J'ai dû oublier ...

Je pensais avoir écrit un mot de présentation lorsque je me suis inscrite, mais je ne le trouve pas, probablement un oubli ou alors j'ai procrastiné.

A force d'avoir des enfants diagnostiqués hpi, j'ai fini par admettre que c'était probablement mon cas aussi. C'était un sujet douloureux, car je ne me suis jamais sentie à ma place ou conforme aux attentes des autres, de ma famille notamment.
Vu mon âge avancé, je ne sais pas si cela vaut vraiment le coup de me faire tester. Je vois bien désormais que je ne suis pas "normale" et que mes efforts pour me fondre dans la masse étaient vains.
J'ai eu une vie professionnelle calamiteuse, une vie relationnelle du même tonneau, mais bizarrement je suis encore là.

Je ne sais pas trop ce qui est attendu d'une présentation
Donc voici un vrac :
J'aime les films que je ne comprends pas, la poésie de Mary Oliver, Louise Erdrich, la musique d'Amanda Palmer, la poésie chinoise classique, l'architecture de Wang Shu, les langues anciennes, mortes ou modernes, les diverses religions, les mangas de Naoki Urasawa, tous les Ghibli, pas mal d'animés, l'océan, les nuages, les oiseaux, les plantes médicinales, l'accordéon diatonique, les sociétés matriarcales, apprendre à réparer des trucs, travailler avec les enfants, découvrir l'art contemporain, danser, faire des blagues nulles (je crois que je n'ai pas d'humour ou alors je suis vraiment trop premier degré, je ne sais pas, c'est une énigme), la vie quoi ...

J'aime beaucoup vous lire, même si j'ai rarement l'énergie d'écrire, car je me bagarre pour gérer mon quotidien un peu chargé.
Je vous aime

Bienvenue

C'est bien d'avoir commencé à écrire, just do it !!!

Bienvenue à toi

Hello
Ça a l'air sympa l'architecture de Wang Shu.

Oui il est super intéressant !
Mais je ne crois pas que je retournerai en Chine pour voir ses constructions. Dommage.

Merci à tous

Bienvenue chez les fous...

Merci

Salute Naye... Nous nous sommes entrevus (et en moitié de visage) en langue "masquaise" à peine dix minutes. Et pas plus de 3 mts à visage découvert. Content que tu sois allée en Chine! As-tu fait un tour chez les Moso (ou Na) (Sichuan/Yunnan)?

Oui, pendant les congés du Nouvel An j'étais descendue par le train de Beijing au Yunnan, en faisant un crochet par le Sichuan pour visiter la famille d'une amie.
Mais je n'avais pas de connaissance préalable des Na ou d'autres peuples du sud à cette époque.

Je vois!Le train une sacrée épopée! Beijing-Kunming j'imagine plus de 48 hrs de train, non? pour ma part je n'ai fait que 22 hrs de train du Jiangxi au Guizhou, puis vers le Yunnan (au nord: l'hiver => moins 15 degrés, au sud du Yunnan l'hiver => + 25 degrés)...

La chute de température récente fin septembre - début octobre chez nous est très chinoise! A Shanghai où j'ai vécu/travaillé 5 ans, cela s'est toujours passé ainsi: du jour au lendemain, de l'automne à l'hiver => chute vertigineuse de température...

J'ai cité les Moso à cause du fait que tu parlais dans ta présentation des sociétés matriarcales, une des dernières au monde. Et que tu aurais apprécié ce mode de vie...

Je crois que ça prenait 52 heures à l'époque, si je me souviens bien. Puis le bus couchette à deux niveaux dans les montagnes, avec les chinois qui vomissaient par les fenêtres

C'est vrai que les températures estivales du Yunnan faisaient du bien en janvier quand on débarquait de Beijing ! Bon, les exécutions publiques de prisonniers baladés en ville juste avant en camions découverts refroidissaient un peu quand même.

Oui, super intéressante la société matriarcale des Mosuo ! Comme les autres du même genre. Un mode de fonctionnement plus efficace que le nôtre, semble-t-il.

Shanghai, je n'y suis restée qu'un mois, je n'ai pas réussi à m'habituer à la langue. Il faut dire que ma spécialité à la base était le chinois classique

Bon, ils vomissaient par les fenêtres!! Moi j'étais avec mon amie chinoise (6 ans ensemble) en couchettes fermées... puis plus tard en couchettes ouvertes: là, c'était la curiosité, évidemment un "laowai" (vieil étranger) assis sur la banquette à côté d'une chinoise, c'est bizarre. Et tout en causant, ces voisins chinois qui crachent par terre entre deux "quéqueu" entre les dents d'une graine de sésame! Hi, hi!

Quand nous sommes montés en bus à Shangri-La, ils devaient avoir le ventre vide!Ouf!

Oui, le shanghaien, pas facile. Mais deux ans à (l'université) Jiaotond daxue, un peu trop scolaire pour moi... J'ai plus appris le chinois dans la rue, les gargotes, les petits magasins et avec mon amie...

Jamais vu d'exécution publique (tu étais en quelle année.) mais vu des jeunes arrêtés pour des vols à la tire, à Shanghai. ça plaisante pas! Je me suis fait de bons amis - momentanés - dans la police à Jingdezhen (Jiangxi province) : comme je me promenais dans la ville, entre deux cours d'anglais pour des mômes chinois en maternelle, je tombais sur un commissariat de police de quartier où j'étais invité à partager leur repas...

C'était en 1996-1997.
A mon époque on fuyait les policiers plutôt. Le racket de laowai n'était pas rare.

Et tu as appris le chinois classique (non simplifié) aux Langues O? cours privé? Seule? Hier, j'ai répondu à une annonce postée sur le SEL pyrénéen (Système d'Echange Local) auquel j'appartiens... une chinoise (du Henan) de Foix qui donne des cours de chinois... J'avais déjà pris des cours en 2015-2016 avec une autre chinoise (du Guangdong) en Ariège...

J'ai appris d'abord le japonais, doublé d'un lent apprentissage de la calligraphie (dès 1992), puis plus tard le chinois et toujours avec de la calligraphie. Il me semblait évident (et c'est un tel plaisir!) que pour apprécier les idéogrammes je devais les vivre en encre... Aussi j'ai conservé cette si belle capacité à "pinceauer" sur le papier...

A inventer... comme l'élastographie : tremper un élastique dans l'encre de Chine et d'un geste de la main tournoyer l'élastique bien encré sur une feuille... J'ai fait également de la "galetographie"! Des inventions qui ne plaisaient guère à mes profs de calligraphie, de plus, je travaille, par terre.

Tu pratiques?

J'ai appris le chinois classique à Paris VII avec Delphine Weulersse et un peu Nicolas Lyssenko. A l'époque où François Jullien était juste un prof de classique lambda dans l'ufr de Chinois
J'ai l'impression d'être un dinosaure !
A l'époque j'apprenais aussi la calligraphie et la peinture chinoise (ah les ateliers de la ville de Paris !).
Non, je ne pratique plus.

Il y a de belles illustrations dans le livre «Taï-Ji danse du Tao» si vous avez l’occasion de le feuilleter. Quand la calligraphie n’est plus rigide mais pleine de souplesse, je trouve cela encore plus intéressant.

Hello siamois... Le Tai Ji Quan je le pratique seul dans la nature. Pour moi il y a relation évidente entre les mouvements du corps, de la respiration et du pinceau. En Asie tout est dans tout. Pas de découpage, pas d'isolement entre être-temps (Dôgen, Japon) être-tao et être tout court.

Bievenue.

Hello tout le monde
J'espère que vous allez toustes bien, nonobstant le contexte.
J'ai donc fini par passer ce satané test, après un burn-out au boulot. J'avais envie de comprendre.
Mais, heu, ça semble signer mon enfermement à vie, cette histoire de thqi hétérogène
D'accord, ça explique que je n'aie jamais réussi à m'intégrer nulle part, mais c'est désespérant. J'ai lu les bouquins proposés par la psy : ils ne m'aident absolument pas.
La seule chose qui semble aider un peu là tout de suite, c'est zazen.
Mais pour le reste, je suis perdue.

Bonsoir Naye,

Tu n'es pas plus enfermée à vie qu'avant, et en prime tu as ouvert une porte...
It's not a bug, it's a feature. Et il y a un temps de digestion un peu incompressible...

"Wais and see", pour citer quelqu'une d'ici ;-)

Ok, je vais patienter
Merci !

Hello Naye

Enfermée dans quoi ?

J'ai renoncé à comprendre, perso, je sais que je ne suis comme tout le monde, et même pas comme ceux qui sont eux-mêmes différents, car la différence est infinie. Un test j'imagine multiplie les questions : pourquoi, comment, et quelle est cette maudite galère ?

Quant aux réponses, peut-être qu'il n'y en a pas. Ou pas là où on les cherche. Tout dépend des questions posées, en fait.

Enfermée dans ma tête. Avec personne à qui en parler au dehors dans la vraie vie.
Bon, je vais passer un bilan psychomot, peut-être que j'aurai quelques pistes après.
J'ai passé l'essentiel de ma vie à répondre aux exigences des personnes qui m'entouraient et je ne sais pas du tout que faire pour répondre à mes propres besoins (que je ne connais pas d'ailleurs).