SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
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SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
À tout hasard, y aurait il ici quelques personnes qui seraient devenues paisibles, considérant l'évolution de la Vie comme un guide parfait pour se révéler chaque jour un peu plus avec joie.
Des personnes qui ont dû s'extraire de tous les groupes, préférant la solitude pour trouver en elles-mêmes un sens, un intérêt, un but personnalisé à leur vie, et qui du coup, ont dû également atteindre une autonomie complète, relationnelle et financière pour assurer une vie confortable.
Ces personnes qui ne sont ni dominantes ni dominées, qui considèrent l'autre simplement comme un merveilleux bonus à vivre.
De tout temps, très rares sont ces personnes capables d'une telle force de caractère.
Alors je lance ce petit bout de papier au gré du vent, car seule la probabilité de la Nature est maître en matière de ce type de rencontres.
Des personnes qui ont dû s'extraire de tous les groupes, préférant la solitude pour trouver en elles-mêmes un sens, un intérêt, un but personnalisé à leur vie, et qui du coup, ont dû également atteindre une autonomie complète, relationnelle et financière pour assurer une vie confortable.
Ces personnes qui ne sont ni dominantes ni dominées, qui considèrent l'autre simplement comme un merveilleux bonus à vivre.
De tout temps, très rares sont ces personnes capables d'une telle force de caractère.
Alors je lance ce petit bout de papier au gré du vent, car seule la probabilité de la Nature est maître en matière de ce type de rencontres.
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Godisgood a écrit:À tout hasard, y aurait il ici quelques personnes qui seraient devenues paisibles, considérant l'évolution de la Vie comme un guide parfait pour se révéler chaque jour un peu plus avec joie.
C'est à 90 % mon cas. Je dis 90 % parce qu'il y a 10 % de fois où être seul, c'est douloureux/compliqué dans les aléas du quotidien. Et j'ajoute (edit de mon message) qu'il faut tout de même rester en interaction avec les autres, pour des tas de bonnes raisons, entre autre avoir des points de vue différents de son propre égotisme.
Non que je préfère la solitude et que j'y vois un quelconque intérêt "supérieur", mais je me suis promis, après une rupture, d'être désormais heureuse par moi-même et non pas en dépendant d'un autre. Et oui, c'est un objectif atteignable. Ceci dit la solitude a ses limites - et tout comme lorsque j'étais en couple j'aspirais à un peu de solitude, maintenant que je suis célibataire j'aspirerais de temps à autre à un peu de compagnie humaine.Des personnes qui ont dû s'extraire de tous les groupes, préférant la solitude pour trouver en elles-mêmes un sens, un intérêt, un but personnalisé à leur vie, et qui du coup, ont dû également atteindre une autonomie complète, relationnelle et financière pour assurer une vie confortable.
Ou d'une telle misanthropie ?De tout temps, très rares sont ces personnes capables d'une telle force de caractère.
Dernière édition par Zorglub_33 le Lun 19 Avr 2021 - 12:37, édité 1 fois
Zorglub_33- Messages : 253
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
L’esprit de solitude...
J043947.08+163415.7- Messages : 4459
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Localisation : La tête dans les étoiles
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Ça dépend du point de vue ...
Si on prend les interactions véritables qui nécessitent de me bouger les neurones, ça va faire plus de 10 ans que je suis seul dans ma tête (et encore si j'idéalise pas certaines interactions).
Si on prend la vision classique : en couple durable, un travail porteur de plus en plus d'interactions, 2 nouveaux hobby récents (mais pas sociaux).
Si je devais trancher, je pencherai plus vers la solitude (même si c'est plus un effet secondaire de la voie que j'ai prise).
Par contre "paisible" n'est pas le mot que j'emploierai (lorsqu'il est nécessaire de broyer le néant afin de créer de l'existence).
De même "force de caractère"/"joies"/"intérêts"/"buts" sont d'assez mauvais choix pour "affronter" la solitude (comme des flammes dans le vide).
HFGL!
Si on prend les interactions véritables qui nécessitent de me bouger les neurones, ça va faire plus de 10 ans que je suis seul dans ma tête (et encore si j'idéalise pas certaines interactions).
Si on prend la vision classique : en couple durable, un travail porteur de plus en plus d'interactions, 2 nouveaux hobby récents (mais pas sociaux).
Si je devais trancher, je pencherai plus vers la solitude (même si c'est plus un effet secondaire de la voie que j'ai prise).
Par contre "paisible" n'est pas le mot que j'emploierai (lorsqu'il est nécessaire de broyer le néant afin de créer de l'existence).
De même "force de caractère"/"joies"/"intérêts"/"buts" sont d'assez mauvais choix pour "affronter" la solitude (comme des flammes dans le vide).
HFGL!
The Wise Duck- Messages : 208
Date d'inscription : 27/08/2020
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Godisgood a écrit:À tout hasard, y aurait il ici quelques personnes qui seraient devenues paisibles, considérant l'évolution de la Vie comme un guide parfait pour se révéler chaque jour un peu plus avec joie.
Des personnes qui ont dû s'extraire de tous les groupes, préférant la solitude pour trouver en elles-mêmes un sens, un intérêt, un but personnalisé à leur vie, et qui du coup, ont dû également atteindre une autonomie complète, relationnelle et financière pour assurer une vie confortable.
Ces personnes qui ne sont ni dominantes ni dominées, qui considèrent l'autre simplement comme un merveilleux bonus à vivre.
De tout temps, très rares sont ces personnes capables d'une telle force de caractère.
J'avoue m'y reconnaître en grande partie!
(Sauf que God is not always good) à mon avis
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Jamais je ne penserai que la solitude est un but, mais c'est un fait.Godisgood a écrit:À tout hasard, y aurait il ici quelques personnes qui seraient devenues paisibles, considérant l'évolution de la Vie comme un guide parfait pour se révéler chaque jour un peu plus avec joie.
Des personnes qui ont dû s'extraire de tous les groupes, préférant la solitude pour trouver en elles-mêmes un sens, un intérêt, un but personnalisé à leur vie, et qui du coup, ont dû également atteindre une autonomie complète, relationnelle et financière pour assurer une vie confortable.
Ces personnes qui ne sont ni dominantes ni dominées, qui considèrent l'autre simplement comme un merveilleux bonus à vivre.
De tout temps, très rares sont ces personnes capables d'une telle force de caractère.
Alors je lance ce petit bout de papier au gré du vent, car seule la probabilité de la Nature est maître en matière de ce type de rencontres.
Je suis resté trois ans à vivre seul, comme je ne suis compatible qu'avec très peu de femmes, j'ai choisi d'être seul plutôt qu'avec une personne avec qui je ne pourrai rien partager.
Et j'ai fait ma vie pour moi oui, je me suis acheté une maison seul, je me suis lancé dans mes projets seuls, je suis parti seul en vacances, et honnêtement, j'avais perdu l'espoir de rencontrer un jour une femme qui soit capable de m'aimer et que je sois capable d'aimer.
L'être humain est très flexible, notre cerveau est capable de s'adapter à tout un tas de situations, quand je regarde en arrière, c'est juste complètement dingue, et il est capable de s'adapter à la solitude.
Et des fois c'est très plaisant, quelle griserie que de marcher sur un sentier que personne n'emprunte dans un lieu éloigné de toutes habitations, ou se retrouver seul au milieu d'une forêt dans une petite cabane...
Donc je pense que si on se convainc que c'est le mieux pour nous on peut bien sûr trouver du bonheur dans la solitude, éviter de s'obliger à être ce qu'on n'est pas, de devoir blablater pour blablater.
Mais je pense aussi, quelle richesse c'est l'autre quand il vient, en amour ou même en simple amitié, et je pense que vouloir s'en garder serait la pire erreur à faire.
Comment décrire ce soleil qui a soudain éclaircit mon train-train quand mon ex est arrivée en m'apportant de l'amour. Comment vouloir se passer de ça ?
Alors seul ou à deux, isolé ou société, je pense qu'on trouvera toujours le moyen d'être heureux, et c'est ça qui est le plus important.
Mais je pense que se fermer à l'autre est la pire chose à faire en fin de compte.
Ne serait-ce que pour éviter de (trop) devenir un vieux con
greenphenix- Messages : 193
Date d'inscription : 10/07/2017
Age : 39
Localisation : Près de Chartres
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Je pars du principe que ne choisissant ni de naître ni même de respirer (de vivre en somme), je ne choisis rien de ce qui arrive dans ma vie. Il y a des gens que je rencontre et d'autres que je quitte, des lieux que je visite et d'autres dont je n'ai même pas idée. Il y a toutes ces choses que je fais sans jamais les avoir réfléchies ni construites. Elles sont en moi, elles sont moi et je ne peux pas vivre sans.
Ainsi, vivre ne m'apparaît pas être un travail mais plutôt une retraite dans laquelle je devrais me perdre toujours plus. Une prise de conscience toujours plus profonde dans laquelle je n'ai rien d'autre à faire que regarder et encourager le mouvement.
Avoir confiance, c'est cela la liberté. Se libérer de tout, même de soi. Se libérer de ce que l'on est ou de ce que l'on croit être aux yeux des autres comme des nôtres. Ce n'est pas un choix de vie, c'est un fait et plus je vieillis, plus je fatigue et moins je peux y résister. Alors je laisse la vie suivre son cours, et moi dans son courant, sans alourdir ni perturber davantage ce flot parfois tumultueux.
Ainsi, vivre ne m'apparaît pas être un travail mais plutôt une retraite dans laquelle je devrais me perdre toujours plus. Une prise de conscience toujours plus profonde dans laquelle je n'ai rien d'autre à faire que regarder et encourager le mouvement.
Avoir confiance, c'est cela la liberté. Se libérer de tout, même de soi. Se libérer de ce que l'on est ou de ce que l'on croit être aux yeux des autres comme des nôtres. Ce n'est pas un choix de vie, c'est un fait et plus je vieillis, plus je fatigue et moins je peux y résister. Alors je laisse la vie suivre son cours, et moi dans son courant, sans alourdir ni perturber davantage ce flot parfois tumultueux.
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Solitaire par choix et par inclination profonde.
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Godisgood a écrit:À tout hasard, y aurait il ici quelques personnes qui seraient devenues paisibles, considérant l'évolution de la Vie comme un guide parfait pour se révéler chaque jour un peu plus avec joie.
Des personnes qui ont dû s'extraire de tous les groupes, préférant la solitude pour trouver en elles-mêmes un sens, un intérêt, un but personnalisé à leur vie, et qui du coup, ont dû également atteindre une autonomie complète, relationnelle et financière pour assurer une vie confortable.
Ces personnes qui ne sont ni dominantes ni dominées, qui considèrent l'autre simplement comme un merveilleux bonus à vivre.
De tout temps, très rares sont ces personnes capables d'une telle force de caractère.
Alors je lance ce petit bout de papier au gré du vent, car seule la probabilité de la Nature est maître en matière de ce type de rencontres.
Moi, après tout dépend ce que tu mets exactement derrière tout ça et à quel degré de solitude tu te réfères.
En tout cas je me reconnais pleinement dans « ni dominantes, ni dominées, qui considèrent l’autre simplement comme un (merveilleux) bonus à vivre.
C’est ton cas ou est ce vers quoi tu aspires ?
Edel- Messages : 306
Date d'inscription : 16/02/2019
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Votre solitude rime-t-elle avec célibat ?
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Non, la solitude n’implique pas le célibat. Elle implique par contre le fait de ne pas voir en l’autre un morceau de soi, un complément à soi (la fameuse « moitié »), un remède ou une solution, un médicament à un mal être existentiel, une réassurance narcissique venant combler son propre manque d’amour pour soi même, un miroir dans lequel se contemple, un doudou, une bouée de sauvetage, de ne pas avoir « besoin » de l’autre, un vecteur pour se fuir ou donner un sens à sa vie, etc
J043947.08+163415.7- Messages : 4459
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Age : 49
Localisation : La tête dans les étoiles
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Ok, merci.
Autre question pour les solitaires. Comment gérez vous le trop plein émotionnel ?
Dans le sens où j’imagine qu’un solitaire parle peut être moins et donc n’utilise pas la parole donc.
Autre question pour les solitaires. Comment gérez vous le trop plein émotionnel ?
Dans le sens où j’imagine qu’un solitaire parle peut être moins et donc n’utilise pas la parole donc.
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Peux-tu expliquer ce que tu entends par là?
Pour moi le trop-plein émotionnel vient justement de l’interaction avec les autres. Je me suis jamais aussi sereine et stable émotionnellement que quand je ne suis pas en contact avec d’autres êtres humains. C’est aussi ce pourquoi j’ai besoin de m’isoler régulièrement, l’hypersensibilité étant compliquée à gérer en cas de trop nombreuses sollicitations humaines.
Pour la gestion des émotions, il y a bien sûr le sport, la cohérence cardiaque, la méditation, la relaxation ou la sophrologie etc
Pour moi le trop-plein émotionnel vient justement de l’interaction avec les autres. Je me suis jamais aussi sereine et stable émotionnellement que quand je ne suis pas en contact avec d’autres êtres humains. C’est aussi ce pourquoi j’ai besoin de m’isoler régulièrement, l’hypersensibilité étant compliquée à gérer en cas de trop nombreuses sollicitations humaines.
Pour la gestion des émotions, il y a bien sûr le sport, la cohérence cardiaque, la méditation, la relaxation ou la sophrologie etc
J043947.08+163415.7- Messages : 4459
Date d'inscription : 01/08/2019
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Localisation : La tête dans les étoiles
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
- Spoiler:
- Je vais dire ça ainsi. Le trop plein émotionnel peut venir d'emmerdements divers générés en effet la plupart du temps par des interactions négatives avec les autres humains.
Dans ma famille, et je crois que c'est un mode de fonctionnement plutôt communs aux humains, le fait de parler et raconter permet de faire le vide, d'être apaisé en se sentant écouté. Normalement, on passe par une relation sécure apaisante donc qui aide à faire baisser la pression. Chez moi on parle (beaucoup), chez d'autres on se câline. Comportement classique chez les primates, animaux sociaux, qui ont beaucoup besoin de se toucher.
Alors je me demande quelles sont les autres façons de gérer la chose pour des personnes qui sont solitaires. Qui ont peut être trouvé une autre façon (qui me serait vraiment utile personnellement)
Je suppose que je confonds un peu solitaire et solitude. C'est pas très clair pour moi. (ceci dit je pense que c'est pas forcément plus clair pour tout le monde quand je relis le premier post du fil).
J'ai entendu plus d'une fois des personnes m'expliquer qu'ils recherchent la solitude, que c'est choisi, qu'ils sont bien ainsi. ça m'intéresse au plus au point car je vis seule et j'ai un gros manque affectif. Et justement, ces personnes vantent fortement la solitude là où moi j'en souffre. Puis si on creuse, ils ont quand même un/une conjointe, voire des enfants, et pour moi, c'est pas de la solitude, il y a une base affective fiable mais peu d'autres interactions humaines (ce qui serait mon idéal : j'ai pas pour vocation de fréqueter des tonnes de personnes, juste interagir avec quelques unes de qualité, de confiance, pas trop souvent, mais irl, et tout de même avec un petit cocon familial sécuritaire qui me laisse tout de même mon indépendance).
Je ne sais pas s'il y a incompréhension, si c'est moi qui cloche, et si c'est le cas, qu'est-ce que je pourrais tirer des vrais solitaires pour vivre au mieux ma situation (non volontaire)
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
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Localisation : Landes
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
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Dernière édition par My_illusion le Dim 4 Sep 2022 - 10:56, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
My_illusion a écrit:Et toi God?
Simplement le bonheur de gérer du temps libre au quotidien, désormais détaché de toutes contraintes non vitales ou d'un quelconque besoin de reconnaissance.
C'est pour moi la richesse ultime de la vie -éphémère- de l'être humain sur cette planète.
Car c'est précisément cela qui me fait accéder au ressenti de l'absolu, de l'infini comme du néant.
Comme il n'y a rien de plus puissant à priori, alors je suis assuré de vivre le meilleur chaque jour.
Et du coup, je me paie même le luxe de ne plus avoir à rechercher un autre bonheur plus intense. Le pied total quoi !
Tout cela simplement en restant dans le juste attachement aux choses et aux êtres vivants -tout aussi éphémères-, ni trop, ni trop peu.
L'amour juste en fait, fait d'acceptation et de confiance sans limite en la Vie.
Et je suis bien curieux de découvrir ce qu'il y a à partager avec une autre personne dotée de ce même fonctionnement...si la Vie l'a prévue ainsi.
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
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Dernière édition par My_illusion le Dim 4 Sep 2022 - 10:56, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
3615chuna a écrit:Ok, merci.
Autre question pour les solitaires. Comment gérez vous le trop plein émotionnel ?
Dans le sens où j’imagine qu’un solitaire parle peut être moins et donc n’utilise pas la parole donc.
ta question est peut-être sérieuse, mais moi elle me fait rire. Il faut dire que je cause beaucoup toute seule !
(I sometimes question my sanity but the unicorn in my kitchen says I'm fine)
pour te répondre plus sérieusement concernant le trop-plein émotionnel je me sers du visionnage de films pour évacuer. je regarde beaucoup de films/séries et ça me permet de pleurer de rire etc d'éprouver des émotions mais en toute sécurité sans me faire de mal ni nuire à autrui. Netflix-thérapie, quoi.
Dernière édition par Beautymist le Lun 31 Mai 2021 - 3:00, édité 1 fois (Raison : n)
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
anecdote vécue : après des mois de solitude totale car je vis en recluse et mes seules interactions se limitent à bonjour/merci avec quelques commerçants de proximité, je suis bien obligée de sortir de ma tannière pour aller me faire vacciner (des fois je me demande si c'est bien utile vu que je ne côtoie personne, donc risque de contamination quasi zéro mais bon, j'ai été éduquée comme ça avec le message que les vaccins c'est le progrès toussa mais surtout je déteste les tests PCR qui font très mal quand ils sont administrés avec brutalité - ça arrive - donc le vaccin est une façon d'en être exemptée). Eh bien avec toutes les micro-agressions que j'ai subies en une seule après-midi pour me rendre en bus au centre de vaccination le plus proche (conducteur de bus odieux, pollution sonore, pollution atmosphérique, pollution tabagique toutes émises par autrui etc...) je suis vite revenue me terrer dans mon trou, bien à l'abri. Quand on est hypersensible et écorchée vive et avec un lourd passé de maltraitances mal prises en charge devenir agoraphobe, misanthrope et méfiant vis-àvis d'autrui est quasi inévitable. Et ce n'est guère en train de s'arranger. #PTSD
Donc ma solitude c'est pas le bonheur, mais un moindre mal. J'ai trouvé un cocon dans lequel je me sens en paix et en sécurité et c'est déjà énorme vu le contexte violent dans lequel je suis plongée. J'aimerais sortir de l'emprise mais je ne trouve pas d'aide pour y arriver. Et seule c'est impossible. Donc je reste prisonnière de ce cercle vicieux et ça fait pesque 50 ans que ça dure et que personne n'entend mes cris de détresse. C'est insupportable.
Donc ma solitude c'est pas le bonheur, mais un moindre mal. J'ai trouvé un cocon dans lequel je me sens en paix et en sécurité et c'est déjà énorme vu le contexte violent dans lequel je suis plongée. J'aimerais sortir de l'emprise mais je ne trouve pas d'aide pour y arriver. Et seule c'est impossible. Donc je reste prisonnière de ce cercle vicieux et ça fait pesque 50 ans que ça dure et que personne n'entend mes cris de détresse. C'est insupportable.
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
C'est exactement ça oui ! Très précisément.My_illusion a écrit:Oh oui cette liberté, quelle saveur ! Tu as envie de manger tel truc à telle h, te coucher plus tard ou plus tôt, faire telle activité, te doucher quand tu veux, dormir sans ronflements, ne pas avoir les sales manies de l’autre chaque jour en face à face, ...
Et c'est une drogue très additive en plus... Impossible de regoûter aux contraintes et obligations non essentielles... Beurk
Au quotidien oui carrément. C'est même inhumain !My_illusion a écrit:
C’est royalement ennuyeux de vivre avec qqn, lol.
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
- Chuna:
Il me semble qu'il y a différentes choses dans ce que tu exprimes.
Effectivement, solitaire ne veut pas dire seul et ne veut pas non plus dire solitude, au sens négatif. Pour ma part, je peux me sentir extrêmement seule, donc souffrir de solitude, au milieu d'une soirée où je ne me reconnais pas dans les participants et les échanges, où je me sens en décalage, ou avec un conjoint avec lequel je ne suis pas en connexion humaine profonde. Alors que je peux me sentir tout à fait sereine et en plénitude sans personne autour de moi, et même pendant plusieurs jours sans contacts humains.
Je suis solitaire et pourtant j'ai de nombreux amis, une famille très unie, un gamin qui me colle comme un chewing gum et même un Autre privilégié. Par contre, je déteste "les gens", je n'ai pas peur de me retrouver confrontée à moi-même dans le silence, j'ai besoin de moments réguliers sans personne pour me retrouver, me ressourcer ou cultiver ma vie intérieure et ma connexion au monde sensible qui m'entoure.
Si tu as le temps, lis "L'esprit de solitude" de Jacqueline KELEIN. Elle explique très bien que le solitaire n'est pas un misanthrope.
Pour moi, le sentiment de solitude, au sens souffrance, vient du fait de ne pas se sentir à sa place et non de la présence ou de l'absence d'autres êtres humains autour de soi. Lorsque l'on est à sa place, on se sent intégré à ce qui nous entoure, la bonne pièce au bon endroit du puzzle, et alors on ne se sent plus seul car on fait parti du puzzle.
Je pense aussi que de nombreuses personnes qui craignent la solitude sont des personnes qui se fuient elles-mêmes, qui ont de la peine à se retrouver confrontées à elles-mêmes. Répondre au pourquoi pourrait-être un axe d'amélioration.
Enfin, pour ce qui est de la parole pour gérer les émotions, ça ne me parle pas (sans mauvais jeu de mots). Je pense que c'est effectivement une question d'éducation et de vécu familial. Dans ma famille, on se gère dans son coin et on n'envahit pas les autres avec ses états d'âme. Pour ma part, je régule justement mon hyperémotivité grâce à la solitude. L'absence de stimulations extérieures permet de calmer la tempête intérieure, de reconnecter en conscience avec ce qui se passe en moi, pour l'accepter puis l'évacuer. L'isolement, la nature, le sport, la cohérence cardiaque, la méditation, tout ça aide à se recentrer et donc remettre les émotions à leur place, sans se laisser submerger puis noyer par elles. Il ne me viendrait même pas à l'esprit de parler à quelqu'un dans ses moments là, tout simplement car je ne veux pas d'un avis ou d'un conseil (qui sera forcément biaisé) et que moi seule peut faire le point avec moi-même sur ce qui déclenche le trop point émotionnel: comment un autre pourrait-il identifier à ma place le besoin que j'ai méprisé et qui se trouve à l'origine de ce débordement?
Je ne sais pas si ceci t'aidera. Nous sommes tous uniques et avec une façon de fonctionner personnelle, donc je ne pense pas qu'il y ait de méthode universelle.
J043947.08+163415.7- Messages : 4459
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
- Spoiler:
- Merci, Thalestra, c'est bien plus clair pour moi avec ta définition des choses, et ça rejoint ce que j'imaginais.
Mais pourtant, quand on lit les autres participations, on voit que tout le monde met des choses différentes derrière le mot solitude.
Et quand je lis ça :
C’est royalement ennuyeux de vivre avec qqn, lol.
Au quotidien oui carrément. C'est même inhumain !
je me dis que ça ressemble pas mal à de la misantropie ^^ (ce qui ne me dérange pas franchement en soi, si ce n'est que c'est totalement humain de vivre en groupe, puisque nous sommes des primates sociaux, et que le terme employé n'est pour le coup pas approprié ^^)
Au final, dans ta définition, je suis solitaire ET je souffre de solitude ^^
Probablement parce qu'en tant que primate social et en attachement insécure, je n'ai personne de confiance vers qui me tourner en cas de souci à proximité.
Pour être solitaire sans souffrir de solitude, faut être bien avec soi même, et ça, compliqué ^^
Chuna- Messages : 22222
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
.
Dernière édition par My_illusion le Dim 4 Sep 2022 - 10:57, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Moi, ça colle entièrement à tout ce que je suis.
Et toi, l'autre partie de toi, elle correspond à quoi ?
Et toi, l'autre partie de toi, elle correspond à quoi ?
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
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Dernière édition par My_illusion le Dim 4 Sep 2022 - 10:57, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
- Chuna:
Je pense qu'il ne faut pas confondre solitaire et asocial ou misanthrope. Jacqueline KELEN l'explique très bien. Le solitaire apprécie l'échange et la présence d'autrui, mais dans des relations interpersonnelles choisies et de qualité.
Le refus de l'autre, l'enfermement sur soi, n'est pas lié au fait d'être solitaire mais plutôt à une peur d'autrui. Elle peut venir d'un Je suffisamment fragile pour que le Tu voir le Nous soit angoissant car il fait craindre la disparition du Je. Elle peut aussi provenir d'une haine de soi, ou plus simplement à un Soi mal assumé: l'autre est un miroir qui nous oblige à contempler toutes parts de nous-même, même les plus sombres. Enfin, elle est parfois simplement corrélée à des traumatismes: quand l'autre a été un agresseur physique ou psychologique, il est vécu comme un danger dont il convient de se protéger (ce qui renvoie, en plus violent au premier point et au risque pour le Je dans l'existence de l'autre).
Le solitaire est en paix avec l'Autre, et en paix avec le monde, puisqu'il y ait intimement connecté et a bien conscience que l'altérité est une fiction.
Dernière édition par J043947.08+163415.7 le Mer 2 Juin 2021 - 13:53, édité 1 fois
J043947.08+163415.7- Messages : 4459
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Ou tu fais comme ma femme, tu te sers de ton mari comme d'un portefeuille portatif, qui a le droit de payer les courses, de s'occuper du petit, de faire la vaisselle, de dire "oui" quand tu proposes une sortie. (et de jouer aux jeux vidéo quand tu dors - et donc d'intervenir sans te réveiller quand le petit se réveille avec du bruit). Et surtout, tu n'écoute jamais ce qu'il dit.My_illusion a écrit:Si j’avais un compagnon, je devrais composer avec ses désidératas.
Bon, je force le trait, hein. Sur le fonds, oui, vivre à deux, c'est aussi apprendre à régler à deux des problèmes qu'on aurait pas eu tout seul. Et c'est sans doute ça qui te rebute, et je peux le comprendre. C'est aussi avoir des moments à deux très forts - et je ne parle pas (enfin, pas seulement, et de loin) de moments forts sous la couette. Je parle de voyages, de rencontres, de visites, de délires. Ca a ses avantages et ses inconvénients, donc. Je peux parfaitement comprendre celles et ceux qui ne voient que les inconvénients. Mais il y a des avantages.
Et les enfants...bon, c'est un boulot de dingue, le plus souvent ingrat, hein, mais tu as aussi des moments...Quand tu viens de passer un an d'angoisse à te faire répéter que ton gamin ne marchera probablement jamais, et qu'en fait, il court et galope sur la plage (800 mètres à 13 mois, et encore, j'ai dû l'arrêter, il allait se faire mal), ça fait un effet assez énorme. Ou quand ta fille de 13 ans, plus timide qu'une huitre refermée par peur du monde extérieur, t'annonce qu'elle s'est dégotée un stage en faisant le tour des magasins du quartier. Encore une fois, je n'en veux pas à ceux qui passent outre (d'autant plus qu'on est déjà bien assez nombreux sur terre). Je dis juste qu'il faut regarder les 2 aspects avant de prendre sa décision.
RonaldMcDonald- Messages : 11677
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Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
My_illusion a écrit:Si j’avais un compagnon, je devrais composer avec ses désidératas.
Pour moi, la relation avec l'autre, amicale ou amoureuse, consiste à profiter ensemble du ''commun partageable'' de chaque personne : c'est ça que j'appelle le bonus de l'autre :
Chacune des 2 personnes se retrouve librement et uniquement à travers leurs activités similaires, et donc désirée par les 2.
Pour tout le reste, le ''non-commun'', chacune se retrouve avec elle-même, dans le même bonheur de partager cette fois-ci, avec elle-même.
Évidemment, cela ne peut se réaliser qu'en présence de personnes ayant leur propre existence personnelle.
D'où le titre de ce sujet :
Des personnes solitaires libres, autonomes, capable d'être heureuse par elles-mêmes.
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
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Dernière édition par My_illusion le Dim 4 Sep 2022 - 10:58, édité 1 fois
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
@My_Illusion : j'ai un peu forcé le trait, hein. Nul n'est parfait, et dans une relation, il y a toujours du bon et du moins bon, c'était ça que je voulais illustrer. On accepte le moins bon pour avoir le bon. Et on se retrouve dans des dynamiques pas optimales, parfois...mais seul aussi, on peut partir dans des dynamiques pas idéales. La vie n'est jamais idéale. On doit faire des choix, et souvent, aucun n'est bon.
C'est énormément de choses à prendre en compte. Comme madame ne bosse pas (et est incapable de bosser), et qu'elle aurait sans doute une garde quasi totale, je payerais un max en pension alimentaire. En plus, je passerais plein pot sur les impôts. Donc elle se retrouverait fortement appauvrie, à s'occuper des deux enfants, moi aussi je serais fortement appauvri, et ça ne serait pas glop du tout pour les enfants (ne serait-ce que pour payer leurs études, tiens). Ou alors elle repart en Pologne dans sa famille, mais ça, ça passerait sans doute pour la grande, ça serait une catastrophe pour le petit (ne serait-ce que médicalement, il ne serait pas couvert là-bas, et il a encore bien besoin de soins). Et je passe d'autres considérations, impossibles à faire passer par écrit.
C'est énormément de choses à prendre en compte. Comme madame ne bosse pas (et est incapable de bosser), et qu'elle aurait sans doute une garde quasi totale, je payerais un max en pension alimentaire. En plus, je passerais plein pot sur les impôts. Donc elle se retrouverait fortement appauvrie, à s'occuper des deux enfants, moi aussi je serais fortement appauvri, et ça ne serait pas glop du tout pour les enfants (ne serait-ce que pour payer leurs études, tiens). Ou alors elle repart en Pologne dans sa famille, mais ça, ça passerait sans doute pour la grande, ça serait une catastrophe pour le petit (ne serait-ce que médicalement, il ne serait pas couvert là-bas, et il a encore bien besoin de soins). Et je passe d'autres considérations, impossibles à faire passer par écrit.
RonaldMcDonald- Messages : 11677
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
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Dernière édition par Finch le Sam 27 Nov 2021 - 22:39, édité 1 fois
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Parfaitement d'accord !My_illusion a écrit:Apprendre à apprécier la solitude est un pré-requis social je dirais même (bien que ça ait l’air paradoxal).
Plus on en apprend sur soi-même et plus on est indulgent envers les autres.
Et quand on finit par aimer tout ce que l'on est, alors on n'a plus aucun ennemi sur terre.
C'est rassurant de se dire que chacun fait de son mieux suivant son degré de conscience !
On reste alors en paix, avec soi comme parmi tous les autres. Pour moi, c'est ça la définition de l'être sociable, avec sa liberté à être sociable seulement lorsque c'est profitable pour tout le monde.
Jamais compris cette expression non plus.My_illusion a écrit:« Seul on va plus vite, à deux on va plus loin » bof suis pas d’akk. Je vais très loin seule aussi hihi.
Pour moi au contraire, à plusieurs, on va forcément moins vite et moins loin que par soi-même. C'est même d'une logique basique.
Après, en se mettant à la place des gens dans l'incapacité d'être autonome, d'avoir confiance en leur propre fonctionnement, et d'avoir le courage de s'assumer seul, sans doute que pour eux, ils n'iraient ni bien loin et ne feraient grand chose de leur vie seul de toute façon !
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
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Dernière édition par My_illusion le Dim 4 Sep 2022 - 10:58, édité 1 fois
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Moi, c'était la même décision, mais à l'âge de 9 ans.My_illusion a écrit:je compte pouvoir prendre une retraite anticipée
Le constat de l'époque :
- 25 ans d'étude,
- 40 ans à bosser,
- Et enfin du temps libre pour commencer à expérimenter pleins d'activités à partir de 65 ans.
Sauf que à cet âge, ce sera physiquement trop tard pour tout ça.
Donc décision de trouver une solution pour arrêter de bosser le plus tôt possible. Heureusement que je n'étais pas conscient de la réalité d'un tel projet ! lol
Ce fût chose faite il y a une quinzaine d'années, à 33 ans, par un moyen que je n'avais jamais soupçonné. Merci la Vie ! Mais il a fallu tout perdre jusqu'à l'essentiel vital pour qu'enfin, la belle porte de l'autonomie financière durable s'ouvre comme par magie.
Et désormais, je profite de cette liberté, car je l'ai bien mérite. Et pis c'est tout. Na.
Pour moi, la sexualité est très intéressante (au delà de ses côtés agréables) car c'est une rare activité qui permet d'accéder aux sensations de l'infini par l'abandon de soi.My_illusion a écrit:je suis asexuelle
Cela contraint également de s'assurer d'une confiance irréprochable en l'autre pour réussir à éteindre son cerveau de l'analyse quelques courts moments. Et c'est en cela que la pratique me semble particulièrement utile pour des cerveaux peu enclins au repos. ça ouvre au repos de l'âme.
De mon côté, une mère tyran et un père enfant. J'étais le parent de mes parents.My_illusion a écrit:...elle finisse suicidée. Et ma connasse de génitrice qui m’a sucée toute ma moelle de vie
Et une éducation religieuse durant toute mon enfance dans un mouvement sectaire.
Une mère qui a la haine des hommes, à forte tendance culpabilisante dont le niveau de paranoïa augmente sérieusement sur ses vieux jours, et un père à tendance machiavélique à-priori (mais difficile à prouver et je ne veux plus savoir le vrai du faux).
Un frère qui s'est tué en moto il y a 21 ans.
Et moi qui ai secouru ma mère avec l'objectif qu'elle reprenne goût à la vie (le truc impossible pour une maman perdant un enfant), en fait, la seule solution pour que je puisse me libérer de son pompage d'énergie encore plus infini. 13 ans d'accompagnement en tout : 5 à descendre continuellement jusqu'au fond du gouffre, 3 de plus à racler le fond (au moins, elle ne creusait plus c'était déjà ça), puis encore 5 années supplémentaires pour l'amener progressivement à ce qu'elle se débrouille sans moi. J'ai dû passer par toutes les stratégies, même les plus inenvisageables. Avec le recul, c'était toutes ses stratégies à elles qu'elle utilise pour tuer l'âme des autres.
Désormais, je les laisse finir leur vie, et pour avoir la paix, la seule solution que j'ai est de leur dire que je ne fais rien de ma vie, aucune activité, que je reste à regarder la tv à longueur de journée, que je n'ai aucune relation et que je n'ai pas d'énergie pour venir les voir. (sachant que eux ne sont jamais venu me voir en 26 ans, ils aiment être chez eux uniquement)
Et paradoxalement, je considère tout de même que j'ai eu les meilleurs parents qui me convenaient; car si j'étais tombé sur des normalement aimant, je n'aurai jamais eu la nécessité d'aller chercher des ressources tout au fond de mon abîme, et je n'aurai jamais sû/pû/osé exploiter toutes mes capacités cognitives. Peut-être que je me serais suicidé par un mal-être morne, sans réelle raison objective, faute de goût suffisant pour vivre, dans un entre-deux permanent.
-------------------------------
Ce serait intéressant de voir à travers d'autres témoignages s'il y aurait une corrélation entre ce besoin nécessaire de solitude et d'autonomie avec l'absence de parents aimant, en tout cas de confiance...
Je ne m'étais pas encore rendu compte de ce possible lien qui peut sembler assez logique finalement. Qu'en penses-tu My ?
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
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Dernière édition par Joann le Mer 2 Juin 2021 - 11:37, édité 1 fois
Prince Joann visite- Messages : 1774
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
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Dernière édition par My_illusion le Dim 4 Sep 2022 - 10:59, édité 1 fois
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Je suis autonome et solitaire. Pour autant, je n’ai pas des parents dysfonctionnels.
J043947.08+163415.7- Messages : 4459
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Tu es autonome, solitaire, et probablement que tu as une bonne construction affective (et je te l'envie !... c'est le truc qui me manque)
Je ne t'ai pas remercié, pour le coup, de tes interventions claires et compréhensibles.
Chacun met quelque chose de différent derrière les mots solitaire et solitude. Ce qui rend l'échange compliqué.
Je ne t'ai pas remercié, pour le coup, de tes interventions claires et compréhensibles.
Chacun met quelque chose de différent derrière les mots solitaire et solitude. Ce qui rend l'échange compliqué.
Chuna- Messages : 22222
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
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Dernière édition par My_illusion le Dim 4 Sep 2022 - 10:59, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Chuna,
Non, je n'ai pas une bonne construction affective. Je suis même particulièrement friable. Sauf que j'en ai conscience, je fais la part des choses, je travaille dessus, et j'évite la victimisation et l'excusite -> if you don't like something, change it. If you can't change it, change your attitude. Don't complain.
Je ne pense pas que cela existe une "bonne construction affective". En effet, pour être parent, j'ai bien conscience que, même avec toute la bonne volonté du monde et tout l'amour possible, on se rate. On fait trop, pas assez, on est à côté de la plaque, on n'est plein de fausses croyances et de biais, et surtout on n'est pas dans la tête de notre gamin et il n'est pas nous. Si on rajoute à ça que les parents ne font pas tout mais que la vie sociale, amicale, etc de l'enfant va le construire aussi, je pense que nous sommes tous plus ou moins cabossés avec de nombreuses cicatrices au cœur qui peuvent nous handicaper dans notre rapport avec nous-même et avec les autres. Par contre, il appartient à chacun de travailler sur lui, de progresser, de remettre en cause ses fondements mêmes pour devenir une meilleure version de lui-même, plus épanouie, équilibrée. La solution vient de nous et nous ne pouvons changer que nous. Il n'y a pas de fatalité: j'ai de nombreux amis qui ont eu une enfance compliquée, (et pour certains c'est un euphémisme) et qui sont aujourd'hui parmi les plus belles personnes que je connaisse, justement parce qu'ils n'ont pas eu d'autre choix que de se remettre profondément en question pour pouvoir avancer.
Pour terminer, je pense qu'il est utile de différencier isolement et solitude mais aussi être solitaire et être seul.
My,
J'ai toujours été solitaire et autonome. Même toute petite, je pouvais jouer seule pendant des heures. C'est mon caractère, que je pense défini par ma sensibilité et ma vie intérieure intense. Pour autant, comme je l'ai dit, j'aime les gens, ils sont nombreux à avoir une place importante dans mon cœur et mon besoin de solitude n'est certainement pas la manifestation d'un rejet des autres êtres humains, juste une nécessité pour être bien avec moi de manière à être mieux avec eux.
Non, je n'ai pas une bonne construction affective. Je suis même particulièrement friable. Sauf que j'en ai conscience, je fais la part des choses, je travaille dessus, et j'évite la victimisation et l'excusite -> if you don't like something, change it. If you can't change it, change your attitude. Don't complain.
Je ne pense pas que cela existe une "bonne construction affective". En effet, pour être parent, j'ai bien conscience que, même avec toute la bonne volonté du monde et tout l'amour possible, on se rate. On fait trop, pas assez, on est à côté de la plaque, on n'est plein de fausses croyances et de biais, et surtout on n'est pas dans la tête de notre gamin et il n'est pas nous. Si on rajoute à ça que les parents ne font pas tout mais que la vie sociale, amicale, etc de l'enfant va le construire aussi, je pense que nous sommes tous plus ou moins cabossés avec de nombreuses cicatrices au cœur qui peuvent nous handicaper dans notre rapport avec nous-même et avec les autres. Par contre, il appartient à chacun de travailler sur lui, de progresser, de remettre en cause ses fondements mêmes pour devenir une meilleure version de lui-même, plus épanouie, équilibrée. La solution vient de nous et nous ne pouvons changer que nous. Il n'y a pas de fatalité: j'ai de nombreux amis qui ont eu une enfance compliquée, (et pour certains c'est un euphémisme) et qui sont aujourd'hui parmi les plus belles personnes que je connaisse, justement parce qu'ils n'ont pas eu d'autre choix que de se remettre profondément en question pour pouvoir avancer.
Pour terminer, je pense qu'il est utile de différencier isolement et solitude mais aussi être solitaire et être seul.
My,
J'ai toujours été solitaire et autonome. Même toute petite, je pouvais jouer seule pendant des heures. C'est mon caractère, que je pense défini par ma sensibilité et ma vie intérieure intense. Pour autant, comme je l'ai dit, j'aime les gens, ils sont nombreux à avoir une place importante dans mon cœur et mon besoin de solitude n'est certainement pas la manifestation d'un rejet des autres êtres humains, juste une nécessité pour être bien avec moi de manière à être mieux avec eux.
Dernière édition par J043947.08+163415.7 le Mer 2 Juin 2021 - 13:55, édité 2 fois (Raison : Nuances)
J043947.08+163415.7- Messages : 4459
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Exactement la même analyse...et je ne me suis libéré complètement de ça il y a quelques années seulement !My_illusion a écrit:Je ne savais pas encore à cette époque qu’on pouvait détruire ses enfants en privilégiant sa petite personne. Dans ma petite tête, c’était juste un mauvais moment à passer. Ce que j’ai pu être naïve !
Rien à voir avec mon passé, mais avec le fait que je me suis construit ma propre croyance suite à mes questionnements existentiels, une foi dans le fait que la Vie a un fonctionnement parfait et que tout est juste en permanence.My_illusion a écrit:Pourquoi avoir choisi ton pseudo si tu as grandi dans une religion sectaire ?
Et aussi, comme je suis taquin lol, c'était l'occasion d'un double sens (gode is good), à l'époque de l'inscription où je trouvais que le site semblait particulièrement coincé du cul, avec beaucoup d'intolérance à l'expression des gens et beaucoup de sujets tabous.
Suite à des concours de circonstances, je découvre l'existence de l'allocation adulte handicapée (AAH), et je finis par remplir un dossier de demande, qui a été validée.My_illusion a écrit:Une retraite à 33 ans tout en étant autonome? Tu m’intéresses là, lol. Tu peux partager ton secret ? Hihi
Je n'y croyais pas moi-même à vrai dire, vu que je me sens tout à fait équilibré, certes avec un fonctionnement atypique par rapport à la norme.
Et ça a suffit pour qu'on me reconnaisse une "distorsion majeure de la pensée" et un "décalage avec le réel".
Désormais versée à vie sans besoin de renouvellement. Quelle tranquillité fabuleuse !!!
Maintenant que tu en parles, je me souviens qu'il a un traitement à vie depuis 25 ans, pour "limiter ses pensées envahissantes" de mémoire. Ton analyse est pertinente, bravo !My_illusion a écrit:Ton père machiavélique n’était pas schizophrène ? Ça donne une vision complètement out de la réalité où les élucubrations sont considérées comme réelles.
Pour moi, la relation à l'autre n'est jamais une prise de risque, mais un excellent moyen (voir le seul) de pouvoir prendre conscience d'éléments de soi à améliorer, ajuster, modifier, révéler ce qu'on est et souhaite vraiment...My_illusion a écrit:Y’a des gens corrects je dis pas, mais bon, une fois qu’on a appris à vivre seul et de s’en satisfaire, on a plus envie de prendre le risque
Toutes mes relations passées m'ont été bénéfiques pour participer à ce que je suis aujourd'hui.
Et désormais, je sais que je souhaite expérimenter une relation avec une homologue, parce que toute autre personne dépendante affective ou ou encore affectée par son passé m'ait devenu totalement incompatible.
Merci infiniment toutes ces filles qui m'ont amené à ce constat actuel !!!! Je suis tellement ravi d'avoir réussi à me libérer de cette manie à vouloir aider les autres ! J'ai pensé que je n'allais jamais y arrivé, mais j'ai tenu jusqu'au bout, quitte à abandonner tout notion d'utilité sociale.
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
On peut voir le verre à moitié plein aussi : quelle que soit l'option éducative choisie, on développe des qualités différentes chez nos enfants.J043947.08+163415.7 a écrit:Je ne pense pas que cela existe une "bonne construction affective". En effet, pour être parent, j'ai bien conscience que, même avec toute la bonne volonté du monde et tout l'amour possible, on se rate.
Mais oui, c'est horriblement facile de culpabiliser, je le fais en permanence. (et sans doute parfois à raison, en plus, sinon c'est pas drôle)
RonaldMcDonald- Messages : 11677
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Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
Tout à fait. Je pense même qu'en étant imparfaits, en l'assumant, en se remettant en cause, en admettant nos erreurs à leur égard et en les corrigeant, en faisant des efforts pour être à leur écoute, nous donnons le droit à nos enfants de s'aimer imparfaits et de prendre confiance en eux, de savoir qu'il est important de se remettre en cause, de comprendre qu'il n'est pas grave d'échouer, et d'apprendre que la relation avec l'autre est un travail de chaque instant.
J043947.08+163415.7- Messages : 4459
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Localisation : La tête dans les étoiles
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
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Dernière édition par My_illusion le Dim 4 Sep 2022 - 11:00, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
@My :
- AAH : Rien à voir avec mutuelle ou secu.
C'est la mdph qui s'occupe des demandes aah, et la caf qui effectue son versement.
J'ai juste eu un rdv, le gars m'a harcelé de questions pendant 3/4 d'heure, fait ses annotations au fur et à mesure.
[J'ai appris par la suite qu'ils ont une procédure 'universelle' pour classifier les types de maladies, handicaps et leur gravité (personnelle ou sociale).]
Ensuite mon dossier est passé en commissions pluridisciplinaire et plénière (ou un truc comme ça) et 2 semaines après je recevais un papier officiel m'indiquant que j'avais 80% de taux d'invalidité pour 2 ans.
Puis 2 renouvellements de 5 ans et désormais à vie depuis le décret de Macron il y a 2 ou 3 ans.
- Oui, je cherche à expérimenter une relation avec une homologue.
Car ce que je sais désormais, c'est que je ne peux plus ressentir de sentiments amoureux envers une quelconque nana autre.
Après je n'ai aucune référence de ce qu'il est possible de partager avec mon homologue... Ce sera l'inconnu le plus totale, du pur ressenti. Et ça, ça me convient parfaitement.
La maîtrise de la non maîtrise.
L'apogée du paradoxe.
La passion raisonnée.
L'équivalence différente.
L'attachement détaché.
L'exaltation maîtrisée.
Et pour approfondir tout ça à 2 personnes , faut du bagage éprouvé en amont pour chacune des 2 parties !
- AAH : Rien à voir avec mutuelle ou secu.
C'est la mdph qui s'occupe des demandes aah, et la caf qui effectue son versement.
J'ai juste eu un rdv, le gars m'a harcelé de questions pendant 3/4 d'heure, fait ses annotations au fur et à mesure.
[J'ai appris par la suite qu'ils ont une procédure 'universelle' pour classifier les types de maladies, handicaps et leur gravité (personnelle ou sociale).]
Ensuite mon dossier est passé en commissions pluridisciplinaire et plénière (ou un truc comme ça) et 2 semaines après je recevais un papier officiel m'indiquant que j'avais 80% de taux d'invalidité pour 2 ans.
Puis 2 renouvellements de 5 ans et désormais à vie depuis le décret de Macron il y a 2 ou 3 ans.
- Oui, je cherche à expérimenter une relation avec une homologue.
Car ce que je sais désormais, c'est que je ne peux plus ressentir de sentiments amoureux envers une quelconque nana autre.
Après je n'ai aucune référence de ce qu'il est possible de partager avec mon homologue... Ce sera l'inconnu le plus totale, du pur ressenti. Et ça, ça me convient parfaitement.
La maîtrise de la non maîtrise.
L'apogée du paradoxe.
La passion raisonnée.
L'équivalence différente.
L'attachement détaché.
L'exaltation maîtrisée.
Et pour approfondir tout ça à 2 personnes , faut du bagage éprouvé en amont pour chacune des 2 parties !
Dernière édition par Godisgood le Mer 2 Juin 2021 - 22:21, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
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Dernière édition par My_illusion le Dim 4 Sep 2022 - 11:00, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
est ce à dire que tu as menti pour forcer le trait et qu’on t’a cru sur paroles?
Je ne sais pas mentir; J'ai juste répondu aux questions qu'il me posait. Elles étaient assez déstabilisantes pour que je sois contraint de me justifier sans temps de réflexion. Par contre, je n'ai jamais réussi à trouver une logique à ses questions, et du coup, je ne m'en suis jamais rappelé, trop déstabilisé.
« Et ça a suffit pour qu'on me reconnaisse une "distorsion majeure de la pensée" et un "décalage avec le réel". » ça veut dire quoi concrètement?
Je n'en sais pas plus. Il y avait également : "hypoactivité" et "retrait social important".
8 ans après, j'avais été voir une psychiatre qui avait évoqué "des termes généralistes".
Je me souviens de sa conclusion par contre : "C'est avoir un esprit complexe que d'être soi-même, l'auteur de sa propre demande d'AAH."
Apparemment, c'est très rare. C'est plutôt une personne tiers qui fait la demande pour une autre personne.
Tu n’as aucun handicap physique c’est uniquement mental?
Aucun trouble physique. Pas mental, ça a été classé en handicap psychique.
c’est irréversible ?
Pour eux à-priori oui vu qu'ils m'ont collé 5 ans lors du premier renouvellement. Et finalement pour moi aussi, vu que c'est mon fonctionnement normal, naturel.
Ceci dit, ça ne m'interdit pas de retravailler en théorie. Même si j'en suis bien incapable !
Pas de thérapie, pas de médoc?
Non et non.
Juste des sous ?
Oui et aucun suivi.
tu n’es pas en autonomie financière puisque tu reçois cet argent qui dépend de travailleurs actifs (ce n’est pas une critique mais un constat).
Cette indemnité est issu de la collectivité, du budget général de l'Etat ; elle m'apporte une autonomie financière (je ne sais pas comment mieux le définir), certes non issu d'un travail, de rentes de dépôt de brevet, loto, héritage ou autre.
A noter que c'est un "droit à la compensation des conséquences du handicap", reconnu par la loi du 11 février 2005, comme étant "une aide ou un ensemble d'aides apportées à une personne en situation de handicap afin d'améliorer sa vie quotidienne et sociale, quels que soient l'origine et la nature de sa déficience, son âge ou son mode de vie."
On est quand même sacrément bien avancé en intégration de la diversité humaine en France hein !!!!! ça a été une vraie surprise pour moi qu'un état soit arrivé à un tel niveau d'humanité.
Quel autre pays du monde intègre cela dans sa loi générale ? Personne.
Depuis tout petit, je dis que la France est le meilleur pays du monde. ça s'est confirmé.
ce simple entretien de 45 minutes me semble très très léger.
Oui à moi aussi.
Mais j'ai fini par me dire qu'ils avaient certainement une sorte de procédure officielle suffisamment alambiquée pour être capable de détecter les gens honnêtes porteur d'un réel handicap de ceux qui simuleraient un trouble ou une maladie. Et derrière, il y a les équipes pluridisciplinaire et plénière. Le truc sérieux quoi, c'est l'Etat, avec ses articles de lois comme base de calcul d'évaluation.
Et peut-être tout simplement qu'ils m'ont détecté un fonctionnement atypique non évolutif, faisant partie intégrante de ma personne, suffisamment handicapant socialement pour justifier ce taux d'invalidité au regard de "ma limitation de participation à la vie de la société".
Avec le recul, j'ai fini par trouver ça concordant avec mon décalage social naturel et mon niveau de besoin de solitude finalement.
Et puis de toute façon, il ne me restait plus aucune autre solution pour pouvoir continuer -matériellement- de vivre, j'avais épuisé tout mon stock d'idées et d'essais. J'étais arrivé au bout de tout.
A mon avis, tu omets certaines choses car mon cerveau bugge pour comprendre.
J'ai dit tout ce que je sais, rien omis à-priori. Mais s'il te reste des questions, j'y répondrais.
Pour finir, voici ce que dit la loi définissant le handicap. Elle a le mérite d'être super simple et clair :
Selon l’article 2 de la loi du 11 février 2005 :
"Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant."
Je ne sais pas mentir; J'ai juste répondu aux questions qu'il me posait. Elles étaient assez déstabilisantes pour que je sois contraint de me justifier sans temps de réflexion. Par contre, je n'ai jamais réussi à trouver une logique à ses questions, et du coup, je ne m'en suis jamais rappelé, trop déstabilisé.
« Et ça a suffit pour qu'on me reconnaisse une "distorsion majeure de la pensée" et un "décalage avec le réel". » ça veut dire quoi concrètement?
Je n'en sais pas plus. Il y avait également : "hypoactivité" et "retrait social important".
8 ans après, j'avais été voir une psychiatre qui avait évoqué "des termes généralistes".
Je me souviens de sa conclusion par contre : "C'est avoir un esprit complexe que d'être soi-même, l'auteur de sa propre demande d'AAH."
Apparemment, c'est très rare. C'est plutôt une personne tiers qui fait la demande pour une autre personne.
Tu n’as aucun handicap physique c’est uniquement mental?
Aucun trouble physique. Pas mental, ça a été classé en handicap psychique.
c’est irréversible ?
Pour eux à-priori oui vu qu'ils m'ont collé 5 ans lors du premier renouvellement. Et finalement pour moi aussi, vu que c'est mon fonctionnement normal, naturel.
Ceci dit, ça ne m'interdit pas de retravailler en théorie. Même si j'en suis bien incapable !
Pas de thérapie, pas de médoc?
Non et non.
Juste des sous ?
Oui et aucun suivi.
tu n’es pas en autonomie financière puisque tu reçois cet argent qui dépend de travailleurs actifs (ce n’est pas une critique mais un constat).
Cette indemnité est issu de la collectivité, du budget général de l'Etat ; elle m'apporte une autonomie financière (je ne sais pas comment mieux le définir), certes non issu d'un travail, de rentes de dépôt de brevet, loto, héritage ou autre.
A noter que c'est un "droit à la compensation des conséquences du handicap", reconnu par la loi du 11 février 2005, comme étant "une aide ou un ensemble d'aides apportées à une personne en situation de handicap afin d'améliorer sa vie quotidienne et sociale, quels que soient l'origine et la nature de sa déficience, son âge ou son mode de vie."
On est quand même sacrément bien avancé en intégration de la diversité humaine en France hein !!!!! ça a été une vraie surprise pour moi qu'un état soit arrivé à un tel niveau d'humanité.
Quel autre pays du monde intègre cela dans sa loi générale ? Personne.
Depuis tout petit, je dis que la France est le meilleur pays du monde. ça s'est confirmé.
ce simple entretien de 45 minutes me semble très très léger.
Oui à moi aussi.
Mais j'ai fini par me dire qu'ils avaient certainement une sorte de procédure officielle suffisamment alambiquée pour être capable de détecter les gens honnêtes porteur d'un réel handicap de ceux qui simuleraient un trouble ou une maladie. Et derrière, il y a les équipes pluridisciplinaire et plénière. Le truc sérieux quoi, c'est l'Etat, avec ses articles de lois comme base de calcul d'évaluation.
Et peut-être tout simplement qu'ils m'ont détecté un fonctionnement atypique non évolutif, faisant partie intégrante de ma personne, suffisamment handicapant socialement pour justifier ce taux d'invalidité au regard de "ma limitation de participation à la vie de la société".
Avec le recul, j'ai fini par trouver ça concordant avec mon décalage social naturel et mon niveau de besoin de solitude finalement.
Et puis de toute façon, il ne me restait plus aucune autre solution pour pouvoir continuer -matériellement- de vivre, j'avais épuisé tout mon stock d'idées et d'essais. J'étais arrivé au bout de tout.
A mon avis, tu omets certaines choses car mon cerveau bugge pour comprendre.
J'ai dit tout ce que je sais, rien omis à-priori. Mais s'il te reste des questions, j'y répondrais.
Pour finir, voici ce que dit la loi définissant le handicap. Elle a le mérite d'être super simple et clair :
Selon l’article 2 de la loi du 11 février 2005 :
"Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant."
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
- Spoiler:
- tu n’es pas en autonomie financière puisque tu reçois cet argent qui dépend de travailleurs actifs (ce n’est pas une critique mais un constat).
Prince Joann visite- Messages : 1774
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Localisation : Je m'en balek
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
.
Dernière édition par My_illusion le Dim 4 Sep 2022 - 11:01, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: SOLITAIRES heureux, libres et autonomes
J043947.08+163415.7 a écrit:L’esprit de solitude...
Il est une solitude de l’espace
Une solitude de la mer
Une solitude de la Mort, mais elles
Sont société
Comparées à ce site plus profond
Cette polaire intimité
D’une âme qui se visite –
Infinité finie.
- Emily Dickinson
Je ne doute pas que Jacqueline Kelen ait voulu évoquer cette dernière, mais l'erreur serait de croire que toute solitude tend à la visite de son âme, de son être et à la découverte de l'océan que l'on est.
Comme disait Nietzsche, l'erreur de certaines âmes plus "sensitives" est souvent de croire que ses états d'âmes sont partagés par tous, et que lorsqu'ils mettent à jour 'humiliation ou l'injustice par exemple, et bien, que les autres reconnaîtrons et verrons donc la même chose.
(* Et je rajoute, parce que j'y pense juste, que c'est peut-être dans cette prise de conscience là, ou à cet instant là que se trouve "la pointe de toute solitude". Ou comme le disait Camus :" l'absurde naît de cette confrontation entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde.")
Une autre que j'aime pas mal aussi : il y a deux sortes d'esprits, celui-ci géométrique et celui de finesse.
Blaise Pascal.
Prince Joann visite- Messages : 1774
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