Surmenage - burnout
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RonaldMcDonald
Mentounasc
Opossum
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Surmenage - burnout
Lorsqu'une personne "tombe en burnout", il lui est souvent très vivement recommandé de changer ses conditions de travail.
Néanmoins, j'avais la nette impression que c'est plutôt de l'état d'esprit qui compte le plus et protège d'un certain envahissement du stress.
Sans vouloir faire de sondage, il me serait précieux d'avoir quelques retours d'expérience.
A tout seigneur tout honneur (enfin, c'est l'expression qui le veut), je commence par le mien (et surtout, je pense que cela me fera quelque bien).
Un poste sans beaucoup de travail intellectuel, mais énormément de tâches à régler. L'effort intellectuel étant plutôt celui d'organiser et traiter correctement la masse des infos.
Un chef qui avait donné toute sa confiance et part en pension, laissant la place vide pour un temps et son remplaçant, issu d'un autre domaine, ne fait pas le poids.
Beaucoup de tensions intra-équipe et avec la direction. C'est là que cela commence.
Le travail qui n'est pas plus "prenant" que cela soudain devient incontrôlable. Les décisions ne sont pas suivies où les accords pas tenus. Les mots volent (un peu plus) dans le dos des uns et des autres, les groupes de partisans se forment.
Lorsque j'ai quitté cette atmosphère plus que délétère, il était temps. Les résultats n'étaient pas atteints, et même si certaines oui, pas ceux qui auraient compté à cause d'erreur "stratégique" dans l'attribution des équipes en fonction des budgets.
Dans une autre fonction depuis, je sens la même dérive approcher à grand pas : mon super esprit tout puissant semble ne pas bien fonctionner (trop envie de faire , c'est suspect) et impossible de délivrer un résultat qui semble convenir (et c'est pas faute de demander des précisions sur ce qui est demandé, sans doute une erreur).
Je m'énerve toute seule et commence à balancer des choses pas très sympas sur les objectifs qui ne sont pas clairs et en contradiction avec ceux des collègues et les compétences respectives des uns et des autres.
Une idée de la source du problème sur base de ce tableau plus que sommaire et certainement biaisé ?
Néanmoins, j'avais la nette impression que c'est plutôt de l'état d'esprit qui compte le plus et protège d'un certain envahissement du stress.
Sans vouloir faire de sondage, il me serait précieux d'avoir quelques retours d'expérience.
A tout seigneur tout honneur (enfin, c'est l'expression qui le veut), je commence par le mien (et surtout, je pense que cela me fera quelque bien).
Un poste sans beaucoup de travail intellectuel, mais énormément de tâches à régler. L'effort intellectuel étant plutôt celui d'organiser et traiter correctement la masse des infos.
Un chef qui avait donné toute sa confiance et part en pension, laissant la place vide pour un temps et son remplaçant, issu d'un autre domaine, ne fait pas le poids.
Beaucoup de tensions intra-équipe et avec la direction. C'est là que cela commence.
Le travail qui n'est pas plus "prenant" que cela soudain devient incontrôlable. Les décisions ne sont pas suivies où les accords pas tenus. Les mots volent (un peu plus) dans le dos des uns et des autres, les groupes de partisans se forment.
Lorsque j'ai quitté cette atmosphère plus que délétère, il était temps. Les résultats n'étaient pas atteints, et même si certaines oui, pas ceux qui auraient compté à cause d'erreur "stratégique" dans l'attribution des équipes en fonction des budgets.
Dans une autre fonction depuis, je sens la même dérive approcher à grand pas : mon super esprit tout puissant semble ne pas bien fonctionner (trop envie de faire , c'est suspect) et impossible de délivrer un résultat qui semble convenir (et c'est pas faute de demander des précisions sur ce qui est demandé, sans doute une erreur).
Je m'énerve toute seule et commence à balancer des choses pas très sympas sur les objectifs qui ne sont pas clairs et en contradiction avec ceux des collègues et les compétences respectives des uns et des autres.
Une idée de la source du problème sur base de ce tableau plus que sommaire et certainement biaisé ?
Opossum- Messages : 3883
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
Re: Surmenage - burnout
Dans les années 80, des équipes universitaires américaines et françaises qui ne s'étaient pas concertées sont arrivées à des résultats similaires sur les causes probables du burnout. Selon le score cumulé sur une série de questions, on pouvait arriver à donner une probabilité de pétage de plombs assez parlante. Je me souviens assez bien de la forme du questionnaire, moins en revanche des coefficients, mais ça donnait un truc dans ce genre (j'essaie de reconstituer de mémoire, pas sûr que la mienne ne me trahisse pas un peu) :
- Travail déplaisant : de 5 à 10 points selon le déplaisir ressenti
- pénibilité physique du travail : de 5 à 10 points selon la pénibilité
- pénibilité psychologique du travail : de 5 à 10 points selon la pénibilité
- travail répétitif : de 3 à 7 points selon le taux de répétitivité
- mauvaises conditions salariales : de 3 à 7 points selon la gravité
- travail insalubre : 5 points
- durée quotidienne du travail : 5 points
- inadaptation des outils et moyens d'accomplissement du travail : de 3 à 5 points
- environnement professionnel défavorable (collègues) : 3 points
- hiérarchie lourde : 3 points
- hiérarchie incompétente : 3 points
- batailles internes et malsaines de compétition : 3 points
- inadaptation au poste : de 1 à 2 points
- insuffisance de formation interne : de 1 à 2 points
- perspectives professionnelles : de 1 à 2 points
- possibilités d'échapper au travail actuel en changeant de situation : 1 à 2 points
- caractère nécessaire de la conservation de l'emploi : 1 à 2 points
- déficiences de santé dans le cadre du travail : 1 à 2 points
- tranquillité affective : de 0 à 2 points
- stress familial : de 0 à 2 points
- éloignement du lieu de vie : de 0 à 2 points
- déficience des loisirs : de 0 à 2 points
- carences alimentaires, déficit de sommeil et manque de vie sociale hors-travail : de 0 à 2 points pour chaque.
(j'oublie certainement plusieurs rubriques).
On fait le compte par autobilan des points qu'on cumule : un seuil d'alerte est fixé à 30 points.
Plus ce score s'élève, et plus on a de risques d'être victime d'un "nervous breakdown", notamment à partir de 50 points.
A l'époque de ma lecture, je m'étais amusé à faire le test avec plusieurs collègues de différents niveaux hiérarchiques, tout le monde s'accordait à dire que c'était assez réaliste. Si qqun retrouvait cette étude, ce serait sympa de la partager.
Ca peut aussi donner envie de rebâtir un truc du même genre mais en plus complet et plus actualisé, car l'informatique est aussi passée par là et a changé bien des paramètres...
- Travail déplaisant : de 5 à 10 points selon le déplaisir ressenti
- pénibilité physique du travail : de 5 à 10 points selon la pénibilité
- pénibilité psychologique du travail : de 5 à 10 points selon la pénibilité
- travail répétitif : de 3 à 7 points selon le taux de répétitivité
- mauvaises conditions salariales : de 3 à 7 points selon la gravité
- travail insalubre : 5 points
- durée quotidienne du travail : 5 points
- inadaptation des outils et moyens d'accomplissement du travail : de 3 à 5 points
- environnement professionnel défavorable (collègues) : 3 points
- hiérarchie lourde : 3 points
- hiérarchie incompétente : 3 points
- batailles internes et malsaines de compétition : 3 points
- inadaptation au poste : de 1 à 2 points
- insuffisance de formation interne : de 1 à 2 points
- perspectives professionnelles : de 1 à 2 points
- possibilités d'échapper au travail actuel en changeant de situation : 1 à 2 points
- caractère nécessaire de la conservation de l'emploi : 1 à 2 points
- déficiences de santé dans le cadre du travail : 1 à 2 points
- tranquillité affective : de 0 à 2 points
- stress familial : de 0 à 2 points
- éloignement du lieu de vie : de 0 à 2 points
- déficience des loisirs : de 0 à 2 points
- carences alimentaires, déficit de sommeil et manque de vie sociale hors-travail : de 0 à 2 points pour chaque.
(j'oublie certainement plusieurs rubriques).
On fait le compte par autobilan des points qu'on cumule : un seuil d'alerte est fixé à 30 points.
Plus ce score s'élève, et plus on a de risques d'être victime d'un "nervous breakdown", notamment à partir de 50 points.
A l'époque de ma lecture, je m'étais amusé à faire le test avec plusieurs collègues de différents niveaux hiérarchiques, tout le monde s'accordait à dire que c'était assez réaliste. Si qqun retrouvait cette étude, ce serait sympa de la partager.
Ca peut aussi donner envie de rebâtir un truc du même genre mais en plus complet et plus actualisé, car l'informatique est aussi passée par là et a changé bien des paramètres...
Mentounasc- Messages : 2284
Date d'inscription : 16/01/2019
Age : 68
Localisation : Autour de Monaco
Re: Surmenage - burnout
Perso, j'ai frôlé le burnout, mais plus pour raisons personnelles. Bien que le boulot aie ses aspects canulants, ça ne fait que deux jours que le petit dort dans son lit (et on travaille pour que ça perdure, les précédentes fois ça n'a pas tenu). J'ai accumulé un retard de sommeil colossal. Les soins du petit sont utiles, mais tournent parfois au kafkaien. Il est toujours en train de demander de l'attention, et il faut toujours courir pour l'empêcher de faire des bêtises. Et madame est tellement épuisée(pour les mêmes raisons que moi) qu'elle est plus un poids qu'une aide (et ça, je ne peux pas décemment lui reprocher, même si ça n'aide pas).
Tout ça influe fortement. Si j'avais des conditions optimales à la maison, les soucis du boulot seraient vraisemblablement plus gérables.
Pour la partie "je n'ai pas de directives claires", c'est un problème partout. Quand la hiérarchie elle-même ne sait pas ce qu'elle veut, rien ne peut lui convenir.
Tout ça influe fortement. Si j'avais des conditions optimales à la maison, les soucis du boulot seraient vraisemblablement plus gérables.
Pour la partie "je n'ai pas de directives claires", c'est un problème partout. Quand la hiérarchie elle-même ne sait pas ce qu'elle veut, rien ne peut lui convenir.
RonaldMcDonald- Messages : 11666
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Surmenage - burnout
Hello,
Un management de qualité et à l'écoute est nécessaire mais pas que. Je me suis trouvée en quasi BO parce que j attendais d arriver au pied du mur (le nez dessus) pour agir. Avant ? Pas pris le temps de me poser, pas envie de prendre des décisions (vive le champ des possibles), restée là à regarder tous les tiroirs ouverts devant moi, tourné en rond sur des micro tâches pas prioritaires.
Quand j ai cogné le mur, le déclic s est produit et tout s est mis en place en 2h.
Mon manager est the best one (un vrai miroir... ca aide), me comprend, m encourage, sait comment je fonctionne et m a laissée faire. Il m a filé des embryons d outils pertinentes et a attendu que je lève la main pour demander de l aide, ce dont je suis incapable. Et il m a écoutée quand je lui ai exposé ma solution nickel et le récit de mes ressentis en down et up.
Donc toucher le fond et côtoyer les sommets, ça fait partie de mon fonctionnement, mais je suis bien accompagnée.
Un management de qualité et à l'écoute est nécessaire mais pas que. Je me suis trouvée en quasi BO parce que j attendais d arriver au pied du mur (le nez dessus) pour agir. Avant ? Pas pris le temps de me poser, pas envie de prendre des décisions (vive le champ des possibles), restée là à regarder tous les tiroirs ouverts devant moi, tourné en rond sur des micro tâches pas prioritaires.
Quand j ai cogné le mur, le déclic s est produit et tout s est mis en place en 2h.
Mon manager est the best one (un vrai miroir... ca aide), me comprend, m encourage, sait comment je fonctionne et m a laissée faire. Il m a filé des embryons d outils pertinentes et a attendu que je lève la main pour demander de l aide, ce dont je suis incapable. Et il m a écoutée quand je lui ai exposé ma solution nickel et le récit de mes ressentis en down et up.
Donc toucher le fond et côtoyer les sommets, ça fait partie de mon fonctionnement, mais je suis bien accompagnée.
zelmoed- Messages : 71
Date d'inscription : 30/04/2019
Re: Surmenage - burnout
@ Mentounasc, nous (étions) sommes tous dans le rouge pour le stress. Après une grosse vague de longs congés pour burnout et départs, ils ont mis en place une information pour que l'on puisse se positionner sur l'échelle du stress. Le détail que tu donnes est intéressant pour pouvoir pointer ce qui est facteur de stress en règle général et le mettre en relation avec le fonctionnement plus "normal". (Par exemple, j'étais bien mieux seule dans mon bureau tout pourri - avec un truc pas net qui se décomposait certainement dans le faux-plafond - que dans l'openspace flambant neuf)
@ Ronald, oui le perso fait beaucoup. J'ai eu ma dose en même temps que le changement de boss et autres montagnes russes émotionnelles sur l'openspace, cela a très fort joué. Mais c'étaient des pics de stress et le dernier est assez loin derrière maintenant (2 ans). Ce n'est pas permanent comme le tien.
@zelmoed, c'est bien ça. J'ai beaucoup de bons souvenirs avec mon ancien chef. Je pense que la dynamique que nous avions a bien aidé à ce que "tout" fonctionne.
@ Ronald, oui le perso fait beaucoup. J'ai eu ma dose en même temps que le changement de boss et autres montagnes russes émotionnelles sur l'openspace, cela a très fort joué. Mais c'étaient des pics de stress et le dernier est assez loin derrière maintenant (2 ans). Ce n'est pas permanent comme le tien.
Ca, c'est absolument étranger à ce que je perçois de mon fonctionnement. Sans doute une piste à explorer.Quand la hiérarchie elle-même ne sait pas ce qu'elle veut, rien ne peut lui convenir.
@zelmoed, c'est bien ça. J'ai beaucoup de bons souvenirs avec mon ancien chef. Je pense que la dynamique que nous avions a bien aidé à ce que "tout" fonctionne.
Opossum- Messages : 3883
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
Re: Surmenage - burnout
Et aussi le télétravail est une bénédiction. Chi pas pressée de retrouver le (tout petit) open space (mais encore trop grand) et les réunions à plus de 2
zelmoed- Messages : 71
Date d'inscription : 30/04/2019
Re: Surmenage - burnout
j'ai fait un burn out en début de carrière.
je pense qu'il a trouvé sa source dans un grand respect des règles de ma part dans un environnement où, pour délivrer la prestation demandée dans les temps contraints, il était matériellement impossible de le faire sans tricher.
je n'ai compris que longtemps après que tous les autres salariés trichaient sans vergogne. que les responsables le savaient et que c'était intégré dans les pratiques. mais bien entendu, personne ne l'aurait avoué et tous se donnaient des airs de héros pour avoir mené les missions à terme dans les délais;
moi, j'y passais mes week ends. et cela était suspect ! je suis passée pour incompétente parce que personne n'imaginait que quelqu'un soit aussi bête pour suivre scrupuleusement les normes de travail officielles alors qu'il n'y avait aucun contrôle pour vérifier que le déroulé était respecté ...
j'ai vu aussi certains faire de la surfacturation des temps. ce que je me suis toujours refusée à faire. alors le burn out, selon moi, ce peut être une trop grande rigueur intellectuelle ou une trop grande intégrité, dans un monde où le commun des mortels sait qu'il vaut mieux tricher si on veut préserver sa santé.
je pense qu'il a trouvé sa source dans un grand respect des règles de ma part dans un environnement où, pour délivrer la prestation demandée dans les temps contraints, il était matériellement impossible de le faire sans tricher.
je n'ai compris que longtemps après que tous les autres salariés trichaient sans vergogne. que les responsables le savaient et que c'était intégré dans les pratiques. mais bien entendu, personne ne l'aurait avoué et tous se donnaient des airs de héros pour avoir mené les missions à terme dans les délais;
moi, j'y passais mes week ends. et cela était suspect ! je suis passée pour incompétente parce que personne n'imaginait que quelqu'un soit aussi bête pour suivre scrupuleusement les normes de travail officielles alors qu'il n'y avait aucun contrôle pour vérifier que le déroulé était respecté ...
j'ai vu aussi certains faire de la surfacturation des temps. ce que je me suis toujours refusée à faire. alors le burn out, selon moi, ce peut être une trop grande rigueur intellectuelle ou une trop grande intégrité, dans un monde où le commun des mortels sait qu'il vaut mieux tricher si on veut préserver sa santé.
isadora- Messages : 3886
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Surmenage - burnout
Cépafo
Mais maintenant il faut savoir mentir en respectant les process et les compliances. Au détriment de ces collègues, de son management et bien évidemment des clients et de ses propres valeurs
Mais maintenant il faut savoir mentir en respectant les process et les compliances. Au détriment de ces collègues, de son management et bien évidemment des clients et de ses propres valeurs
Invité- Invité
Re: Surmenage - burnout
En fait, je pense que mon ancien chef était vraiment intelligent. Mémoire du global et des détails, bonne approche des personnes, décisions cohérentes dans la longueur, réévaluation et adaptation en continu. A 60 ans, il faisait du carrelage pour sa fille le we et en semaine, il traitait des dossiers à 120 millions pièces.
Le souvenir que la direction a gardé de lui est qu'il se promenait pour jouer au golf. Moi c'était qu'il avait toujours une bonne solution à mes questions.
@isa, c'est un peu ce qui se passe pour l'instant. J'apprends la matière, et ce n'est pas assez rapide pour eux (mise en place des solutions, choix, etc.) mais je la connais mieux que mon chef actuel par endroit (déjà j'ai envie de dire). C'est un mixte désagréable entre du micromanagement et de l'esbrouffe.
Le souvenir que la direction a gardé de lui est qu'il se promenait pour jouer au golf. Moi c'était qu'il avait toujours une bonne solution à mes questions.
@isa, c'est un peu ce qui se passe pour l'instant. J'apprends la matière, et ce n'est pas assez rapide pour eux (mise en place des solutions, choix, etc.) mais je la connais mieux que mon chef actuel par endroit (déjà j'ai envie de dire). C'est un mixte désagréable entre du micromanagement et de l'esbrouffe.
Opossum- Messages : 3883
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
Re: Surmenage - burnout
D'abord un peu de terminologie : lors d'un burnout c'est son corps qui s'arrête ; si c'est la tête qui s'arrête on parle plutôt de dépression.Opossum a écrit:Lorsqu'une personne "tombe en burnout", il lui est souvent très vivement recommandé de changer ses conditions de travail.
Néanmoins, j'avais la nette impression que c'est plutôt de l'état d'esprit qui compte le plus et protège d'un certain envahissement du stress.
Sans vouloir faire de sondage, il me serait précieux d'avoir quelques retours d'expérience.
A tout seigneur tout honneur (enfin, c'est l'expression qui le veut), je commence par le mien (et surtout, je pense que cela me fera quelque bien).
- Analyse du problème:
Un poste sans beaucoup de travail intellectuel, mais énormément de tâches à régler. L'effort intellectuel étant plutôt celui d'organiser et traiter correctement la masse des infos.
Un chef qui avait donné toute sa confiance et part en pension, laissant la place vide pour un temps et son remplaçant, issu d'un autre domaine, ne fait pas le poids.
Beaucoup de tensions intra-équipe et avec la direction. C'est là que cela commence.
Le travail qui n'est pas plus "prenant" que cela soudain devient incontrôlable. Les décisions ne sont pas suivies où les accords pas tenus. Les mots volent (un peu plus) dans le dos des uns et des autres, les groupes de partisans se forment.
Lorsque j'ai quitté cette atmosphère plus que délétère, il était temps. Les résultats n'étaient pas atteints, et même si certaines oui, pas ceux qui auraient compté à cause d'erreur "stratégique" dans l'attribution des équipes en fonction des budgets.
Dans une autre fonction depuis, je sens la même dérive approcher à grand pas : mon super esprit tout puissant semble ne pas bien fonctionner (trop envie de faire , c'est suspect) et impossible de délivrer un résultat qui semble convenir (et c'est pas faute de demander des précisions sur ce qui est demandé, sans doute une erreur).
Je m'énerve toute seule et commence à balancer des choses pas très sympas sur les objectifs qui ne sont pas clairs et en contradiction avec ceux des collègues et les compétences respectives des uns et des autres.
Une idée de la source du problème sur base de ce tableau plus que sommaire et certainement biaisé ?
Dans la réalité : c'est plutôt un mix des deux.
En termes d'expériences j'ai été arrêté 4 semaines (peu après le premier confinement).
Rétrospectivement ça m'a été réellement enrichissant sur de nombreuses choses.
Notamment pour comprendre/vivre (en plus de savoir) :
- Que l'intérêt d'un boulot/réalisations/réussites c'est très très relatif (en fait on n'en a pas vraiment grand chose à carrer, c'est plus les habitudes et encore).
- Que les relations 'professionnelles' ça n'a pas de sens ; il n'y a aucun intérêt à être "professionnel" ça n'apporte qu'une illusion mentale de cohérence (dont les zèbres semblent malheureusement friands).
- Que que émotions des lambdas, on les ressent aussi et qu'elles sont impactantes sur le physiologique (bien-être/mal-être, confiance en soi, réalisation ... tous ça) -> c'est simplement qu'elles sont faibles, rigides et incohérentes (et sont donc ignorées en comparaison de que les zèbres appellent émotions qui me semblent issues de "vibrations sensorielles").
Donc non, je ne t'aiderai pas à continuer de chercher une solution dans l'analyse de tes conditions de travail : car l'analyse elle-même est une grosse partie du problème, plus précisément de TON problème et PAS celui de la boite NI de tes collègues.
HFGL!
The Wise Duck- Messages : 208
Date d'inscription : 27/08/2020
Localisation : Entre 3 et 4 réalités.
Re: Surmenage - burnout
(merci pour la mise en forme, cela rend le propos très lisible et plus agréable à lire, je trouve ! )
Névromon- Messages : 1636
Date d'inscription : 29/12/2020
Re: Surmenage - burnout
Ben, c'est mon impression aussi.
Faut-il être seul à ce point ?
Faut-il donc lâcher tous repères pour se sortir du système, et dans ce cas, comme faire pour y évoluer ?
@nevromon,
Je ferai une mise en page à la OELQ, avec des pâtés dignes de ce nom la prochaine fois.
Mais je devrais prendre pour nul ce qu'il est accepté par ailleurs (dans les discours des RH notamment) et ne pas y chercher de points de solutions ?Néanmoins, j'avais la nette impression que c'est plutôt de l'état d'esprit qui compte le plus et protège d'un certain envahissement du stress.
Faut-il être seul à ce point ?
Faut-il donc lâcher tous repères pour se sortir du système, et dans ce cas, comme faire pour y évoluer ?
@nevromon,
Je ferai une mise en page à la OELQ, avec des pâtés dignes de ce nom la prochaine fois.
Opossum- Messages : 3883
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
Invité- Invité
Re: Surmenage - burnout
Je n'ai jamais triché, mais qu'est-ce que je suis lente en approche de matière.
Par contre maintenant, la connaissance que j'ai des différentes matières abordées est vraiment supérieure à celle des certains collègues et donc mon autonomie en cas d’imprévus est meilleure. Ce qui est apprécié dans mon secteur de travail (de moins en moins).
Au fur et à mesure des projets, déterminer le niveau de qualité et la quantité du "délivrable" attendu par x fait partie de ce que TWD nomme "le professionnalisme" et que j'appelle ma rentabilité de travail, de manière hyper pragmatique.
Cette approche du travail est une conséquence de mon éducation, pour bien préciser que j'aurais tendance à ne pas le faire et d'ajouter que la période d'ajustement pour arriver à la qualité requise est assez fatigante.
Par contre maintenant, la connaissance que j'ai des différentes matières abordées est vraiment supérieure à celle des certains collègues et donc mon autonomie en cas d’imprévus est meilleure. Ce qui est apprécié dans mon secteur de travail (de moins en moins).
Au fur et à mesure des projets, déterminer le niveau de qualité et la quantité du "délivrable" attendu par x fait partie de ce que TWD nomme "le professionnalisme" et que j'appelle ma rentabilité de travail, de manière hyper pragmatique.
Cette approche du travail est une conséquence de mon éducation, pour bien préciser que j'aurais tendance à ne pas le faire et d'ajouter que la période d'ajustement pour arriver à la qualité requise est assez fatigante.
_________________
INTJ, ne m'en veuillez pas si au passage, je vous écrase 6 fois le coeur. J'ai du mal à situer et le referai sans doute encore.
Opossum- Messages : 3883
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
Re: Surmenage - burnout
Bon, après un tour dans la tête (et un test grandeur nature, avec mon boss - priez pour lui).
Les RH n'ont rien compris, ou tout compris.
Les petites boites, coopératives, les employés sont personnellement impliqués (en principe).
La transposition aux grosses est impossible, ils essayent quand même.
Résultat : discours sur le relationnel et le leadership. Mauvais, car il est demandé aux personnes de se sentir impliquées alors que la détermination des buts se fait sans eux et sans qu'ils y soient intéressés (sauf cas particuliers). Impossibilité de créer un espace commun, sauf pour les personnes qui pensent/croient que la reconnaissance peut venir de la réussite sociale.
L'interpersonnel devient un véritable moyen d'action, à côté de la menace de licenciement : faire adhérer les gens, sinon au chef, du moins au leader, capable de fédérer les gens et de les motiver pour qu'ils se dépassent.
Bullshit. Emballage doré.
Comment mesurer le charisme d'une personne avec un chiffre de rendement ?
Je déteste l'économie, depuis toujours. Satanés biais, dans un sens ou dans un autre.
Les RH n'ont rien compris, ou tout compris.
Les petites boites, coopératives, les employés sont personnellement impliqués (en principe).
La transposition aux grosses est impossible, ils essayent quand même.
Résultat : discours sur le relationnel et le leadership. Mauvais, car il est demandé aux personnes de se sentir impliquées alors que la détermination des buts se fait sans eux et sans qu'ils y soient intéressés (sauf cas particuliers). Impossibilité de créer un espace commun, sauf pour les personnes qui pensent/croient que la reconnaissance peut venir de la réussite sociale.
L'interpersonnel devient un véritable moyen d'action, à côté de la menace de licenciement : faire adhérer les gens, sinon au chef, du moins au leader, capable de fédérer les gens et de les motiver pour qu'ils se dépassent.
Bullshit. Emballage doré.
Comment mesurer le charisme d'une personne avec un chiffre de rendement ?
Je déteste l'économie, depuis toujours. Satanés biais, dans un sens ou dans un autre.
Opossum- Messages : 3883
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
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