PARDON... aux CHAISES !

Oui, bizarre comme titre, je lève tout doute tout de suite :

Gamin, quand je me cognais dans un objet,... je lui disais systématiquement "pardon" !!! Jusqu'à au moins 10 ans dans mon souvenir !

Ca vient seulement de me revenir (gamberges actuelles sur ma confiance en moi inexistante, qui vient seulement de m'être formulée).

C'est arrivé à d'autres, ça ??

J'ai plutôt tendance à le faire avec les animaux, chiens, chats, pigeons, je leur parle même si je ne les connais pas

Mais il arrive aussi que les objets aient une présence particulière, donc je comprends.

Vécu aussi... Je le fais encore avec les animaux. Ceci dit je pense que les animaux sont des êtres sensibles donc c'est tout de même différent du cas de la chaise

Je pense sincèrement que ma chienne se fout un peu du fait que je m'excuse après lui avoir marché sur la patte mais bon ça soulage ma conscience!

Ceci dit cette tendance à s'excuser constamment se retrouve aussi dans les relations humaines. N'avez-vous pas tendance parfois à vous excuser 15 fois dans une même phrase alors que dans les faits vous n'avez pas fait quelque chose de si grave?
"Vraiment je suis désolée, excuse moi encore une fois de t'avoir envoyé deux messages d'affilé en m'impatientant de ta réponse, désolée :/"

Une amie n'arrête pas de me le reprocher: arrête de t'excuser!

Je ne sais pas si c'est le fait de personnes timides ou si c'est une habitude de zèbre. On a tellement l'habitude de passer pour des extraterrestres qu'on ne peut plus s'empêcher de s'excuser par avance.

Absolument rien à redire sur le cas des animaux : effectivement, comme vous, je considère qu'il s'agit d'êtres vivants, sensibles aux sons. Et l'expression d'un "pardon" me paraît logique, si on le pense ! (pas pour le sens du mot, évidemment non compris, mais j'imagine bien qu'un son émis sur un certain ton transmet une info, non ?)

Et même du coup étonné que vous le releviez : ça veut dire que d'autres puissent considérer ça comme anormal ? Là, c'est étonnant... Je pense que je le fais (pas d'animal chez moi), mais je n'y vois vraiment rien de surprenant.

En tout cas pour les objets : dingue, je suis pas le seul à qui c'est arrivé !!

Je sais pas ce qui est lié à la distraction (me le reprochais dès que je me rendais compte que c'était une chaise), la timidité ou l'éducation (formatage du "commence par t'excuser !"), le manque de confiance en soi ("sais pas encore mais par défaut, c'est moi qui ait merdé, on verra après ce qui s'est passé")...

Serait marrant de comparer ce qu'on a en commun sur ces points-là !

Oui le ton est ce qui fait tout l'effet de la parole chez un animal. Chez le chien c'est surprenant.

Je ne vois rien de surprenant à cela non plus, cependant des membres de mon entourage sont étonnés par mon comportement et le trouve même parfois ridicule, ils considèrent qu'un animal n'a rien à faire dans les pieds et que s'il s'y trouvait et qu'il s'est fait bousculé, c'est une punition méritée. Enfin là on rentre dans un débat d'éducation animale

Tant que tu ne lui fais pas des phrases de 2 km de long, vraiment tu peux assumer, je pense !
Sinon pour ta question précédente : effectivement je m'excuse systématiquement en cas d'erreur (mais sans avoir l'impression d'en rajouter). Et là, ce qui m'énerve c'est l'inverse chez les autres (arriver en retard à un RV sans s'excuser, par exple...).

Et la version pour toi pour tes objets passés ? "formatage parental"? "manque de confiance" ? Moi j'avoue pouvoir y mettre un peu de tout ça...

Je m'excuse aussi pour tout et rien.

Si l'on s'excuse une fois, ça passe, mais attention à ne pas en abuser.
Les gens peuvent être agacés ou trouver ça déplacé.

On m'a déjà dit plusieurs fois, lorsque je me répétais: "Pourquoi t'excuses-tu ?"
Sur le coup je n'ai pas pu répondre, je me sentais tout bête, et ça m'a fait réfléchir.

Le manque de confiance en soi joue un rôle, la sensibilité aussi, je pense que parfois c'est un aveu de faiblesse et de culpabilité: "J'aurai du faire ceci, j'ai commis une erreur", alors qu'il n'y a pas lieu d'être pour l'autre.

aveu de faiblesse et de culpabilité: "J'aurai du faire ceci, j'ai commis une erreur"

Me reconnais pleinement là-dedans. Et le bosse d'ailleurs (souvent injustifié).

Parce que je l'ai eut fait involontairement, il fut un temps. J'ai choisi aujourd'hui de, volontairement et consciemment, m'excuser lorsque je heurte malencontreusement quelque objet inanimé.

Je le fais parce que je trouve ça cocasse.
Je trouve cocasse de parler à un objet, a fortiori pour s'excuser auprès de lui.
Et je trouve cocasse de savoir (et d'être le seul à savoir ! mais ce sera moins vrai après ce post ) que cet "échange" verbal est conscient et volontaire.

Dans le même esprit, j'aime bien attendre qu'une personne soit déconnectée d'un salon de chat (c'est encore plus drôle si la deco intervient suite à un timeout) pour lui dire au revoir.

Des auto-private-running-joke en quelque sorte.

Spoiler:

Totalement d'accord su l'aveu de faiblesse culpabilité. J'ai tendance à abuser parfois là-dessus...mais j'ai tellement peur de mal faire, de passer à côté, de blesser, que c'est plus fort que moi! Je pense que ça vient d'un manque de confiance en moi et d'une grosse difficulté à m'intégrer et à avoir des relations "normales" avec les autres.

Mais vous êtes tout pardonné!

Nan, c'est moi !

Désolée de flooder à moitié mais ton histoire de "pardon aux chaises" m'a rappelé ça. Après tout, dans les deux cas, il s'agit plus ou moins de passer pour un nigaud en présence de nos pairs.

L'autre jour, j'attendais l'ascenseur depuis environ 10 min, plantée devant comme une idiote avec des tas de bagages. Et alors que mon frère était à peine parti vérifier s'il était pas resté bloqué aux étages supérieurs. Je l'entends revenir, et le distingue dans le noir du garage près de l'ascenseur à côté de moi: silhouette, vêtiments... Et là connement je lui dis: "On dirait que ça fonctionne hein, je l'ai entendu repartir".

Puis je me dis aussitôt après "Mais il vient pas de me dire bonsoir?!" Je lève la tête, regarde mieux et au bout de seulement 3 sec je pars dans un sursaut MONUMENTAL. C'est ça le truc, je n'arrête pas de sursauter, et toujours après quelques sec de flottement.

Dans le genre "je plane à dix mille", je suis une fois remontée dans la mauvaise voiture avec une certaine assurance et j'ai lâché: "C'est bon j'ai fini on peut y aller!" Puis je me retourne, surprise de découvrir à mon chauffeur une trentaine de kilos de plus et un gamin sur la banquette arrière. Ils ont pris ça à la rigolade.

Je m’excusais souvent de peur que ma présence ne soit inopportune, mais depuis que je tends à assumer ce que je suis et qui je suis, j’imite les « non rayés ».
Je fais ce que j’ai à faire, je dis ce qui doit sortir et baste.

Ça plait tant mieux, ça déplaît tant pis.
L’hypersensibilité étant moins commune chez nos amis « non-rayés », nombreux sont ceux ne s’inquiétant pas de blesser, de déranger …
Cela m’est parfois dure de lutter contre ma nature « exusante » mais de quoi sommes-nous coupables, après tout ?

Par contre, je parle aux objets n’ayant pas d’animaux déclarés (mari et enfants ne comptent pas ? !?) ; je parle à ma voiture, à mon écran …
Mes collègues de travail (je suis dans un open space trouvait ça étrange mais ils s’y sont faits).

Quand je cours dans les petits chemins, de par ma campagne, il m’arrive de parler à une biquette qui divague souvent.

Bonjour,

S'excuser auprès des objets est peu fréquent dans la population. Pourtant, j'avais un ami qui lui aussi, disait "pardon" s'il en heurtait. Son affabilité gracieuse était un régal de confondante délicatesse.

Nous avons pu en parler entre nous, sans terminer expliquer pourquoi nous avions cette responsabilité étendant la politesse aux choses inanimées.

Coucou ! Je m'excusais surtout aux livres, car on m'avait dit que ceux-ci étaient sacrés.
J'ai une tendance à m'excuser assez énormissime également. On m'a déjà demandée d'arrêter plusieurs fois par lassitude ou pour mon propre bien.