Qui suis-je

Hello,

Ayant été beaucoup touché par les témoignages de ce forum et cru longtemps que j'étais simplement en décalage, fou, hypersensible, stupide ou simplement atypique, je me suis beaucoup reconnu dans la zébritude en fin de compte.

Je m'explique et vos avis seront précieux.

Naît précocement, avec beaucoup de sensibilité (pleurs intempestifs), retard marche, langage et j'en passe. On avait annoncé lors de l'échographie que j'avais une sorte de tâche qui indique que j'aurais une maladie génétique rare - mais au final rien. J'ai senti ma conscience apparaître très tôt, avec l'impression de libre arbitre. Suite à ça, j'ai développé des neurones miroirs qui sont encore fortement en action aujourd'hui.
C'est assez drôle, j'ai toujours pensé en fait être en retard, débile, je ne comprenais rien à l'école, j'allais chez une orthophoniste, l'entourage pouvait même se moquer car j'étais lent, mou, grognon, toujours la tête dans les nuages et faisait pas d'effort quand quelque chose m'intéressait pas. Mais par contre, je lisais beaucoup, depuis tout petit, tout ce qui me passait par la main et cela ne m'a jamais quitté. Les livres ont été mes premiers compagnons de jeu et le sont tous les jours.

Mais au final lorsque j'ai découvert mes passions pour la lecture et la réflexion (sur beaucoup de nombreux domaines à partir du moment où fallait se creuser la tête pour régler des problèmes existentielles) et que je les ai investies, je me suis rendu compte qu'en me donnant les moyens (alors que je croyais être véritablement être - moyen), je pouvais aller loin.

Les gens peuvent si facilement vous descendre et vous faire manquer de confiance en vous - alors qu'au contraire les gens bienveillants, bons guides peuvent vous faire aller tellement loin.

Dans mon cas, c'est toujours ma mère qui m'a fort poussé en me disant qu'au vu des capacités que je pouvais avoir j'avais forcément une destinée - à condition de bien l'investir.

Don ou malédiction je ne sais pas pour vous, cette émulation cognitive parfois, débordante, j'arrive pas à l'associer à quoi que ce soit, ce "qui je suis" véritablement. Un professeur avec qui je travaillais me disait que j'avais un don et irai loin, une psychologue que j'étais HP, mes amis aussi l'ont remarqué, ça me perturbe. Je me qualifie comme timide, un homme éponge, j'absorbe tout autour de moi, comme un faux-self, ça fait peur car on peut s'y perdre. J'ai jamais voulu faire de test, trop peur de l'étiquette.

J'ai souvent grillé des étapes, mon cerveau va parfois trop vite, mes actions suivent quand elles peuvent jusqu'à une certaine limite. Mais peut y avoir des pots cassés quand on prend pas son temps. Mon cerveau va parfois à 100 à l'heure et mon entourage me le font comprendre "tu te prends trop la tête". J'ai récemment associé ça peut-être à la précocité. Ou même la forte anxiété, bipolarité ou autre pathologies s'en rapprochant. Y'a des jours où j'aurais tellement souhaité être différent, pas réfléchir de cette manière débordante. Mais j'apprends à canaliser et pas tout le temps intellectualiser pour rester dans le lien "simple".

Par contre, c'est génial d'avoir ces réflexions et la sensation de pouvoir comprendre tellement de choses aussi complexes. Cela m'a toujours inspiré, toutes les richesses de ce monde - et ses mystères à découvrir.

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Quelle est la fonction de cette réflexion permanente, sur des questions existentielles, de découverte et pourquoi cette sur-stimulation cognitive qui fait cogiter tout le temps. A réfléchir autant j'ai comme l'impression qu'on en vient à douter de soi même constamment pour des raisons futiles comme le titre "qui suis-je" ?

Qui es-tu ? Tout ce que les autres ne sont pas...

Ha mais je trouve cela très bien. ^^

La somme de tes souvenirs.