Bonsoir et... What if...?

Bnsoir à tous,

Et merci à ce forum d'exister, tout simplement.

Je me présente: Miiims, 32 ans, toutes se dents, de l'humour à revendre mais une vie en dents de scie, "instable" diraient certains.
J'ai eu cette année à nouveau une crise: le cerveau grillé qui arrive plus à aligner deux pensées, irritable, hypersensible, du mal à me concentrer, insomnies,etc. J'ai déjà été en dépression dns ma vie plus que je ne l'aurais souhaité mais depuis un an, ça allait vraiment mieux. Et depuis un an, nouveau boulot aussi, puis patatra... Je replonge.

Aprés plusieurs oublis bêtes mais aux lourdes conséquence au boulot, je craque mais commence aussi sérieusement à m'interroger. Qu'est ce qui fait que ça ne va pas, que ça ne va jamais, que je me lasse d'un boulot au bout d'un an, etc.
Je tape quelques mots-clés sur Google et trouve beucoup de choses sur TDAH et me pense TDAH pendant quelques semaines...jusqu'à ce qu'un TDAH lors d'un groupe de parole, puis mon médecin, puis un psychologue y voient plus du 'haut potentiel'.

Dans ma tête, c'est à la fois le soulagement, beaucoup de choses trouvent un sens, et puis en même temps, je pense: "et alors? Ça ne va rien changer du jour au lendemain! Le monde extérieur me paraîtra toujours aussi dur, incompréhensible..."
Et puis, est-ce que c'est bien ça? Pas juste neurodroitière? J'ai pris RDV pour des tests mais quid si je ne suis pas "zèbre" selon les tests? Si c'est négatif, je me connais, ça va être l'horreur: l'inconnu encore et toujours... et 180 euro pour rien.

J'ai peur. Une peur immense. J'ai besoin de réponses. J'ai peur, je suis fatiguée, j'en ai marre.

Voilà l'humeur du moment.

Merci de votre écoute.

Myriam

bonsoir ,
Le fait de passer un test ne t'apportera pas juste un chiffre , mais te donnera sans doute les clefs pour comprendre ton mode de fonctionnement et ce qui cloche en toi , tes failles , mais aussi ton potentiel .
Je comprend ta peur , la peur de savoir ,mais à un moment donné ,il faut se donner l'impulsion pour vouloir changer les choses .
Peut etre n'a tu pas encore trouver le boulot qui t'enrichit (pas financièrement ,bien entendu) un boulot qui te motive , qui t'exalte ,qui te passionne .
Sans indiscretion , tu fais quoi comme boulot ?

Merci, Maderane.

Je suis traductrice/rédactrice dans une société d'assurance internationale. Je rédige en anglais, corrige les textes des autres, traduis moi-même vers le français et fais traduire vers 7 langues.
J'adore mon boulot mais je dois planifier, organiser non seulement mon travail, mais celui de beaucoup d'autres en amont et en aval, tenir le budget, et là, ça coince.

Et je ressens l'environnement (mes collègues proches comme toute l'entreprise) comme peu ouvert aux nouvelles idées et à la transparence et là, ça coince aussi pour moi. Faire et refaire les choses bêtement, parce que c'est comme ça qu'on a toujours fait alors qu'il y a des moyens simples De changer tout ça, ça m'horripile!

Comme d'autres zèbres, j'ai l'impression que je pourrais faire plein d'autres choses dans un environnement de travail plus ouvert.

Bonne journée à tous!

Bienvenue à toi Miiims (comme le goupe de rap, tiens donc!)

J'espère sincèrement que tu trouveras éclaircissements et compréhension au fil des échanges. Je comprends ton envie de voir le diagnostic confirmé mais l'important n'est pas de même un mot au plus vite sur ce que tu éprouves, mais de mettre le bon il me semble.

Bienvenue à toi !

.

Prêt(s) à t'écouter (points communs de vie chez bcp, je pense !)

On aurait d'ailleurs en + besoin de tes lumières de traductrice sur un autre post... dès que tu seras bien arrivée et installée !

Bienvenue

miiims a écrit: Et je ressens l'environnement (mes collègues proches comme toute l'entreprise) comme peu ouvert aux nouvelles idées et à la transparence et là, ça coince aussi pour moi. Faire et refaire les choses bêtement, parce que c'est comme ça qu'on a toujours fait alors qu'il y a des moyens simples De changer tout ça, ça m'horripile!

Voilà ce qui me rebute avant même d'entrer dans le monde professionnelle. Déjà que 6/8semaines en stage/intérim ça me gonfle sérieusement, alors un an je me vois mal tenir.

Comme le dis Maderane, il faut un travail stimulant pour nous motiver, et perso, je le cherche toujours .

dicentim a écrit:On aurait d'ailleurs en + besoin de tes lumières de traductrice sur un autre post

J'aurais besoin de tes lumières de traductrice pour mon cerveau... sur 7 langues, tu devrais bien y arriver nan ?

Enfin chapeau, j'arrive à peine à en parler une moi

Bonsoir à tous,

Et merci beaucoup, beaucoup à vous tous! Voici quelques réponses, news, en ce dimanche soir...logiquement veille du lundi. beurk!

@Danie: Tu as bien raison. C'est ce que je cherche: à mettre les mots adéquts sur tout ça. Patience, donc....mais la patience est loin d'être mon fort! Date fatidique = date du débriefing avec le psy = 7 décembre. Wait and see, donc. Grrrrr....

Ce weekend, je suis allée à une rencontre de zèbres, hauts potentiels etc à Bruxelles. Evidemment, j'étais un tantinet nerveuse. L'enjeu était grand, en effet: en suis-je ou pas? Ai-je une légitimité en ce lieu, au milieu de tous ces gens? Car ça oui, il y en avait, du monde! Ce simple constat numérique m'a fait du bien.

J'y ai rencontré des gens un sacré poil plus brillants que moi, c'est certain. Mais après plusieurs heures de discussion à bâtons rompus sur ce que je vis en ce moment, puis d'autres heures sur bien d'autres sujets, des heures qui m'ont remué l'estomac, le coeur et l'esprit, des heures qui m'ont aussi coincé les zygomatiques tellement on a ri, j'en conclus que oui, oui,oui....il y avait bien uelque chose du sentiment "poisson dans l'eau". Malgré l'évocation de mon parcours, qui, en ce moment, me stresse comme c'est pas possible, je me suis sentie bien, en terrain connu. Ouf! Et j'ai ri, j'ai ri! Merci à tous cux qui étaient présents hier soir. Ils se reconnaîtront!

Voilà les premières impressions. Je vous parlerai plus tard des leçons concrètes que j'ai tirées de cette soirée. En attendant, j'ai une carte de voeux à fabriquer et je suis tellement fatiguée.

Pour ce qui est de mes lumières en tant que traductrice, allez-y,envoyez! On verra ce qu'on peut faire.

Bonne soirée!

Heureuse de t'avoir rencontrée hier... et de t'entendre confirmer que tu t'es sentie dans notre banc de poissons- !

Bonsoir!

comme dit par ailleurs, rien de plus normal (à mon sens) que de ressentir de l'appréhension voire une pointe d'angoisse à la découverte de quelque chose de nouveau et de peut-être inattendu qui concerne ta propre façon d'être.
Dans un premier temps on se pose plus de questions qu'on ne trouve de réponses.
Mais quel que soit l'issue de tes démarches, celles-ci te permettront de toute façon d'avancer dans ta connaissance de toi-même et de ton mode de fonctionnement. Aspect positif qui devrait reléguer au second plan la question du résultat "binaire" et de l'appartenance à un groupe de drôles d'animaux en pyjamas rayés
Tu t'es sentie bien hier soir, n'est-ce pas le plus important dans l'immédiat?

Take care,

Gaël

Tout à fait, Gaël, c'est bien ça le plus important!

Toutefois, depuis le début de la semaine au boulot, c'est de pire en pire. On m coupe les ailes: toutes les demandes de traduction/révision passent par ma cheffe. J'ai merdé les semaines passées: cette décision, même si mon sang n'a fait qu'un tour lorsque je l'ai apprise, me paraît après coup, pas mauvaise.

Mais la dernière en date est vraiment trop forte: ma chère cheffe est allée jusqu'à verrouiller les colonnes les plus importantes de ma to-do liste (fichier Excel).

Résultat: je termine un job et veux le "fermer" dans la liste, je dois lui envoyer un mail. Elle me fait suivre une nouvelle demande, je dois attendre qu'elle ait le temps de la rentrer dans la liste...car je ne peux pas ajouter de nouvelle ligne!

On obtient donc une to-do liste qui ne reflète à aucun moment la situation actuelle.

Et dans tout cela, le pire, c'est qu'elle ne communique rien. Qu'elle décide seule, soit, elle est cheffe. Mais qu'elle ne me donne pas les règles du jeu, par mail ou oralement, que je découvre les choses "par derrière", ça fait très mal.

Elle m'a mise en laisse, m'a coupé les ailes.

Elle à qui je me suis confiée, à qui j'ai pris le risque de m'ouvrir en expliquant les démons qui me hantent depuis bientôt près de 20 ans, devant qui je me suis mise à nu... Je me sens trahie.

Elle m'avait demandé un vendredi soir de réfléchir à ce que nous pouVions changer dans ma manière de travailler. Elle ferait de même et nous en rediscuterions le lundi.
J'attends toUjours cette discussion.

Enfin, la semaine dernière, elle a fait semblant de s'intéresser à moi: comment ça va? Je me suis entenduo dire au cours de cette conversation que somme toute "je n'étais pas malade du cancer". Poignard dans le coeur.


Je suis à deux doigts de craquer, de tout plaquer, de les envoyer chier alors que j'aime mon boulot. Mais là, c'est trop dur. Je me sens doublement punie: je suis à la limite du burn-out, ma quête intérieure me fait vivre les montagnes russes, je me sens épuisée... La culpabilité est là aussi: à cause de mes conneries, mes collègues ont transpiré, du travailler le weekend, etc. La culpabilité, c'est bon, j l'ai aussi. Mais je reste au poste'
Et hop, on en rajoute une couche en me mettant en laisse, en me réduisant à l'état de toutou à sa mémère.

Mes ailes sont en train de cramer à petit feu.

Help!

Hello Myriam!

pas très réjouissant en effet... surtout quand on ressent justement le besoin d'avoir un environnement de travail "stimulant".

Ce que tu racontes sur tes relations avec ta cheffe illustre malheureusement pour moi l'ambiguité des relations de travail et le danger potentiel de s'y confier. On peut comprendre ta déception.
Tu donnes l'impression de beaucoup t'investir émotionnellement dans ton boulot, ce qui peut être positif au départ, mais peut-être vaut-il mieux pour le moment relâcher la pression que tu sembles te mettre. Ceci afin d'apaiser les choses et te permettre de te concentrer sur toi.
Ce n'est évidemment qu'un avis personnel, mais motivé par un épisode un peu similaire que j'ai pu vivre au boulot.

Heureusement vendredi est férié, courage d'ici là!

Des nouvelles fraîches du jour...

Merci de ton témoignage, Elektron. Je me sens moins seule... C'est déjà ça! J'aimerais bin en discuter plus en détail avec toi un de ces 4.

Tu as raison: j'aurais mieux de ne rien dire à ma cheffe ou de me livrer plus subtilement. Mais bon, j'étais dans ma phase: "j'ai compris, tout s'éclaire, alors crions le sur les toits!" Entre temps, j'en suis revenue. Et la fréquentation de ce forum me fait dire que je ne suis pas la seule à avoir ressenti cette envie irrépressible de partager ce fouillis d'émotions, cette deuxième naissance avec le monde entier.
Résultats:
- cheffe qui n'a rien pigé et dont je n'attends plus grand chose mais ce n'est que ma cheffe et comme tu le dis, Elektron, il faut que j'apprenne à me désinvestir émotionnellement du boulot. Je sens que ma cheffe me sera d'une aide précieuse dans cette démarche!
- mon père: comme toujours, il a écouté (au contraire de ma mère, à qui je n'ai rien dit. Je commence à la connaître! ). Au sujet de la douance proprement dite, je n'ai pas forcément fait de gros progrés avec lui. En tout cas, pas sur le moment. Je laisse décanter... J'ai expliqué que j'allais asser des tests. To be continued...
Pour ce qui est du reste, discussion très fructueuse sur ma vie, mon droit au bonheur, ma mère qui m'en empêche, qui prend toujours toute la place, sur comment lui essaie, par petites touches, en coulisses, de présenter à sa tendre épouse les choses sous un autre jour... Mon père, lui, me comprend, et m'a dit, ce soir-là, des choses magnifiques. Allelujah!
Et puis, 30 minutes plus tard, retour à la maison, retour sur cette route parallèle à celle de ma mère. Et comme chacun sait, les parallèles sont des droites qui...

Mais je m'égare un peu.
Ce que je voulais vous dire aujourd'hui, c'est que j'ai enfin le livre de JSF dans les mains et dans la tête. Je l'ai lu enngrande partienl nuit dernière. C'est dont tout frais. Je vais le relire, je pense.
Mais je suis un peu déçue. Je me suis reconnue là-dedans, pas de doute là-dessus mais j'en sors avec un sale mal de crâne... Quel pessimisme, quelle noirceur tout au long de l'ouvrage. Aprés lecture, j'ai l'impressionnque la seule réponse au titre du livre est: "oui" = oublie le bonheur, ma fillle!
11 chapites au total, 1 seul sur "Comment fire pour aller mieux" et puis, surtout, ne plaçons pas cet unique chapitre positif à la fin, pour terminer sur une note joyeuse, non. Mieux valait terminer sur :"quand rien ne vas plus". L'angoisse! Les boules!

Mais il y a un chose que je retiens, 2 en fait: distinction entre intelligence et performance. "Si je suis surdouée, me disais-je, coment se fait-il que mon parcours ne soit pas plus brillant que ça? Quel gâchis! Etc." ouf, je suis enfin délivrée de cette tyrannie de la performance à tout prix!
Et deuxième chose: la découverte de la douance ne débouche pas obligatoirement, ou plutôt de doit pas forcémznt déboucher, sur des changements de vie radicaux. J'aime bien son idée de "rechoisir sa vie". Oui, en ce moment, je me réconcilie avec moi même... et honnêtement, je me trouve pas si mal! Et les changements à tout va dans mon passé m'ont fatiguée... Pas prête à tout chambouler à nouveau. Re-ouf!


Oh punaise, le post à rallonge! J'arrête là: je vais dormir un peu et ensuite peinturlurer mes murs. Vive leq tâches pratiques après une nuit de lecture émotionnellement intense!

Merci de votre écoute et bon samedi!

Bonsoir à tous,

Après quelques semaines de silence sur ce forum et d'angoisse et de stress phénoménaux dans ma petite tête, d'interrogations... J'ai passé le WAIS IV en 2 parties les deux dernières semaines et ai eu les résultats aujourd'hui.

Roulements de tambour, boum badaboum....

Oui, je suis bien HP. Avec un très bon résultat en compétence verbale. Ça tombe bien, j'ai choisi traductrice comme métier. Au milieu de tous ces doutes, au moins une certitude!

1ère réaction chez le psy: OK. Et qu'est-ce que je fais maintenant? En parler à mes parents (qui forment une pierre d'achoppement assez considérable dans ma petite vie)? Comment? Quand? Peut être d'abord digérer tout ça moi-même?

Puis "effet kiss cool" dans la voiture: yeeeeeehaaaaa! Intuition confirmée! Débuts de réponse sur qui je suis, sur ce qui coince depuis si longtemps, etc. En outre, le soleil brillait de tous ses feux dans le ciel à ma sortie du psy. On ne pouvait rêver meilleur accueil!

Et enfin, ce soir: fa-ti-guée mais heu-reu-se!! Envie de mordre la vie à pleines dents après ces années de mal-être, dépression, etc.

En ces temps où tout, boulot, famille, confiance en moi, semblait se dérober sous mes pieds, j'avais besoin de faire ce test. Il ne rend bien évidemment compte que partiellement de l'expérience de vie zèbre puisqu'il passe en beauté à côté de l'aspect émotionnel. Mais bon, pour cela, j'ai mon propre thermomètre (en forme de montagnes russes impressionnantes ces derniers temps!) et JSF, que je remercie.

Merci aussi aux zèbres bruxellois et wallons qui m'ont soute,u ces dernières semaines et à vous tous. A la revoyure et bonne soirée!

Miiim's

mais... c'est pas qu'on doutait, hein, nous !