D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
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D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Bonjour à toutes et à tous,
Cela fait un sacré moment que je n'ai pas posté ici, il est étrange de relire des choses écrites il y a de ça des années et se rendre compte que les choses ont parfois peu ou pas évolué.
Le problème / la thématique dont j'aimerai parler n'est pas quelque chose de fondamentalement nouveau. C'est quelque chose que je sais sans être prêt à l'accepter / abandonner l'idée.
J'ai une vision du couple qui est très idéalisée, un désir voire un besoin d'être en fusion avec l'Autre, que ce soit physiquement, spirituellement ou émotionnellement. L'osmose en somme. Ne pas avoir de jardin secret, tout partager, avoir l'impression de ne faire qu'un et pouvoir se passer du monde extérieur. C'est quelque chose qui me fait vibrer, me donne des ailes, c'est une intensité que je recherche et que je ne trouve pas nécessairement ailleurs. Toutefois, je sais que c'est une vision très idéalisée (dans les faits, ça ne se passe pas comme ça) et qui n'est pas nécessairement durable (l'amour chimique dure 3 ans, etc. / globalement, à une phase de fusion, passion succède une phase plus pérenne). Cette deuxième phase, pour le moment, je ne l'accepte pas. J'aime l'Amour, j'aime les sensations que cela procure et bien que j'aie le désir de construire quelque chose, je n'y arrive pas parce que finalement, tout ça, c'est devenu addictif pour moi.
Là où ça se complique, c'est que certes, c'est une vision idéalisée de l'amour le 1 + 1 = 1 où deux individus ne font plus qu'un (mais qui me fait pourtant rêver, alors que ça peut être destructeur de s'amputer une partie de soi et de tout faire reposer sur le couple mais ça, je ne veux pas y penser), mais le savoir ne me suffit pas à vouloir l'abandonner. Pire, j'ai de l'espoir (parce qu'il y a d'autres personnes bienveillantes qui ont cette vision des choses également et que je me dis qu'avec la bonne personne, ça peut marcher).
Le problème réel, c'est que je suis actuellement en couple, un couple en (grande) difficulté. Je suis comme ça et me suis perdu corps et âme dans cette relation pour tenter de fusionner à l'Autre sans qu'il y ait ce retour derrière (parce que ce n'est pas sa vision du couple et aussi et surtout parce qu'elle est plus stable). Je parle de la stabilité parce que je pense que mon désir de ne faire qu'un reflète mon incapacité à m'aimer, le couple permet de m'oublier. J'ai une image très écornée de moi-même. Je sais que passer de cette image du couple fusionnel qui me semble pas pérenne et qui pourtant m'attire, à une vision plus réaliste qui repose sur deux individualités qui forment une troisième entité, le couple, tout en restant eux-mêmes passera par le fait d'apprendre à m'aimer de nouveau et abandonner mes espoirs qu'une relation fusionnelle et idealisée peut marcher durablement.
Sauf que pour l'instant, je n'en suis pas capable et je crains d'être tenté un jour d'aller voir ailleurs, non pas par manque d'amour, parce que je l'aime infiniment mais parce que j'ai besoin de me sentir amoureux, d'avoir toutes ces sensations. Je souffre beaucoup également de ne pas voir mes attentes comblées (parce que je voudrais toujours plus), de ne pas me sentir suffisamment important à ses yeux. On en a discuté, elle propose de nous retrouver à mi-chemin (jusque là, c'est essentiellement moi qui faisais des efforts pour aller à son niveau en me bridant, en me frustrant) là où peut-être, au fond de moi, j'aimerais qu'elle me retrouve à mon niveau (ce qui n'est sans doute pas possible et pas souhaitable).
J'ai lu d'autres topics sur la dépendance affective notamment (je ne suis pas sûr que cela s'applique à mon cas), à des personnes qui s'oublient dans le couple (sans trouver de clef pour me reconstruire, j'ai l'impression d'être une coquille vide sans elle et quand je suis chez elle mais seul, j'ai l'impression de passer ma journée à l'attendre).
J'ai l'impression d'avoir identifié les problèmes sans avoir trouvé de solutions ou sans réellement vouloir les voir. Une partie de moi a envie que ça fonctionne parce que c'est quelqu'un de merveilleux et une partie de moi reste attaché à cette foutue vision idéalisée qui ne peut mener que de déceptions en déceptions. Le message n'est pas tant sauver mon couple que sauver moi parce que c'est en me sauvant que je parviendrais à me repositionner de façon plus saine par rapport au couple.
J'espère que c'est clair, il y a peut-être beaucoup d'éléments qui me paraissent clairs et liés mais qui ne le sont peut-être pas, j'ai la tête dans le guidon comme on dit.
Merci et bonne journée à vous
Cela fait un sacré moment que je n'ai pas posté ici, il est étrange de relire des choses écrites il y a de ça des années et se rendre compte que les choses ont parfois peu ou pas évolué.
Le problème / la thématique dont j'aimerai parler n'est pas quelque chose de fondamentalement nouveau. C'est quelque chose que je sais sans être prêt à l'accepter / abandonner l'idée.
J'ai une vision du couple qui est très idéalisée, un désir voire un besoin d'être en fusion avec l'Autre, que ce soit physiquement, spirituellement ou émotionnellement. L'osmose en somme. Ne pas avoir de jardin secret, tout partager, avoir l'impression de ne faire qu'un et pouvoir se passer du monde extérieur. C'est quelque chose qui me fait vibrer, me donne des ailes, c'est une intensité que je recherche et que je ne trouve pas nécessairement ailleurs. Toutefois, je sais que c'est une vision très idéalisée (dans les faits, ça ne se passe pas comme ça) et qui n'est pas nécessairement durable (l'amour chimique dure 3 ans, etc. / globalement, à une phase de fusion, passion succède une phase plus pérenne). Cette deuxième phase, pour le moment, je ne l'accepte pas. J'aime l'Amour, j'aime les sensations que cela procure et bien que j'aie le désir de construire quelque chose, je n'y arrive pas parce que finalement, tout ça, c'est devenu addictif pour moi.
Là où ça se complique, c'est que certes, c'est une vision idéalisée de l'amour le 1 + 1 = 1 où deux individus ne font plus qu'un (mais qui me fait pourtant rêver, alors que ça peut être destructeur de s'amputer une partie de soi et de tout faire reposer sur le couple mais ça, je ne veux pas y penser), mais le savoir ne me suffit pas à vouloir l'abandonner. Pire, j'ai de l'espoir (parce qu'il y a d'autres personnes bienveillantes qui ont cette vision des choses également et que je me dis qu'avec la bonne personne, ça peut marcher).
Le problème réel, c'est que je suis actuellement en couple, un couple en (grande) difficulté. Je suis comme ça et me suis perdu corps et âme dans cette relation pour tenter de fusionner à l'Autre sans qu'il y ait ce retour derrière (parce que ce n'est pas sa vision du couple et aussi et surtout parce qu'elle est plus stable). Je parle de la stabilité parce que je pense que mon désir de ne faire qu'un reflète mon incapacité à m'aimer, le couple permet de m'oublier. J'ai une image très écornée de moi-même. Je sais que passer de cette image du couple fusionnel qui me semble pas pérenne et qui pourtant m'attire, à une vision plus réaliste qui repose sur deux individualités qui forment une troisième entité, le couple, tout en restant eux-mêmes passera par le fait d'apprendre à m'aimer de nouveau et abandonner mes espoirs qu'une relation fusionnelle et idealisée peut marcher durablement.
Sauf que pour l'instant, je n'en suis pas capable et je crains d'être tenté un jour d'aller voir ailleurs, non pas par manque d'amour, parce que je l'aime infiniment mais parce que j'ai besoin de me sentir amoureux, d'avoir toutes ces sensations. Je souffre beaucoup également de ne pas voir mes attentes comblées (parce que je voudrais toujours plus), de ne pas me sentir suffisamment important à ses yeux. On en a discuté, elle propose de nous retrouver à mi-chemin (jusque là, c'est essentiellement moi qui faisais des efforts pour aller à son niveau en me bridant, en me frustrant) là où peut-être, au fond de moi, j'aimerais qu'elle me retrouve à mon niveau (ce qui n'est sans doute pas possible et pas souhaitable).
J'ai lu d'autres topics sur la dépendance affective notamment (je ne suis pas sûr que cela s'applique à mon cas), à des personnes qui s'oublient dans le couple (sans trouver de clef pour me reconstruire, j'ai l'impression d'être une coquille vide sans elle et quand je suis chez elle mais seul, j'ai l'impression de passer ma journée à l'attendre).
J'ai l'impression d'avoir identifié les problèmes sans avoir trouvé de solutions ou sans réellement vouloir les voir. Une partie de moi a envie que ça fonctionne parce que c'est quelqu'un de merveilleux et une partie de moi reste attaché à cette foutue vision idéalisée qui ne peut mener que de déceptions en déceptions. Le message n'est pas tant sauver mon couple que sauver moi parce que c'est en me sauvant que je parviendrais à me repositionner de façon plus saine par rapport au couple.
J'espère que c'est clair, il y a peut-être beaucoup d'éléments qui me paraissent clairs et liés mais qui ne le sont peut-être pas, j'ai la tête dans le guidon comme on dit.
Merci et bonne journée à vous
fenr1r- Messages : 31
Date d'inscription : 04/03/2013
Age : 33
Localisation : Paris
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Si tu en as l'occasion, renseignes-toi sur la distinction faite par le bouddhisme entre :
- la conception bouddhiste de l'amour
- l'attachement désirant
Pour simplifier :
- l'amour (au sens bouddhiste) c'est "je veux le bonheur de l'Autre" (sous entendu : peu m'importe que cela soit avec ou sans moi)
- l'attachement désirant c'est : "je veux que l'Autre me rende heureux"
En général dans les relations, ces 2 états d'esprit sont mélangés.
Avoir un amour inconditionnel ne te fera jamais souffrir. Par contre l'attachement désirant est un état d'esprit causant de la souffrance (à celui qui l'éprouve).
En fait quand on est dans l'attachement, c'est comme si on utilisait l'autre comme un "objet de notre désir". Je VEUX que l'Autre me rende heureux.
Je VEUX que l'Autre fasse ceci, fasse cela, se comporte COMME MOI JE VEUX. (Sinon je ne l'aimerai plus autant !) Ce genre "d'amour soumis à condition" c'est en réalité de l'attachement. A comparer à un amour inconditionnel.
Comprenant la distinction entre ces 2 états d'esprit, il est bénéfique de cultiver le premier (l'amour inconditionnel) et éviter le second (l'attachement). Evidemment, c'est à l'opposé de la conception occidentale du couple, mais bon ....
Vu qu'une telle personne (la perfection de la perfection) n'existe pas : d'un point de vue ces attentes sont une attitude terriblement injuste envers cette Autre, car tu lui mets une pression de folie !
Comment serait-il possible qu'elle soit à la hauteur de telles exigences durablement ? Impossible sauf dans ton imagination / aveuglement.
C'est marrant parce que, par le passé, j'étais dans le même état d'esprit que toi : mais le rappel de la réalité m'a finalement fait décider de rechercher cet Absolu ailleurs que dans une femme. (spoiler : maintenant je le recherche -et je le trouve- en Dieu/ Bouddha)
- la conception bouddhiste de l'amour
- l'attachement désirant
Pour simplifier :
- l'amour (au sens bouddhiste) c'est "je veux le bonheur de l'Autre" (sous entendu : peu m'importe que cela soit avec ou sans moi)
- l'attachement désirant c'est : "je veux que l'Autre me rende heureux"
En général dans les relations, ces 2 états d'esprit sont mélangés.
Avoir un amour inconditionnel ne te fera jamais souffrir. Par contre l'attachement désirant est un état d'esprit causant de la souffrance (à celui qui l'éprouve).
En fait quand on est dans l'attachement, c'est comme si on utilisait l'autre comme un "objet de notre désir". Je VEUX que l'Autre me rende heureux.
Je VEUX que l'Autre fasse ceci, fasse cela, se comporte COMME MOI JE VEUX. (Sinon je ne l'aimerai plus autant !) Ce genre "d'amour soumis à condition" c'est en réalité de l'attachement. A comparer à un amour inconditionnel.
Comprenant la distinction entre ces 2 états d'esprit, il est bénéfique de cultiver le premier (l'amour inconditionnel) et éviter le second (l'attachement). Evidemment, c'est à l'opposé de la conception occidentale du couple, mais bon ....
fenr1r a écrit:J'ai une vision du couple qui est très idéalisée, un désir voire un besoin d'être en fusion avec l'Autre, que ce soit physiquement, spirituellement ou émotionnellement. L'osmose en somme. Ne pas avoir de jardin secret, tout partager, avoir l'impression de ne faire qu'un et pouvoir se passer du monde extérieur.
Vu qu'une telle personne (la perfection de la perfection) n'existe pas : d'un point de vue ces attentes sont une attitude terriblement injuste envers cette Autre, car tu lui mets une pression de folie !
Comment serait-il possible qu'elle soit à la hauteur de telles exigences durablement ? Impossible sauf dans ton imagination / aveuglement.
C'est marrant parce que, par le passé, j'étais dans le même état d'esprit que toi : mais le rappel de la réalité m'a finalement fait décider de rechercher cet Absolu ailleurs que dans une femme. (spoiler : maintenant je le recherche -et je le trouve- en Dieu/ Bouddha)
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Bonjour zebrisse et tout d'abord merci pour ta réponse, qui est à la fois enrichissante et importante pour moi, ce sujet étant central dans ma vie actuellement (au bord de la rupture amoureuse, perte de repères).
Je comprends cette distinction, l'Amour dans ce qui a de noble, qui semble d'ailleurs pouvoir s'appliquer à des formes d'Amour où il n'y a pas de sentiments amoureux (Amour fraternel par exemple : je veux voir mon frère heureux et réussir et non, je ne veux pas me marier avec lui ). C'est l'amour ou Amour dans sa plus simple expression même s'il est complexe à cultiver (on est humain, on peut ressentir tout un tas d'émotions qui viennent remettre en question cela). C'est un amour que j'ai déjà pu éprouver quand je sais qu'il n'y a (plus) aucune chance, quand tu passes du "je veux que tu sois heureuse mais être responsable d'une partie de ton bonheur" à "je sais que je ne peux pas te rendre heureuse or, in fine, c'est ce qui me tient le plus à coeur". Parce que je pense qu'effectivement, on a toujours ce souhait de rendre l'Autre heureux.
Et un amour plus égoïste (on peut le dire), mais peut-être plus humain quelque part où l'on veut un retour pour notre Amour. Là où je vois cependant une distinction, c'est que ce n'est pas tant ici "je veux que l'Autre me rende heureux" que "je veux rendre heureux l'Autre" dans le sens où j'ai l'impression d'être parfois un étranger dans sa vie là où elle occupe une place centrale dans la mienne.
Autrement dit, je suis plutôt à la recherche d'un amour au sens bouddhiste réciproque (ce qui est un peu biaisé, je te l'accorde) qu'un attachement désirant réciproque parce que je suis centré sur l'Autre et non sur moi-même et c'est tout le coeur du problème (je m'oublie dans la relation).
J'ai conscience que la perfection de la perfection n'existe pas et que "le mieux est l'ennemi du bien" (je dis ça parce qu'au fond de moi, je me dis toujours et s quelqu'un m'attend quelque part qui me correspond mieux) mais je ne peux pas dire que je lui mets une pression de folie parce que d'une part, c'est toujours moi qui me suis mis à son niveau et pas l'inverse et d'autre part, elle ne les connait pas réellement mes attentes, je les ai exprimées de façon très mesurées (passer un peu plus de temps ensemble, partager un peu plus de choses ensemble).
Mais c'est que la moitié du problème, si elle se sent sereine, moi, je le vis mal ce décalage entre mes attentes irréalistes et la réalité d'où une frustration et un mal être profond. J'essaye de revoir mes attentes à la baisse, de me convaincre que je n'ai pas besoin qu'elles soient si hautes mais pour l'instant, c'est un échec.
J'ai justement pensé à cet amour au sens bouddhiste et à la religion / spiritualité : le concept de bonheur a-t-il un sens dans ce cas dans l'amour au sens bouddhiste quand il s'applique à une entité ? Peut-il par définition être forcément autre chose que de l'amour ?
Merci encore pour ton retour même si comme tu le vois, c'est aussi l'occasion pour moi de repréciser certaines choses.
Je comprends cette distinction, l'Amour dans ce qui a de noble, qui semble d'ailleurs pouvoir s'appliquer à des formes d'Amour où il n'y a pas de sentiments amoureux (Amour fraternel par exemple : je veux voir mon frère heureux et réussir et non, je ne veux pas me marier avec lui ). C'est l'amour ou Amour dans sa plus simple expression même s'il est complexe à cultiver (on est humain, on peut ressentir tout un tas d'émotions qui viennent remettre en question cela). C'est un amour que j'ai déjà pu éprouver quand je sais qu'il n'y a (plus) aucune chance, quand tu passes du "je veux que tu sois heureuse mais être responsable d'une partie de ton bonheur" à "je sais que je ne peux pas te rendre heureuse or, in fine, c'est ce qui me tient le plus à coeur". Parce que je pense qu'effectivement, on a toujours ce souhait de rendre l'Autre heureux.
Et un amour plus égoïste (on peut le dire), mais peut-être plus humain quelque part où l'on veut un retour pour notre Amour. Là où je vois cependant une distinction, c'est que ce n'est pas tant ici "je veux que l'Autre me rende heureux" que "je veux rendre heureux l'Autre" dans le sens où j'ai l'impression d'être parfois un étranger dans sa vie là où elle occupe une place centrale dans la mienne.
Autrement dit, je suis plutôt à la recherche d'un amour au sens bouddhiste réciproque (ce qui est un peu biaisé, je te l'accorde) qu'un attachement désirant réciproque parce que je suis centré sur l'Autre et non sur moi-même et c'est tout le coeur du problème (je m'oublie dans la relation).
J'ai conscience que la perfection de la perfection n'existe pas et que "le mieux est l'ennemi du bien" (je dis ça parce qu'au fond de moi, je me dis toujours et s quelqu'un m'attend quelque part qui me correspond mieux) mais je ne peux pas dire que je lui mets une pression de folie parce que d'une part, c'est toujours moi qui me suis mis à son niveau et pas l'inverse et d'autre part, elle ne les connait pas réellement mes attentes, je les ai exprimées de façon très mesurées (passer un peu plus de temps ensemble, partager un peu plus de choses ensemble).
Mais c'est que la moitié du problème, si elle se sent sereine, moi, je le vis mal ce décalage entre mes attentes irréalistes et la réalité d'où une frustration et un mal être profond. J'essaye de revoir mes attentes à la baisse, de me convaincre que je n'ai pas besoin qu'elles soient si hautes mais pour l'instant, c'est un échec.
J'ai justement pensé à cet amour au sens bouddhiste et à la religion / spiritualité : le concept de bonheur a-t-il un sens dans ce cas dans l'amour au sens bouddhiste quand il s'applique à une entité ? Peut-il par définition être forcément autre chose que de l'amour ?
Merci encore pour ton retour même si comme tu le vois, c'est aussi l'occasion pour moi de repréciser certaines choses.
fenr1r- Messages : 31
Date d'inscription : 04/03/2013
Age : 33
Localisation : Paris
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Tu as toute mon empathie là dessus.
Des abimes, des abimes.
Des abimes, des abimes.
Kreach- Messages : 212
Date d'inscription : 28/10/2015
Age : 36
Localisation : Montagnes.
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Merci Kreach !
fenr1r- Messages : 31
Date d'inscription : 04/03/2013
Age : 33
Localisation : Paris
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Si le couple amène tout ce dont on a besoin,
Il n'existe rien à côté puisque c'est non désiré,
Chacun n'apporte que sa vacuité disponible à l'autre,
Où est la matière qui va faire vivre ce couple ?
Si la matière en question n'est constituée uniquement par les hormones des débuts, Lapalisse nous dit que c'est non durable,
chacun est lésé de ce que l'autre pourrait amener et ne cultive pas,
et sans l'autre on se sent vide.
D'où la nécessité de cultiver joie, nourriture, vie, pour soi parallèlement à être joyeux, nourri, vivant, dans le couple.
Si la matière est apportée par des passions communes, des buts et occupations identiques,
attention de ne pas forcer l'intérêt pour un centre d'intérêt commun,
attention de réserver une place au changement possible (chacun évolue au cours de sa vie)
Sinon on tombe dans un faux self, bien connu en ces lieux, ainsi que ses corolaires...
Il n'existe rien à côté puisque c'est non désiré,
Chacun n'apporte que sa vacuité disponible à l'autre,
Où est la matière qui va faire vivre ce couple ?
Si la matière en question n'est constituée uniquement par les hormones des débuts, Lapalisse nous dit que c'est non durable,
chacun est lésé de ce que l'autre pourrait amener et ne cultive pas,
et sans l'autre on se sent vide.
D'où la nécessité de cultiver joie, nourriture, vie, pour soi parallèlement à être joyeux, nourri, vivant, dans le couple.
Si la matière est apportée par des passions communes, des buts et occupations identiques,
attention de ne pas forcer l'intérêt pour un centre d'intérêt commun,
attention de réserver une place au changement possible (chacun évolue au cours de sa vie)
Sinon on tombe dans un faux self, bien connu en ces lieux, ainsi que ses corolaires...
Invité- Invité
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Merci Océan, justement, une fois que l'on a pris conscience de tout cela, comment se "retrouver" et abandonner ce "faux self" dans lequel je me suis emmuré ?
fenr1r- Messages : 31
Date d'inscription : 04/03/2013
Age : 33
Localisation : Paris
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
fenr1r a écrit:« Je veux rendre heureux l’Autre »
Oui je connais cette pensée !
Mais le bouddhisme m’a permis de réaliser que je n’ai pas véritablement le pouvoir de rendre l’autre heureux.
Le bonheur est un état d’esprit : ça vient de l’intérieur de soi ; le bonheur ne provient pas d’une tierce personne externe.
Bien sur, je peux faire certaines choses qui vont lui faire plaisir temporairement, mais ça ne sera pas un bonheur pur et durable.
J’avais donné plus de détails sur ce sujet dans ce post :
https://www.zebrascrossing.net/t39904-le-bonheur-selon-le-bouddhisme
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Il y a t il une fuite de soi dans la recherche du couple fusion ?
Il y a t'il la sensation de n' "être" pas assez ?
Et comme piste pour se retrouver, et bien, d'entamer une sorte de chantier de ce que l'on peut cultiver, explorer, découvrir, de son côté à soi (pour rejoindre 'le bonheur vient de soi')
---
Mais c'est déjà ce que tu dis aussi, quand tu dis, le fait que je sois focus sur elle et que je m'oublie au passage est le soucis.
La réflexion posée est un peu comment puis je penser à moi sans culpabiliser ni avoir l'impression de léser l'autre ?
Avec un pan de réflexion, comment apprécier ce que je cultive ailleurs ou pour moi, qui est en dehors de la fusion des émotions associées?
Il y a t'il la sensation de n' "être" pas assez ?
Et comme piste pour se retrouver, et bien, d'entamer une sorte de chantier de ce que l'on peut cultiver, explorer, découvrir, de son côté à soi (pour rejoindre 'le bonheur vient de soi')
---
Mais c'est déjà ce que tu dis aussi, quand tu dis, le fait que je sois focus sur elle et que je m'oublie au passage est le soucis.
La réflexion posée est un peu comment puis je penser à moi sans culpabiliser ni avoir l'impression de léser l'autre ?
Avec un pan de réflexion, comment apprécier ce que je cultive ailleurs ou pour moi, qui est en dehors de la fusion des émotions associées?
Invité- Invité
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Merci pour le lien zebrisse
Tu poses là deux excellentes questions Océan. Je connais les réponses théoriques, c'est juste passer de la théorie à la pratique qui bloque. Je suis coincé dans ce schéma dont je n'arrive pas à m'extraire bien que je sache ce que j'ai à faire (même si prendre soin de soi par exemple est quelque chose de flou). J'ai l'impression d'avoir tellement passé de temps à essayer de prendre soin des autres que je ne sais plus prendre soin de moi, je ne sais même pas par où commencer. C'est potentiellement 10 ans d'existence à remettre en cause.
Il y a clairement la sensation d'être vide pour répondre à ta question de "pas assez". J'avais entamer une phase d'acceptation de moi, ce qui était bien une première pour moi mais le confinement a mis tout ça à mal. Il y a aussi une fuite de moi, clairement. Pourtant, quand j'y pense, je n'ai commis aucun crime. C'est sûr, j'ai fait des choses dont je ne suis pas fier mais rien qui fait que je me dégoûte.
Il y a par contre clairement eu une scission en moi en 2013-2014 en quittant une personne que j'aimais et avec qui j'avais un avenir pour une autre, une HP avec qui il ne s'est finalement rien passé qui représentait l'aventure, la passion. Je sais que ça m'a changé cet évènement mais je pensais l'avoir surmonté avec le temps. Et si ce n'est pas le cas, comment faire ? Ce n'est clairement plus une question de temps qui fera son oeuvre après 7 ans.
Tu poses là deux excellentes questions Océan. Je connais les réponses théoriques, c'est juste passer de la théorie à la pratique qui bloque. Je suis coincé dans ce schéma dont je n'arrive pas à m'extraire bien que je sache ce que j'ai à faire (même si prendre soin de soi par exemple est quelque chose de flou). J'ai l'impression d'avoir tellement passé de temps à essayer de prendre soin des autres que je ne sais plus prendre soin de moi, je ne sais même pas par où commencer. C'est potentiellement 10 ans d'existence à remettre en cause.
Il y a clairement la sensation d'être vide pour répondre à ta question de "pas assez". J'avais entamer une phase d'acceptation de moi, ce qui était bien une première pour moi mais le confinement a mis tout ça à mal. Il y a aussi une fuite de moi, clairement. Pourtant, quand j'y pense, je n'ai commis aucun crime. C'est sûr, j'ai fait des choses dont je ne suis pas fier mais rien qui fait que je me dégoûte.
Il y a par contre clairement eu une scission en moi en 2013-2014 en quittant une personne que j'aimais et avec qui j'avais un avenir pour une autre, une HP avec qui il ne s'est finalement rien passé qui représentait l'aventure, la passion. Je sais que ça m'a changé cet évènement mais je pensais l'avoir surmonté avec le temps. Et si ce n'est pas le cas, comment faire ? Ce n'est clairement plus une question de temps qui fera son oeuvre après 7 ans.
fenr1r- Messages : 31
Date d'inscription : 04/03/2013
Age : 33
Localisation : Paris
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Bonjour,
Je propose une idée "en l'air" :
Tu dis que tu es le seul à vouloir fusionner actuellement, et que, au mieux, ta compagne pourrait te rejoindre à mi-chemin... En passant, "à mi-chemin" vers l'absolu est-ce que c'est plus ou moins proche de cet absolu ? L'entier et le compromis, c'est comme l'huile et l'eau. Devoir faire un effort pour s'approcher de ce que veut l'autre en allant à rebours de sa nature, de ses croyances, de sa façon habituelle de procéder... n'est-ce pas s'éloigner de l'esprit du duo qui ne fait qu'un, quand il est d'abord question de s'observer soi-même pour "corriger" un comportement (se diviser pour paraître ou pour se changer) ? En se divisant, l'équation ne sera pas égale à 1 au final.
J'en viens à l'idée que je voulais jeter en l'air : Fusionner ne suppose-t-il pas de lire les attentes de l'autre et d'y adhérer pour les combler ? Vouloir fusionner avec quelqu'un qui ne le souhaite pas, est-ce alors mal lire, ou lire correctement et ne pas l'accepter, ou encore ne pas voir la personne pour ce qu'elle est mais pour un potentiel de réceptacle d'amour impératif à offrir et qui doit être reçu ?
Je propose une idée "en l'air" :
Tu dis que tu es le seul à vouloir fusionner actuellement, et que, au mieux, ta compagne pourrait te rejoindre à mi-chemin... En passant, "à mi-chemin" vers l'absolu est-ce que c'est plus ou moins proche de cet absolu ? L'entier et le compromis, c'est comme l'huile et l'eau. Devoir faire un effort pour s'approcher de ce que veut l'autre en allant à rebours de sa nature, de ses croyances, de sa façon habituelle de procéder... n'est-ce pas s'éloigner de l'esprit du duo qui ne fait qu'un, quand il est d'abord question de s'observer soi-même pour "corriger" un comportement (se diviser pour paraître ou pour se changer) ? En se divisant, l'équation ne sera pas égale à 1 au final.
J'en viens à l'idée que je voulais jeter en l'air : Fusionner ne suppose-t-il pas de lire les attentes de l'autre et d'y adhérer pour les combler ? Vouloir fusionner avec quelqu'un qui ne le souhaite pas, est-ce alors mal lire, ou lire correctement et ne pas l'accepter, ou encore ne pas voir la personne pour ce qu'elle est mais pour un potentiel de réceptacle d'amour impératif à offrir et qui doit être reçu ?
Invité- Invité
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Bonjour p2tapadc et merci.
Effectivement, d'un idéal où l'on partegerait tout ensemble, nous partageons actuellement que sur une journée libre de 14H, 1H30 voire 2H ensemble. C'est son côté très indépendante, elle ne veut pas m'inclure dans ses activités et a toujours quelque chose à faire. Le compromis qu'elle veut faire c'est davantage faire de choses ensemble donc logiquement, à mi-chemin entre nous deux signifie 8H.
Dans l'absolu, tout effort rapproche de l'absolu. Ce n'est pas tant une question d'atteindre cet absolu (un absolu doit-il être atteint) que de se demander si finalement, c'est assez (pour l'instant, je ne sais pas, ça n'a pas encore été expérimenté).
Le problème et mon inquiétude, c'est que l'on est à l'autre bout du spectre, je ne me vois pas nécessairement faire des choses seuls (et il faut donc que j'apprenne à le faire) et elle, au contraire, c'est dans sa nature de faire les choses seule. Le mi-chemin, quand on habite à 1000 km, c'est 500 km, mais quand on habite 2 km, c'est 1 km, si dans les deux cas il y a un effort à faire, il n'est pas du tout le même : c'est un sacré challenge déjà d'atteindre ce mi-chemin. Il y a aussi d'autres problèmes, le fait que jusque là, c'est moi qui ai fait tous les efforts pour m'adapter à elle, j'ai beaucoup pris sur moi et ça me pèse au point où je ne me sens plus capable de faire des efforts, une forme de lassitude. La relation a toujours été dans un sens.
C'est amusant parce que j'ai l'impression que l'on dérive de comment ne pas s'oublier en couple et bâtir un couple plus équilibré à j'ai un problème de couple. Peut-être j'ai également un problème de couple mais j'ai aussi et surtout un problème de positionnement par rapport à mes relations amoureuses : un problème qui ne concerne pas seulement mon couple mais toutes les relations que j'ai pu avoir jusque là.
Pour reprendre ton message, oui, je pense aussi que c'est s'éloigner de l'esprit de duo qui ne fait qu'un.
Pour l'idée jetée en l'air : oui à condition qu'il y ait réciprocité et donc qu'il y ait des attentes compatibles. S'il n'y a tentative de fusion que dans un sens, c'est source de frustration, de mal être parce que ce n'est pas parce que l'on se dédie aux attentes de l'autre et que l'on essaye de les combler que l'on doit ignorer pour autant nos attentes (et je pense que c'est ce que j'ai fait, d'où un retour de bâton).
Pour ta dernière observation, je pense que c'est ne pas l'accepter dans mon cas parce que je ne sais pas faire autrement dans le sens où le couple est au centre de ma vie alors que ça ne devrait être qu'un pilier parmi d'autre. C'est justement l'objet de mon message "se retrouver soi" et avoir une vision du couple moins idéalisé.
Effectivement, d'un idéal où l'on partegerait tout ensemble, nous partageons actuellement que sur une journée libre de 14H, 1H30 voire 2H ensemble. C'est son côté très indépendante, elle ne veut pas m'inclure dans ses activités et a toujours quelque chose à faire. Le compromis qu'elle veut faire c'est davantage faire de choses ensemble donc logiquement, à mi-chemin entre nous deux signifie 8H.
Dans l'absolu, tout effort rapproche de l'absolu. Ce n'est pas tant une question d'atteindre cet absolu (un absolu doit-il être atteint) que de se demander si finalement, c'est assez (pour l'instant, je ne sais pas, ça n'a pas encore été expérimenté).
Le problème et mon inquiétude, c'est que l'on est à l'autre bout du spectre, je ne me vois pas nécessairement faire des choses seuls (et il faut donc que j'apprenne à le faire) et elle, au contraire, c'est dans sa nature de faire les choses seule. Le mi-chemin, quand on habite à 1000 km, c'est 500 km, mais quand on habite 2 km, c'est 1 km, si dans les deux cas il y a un effort à faire, il n'est pas du tout le même : c'est un sacré challenge déjà d'atteindre ce mi-chemin. Il y a aussi d'autres problèmes, le fait que jusque là, c'est moi qui ai fait tous les efforts pour m'adapter à elle, j'ai beaucoup pris sur moi et ça me pèse au point où je ne me sens plus capable de faire des efforts, une forme de lassitude. La relation a toujours été dans un sens.
C'est amusant parce que j'ai l'impression que l'on dérive de comment ne pas s'oublier en couple et bâtir un couple plus équilibré à j'ai un problème de couple. Peut-être j'ai également un problème de couple mais j'ai aussi et surtout un problème de positionnement par rapport à mes relations amoureuses : un problème qui ne concerne pas seulement mon couple mais toutes les relations que j'ai pu avoir jusque là.
Pour reprendre ton message, oui, je pense aussi que c'est s'éloigner de l'esprit de duo qui ne fait qu'un.
Pour l'idée jetée en l'air : oui à condition qu'il y ait réciprocité et donc qu'il y ait des attentes compatibles. S'il n'y a tentative de fusion que dans un sens, c'est source de frustration, de mal être parce que ce n'est pas parce que l'on se dédie aux attentes de l'autre et que l'on essaye de les combler que l'on doit ignorer pour autant nos attentes (et je pense que c'est ce que j'ai fait, d'où un retour de bâton).
Pour ta dernière observation, je pense que c'est ne pas l'accepter dans mon cas parce que je ne sais pas faire autrement dans le sens où le couple est au centre de ma vie alors que ça ne devrait être qu'un pilier parmi d'autre. C'est justement l'objet de mon message "se retrouver soi" et avoir une vision du couple moins idéalisé.
fenr1r- Messages : 31
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Mon idée en l'air voulait plutôt dire que désirer rentrer en symbiose avec quelqu'un qui ne le veut pas, c'est impossible. Si tu étais raccord avec sa façon de penser, tu adhérerais à la même idée qu'elle : chacun peut s'occuper de son côté, faire ce qui lui chante, la plupart du temps.
Être en "symbiose" en perturbant l'homéostasie de quelqu'un, cela revient à parasiter cette personne.
Ce n'est que mon avis.
Une démarche entière n'est pas une démarche faite de compromis. Vouloir être un en couple, c'est à dire en harmonie, en fusion, ne peut pas passer par l'étape qui vise à faire adhérer l'autre à ce concept. L'idéalisme, cela ne se fabrique pas pour faire plaisir, c'est une conviction.
J'ai précisé, parce que j'avais l'impression de ne pas avoir été compris.
Je suis un peu casse-cou-illes avec le sens des mots. L'absolu, c'est l'absolu. C'est dur de se comprendre si les mots n'ont pas un sens précis pour chacun de nous.
Se rapprocher de l'absolu ne peut pas être compatible avec une attitude timorée, sauf si on veut être absolument timoré.
Pardon d'être tatillon.
Être en "symbiose" en perturbant l'homéostasie de quelqu'un, cela revient à parasiter cette personne.
Ce n'est que mon avis.
L'absolu, c'est l'absolu. Mimer le romantisme n'est pas être romantique, être casse-cou sans prendre de risque, ce n'est pas être casse-cou, être calculateur et imprévoyant, ce n'est pas être calculateur, etc.Dans l'absolu, tout effort rapproche de l'absolu.
Une démarche entière n'est pas une démarche faite de compromis. Vouloir être un en couple, c'est à dire en harmonie, en fusion, ne peut pas passer par l'étape qui vise à faire adhérer l'autre à ce concept. L'idéalisme, cela ne se fabrique pas pour faire plaisir, c'est une conviction.
J'ai précisé, parce que j'avais l'impression de ne pas avoir été compris.
Je suis un peu casse-cou-illes avec le sens des mots. L'absolu, c'est l'absolu. C'est dur de se comprendre si les mots n'ont pas un sens précis pour chacun de nous.
Se rapprocher de l'absolu ne peut pas être compatible avec une attitude timorée, sauf si on veut être absolument timoré.
Pardon d'être tatillon.
Invité- Invité
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Tatillon mais pertinent. C'est plus que bienvenu.
J'ai l'impression que quand tu dis cela, c'est normal qu'elle dicte que les règles du jeu et que en voulant les perturber, c'est moi le parasite. Pourquoi serait-ce à moi de m'adapter ? Je suis las de m'adapter en permanence. Bien sûr que je l'aime, mais j'ai tout fait pour lui laisser de l'espace et ça m'a mené là où je suis, frustré. J'essaye de changer mais je suis las après avoir fait tous ces efforts d'avoir encore à m'adapter.
Désolé si c'est dur ce que je dis mais j'ai l'impression que ça doit continuer à être à sens unique, que je dois continuer à me sacrifier.
J'ai l'impression que quand tu dis cela, c'est normal qu'elle dicte que les règles du jeu et que en voulant les perturber, c'est moi le parasite. Pourquoi serait-ce à moi de m'adapter ? Je suis las de m'adapter en permanence. Bien sûr que je l'aime, mais j'ai tout fait pour lui laisser de l'espace et ça m'a mené là où je suis, frustré. J'essaye de changer mais je suis las après avoir fait tous ces efforts d'avoir encore à m'adapter.
Désolé si c'est dur ce que je dis mais j'ai l'impression que ça doit continuer à être à sens unique, que je dois continuer à me sacrifier.
fenr1r- Messages : 31
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Tu sais, je n'y connais rien, je lance des idées.
À mon avis, une relation dans laquelle l'un finit les phrases de l'autre, dans laquelle chacun est on ne peut plus heureux de passer une très grande partie de son temps avec l'autre, cela existe, mais cela ne se fabrique pas, ne se réclame pas.
Ce que tu souhaites implique qu'elle soit radicalement différente de ce qu'elle est, de ce qu'elle veut (si j'ai bien suivi, elle aime avoir du temps à elle). Si tu ne peux pas tolérer la situation et que tu l'imagines systématiquement pour ce qu'elle aurait pu être dans une dimension parallèle, alors oui, c'est toi qui a un souci à vouloir la faire adhérer à quelque chose qu'elle ne veut pas, et qu'elle est en droit de ne pas vouloir.
Si tu peux te contenter qu'elle passe seulement un peu plus de temps avec toi, alors c'est sûrement réaliste... En revanche, si tu attends qu'elle passe d'abord plus de temps avec toi avec le but que vous deveniez fusionnels, c'est de la filouterie, c'est une étape, un délai pour encore tenter de la rendre autre.
Dans Le réel et son double, Rosset explique cela, que le réel est difficile à saisir et qu'on se fabrique des doubles (des versions du réel qu'on juxtapose à celui-ci). Tenir quelqu'un pour ce qu'on voudrait qu'il soit est une variante de ce mécanisme.
À mon avis, une relation dans laquelle l'un finit les phrases de l'autre, dans laquelle chacun est on ne peut plus heureux de passer une très grande partie de son temps avec l'autre, cela existe, mais cela ne se fabrique pas, ne se réclame pas.
Ce que tu souhaites implique qu'elle soit radicalement différente de ce qu'elle est, de ce qu'elle veut (si j'ai bien suivi, elle aime avoir du temps à elle). Si tu ne peux pas tolérer la situation et que tu l'imagines systématiquement pour ce qu'elle aurait pu être dans une dimension parallèle, alors oui, c'est toi qui a un souci à vouloir la faire adhérer à quelque chose qu'elle ne veut pas, et qu'elle est en droit de ne pas vouloir.
Si tu peux te contenter qu'elle passe seulement un peu plus de temps avec toi, alors c'est sûrement réaliste... En revanche, si tu attends qu'elle passe d'abord plus de temps avec toi avec le but que vous deveniez fusionnels, c'est de la filouterie, c'est une étape, un délai pour encore tenter de la rendre autre.
Dans Le réel et son double, Rosset explique cela, que le réel est difficile à saisir et qu'on se fabrique des doubles (des versions du réel qu'on juxtapose à celui-ci). Tenir quelqu'un pour ce qu'on voudrait qu'il soit est une variante de ce mécanisme.
Invité- Invité
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
A vrai dire, ce que tu dis est plutôt pertinent. C'est juste que ça laisse peu d'option, baisser la tête ou partir. Mais je commence à penser qu'en réalité, il n'y a pas forcément plus d'option. La différence est trop grande. J'ai vraiment envie que ça marche mais je ne suis pas prêt à en payer le prix (suradaptation de ma part) parce que je sais que je ne tiendrais pas sur le long terme.
fenr1r- Messages : 31
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Il y a aussi la solution qui consiste à ce que tu apprennes à cohabiter avec toi-même.
Invité- Invité
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
p2tapadc a écrit:Il y a aussi la solution qui consiste à ce que tu apprennes à cohabiter avec toi-même.
J'aimerais mais je ne sais pas par où commencer, pourquoi j'ai cette fuite vis-à-vis de moi-même, pourquoi je n'arrive plus à m'écouter. Des conseils par rapport à ça ?
fenr1r- Messages : 31
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Quand tu te casses un bras, tu vas voir un médecin, tu ne te poses pas de question.
Mais pour tout ce qui est psychologie, c'est rare d'avoir le réflexe d'aller voir un spécialiste.
Je parle en connaissance de cause, je cherche moi aussi à bidouiller dans mon coin en première instances.
ça fait des années que j'ai compris mon mode de fonctionnement, les tenants et les aboutissants, comme toi, Fenr1r. Là, tu te vois fonctionner, mais tes ressentis ne bougent pas, savoir ne suffit pas. C'est uniquement la première étape, et on peut rester longtemps coincé là si on n'a pas de méthode concrète pour bouger les choses.
Donc je te conseille de trouver un psychologue qui pourrait t'aider concrètement.
J'ai des problématiques similaires (difficile de rester seule avec moi même, sauf que moi je ne recherche pas le côté fusionnel, et je n'arrive pas à créer des relations stables avec les hommes). J'ai perdu des décennies, maintenant, et je regrette de ne pas m'être fait aider dans mes plus jeunes années.
Prendre soin de soi, ça peut commencer ainsi. Trouver qq1 pour t'aider.
Ta chérie n'a pas les mêmes besoins que toi, dans le temps passé avec le conjoint, et ptèt qu'une fois recentré sur toi via une thérapie, ça sera toujours la même chose. Mais ptèt pas, ptèt que tu vas réussir à trouver d'autres moyens de te rassurer, de vibrer, qui te permettra une relation harmonieuse avec elle.
Je pense que ça vaut le coup de tenter. A toi de voir.
Et crois moi : après le pourquoi, le "comment qu'on change" il ne se trouve pas dans les forums, ni même dans les bouquins de développement personnel, enfin surtout quand le déséquilibre est trop fort.
Mais pour tout ce qui est psychologie, c'est rare d'avoir le réflexe d'aller voir un spécialiste.
Je parle en connaissance de cause, je cherche moi aussi à bidouiller dans mon coin en première instances.
ça fait des années que j'ai compris mon mode de fonctionnement, les tenants et les aboutissants, comme toi, Fenr1r. Là, tu te vois fonctionner, mais tes ressentis ne bougent pas, savoir ne suffit pas. C'est uniquement la première étape, et on peut rester longtemps coincé là si on n'a pas de méthode concrète pour bouger les choses.
Donc je te conseille de trouver un psychologue qui pourrait t'aider concrètement.
J'ai des problématiques similaires (difficile de rester seule avec moi même, sauf que moi je ne recherche pas le côté fusionnel, et je n'arrive pas à créer des relations stables avec les hommes). J'ai perdu des décennies, maintenant, et je regrette de ne pas m'être fait aider dans mes plus jeunes années.
Prendre soin de soi, ça peut commencer ainsi. Trouver qq1 pour t'aider.
Ta chérie n'a pas les mêmes besoins que toi, dans le temps passé avec le conjoint, et ptèt qu'une fois recentré sur toi via une thérapie, ça sera toujours la même chose. Mais ptèt pas, ptèt que tu vas réussir à trouver d'autres moyens de te rassurer, de vibrer, qui te permettra une relation harmonieuse avec elle.
Je pense que ça vaut le coup de tenter. A toi de voir.
Et crois moi : après le pourquoi, le "comment qu'on change" il ne se trouve pas dans les forums, ni même dans les bouquins de développement personnel, enfin surtout quand le déséquilibre est trop fort.
Chuna- Messages : 22222
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
En meme temps, dans ces écrits, un besoin de liens, et en forum, du lien
Invité- Invité
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Merci du fond du coeur Chunapeuprès. Malheureusement, je voyais un psychiatre avec qui, d'un commun accord, j'ai cessé toute relation jusqu'à nouvel ordre. Selon lui, la balle était dans mon camps, ou je prends le risque de la quitter ou je décide de rester avec elle à long terme. Il avait l'impression que je me comfortais dans un non-choix en venant chez lui, parce que ça me soulageait. Il n'était pas opposé à l'idée que je continue à venir mais il ne pensait pas que ça m'aiderait tant que je n'aurais pas pris une vraie décision. Si aujourd'hui, je pourrais le revoir pour une problématique somme toute différente bien que liée (parce que tout ça me pèse et sans doute m'accapare), la vérité est que je n'ai pas réellement pris de décision. La quitter revient à perpétuer cette recherche d'amour fusionnel, rester avec ne me rend pour le moment pas heureux tant que je ne change pas. Je suis incapable de faire un choix.
Ca m'embarrasse de le revoir et en même temps, il s'est montré utile jusque là. Je vais essayer de prendre rdv et lui expliquer tout ça.
Ca m'embarrasse de le revoir et en même temps, il s'est montré utile jusque là. Je vais essayer de prendre rdv et lui expliquer tout ça.
fenr1r- Messages : 31
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Euhhhh lui oui un autre
Je trouve vraiment étrange ce que tu dis.
Prendre une décision pour quoi ?
Je trouve vraiment étrange ce que tu dis.
Prendre une décision pour quoi ?
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Venir parler sur un forum peu vraiment aider. Ça fait du bien, on peut poser ses idées et réfléchir, avoir un peu d'écoute, créer du lien, oui, et moi ça fait partie des choses qui m'ont sauvée.
Mais ne suffit pas quand ya des "travaux" à faire. Là, faut faire appel à un pro, amha.
Mais ne suffit pas quand ya des "travaux" à faire. Là, faut faire appel à un pro, amha.
Chuna- Messages : 22222
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Je suis d'accord qu'il y a des travaux et que la simple prise de conscience ne suffit pas. Paradoxalement, je cherchais des méthodes, des exercices qui m'aideraient à me reconnecter à moi-même mais un pro reste sûrement la solution.
Cette situation me rend malheureux, la décision serait de l'accepter ou de la quitter. Parce que là, c'est un pied dans la relation et un pied dehors. J'ai envie que ça marche mais en même temps, des choses me retiennent (le fait que des personnes existent et ont la même vision du couple que moi - même si cette vision du couple, au fond, je cherche à m'en détacher bien qu'elle n'en reste pas moins très séduisante). J'essaye d'aller de l'avant mais en traînant les pieds parce que je n'ai pas réellement décidé. Je parle à d'autres personnes à côté sans l'intention de tromper qui me maintienne dans cet entre-deux et cette souffrance.
Cette situation me rend malheureux, la décision serait de l'accepter ou de la quitter. Parce que là, c'est un pied dans la relation et un pied dehors. J'ai envie que ça marche mais en même temps, des choses me retiennent (le fait que des personnes existent et ont la même vision du couple que moi - même si cette vision du couple, au fond, je cherche à m'en détacher bien qu'elle n'en reste pas moins très séduisante). J'essaye d'aller de l'avant mais en traînant les pieds parce que je n'ai pas réellement décidé. Je parle à d'autres personnes à côté sans l'intention de tromper qui me maintienne dans cet entre-deux et cette souffrance.
fenr1r- Messages : 31
Date d'inscription : 04/03/2013
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Cette situation me rend malheureux, la décision serait de l'accepter ou de la quitter.
Quand on n'a pas les mêmes valeurs, les mêmes gouts, les mêmes envies, les mêmes objectifs de vie, et que les deux sont malheureux ensembles, oui, c'est certain.
Là, je suis pas convaincue que ce soit la solution, dans le sens où il me semble que tu as une vision fausse des relations humaines, enfin surtout amoureuses, et que si tu trouves qq1 qui veut la même chose, vous allez juste rentrer dans une relation pathologique, qui pourrait ne rendre personne heureux (enfin, je suis ptèt négative, mais j'ai l'impression que c'est le seul chemin possible).
Après, ya des gens qui sont heureux là dedans, dans le bordel, les sentiments intenses même négatifs. Moi j'y vois plus un déséquilibre, et ça me donne pas envie, mais d'autres préfèrent une vie intense et sont drogués à ça et ça leur convient.
Je suppose qu'il faut vraiment déterminer tes besoins.
Le fait que chaque rupture me détruit un peu plus fait que mon avis n'est pas objectif.
A toi de voir selon ton besoin. Ton vrai besoin. Pas tes croyances sur ton besoin (là, j'ai pas de solution pour t'aider à y voir clair ^^)
Pour ce qui est de se recentrer : tu peux trouver des techniques et commencer à expérimenter tout seul. Ptèt que des trucs comme la méditation peut aider. Trouver des objectifs perso à réaliser.
Tout ce que tu peux tenter par toi même ne sera que bénéfique, ne serait ce que par le fait que tu t'occupes ainsi de toi même tout seul.
Et ça peut être en parallèle avec une thérapie ou autre accompagnement.
Quand on n'a pas les mêmes valeurs, les mêmes gouts, les mêmes envies, les mêmes objectifs de vie, et que les deux sont malheureux ensembles, oui, c'est certain.
Là, je suis pas convaincue que ce soit la solution, dans le sens où il me semble que tu as une vision fausse des relations humaines, enfin surtout amoureuses, et que si tu trouves qq1 qui veut la même chose, vous allez juste rentrer dans une relation pathologique, qui pourrait ne rendre personne heureux (enfin, je suis ptèt négative, mais j'ai l'impression que c'est le seul chemin possible).
Après, ya des gens qui sont heureux là dedans, dans le bordel, les sentiments intenses même négatifs. Moi j'y vois plus un déséquilibre, et ça me donne pas envie, mais d'autres préfèrent une vie intense et sont drogués à ça et ça leur convient.
Je suppose qu'il faut vraiment déterminer tes besoins.
Le fait que chaque rupture me détruit un peu plus fait que mon avis n'est pas objectif.
A toi de voir selon ton besoin. Ton vrai besoin. Pas tes croyances sur ton besoin (là, j'ai pas de solution pour t'aider à y voir clair ^^)
Pour ce qui est de se recentrer : tu peux trouver des techniques et commencer à expérimenter tout seul. Ptèt que des trucs comme la méditation peut aider. Trouver des objectifs perso à réaliser.
Tout ce que tu peux tenter par toi même ne sera que bénéfique, ne serait ce que par le fait que tu t'occupes ainsi de toi même tout seul.
Et ça peut être en parallèle avec une thérapie ou autre accompagnement.
Chuna- Messages : 22222
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
En fait, je crains 2 choses, si tu la lâches pour trouver qq1 d'autre : que tu retombes dans le même genre de situation (ça, c'est ce qui risque davantage d'arriver, d'un point de vue statistique, puisque le comportement le plus courant dans un couple n'est pas la fusion), ou que la vraie fusion n'apporte pas un équilibre durable, et que tu vives passion sur passion sans réussir à construire un couple fiable.
Si ça ne te pose pas de souci de changer de partenaire pour faire des petits bouts de vie à 2, ma foi, ça reste une option envisageable. Dans ce cas, il faut surtout apprendre à "mieux" choisir tes partenaires (dans le sens du partage des besoins).
Mais je crois comprendre que c'est pas ça que tu cherches.
Si ça ne te pose pas de souci de changer de partenaire pour faire des petits bouts de vie à 2, ma foi, ça reste une option envisageable. Dans ce cas, il faut surtout apprendre à "mieux" choisir tes partenaires (dans le sens du partage des besoins).
Mais je crois comprendre que c'est pas ça que tu cherches.
Chuna- Messages : 22222
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Non, effectivement, ton diagnostic est très juste. C'est aussi mon impression que ce que je recherche n'est pas sain (tu parles de pathologie, j'y verrais une forme d'addiction, quelque chose qui te fait sentir en vie, ressentir intensément, quitte à ce que ce soit négatif). Bien qu'il y ait peut-être des éléments qui font que ce n'est pas optimal (mais on travaille dessus), il y a beaucoup de points positifs dans l'absolu (ce sont des choses que je sais avec la tête mais pas avec le coeur, parce que mon coeur est ailleurs).
Tes deux craintes sont totalement fondées : la première ne fait que repousser l'échéance (le besoin de changer ma vision des choses) sous peine de sauter de relations en relations sans jamais avoir cette stabilité que je recherche, la deuxième par contre peut-être bien plus destructrice.
Tes deux craintes sont totalement fondées : la première ne fait que repousser l'échéance (le besoin de changer ma vision des choses) sous peine de sauter de relations en relations sans jamais avoir cette stabilité que je recherche, la deuxième par contre peut-être bien plus destructrice.
fenr1r- Messages : 31
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Te retrouver tout seul et t'astreindre à la solitude pour te retrouver avec toi même est une option. Je sais pas si c'est judicieux par contre.
Mais encore une fois, je manque d'objectivité (je hais la solitude )
Je pense que ça dépend de combien tu te sens mal dans le couple.
Mais encore une fois, je manque d'objectivité (je hais la solitude )
Je pense que ça dépend de combien tu te sens mal dans le couple.
Chuna- Messages : 22222
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Ce que tu as écrit il y a très longtemps sur ton fil de présentation à propos de tes centres d'intérêt, du fait que tu n'aimes pas les conversations "coq-à-l'âne", que tu explores des sujets et que ce soit difficilement communicable car peu de monde creuse les choses..., que tu cherches l'Amour avec un grand A, etc., cela me fait penser à la notion de motivation intrinsèque et aussi à une forme d'idéalisme qui irait avec (et donc d'illusion, étant donné que ce qui est réel ne répond pas à de grands principes humains, mais relève plutôt du chaos).
Je me suis demandé si tu cherchais à tout prix une relation intense avec une personne parce que tu aurais des difficultés à agir en société, à "lire" les codes quand il faut prendre en compte une multiplicité de situations et d'individus. Ce serait une "combine" pour éviter une lacune dans tes capacités interpersonnelles.
Je propose toujours en l'air.
Je me suis demandé si tu cherchais à tout prix une relation intense avec une personne parce que tu aurais des difficultés à agir en société, à "lire" les codes quand il faut prendre en compte une multiplicité de situations et d'individus. Ce serait une "combine" pour éviter une lacune dans tes capacités interpersonnelles.
Je propose toujours en l'air.
Invité- Invité
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Chunapeuprès a écrit:Te retrouver tout seul et t'astreindre à la solitude pour te retrouver avec toi même est une option. Je sais pas si c'est judicieux par contre.
Mais encore une fois, je manque d'objectivité (je hais la solitude )
Je pense que ça dépend de combien tu te sens mal dans le couple.
J'y pense également, mais j'aimerais idéalement le faire sans la quitter, trouver un moyen de prendre du temps pour moi au sein du couple quitte à m'isoler un peu. Mais si je veux faire tout ça, c'est in fine pour que ça aille mieux avec elle, pas pour la perdre.
fenr1r- Messages : 31
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
p2tapadc a écrit:Ce que tu as écrit il y a très longtemps sur ton fil de présentation à propos de tes centres d'intérêt, du fait que tu n'aimes pas les conversations "coq-à-l'âne", que tu explores des sujets et que ce soit difficilement communicable car peu de monde creuse les choses..., que tu cherches l'Amour avec un grand A, etc., cela me fait penser à la notion de motivation intrinsèque et aussi à une forme d'idéalisme qui irait avec (et donc d'illusion, étant donné que ce qui est réel ne répond pas à de grands principes humains, mais relève plutôt du chaos).
Je me suis demandé si tu cherchais à tout prix une relation intense avec une personne parce que tu aurais des difficultés à agir en société, à "lire" les codes quand il faut prendre en compte une multiplicité de situations et d'individus. Ce serait une "combine" pour éviter une lacune dans tes capacités interpersonnelles.
Je propose toujours en l'air.
Hmmm, j'ai du mal à trouver ma place en société mais également à agir. Le couple est toujours ce qui m'a ramené au réel, m'a motivé à aller de l'avant. Seul, je n'avance pas. Je pense savoir lire les codes, je ne suis pas à l'aise avec ces codes pour autant dans le sens où je ne me sens pas à ma place même si j'en donne l'illusion. Je ne sais pas si j'ai une lacune dans mes capacités interpersonnelles, mais j'ai un grand besoin de trouver un espace où je me sens moi-même, et je pense que c'est ça que je cherche à travers la fusion, ne faire qu'un, et oublier mon inadaptation à ce monde.
fenr1r- Messages : 31
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Tu ne peux te trouver une activité à toi ou t'impliquer ?
Chuna- Messages : 22222
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Disons que je ne parviens plus à trouver quelque chose qui me plaît réellement. J'ai l'impression d'être dans l'attente perpétuelle de l'autre. Je suis dans une forme d'immobilisme permanent.
fenr1r- Messages : 31
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Te forcer à être seul pour t'entraîner, je ne vois pas trop l'intérêt, vu qu'il suffirait sans doute de bien tolérer le laps de temps dans lequel vous êtes chacun de votre côté dans ton couple.
Tu n'as pas une sorte de voix off dans ta tête qui te permet de savoir donner du sens ? Comme mettre en perspective ton histoire, tenter d'y trouver de bons côtés, te mobiliser parfois...?
Aux échecs, par exemple, avec l'expérience tu peux savoir si tu préfères les parties ouvertes ou fermées et donc tu joues pour tenter de trouver une position dans laquelle tu te sens plus à l'aise. Les échecs sont une bonne illustration de la relation qu'on a avec l'incertitude et la prise de risques, je trouve. Aux échecs, deux adversaires se font face et bien que la situation soit visible pour chacun, c'est difficile de savoir vers quelle option il est bon de s'engager : personne ne sait réellement, absolument comment se rendre service, améliorer sa position en toute circonstance, mais il faut oser sans savoir, il faut faire des hypothèses, concevoir ce qu'on peut, être conscient de ses limites, et proposer tout de même un coup. Dans cet océan de possibilités, les GM ont des méthodes et des connaissances pour se repérer et avoir plus de chances de trouver des coups intéressants ; ils ont des méthodes pour pallier la très grande difficulté de tout prévoir et tout calculer... ils savent quand et où sur l'échiquier il est pertinent de calculer, ils savent quelle case importante ils veulent contrôler avec leurs pièces, quel pion ils ont intérêt à soutenir, de quelle faiblesse de l'adversaire ils peuvent tenter de profiter, ils savent quelles pièces échanger pour obtenir un jeu plus facile en fonction de la structure des pions, etc.
Aux échecs, un bon joueur a une idée de ce qu'il vaut dans diverses compétences (calcul, maîtrise des ouvertures, des tactiques, de la stratégie en général, des finales, etc.), et par son expérience il sait compenser autant que possible un défaut par une qualité. Moi, j'aime bien les parties ouvertes et j'y connais rien en ouvertures (je ne suis pas franchement un bon joueur d'échecs, mais c'est pour l'exemple), eh bien, face à des adversaires frileux qui voudraient rester derrière leurs pions le plus longtemps possible, je sais que je peux tenter des choses, filer un pion ou gaffer une pièce, parce que ce qui m'éclate (le chaos au milieu de l'échiquier, la grande activité des pièces), ça les perd, ça les embrouille.
Ta façon de te représenter qui tu es, cela peut être un océan insondable, mais tu peux aussi partir de ce que tu connais. Tu peux tenter de booster une facilité que tu as pour passer outre une difficulté qui semblait indépassable.
Le fait de connaître ses limites est un bon point. Tu sais que tu souffres et que tu étais dans un non-choix, une sorte de paralysie de l'action, et tu trouves sur ce forum à chercher à sortir de cette impasse, cet entre-deux qui malmène ton équilibre émotionnel. C'est constructif, tu cherches à comprendre la situation, à te comprendre, tu tentes de lister tes options (aux échecs on listerait les coups candidats).
Je ne crois pas que tu partes de zéro dans ton rapport à toi-même, dans ta capacité à rester seul sans en souffrir (vu que tu évoquais dans un autre message tes activités passées et une introspection pénible, c'est que tu as déjà au moins un peu roulé ta bosse), mais peut-être que si des évènements ont ruiné ta confiance dans ce domaine, tu fuis et sous-estimes tes vraies possibilités.
Un exemple concret pour faire disparaître une difficulté : je ne suis pas souvent motivé pour me bouger et je ne suis pas un grand sportif, mais j'aime établir des routines et voir qu'elles fonctionnent : du coup, je fais un quart d'heure de sport tous les jours, et c'est mieux que rien.
PS : Je me disais qu'en connaissant très bien une personne, en la fréquentant beaucoup, il y a comme une forme de lecture de pensées qui est possible : le genre de lecture inenvisageable au milieu d'un groupe ou avec des inconnus. Comme connaître une partition de bout en bout par rapport au fait de naviguer à vue. Si deviner les intentions entame les ressources, avoir des contacts avec beaucoup de monde devient épuisant et conduit à des maladresses.
Tu n'as pas une sorte de voix off dans ta tête qui te permet de savoir donner du sens ? Comme mettre en perspective ton histoire, tenter d'y trouver de bons côtés, te mobiliser parfois...?
Aux échecs, par exemple, avec l'expérience tu peux savoir si tu préfères les parties ouvertes ou fermées et donc tu joues pour tenter de trouver une position dans laquelle tu te sens plus à l'aise. Les échecs sont une bonne illustration de la relation qu'on a avec l'incertitude et la prise de risques, je trouve. Aux échecs, deux adversaires se font face et bien que la situation soit visible pour chacun, c'est difficile de savoir vers quelle option il est bon de s'engager : personne ne sait réellement, absolument comment se rendre service, améliorer sa position en toute circonstance, mais il faut oser sans savoir, il faut faire des hypothèses, concevoir ce qu'on peut, être conscient de ses limites, et proposer tout de même un coup. Dans cet océan de possibilités, les GM ont des méthodes et des connaissances pour se repérer et avoir plus de chances de trouver des coups intéressants ; ils ont des méthodes pour pallier la très grande difficulté de tout prévoir et tout calculer... ils savent quand et où sur l'échiquier il est pertinent de calculer, ils savent quelle case importante ils veulent contrôler avec leurs pièces, quel pion ils ont intérêt à soutenir, de quelle faiblesse de l'adversaire ils peuvent tenter de profiter, ils savent quelles pièces échanger pour obtenir un jeu plus facile en fonction de la structure des pions, etc.
Aux échecs, un bon joueur a une idée de ce qu'il vaut dans diverses compétences (calcul, maîtrise des ouvertures, des tactiques, de la stratégie en général, des finales, etc.), et par son expérience il sait compenser autant que possible un défaut par une qualité. Moi, j'aime bien les parties ouvertes et j'y connais rien en ouvertures (je ne suis pas franchement un bon joueur d'échecs, mais c'est pour l'exemple), eh bien, face à des adversaires frileux qui voudraient rester derrière leurs pions le plus longtemps possible, je sais que je peux tenter des choses, filer un pion ou gaffer une pièce, parce que ce qui m'éclate (le chaos au milieu de l'échiquier, la grande activité des pièces), ça les perd, ça les embrouille.
Ta façon de te représenter qui tu es, cela peut être un océan insondable, mais tu peux aussi partir de ce que tu connais. Tu peux tenter de booster une facilité que tu as pour passer outre une difficulté qui semblait indépassable.
Le fait de connaître ses limites est un bon point. Tu sais que tu souffres et que tu étais dans un non-choix, une sorte de paralysie de l'action, et tu trouves sur ce forum à chercher à sortir de cette impasse, cet entre-deux qui malmène ton équilibre émotionnel. C'est constructif, tu cherches à comprendre la situation, à te comprendre, tu tentes de lister tes options (aux échecs on listerait les coups candidats).
Je ne crois pas que tu partes de zéro dans ton rapport à toi-même, dans ta capacité à rester seul sans en souffrir (vu que tu évoquais dans un autre message tes activités passées et une introspection pénible, c'est que tu as déjà au moins un peu roulé ta bosse), mais peut-être que si des évènements ont ruiné ta confiance dans ce domaine, tu fuis et sous-estimes tes vraies possibilités.
Un exemple concret pour faire disparaître une difficulté : je ne suis pas souvent motivé pour me bouger et je ne suis pas un grand sportif, mais j'aime établir des routines et voir qu'elles fonctionnent : du coup, je fais un quart d'heure de sport tous les jours, et c'est mieux que rien.
PS : Je me disais qu'en connaissant très bien une personne, en la fréquentant beaucoup, il y a comme une forme de lecture de pensées qui est possible : le genre de lecture inenvisageable au milieu d'un groupe ou avec des inconnus. Comme connaître une partition de bout en bout par rapport au fait de naviguer à vue. Si deviner les intentions entame les ressources, avoir des contacts avec beaucoup de monde devient épuisant et conduit à des maladresses.
Dernière édition par p2tapadc le Ven 20 Nov 2020 - 1:02, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
J'adore ta façon de voir et t'appréhender cette situation.
Merci d'avoir déposé cette explication/analyse. Je m'y suis crue, c'était captivant à lire et ça met du baume au cœur en plus autant d'attention pour quelqu'un d'autre. Bon courage à vous *
Merci d'avoir déposé cette explication/analyse. Je m'y suis crue, c'était captivant à lire et ça met du baume au cœur en plus autant d'attention pour quelqu'un d'autre. Bon courage à vous *
Dernière édition par So Sûre le Ven 20 Nov 2020 - 1:05, édité 1 fois (Raison : *ajout)
So Sûre 2- Messages : 6805
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
fenr1r a écrit:Disons que je ne parviens plus à trouver quelque chose qui me plaît réellement. J'ai l'impression d'être dans l'attente perpétuelle de l'autre. Je suis dans une forme d'immobilisme permanent.
Tu sais, je vis ça depuis qq années, seule ou non, mais avec des couples à distance et des copains peu sécurisants, et des moments de célibat. De là à me retrouver des heures durant sur le canapé à ne rien faire.
Je connais les tenants et aboutissants de ce qui m’arrive aujourd’hui, mais ça n’aide pas à faire changer les choses.
J’ai vu récemment une vidéo sur la dépendance affective et ça m’a mis une claque.
J’ai décidé de répartir sur une thérapie et j’ai choisi une TCC. Juste le fait d’être accompagnée m’a donné un gros coup de boost.
Ptet que ça pourrait être pareil pour toi ?
Chuna- Messages : 22222
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Merci p2tapadc. C'est la première fois que tu ne lances pas une pensée en l'air dans ce fil, mais ce que tu écris est très intéressant.
Cette voix off, je crains de ne plus savoir l'écouter. Assurément, elle est toujours là et il faut que je tende l'oreille mais pour le moment, je n'y parviens pas. De même que j'étais quelqu'un d'extrêmement intuitif et aujourd'hui, je semble avoir perdu cette intuition. Cela me donne l'impression que je me suis éloigné de moi-même. Il y a sans doute un manque de confiance et/ou d'estime en moi.
Après, souvent, je sais des choses à propos de moi mais n'y crois pas vraiment : mon intelligence en premier lieu, bien que j'aie passé le WAIS IV (certain(e)s abonderont dans mon sens en disant que la relation entre QI et intelligence est complexe tant les formes d'intelligence sont multiples, etc.). Je connais les faits mais les déconstruis : pourquoi ? Je ne sais pas mais c'est plus fort que moi de toujours penser au contre-exemple ce qui fait que j'ai une image extrêmement dure de moi-même. Ma compagne me fait parfois des compliments et ma première réaction c'est "n'importe quoi", ce qui est extrêmement dur envers elle : je remets en cause son ressenti et sa capacité à être objective.
Il y a peut-être malgré tout une qualité à laquelle je peux me raccrocher, qui peut m'éclairer. Il faut que j'y réfléchisse.
Pour ce qui est du reste de ton message et de ton expérience avec les échecs, merci. Ca me semble très pertinant et ce sont des choses que je sais mais effectivement, il me faut un déclic.
L'idée des routines est cependant très séduisante, j'ai essayé de structurer ma vie comme ça mais je t'avoue que je n'ai pas réussi à m'y tenir parce que si j'arrive à le faire seul chez moi, je perds tous mes repères une fois que je ne suis plus seul et après, j'ai énormément de mal à m'y remettre.
Merci So Sûre .
@Chunapeuprès, effectivement, c'est un terme qui ne m'est pas inconnu la dépendance affective, je ne me retrouvais pas forcément dans les topics écrits sur le sujet ici mais certains articles m'y font penser.
J'ai pris rdv avec mon psy, en espérant pouvoir avancer avec lui. Je pense que sinon, je devrais en choisir un autre.
Cette voix off, je crains de ne plus savoir l'écouter. Assurément, elle est toujours là et il faut que je tende l'oreille mais pour le moment, je n'y parviens pas. De même que j'étais quelqu'un d'extrêmement intuitif et aujourd'hui, je semble avoir perdu cette intuition. Cela me donne l'impression que je me suis éloigné de moi-même. Il y a sans doute un manque de confiance et/ou d'estime en moi.
Après, souvent, je sais des choses à propos de moi mais n'y crois pas vraiment : mon intelligence en premier lieu, bien que j'aie passé le WAIS IV (certain(e)s abonderont dans mon sens en disant que la relation entre QI et intelligence est complexe tant les formes d'intelligence sont multiples, etc.). Je connais les faits mais les déconstruis : pourquoi ? Je ne sais pas mais c'est plus fort que moi de toujours penser au contre-exemple ce qui fait que j'ai une image extrêmement dure de moi-même. Ma compagne me fait parfois des compliments et ma première réaction c'est "n'importe quoi", ce qui est extrêmement dur envers elle : je remets en cause son ressenti et sa capacité à être objective.
Il y a peut-être malgré tout une qualité à laquelle je peux me raccrocher, qui peut m'éclairer. Il faut que j'y réfléchisse.
Pour ce qui est du reste de ton message et de ton expérience avec les échecs, merci. Ca me semble très pertinant et ce sont des choses que je sais mais effectivement, il me faut un déclic.
L'idée des routines est cependant très séduisante, j'ai essayé de structurer ma vie comme ça mais je t'avoue que je n'ai pas réussi à m'y tenir parce que si j'arrive à le faire seul chez moi, je perds tous mes repères une fois que je ne suis plus seul et après, j'ai énormément de mal à m'y remettre.
Merci So Sûre .
@Chunapeuprès, effectivement, c'est un terme qui ne m'est pas inconnu la dépendance affective, je ne me retrouvais pas forcément dans les topics écrits sur le sujet ici mais certains articles m'y font penser.
J'ai pris rdv avec mon psy, en espérant pouvoir avancer avec lui. Je pense que sinon, je devrais en choisir un autre.
fenr1r- Messages : 31
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
- Je ne saurai mieux dire:
"Pourquoi le mot idylle est-il un mot si important pour Tereza ?
Nous qui avons été élevés dans la mythologie de l’Ancien Testament, nous pourrions dire que l’idylle est l’image qui est restée en nous comme un souvenir du Paradis. La vie au Paradis ne ressemblait pas à la course en ligne droite qui nous mène dans l’inconnu, ce n’était pas une aventure. Elle se déplaçait en cercle entre des choses connues. Sa monotonie n’était pas ennui mais bonheur.
Tant que l’homme vivait à la campagne, au milieu de la nature, entouré d’animaux domestiques, dans l’étreinte des saisons et de leur répétition, il restait toujours en lui ne serait-ce qu’un reflet de cette idylle paradisiaque. Ainsi, le jour où Tereza rencontra dans la ville d’eaux le président de la coopérative, vit-elle surgir devant ses yeux l’image de la campagne (de la campagne où elle n’avait jamais vécu, qu’elle ne connaissait pas) et elle en fut ravie. C’était comme de regarder en arrière, en direction du Paradis.
Au Paradis, quand il se penchait sur la source, Adam ne savait pas encore que ce qu’il voyait, c’était lui. Il n’aurait pas compris Tereza qui, quand elle était petite, se plantait devant la glace et s’efforçait de voir son âme à travers son corps. Adam était comme Karénine. Souvent, pour s’amuser, Tereza le conduisait devant le miroir. Il n’y reconnaissait pas son image et la regardait d’un air distrait, avec une incroyable indifférence.
La comparaison avec Karénine et Adam m’amène à l’idée qu’au Paradis l’homme n’était pas encore l’homme. Plus exactement : l’homme n’était pas encore lancé sur la trajectoire de l’homme. Nous autres, nous y sommes lancés depuis longtemps et nous volons dans le vide du temps qui s’accomplit en ligne droite. Mais il existe encore en nous un mince cordon qui nous rattache au lointain Paradis brumeux où Adam se penchait sur la source et, à la différence de Narcisse, ne se doutait pas que cette pâle tache jaune qu’il y voyait paraître, c’était bien lui. La nostalgie du Paradis, c’est le désir de l’homme de ne pas être homme.
Quand elle était petite fille et qu’elle trouvait les serviettes hygiéniques de sa mère tachées de sang menstruel, elle en était dégoûtée et détestait sa mère de ne même pas avoir la pudeur de les cacher. Mais Karénine, qui était une chienne, avait aussi ses règles. Elles arrivaient une fois tous les six mois et duraient quinze jours. Pour qu’il ne salît pas l’appartement, Tereza lui mettait un gros morceau de coton entre les pattes et l’habillait d’un de ses vieux slips ingénieusement attaché à son corps à l’aide d’un long ruban. Pendant quinze jours, elle souriait de cet accoutrement.
Comment expliquer que les règles d’une chienne éveillaient en elle une grande tendresse, alors que ses propres règles lui répugnaient ? La réponse me semble facile : le chien n’a jamais été chassé du Paradis. Karénine ignore tout de la dualité du corps et de l’âme et ne sait pas ce qu’est le dégoût. C’est pourquoi Tereza se sent si bien et si tranquille auprès de lui. (Et c’est pour cela qu’il est si dangereux de changer l’animal en machine animée et de faire de la vache un automate à produire du lait : l’homme coupe ainsi le fil qui le rattachait au Paradis et rien ne pourra l’arrêter ni le réconforter dans son vol à travers le vide du temps.)
Du chaos confus de ces idées, une pensée blasphématoire dont elle ne peut se débarrasser germe dans l’esprit de Tereza : l’amour qui la lie à Karénine est meilleur que l’amour qui existe entre elle et Tomas. Meilleur, pas plus grand. Tereza ne veut accuser personne, ni elle, ni Tomas,
elle ne veut pas affirmer qu’ils pourraient s’aimer davantage. Il lui semble plutôt que le couple humain est créé de telle sorte que l’amour de l’homme et de la femme est a priori d’une nature inférieure à ce que peut être (tout au moins dans la meilleure de ses variantes) l’amour entre l’homme et le chien, cette bizarrerie de l’histoire de l’homme, que le Créateur n’avait sans doute pas prévue.
C’est un amour désintéressé : Tereza ne veut rien de Karénine. Elle n’exige même pas d’amour. Elle ne s’est jamais posé les questions qui tourmentent les couples humains : est-ce qu’il m’aime ? a-t-il aimé quelqu’un plus que moi ? m’aime-t-il plus que moi je l’aime ? Toutes ces questions qui interrogent l’amour, le jaugent, le scrutent, l’examinent, est-ce qu’elles ne risquent pas de le détruire dans l’œuf ? Si nous sommes incapables d’aimer, c’est peut-être parce que nous désirons être aimés, c’est-à-dire que nous voulons quelque chose de l’autre (l’amour), au lieu de venir à lui sans revendications et de ne vouloir que sa simple présence.
Et encore une chose : Tereza a accepté Karénine tel qu’il est, elle n’a pas cherché à le changer à son image, elle a acquiescé d’avance à son univers de chien, elle ne veut pas le lui confisquer, elle n’est pas jalouse de ses penchants secrets. Si elle l’a élevé, ce n’est pas pour le changer (comme un homme veut changer sa femme et une femme son homme), mais uniquement pour lui enseigner la langue élémentaire qui leur permettrait de se comprendre et de vivre ensemble.
Et aussi : son amour pour le chien est un amour volontaire, personne ne l’y a contrainte. (Une fois de plus, Tereza pense à sa mère, et elle en éprouve un grand regret : si sa mère avait été une des femmes inconnues du village, sa joviale grossièreté lui eût peut-être été sympathique ! Ah ! si seulement sa mère avait été une étrangère ! Depuis l’enfance Tereza a toujours eu honte que sa mère occupe les traits de son visage et lui ait confisqué son moi. Et le pire, c’est que l’impératif millénaire « Aime ton père et ta mère ! » l’obligeait à accepter cette occupation, à qualifier d’amour cette agression ! Ce n’est pas la faute de sa mère si Tereza a rompu avec elle. Elle n’a pas rompu avec sa mère parce que sa mère était telle qu’elle était, mais parce que c’était sa mère.)
"Mais surtout : aucun être humain ne peut faire à un autre l’offrande de l’idylle. Seul l’animal le peut parce qu’il n’a pas été chassé du paradis. L’amour entre l’homme et le chien est idyllique. C’est un amour sans conflits, sans scènes déchirantes, sans évolution. Autour de Tereza et de Tomas, Karénine traçait le cercle de sa vie fondée sur la répétition et il attendait d’eux la même chose.
Si Karénine avait été un être humain au lieu d’être un chien, il aurait certainement dit depuis longtemps à Tereza : « Écoute, ça ne m’amuse plus de porter jour après jour un croissant dans la gueule. Tu ne peux pas me trouver quelque chose de nouveau ? » Il y a dans cette phrase toute la condamnation de l’homme. Le temps humain ne tourne pas en cercle mais avance en ligne droite. C’est pourquoi l’homme ne peut être heureux puisque le bonheur est désir de répétition.
Oui, le bonheur est désir de répétition, songe Tereza.
Quand le président de la coopérative allait promener son Méphisto après le travail et rencontrait Tereza, il n’oubliait jamais de dire : « Madame Tereza ! Si seulement je l’avais connu plus tôt ! On aurait couru les filles ensemble ! Aucune femme ne résiste à deux cochons ! » À ces mots, le goret poussait un grognement, il avait été dressé pour ça. Tereza riait, et pourtant elle savait une minute à l’avance ce qu’allait lui dire le président. La répétition n’enlevait rien de son charme à la plaisanterie. Au contraire. Dans le contexte de l’idylle, même l’humour obéit à la douce loi de la répétition."
Kundera, "L'insoutenable legerete de l’être".
david50- Messages : 5185
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So Sûre 2- Messages : 6805
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Le QI, ce n'est pas une garantie, à mon idée.fenr1r a écrit:Après, souvent, je sais des choses à propos de moi mais n'y crois pas vraiment : mon intelligence en premier lieu, bien que j'aie passé le WAIS IV (certain(e)s abonderont dans mon sens en disant que la relation entre QI et intelligence est complexe tant les formes d'intelligence sont multiples, etc.).
Tu emploies correctement le subjonctif et le conditionnel quand d'autres internautes surdoués mettent er en terminaison à toutes les sauces (exemple : "La frousse de choquer, d'être dégommer par les réseaux sociaux.") ou écrivent systématiquement "j'ai eu torD"... ou ne réfléchissent pas...
On peut être surdoué et bête. Toi, en te lisant, je me dis que tu y as échappé.
Invité- Invité
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Forum d'entraide... dans le sens j'expose mes problèmes, je reçois des conseils et je me barre en étant content de m'être fait "entraidé".
Ou bien, ce n'est pas un forum d'entraide, et ce n'est que dans ma tête.
Ou bien, ce n'est pas un forum d'entraide, et ce n'est que dans ma tête.
Invité- Invité
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Ami Charlot (bienvenue, nouveau camarade au pseudo qui me rappelle pourtant quelqu'un, bisou) j'ai comme l'impression que te voilà un peu ronchonchon, là.
Je peux bien sûr me tromper, mais tu sais, si des choses te chagrinent, ou si tu as l'impression que des choses n'existent que dans ta tête, tu peux toi aussi, sans crainte du jugement, exposer tes difficultés : nul doute que les membres sauront t'écouter avec bienveillance, et, souhaitons-le, te suggérer des pistes, voire t'accompagner sur le chemin d'une pacification interne...
Plus sérieusement : la plus belle fille du monde ne peut offrir que ce qu'elle a. SoNath fait du SoNath, Charv fait du Charv, et Charlot fait du Charlot. Il arrive parfois, rarement, par inadvertance ou via une étincelle, que l'un ou l'autre se dépasse, fugacement ou pour de bon. Il arrive parfois, aussi, qu'une remarque d'un Charlot soit un déclencheur pour un Charv. Si. Il arrive aussi que les échecs mènent aux... échecs.
Je suis le premier à déplorer que tel membre, en dehors d'une ponctuelle demande d'aide, ne cherche pas / n'arrive pas à interagir plus globalement sur le forum. Ca me frustre un peu personnellement, j'ai en tête certaines histoires, faute d'avoir retenu les pseudos, dont j'aurais aimé voir comment les protagonistes appréhenderaient d'autres sujets, ou tout simplement leur relation à l'autre. Ouais. Mais, outre que mes frustrations en la matière ne m'empêchent pas de dormir ("c'est plus profond, docteur" disait la Noiraude...), je pense surtout que les "entraidés" se privent ainsi d'une vraie capacité de prise sur l'évènement, le rapport au monde... et d'une maturation quant à leur(s) propre(s) questionnement(s).
Te l'apprends-je ? "On fait c'qu'on peut avec c'qu'on aaaaaaaaa..."
Je peux bien sûr me tromper, mais tu sais, si des choses te chagrinent, ou si tu as l'impression que des choses n'existent que dans ta tête, tu peux toi aussi, sans crainte du jugement, exposer tes difficultés : nul doute que les membres sauront t'écouter avec bienveillance, et, souhaitons-le, te suggérer des pistes, voire t'accompagner sur le chemin d'une pacification interne...
Plus sérieusement : la plus belle fille du monde ne peut offrir que ce qu'elle a. SoNath fait du SoNath, Charv fait du Charv, et Charlot fait du Charlot. Il arrive parfois, rarement, par inadvertance ou via une étincelle, que l'un ou l'autre se dépasse, fugacement ou pour de bon. Il arrive parfois, aussi, qu'une remarque d'un Charlot soit un déclencheur pour un Charv. Si. Il arrive aussi que les échecs mènent aux... échecs.
Je suis le premier à déplorer que tel membre, en dehors d'une ponctuelle demande d'aide, ne cherche pas / n'arrive pas à interagir plus globalement sur le forum. Ca me frustre un peu personnellement, j'ai en tête certaines histoires, faute d'avoir retenu les pseudos, dont j'aurais aimé voir comment les protagonistes appréhenderaient d'autres sujets, ou tout simplement leur relation à l'autre. Ouais. Mais, outre que mes frustrations en la matière ne m'empêchent pas de dormir ("c'est plus profond, docteur" disait la Noiraude...), je pense surtout que les "entraidés" se privent ainsi d'une vraie capacité de prise sur l'évènement, le rapport au monde... et d'une maturation quant à leur(s) propre(s) questionnement(s).
Te l'apprends-je ? "On fait c'qu'on peut avec c'qu'on aaaaaaaaa..."
Charv- Messages : 2388
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Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Hello,
Passer dans un premier temps des informations de base peut permettre d'équilibrer un échange au fur et à mesure.
Ça fait un rapport échange qui peut produire un contentement de base des 2 côtés, à contrario, ça peut produire in imbroglio, où c'est une personne démarre avec beaucoup de réflexion beaucoup d'investissement beaucoup de sa personne, l'autre personne n'est peut-être même pas au courant à savoir le fait qu'il produit une espèce de frustration chez l'autre personne.
Quelque chose comme ça.
C'est un forum d'échanges.
Mais aussi d'entraide si tu demandes de l'aide.
Tout le monde n'a pas besoin d'aide au même moment.
Mais j'ai compris le fond de ton ressenti et/ou incompréhension.
Tu démarres en quelque sorte, dans des modes spontanés, que tout le monde n'a pas, ce sont les tiens, puisque que tu es unique.
S'il te conviennent tu les conserves comme cela et si tu te retrouves dans cette situation d'incompréhension et de frustration compréhensible c'est qu'il y a juste à faire quelques ajustements et juste une petite réorganisation.
En restant toi.
Monsieur madame l'inconnu(e).
Bienvenue ici
Tout à coup un une inconnue *vous engueule.. il est où le fil avec la pub avec les fleurs ? C'est quoi ce forum ? Remboursé *
Passer dans un premier temps des informations de base peut permettre d'équilibrer un échange au fur et à mesure.
Ça fait un rapport échange qui peut produire un contentement de base des 2 côtés, à contrario, ça peut produire in imbroglio, où c'est une personne démarre avec beaucoup de réflexion beaucoup d'investissement beaucoup de sa personne, l'autre personne n'est peut-être même pas au courant à savoir le fait qu'il produit une espèce de frustration chez l'autre personne.
Quelque chose comme ça.
C'est un forum d'échanges.
Mais aussi d'entraide si tu demandes de l'aide.
Tout le monde n'a pas besoin d'aide au même moment.
Mais j'ai compris le fond de ton ressenti et/ou incompréhension.
Tu démarres en quelque sorte, dans des modes spontanés, que tout le monde n'a pas, ce sont les tiens, puisque que tu es unique.
S'il te conviennent tu les conserves comme cela et si tu te retrouves dans cette situation d'incompréhension et de frustration compréhensible c'est qu'il y a juste à faire quelques ajustements et juste une petite réorganisation.
En restant toi.
Monsieur madame l'inconnu(e).
Bienvenue ici
Tout à coup un une inconnue *vous engueule.. il est où le fil avec la pub avec les fleurs ? C'est quoi ce forum ? Remboursé *
Dernière édition par So,Nath le Jeu 31 Déc 2020 - 1:11, édité 2 fois (Raison : * ajout)
So Sûre 2- Messages : 6805
Date d'inscription : 08/08/2020
Age : 53
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
So,Nath a écrit:
Tout à coup un une inconnue *vous engueule.. il est où le fil avec la pub avec les fleurs ? C'est quoi ce forum ?
Edit : 2 minutes de rigolade non-stop, ça vaut au moins
Charv- Messages : 2388
Date d'inscription : 15/04/2018
Age : 47
Localisation : Lyon
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Forum de surdoués où ils écrivent tous "avoir torD" et "À contrario"... ptain...
Ah oui, j'ai compris ! Ils se font aider ponctuellement, ne se mélangent pas avec le peuple d'ici, et donc peut-être qu'ils se sont arrêtés à la surface de leur questionnement (alors qu'ils ne savent pas réellement quelle est la question derrière la question qu'ils croient être la plus pertinente). Ah voui, c'est bien vu, ça se défend, je trouve
Par exemple, je sais que tu es assez botté par Tinoco, et ses idées comme quoi les surdoués sont obsédés par la mort et que quand on cause à un autre surdoué c'est ultra fluent, etc. Moi je suis Peter dans le film Hook : le gars qui dit "Je ne crois pas aux fées".
Le drame, c'est que chaque fois que je me dis que je ne crois pas en telle ou telle théorie sur les surdoués, il y en a un qui meure...
Sans rire, je ne peux pas imaginer qu'on puisse se pointer ici, poser sa question pour sa gueule et "Salut !" Ou bien un surdoué ça peut s'en foutre de niquer l'atmosphère avec son SUV qui ne transporte que son unique gros cul, ou des bidules dans le genre... Je suis atteint dans le sens atteint et atteint, en résumé. Peu importe.
Tu parles des gens qui donnent des conseils, je crois. Je ne suis pas sûr, du coup, je n'ai pas compris ce passage qui conclut presque ton message.Charv a écrit:je pense surtout que les "entraidés" se privent ainsi d'une vraie capacité de prise sur l'évènement, le rapport au monde... et d'une maturation quant à leur(s) propre(s) questionnement(s).
Ah oui, j'ai compris ! Ils se font aider ponctuellement, ne se mélangent pas avec le peuple d'ici, et donc peut-être qu'ils se sont arrêtés à la surface de leur questionnement (alors qu'ils ne savent pas réellement quelle est la question derrière la question qu'ils croient être la plus pertinente). Ah voui, c'est bien vu, ça se défend, je trouve
Hélas, je suis un teigneux, un loubard périphérique... et je crache tout le temps dans la soupe.Charv a écrit:Ami Charlot (bienvenue, nouveau camarade au pseudo qui me rappelle pourtant quelqu'un, bisou) j'ai comme l'impression que te voilà un peu ronchonchon, là.
Je peux bien sûr me tromper, mais tu sais, si des choses te chagrinent, ou si tu as l'impression que des choses n'existent que dans ta tête, tu peux toi aussi, sans crainte du jugement, exposer tes difficultés : nul doute que les membres sauront t'écouter avec bienveillance, et, souhaitons-le, te suggérer des pistes, voire t'accompagner sur le chemin d'une pacification interne..
Par exemple, je sais que tu es assez botté par Tinoco, et ses idées comme quoi les surdoués sont obsédés par la mort et que quand on cause à un autre surdoué c'est ultra fluent, etc. Moi je suis Peter dans le film Hook : le gars qui dit "Je ne crois pas aux fées".
Le drame, c'est que chaque fois que je me dis que je ne crois pas en telle ou telle théorie sur les surdoués, il y en a un qui meure...
Sans rire, je ne peux pas imaginer qu'on puisse se pointer ici, poser sa question pour sa gueule et "Salut !" Ou bien un surdoué ça peut s'en foutre de niquer l'atmosphère avec son SUV qui ne transporte que son unique gros cul, ou des bidules dans le genre... Je suis atteint dans le sens atteint et atteint, en résumé. Peu importe.
Dernière édition par Charlot Kolmes le Lun 28 Déc 2020 - 2:16, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Que veux-tu, ZC est une banlieue merdique, mais si t'en as plein les santiags, va pas pour autant te r'trouver raide comme un cierge pendu au beau milieu de ta chambre.
Parce que y'a pas de Bon Dieu (en tout cas, j'y crois pas plus qu'il croit en moi), pas de Sainte Vierge, et chaque fois qu'un surdoué meurt, c'est une bibliothèque qui brûle. On a beau avoir plus d'appétit pour la vie et Alexandrie qu'un barracuda pour Alexandra, n'oublions pas que, si Rome ne s'est pas faite en un jour, elle a brûlé en une nuit (enfin, Tite-Live s'est un poil embrouillé avec Tacite à ce sujet, mais ça a cramé viteuf, un peu comme un molot' sur une caisse de keufs.)
Parce que y'a pas de Bon Dieu (en tout cas, j'y crois pas plus qu'il croit en moi), pas de Sainte Vierge, et chaque fois qu'un surdoué meurt, c'est une bibliothèque qui brûle. On a beau avoir plus d'appétit pour la vie et Alexandrie qu'un barracuda pour Alexandra, n'oublions pas que, si Rome ne s'est pas faite en un jour, elle a brûlé en une nuit (enfin, Tite-Live s'est un poil embrouillé avec Tacite à ce sujet, mais ça a cramé viteuf, un peu comme un molot' sur une caisse de keufs.)
Charv- Messages : 2388
Date d'inscription : 15/04/2018
Age : 47
Localisation : Lyon
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
.
Dernière édition par Basilice le Lun 28 Déc 2020 - 6:15, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Il sera content de te lire dans sept ans.
Invité- Invité
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
fenr1r a écrit:
J'ai une vision du couple qui est très idéalisée, un désir voire un besoin d'être en fusion avec l'Autre, que ce soit physiquement, spirituellement ou émotionnellement. L'osmose en somme. Ne pas avoir de jardin secret, tout partager, avoir l'impression de ne faire qu'un et pouvoir se passer du monde extérieur. C'est quelque chose qui me fait vibrer, me donne des ailes, c'est une intensité que je recherche et que je ne trouve pas nécessairement ailleurs. Toutefois, je sais que c'est une vision très idéalisée (dans les faits, ça ne se passe pas comme ça) et qui n'est pas nécessairement durable (l'amour chimique dure 3 ans, etc. / globalement, à une phase de fusion, passion succède une phase plus pérenne). Cette deuxième phase, pour le moment, je ne l'accepte pas. J'aime l'Amour, j'aime les sensations que cela procure et bien que j'aie le désir de construire quelque chose, je n'y arrive pas parce que finalement, tout ça, c'est devenu addictif pour moi.
Là où ça se complique, c'est que certes, c'est une vision idéalisée de l'amour le 1 + 1 = 1 où deux individus ne font plus qu'un (mais qui me fait pourtant rêver, alors que ça peut être destructeur de s'amputer une partie de soi et de tout faire reposer sur le couple mais ça, je ne veux pas y penser), mais le savoir ne me suffit pas à vouloir l'abandonner. Pire, j'ai de l'espoir (parce qu'il y a d'autres personnes bienveillantes qui ont cette vision des choses également et que je me dis qu'avec la bonne personne, ça peut marcher).
Bonjour loup blanc,
Je trouve que dans ta démarche et ton questionnement, il y a déjà une belle ressource d'amour de soi : tu ne cherches pas de coupable, tu cherches à te comprendre pour pouvoir faire évoluer la situation.
Tu as un espoir, celui de pouvoir tout partager avec l'autre et vivre l'amour dans la passion.
Je pense que c'est possible à certaines conditions, cela va nécessiter une acceptation.
Plutôt que d'aller vers 1 + 1 = 1, aller vers 1 + 1 = 2, ce qui permettrait à 3 (le couple) de se créer.
Il y a une unité à trouver, qui va passer par cesser d'attendre (ta compagne ou un.e autre) - qu'elle soit absente ou présente physiquement -, et non par passer plus de temps avec (elle ou un.e autre).
C'est une question de présence et de qualité de présence, être là ou ne pas être là, telle est la question !
Je partage avec toi cette philosophie de vie : vivre et laisser vivre.
Vivre suppose de décider de ne plus te fuir, et laisser vivre d'accepter le temps de la transformation.
Je lis dans ta démarche et ton questionnement ton choix de ne plus te fuir, c'est un mouvement à poursuivre pour aller vers ce que tu souhaites vivre, un couple uni avec du partage et de l'amour.
(Ajout d'un bout)
Tout partager avec l'autre, c'est aussi accepter d'être là/présent pour des petites choses très concrètes : s'occuper de régler une facture, s'astreindre à quitter le travail à l'heure pour préparer le dîner tranquillement, passer l'aspi pour que la maison soit plus agréable, prendre soin des plantes, arranger un bibelot ou autre.
Je donne ce type d'exemples car tu parlais d'attendre après l'autre et de vision idéalisée du couple.
Dans ces exemples il n'y a pas d'attente, il y a du faire et du faire quotidien qui peut sembler moins glamour mais qui fait pourtant le sel des relations. Etre là, ne plus se fuir donc prendre soin de soi, être présent avec l'autre, prendre soin de ce qui est commun, c'est de l'amour de soi et de l'autre.
- Spoiler:
- Une vision réductrice du prendre soin de soi consiste à faire croire que prendre soin de soi passe par une consommation (acheter des séances de sport, des soins en institut de beauté, des crèmes très chères, etc.) Je pense que cela peut être beaucoup plus simple, cf. la simplicité enseignée par nos vieux qui étaient bien moins sédentaires que nous ne le sommes !
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: D'une vision fusionnelle et idéalisée du couple à une vision plus réaliste / se retrouver soi
Charlot Kolmes a écrit:Il sera content de te lire dans sept ans.
Je ne sais que répondre. Les problèmes ne s'envolent pas d'un coup de baguette magique et renvoyer l'ascenceur prend parfois du temps, le temps de se (re)construire, d'avancer suffisamment pour tendre la main. J'en suis loin. Mais tu as raison sur le fond. Je pense donc que je n'ai rien à faire ici puisque, clairement, je n'améliore pas les choses.
Je suis sincèrement désolé d'avoir exposé mes problèmes sans avoir la force d'aider en retour. Bonne continuation à tout le monde.
fenr1r- Messages : 31
Date d'inscription : 04/03/2013
Age : 33
Localisation : Paris
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