Nombre de séances psy
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Forum ZEBRAS CROSSING :: Zèbrement vous :: Vie de zèbre :: Psychologie, difficultés, addictions, travail sur soi
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Nombre de séances psy
Bonjour,
Pour ceux qui ont eu des suivis psy un peu durables, combien de séances vous avez fait / combien d'années ça a duré ? Et pour quel résultat ?
Que conseilleriez-vous à quelqu'un qui a fait 80 séances en 5 ans avec un même thérapeute avec qui le contact passe bien, des centaines de courriels échangés, et qui a l'impression de ne pas avancer ?
Sachant qu'avant cette période, c'était 2 ans et demi insupportables de recherche d'un thérapeute, une dizaines d'essais infructueux.
En MP au besoin.
Merci de votre attention.
Pour ceux qui ont eu des suivis psy un peu durables, combien de séances vous avez fait / combien d'années ça a duré ? Et pour quel résultat ?
Que conseilleriez-vous à quelqu'un qui a fait 80 séances en 5 ans avec un même thérapeute avec qui le contact passe bien, des centaines de courriels échangés, et qui a l'impression de ne pas avancer ?
Sachant qu'avant cette période, c'était 2 ans et demi insupportables de recherche d'un thérapeute, une dizaines d'essais infructueux.
En MP au besoin.
Merci de votre attention.
Wall-E- Messages : 125
Date d'inscription : 02/08/2014
Age : 41
Localisation : Lyon
Re: Nombre de séances psy
Merci à la personne qui m'a répondu en privé.
Wall-E- Messages : 125
Date d'inscription : 02/08/2014
Age : 41
Localisation : Lyon
Re: Nombre de séances psy
As-tu toujours besoin de témoignages ?
Maier (NoIdea)- Messages : 30
Date d'inscription : 26/08/2016
Localisation : Nantes
Re: Nombre de séances psy
Oui, merci.
Wall-E- Messages : 125
Date d'inscription : 02/08/2014
Age : 41
Localisation : Lyon
Re: Nombre de séances psy
Je pense qu'il faut voir dans quelle démarche tu t'ancres. Si c'est pour un trouble, une maladie, ou une quête personnelle. Si c'est avec un.e psychiatre ou un.e psychologue.
Pour un témoignage perso :
J'ai passé 8 ans en tant que jeune adulte avec le même psychiatre et comme une éponge, je m'imprégnais des théories qu'il me partageait (auxquelles j'adhère au moins partiellement encore aujourd'hui, donc ça m'a correspondu) et j'ai avancé dans ma connaissance du trouble que je porte et le voir a été un repère durant tous les moments difficiles. Donc ça a été plutôt utile, surtout lorsque je ne trouvais d'écoute nul part ailleurs... Puis, les deux dernières années du suivi, j'ai été éprouvée par le système psy avec tout ces médicaments, groupes thérapeutiques, thérapies... et j'ai tout rejeté en bloc, mon psy avec. Je ne le voyais que pour des démarches externes, plus vraiment de confiance en lui. J'avais demandé à d'autres médecins si changer de psy serait une solution pour reprendre confiance et avancer dans le mieux aller, car j'avais l'impression de stagner. Ils me disaient tous de continuer avec car "il me connait bien maintenant".
Je n'ai pas essayé de changer.. et ce n'est que récemment, suite à mon déménagement et de nouvelles difficultés, que j'ai décidé de retourner en voir un.
Et bien, j'apprends, de nouveau. Je fais psychologue et psychiatre et je trouve chez les deux une remise en perspective de ce que je traverse, ce qui m'aide à relativiser. Et ça m'aide, car c'est problablement ce dont j'ai besoin, même si je voudrais parfois traiter le corps du problème pour en finir une bonne fois pour toutes. Mais j'ai appris à remettre cette attente dans une perspective temporelle et d'énergie...
J'avais aussi l'idée de devoir "avancer" dans la thérapie, pour me "soigner" mais je commence à accepter l'idée que peut être il ne s'agit pas de se traiter, mais de pouvoir échanger sur sa manière de voir les choses, pour trouver du renfort en cas d'accro. Et qu'en apprenant à confronter ma vision des choses (trop négative, parfois) et en la remettant en question, j'avance. Je ne suis plus autant une épave qu'avant, et je pense que du coup, je peux dire que j'avance. Mais rien sans les médocs. Aussi, je me fais à l'idée de devoir aller voir quelqu'un la majorité de ma vie, et de devoir dépendre d'une relation toute ma vie, en m'éloignant de ce concept de "tout régler et laisser derrière moi". Car au final, ça avance petit à petit.
Alors peut être il faudrait identifier ce que tu appelles "avancer" et quelle idée tu t'en fais. Ca veut dire quoi, pour toi ?
Pour un témoignage perso :
J'ai passé 8 ans en tant que jeune adulte avec le même psychiatre et comme une éponge, je m'imprégnais des théories qu'il me partageait (auxquelles j'adhère au moins partiellement encore aujourd'hui, donc ça m'a correspondu) et j'ai avancé dans ma connaissance du trouble que je porte et le voir a été un repère durant tous les moments difficiles. Donc ça a été plutôt utile, surtout lorsque je ne trouvais d'écoute nul part ailleurs... Puis, les deux dernières années du suivi, j'ai été éprouvée par le système psy avec tout ces médicaments, groupes thérapeutiques, thérapies... et j'ai tout rejeté en bloc, mon psy avec. Je ne le voyais que pour des démarches externes, plus vraiment de confiance en lui. J'avais demandé à d'autres médecins si changer de psy serait une solution pour reprendre confiance et avancer dans le mieux aller, car j'avais l'impression de stagner. Ils me disaient tous de continuer avec car "il me connait bien maintenant".
Je n'ai pas essayé de changer.. et ce n'est que récemment, suite à mon déménagement et de nouvelles difficultés, que j'ai décidé de retourner en voir un.
Et bien, j'apprends, de nouveau. Je fais psychologue et psychiatre et je trouve chez les deux une remise en perspective de ce que je traverse, ce qui m'aide à relativiser. Et ça m'aide, car c'est problablement ce dont j'ai besoin, même si je voudrais parfois traiter le corps du problème pour en finir une bonne fois pour toutes. Mais j'ai appris à remettre cette attente dans une perspective temporelle et d'énergie...
J'avais aussi l'idée de devoir "avancer" dans la thérapie, pour me "soigner" mais je commence à accepter l'idée que peut être il ne s'agit pas de se traiter, mais de pouvoir échanger sur sa manière de voir les choses, pour trouver du renfort en cas d'accro. Et qu'en apprenant à confronter ma vision des choses (trop négative, parfois) et en la remettant en question, j'avance. Je ne suis plus autant une épave qu'avant, et je pense que du coup, je peux dire que j'avance. Mais rien sans les médocs. Aussi, je me fais à l'idée de devoir aller voir quelqu'un la majorité de ma vie, et de devoir dépendre d'une relation toute ma vie, en m'éloignant de ce concept de "tout régler et laisser derrière moi". Car au final, ça avance petit à petit.
Alors peut être il faudrait identifier ce que tu appelles "avancer" et quelle idée tu t'en fais. Ca veut dire quoi, pour toi ?
Maier (NoIdea)- Messages : 30
Date d'inscription : 26/08/2016
Localisation : Nantes
Re: Nombre de séances psy
Merci pour ton témoignage.
Pour reprendre l'un de tes termes, je suis plutôt dans une quête personnelle. J'ai consulté des psychiatres par le passé, mais ils ne juraient que par les médicaments, et les médicaments n'ont jamais eu le moindre effet sur moi, alors je ne consulte plus que des psychologues.
Pour reprendre ton expérience, pour moi quand on a l'impression de stagner il faut changer. Je trouve ça logique. Après c'est jamais facile de changer, et de retrouver un accompagnement adéquat. C'est bien que tu aies pu.
Comme toi, j'ai parfois été dans une approche de consulter pour régler quelque chose et passer à autre chose, aussi parce que c'était ce qu'on m'en avait dit (en mode optimiste). Mais j'ai compris aujourd'hui que ça ne fonctionne pas comme ça. Mon parcours de vie, la façon dont je me suis construit, m'ont trop lourdement handicapé pour pouvoir accéder à cela. Donc c'est plutôt comment faire avec, comment limiter la casse, comment être moins torturé, plus serein, comment trouver une place, comment cohabiter avec les humains, comment me protéger, comment avoir une relation à l'autre moins conflictuelle, plus apaisée, comment accepter plus de choses. Une quête quasi infinie.
Depuis un mois je suis donc en recherche d'un nouveau suivi. J'essaie des psychologues. J'ai la chance de pouvoir encore compter sur ma précédente pour faire la transition. Je ne sais pas comment se déroulera l'avenir, combien de temps je consulterai encore, est-ce que je pourrai faire sans un jour sans risquer de rechuter. Certainement que ça pourrait être ça mon objectif à long terme : pouvoir exister sans avoir besoin d'un suivi.
Actuellement encore, 7 ans et demi après avoir commencé à chercher un suivi, je n'ai aucune certitude qu'un suivi puisse m'apporter ce que je recherche, souvent même je suis persuadé du contraire. L'une des questions que je pose souvent c'est quel est le rôle de la croyance dans tout ça, croire que ça va marcher, ou croire que ça ne va pas marcher, à quel point ça influence le processus. C'est une question qui me ramène toujours à ce constat d'à quel point les humains dépendent de leurs croyances, plutôt que des faits, ce qui me déprime toujours profondément.
La semaine dernière j'ai eu la surprise que l'une de mes psychologues m'informe que la réussite d'un suivi psy dépend à plus de 50% de la relation humaine tissée entre le psy et le patient et seulement à 20-30% des connaissances et techniques utilisées par le psy (elle avait oublié les 20 derniers %). A peine croyable. Étant donné que j'ai énormément de mal à capter la dimension humaine d'une relation, je comprends mieux pourquoi quasiment tous mes suivis psys précédents ont échoué à ce point. Ce qui me ramène avec force à la première phrase de ce paragraphe : je n'ai aucune certitude qu'un suivi puisse m'apporter ce que je recherche.
Merci pour ton témoignage.
Pour reprendre l'un de tes termes, je suis plutôt dans une quête personnelle. J'ai consulté des psychiatres par le passé, mais ils ne juraient que par les médicaments, et les médicaments n'ont jamais eu le moindre effet sur moi, alors je ne consulte plus que des psychologues.
Pour reprendre ton expérience, pour moi quand on a l'impression de stagner il faut changer. Je trouve ça logique. Après c'est jamais facile de changer, et de retrouver un accompagnement adéquat. C'est bien que tu aies pu.
Comme toi, j'ai parfois été dans une approche de consulter pour régler quelque chose et passer à autre chose, aussi parce que c'était ce qu'on m'en avait dit (en mode optimiste). Mais j'ai compris aujourd'hui que ça ne fonctionne pas comme ça. Mon parcours de vie, la façon dont je me suis construit, m'ont trop lourdement handicapé pour pouvoir accéder à cela. Donc c'est plutôt comment faire avec, comment limiter la casse, comment être moins torturé, plus serein, comment trouver une place, comment cohabiter avec les humains, comment me protéger, comment avoir une relation à l'autre moins conflictuelle, plus apaisée, comment accepter plus de choses. Une quête quasi infinie.
Depuis un mois je suis donc en recherche d'un nouveau suivi. J'essaie des psychologues. J'ai la chance de pouvoir encore compter sur ma précédente pour faire la transition. Je ne sais pas comment se déroulera l'avenir, combien de temps je consulterai encore, est-ce que je pourrai faire sans un jour sans risquer de rechuter. Certainement que ça pourrait être ça mon objectif à long terme : pouvoir exister sans avoir besoin d'un suivi.
Actuellement encore, 7 ans et demi après avoir commencé à chercher un suivi, je n'ai aucune certitude qu'un suivi puisse m'apporter ce que je recherche, souvent même je suis persuadé du contraire. L'une des questions que je pose souvent c'est quel est le rôle de la croyance dans tout ça, croire que ça va marcher, ou croire que ça ne va pas marcher, à quel point ça influence le processus. C'est une question qui me ramène toujours à ce constat d'à quel point les humains dépendent de leurs croyances, plutôt que des faits, ce qui me déprime toujours profondément.
La semaine dernière j'ai eu la surprise que l'une de mes psychologues m'informe que la réussite d'un suivi psy dépend à plus de 50% de la relation humaine tissée entre le psy et le patient et seulement à 20-30% des connaissances et techniques utilisées par le psy (elle avait oublié les 20 derniers %). A peine croyable. Étant donné que j'ai énormément de mal à capter la dimension humaine d'une relation, je comprends mieux pourquoi quasiment tous mes suivis psys précédents ont échoué à ce point. Ce qui me ramène avec force à la première phrase de ce paragraphe : je n'ai aucune certitude qu'un suivi puisse m'apporter ce que je recherche.
Merci pour ton témoignage.
Wall-E- Messages : 125
Date d'inscription : 02/08/2014
Age : 41
Localisation : Lyon
Re: Nombre de séances psy
Ton msg est tellement troublant que je souhaite te proposer une solution. Mais bien sur, si je t'ai entendu correctement... Dans le doute, je la donne :
Il te faut quelqu'un !
Pas un ami pour la vie, pas un ami d'enfance... Une bonne ame, très ouverte et joviale qui pourrait te reconnecter (de loin, mais c'est déjà ça) au monde réel.
Quelqu'un pour sortir boire un verre, balader ; une personne qui ira vers les autres ! Et toi, en spectateur, tu comprendras que '' c'est possible ''!
Oui, cela serait de l'altruisme au début, mais j'ose imaginer que un lien affectif pourra se créer...
Ton '' pilote'' s' effacera pour te laisser piloter ! Non sans deboire ! Mais bon, les erreurs forment, non ?
Puis, ensuite, je l'espère, tu auras gagné cette force, simple, qui te permet d'engager une conversation avec un inconnu... Ici ! Tu seras autonome !
Oui ! Tu rentreras en pleur de temos à autres, voire souvent... Ben oui... La vie est ainsi...
Et d'autre fois, tu trouveras chez l'autre un feeling, une réelle attirance. Et ça, c'est des points gagnés !
Si j'suis à côté de la plaque, désolé, mais c'est mon retour à ce que j'ai lu.
Il te faut quelqu'un !
Pas un ami pour la vie, pas un ami d'enfance... Une bonne ame, très ouverte et joviale qui pourrait te reconnecter (de loin, mais c'est déjà ça) au monde réel.
Quelqu'un pour sortir boire un verre, balader ; une personne qui ira vers les autres ! Et toi, en spectateur, tu comprendras que '' c'est possible ''!
Oui, cela serait de l'altruisme au début, mais j'ose imaginer que un lien affectif pourra se créer...
Ton '' pilote'' s' effacera pour te laisser piloter ! Non sans deboire ! Mais bon, les erreurs forment, non ?
Puis, ensuite, je l'espère, tu auras gagné cette force, simple, qui te permet d'engager une conversation avec un inconnu... Ici ! Tu seras autonome !
Oui ! Tu rentreras en pleur de temos à autres, voire souvent... Ben oui... La vie est ainsi...
Et d'autre fois, tu trouveras chez l'autre un feeling, une réelle attirance. Et ça, c'est des points gagnés !
Si j'suis à côté de la plaque, désolé, mais c'est mon retour à ce que j'ai lu.
Estefano- Messages : 8
Date d'inscription : 18/09/2021
Re: Nombre de séances psy
@Estefano
Euh, merci.
Quelqu'un ? Pourquoi pas, mais par quel miracle le trouver ?
Pour l'instant, "quelqu'un" c'est les psys. Et c'est mieux que rien.
Je n'ai aucune envie de me reconnecter au monde réel, aux autres, merci. Le plus loin j'en suis, le mieux je me porte.
Je sais que ce n'est pas la façon dont les gens voient la façon dont il faudrait vivre, ni la façon dont ils pensent que je pourrais aller mieux.
9 fois sur 10 il suffit que je fasse exactement le contraire de ce que les gens me conseillent pour que ça se passe à peu près correctement pour moi.
"les erreurs forment, non ?"
Alors selon mes expériences, pour moi c'est plutôt "les erreurs broient".
J'ai rarement entendu une phrase qui était plus éloignée de mon vécu que "Ce qui ne noue tue pas nous rend plus fort". Moi c'est plutôt "ce qui ne nous tue pas nous broie et nous handicape potentiellement à vie".
Merci de ton intention.
Euh, merci.
Quelqu'un ? Pourquoi pas, mais par quel miracle le trouver ?
Pour l'instant, "quelqu'un" c'est les psys. Et c'est mieux que rien.
Je n'ai aucune envie de me reconnecter au monde réel, aux autres, merci. Le plus loin j'en suis, le mieux je me porte.
Je sais que ce n'est pas la façon dont les gens voient la façon dont il faudrait vivre, ni la façon dont ils pensent que je pourrais aller mieux.
9 fois sur 10 il suffit que je fasse exactement le contraire de ce que les gens me conseillent pour que ça se passe à peu près correctement pour moi.
"les erreurs forment, non ?"
Alors selon mes expériences, pour moi c'est plutôt "les erreurs broient".
J'ai rarement entendu une phrase qui était plus éloignée de mon vécu que "Ce qui ne noue tue pas nous rend plus fort". Moi c'est plutôt "ce qui ne nous tue pas nous broie et nous handicape potentiellement à vie".
Merci de ton intention.
Wall-E- Messages : 125
Date d'inscription : 02/08/2014
Age : 41
Localisation : Lyon
Re: Nombre de séances psy
Wall-E a écrit:
Comme toi, j'ai parfois été dans une approche de consulter pour régler quelque chose et passer à autre chose, aussi parce que c'était ce qu'on m'en avait dit (en mode optimiste).
On m'avait aussi donné la fourchette de 2-3 ans pour "guérir" de mon trouble. C'était peut être ce que je voulais entendre à l'époque, et depuis j'ai compris que je devrai vivre avec plutôt que m'en débarasser. Peut être était-ce une tendance de vouloir donner de l'espoir de la part de mon psy. Mais ça fait tiquer, un peu.
Wall-E a écrit:
Depuis un mois je suis donc en recherche d'un nouveau suivi. J'essaie des psychologues. J'ai la chance de pouvoir encore compter sur ma précédente pour faire la transition. Je ne sais pas comment se déroulera l'avenir, combien de temps je consulterai encore, est-ce que je pourrai faire sans un jour sans risquer de rechuter. Certainement que ça pourrait être ça mon objectif à long terme : pouvoir exister sans avoir besoin d'un suivi.
C'est un objectif d'autonomie sain et réaliste (théoriquement en tout cas). Mais je vais rejoindre Estefano sur le fait que tous ces questionnements qui te traversent, tu sembles vouloir les partager à quelqu'un. Et si c'est un besoin, alors mieux vaut l'écouter. Un.e ami.e, conjoint.e, même une connaissance (et en cela, le psy peut aussi occuper cette fonction) ! Etre sociaux que nous sommes, c'est bien normal de vouloir partager et trouver de l'aide dans tous ces doutes qui assaillent et tourmentent !
Wall-E a écrit:
Actuellement encore, 7 ans et demi après avoir commencé à chercher un suivi, je n'ai aucune certitude qu'un suivi puisse m'apporter ce que je recherche, souvent même je suis persuadé du contraire. L'une des questions que je pose souvent c'est quel est le rôle de la croyance dans tout ça, croire que ça va marcher, ou croire que ça ne va pas marcher, à quel point ça influence le processus. C'est une question qui me ramène toujours à ce constat d'à quel point les humains dépendent de leurs croyances, plutôt que des faits, ce qui me déprime toujours profondément.
La semaine dernière j'ai eu la surprise que l'une de mes psychologues m'informe que la réussite d'un suivi psy dépend à plus de 50% de la relation humaine tissée entre le psy et le patient et seulement à 20-30% des connaissances et techniques utilisées par le psy (elle avait oublié les 20 derniers %). A peine croyable. Étant donné que j'ai énormément de mal à capter la dimension humaine d'une relation, je comprends mieux pourquoi quasiment tous mes suivis psys précédents ont échoué à ce point. Ce qui me ramène avec force à la première phrase de ce paragraphe : je n'ai aucune certitude qu'un suivi puisse m'apporter ce que je recherche.
Aujourd'hui, les pourcentage que tu cites, je pense qu'ils semblent vrai. Car à force d'appréhender les relations à autrui et finir éprouvé et méfiant par nos passés, on peut apprendre de la relation de confiance qu'on tisse avec un psy. C'est comme mettre des billes dans la coupelle "confiance et sérénité" de la balance "relations", et ça aide toujours à garder et nourrir une humanité et l'espoir en soi. On peut considérer que c'est biaisé par le fait qu'il s'agisse de leur travail putôt qu'une spontanéité altruiste, mais personnellement, je pense que saisir les qualités de cet échange nourrit aussi, car nos besoins sont répondus et c'est à la base de l'épanouissement.
Maier (NoIdea)- Messages : 30
Date d'inscription : 26/08/2016
Localisation : Nantes
Re: Nombre de séances psy
"Mais je vais rejoindre Estefano sur le fait que tous ces questionnements qui te traversent, tu sembles vouloir les partager à quelqu'un. Et si c'est un besoin, alors mieux vaut l'écouter."
Je les partage avec mes rares amies. Pas toujours facile pour elles d'ailleurs...
L'écoute et le partage sont incontournables. Mais ils ont aussi leur limites.
"Car à force d'appréhender les relations à autrui et finir éprouvé et méfiant par nos passés, on peut apprendre de la relation de confiance qu'on tisse avec un psy."
Oui, ma psy disait justement qu'à travers la relation psy/patient se rejoue la relation à l'autre. Je comprends mieux pourquoi c'est aussi conflictuel et aussi fragile alors.
Et oui, c'est biaisé, mais oui c'est déjà ça.
Je les partage avec mes rares amies. Pas toujours facile pour elles d'ailleurs...
L'écoute et le partage sont incontournables. Mais ils ont aussi leur limites.
"Car à force d'appréhender les relations à autrui et finir éprouvé et méfiant par nos passés, on peut apprendre de la relation de confiance qu'on tisse avec un psy."
Oui, ma psy disait justement qu'à travers la relation psy/patient se rejoue la relation à l'autre. Je comprends mieux pourquoi c'est aussi conflictuel et aussi fragile alors.
Et oui, c'est biaisé, mais oui c'est déjà ça.
Wall-E- Messages : 125
Date d'inscription : 02/08/2014
Age : 41
Localisation : Lyon
Invité- Invité
Re: Nombre de séances psy
Bonjour My_illusion,
Merci pour ton message.
"Soit de façon inconsciente, tu ne lui parles pas d’un noeud principal?"
Non je parle de tout. (si c'est inconscient c'est dur d'y faire quelque chose ?)
"C’est un travail de longue haleine de faire le tri et cibler ce qui coince."
Vu que j'en suis au total depuis 7 ans à peut-être 100 séances avec 10 thérapeutes, oui je sais : )
"à cause du cerveau qui cultive des pensées automatiques qui agissent sur le corps"
Mon corps n'est quasiment jamais impacté. Je ne pleure même presque jamais alors que la logique voudrait que oui.
J'ai fait la remarque à ma psy qui me disait que le corps est le siège des émotions : pourquoi alors mon corps n'a-t-il quasiment pas été impacté par 20 ans d'émotions négatives ? J'attends la réponse.
A raison d’une fois par semaine à cette époque.
J'entame une fréquence de 2 fois par semaine là, sur proposition de ma psy, car on n'arrive pas à traiter tous les points que je lui envoie par mail avec une séance par semaine. A voir combien de temps mon budget va suivre par contre...
(à ce sujet apparemment depuis mars on peut se faire rembourser 4 séances de psychologues par sa mutuelle si on fait une demande avec prescription par un médecin)
"il te réorientera peut-être ?"
J'ai fait la demande, elle m'a fourni une liste de thérapeutes, je les ai contactés, j'en consulte plusieurs actuellement.
Bon courage à toi.
Merci pour ton message.
"Soit de façon inconsciente, tu ne lui parles pas d’un noeud principal?"
Non je parle de tout. (si c'est inconscient c'est dur d'y faire quelque chose ?)
"C’est un travail de longue haleine de faire le tri et cibler ce qui coince."
Vu que j'en suis au total depuis 7 ans à peut-être 100 séances avec 10 thérapeutes, oui je sais : )
"à cause du cerveau qui cultive des pensées automatiques qui agissent sur le corps"
Mon corps n'est quasiment jamais impacté. Je ne pleure même presque jamais alors que la logique voudrait que oui.
J'ai fait la remarque à ma psy qui me disait que le corps est le siège des émotions : pourquoi alors mon corps n'a-t-il quasiment pas été impacté par 20 ans d'émotions négatives ? J'attends la réponse.
A raison d’une fois par semaine à cette époque.
J'entame une fréquence de 2 fois par semaine là, sur proposition de ma psy, car on n'arrive pas à traiter tous les points que je lui envoie par mail avec une séance par semaine. A voir combien de temps mon budget va suivre par contre...
(à ce sujet apparemment depuis mars on peut se faire rembourser 4 séances de psychologues par sa mutuelle si on fait une demande avec prescription par un médecin)
"il te réorientera peut-être ?"
J'ai fait la demande, elle m'a fourni une liste de thérapeutes, je les ai contactés, j'en consulte plusieurs actuellement.
Bon courage à toi.
Wall-E- Messages : 125
Date d'inscription : 02/08/2014
Age : 41
Localisation : Lyon
Re: Nombre de séances psy
« pourquoi alors mon corps n'a-t-il quasiment pas été impacté par 20 ans d'émotions négatives ? J'attends la réponse. »
Le fait de ne pas pouvoir pleurer est un symptôme justement. Tu te refuses de ressentir car sinon le flot d’émotions te noierait?
Quand les événements sont trop durs, il y a clivage émotionnel; pour supporter, le stoïcisme protège…
Le fait de ne pas pouvoir pleurer est un symptôme justement. Tu te refuses de ressentir car sinon le flot d’émotions te noierait?
Quand les événements sont trop durs, il y a clivage émotionnel; pour supporter, le stoïcisme protège…
Invité- Invité
Re: Nombre de séances psy
Bonjour Wall-E,
Je n’avais pas répondu à ton message initial (après hésitation), mais maintenant que l’évolution de ce topic t’a amené a préciser ta recherche, je pense que j’ai des éléments à te partager.
Selon moi, un point fondamental dans la recherche d’un bon thérapeute, est son expérience personnelle d’avoir résolu avec succès un grand nombre de ses problèmes personnels.
Mon ressenti est que ce point est ce qui fait défaut à de nombreux thérapeutes, qui ont certes étudié des techniques dans des livres et des amphis, mais c’est souvent resté de la théorie déconnectée de la pratique. (En gros : c’est facile d’inventer des théories, c’est facile d’enseigner ces théories, c’est facile d’apprendre ces théories, c’est facile de conseiller aux autres d’appliquer ces théories ; MAIS la vraie question est : est-ce que toutes ces théories fonctionnent concrétement pour aider les patients face aux problèmes qu’ils ont dans leur vie ?
Je te conseille de te renseigner sur l’approche bouddhiste, qui justement se veut une méthode pratique pour nous sortir de nos problèmes psychologiques et relationnels. Dans le bouddhisme (dans la tradition que je fréquente en tout cas), les enseignants ne sont pas simplement des personnes qui ont appris des théories, mais surtout ce sont avant tout des personnes qui se sont longuement entrainées à résoudre leurs problèmes personnels avec ces outils pratiques. Forts de toute cette expérience, ils sont qualifiés pour guider les autres.
Parce qu’en fait, nos différents problèmes, si nombreux soient ils, sont orientés autour d’un petit nombre de thématiques. Le bouddhisme permet d’attaquer la racine de ces problèmes. Ainsi, nos enseignants sont des experts des problèmatiques liées :
- aux désirs incontrolés (frustration, addictions)
- à la non-acceptation (colère refoulée, colère extériorisée, dépression, trouver la paix intérieure)
- à la recherche du sens de la vie
- à l’ego (construire des relations harmonieuses, problèmes d’estime de soi, se libérer de nos mauvaises habitudes)
Le fonctionnement n’est pas le même qu’avec un suivi psy, mais à y réfléchir peut-être que c’est un atout ...
Je n’avais pas répondu à ton message initial (après hésitation), mais maintenant que l’évolution de ce topic t’a amené a préciser ta recherche, je pense que j’ai des éléments à te partager.
Selon moi, un point fondamental dans la recherche d’un bon thérapeute, est son expérience personnelle d’avoir résolu avec succès un grand nombre de ses problèmes personnels.
Mon ressenti est que ce point est ce qui fait défaut à de nombreux thérapeutes, qui ont certes étudié des techniques dans des livres et des amphis, mais c’est souvent resté de la théorie déconnectée de la pratique. (En gros : c’est facile d’inventer des théories, c’est facile d’enseigner ces théories, c’est facile d’apprendre ces théories, c’est facile de conseiller aux autres d’appliquer ces théories ; MAIS la vraie question est : est-ce que toutes ces théories fonctionnent concrétement pour aider les patients face aux problèmes qu’ils ont dans leur vie ?
Wall-E a écrit:
Donc c'est plutôt comment faire avec, comment limiter la casse, comment être moins torturé, plus serein, comment trouver une place, comment cohabiter avec les humains, comment me protéger, comment avoir une relation à l'autre moins conflictuelle, plus apaisée, comment accepter plus de choses. Une quête quasi infinie.
Je te conseille de te renseigner sur l’approche bouddhiste, qui justement se veut une méthode pratique pour nous sortir de nos problèmes psychologiques et relationnels. Dans le bouddhisme (dans la tradition que je fréquente en tout cas), les enseignants ne sont pas simplement des personnes qui ont appris des théories, mais surtout ce sont avant tout des personnes qui se sont longuement entrainées à résoudre leurs problèmes personnels avec ces outils pratiques. Forts de toute cette expérience, ils sont qualifiés pour guider les autres.
Parce qu’en fait, nos différents problèmes, si nombreux soient ils, sont orientés autour d’un petit nombre de thématiques. Le bouddhisme permet d’attaquer la racine de ces problèmes. Ainsi, nos enseignants sont des experts des problèmatiques liées :
- aux désirs incontrolés (frustration, addictions)
- à la non-acceptation (colère refoulée, colère extériorisée, dépression, trouver la paix intérieure)
- à la recherche du sens de la vie
- à l’ego (construire des relations harmonieuses, problèmes d’estime de soi, se libérer de nos mauvaises habitudes)
Le fonctionnement n’est pas le même qu’avec un suivi psy, mais à y réfléchir peut-être que c’est un atout ...
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: Nombre de séances psy
@My_illusion : il y a de ça.
@zebrisse :
Merci pour ton message.
"Selon moi, un point fondamental dans la recherche d’un bon thérapeute, est son expérience personnelle d’avoir résolu avec succès un grand nombre de ses problèmes personnels."
Je dois dire que je ne suis pas d'accord. D'abord chacun peut rencontrer des problèmes différents, qui pourront nécessiter des solutions différentes, donc je ne vois pas trop en quoi ça aiderait, à moins d'avoir la chance (inouïe) qu'il s'agisse précisément des mêmes problèmes et (deuxième chance inouïe) que les mêmes solutions fonctionnent pour une personne différente. Et ensuite les théories auxquelles ils sont formés ne tombent pas du ciel, elles sont basées sur les expériences de vraies personnes qui ont vécu dans la vraie vie.
@tous :
J'ai reçu ce jour ce lien de ma psychologue "Qu’est-ce qui détermine l’efficacité d’une psychothérapie ? Brève mise à jour scientifique", qui montre que les différents éléments engendrant l'efficacité (ou non) d'une thérapie sont nombreux et ne correspondent pas forcément à l'idée qu'on s'en fait (c'est même assez contre-intuitif, moi j'ai été surpris).
J'ai retenu :
"Les résultats montrent que, des trois catégories de variables liées à la psychothérapie (dans lesquelles le psychothérapeute joue un rôle), ce sont les facteurs communs, qui expliquent la plus grande part du changement thérapeutique (30 %). Les attentes du client au sujet de la thérapie et les techniques thérapeutiques spécifiques sont responsables, l’une et l’autre, de 15 % du changement thérapeutique. Enfin, la plus grande partie de l’efficacité d’une thérapie est déterminée par des facteurs extrinsèques à la thérapie (40 %)."
Il y a une vingtaine d'années, je m'étais intéressé à cette approche. Elle est intéressante en soi, mais elle n'avait pas fait écho aux problèmes que je rencontrais. Je la trouvais "trop théorique", voire "trop bienveillante". Peut-être que, comme pour beaucoup d'autres choses (du genre travailler sur son alimentation, faire du sport, la méditation pleine conscience, etc.), ça peut aider des gens qui ne sont pas trop bas, qui n'ont pas trop de difficultés à surmonter. Mais pour ceux qui ont des troubles importants (pas mon cas) ou qui font des épisodes de dépressions majeures chroniques (mon cas), j'ai le sentiment que c'est trop léger et donc pas adapté.
@zebrisse :
Merci pour ton message.
"Selon moi, un point fondamental dans la recherche d’un bon thérapeute, est son expérience personnelle d’avoir résolu avec succès un grand nombre de ses problèmes personnels."
Je dois dire que je ne suis pas d'accord. D'abord chacun peut rencontrer des problèmes différents, qui pourront nécessiter des solutions différentes, donc je ne vois pas trop en quoi ça aiderait, à moins d'avoir la chance (inouïe) qu'il s'agisse précisément des mêmes problèmes et (deuxième chance inouïe) que les mêmes solutions fonctionnent pour une personne différente. Et ensuite les théories auxquelles ils sont formés ne tombent pas du ciel, elles sont basées sur les expériences de vraies personnes qui ont vécu dans la vraie vie.
@tous :
J'ai reçu ce jour ce lien de ma psychologue "Qu’est-ce qui détermine l’efficacité d’une psychothérapie ? Brève mise à jour scientifique", qui montre que les différents éléments engendrant l'efficacité (ou non) d'une thérapie sont nombreux et ne correspondent pas forcément à l'idée qu'on s'en fait (c'est même assez contre-intuitif, moi j'ai été surpris).
J'ai retenu :
"Les résultats montrent que, des trois catégories de variables liées à la psychothérapie (dans lesquelles le psychothérapeute joue un rôle), ce sont les facteurs communs, qui expliquent la plus grande part du changement thérapeutique (30 %). Les attentes du client au sujet de la thérapie et les techniques thérapeutiques spécifiques sont responsables, l’une et l’autre, de 15 % du changement thérapeutique. Enfin, la plus grande partie de l’efficacité d’une thérapie est déterminée par des facteurs extrinsèques à la thérapie (40 %)."
Je ne peux que rester sur ce que j'ai écrit plus haut concernant l'expérience personnelle de chacun.zebrisse a écrit:Je te conseille de te renseigner sur l’approche bouddhiste, qui justement se veut une méthode pratique pour nous sortir de nos problèmes psychologiques et relationnels. Dans le bouddhisme (dans la tradition que je fréquente en tout cas), les enseignants ne sont pas simplement des personnes qui ont appris des théories, mais surtout ce sont avant tout des personnes qui se sont longuement entrainées à résoudre leurs problèmes personnels avec ces outils pratiques. Forts de toute cette expérience, ils sont qualifiés pour guider les autres.
Il y a une vingtaine d'années, je m'étais intéressé à cette approche. Elle est intéressante en soi, mais elle n'avait pas fait écho aux problèmes que je rencontrais. Je la trouvais "trop théorique", voire "trop bienveillante". Peut-être que, comme pour beaucoup d'autres choses (du genre travailler sur son alimentation, faire du sport, la méditation pleine conscience, etc.), ça peut aider des gens qui ne sont pas trop bas, qui n'ont pas trop de difficultés à surmonter. Mais pour ceux qui ont des troubles importants (pas mon cas) ou qui font des épisodes de dépressions majeures chroniques (mon cas), j'ai le sentiment que c'est trop léger et donc pas adapté.
Wall-E- Messages : 125
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Re: Nombre de séances psy
Oui et non.
C'est là ou il y a quelque chose d'assez incongru dans la méthode je trouve, c'est que rien ne change mis à part le regard porté, mais cela va mieux.
Qu'est-ce donc que cette appréhension/compréhension qui affecte tant ?
Là où je trouve la solution long terme assez difficile à atteindre est que les croyances sont fondées sur des systèmes, qui sont plus difficile à démonter.
Ca repousse d'une manière ou d'une autre, pour parler de façon imagée. Et en être conscient, c'est déjà un gros pas.
Déconstruire le système, il me semble que c'est le travail de l'introspection, qui n'est jamais fini.
C'est là ou il y a quelque chose d'assez incongru dans la méthode je trouve, c'est que rien ne change mis à part le regard porté, mais cela va mieux.
Qu'est-ce donc que cette appréhension/compréhension qui affecte tant ?
Là où je trouve la solution long terme assez difficile à atteindre est que les croyances sont fondées sur des systèmes, qui sont plus difficile à démonter.
Ca repousse d'une manière ou d'une autre, pour parler de façon imagée. Et en être conscient, c'est déjà un gros pas.
Déconstruire le système, il me semble que c'est le travail de l'introspection, qui n'est jamais fini.
Opossum- Messages : 3887
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Re: Nombre de séances psy
"Comme toi, je pense qu’on peut surtout aider ceux qui viennent de subir un drame tout en ayant pu construire du solide psycho affectivement dans leur passé."
C'est mon point de vue depuis toujours.
"Visiblement, là où ma psychiatre mise beaucoup c’est sur le fait qu’on puisse modifier ses pensées/croyances qui sont responsables de nos émotions."
J'imagine que c'est l'une des pierres angulaires du travail des psys.
J'ai toujours eu un gros problème avec ça. J'en avais parlé dans mon message du 20 Sep 2021 - 21:05.
Anciennement, l'une de mes réactions à ça était : "mais quoi en fait, vous voulez que je devienne une autre personne ?".
"C'est là ou il y a quelque chose d'assez incongru dans la méthode je trouve, c'est que rien ne change mis à part le regard porté, mais cela va mieux."
Oui, je trouve ça absolument dingue. Je ne sais pas si je suis sensible à ce processus. J'avais écrit que je ne suis pas un être qui croit mais un être qui évalue. On va me répondre qu'on a tous des croyances. Et c'est l'un des éléments qui fait que je trouve que l'être humain est une espèce dysfonctionnelle. En tout cas, si les psys arrivent à modifier un peu mes croyances, c'est hyper long (j'en reviens au sujet du post). Si long que j'ai l'impression que je pourrai faire ça toute ma vie, et que ça ne suffira pas.
"les croyances sont fondées sur des systèmes, qui sont plus difficile à démonter"
Je suis d'accord.
" Et en être conscient, c'est déjà un gros pas."
Ah ?
Voici la fin du mail que j'ai envoyé aujourd'hui à ma psy :
Et quand je pense aux conséquences de vivre de nouvelles choses, d'ajouter de nouvelles expériences dans ma vie, cela me rappelle ce paragraphe que j'ai écrit en 2016 :
"J'ai l'impression d'être dans un trou noir. Quels que soient les événements qui viennent se greffer à mon existence, ils sont font happer par le trou noir, qui devient de plus en plus gros. Lorsque je vais consulter un psy, cette expérience ne fait qu'alimenter le trou noir. Si j'essaie une nouvelle activité, je la broie et elle alimente le trou noir. Alors qu'il paraît qu'il faut essayer toutes sortes de choses. C'est peut-être pour ça que je reste chez moi et que je n'essaie plus rien, pour ne pas agrandir le trou noir."
Je suis absolument désespéré par moi-même. Si j'étais un robot on me jetterait à la casse ou on me reconfigurerait depuis zéro. Mais on ne fait pas ça avec les humains.
Edit : à propos du lien entre le corps et les émotions, voici ce que j'ai écrit il y a 4 jours et les questions que j'ai posées :
"Vous êtes d'accord qu'on peut avoir une émotion purement intellectuelle ou le corps n'est pas impacté ? Par exemple si on lit quelque chose, ou qu'on regarde un film, que ça nous parle, ça nous crée une émotion quelconque, mais juste dans notre cerveau, il se passe rien du tout au niveau du corps. Cela relève de quoi, de l'exception ?
Le mot émotion vient de motion, le mouvement, mais là il y a zéro mouvement physique, contredisant l'étymologie même du mot. Ou alors on parle d'un mouvement abstrait, conceptuel, mais on ne parle plus du corps."
Si quelqu'un a des réponses.
C'est mon point de vue depuis toujours.
"Visiblement, là où ma psychiatre mise beaucoup c’est sur le fait qu’on puisse modifier ses pensées/croyances qui sont responsables de nos émotions."
J'imagine que c'est l'une des pierres angulaires du travail des psys.
J'ai toujours eu un gros problème avec ça. J'en avais parlé dans mon message du 20 Sep 2021 - 21:05.
Anciennement, l'une de mes réactions à ça était : "mais quoi en fait, vous voulez que je devienne une autre personne ?".
"C'est là ou il y a quelque chose d'assez incongru dans la méthode je trouve, c'est que rien ne change mis à part le regard porté, mais cela va mieux."
Oui, je trouve ça absolument dingue. Je ne sais pas si je suis sensible à ce processus. J'avais écrit que je ne suis pas un être qui croit mais un être qui évalue. On va me répondre qu'on a tous des croyances. Et c'est l'un des éléments qui fait que je trouve que l'être humain est une espèce dysfonctionnelle. En tout cas, si les psys arrivent à modifier un peu mes croyances, c'est hyper long (j'en reviens au sujet du post). Si long que j'ai l'impression que je pourrai faire ça toute ma vie, et que ça ne suffira pas.
"les croyances sont fondées sur des systèmes, qui sont plus difficile à démonter"
Je suis d'accord.
" Et en être conscient, c'est déjà un gros pas."
Ah ?
Voici la fin du mail que j'ai envoyé aujourd'hui à ma psy :
Et quand je pense aux conséquences de vivre de nouvelles choses, d'ajouter de nouvelles expériences dans ma vie, cela me rappelle ce paragraphe que j'ai écrit en 2016 :
"J'ai l'impression d'être dans un trou noir. Quels que soient les événements qui viennent se greffer à mon existence, ils sont font happer par le trou noir, qui devient de plus en plus gros. Lorsque je vais consulter un psy, cette expérience ne fait qu'alimenter le trou noir. Si j'essaie une nouvelle activité, je la broie et elle alimente le trou noir. Alors qu'il paraît qu'il faut essayer toutes sortes de choses. C'est peut-être pour ça que je reste chez moi et que je n'essaie plus rien, pour ne pas agrandir le trou noir."
Je suis absolument désespéré par moi-même. Si j'étais un robot on me jetterait à la casse ou on me reconfigurerait depuis zéro. Mais on ne fait pas ça avec les humains.
Merci pour ton témoignage. C'est un peu la direction qu'on tente de prendre actuellement avec ma psy. Pour l'instant je n'y crois pas du tout, mais quoi d'autre. Je suis en crainte absolue que cela alimente fortement le trou noir.Ophélia a écrit:Je n'ai jamais suivi de longues thérapies pour ma part, en revanche, le fait de ne rien ressentir, j'ai connu. Je l'explique par le fait que je vivais "dans ma tête", je m'étais coupée, pour certaines raisons, de mon corps, je ne ressentais donc pas grand chose. J'ai débloqué cela en débarquant un jour chez une thérapeute prise au hasard et en lui annonçant que je cherchais quelqu'un pour m'aider à comprendre les émotions. Elle a ri, pour elle, ça se vivait, les émotions. Elle m'a donné tout un tas de petits exos à faire pour commencer à sentir mon corps. Et ça a fonctionné. Il est vrai que le fait de récupérer ses émotions donne ensuite une toute autre direction à la compréhension que l'on peut avoir de soi-même et de son parcours, ainsi qu'aux relations qu'on entretient avec les autres. Les échanges deviennent plus profonds, quand, bien sûr, on se retrouve en face d'une personne capable de recevoir cette profondeur-là.
Edit : à propos du lien entre le corps et les émotions, voici ce que j'ai écrit il y a 4 jours et les questions que j'ai posées :
"Vous êtes d'accord qu'on peut avoir une émotion purement intellectuelle ou le corps n'est pas impacté ? Par exemple si on lit quelque chose, ou qu'on regarde un film, que ça nous parle, ça nous crée une émotion quelconque, mais juste dans notre cerveau, il se passe rien du tout au niveau du corps. Cela relève de quoi, de l'exception ?
Le mot émotion vient de motion, le mouvement, mais là il y a zéro mouvement physique, contredisant l'étymologie même du mot. Ou alors on parle d'un mouvement abstrait, conceptuel, mais on ne parle plus du corps."
Si quelqu'un a des réponses.
Wall-E- Messages : 125
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Ophélia- Messages : 43
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Re: Nombre de séances psy
Wall-E a écrit:
Anciennement, l'une de mes réactions à ça était : "mais quoi en fait, vous voulez que je devienne une autre personne ?".
(...) En tout cas, si les psys arrivent à modifier un peu mes croyances, c'est hyper long (j'en reviens au sujet du post). Si long que j'ai l'impression que je pourrai faire ça toute ma vie, et que ça ne suffira pas.
Je pense qu'il vaut mieux considérer le mieux être qu'une évolution peut apporter. On tend tous vers quelque chose, et c'est ce qui oriente nos choix aussi. Passer une vie à modifier les croyances peut faire partie de cette tendance, et rien qu'emprunter ce chemin, même long, même inachevé qu'il sera, ça permet de mieux vivre pour vivre aligné. avec ses valeurs, aspirations et besoins.
Bien sûr. Sans en être conscient, pas d'évolution possible. C'est le premier pas, le plus douloureux aussi, car l'étape d'après, le changement, est angoissant. Le fait de ne pas trouver de solutions (rapides) donne le vertige et provoque une impatience qui ébranle parfois l'espoir.Wall-E a écrit:
" Et en être conscient, c'est déjà un gros pas."
Ah ?
Maier (NoIdea)- Messages : 30
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Re: Nombre de séances psy
Merci de ta réponse. Je pense que je n'accèderai jamais à ça.Ophélia a écrit:Pour te répondre en partie, ou plutôt sous un autre angle :
Le corps est impacté de mille manières tout au long d'une simple journée, même lorsqu'il ne s'y passe rien d'extraordinaire, seulement, pour le voir, il faut mettre le focus dessus, observer ce qui se passe à l'intérieur, c'est passionnant, c'est comme de découvrir un nouveau continent.
Et l'une des questions que j'ai posé à ma psy c'est "est-ce que je le veux ?". C'est une question qui rejoint celle de ma dépression structurelle, de ma structure, de ce que je suis, de comment je me suis construit, de comment je suis devenu ce que je suis. Si cette construction a plus ou moins intégré une coupure, sinon total au moins importante, de la liaison corps-émotions, me proposer de la réactiver me fait l'effet de me proposer de devenir quelqu'un d'autre.
J'ai un problème avec le fonctionnement des êtres humains. Je déplore la façon dont les humains fonctionnent. C'est pour ça que je me suis éloigné le plus possible du fonctionnement humain. Me proposer de m'en rapprocher, qui semble la seule voie possible, ne peut que m'angoisser au plus haut point.
Plutôt d'accord oui.Maier (NoIdea) a écrit:Je pense qu'il vaut mieux considérer le mieux être qu'une évolution peut apporter. On tend tous vers quelque chose, et c'est ce qui oriente nos choix aussi. Passer une vie à modifier les croyances peut faire partie de cette tendance, et rien qu'emprunter ce chemin, même long, même inachevé qu'il sera, ça permet de mieux vivre pour vivre aligner avec ses valeurs, aspirations et besoins.
J'ai des difficultés à identifier les mieux-être. Et c'est hyper long à venir.
Quant aux valeurs, question : si nos valeurs sont à l'opposé des valeurs du monde, peut-on vivre ?
Je suis incapable de dire si j'ai réussi à en prendre conscience ou non. Si ce n'est pas le cas, j'estime cela préoccupant après 7 ans de suivis psys.Bien sûr. Sans en être conscient, pas d'évolution possible. C'est le premier pas, le plus douloureux aussi, car l'étape d'après, le changement est angoissant. Le fait de ne pas trouver de solutions (rapides) donne le vertige et provoque une impatience qui ébranle parfois l'espoir.
Wall-E- Messages : 125
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Re: Nombre de séances psy
Ils travaillent un peu à l'aveugle. C'est la communication avec le patient qui donne le résultat. Et il y a aussi la nécessité de conserver le lien. Ils/elles n'osent peut-être pas "foncer dans le tas", car une réaction de ta part pourrait être de cesser la thérapie.
J'en ai rencontré deux, très apaisants (apaisés ?) et un peu résignés (c'est mon interprétation). Une troisième, bien moins apaisée, m'a plus fait progresser que ces deux premiers ensembles.
Mais elle travaillait aussi en équipe en hôpital psy et en voyait des pas drôles du tout.
J'en ai rencontré deux, très apaisants (apaisés ?) et un peu résignés (c'est mon interprétation). Une troisième, bien moins apaisée, m'a plus fait progresser que ces deux premiers ensembles.
Mais elle travaillait aussi en équipe en hôpital psy et en voyait des pas drôles du tout.
Opossum- Messages : 3887
Date d'inscription : 04/08/2019
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Re: Nombre de séances psy
Ok. Établis les causalités possibles, avec la/le psy : je te conseille de lui dire comment tu te sens, et en quoi, et pourquoi cela "n'avance pas".
Névromon- Messages : 1636
Date d'inscription : 29/12/2020
Re: Nombre de séances psy
Euh, c'est ce que je fais depuis 7 ans avec 10 à 15 psys et une centaine de séances.Névromon a écrit:Ok. Établis les causalités possibles, avec la/le psy : je te conseille de lui dire comment tu te sens, et en quoi, et pourquoi cela "n'avance pas".
Wall-E- Messages : 125
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Invité- Invité
Re: Nombre de séances psy
Wall-E a écrit:Euh, c'est ce que je fais depuis 7 ans avec 10 à 15 psys et une centaine de séances.Névromon a écrit:Ok. Établis les causalités possibles, avec la/le psy : je te conseille de lui dire comment tu te sens, et en quoi, et pourquoi cela "n'avance pas".
Bien, vu que cela n'avançait absolument pas, j'ai beaucoup lu sur le sujet et un peu discuté dès que l'occasion se présentait.
Mais je suis moins patiente, j'ai claqué la porte après quelques mois pour chacun (et le reste). A force d'essais et erreurs par application de ce que j'avais compris de la théorie, ça a fini par avancer. C'est pas très propre comme méthode...
Opossum- Messages : 3887
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Re: Nombre de séances psy
Parfois je me dis que je suis vraiment le seul handicapé à ne pas réussir à évoluer.
Wall-E- Messages : 125
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Re: Nombre de séances psy
Ca prendra le temps qu'il faudra.
On est tous différent.
On est tous différent.
_________________
INTJ, ne m'en veuillez pas si au passage, je vous écrase 6 fois le coeur. J'ai du mal à situer et le referai sans doute encore.
Opossum- Messages : 3887
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Re: Nombre de séances psy
"mais tu me sembles fort dans le contrôle, et ce contrôle est une façon de compenser la peur que tu ressens. "
Absolument.
"Ca prendra le temps qu'il faudra. "
Ou pas. Cela fait 25 ans qu'on me dit "ça va aller", "ça va s'arranger". 25 ans.
Je comprends que l'humain est toujours en train d'espérer, mais ça a la limite de se confronter à la réalité.
Il n'existe aucune raison objective pour que ça s'arrange plutôt que ça ne s'arrange pas. Juste un espoir humain insensé.
Si on est logique, on pourrait même plutôt s'appuyer sur les 25 années pour émettre l'hypothèse que ça ne s'arrangera pas.
Absolument.
"Ca prendra le temps qu'il faudra. "
Ou pas. Cela fait 25 ans qu'on me dit "ça va aller", "ça va s'arranger". 25 ans.
Je comprends que l'humain est toujours en train d'espérer, mais ça a la limite de se confronter à la réalité.
Il n'existe aucune raison objective pour que ça s'arrange plutôt que ça ne s'arrange pas. Juste un espoir humain insensé.
Si on est logique, on pourrait même plutôt s'appuyer sur les 25 années pour émettre l'hypothèse que ça ne s'arrangera pas.
Wall-E- Messages : 125
Date d'inscription : 02/08/2014
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Re: Nombre de séances psy
Ce n'est pas une application du champs de la logique. ^^
Mettons, il y a un fond d'angoisse chez moi. Pour l'exemple ^^
Soit c'est extérieur, soit c'est inhérent.
Dans quelle mesure est-ce que je modifie mon environnement pour qu'il réponde à cette angoisse (prévoyance ou loi de Murphy)
Ca, pour moi, c'est le boulot du psy. Aider à objectiver le truc.
Cela ne soulage en rien, sauf sans doute à être plus prévoyant.
Dans la part de cette angoisse, quelle est la croyance sur mon environnement et sur moi-même, ça c'est aussi le boulot du psy d'aider à faire le point.
Dans ce qui est croyance, quelle est la raison de cette interprétation du monde ou de moi. C'est l'introspection.
Ca aide un peu plus, mais ce n'est pas totalement suffisant.
Il aide à cette introspection en donnant ou évoquant des pistes. La commence le travail de la "logique". ^^
amha.
Après, je ne suis pas psy et je ne parle pour aucun.
Mes demandes d'explication de méthodologie de travail n'ont jamais eu de réponses claires, sauf pour la dernière et celle-ci était différente, plus dans le ressenti.
Mettons, il y a un fond d'angoisse chez moi. Pour l'exemple ^^
Soit c'est extérieur, soit c'est inhérent.
Dans quelle mesure est-ce que je modifie mon environnement pour qu'il réponde à cette angoisse (prévoyance ou loi de Murphy)
Ca, pour moi, c'est le boulot du psy. Aider à objectiver le truc.
Cela ne soulage en rien, sauf sans doute à être plus prévoyant.
Dans la part de cette angoisse, quelle est la croyance sur mon environnement et sur moi-même, ça c'est aussi le boulot du psy d'aider à faire le point.
Dans ce qui est croyance, quelle est la raison de cette interprétation du monde ou de moi. C'est l'introspection.
Ca aide un peu plus, mais ce n'est pas totalement suffisant.
Il aide à cette introspection en donnant ou évoquant des pistes. La commence le travail de la "logique". ^^
amha.
Après, je ne suis pas psy et je ne parle pour aucun.
Mes demandes d'explication de méthodologie de travail n'ont jamais eu de réponses claires, sauf pour la dernière et celle-ci était différente, plus dans le ressenti.
Opossum- Messages : 3887
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Ophélia- Messages : 43
Date d'inscription : 28/02/2018
Re: Nombre de séances psy
Rapidement car manque de temps malheureusement.
J'ai fait 4 ans avec la même psy, et j'ai sacrément évolué. Puis j'ai stagné. J'avais l'impression qu'elle ne m'apportait plus grand chose.
J'ai arrêté. J'ai pensé chercher qq1 d'autre, et j'ai procrastiné. Je n'aurais pas dû. Burn out, et là enfin j'en trouve une autre. Qui m'a débloqué sur un point. TCC en une dizaine de séances. A nouveau, je trouve que ça ne m'apporte plus, et si je la trouve très bien, je sens qu'elle ne pourra pas m'amener où je souhaite. J'ai donc arrêté et là, je vais tenter une autre personne pour aller sur le point qui me pose souci.
On verra.
Pas impossible que je retourne voir la première pour reprendre le travail. J'ai évolué, et donc possible qu'elle m'apporte autre chose. Celle là m'a apporté de la douceur, ce qui manquait à la deuxième.
Aller voir un autre psy n'est pas une trahison (ce qui me retenait). C'est juste ouvrir le champ des possibles. ça marche, ou pas.
J'ai fait 4 ans avec la même psy, et j'ai sacrément évolué. Puis j'ai stagné. J'avais l'impression qu'elle ne m'apportait plus grand chose.
J'ai arrêté. J'ai pensé chercher qq1 d'autre, et j'ai procrastiné. Je n'aurais pas dû. Burn out, et là enfin j'en trouve une autre. Qui m'a débloqué sur un point. TCC en une dizaine de séances. A nouveau, je trouve que ça ne m'apporte plus, et si je la trouve très bien, je sens qu'elle ne pourra pas m'amener où je souhaite. J'ai donc arrêté et là, je vais tenter une autre personne pour aller sur le point qui me pose souci.
On verra.
Pas impossible que je retourne voir la première pour reprendre le travail. J'ai évolué, et donc possible qu'elle m'apporte autre chose. Celle là m'a apporté de la douceur, ce qui manquait à la deuxième.
Aller voir un autre psy n'est pas une trahison (ce qui me retenait). C'est juste ouvrir le champ des possibles. ça marche, ou pas.
Chuna- Messages : 22222
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Re: Nombre de séances psy
Wall-E a écrit:Parfois je me dis que je suis vraiment le seul handicapé à ne pas réussir à évoluer.
Pe faut-il arrêter toute séance pour justement que tu y vois plus clair?
Plus tu forces sans résultat, plus ça t’épuise et te désespère.
Parfois, vaut mieux alors se dire merde à soi, jusqu’à ce qu’un état d’esprit plus adéquat se développe ?
J’ai décidé cette fois de ne plus tout contrôler… car le contrôle est un frein à son apaisement.
Ne te perds pas dans mille et un chemins, fais le point, cible ce qui rend ton existence difficile à vivre. Circonscris-le, écris-le.
Invité- Invité
Re: Nombre de séances psy
Je suis plutôt d'accord avec My_illusion.
Un break peut être bienvenu, le temps de faire le point et clarifier ses objectifs.
Personnellement, ce n'est qu'en m'éloignant du système psy pendant un bon moment que quand j'ai finis par y retourner, j'ai pu en comprendre les bénéfices et je suis revenue plus "humble" dans mon parcours de soin, à prendre des éléments dont je n'aurais pas jaugé l'utilité par le passé. Du coup, mes séances sont plus satisfaisantes qu'elles ne l'ont jamais été.
Mais pour cela il faut quand même se sentir apte à faire ce break, et si on est au plus bas, ça peut sembler impossible alors peut être s'abstenir le temps de se stabiliser un peu.
Un break peut être bienvenu, le temps de faire le point et clarifier ses objectifs.
Personnellement, ce n'est qu'en m'éloignant du système psy pendant un bon moment que quand j'ai finis par y retourner, j'ai pu en comprendre les bénéfices et je suis revenue plus "humble" dans mon parcours de soin, à prendre des éléments dont je n'aurais pas jaugé l'utilité par le passé. Du coup, mes séances sont plus satisfaisantes qu'elles ne l'ont jamais été.
Mais pour cela il faut quand même se sentir apte à faire ce break, et si on est au plus bas, ça peut sembler impossible alors peut être s'abstenir le temps de se stabiliser un peu.
Maier (NoIdea)- Messages : 30
Date d'inscription : 26/08/2016
Localisation : Nantes
Re: Nombre de séances psy
Mon rapport aux suivis psy
(18/11/2021 après 2 mois et 16 séances de suivi avec une nouvelle psy, avant la dernière séance)
« Y a-t-il des choses que tu aimerais tenter ou expérimenter (même si tu ne le feras pas, par peur, inhibition, manque de partenaire , ou simplement que tu ne sais pas comment t’y prendre) ? » me demandait l'autre jour mon amie AS.
Rien.
Le 4/11 j'ai écrit par SMS à mon « amie » P. :
« Hello, comment vas-tu ? »
Pas de réponse. Le 6/11 je lui réécris :
« Mardi en pleurs pendant ma séance psy...
J'espère que tu vas bien. »
Pas de réponse.
Elle met toujours des jours pour répondre P. . Elle écrit à chaque fois qu'elle s'en veut de mettre si longtemps pour répondre, mais rien ne change. Du coup c'est un peu comme si elle n'existait pas.
Réponse ce 17/11 :
« Désolée, suis nulle, je pense à toi mais je n'ai pas trop le courage d'écrire... Comment vas-tu ? »
Treize jours, c'est beaucoup, même pour elle.
Je réponds : « Pourquoi pas le courage ? »
Pas de réponse. Douze heures plus tard, je continue :
« C'est déjà bien que tu penses à moi !
C'est dommage que je ne puisse pas le savoir du coup.
Comment je vais ? Mal.
Mais à peu près tout le monde va mal ces temps il paraît ?
Comment ça va toi ?
Ma consommation d'alcool augmente.
J'aimerais bien mourir mais je n'ai pas le courage de m'en occuper. Le timing serait bon car je n'ai qu'une place annexe dans la vie des gens. Personne ne tient spécialement à moi. Donc personne n'aurait de chagrin trop longtemps. Ils seraient un peu tristes puis ils continueront leur vie sans encombres. Mais tant pis, ça n'arrivera pas.
Ce ne serait peut-être pas idiot qu'on s'écrive, ou qu'on se téléphone, ou qu'on se voit. Mais bon. J'en sais rien. »
J'ai passé la soirée à perdre. Je trouve ça génial d'avoir dédié sa vie à un jeu et d'être aussi nul. Cela me donne tellement envie de rester en vie.
Est-ce qu'un suivi psy reproduit notre rapport aux autres ? Il paraît ? Alors je comprends pourquoi c'est un tel massacre à chaque fois.
Est-ce qu'un suivi psy reproduit notre rapport au monde ? Alors je comprends pourquoi c'est un tel massacre à chaque fois.
Massacre, un mot trop fort ? Ah bah chacun sa perception. Puisque dans la vie tout est question de perception et de ressenti. Chacun a les siens. Ce qui est génial puisque tous peuvent être différents au sujet d'une même chose. Et tout le monde a raison. C'est extraordinaire non ?
Oui j'aimerais vivre dans un monde qui ne fonctionne pas de manière aussi grotesque, mais ce n'est pas possible. Du coup je suis des thérapies mais ça ne sert évidemment à rien puisqu'on ne peut strictement rien faire contre un point aussi poussé d'incompréhension et d'effarement.
Donc oui, personnellement, le fait que je ne comprenne rien à rien, je trouve que c'est un massacre. Normalement on peut ne rien comprendre au début, mais au fur et à mesure que le temps passe, que la thérapie avance, on est censé comprendre des choses. Censé. Mais moi ça serait plutôt le contraire. Dans les premières séances j'ai l'impression de comprendre des choses, je suis content, je remercie le psy. J'ai de l'espoir même, je me dis c'est génial, je vais avancer cette fois. Haha. Puis non. Le temps passe et je comprends de moins en moins jusqu'à ne plus rien comprendre du tout. Et ne tellement rien comprendre que j'ai envie de mourir.
Alors oui, j'appelle ça un massacre. Ou un fiasco. Ou un cauchemar. Ou une hérésie.
Et donc oui c'est vrai que quand, par le passé, j'en suis venu à souhaiter à un psy par sms la mort de ses enfants, c'est préoccupant et c'est raté comme expérience. Pas sa mort à lui, il n'en souffrirait guère, donc la mort de ses enfants, beaucoup plus efficace. Il avait répondu qu'il entendait ma souffrance. No comment.
Et donc oui c'est vrai que quand, par le passé, j'en suis venu à souhaiter que le cabinet d'un autre psy brûle, c'est préoccupant et c'est raté comme expérience.
Attention, c'était des psys exceptionnels, qu'on m'avait particulièrement recommandés, qui avaient plein de patients, qu'ils aidaient sans doute pour plein d'entre eux très bien. Mais moi pas, du coup. Pas de chance sur l'interaction il paraît. Eh oui, c'est compliqué les interactions humaines, ça peut marcher ou pas. Et parfois ça peut virer au cauchemar, y compris quand les deux personnes ont d'excellentes intentions. C'est ça qui est chouette avec les interactions humaines. Cela me donne d'ailleurs très envie de rester en vie.
Que puis-je écrire à ce sujet que je n'ai pas déjà écrit ? C'est difficile car j'ai déjà passé des centaines d'heures à écrire. A procurer tout ce matériel à mes psys. Tout ça, tous ces efforts, tous ces espoirs, pour à chaque fois aboutir, au mieux à du vide, ce qui est pas terrible, au pire à un massacre, ce qui me met en colère.
Un des trucs qui me frappe le plus, c'est tous ces gens, quasiment tous en fait, qui m'ont dit que ça allait bien se passer. Que je ne devais pas m'inquiéter. Cela me met tellement en colère. Mais c'est juste le monde qui fonctionne ainsi. Les gens ne peuvent avoir aucune idée de comment ça va se passer, mais c'est plus fort qu'eux, il faut qu'ils prétendent que ça va bien se passer. Ils se rassurent sûrement eux-mêmes. Mais en l'occurrence on s'en fout un peu d'eux puisqu'ils ne sont pas la question. Mais c'est un autre truc génial avec les êtres humains : même quand ils ne sont pas du tout la question, ils ramènent le sujet à eux. C'est totalement hors sujet, et inconvenant, mais ils ne peuvent pas s'en empêcher. Alors c'est sûrement aussi un truc d'interactions sociales, de dire que ça va bien se passer, un signe de sympathie. Cela me fait vomir. Un truc de croyances aussi sûrement, de faire croire à l'autre, en plus de se le faire croire à soi-même. Bah, qu'est-ce que je peux dire, le monde fonctionne ainsi, il paraît ! Il existe des gens, et plein même, qui se réveillent le matin en se convainquant que leur journée va bien se passer, et le pire c'est que ça marche, il paraît. C'est tellement génial. Cela me donne d'ailleurs très envie de rester en vie.
Alors truc incroyable cependant, depuis 20 ans des gens me disent que je ne dois pas m’inquiéter, que ça va bien se passer, mais ça se passe mal. Mal au point où j'ai envie de mourir environ un jour sur trois depuis 20 années. Mal au point où je suis d'avis que ça aurait été mieux que je meure à l'âge de 20 ans, ou à l'âge de 30 ans. Ou à n'importe quel âge en fait.
Mais ce qui est génial c'est que même ce constat ne stoppe pas le processus immuable : on continue de me dire que ça va bien se passer. Je continue d'entamer des suivis psys avec des psys qui pensent vraiment que ça va s'arranger pour moi, enfin je crois qu'ils le pensent vraiment, j'en suis à peu près sûr, d'ailleurs c'est peut-être une règle universelle de psy de considérer qu'il y a une chance que ça se passe bien, que les choses vont s'arranger. Le sommet de la croyance.
Et j'y comprends tellement rien. Et plus on m'explique, moins j'y comprends. Et plus j'ai envie de mourir. Parce que imagine on t'explique mille fois un truc que tu comprends pas, et tu le comprends toujours pas, bah t'aurais forcément envie de mourir oui ?
Et donc là j'en ai marre de croire à. C'est bon. J'ai assez donné. Le truc incroyable, incompréhensible, étant que j'y ai cru pendant si longtemps. Et recru après avoir cessé d'y croire. Cessé mille fois, recru mille fois. N'importe quoi. Cela a tellement aucun sens. Ah mais on m'informe que l'être humain fonctionne ainsi. Génial. Fantastique. Cela me donne très envie de rester en vie.
Et je sais pas si vous arrivez à imaginer à quel point c'est épuisant de croire puis ne plus croire puis croire puis ne plus croire, à l'infini. D'essayer de comprendre, de croire comprendre, puis se rendre compte qu'on n'a rien compris. Recroire qu'on comprend, puis se rendre compte que finalement non. A l'infini. C'est épuisant à un point très poussé. C'est à se taper la tête contre les murs, comme processus. Car c'est le règne du non sens. En tout cas c'est un fonctionnement que je ne supporte pas, et si c'est ainsi que fonctionne le monde alors je comprends pourquoi j'ai envie de mourir aussi souvent.
Il est tellement temps d'arrêter les frais. Tellement. Mourir serait idéal. Je pourrais me jeter sous un train, ou sauter d'un pont sur l'autoroute, ou dans la Saône de nuit dans le froid. Mes chances de mourir seraient honnêtes. Mais je suis trop peureux, je n'en ferai rien. Mais à défaut, puisque je n'ai pas le courage de Stig Dagerman, de Sylvia Plath voire de Nick Drake, ou de tous les autres, je peux au moins arrêter la torture des suivis psys.
Qui marchent sans doute très bien pour d'autres, mais qui, moi, me rendent fou. Je pense que cela vient de plein de raisons, que j'ai déjà évoquées, y compris dans ce texte, et que l'une d'entre elles est que l'on essaie de résoudre quelque chose qui ne peut pas l'être. Et ça au moins, contrairement à tout le reste, c'est logique : si on essaie de résoudre quelque chose qui ne peut pas l'être, de toutes nos forces, avec toute notre âme, tous nos espoirs, toute notre énergie, tout notre élan, le tout évidemment sans parvenir à rien puisqu'on ne peut pas le résoudre, on devient forcément fou. C'est normal.
Je dois dire que j'en veux beaucoup à tous les professionnels qui ne se sont pas rendu compte que c'était impossible. Je pense que je leur avais procuré suffisamment de matériel pour qu'ils puissent s'en rendre compte. Mais je dois me faire une raison j'imagine, c'est sûrement ainsi que fonctionne le monde. Et si forcément croire qu'on peut résoudre la situation d'un patient, ou disons l'améliorer pour être moins ambitieux, est une sorte de règle universelle de psy, je comprends mieux. Je pense que c'est une mauvaise règle, mais je comprends mieux. Je suis quand même très énervé et déçu, mais si c'est ainsi que fonctionne le monde, et les humains, dont acte. Mais j'en ai tellement souffert. A en avoir tellement envie de mourir.
Je crois qu'une seule psy a compris qu'on ne pouvait pas y faire grand-chose, sur le principe au moins, Delphine, et je la remercie. Je ne sais plus quand c'était mais je me souviens du jour où elle m'a dit que j'étais structurellement dépressif. C'est l'une des plus grandes tristesses que j'ai jamais ressenties (et pourtant j'en ai ressenties beaucoup). La tristesse venait en partie de tous les faux espoirs. Auxquels j'avais fini par croire à moitié, ce qui est déjà trop, la preuve. Mais il y avait aussi sûrement de vrais espoirs, même inconscients. Une vérité peut être particulièrement triste, mais au moins c'est la vérité. Ce qui procure toujours au moins le sentiment que les choses sont en ordre, et agencées comme elles le devraient, et non pas qu'on est en train de nous leurrer / se leurrer complètement.
La tristesse venait surtout de la prise de conscience complète que j'aurai des périodes de profonde tristesse toute ma vie. C'est probablement ce qu'on peut apprendre de plus triste.
Par contre c'est tellement authentique, cela correspond tellement à ce que j'ai toujours vécu. C'est tellement évident.
J'essaie, depuis longtemps, de me faire comprendre. Ce qui est incroyablement difficile, quand les autres ont un point de vue si éloigné du vôtre. Voire impossible. A quel point mes psys m'ont compris malgré toute l'énergie que j'ai mise à leur expliquer ? Je ne le saurai jamais. L'hypothèse la plus plausible est : pas très bien. Pas assez, en tout cas.
Écrire ce texte donne quelques réponses j'imagine, j'espère. Mais peut-être devrais-je aussi ajouter à quel point il est logique que je ne sois pas fait pour vivre dans le monde tel qu'il est. Que je ne comprends à peu près rien à rien, sans exagérer. Parler de la politique, de l'écologie, des violences, de l'effondrement à venir, des millions d'animaux tués chaque jour, de la destruction des écosystèmes, des futurs millions de réfugiés climatiques, des conflits, des guerres, des tortures, des maltraitances d'animaux, d'humains, d'enfants, des souffrances, de toutes les souffrances. Des non sens, de tous les non sens. Des caractéristiques humaines. Et d'à quel point je peux souffrir des mauvaises sans jamais pouvoir espérer compenser avec les bonnes. Jamais.
(18/11/2021 après 2 mois et 16 séances de suivi avec une nouvelle psy, avant la dernière séance)
« Y a-t-il des choses que tu aimerais tenter ou expérimenter (même si tu ne le feras pas, par peur, inhibition, manque de partenaire , ou simplement que tu ne sais pas comment t’y prendre) ? » me demandait l'autre jour mon amie AS.
Rien.
Le 4/11 j'ai écrit par SMS à mon « amie » P. :
« Hello, comment vas-tu ? »
Pas de réponse. Le 6/11 je lui réécris :
« Mardi en pleurs pendant ma séance psy...
J'espère que tu vas bien. »
Pas de réponse.
Elle met toujours des jours pour répondre P. . Elle écrit à chaque fois qu'elle s'en veut de mettre si longtemps pour répondre, mais rien ne change. Du coup c'est un peu comme si elle n'existait pas.
Réponse ce 17/11 :
« Désolée, suis nulle, je pense à toi mais je n'ai pas trop le courage d'écrire... Comment vas-tu ? »
Treize jours, c'est beaucoup, même pour elle.
Je réponds : « Pourquoi pas le courage ? »
Pas de réponse. Douze heures plus tard, je continue :
« C'est déjà bien que tu penses à moi !
C'est dommage que je ne puisse pas le savoir du coup.
Comment je vais ? Mal.
Mais à peu près tout le monde va mal ces temps il paraît ?
Comment ça va toi ?
Ma consommation d'alcool augmente.
J'aimerais bien mourir mais je n'ai pas le courage de m'en occuper. Le timing serait bon car je n'ai qu'une place annexe dans la vie des gens. Personne ne tient spécialement à moi. Donc personne n'aurait de chagrin trop longtemps. Ils seraient un peu tristes puis ils continueront leur vie sans encombres. Mais tant pis, ça n'arrivera pas.
Ce ne serait peut-être pas idiot qu'on s'écrive, ou qu'on se téléphone, ou qu'on se voit. Mais bon. J'en sais rien. »
J'ai passé la soirée à perdre. Je trouve ça génial d'avoir dédié sa vie à un jeu et d'être aussi nul. Cela me donne tellement envie de rester en vie.
Est-ce qu'un suivi psy reproduit notre rapport aux autres ? Il paraît ? Alors je comprends pourquoi c'est un tel massacre à chaque fois.
Est-ce qu'un suivi psy reproduit notre rapport au monde ? Alors je comprends pourquoi c'est un tel massacre à chaque fois.
Massacre, un mot trop fort ? Ah bah chacun sa perception. Puisque dans la vie tout est question de perception et de ressenti. Chacun a les siens. Ce qui est génial puisque tous peuvent être différents au sujet d'une même chose. Et tout le monde a raison. C'est extraordinaire non ?
Oui j'aimerais vivre dans un monde qui ne fonctionne pas de manière aussi grotesque, mais ce n'est pas possible. Du coup je suis des thérapies mais ça ne sert évidemment à rien puisqu'on ne peut strictement rien faire contre un point aussi poussé d'incompréhension et d'effarement.
Donc oui, personnellement, le fait que je ne comprenne rien à rien, je trouve que c'est un massacre. Normalement on peut ne rien comprendre au début, mais au fur et à mesure que le temps passe, que la thérapie avance, on est censé comprendre des choses. Censé. Mais moi ça serait plutôt le contraire. Dans les premières séances j'ai l'impression de comprendre des choses, je suis content, je remercie le psy. J'ai de l'espoir même, je me dis c'est génial, je vais avancer cette fois. Haha. Puis non. Le temps passe et je comprends de moins en moins jusqu'à ne plus rien comprendre du tout. Et ne tellement rien comprendre que j'ai envie de mourir.
Alors oui, j'appelle ça un massacre. Ou un fiasco. Ou un cauchemar. Ou une hérésie.
Et donc oui c'est vrai que quand, par le passé, j'en suis venu à souhaiter à un psy par sms la mort de ses enfants, c'est préoccupant et c'est raté comme expérience. Pas sa mort à lui, il n'en souffrirait guère, donc la mort de ses enfants, beaucoup plus efficace. Il avait répondu qu'il entendait ma souffrance. No comment.
Et donc oui c'est vrai que quand, par le passé, j'en suis venu à souhaiter que le cabinet d'un autre psy brûle, c'est préoccupant et c'est raté comme expérience.
Attention, c'était des psys exceptionnels, qu'on m'avait particulièrement recommandés, qui avaient plein de patients, qu'ils aidaient sans doute pour plein d'entre eux très bien. Mais moi pas, du coup. Pas de chance sur l'interaction il paraît. Eh oui, c'est compliqué les interactions humaines, ça peut marcher ou pas. Et parfois ça peut virer au cauchemar, y compris quand les deux personnes ont d'excellentes intentions. C'est ça qui est chouette avec les interactions humaines. Cela me donne d'ailleurs très envie de rester en vie.
Que puis-je écrire à ce sujet que je n'ai pas déjà écrit ? C'est difficile car j'ai déjà passé des centaines d'heures à écrire. A procurer tout ce matériel à mes psys. Tout ça, tous ces efforts, tous ces espoirs, pour à chaque fois aboutir, au mieux à du vide, ce qui est pas terrible, au pire à un massacre, ce qui me met en colère.
Un des trucs qui me frappe le plus, c'est tous ces gens, quasiment tous en fait, qui m'ont dit que ça allait bien se passer. Que je ne devais pas m'inquiéter. Cela me met tellement en colère. Mais c'est juste le monde qui fonctionne ainsi. Les gens ne peuvent avoir aucune idée de comment ça va se passer, mais c'est plus fort qu'eux, il faut qu'ils prétendent que ça va bien se passer. Ils se rassurent sûrement eux-mêmes. Mais en l'occurrence on s'en fout un peu d'eux puisqu'ils ne sont pas la question. Mais c'est un autre truc génial avec les êtres humains : même quand ils ne sont pas du tout la question, ils ramènent le sujet à eux. C'est totalement hors sujet, et inconvenant, mais ils ne peuvent pas s'en empêcher. Alors c'est sûrement aussi un truc d'interactions sociales, de dire que ça va bien se passer, un signe de sympathie. Cela me fait vomir. Un truc de croyances aussi sûrement, de faire croire à l'autre, en plus de se le faire croire à soi-même. Bah, qu'est-ce que je peux dire, le monde fonctionne ainsi, il paraît ! Il existe des gens, et plein même, qui se réveillent le matin en se convainquant que leur journée va bien se passer, et le pire c'est que ça marche, il paraît. C'est tellement génial. Cela me donne d'ailleurs très envie de rester en vie.
Alors truc incroyable cependant, depuis 20 ans des gens me disent que je ne dois pas m’inquiéter, que ça va bien se passer, mais ça se passe mal. Mal au point où j'ai envie de mourir environ un jour sur trois depuis 20 années. Mal au point où je suis d'avis que ça aurait été mieux que je meure à l'âge de 20 ans, ou à l'âge de 30 ans. Ou à n'importe quel âge en fait.
Mais ce qui est génial c'est que même ce constat ne stoppe pas le processus immuable : on continue de me dire que ça va bien se passer. Je continue d'entamer des suivis psys avec des psys qui pensent vraiment que ça va s'arranger pour moi, enfin je crois qu'ils le pensent vraiment, j'en suis à peu près sûr, d'ailleurs c'est peut-être une règle universelle de psy de considérer qu'il y a une chance que ça se passe bien, que les choses vont s'arranger. Le sommet de la croyance.
Et j'y comprends tellement rien. Et plus on m'explique, moins j'y comprends. Et plus j'ai envie de mourir. Parce que imagine on t'explique mille fois un truc que tu comprends pas, et tu le comprends toujours pas, bah t'aurais forcément envie de mourir oui ?
Et donc là j'en ai marre de croire à. C'est bon. J'ai assez donné. Le truc incroyable, incompréhensible, étant que j'y ai cru pendant si longtemps. Et recru après avoir cessé d'y croire. Cessé mille fois, recru mille fois. N'importe quoi. Cela a tellement aucun sens. Ah mais on m'informe que l'être humain fonctionne ainsi. Génial. Fantastique. Cela me donne très envie de rester en vie.
Et je sais pas si vous arrivez à imaginer à quel point c'est épuisant de croire puis ne plus croire puis croire puis ne plus croire, à l'infini. D'essayer de comprendre, de croire comprendre, puis se rendre compte qu'on n'a rien compris. Recroire qu'on comprend, puis se rendre compte que finalement non. A l'infini. C'est épuisant à un point très poussé. C'est à se taper la tête contre les murs, comme processus. Car c'est le règne du non sens. En tout cas c'est un fonctionnement que je ne supporte pas, et si c'est ainsi que fonctionne le monde alors je comprends pourquoi j'ai envie de mourir aussi souvent.
Il est tellement temps d'arrêter les frais. Tellement. Mourir serait idéal. Je pourrais me jeter sous un train, ou sauter d'un pont sur l'autoroute, ou dans la Saône de nuit dans le froid. Mes chances de mourir seraient honnêtes. Mais je suis trop peureux, je n'en ferai rien. Mais à défaut, puisque je n'ai pas le courage de Stig Dagerman, de Sylvia Plath voire de Nick Drake, ou de tous les autres, je peux au moins arrêter la torture des suivis psys.
Qui marchent sans doute très bien pour d'autres, mais qui, moi, me rendent fou. Je pense que cela vient de plein de raisons, que j'ai déjà évoquées, y compris dans ce texte, et que l'une d'entre elles est que l'on essaie de résoudre quelque chose qui ne peut pas l'être. Et ça au moins, contrairement à tout le reste, c'est logique : si on essaie de résoudre quelque chose qui ne peut pas l'être, de toutes nos forces, avec toute notre âme, tous nos espoirs, toute notre énergie, tout notre élan, le tout évidemment sans parvenir à rien puisqu'on ne peut pas le résoudre, on devient forcément fou. C'est normal.
Je dois dire que j'en veux beaucoup à tous les professionnels qui ne se sont pas rendu compte que c'était impossible. Je pense que je leur avais procuré suffisamment de matériel pour qu'ils puissent s'en rendre compte. Mais je dois me faire une raison j'imagine, c'est sûrement ainsi que fonctionne le monde. Et si forcément croire qu'on peut résoudre la situation d'un patient, ou disons l'améliorer pour être moins ambitieux, est une sorte de règle universelle de psy, je comprends mieux. Je pense que c'est une mauvaise règle, mais je comprends mieux. Je suis quand même très énervé et déçu, mais si c'est ainsi que fonctionne le monde, et les humains, dont acte. Mais j'en ai tellement souffert. A en avoir tellement envie de mourir.
Je crois qu'une seule psy a compris qu'on ne pouvait pas y faire grand-chose, sur le principe au moins, Delphine, et je la remercie. Je ne sais plus quand c'était mais je me souviens du jour où elle m'a dit que j'étais structurellement dépressif. C'est l'une des plus grandes tristesses que j'ai jamais ressenties (et pourtant j'en ai ressenties beaucoup). La tristesse venait en partie de tous les faux espoirs. Auxquels j'avais fini par croire à moitié, ce qui est déjà trop, la preuve. Mais il y avait aussi sûrement de vrais espoirs, même inconscients. Une vérité peut être particulièrement triste, mais au moins c'est la vérité. Ce qui procure toujours au moins le sentiment que les choses sont en ordre, et agencées comme elles le devraient, et non pas qu'on est en train de nous leurrer / se leurrer complètement.
La tristesse venait surtout de la prise de conscience complète que j'aurai des périodes de profonde tristesse toute ma vie. C'est probablement ce qu'on peut apprendre de plus triste.
Par contre c'est tellement authentique, cela correspond tellement à ce que j'ai toujours vécu. C'est tellement évident.
J'essaie, depuis longtemps, de me faire comprendre. Ce qui est incroyablement difficile, quand les autres ont un point de vue si éloigné du vôtre. Voire impossible. A quel point mes psys m'ont compris malgré toute l'énergie que j'ai mise à leur expliquer ? Je ne le saurai jamais. L'hypothèse la plus plausible est : pas très bien. Pas assez, en tout cas.
Écrire ce texte donne quelques réponses j'imagine, j'espère. Mais peut-être devrais-je aussi ajouter à quel point il est logique que je ne sois pas fait pour vivre dans le monde tel qu'il est. Que je ne comprends à peu près rien à rien, sans exagérer. Parler de la politique, de l'écologie, des violences, de l'effondrement à venir, des millions d'animaux tués chaque jour, de la destruction des écosystèmes, des futurs millions de réfugiés climatiques, des conflits, des guerres, des tortures, des maltraitances d'animaux, d'humains, d'enfants, des souffrances, de toutes les souffrances. Des non sens, de tous les non sens. Des caractéristiques humaines. Et d'à quel point je peux souffrir des mauvaises sans jamais pouvoir espérer compenser avec les bonnes. Jamais.
Wall-E- Messages : 125
Date d'inscription : 02/08/2014
Age : 41
Localisation : Lyon
Re: Nombre de séances psy
Souhaiter du mal aux autres pour soulager sa propre souffrance est ce qui est le plus désastreux. J'ai toujours incompris cette envie de détruite l'autre par jalousie et ou frustration. C'est le pire chemin à emprunter car ça brise le lien empathique. On a pas du tout envie de s'impliquer avec qqn qui souhaite la mort de ses enfants ou que son cabinet brûle, même si on sait que c'est la souffrance qui parle.
Comprendre qu'on est soi-même le principal acteur de nos interprétations.
Si l'AS te répond tard et peu c'est peut-être aussi car tu l'accules, la forçant à obéir à tes besoins. C'est toxique comme façon de faire.
Ça a le mérite d'être honnête. Une étape essentielle sera de comprendre que c'est non tolérable.
Le travail psy, c'est soi qui doit le faire.
Bon courage à toi.
Comprendre qu'on est soi-même le principal acteur de nos interprétations.
Si l'AS te répond tard et peu c'est peut-être aussi car tu l'accules, la forçant à obéir à tes besoins. C'est toxique comme façon de faire.
Ça a le mérite d'être honnête. Une étape essentielle sera de comprendre que c'est non tolérable.
Le travail psy, c'est soi qui doit le faire.
Bon courage à toi.
Invité- Invité
Re: Nombre de séances psy
"Souhaiter du mal aux autres pour soulager sa propre souffrance est ce qui est le plus désastreux. J'ai toujours incompris cette envie de détruite l'autre par jalousie et ou frustration. C'est le pire chemin à emprunter car ça brise le lien empathique."
Ah mais c'est des psys dont le suivi a été arrêté depuis des années. Le lien empathique a été brisé par leur simple suivi.
C'est juste pour illustrer à quel point j'ai une rancoeur pour le mal que j'estime qu'ils m'ont fait alors même que j'allais chercher de l'aide et de l'apaisement auprès d'eux.
"Comprendre qu'on est soi-même le principal acteur de nos interprétations."
Sans blague ?
"Si P. te répond tard et peu c'est peut-être aussi car tu l'accules, la forçant à obéir à tes besoins. C'est toxique comme façon de faire."
Très peu de sms. Et en l'occurrence l'expression d'une souffrance aboutissant à un état suicidaire.
C'est trop facile de dire que c'est toxique sans savoir.
"Ça a le mérite d'être honnête. Une étape essentielle sera de comprendre que c'est non tolérable."
Qu'est-ce qui est intolérable ?
Que je sois en vie ? En effet.
"Le travail psy, c'est soi qui doit le faire."
Haha. Ça va, c'est pas comme si j'essayais de toutes mes forces depuis plus de 20 ans.
"Bon courage à toi."
Merci.
Ah mais c'est des psys dont le suivi a été arrêté depuis des années. Le lien empathique a été brisé par leur simple suivi.
C'est juste pour illustrer à quel point j'ai une rancoeur pour le mal que j'estime qu'ils m'ont fait alors même que j'allais chercher de l'aide et de l'apaisement auprès d'eux.
"Comprendre qu'on est soi-même le principal acteur de nos interprétations."
Sans blague ?
"Si P. te répond tard et peu c'est peut-être aussi car tu l'accules, la forçant à obéir à tes besoins. C'est toxique comme façon de faire."
Très peu de sms. Et en l'occurrence l'expression d'une souffrance aboutissant à un état suicidaire.
C'est trop facile de dire que c'est toxique sans savoir.
"Ça a le mérite d'être honnête. Une étape essentielle sera de comprendre que c'est non tolérable."
Qu'est-ce qui est intolérable ?
Que je sois en vie ? En effet.
"Le travail psy, c'est soi qui doit le faire."
Haha. Ça va, c'est pas comme si j'essayais de toutes mes forces depuis plus de 20 ans.
"Bon courage à toi."
Merci.
Wall-E- Messages : 125
Date d'inscription : 02/08/2014
Age : 41
Localisation : Lyon
Re: Nombre de séances psy
My_illusion a écrit:
Le travail psy, c'est soi qui doit le faire
C'est aussi mon avis, mais Wall-E fait un gros "blocage" qu'apparemment aucun des psys consultés n'est parvenu à fissurer: c'est pas faute d'essayer, je pense, ce ne sont des humains ne disposant que d'outils (la connaissance) encore en évolution, ils ne peuvent pas faire des miracles.
(Je relirai le (long) message de Wall-E, ce soir, mais je ne pense pas pouvoir apporter quelque chose d'intéressant pour aider à s'en sortir. Je vais réfléchir....)
Stef-âne- Messages : 1203
Date d'inscription : 05/06/2021
Invité- Invité
Re: Nombre de séances psy
@My_illusion : les réponses sont dans le long message que j'ai posté, et les précédents.
Évidemment que ce n'était pas leur intention de me faire du mal, mais c'est ce à quoi leur suivi a abouti.
En n'exprimant pas leurs doutes. En restant sur leurs schémas, en ne se rendant pas compte que j'allais de plus en plus mal au fil des mois.
Pour moi c'est le rôle d'un psy de sentir ses limites et de sentir si l'état du patient s'améliore, stagne ou se dégrade.
Sachant que je leur faisais énormément de retours sur comment je me sentais, mes doutes, etc.
Même si je mets habituellement toujours la faute sur moi-même, ce qui est typique des dépressifs, eh bien pour une fois dans ce cas précis je vais mettre la faute sur eux, car c'est leur métier, pas le mien.
Évidemment que ce n'était pas leur intention de me faire du mal, mais c'est ce à quoi leur suivi a abouti.
En n'exprimant pas leurs doutes. En restant sur leurs schémas, en ne se rendant pas compte que j'allais de plus en plus mal au fil des mois.
Pour moi c'est le rôle d'un psy de sentir ses limites et de sentir si l'état du patient s'améliore, stagne ou se dégrade.
Sachant que je leur faisais énormément de retours sur comment je me sentais, mes doutes, etc.
Même si je mets habituellement toujours la faute sur moi-même, ce qui est typique des dépressifs, eh bien pour une fois dans ce cas précis je vais mettre la faute sur eux, car c'est leur métier, pas le mien.
Wall-E- Messages : 125
Date d'inscription : 02/08/2014
Age : 41
Localisation : Lyon
Re: Nombre de séances psy
Ah oui, là c'est exact, le psy doit reconnaître lorsqu'il a épuisé ses techniques et te diriger vers qqn qui peut mieux correspondre.
Invité- Invité
Re: Nombre de séances psy
hum. De ce que l'on comprend en te lisant.
Soit tous les psy du monde sont des connards, et alors tu perds ton temps avec un corps de métier qui est totalement inutile et incompétent.
Soit tu es structurellement dépressif et il n'y a rien à y faire, si ce n'est te bourrer de médocs. De médocs adaptés qui peuvent ou pas faire de l'effet.
Ta situation est bien triste. Et tu le vis d'autant plus mal que tu as l'espoir.
J'ai pas grand chose de plus intéressant que ça à te dire. Et même si c'est probablement inutile, je te souhaite de trouver un de ces 4 une solutions.
Putain de boite noire et mal comprise qu'est le cerveau.
Soit tous les psy du monde sont des connards, et alors tu perds ton temps avec un corps de métier qui est totalement inutile et incompétent.
Soit tu es structurellement dépressif et il n'y a rien à y faire, si ce n'est te bourrer de médocs. De médocs adaptés qui peuvent ou pas faire de l'effet.
Ta situation est bien triste. Et tu le vis d'autant plus mal que tu as l'espoir.
J'ai pas grand chose de plus intéressant que ça à te dire. Et même si c'est probablement inutile, je te souhaite de trouver un de ces 4 une solutions.
Putain de boite noire et mal comprise qu'est le cerveau.
Laelia- Messages : 2911
Date d'inscription : 23/02/2022
Re: Nombre de séances psy
Bon, je vais relire enfin: pas eu le temps hier soir, ma collègue secrétaire m'a pris la tête pendant 1 heure (c'est comme ça tous les ans avant qu'elle ne parte en vacances, elle a toujours l'impression que la "boite" va s'effondrer si elle n'est pas là).
Petite question au "mur": tu en veux à tous tes psys, qui ne n'apportent pas l'aide que tu espères ..... Et j'aimerais juste savoir si tu as eu l'opportunité de faire une psychanalyse? (c'est pas que j'y attache une grande importance, mais tu sembles t'être emmuré ("the Wall"), protégé d'une carapace, depuis si longtemps, que personne n'arrive à voir ce qui se cache en dessous. Tu t'es emprisonné tout seul, et c'est tellement hermétique que tu en souffres).
A tout à l'heure .....
Stef-âne- Messages : 1203
Date d'inscription : 05/06/2021
Re: Nombre de séances psy
La psychanalyse c'est le pire pour moi, j'ai fait quelques séances, j'ai compris que ça n'irait absolument nulle part.
Je copie-colle : "Mais peut-être devrais-je aussi ajouter à quel point il est logique que je ne sois pas fait pour vivre dans le monde tel qu'il est. Que je ne comprends à peu près rien à rien, sans exagérer. Parler de la politique, de l'écologie, des violences, de l'effondrement à venir, des millions d'animaux tués chaque jour, de la destruction des écosystèmes, des futurs millions de réfugiés climatiques, des conflits, des guerres, des tortures, des maltraitances d'animaux, d'humains, d'enfants, des souffrances, de toutes les souffrances. Des non sens, de tous les non sens. Des caractéristiques humaines. Et d'à quel point je peux souffrir des mauvaises sans jamais pouvoir espérer compenser avec les bonnes. Jamais."
Et par exemple, que je ne supporte pas que le monde tourne autant autour de ce que les humains se font croire, se laissent croire, se convainquent, s'auto-suggèrent, bah ça n'a juste aucun rapport avec la psychanalyse. Je croyais que je pourrais travailler là-dessus avec des psychologues mais juste à un moment donné on ne peut pas être une autre personne que celle qu'on est. J'en ai souvent parlé avec mes psys : changer ou ne pas changer, sachant que changer me donne l'impression de devenir une autre personne et de ne plus être moi-même. Alors oui, on imagine qu'il y a des changements mineurs qui ne modifient pas majoritairement qui on est. Mais on peut alors poser une autre question : en quoi des changements mineurs vont modifier l'ensemble du tableau ? Je me suis rendu compte que ça fonctionnait seulement dans les rêves des utopistes.
P.S. Une psy m'a aidé, celle avec qui j'ai fait 80 séances et que je continue de voir. Juste comme elle l'a dit je souffre de dépression structurelle, double dépression.
Je copie-colle : "Mais peut-être devrais-je aussi ajouter à quel point il est logique que je ne sois pas fait pour vivre dans le monde tel qu'il est. Que je ne comprends à peu près rien à rien, sans exagérer. Parler de la politique, de l'écologie, des violences, de l'effondrement à venir, des millions d'animaux tués chaque jour, de la destruction des écosystèmes, des futurs millions de réfugiés climatiques, des conflits, des guerres, des tortures, des maltraitances d'animaux, d'humains, d'enfants, des souffrances, de toutes les souffrances. Des non sens, de tous les non sens. Des caractéristiques humaines. Et d'à quel point je peux souffrir des mauvaises sans jamais pouvoir espérer compenser avec les bonnes. Jamais."
Et par exemple, que je ne supporte pas que le monde tourne autant autour de ce que les humains se font croire, se laissent croire, se convainquent, s'auto-suggèrent, bah ça n'a juste aucun rapport avec la psychanalyse. Je croyais que je pourrais travailler là-dessus avec des psychologues mais juste à un moment donné on ne peut pas être une autre personne que celle qu'on est. J'en ai souvent parlé avec mes psys : changer ou ne pas changer, sachant que changer me donne l'impression de devenir une autre personne et de ne plus être moi-même. Alors oui, on imagine qu'il y a des changements mineurs qui ne modifient pas majoritairement qui on est. Mais on peut alors poser une autre question : en quoi des changements mineurs vont modifier l'ensemble du tableau ? Je me suis rendu compte que ça fonctionnait seulement dans les rêves des utopistes.
P.S. Une psy m'a aidé, celle avec qui j'ai fait 80 séances et que je continue de voir. Juste comme elle l'a dit je souffre de dépression structurelle, double dépression.
Wall-E- Messages : 125
Date d'inscription : 02/08/2014
Age : 41
Localisation : Lyon
Re: Nombre de séances psy
Wall-E a écrit:"Mais peut-être devrais-je aussi ajouter à quel point il est logique que je ne sois pas fait pour vivre dans le monde tel qu'il est. Que je ne comprends à peu près rien à rien, sans exagérer. Parler de la politique, de l'écologie, des violences, de l'effondrement à venir, des millions d'animaux tués chaque jour, de la destruction des écosystèmes, des futurs millions de réfugiés climatiques, des conflits, des guerres, des tortures, des maltraitances d'animaux, d'humains, d'enfants, des souffrances, de toutes les souffrances. Des non sens, de tous les non sens.
Peut-être que le livre de René Guenon, La crise du monde moderne, t'aiderait (comme il l'a tant fait pour moi dans le passé) ? Il part d'un constat voisin du tien, en analyse les causes profondes, et propose des solutions, à l'échelle individuelle et à l'échelle de la civilisation. Ce livre date d'il y a un siècle, mais il est d'une actualité criante aujourd'hui (à quelques adaptations près, du fait de l'évolution du contexte) ...
En voici des extraits ; https://www.babelio.com/livres/Guenon-La-crise-du-monde-moderne/45698/citations
Dernière édition par zebrisse le Mer 6 Juil 2022 - 13:36, édité 3 fois
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: Nombre de séances psy
Non mais je ne crois pas qu'il faille changer soi même. Par contre, apprendre à se protéger, mettre en place des techniques, des méthodes...
le monde est ce qu'il est, tu ne le changeras pas
tu ne changeras pas ton vécu
tu peux peut-être très éventuellement modifier ton comportement, et ça, honnêtement, je constate à quel point c'est dur
tu peux éventuellement rééquilibrer la chimie du cerveau avec des antidépresseurs
Mais pour avoir vu des gens coincés sur l'idée que le monde est fou et que c'est insoutenable, ben on peut rester bloqué longtemps.
Changer ton point de vue, ce ne serait pas finir par estimer que notre monde est normal et fonctionne bien.
Ce serait plutôt en arriver à se dire "c'est ainsi, maintenant, je mets ça de côté, et je vis un peu pour moi".
Vivre pour soi, c'est pas oublier tous les autres et être un putain d'égoïste. ça peut être s'octroyer des moments pour soi, pour se ressourcer. Et prendre soin du reste du monde à la mesure de ses possibilités, et en apprécier les résultats.
Alors forcément, on peut être éternellement insatisfait et se dire qu'on n'en fait jamais assez ou que de toute façon ça ne sert à rien. Et c'est vrai, factuellement.
Mais on pourrait aussi être comme les autres et ne rien faire et n'en avoir rien à foutre.
Le souci avec la dépression c'est que ça modifie les perceptions, et les réactions qui en découlent. Et c'est bêtement chimique.
Dans certains cas, je crois moyen aux thérapies par bavardage. Je crois plus aux TCC. Même force est de constater que ça marche pas non plus miraculeusement...
le monde est ce qu'il est, tu ne le changeras pas
tu ne changeras pas ton vécu
tu peux peut-être très éventuellement modifier ton comportement, et ça, honnêtement, je constate à quel point c'est dur
tu peux éventuellement rééquilibrer la chimie du cerveau avec des antidépresseurs
Mais pour avoir vu des gens coincés sur l'idée que le monde est fou et que c'est insoutenable, ben on peut rester bloqué longtemps.
Changer ton point de vue, ce ne serait pas finir par estimer que notre monde est normal et fonctionne bien.
Ce serait plutôt en arriver à se dire "c'est ainsi, maintenant, je mets ça de côté, et je vis un peu pour moi".
Vivre pour soi, c'est pas oublier tous les autres et être un putain d'égoïste. ça peut être s'octroyer des moments pour soi, pour se ressourcer. Et prendre soin du reste du monde à la mesure de ses possibilités, et en apprécier les résultats.
Alors forcément, on peut être éternellement insatisfait et se dire qu'on n'en fait jamais assez ou que de toute façon ça ne sert à rien. Et c'est vrai, factuellement.
Mais on pourrait aussi être comme les autres et ne rien faire et n'en avoir rien à foutre.
Le souci avec la dépression c'est que ça modifie les perceptions, et les réactions qui en découlent. Et c'est bêtement chimique.
Dans certains cas, je crois moyen aux thérapies par bavardage. Je crois plus aux TCC. Même force est de constater que ça marche pas non plus miraculeusement...
Laelia- Messages : 2911
Date d'inscription : 23/02/2022
Re: Nombre de séances psy
"Alors forcément, on peut être éternellement insatisfait et se dire qu'on n'en fait jamais assez ou que de toute façon ça ne sert à rien. Et c'est vrai, factuellement."
Et je ne peux pas sortir de ce qui est vrai.
Alors oui, bien sûr je prends du temps pour moi. D'ailleurs au final je suis 50% ou 60% du temps en dépression et le reste moyen ou correct. Cela n'empêche pas les 50-60% de revenir tout le temps et d'exister.
Je suis justement en train de chercher des psys TCC depuis hier.
Mais évidemment rien de miracle et pour tout dire tout est tellement entremêlé chez moi que je doute qu'on puisse traiter des points de façon isolée comme, si j'ai bien compris, les TCC proposent de le faire.
Et je ne peux pas sortir de ce qui est vrai.
Alors oui, bien sûr je prends du temps pour moi. D'ailleurs au final je suis 50% ou 60% du temps en dépression et le reste moyen ou correct. Cela n'empêche pas les 50-60% de revenir tout le temps et d'exister.
Je suis justement en train de chercher des psys TCC depuis hier.
Mais évidemment rien de miracle et pour tout dire tout est tellement entremêlé chez moi que je doute qu'on puisse traiter des points de façon isolée comme, si j'ai bien compris, les TCC proposent de le faire.
Wall-E- Messages : 125
Date d'inscription : 02/08/2014
Age : 41
Localisation : Lyon
Re: Nombre de séances psy
Je risque de tomber comme un cheveu sur la soupe, mais je lorgnerais sur les traitements de dépressions sévères récalcitrantes aux traitements et les alternatives plus ou moins récentes à la pharmacopée classique.
Dans les résumés d'articles pas trop vieux, en open access :
Dans les résumés d'articles pas trop vieux, en open access :
Trad rapide a écrit:Défis de la dépression résistante au traitement
Résumé
(...)
Les interventions psychopharmacologiques restent le principal mode de traitement de la TRD [dépression résistante au traitement]. Il existe deux alternatives majeures à la pharmacothérapie : la neuromodulation et la psychothérapie. Des terminologies alternatives pour le TRD telles que MTR-MDD (Multiple Therapy Resistant-Major Depressive Disorder) sont introduites, reflétant les frustrations des cliniciens et des patients face à la définition conventionnelle du TRD et des modalités de traitement.
Pandarakalam JP. Challenges of Treatment-resistant Depression. Psychiatr Danub. 2018 Sep;30(3):273-284. doi: 10.24869/psyd.2018.273. PMID: 30267518.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30267518/
Trad rapide a écrit:Pronostic et amélioration des résultats dans la dépression majeure : une revue
Résumé
(...) en s'appuyant sur les lignes directrices existantes, nous décrivons un paradigme d'optimisation séquentielle du traitement pour sélectionner les traitements de première, deuxième et troisième intentions pour les patients atteints de maladies aiguës et chroniques. Des traitements bien établis tels que la thérapie électroconvulsive (ECT) sont cliniquement pertinents pour les populations résistantes au traitement, et de nouvelles méthodes de stimulation transcrânienne telles que la stimulation thêta-burst (TBS) et la thérapie magnétique (MST) ont montré des résultats prometteurs. De nouveaux antidépresseurs à action rapide, tels que la kétamine, peuvent également constituer un changement de paradigme dans l'optimisation du traitement du TDM.
Kraus C, Kadriu B, Lanzenberger R, Zarate CA Jr, Kasper S. Prognosis and improved outcomes in major depression: a review. Transl Psychiatry. 2019 Apr 3;9(1):127. doi: 10.1038/s41398-019-0460-3. PMID: 30944309; PMCID: PMC6447556.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30944309/
Trad rapide a écrit:Traitements pharmacologiques pour les patients souffrant de dépression résistante au traitement
Résumé
Plus d'un tiers des patients atteints de trouble dépressif majeur (TDM) n'ont pas de réponse adéquate aux traitements antidépresseurs de première intention, c'est-à-dire qu'ils souffrent de dépression résistante au traitement (TRD). Ces patients ont tendance à avoir une évolution plus grave de la maladie et présentent un risque accru de suicide. Les options de traitement de la prochaine étape pour les patients atteints de TRD comprennent le passage à un antidépresseur différent, la combinaison de plusieurs antidépresseurs ou l'augmentation d'un antidépresseur avec un autre médicament (non antidépresseur). On ne sait pas laquelle de ces approches thérapeutiques doit être appliquée à un patient donné, et dans quel ordre. En raison de cette ambiguïté, la comparaison des antidépresseurs et des agents d'augmentation sur la base de leur efficacité, de leur tolérabilité et de la rapidité du soulagement des symptômes serait bénéfique pour les cliniciens. Pour ce faire, une recherche systématique a été effectuée conformément aux directives PRISMA. Seuls les essais contrôlés randomisés ont été inclus dans cette synthèse qualitative, résultant en 66 articles. Cette revue a identifié plusieurs stratégies pharmacothérapeutiques efficaces qui sont actuellement disponibles pour les patients atteints de TRD. La kétamine et l'eskétamine semblent être efficaces pour le traitement du TRD. L'augmentation avec certains antipsychotiques de deuxième génération, tels que la quétiapine ou l'aripiprazole, est également efficace et peut être préférée au passage à une monothérapie antidépressive. Bien que la combinaison d'olanzapine et de fluoxétine ait été l'une des premières pharmacothérapies approuvées pour le TRD, son utilisation peut être limitée par des effets secondaires métaboliques. D'autres stratégies efficaces comprennent l'augmentation avec du lithium, de la liothyronine (T3), de la lamotrigine ou une combinaison d'antidépresseurs comprenant le bupropion, les tricycliques ou la mirtazapine. Les recherches sont insuffisantes pour démontrer l'efficacité de la ziprasidone ou de la lévothyroxine (T4). Une approche de prise de décision partagée est recommandée pour guider le choix du traitement afin de répondre aux besoins individuels de chaque patient.
Ruberto VL, Jha MK, Murrough JW. Pharmacological Treatments for Patients with Treatment-Resistant Depression. Pharmaceuticals (Basel). 2020 Jun 4;13(6):116. doi: 10.3390/ph13060116. PMID: 32512768; PMCID: PMC7345023.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32512768/
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Nombre de séances psy
La TCC se base sur un principe très simple : une situation va conduire à des cognitions individuelles, qui elles-mêmes vont conduites à des émotions individuelles et donc une réaction individuelle. Deux personnes dans une même situation vont donc réagir différemment. La TCC essaie de changer les cognitions automatiques (ce qu'on se dit de la situation qu'on vit) pour en changer l'émotion et le comportement qui s'en suivent. Afin de se sentir moins mal, voire un peu plus heureux. (Happier).
Le principe est très simple. Elle demande des exemples concrets et vécus. Analyser ta propre séquence et imaginer comment ça aurait pu mieux être vécu. Pour que lorsque ça se reproduira, tu puisses penser différemment malgré des pensées que tu sauras automatiques et empreintes de ton vécu.
Ca se base sur la plasticité neuronale qui permet l'apprentissage. On peut désapprendre et réapprendre, transformer des souvenirs, des peurs, des angoisses, de la tristesse. Mais ça demande un processus actif de la part du patient (client).
La psychanalyse sera plus indiquée lors d'un long passé traumatique.
Dans tous les cas, le boulot revient à soi. Ce n'est pas agréable mais c'est le prix à payer pour éventuellement vivre moins dépressif.
Le principe est très simple. Elle demande des exemples concrets et vécus. Analyser ta propre séquence et imaginer comment ça aurait pu mieux être vécu. Pour que lorsque ça se reproduira, tu puisses penser différemment malgré des pensées que tu sauras automatiques et empreintes de ton vécu.
Ca se base sur la plasticité neuronale qui permet l'apprentissage. On peut désapprendre et réapprendre, transformer des souvenirs, des peurs, des angoisses, de la tristesse. Mais ça demande un processus actif de la part du patient (client).
La psychanalyse sera plus indiquée lors d'un long passé traumatique.
Dans tous les cas, le boulot revient à soi. Ce n'est pas agréable mais c'est le prix à payer pour éventuellement vivre moins dépressif.
Dernière édition par My_illusion le Mer 20 Juil 2022 - 8:41, édité 1 fois
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