertige des possibles
Génial Thaïti ! Je suis contente pour toi !!
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Vertige des possibles
Ca sonne !!!!
Je te souhaite d'y être surpris et à ton aise
Je te souhaite d'y être surpris et à ton aise
nid_d'abeille- Messages : 428
Date d'inscription : 08/03/2012
Age : 32
Localisation : Marne
Re: Vertige des possibles
Super, alors ? (mais tu es sûr que tu gagnes autant ? de mémoire, un service civique c'est 500 euros et quelques par mois...)
soutien scolaire : cherche dans l'annuaire les écoles de formation. Loin des Aca... tu peux trouver des petites boites sympa qui te payent décemment. Dans une autre grande ville, j'avais tenté d'aller en voir, je me suis retrouvée reployée d'une boite familiale pour des cours dans un Creps payées 18€/h
soutien scolaire : cherche dans l'annuaire les écoles de formation. Loin des Aca... tu peux trouver des petites boites sympa qui te payent décemment. Dans une autre grande ville, j'avais tenté d'aller en voir, je me suis retrouvée reployée d'une boite familiale pour des cours dans un Creps payées 18€/h
Shamrock- Messages : 936
Date d'inscription : 13/12/2012
Age : 39
Localisation : Alsace
Re: Vertige des possibles
merciiiiiiiiiiii !
ben financièremnt en très gros :
550 de l'Etat, 100 obligatoires de l'assoc', 100 de prime pour ceux au RSA, et là où je surestime peut être trop : c'est les 150 d'aide au logement que j'ai actuellement aussi (je sais pas si ils continueront en gros).
Certains verront un type qui vit aux frais du contribuable moyen, certains verront un type que la société toute entière paye pour assurer son propre futur à elle !
ben financièremnt en très gros :
550 de l'Etat, 100 obligatoires de l'assoc', 100 de prime pour ceux au RSA, et là où je surestime peut être trop : c'est les 150 d'aide au logement que j'ai actuellement aussi (je sais pas si ils continueront en gros).
Certains verront un type qui vit aux frais du contribuable moyen, certains verront un type que la société toute entière paye pour assurer son propre futur à elle !
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: Vertige des possibles
et si on voyait simplement quelqu'un qui s’épanouit dans son futur horizon ...
Je te souhaite un magnifique horizon malgré le brouillard grenoblois !!
Je te souhaite un magnifique horizon malgré le brouillard grenoblois !!
NauT île- Messages : 192
Date d'inscription : 02/02/2012
Age : 36
Localisation : rhone alpes
Re: Vertige des possibles
550€ de l'Etat : c'est mieux que de mon temps (y'a deux ans) tant mieux pour toi
et oui, tu as encore droit à l'aide au logement
Je considère aussi ca comme un salaire de sa société (via l'Etat) qui te paye pour le service que tu lui rends. C'est comme être au RSA et être bénévole dans une association.
et oui, tu as encore droit à l'aide au logement
Je considère aussi ca comme un salaire de sa société (via l'Etat) qui te paye pour le service que tu lui rends. C'est comme être au RSA et être bénévole dans une association.
Shamrock- Messages : 936
Date d'inscription : 13/12/2012
Age : 39
Localisation : Alsace
Re: Vertige des possibles
je n'étais pas passée par ici depuis des lustres ! C'est super cette nouvelle de service civil !! Bonne route !!!
tyuip- Messages : 93
Date d'inscription : 01/03/2012
Re: Vertige des possibles
première semaine de taf.
Ca a l'air que du bon. Je les avais déjà rencontré début décembre quelquefois. Et depuis Noel j'ai fait une ou deux journées avec eux, et cette semaine à temps complet du coup je me suis bien immergé dans le milieu : résultat que du bon. De super rencontres avec des personnes très intéressantes et un cadre de vie et une ambiance de travail super. Les 8 mois s'annoncent très bien.
Mais le fil n'est pas clos hein il est loin de l'être !!
Car après tout 8 mois, ça va passer très vite et après, ce sera rebelotte cette sorte de vide qu'il faudra à nouveau combler.
Ca a l'air que du bon. Je les avais déjà rencontré début décembre quelquefois. Et depuis Noel j'ai fait une ou deux journées avec eux, et cette semaine à temps complet du coup je me suis bien immergé dans le milieu : résultat que du bon. De super rencontres avec des personnes très intéressantes et un cadre de vie et une ambiance de travail super. Les 8 mois s'annoncent très bien.
Mais le fil n'est pas clos hein il est loin de l'être !!
Car après tout 8 mois, ça va passer très vite et après, ce sera rebelotte cette sorte de vide qu'il faudra à nouveau combler.
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: Vertige des possibles
Tes questionnements me ramènent aux miens, mais plutôt version : qu'est-ce que j'ai envie de faire et qu'est-ce qui m'est réellement accessible d'un point de vue pragmatique (sachant que j'ai pas les moyens ni le temps de reprendre des études, donc ce sera formation pro ou à distance ou ça ne sera point).
Personnellement, je me sens bien dans tout ce qui me permet plus ou moins de me sentir utile à l'individu (plus qu'à la société, entité qui m'indiffère totalement) - un métier en harmonie avec mes valeurs morales, mais qui me permette de vivre honorablement, m'importe plus que de gagner beaucoup, d'être célèbre ou d'avoir un prix.
Ceci dit, je te souhaite bonne continuation et bon courage dans ta nouvelle situation !
PS: je sais pas ce qui est le plus gênant entre avoir l'impression de pouvoir tout faire et l'impression de ne pas pouvoir faire ce que l'on rêve de faire :-/
Personnellement, je me sens bien dans tout ce qui me permet plus ou moins de me sentir utile à l'individu (plus qu'à la société, entité qui m'indiffère totalement) - un métier en harmonie avec mes valeurs morales, mais qui me permette de vivre honorablement, m'importe plus que de gagner beaucoup, d'être célèbre ou d'avoir un prix.
Ceci dit, je te souhaite bonne continuation et bon courage dans ta nouvelle situation !
PS: je sais pas ce qui est le plus gênant entre avoir l'impression de pouvoir tout faire et l'impression de ne pas pouvoir faire ce que l'on rêve de faire :-/
C12H23O2Na- Messages : 579
Date d'inscription : 14/09/2012
Age : 46
Localisation : Lyon
Re: Vertige des possibles
Thaïti Bob a écrit:Pas lu Africa Trek nan.
Tu ne perds rien, crois moi ! Les Poussin, c'est un peu des bidons, je trouve !
Invité- Invité
Re: Vertige des possibles
Thaïti Bob a écrit:première semaine de taf.
Ca a l'air que du bon. Je les avais déjà rencontré début décembre quelquefois. Et depuis Noel j'ai fait une ou deux journées avec eux, et cette semaine à temps complet du coup je me suis bien immergé dans le milieu : résultat que du bon. De super rencontres avec des personnes très intéressantes et un cadre de vie et une ambiance de travail super. Les 8 mois s'annoncent très bien.
Mais le fil n'est pas clos hein il est loin de l'être !!
Car après tout 8 mois, ça va passer très vite et après, ce sera rebelotte cette sorte de vide qu'il faudra à nouveau combler.
Ca fait plaisir à lire que tu aies trouvé quelque chose qui te correspond. Mais pourquoi donc cela ne pourrait-il pas continuer. Ta "peur" a un nom il me semble. Des solutions pour vivre au mieux existent: http://blog.jumpeo.fr/etes-vous-un-scanner
Et regarde aussi ici: https://www.zebrascrossing.net/t11354-les-zebres-sont-ils-tous-des-scanneurs
Hobbes- Messages : 128
Date d'inscription : 29/04/2013
Age : 49
Re: Vertige des possibles
ca peut pas continuer sous cette même forme car le format administratif du "service civique" est de 8 mois pas plus, et faisable qu'une fois par vie ! De plus, l'asso, qui promeut des valeurs anti marchandes, basées sur l'autoproduction et non la consommation/profit, a énormément de mal à se financer : il faudrait passer les 2/tiers de son temps à bosser sur les demandes de subvention et leur suivi. Ils viennent d'aprendre qu'ils n'obtiendront pas 2 de celles ci, donc le créateur se met au chomage, alors qu'il y a de quoi faire au moins 3 pleins temps niveau taff.
Merci j'essaierai de prendre un peu de temps pour lire ces liens.
Merci j'essaierai de prendre un peu de temps pour lire ces liens.
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
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