Karine13 présentation

Bonjour à tous,
Je suis toute nouvelle ici et je commence par me présenter.
J'ai 31 ans, 2 enfants, je suis prof (de SVT), je vais me marier... Bref la vie de rêve... Ah ben, non en fait, cet été j'ai découvert que j'étais HPI, découvert est en réalité un grand mot, j'en ai surtout eu confirmation, après un test, même si je m'en doutais depuis longtemps.
En réalité je ne sais pas si je prends bien ou mal ce résultat. Plus que le versant haut potentiel, ce qui me porte préjudice au quotidien c'est l'hypersensibilité. Je suis sensible à à peu près tout. La moindre chose me touche et me voilà en rechute de dépression, j'en sortais à peine, enfin je croyais en être sortie mais non.
A 31 ans j'ai fait des études de comptabilité, j'ai adoré les études et au bout de 3 mois dans la vie active, ennui mortel. J'ai alors repris des études, en sciences de la vie et de la Terre, après un master et un concours, me voilà prof : génial. Et bien non, toujours pas, dès le concours et l'année de stage passés, revoilà l'ennui, la lassitude ou peu importe le nom que cette sensation peut prendre, je n'ai qu'une envie : dire stop. Oui mais voilà, j'ai une famille à nourrir et puis même si je n'en avais pas, je ne saurais même pas quoi faire. Enfin si, je me suis rendue compte d'une chose : j'aime apprendre ; mon rêve serait de faire et refaire des études, dans tous les domaines, pour savoir le plus de choses possibles mais sans avoir le métier désespérant au bout de quelques semaines derrière...
vous l'avez compris, je suis perdue, je ne sais plus quoi faire de ma vie alors j'attends que les jours passent et je fais avec...

Hello,

Si tu ne sais pas quoi faire, j'ai du ménage à te proposer.
Nan, je déconne...

TDA(H) ?

Bienvenue !

Topsy Turvy a écrit:Hello,

Si tu ne sais pas quoi faire, j'ai du ménage à te proposer.
Nan, je déconne...

J'ai déjà à peine le temps de faire le mien  

Topsy Turvy a écrit:TDA(H) ?

Bienvenue !

A priori non, la question ne s'est jamais vraiment posée mais ça ne semble pas être le cas.

Tu as déjà songé à la formation plutôt que l'enseignement ? quelque chose de plus varié, qui nécessite de se mettre à niveau en permanence, pour lequel tu fais tes propres fascicules etc

Hello.

C'est dur pour toi, parce qu'on vit dans une société (spécialement en France) qui vend beaucoup de rêve. Notamment sur le métier ou on doit s'éclater. Or, tout métier a des aspects casse-couilles. Julius Erving, professionnel de Basket (un métier dont beaucoup rêvent pourtant) disait : “Etre professionnel, c’est faire des choses qu’on aime – même les jours où on en a pas du tout envie.".

Le sous-jacent, c'est qu'un boulot, c'est alimentaire. Il ne faut pas trop s'investir dedans. Un prof ici a d'ailleurs dit "ne perd pas de temps à bien corriger les copies, ça sert à rien. Les bons liront le corrigé, les autres ne liront rien, et si tu fais une erreur, ils la verront". Ca n'empêche pas de bien faire son boulot, hein, mais il faut mettre des limites. Surtout pour un métier de masse comme prof (moi, je suis testeur logiciel, ça vaut aussi pour moi). Ni toi ni moi ne sommes au sommet d'une carrière prestigieuse.

Quand on est hyper-sensible, on tombe encore plus facilement dans ce piège. On veut trop bien faire. Le mieux est l'ennemi du bien. Vu le niveau général, tu est sans doute déjà meilleure qu'une majorité de tes collègues, alors pourquoi s'en faire? Fais bien, et ça suffira.

En France, en plus, on a un besoin d'attachement émotionnel à son boulot (qui tourne généralement à l'amour-haine, en plus). Vivre avec une polonaise, voir des polonais qui vivaient le boulot en mode mercenaire m'a beaucoup aidé. Tant que je bosse, on doit me payer. Tant qu'on me paye, je dois bosser. Point final. La vraie vie est en dehors du boulot.

Assez d'accord avec Ronald, si ce n'est sa dernière phrase : La vraie vie est en dehors du boulot
Là, je mets un très gros bémol, parce qu'il y a un certain nombre de gens pour qui le boulot est un véritable enrichissement personnel (sur le plan intellectuel) et qui en ont besoin presqu'autant que d'air ou de nourriture.
L'exemple type est celui des époux Curie - et surtout Marie Curie - mais il y en a plein d'autres.
Il est vrai que la recherche est un "cadre spécial", et qu'elle peut devenir le véritable moteur et le ciment d'une personnalité.
Mais d'autres activités professionnelles ont aussi une dimension qui peut s'avérer favorable à l'être, par exemple tout ce qui concerne la création ou l'art.
Pas très loin de chez moi habite un petit artiste de près de 90 berges qui a passé sa vie à exercer dans sa passion : la sculpture et l'artisanat sur bois d'olivier. Il n'a jamais rien fait d'autre, il n'a jamais gagné des sommes folles, mais quand il parle de sa vie passée, son regard s'allume et ses yeux pétillent de joie. L'exemple est suffisamment parlant.
Ce bémol étant exprimé, venons-en à d'autres aspects.

La soif d'apprendre.
Ouais, ben ça c'est bien une caractéristique hyper fréquente chez les zèbres, mais nous n'en détenons toutefois pas le monopole.
Le problème est que lorsque nous sommes confrontés aux réalités de la vie courante, il y a toujours des moments, parfois longs, très longs, où l'on doit se cantonner à résoudre des problèmes "à la con", où l'on doit effectuer des tâches pas forcément enthousiasmantes. Et, effectivement, dans de telles circonstances, une sorte de dépression peut s'installer. Et si le plus gros des "inenthousiasmants" réside dans le boulot, c'est clair que la morosité guette. Là c'est bien la dernière phrase de Ronald qui est juste.
Le truc, enfin celui qui a été le mien, pour faire face à ça, c'est de se dire qu'il y a des passages obligés, et apprendre à faire le "dos rond" pour mieux se préparer aux autres choses, celles que l'on aime. Quitte à parfois se "dissiper" dans moultes activités jusqu'à trouver ce qui nous fait vibrer.

J'ai trop parlé.
Alors bienvenue chez les fous.
Mentou

Bonjour Karine et bienvenue sur le forum.


Hypersensibilité, bienvenue au club

Je ne pourrai que te conseiller une thérapie. En parler avec quelqu'un de compétent pourrai sûrement t'aider. Le problème c'est qu'il faut trouver la thérapie et la personne qui nous correspond. Dans mon cas, ça a été la Gestalt thérapie, qui a changé ma vie.

RonaldMcDonald a écrit:La vraie vie est en dehors du boulot.

+1+1+1
Je n'ai pas été dans le même cas que toi, car depuis le collège je me suis emmerdé, tout le temps, au lycée, au boulot. Il fallait juste allez gagner sa vie, point barre.

La soif d'apprendre est permanente chez moi aussi. C'est un besoin vital.

En te souhaitant bon courage et surtout d'essayé d'atténuer cette hyper sensibilité, je te souhaite une bonne soirée.

Patrice

Bonjour Karine,

si je peux contribuer à tenter de t'aider voici ce que j'aimerai te dire.

Je ne te parlerai pas de domaine que je ne connais pas tel que la sensibilité les mœurs etc.

la seule chose que je connais concrètement dans ton sujet c'est l'ennui (surtout en tant qu'élève et mais aussi en employé) et je voudrai proposer un lien avec ta soif d'apprendre qui tend à ton incapacité de rester fixé dans le même métier.

je schématiserai ton problème sur 2 points:

le premier : quoi faire pour subvenir à ton besoin d'apprendre et de diversité
le deuxième: l'aménagement de ton temps car tu as une famille et des responsabilité de maman

si tu as soif d'apprendre et de diversité je rejoins l'idée qui t'a été proposée de t'orienter vers la formation.
pourquoi? parce qu'elle te permet d'aménager librement ton champs d'étude et par étude j'entend la capacité qui t'es offerte d'assimiler des informations dans les univers que tu choisis.

Le fait de devoir les retransmettre t'oblige également à en assimiler de nouvelles avec constance ce qui est vrai.

La limite que tu peux rencontrer est la suivante. le domaine de connaissances. en gros ta situation actuelle qui se limite à la svt que l'on peut catégoriser dans la science. si tu as aussi de la curiosité sur d'autre "types" de catégorie comme la littérature / théâtre pour donner son opposé là est le problème.
Mais est ce une obligation que de te limiter à un domaine ? si tu te lance par exemple dans la formation sans pouvoir l'affirmer au risque de me faire contredire je pense que non.

il te suffit d'adopter une polyvalence qui te donnera une flexibilité dans l'exercice de ta fonction. tu peux très bien proposer une formation de droit le lundi et un tout autre domaine chaque autre jour. tu peux très bien selon moi instaurer même un parallèle entre tes fonctions de professeur actuelle et une activité parallèle dans la formation dans d'autre domaines ciblés.

La seule clé c'est être à ton compte. je peux te proposer une idée qui serait de te mettre en statut d'auto entrepreuse donnant des formations professionnels à des cibles que tu determineras et à côté offrir des cours particuliers.

tu as avec ça 1 une possibilité infinie d'absorbation d'informations. un éventail de choix sur les domaines que tu souhaites explorer.
2 types de population à qui t'adresser LES ADULTE monde du travail, LES ENFANTS/ADO avenir. tu auras tant de diversité sur le fond que sur la forme et en ayant la capacité de choisir perpétuellement.

Et le fait d'être à ton compte te permettrait d'aménager tant le temps dédié à ton travail qu'à ta famille.

J'ai beaucoup dévellopé l'idée de la formation, je ne recrute pas je te rassure mais je te conseille amicalement de mener ta piste de reflexion non pas sur la formation en elle même mais une chose qui te procure les avantages que je t'ai évoqués à savoir diversité et aménagement.

Bon courage à toi j'espère t'avoir aidé un peu

La dépression c'est plein de bas-hauts-bas. Les phases euphoriques font toujours partie de ta dépression, il n'y a pas que les phases molles qui sont de la dépression.

Tu fais des exercices de respiration à l'occasion ?