Votre fratrie et vous
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Votre fratrie et vous
Bonjour,
Je suis nouvelle sur le forum zebracrossing car il me semble que je pourrais y trouver des gens avec qui avoir des discussions plus interessantes que celles que j'ai généralement au quotidien.
Accessoirement, j'ai fait un test de QI complètement biaisé en 2005 (j'avais sauté beaucoup de questions et m'en était tirée avec un score honorable... ce qui me parait bizarre). Ma langue maternelle est une langue de Canton. Je suis fluent en anglais. J'ai un diplôme d'ingénieur et un master de grande école de commerce... j'ai également des points communs avec certains d'entre vous mais je ne vais m'étaler d'avantage...
Un ancien petit ami m'a parlé des zèbres il y a de cela quelques années mais je n'ai jamais su comment m'y prendre pour pouvoir me lier avec eux d'autant plus que certains sont... hypersensibles (?).
Les questions qui me décident à sauter le pas et briser la glace sont liés aux questions de fratrie, vos liens avec votre fratrie et pourquoi pas, plus largement vos liens avec vos parents (mais c'est plus délicat à aborder selon moi).
Je voudrais comprendre :
- Quelle est votre place dans votre fratrie?
- Combien de frères ? De soeurs? L'ordre entre les frères et soeurs?
- Quelle posture/ positionnement prenez-vous par rapport à eux/chacun d'eux?
- Quel (s) choix selon vous, cela a-t-il conditionné ? C'est une question très large. Répondez spontanément.
Au plaisir d'échanger!
A vos claviers!
Mimi
Je suis nouvelle sur le forum zebracrossing car il me semble que je pourrais y trouver des gens avec qui avoir des discussions plus interessantes que celles que j'ai généralement au quotidien.
Accessoirement, j'ai fait un test de QI complètement biaisé en 2005 (j'avais sauté beaucoup de questions et m'en était tirée avec un score honorable... ce qui me parait bizarre). Ma langue maternelle est une langue de Canton. Je suis fluent en anglais. J'ai un diplôme d'ingénieur et un master de grande école de commerce... j'ai également des points communs avec certains d'entre vous mais je ne vais m'étaler d'avantage...
Un ancien petit ami m'a parlé des zèbres il y a de cela quelques années mais je n'ai jamais su comment m'y prendre pour pouvoir me lier avec eux d'autant plus que certains sont... hypersensibles (?).
Les questions qui me décident à sauter le pas et briser la glace sont liés aux questions de fratrie, vos liens avec votre fratrie et pourquoi pas, plus largement vos liens avec vos parents (mais c'est plus délicat à aborder selon moi).
Je voudrais comprendre :
- Quelle est votre place dans votre fratrie?
- Combien de frères ? De soeurs? L'ordre entre les frères et soeurs?
- Quelle posture/ positionnement prenez-vous par rapport à eux/chacun d'eux?
- Quel (s) choix selon vous, cela a-t-il conditionné ? C'est une question très large. Répondez spontanément.
Au plaisir d'échanger!
A vos claviers!
Mimi
Mimi☺- Messages : 13
Date d'inscription : 20/08/2020
Re: Votre fratrie et vous
Hello
Je suis la fille du milieu.
Une soeur ainée et un frère cadet.
Je n'ai jamais pris un autre positionnement que celui de la fille du milieu.
Par contre, je n'ai pas aimé que ma soeur joue le rôle de maman envers moi.
Notre mère lui a demandé de l'aide pour m'élever et élever notre frère et du coup, elle s'est sentie investie d'une mission certes très importante.
Elle en a profité je crois pour prendre l'ascendant sur sa "petite" soeur et sur son "petit" frère.
Jusqu'au jour où je lui ai dit que je voulais avoir une soeur et pas une deuxième maman.
Ca a progressivement tout changé dans notre relation
Pour ce qui est des choix induits par cette fratrie, je ne saurais pas le dire, je n'y ai jamais réfléchi et là, comme ça, je ne vois pas.
Et toi Mimi, ça a conditionné quoi dans ta vie ?
Je suis la fille du milieu.
Une soeur ainée et un frère cadet.
Je n'ai jamais pris un autre positionnement que celui de la fille du milieu.
Par contre, je n'ai pas aimé que ma soeur joue le rôle de maman envers moi.
Notre mère lui a demandé de l'aide pour m'élever et élever notre frère et du coup, elle s'est sentie investie d'une mission certes très importante.
Elle en a profité je crois pour prendre l'ascendant sur sa "petite" soeur et sur son "petit" frère.
Jusqu'au jour où je lui ai dit que je voulais avoir une soeur et pas une deuxième maman.
Ca a progressivement tout changé dans notre relation
Pour ce qui est des choix induits par cette fratrie, je ne saurais pas le dire, je n'y ai jamais réfléchi et là, comme ça, je ne vois pas.
Et toi Mimi, ça a conditionné quoi dans ta vie ?
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: Votre fratrie et vous
.
Dernière édition par My_illusion le Mar 26 Juil 2022 - 20:57, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Votre fratrie et vous
Zarbitude a écrit:Hello
Je suis la fille du milieu.
Une soeur ainée et un frère cadet.
Je n'ai jamais pris un autre positionnement que celui de la fille du milieu.
Bonjour Zarbitude
Que veux-tu dire par-là ?
Personnellement, j'ai un frère aîné et deux soeurs cadettes dans une famille d'origine chinoise de Polynésie.
Je cumule donc le syndrome enfant du milieu entre un grand frère et une petite soeur et le rôle de soeur aînée.
"Etre en sandwich" m'a poussé à beaucoup chercher à m'affirmer par rapport à eux - y compris dans leurs domaines. J'ai longtemps eu l'impression de ne pas être finie et que je devais en faire plus que les autres pour me sentir reconnue. Mon rapport à eux ainsi qu'à ma mère m'a poussé à faire le choix de faire des grandes études et à être autonome rapidement pour sortir de ce "magma".
Je devais par ailleurs prendre le relai de ma mère (elle me l'a demandé) ce dont j'ai souffert : je devais être la meilleure en classe et un bon exemple pour mes frères et soeurs. Par ailleurs, j'ai commencé à donner le biberon à ma soeur quand j'avais 5 ans (pendant que ma mère travaillait). Cela m'a marquée.
Ma mère travaillant énormément et parlant peu, je n'avais pas le choix. Mon père, comme dans toute famille traditionnelle ne s'occupait absolument pas de nous et ne m'a parlé de souvenir que deux fois... c'est pour dire.
Donc, oui cela a conditionné le développement d'un fort caractère et d'une propension a materner (pas que mes frère et soeurs - ce qui n'est plus depuis que mon fils est né). Cela m'a poussé également être très (trop) active car je voulais sortir du lot et être sur tous les fronts. C'était épuisant. Ma mère a toujours été très exigeante et rarement satisfaite, et mes parents sont des workalcooliques donc le terrain culturel favorisait cela.
j'ai fait un burnout en 2019, et ai beaucoup travaillé sur moi. Cela a tout remit d'équerre.
Mimi☺- Messages : 13
Date d'inscription : 20/08/2020
Re: Votre fratrie et vous
My_illusion a écrit:
On dit souvent que la petite/le petit dernier est le plus gâté(e)/protégé(e). Ça n’a pas été mon cas.
Ma toute petite enfance je ne m’en souviens pas.
Drame à partir de l’âge de 7 ans (ou avant), descente aux enfers de la mère qui se retrouve seule en choisissant la picole comme meilleure amie. Désinvestissement de tous ses rôles parentaux et ne travaille même plus. Elle fait vivre l’enfer à ses 5 gosses. Fille 1 quitte la maison à 16 ans et se suicide à 34 à cause de ce passé insurmontable.
Bonjour My_illusion,
Je suis vraiment désolée de ce qui t'es arrivé à toi et à ta famille.
Tes parents se sont séparés quand tu avais quel âge?
My_illusion a écrit: on se battait beaucoup mais je m’estime heureuse que ce ne soit pas moi qui ait eu la tête fracassée au sol ou reçu une brique sur le front.
C'est arrivé à un de tes frères?
My_illusion a écrit:
Je n’ai pas eu le sentiment d’avoir eu de soeur (j’ai joué moi-même le rôle de grande sœur, amie, psy et même un peu de maman) et les frères lançaient constamment des piques ce qui rend vif et soi-même piquant.
Je crois que j’aurais préféré être fille unique. Enfin non mieux : de ne jamais être née.
Je suis désolée pour toi My_illusion. Ce que tu as du assumer à du être lourd pour toi. Tu as donc été responsabilisée très tôt? Ta mère était vraiment isolée, c'est cela? En tout cas, cela te confère une vraie maturité. Je détecte chez toi une fragilité qui doit être peut-être la difficulté d'être la petite dernière dans ce "brouhaha" sans père/guide? Tu dois donc avoir un fort tempérament.
Quand tu dis que tu aurais préféré ne jamais être née, cela résonne pour moi comme le fait que que tu t'es sentie rejetée (et par ton père et par ta mère...)?
Je pense que tu es aimée Malgré tout My_Illusion.
Au plaisir de te lire.
Bien à toi
Mimi☺- Messages : 13
Date d'inscription : 20/08/2020
Re: Votre fratrie et vous
.
Dernière édition par My_illusion le Mar 26 Juil 2022 - 20:54, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: Votre fratrie et vous
Sujet faussement simple. Dès qu'on creuse, ça part dans tous les sens.
Les meilleurs sujets
(1) 2
(2) ma sœur a trois an de plus que moi, qui suis le petit frère. Pas de troisième larron
(3) On entre dans le vif du sujet. Si je veux la faire courte, ma sœur, en fait, c'est mon référent paternel. Mais la version courte est un peu cryptique, alors je vais faire une version moins courte (mais quand même salement raccourcie).
Aussi longtemps que remontent mes souvenirs, j'ai entendu des gens surpris de voir mes parents ensemble. Ils ne voyaient pas ce qu'ils avaient en commun, à part l'appartenance à la classe moyenne éduquée. J'ai mis 35 ans à trouver ce qui les liait : la certitude que l'éducation violente et toxique qu'ils ont reçue était inacceptable, et que leurs enfants (ma sœur et moi, donc) méritaient mieux. Ils sont assez d'accord avec moi sur le sujet, d'ailleurs.
Mon père a souffert encore plus que ma mère. Autant mon grand-père maternel était un bon gars qui limitait un peu les instincts sadiques de la mère de ses enfants, autant mon grand-père paternel en rajoutait volontiers. Briser les enfants pour qu'ils entrent dans le moule du parfait petit fonctionnaire obéissant (tous les mots sont importants) était la seule obsession de mes grands-parents paternels. Donc si mon père était d'accord pour donner une éducation bienveillante à ses enfants, il n'était pas souvent en mesure de passer du temps avec nous - trop préoccupé par ses problèmes à lui qui l'étouffaient.
Dans ce contexte, quand ma sœur a commencé à me coller, et à jouer à la deuxième maman, ma mère n'y a vu que du feu. Elle a cru bien faire de laisser les deux enfants toujours ensemble. Et ma sœur a entrepris de faire de moi le petit garçon parfait. Alors qu'elle n'avait absolument la maturité pour ça. Elle a réussi, du moins en apparence. elle m'a dressé à être un petit garçon obéissant, à bosser dur à l'école, à ignorer les brimades de mes petits camarades, me plombait dès que je n'étais pas le premier de la classe, me punissait dès que je salissais quelque chose. Enfin bref, avec moi, avait un rapport d'autorité totale, avec tous les aspects du référent paternel, mais sans la bienveillance qui doit aller avec pour être bénéfique. Je n'ai jamais eu le droit à l'erreur.
(4) En fait, je n'ai fait aucun choix quand elle était à la maison. Tout était pré - planifié pour moi. Elle s'est mariée jeune, et soudain j'ai eu le droit à faire mes propres choix. Mais j'étais trop bien maté. Ma rébellion adolescente s'est résumé dans le choix de ma prépa : techno, et non pas maths-physique. En sa présence, je n'aurais jamais pu faire ce choix (que je ne regrette pas). Mes parents l'ont accepté (mon père a rigolé un bon coup, amusé par mon audace toute relative, et ma mère a ravalé ses critiques, sous le mantra "les enfants doivent faire leurs expériences", ce dont je ne saurais assez la remercier). elle m'aurait tanné brutalement jusqu'à ce que je retrouve le bon sens et parte vers la voie royale, la seule assez bonne pour moi à ses yeux. Heureusement pour moi, à ce moment, elle roucoulait. 27 ans plus tard, elle roucoule toujours.
Je reste quelqu'un qui fait des choix assez standard. Je ne trompe pas ma femme, j'ai un boulot de cadre technique qui correspond à la tradition familiale, je vote mou, je conduis comme un papy, je ne fais chier personne. Parfois, sur internet, je cartonne un avis que je juge vraiment toxique, mais la plupart du temps, je préfère bouillir à l'intérieur et garder ma rage pour moi. Ce qui me consume. C'est ça, l'effet de l'éducation que ma sœur m'a donnée. Je ne sais pas si c'était le sens de ta question, mais c'est ça que ça a fait remonter en moi.
Les meilleurs sujets
Mimi a écrit:(.../..)
- Quelle est votre place dans votre fratrie?
- Combien de frères ? De soeurs? L'ordre entre les frères et soeurs?
- Quelle posture/ positionnement prenez-vous par rapport à eux/chacun d'eux?
- Quel (s) choix selon vous, cela a-t-il conditionné ? C'est une question très large. Répondez spontanément.(.../...)
(1) 2
(2) ma sœur a trois an de plus que moi, qui suis le petit frère. Pas de troisième larron
(3) On entre dans le vif du sujet. Si je veux la faire courte, ma sœur, en fait, c'est mon référent paternel. Mais la version courte est un peu cryptique, alors je vais faire une version moins courte (mais quand même salement raccourcie).
Aussi longtemps que remontent mes souvenirs, j'ai entendu des gens surpris de voir mes parents ensemble. Ils ne voyaient pas ce qu'ils avaient en commun, à part l'appartenance à la classe moyenne éduquée. J'ai mis 35 ans à trouver ce qui les liait : la certitude que l'éducation violente et toxique qu'ils ont reçue était inacceptable, et que leurs enfants (ma sœur et moi, donc) méritaient mieux. Ils sont assez d'accord avec moi sur le sujet, d'ailleurs.
Mon père a souffert encore plus que ma mère. Autant mon grand-père maternel était un bon gars qui limitait un peu les instincts sadiques de la mère de ses enfants, autant mon grand-père paternel en rajoutait volontiers. Briser les enfants pour qu'ils entrent dans le moule du parfait petit fonctionnaire obéissant (tous les mots sont importants) était la seule obsession de mes grands-parents paternels. Donc si mon père était d'accord pour donner une éducation bienveillante à ses enfants, il n'était pas souvent en mesure de passer du temps avec nous - trop préoccupé par ses problèmes à lui qui l'étouffaient.
Dans ce contexte, quand ma sœur a commencé à me coller, et à jouer à la deuxième maman, ma mère n'y a vu que du feu. Elle a cru bien faire de laisser les deux enfants toujours ensemble. Et ma sœur a entrepris de faire de moi le petit garçon parfait. Alors qu'elle n'avait absolument la maturité pour ça. Elle a réussi, du moins en apparence. elle m'a dressé à être un petit garçon obéissant, à bosser dur à l'école, à ignorer les brimades de mes petits camarades, me plombait dès que je n'étais pas le premier de la classe, me punissait dès que je salissais quelque chose. Enfin bref, avec moi, avait un rapport d'autorité totale, avec tous les aspects du référent paternel, mais sans la bienveillance qui doit aller avec pour être bénéfique. Je n'ai jamais eu le droit à l'erreur.
(4) En fait, je n'ai fait aucun choix quand elle était à la maison. Tout était pré - planifié pour moi. Elle s'est mariée jeune, et soudain j'ai eu le droit à faire mes propres choix. Mais j'étais trop bien maté. Ma rébellion adolescente s'est résumé dans le choix de ma prépa : techno, et non pas maths-physique. En sa présence, je n'aurais jamais pu faire ce choix (que je ne regrette pas). Mes parents l'ont accepté (mon père a rigolé un bon coup, amusé par mon audace toute relative, et ma mère a ravalé ses critiques, sous le mantra "les enfants doivent faire leurs expériences", ce dont je ne saurais assez la remercier). elle m'aurait tanné brutalement jusqu'à ce que je retrouve le bon sens et parte vers la voie royale, la seule assez bonne pour moi à ses yeux. Heureusement pour moi, à ce moment, elle roucoulait. 27 ans plus tard, elle roucoule toujours.
Je reste quelqu'un qui fait des choix assez standard. Je ne trompe pas ma femme, j'ai un boulot de cadre technique qui correspond à la tradition familiale, je vote mou, je conduis comme un papy, je ne fais chier personne. Parfois, sur internet, je cartonne un avis que je juge vraiment toxique, mais la plupart du temps, je préfère bouillir à l'intérieur et garder ma rage pour moi. Ce qui me consume. C'est ça, l'effet de l'éducation que ma sœur m'a donnée. Je ne sais pas si c'était le sens de ta question, mais c'est ça que ça a fait remonter en moi.
RonaldMcDonald- Messages : 11725
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Votre fratrie et vous
Mimi a écrit: Zarbitude a écrit:
Hello Very Happy
Je suis la fille du milieu.
Une soeur ainée et un frère cadet.
Je n'ai jamais pris un autre positionnement que celui de la fille du milieu.
Bonjour Zarbitude
Que veux-tu dire par-là ?
Je veux dire que je n'ai pas l'impression de m'être positionnée par rapport à ma fratrie.
Par contre je me suis positionnée par rapport à mes parents.
Moi aussi j'ai choisi de faire des études afin de pouvoir quitter ma famille et être indépendante.
Mon impression a longtemps été que ma place dans cette famille était une erreur.
Je me sentais tellement différente qu'il était impossible que je fasse partie de cette famille.
Il m'en reste encore quelque chose aujourd'hui mais ça va mieux
Nos parents étaient constamment en dispute et ne se démontraient pas d'affection du tout.
Du coup, je n'en montrait pas non plus.
Je ne me souviens pas d'une parole aimable de mon père.
J'ai appris par les films à la télé, qu'il existait des familles où on se montrait de l'affection et où les parents disaient "je t'aime" à leurs enfants.
Mais dans la réalité, je n'y croyais pas, pour moi, c'était de la fiction.
J'ai eu bien du mal à aimer.
Mon sentiment c'est que j'étais en vie mais que je n'étais pas vivante.
Et puis un jour, les choses ont changé.
J'ai vécu des expériences spirituelles qui m'ont sauvé la vie.
J'ai appris qu'il y avait une "autre face" de la vie que son côté matériel.
J'ai eu l'impression de naître pour la seconde fois.
PS 1 Je ne savais pas qu'il existait un syndrome "enfant du milieu".
Je vais aller lire des trucs à ce sujet. Merci
PS 2 J'ai aussi senti que je devais "en faire plus" pour être reconnue. Ca vient du fait que mon père accordait plus d'importance à son fils qu'à ses filles ou qu'aux femmes en général pour lesquelles il n'avait que des mots désobligeants.
Ca ne donne pas confiance en soi. J'ai dû acquérir ça toute seule aussi.
Ce qui m'a bcp aidé dans ce domaine c'est de ressentir depuis mon enfance que j'étais "quelqu'un de bien" ( en toute modestie).
Et au final, je suis très contente de qui je suis et du fait de m'être "construite" toute seule si on peut dire.
Comme quoi, une expérience difficile peut conduire à un beau résultat
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: Votre fratrie et vous
Que fais-tu pour tenir?My_illusion a écrit:même si effectivement le revers de la médaille est l’épuisement avec burn out. Je m’étonne de ne pas en avoir fait, je vis sur le fil, on the edge.
My_illusion a écrit: Oui frère 3 a eu la tête fracassée plusieurs fois au sol par ma sœur, il a perdu connaissance et là génitrice a hurlé très fort. La brique, c’est frère 1 qui l’a lâché de plusieurs mètres et ça a atterri sur la tête de frère 2, ça a pissé le sang (vu les photos).
Le contexte est hyper-violent. Je comprends que tu aies été traumatisée. Le fait que ta soeur soit jalouse de frère 3 et que Frère 1 le soit de frère 2 ne m'étonne pas. Sans aller dans des extrêmes pareils, ce genre de conflits est assez courant.
My_illusion a écrit: Génitrice s’est isolée toute seule, elle a reçu des mains tendues mais elle les a toutes refusées, elle voulait mourir et tant qu’à faire que ses enfants meurent avec elle. C’est une fille unique et sa tante l’a considérait également comme sa fille (n’ayant pas d’enfant). Elle a été couvée, gâtée. Et même leurs petits enfants étaient secondaires, elle était leur perle. Hyper catholiques, ils ont toujours refusé de voir le réel en face et pour la consoler ils allongeaient les billets, sans jamais parler de son alcoolisme et sans jamais protéger leurs petits enfants. L’amour... rend aveugle et peut induire de grands dégâts.
Ta mère devait être assez immature, non? Mon sentiment est qu'elle voulait se faire porter. Elle avait sans doute du mal à faire face à la réalité et aux tâches du quotidien. Du coup, vous l'aidiez je suppose. Vous avez du vous éduquez et vous orienter seuls?
My_illusion a écrit:Oui j’ai un tempérament fort lol. Heureusement, sinon moi aussi je serais suicidée.
Tu es une battante mais je sais aussi de la tristesse.
My_illusion a écrit:Clairement rejetée, je me suis toujours sentie comme un vilain petit canard tout en sachant que même parfaite ça n’aurait rien changé. Je sais qu’on m’aime (surtout aujourd’hui) mais je ne parviens pas à vraiment y croire et m’y abandonner, la méfiance est puissante et je ne veux plus jamais être l’outil de qui que ce soit. Je fuis la proximité affective. Cela m’angoisse +++. Je préfère travailler dur... c’est mieux de fuir de cette façon que dans la drogue, l’alcool, le cul, les jeux d’argent et autres vices.
Il y a le livre les Vilains petits canards de Cyrulnik sur la résilience. Je te le conseille.
La proximité affective me crispe aussi mais j'ai mis cela sur le compte que je ne m'aimais pas (cela va mieux aujourd'hui), je ne voyais pas ma valeur. Du coup, j'avais peur que l'on me découvre. De plus, ayant été blessée dans mon enfance, les questions affectives étaient liées pour moi à la souffrance.
My_illusion a écrit:Y’a pas longtemps, ma collègue m’a tenu le poignet pour me montrer une technique médicale et j’ai ressenti un évanouissement. Je n’ai rien dit mais à l’intérieur de moi c’était Bagdad, j’ai mis plusieurs jours pour m’en remettre, ça a ramené un flashback où génitrice a fortement serré mes deux poignets pour m’imposer de la soumission. J’étais coincée et ça a induit une forte angoisse car j’arrivais pas à la faire lâcher. Je ne pense pas qu’un jour je puisse soigner ça. Ça a été trop violent. Alors je vis seule, sans trop de contact physique. Si c’est moi qui donne ça va. Envers les animaux et enfants c’est facile, envers des adultes, c’est plus compliqué.
J'avais également un problème avec le contact physique à cause de ce qui a été dit précédemment mais aussi parce qu'on a toujours eu un problème avec les contacts physiques dans ma famille ce qui a été augmenté par le fait que ma mère et mon père m'ont frappée (par exemple, après le silence, un coup de poing, sans raison, alors que j'avais 5 ans, ce qui a fait hyperbole chez moi).
My_illusion a écrit:Ne t’en veux pas de trop pour ce qu’on t’a imposé plus jeune, aujourd’hui tu paies le reliquat de ce que tu as appris... Ce conditionnement colle. Et c’est normal, même si on en a conscience, c’est un phénomène puissant car installé pendant des années.
Merci pour tes paroles réconfortantes. Fort heureusement, j'ai passé le cap de la culpabilité. On peut atténuer les problèmes de mal-être. Je travaille depuis un moment sur mon expression et mon chantier actuel est la gestion des reliquats de colère.
Mimi☺- Messages : 13
Date d'inscription : 20/08/2020
Re: Votre fratrie et vous
Ronald McDonald>
Cela me fait me poser la question du rôle de l'homme/ du père pour toi.
En fait, ta soeur était un peu sadique et jouait un peu à la poupée avec toi, non? "T'éduquer" serait-il un bon prétexte pour dissimuler son agressivité envers toi?
A te lire, je vois que tu as envie de fantaisie, de créativité, de plus de fun dans ta vie. Pourquoi pas faire une activité artistique? De l'improvisation? Je pense que tu serais bon.
RonaldMcDonald a écrit:Si je veux la faire courte, ma sœur, en fait, c'est mon référent paternel.
Cela me fait me poser la question du rôle de l'homme/ du père pour toi.
Il avait aussi il me semble des problèmes avec l'éducation et ayant été très imprégné d'une éducation que tu dis "toxique", n'a pas voulu vous la transmettre, limiter la casse. Ce qui est un geste d'amourRonaldMcDonald a écrit:Briser les enfants pour qu'ils entrent dans le moule du parfait petit fonctionnaire obéissant (tous les mots sont importants) était la seule obsession de mes grands-parents paternels. Donc si mon père était d'accord pour donner une éducation bienveillante à ses enfants, il n'était pas souvent en mesure de passer du temps avec nous - trop préoccupé par ses problèmes à lui qui l'étouffaient
En fait, ta soeur était un peu sadique et jouait un peu à la poupée avec toi, non? "T'éduquer" serait-il un bon prétexte pour dissimuler son agressivité envers toi?
A te lire, je vois que tu as envie de fantaisie, de créativité, de plus de fun dans ta vie. Pourquoi pas faire une activité artistique? De l'improvisation? Je pense que tu serais bon.
Mimi☺- Messages : 13
Date d'inscription : 20/08/2020
Re: Votre fratrie et vous
.
Dernière édition par My_illusion le Mar 26 Juil 2022 - 20:51, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Votre fratrie et vous
Mimi a écrit:- Quelle est votre place dans votre fratrie?
- Combien de frères ? De soeurs? L'ordre entre les frères et soeurs?
- Quelle posture/ positionnement prenez-vous par rapport à eux/chacun d'eux?
- Quel (s) choix selon vous, cela a-t-il conditionné ? C'est une question très large. Répondez spontanément.
Je m'y mis à mon tour, sans sourire...
Quelle est votre place dans votre fratrie?
3/5
Combien de frères ? De soeurs? L'ordre entre les frères et soeurs?
2/2/GFGGF
Quelle posture/ positionnement prenez-vous par rapport à eux/chacun d'eux?
L'étranger, l'esprit acéré, le rigoureux, le paumé, le dégénéré, l'attentif, le fort, le faible, l'insensible, celui qui écoute, l'épave, le pilier, le mouton noir, le drapeau blanc. Tous et aucun, pour chacun.
Quel (s) choix selon vous, cela a-t-il conditionné ? C'est une question très large. Répondez spontanément.
Ma désintégration ordinaire ? Le modèle à ne pas être (1&2) auquel me référer (4&5).
Invité- Invité
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