Présentation Ash
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Présentation Ash
(C'est déjà dur de se présenter, si en plus faut trouver un titre j'vous jure u_u'... Bon on va rester dans le conventionnel.)
Bonjour à tous,
En règle générale, je n’aime pas trop devoir me présenter, mais en parcourant erratiquement le forum, j’ai été pris d’inspiration subite et du coup pour une fois, j’ai des choses à dire. Même un peu trop, au final ça a donné un sacré pavé désolé (mais espacé en petit paragraphes digestibles je l'espère et dans une prose pas trop morose).
J’étais globalement un bon élève à l’école, mais d’un naturel plutôt furtif je n’ai jamais trop fait de remous non plus. On m’a certes quelques fois complimenté pour mon "intelligence", ce qui avait d'ailleurs tendance à m'agacer plus qu'autre chose. J'avais l'impression que les gens disaient ça simplement parce que je collais bien au cliché (bon élève, réservé, sérieux et en plus binoclard) plutôt qu'en conclusion d'une induction empirique et personnelle.
Je n’ai découvert le concept de la "douance" qu’à 23 ans lors d'une discussion avec un ami. Au début, j’y ai été assez indifférent, ça m'avait l'air d'être un moyen un peu artificiel de se trouver spécial et selon moi j'avais dépassé la phase de ma vie où je compensait mon sentiment d’aliénation par un complexe de supériorité. Mais en plus de la petite description, l'ami en question m'a aussi conseillé la chaîne YouTube de Carlos Tinoco (je suis trop nouveau pour poster des liens donc recherchez "demonstrer.fr" si vous êtes curieux) et c'est ainsi que je me suis joyeusement fait absorbé dans le vortex (oui bin c'est pas facile d'essayer de trouver une équivalent français de "fall into the rabbit hole"). D'ailleurs, si vous ne la connaissez pas, je la recommande chaudement. (J'ai déjà pu constater que je n'étais pas le seul fan sur le forum).
C'était un nouvel univers qui se présentait à moi, non seulement une explication de mon sentiment de décalage diffus, d'inadaptation, mais en plus la potentialité d'une communauté de semblables. Cependant, assez rapidement, l’émerveillement a cédé la place à l'angoisse vertigineuse (pour reprendre le vocabulaire dudit Carlos) de se faire dénier le statut. Si je n’ai pas de "bonne" raison, alors c’est "de ma faute". Je suis juste né défectueux et c’est foutu pour moi. Du coup, pendant environ deux ans, j’ai préféré laisser la question en suspens en m'occupant l’esprit ailleurs, plutôt que d'aller jouer à la roulette russe existentielle.
J’ai compensé en me plongeant dans les systèmes de typologie de personnalité qui m'offrait également une manière de comprendre et d'interpréter ma différence aux autres, ainsi qu’une sensation de communauté avec ceux du même type. Le tout sans videur à l’entrée qui te recale si tes baskets sont pas suffisamment bien cirées.
Malgré tout, en cherchant des diagnostics explicatifs initialement pour autre chose, j'ai fini de fil en aiguille par faire un bilan neuropsy dont j'ai reçu le résultat la semaine dernière. Au final, j'ai dépassé le score requis, et encore de manière un peu juste à mon goût, j’ai sentis mon cul frôler dangereusement près la barre du saut en hauteur. Je sais bien qu'au fond le nombre on s'en fout (même si apparemment certains proches ont du mal à dépasser ce stade de la conversation), surtout si c'est pour chipoter sur quelques petit points. Pour autant, idéalement, j’aurais bien aimé avoir un badge d’appartenance en béton armé renforcé afin d'être immunisé à toute remise en question potentielle. Franchement, je n’ose même pas imaginer la violence du coup pour ceux qui frôlent la barre par le bas, ils ont toute ma compassion. Comme l’étranger de la chanson de Brassens, je n’ai pas grand-chose de plus à leur offrir qu’un sourire malheureux, mais je sympathise en suant froid.
C'est intéressant parce qu'en me balladant sur le forum j'ai pu voir des gens avec un rapport à l'obtention de ce statut très différent. Pour certain(e)s la nouvelle est désolante, c'est le coup de grâce qui vient cimenter sa différence aux autres. Moi au contraire je suis preneur, plus ma justification est inébranlable plus je suis soulagé. En soi c'est pas déconnant, après tout c'est le résultat d'une combinaison complexe et subtile de différents enjeux symboliques, de sa personnalite et de son passif.
Je tiens à bien préciser que je ne cherche pas du tout à dire que ma perspective est "meilleure", ni même "bonne". Je me contente de constater mon ressenti, sans jugement particulier, et de le partager. Justement parce que ça peut en intéresser certains, résonner avec d'autres et puis que j'ai un peu envie de vider mon sac, surtout s'il y a des chances d'un minimum de receptivité en face.
Depuis la nouvelle, j'ai passé mes soirées à lire Être un adulte surdoué de Cécile Bost (c'était le bouquin avec le sommaire le plus complet de la liste que la psy m'a conseillé, en plus l'autrice était elle-même HPI). Les vidéos et le (2e) bouquin de Carlos Tinoco avaient une portée plus philosophique, en théorisant sur l'explication sous-jacente des différences, plutôt que sur les spécificités scientifiques dont on dispose actuellement sur le sujet. Du coup, je découvre les concepts et d’hypersensibilité et d'hyperexcitabilité, qui sont assez soulageant, je dois bien l'avouer. Je ne me faisais donc pas d'histoires, je ressens bien parfois certaines choses avec une vivacité accrue comparée à la norme.
Toujours est-il que j'ai invariablement eu du mal à construire des relations épanouissantes et satisfaisantes. Bon ce n'est pas tout noir non plus, j'ai vécu de beaux moments en compagnie et des vrais épisodes de connexions malgré tout. Mais disons que la majorité du temps, même s'il y a quelques étincelles le feu ne prends pas. Je guigne donc depuis longtemps la perspective de trouver des pairs avec qui partager des conversations intéressantes ainsi qu'une excitation authentique et mutuelle pour différents sujets (oui, parce que j'ai très souvent l'impression d'être au moins 200 % plus à fond sur mes intérêts que mes proches même quand ils les partagent, et franchement c'est frustrant). Pour autant, les déceptions successives ont érodé mon optimisme et je ne suis pas dupe qu’être entre "HPI" suffise à régler le problème. Malgré tout, le pourcentage de succès est probablement plus élevé et puis au moins, il y a pas mal de passif commun et une certaine expérience de vie partagée qui devrait rendre les choses un minimum plus intéressantes.
Bon comme c'est plus une autobiographie abrégée qu'une présentation, afin de donner un aperçu rapide, je complète avec une liste de mes centres d'intérêts principaux et plusieurs de mes types de personnalité (puisque j'ai mentionné le sujet plus haut). Si vous voyez des trucs qui suscitent votre intérêt (ici ou plus haut/bas) n'hésitez pas à rebondir dessus.
Pour conclure, je me sens obligé de suivre la tradition ancestrale de donner mon opinion sur les différents termes hautement polémiques employés pour nous désigner. Personnellement, je pense que mon préféré est hyperphrène pour son objectivité froide dénuée de connotation (même si en échange ça limite la définition au QI, par ailleurs comme personne ne connaît le terme il faut tout expliquer et on retourne à la case départ). Sinon, le moins nul en lice dans les plus mainstream pour moi ça reste HPI, certes ça ne fait qu'obfusquer le problème derrière un acronyme mais ça reste mieux que "surdoué" (après c'est sûr que c'est pas bien haut comme standard).
J'avoue ne pas être fan de zèbre, je trouve ça un peu gnangnan et infantilisant (enfin ça n'engage que moi). La dénomination animale ne me vend pas un max de rêve de façon générale. J'ai aussi entendu cygne, en référence au conte du vilain petit canard. Quitte à faire dans la référence et/ou le registre zoologique, ils auraient pu choisir albatros pour le poème éponyme de Baudelaire. C’est bien plus indiqué et ça a tout de même sacrément plus de prestance. Certes, ça ne règle pas forcément les contentions vis-à-vis de la connotation de supériorité, même si ce n'est pas vraiment la lecture que j'en ferais (distinguer n'est pas forcément privilégier). En tout cas, moi ça me parle bien plus que les alternatives.
Bonjour à tous,
En règle générale, je n’aime pas trop devoir me présenter, mais en parcourant erratiquement le forum, j’ai été pris d’inspiration subite et du coup pour une fois, j’ai des choses à dire. Même un peu trop, au final ça a donné un sacré pavé désolé (mais espacé en petit paragraphes digestibles je l'espère et dans une prose pas trop morose).
J’étais globalement un bon élève à l’école, mais d’un naturel plutôt furtif je n’ai jamais trop fait de remous non plus. On m’a certes quelques fois complimenté pour mon "intelligence", ce qui avait d'ailleurs tendance à m'agacer plus qu'autre chose. J'avais l'impression que les gens disaient ça simplement parce que je collais bien au cliché (bon élève, réservé, sérieux et en plus binoclard) plutôt qu'en conclusion d'une induction empirique et personnelle.
Je n’ai découvert le concept de la "douance" qu’à 23 ans lors d'une discussion avec un ami. Au début, j’y ai été assez indifférent, ça m'avait l'air d'être un moyen un peu artificiel de se trouver spécial et selon moi j'avais dépassé la phase de ma vie où je compensait mon sentiment d’aliénation par un complexe de supériorité. Mais en plus de la petite description, l'ami en question m'a aussi conseillé la chaîne YouTube de Carlos Tinoco (je suis trop nouveau pour poster des liens donc recherchez "demonstrer.fr" si vous êtes curieux) et c'est ainsi que je me suis joyeusement fait absorbé dans le vortex (oui bin c'est pas facile d'essayer de trouver une équivalent français de "fall into the rabbit hole"). D'ailleurs, si vous ne la connaissez pas, je la recommande chaudement. (J'ai déjà pu constater que je n'étais pas le seul fan sur le forum).
C'était un nouvel univers qui se présentait à moi, non seulement une explication de mon sentiment de décalage diffus, d'inadaptation, mais en plus la potentialité d'une communauté de semblables. Cependant, assez rapidement, l’émerveillement a cédé la place à l'angoisse vertigineuse (pour reprendre le vocabulaire dudit Carlos) de se faire dénier le statut. Si je n’ai pas de "bonne" raison, alors c’est "de ma faute". Je suis juste né défectueux et c’est foutu pour moi. Du coup, pendant environ deux ans, j’ai préféré laisser la question en suspens en m'occupant l’esprit ailleurs, plutôt que d'aller jouer à la roulette russe existentielle.
J’ai compensé en me plongeant dans les systèmes de typologie de personnalité qui m'offrait également une manière de comprendre et d'interpréter ma différence aux autres, ainsi qu’une sensation de communauté avec ceux du même type. Le tout sans videur à l’entrée qui te recale si tes baskets sont pas suffisamment bien cirées.
Malgré tout, en cherchant des diagnostics explicatifs initialement pour autre chose, j'ai fini de fil en aiguille par faire un bilan neuropsy dont j'ai reçu le résultat la semaine dernière. Au final, j'ai dépassé le score requis, et encore de manière un peu juste à mon goût, j’ai sentis mon cul frôler dangereusement près la barre du saut en hauteur. Je sais bien qu'au fond le nombre on s'en fout (même si apparemment certains proches ont du mal à dépasser ce stade de la conversation), surtout si c'est pour chipoter sur quelques petit points. Pour autant, idéalement, j’aurais bien aimé avoir un badge d’appartenance en béton armé renforcé afin d'être immunisé à toute remise en question potentielle. Franchement, je n’ose même pas imaginer la violence du coup pour ceux qui frôlent la barre par le bas, ils ont toute ma compassion. Comme l’étranger de la chanson de Brassens, je n’ai pas grand-chose de plus à leur offrir qu’un sourire malheureux, mais je sympathise en suant froid.
C'est intéressant parce qu'en me balladant sur le forum j'ai pu voir des gens avec un rapport à l'obtention de ce statut très différent. Pour certain(e)s la nouvelle est désolante, c'est le coup de grâce qui vient cimenter sa différence aux autres. Moi au contraire je suis preneur, plus ma justification est inébranlable plus je suis soulagé. En soi c'est pas déconnant, après tout c'est le résultat d'une combinaison complexe et subtile de différents enjeux symboliques, de sa personnalite et de son passif.
Je tiens à bien préciser que je ne cherche pas du tout à dire que ma perspective est "meilleure", ni même "bonne". Je me contente de constater mon ressenti, sans jugement particulier, et de le partager. Justement parce que ça peut en intéresser certains, résonner avec d'autres et puis que j'ai un peu envie de vider mon sac, surtout s'il y a des chances d'un minimum de receptivité en face.
Depuis la nouvelle, j'ai passé mes soirées à lire Être un adulte surdoué de Cécile Bost (c'était le bouquin avec le sommaire le plus complet de la liste que la psy m'a conseillé, en plus l'autrice était elle-même HPI). Les vidéos et le (2e) bouquin de Carlos Tinoco avaient une portée plus philosophique, en théorisant sur l'explication sous-jacente des différences, plutôt que sur les spécificités scientifiques dont on dispose actuellement sur le sujet. Du coup, je découvre les concepts et d’hypersensibilité et d'hyperexcitabilité, qui sont assez soulageant, je dois bien l'avouer. Je ne me faisais donc pas d'histoires, je ressens bien parfois certaines choses avec une vivacité accrue comparée à la norme.
Toujours est-il que j'ai invariablement eu du mal à construire des relations épanouissantes et satisfaisantes. Bon ce n'est pas tout noir non plus, j'ai vécu de beaux moments en compagnie et des vrais épisodes de connexions malgré tout. Mais disons que la majorité du temps, même s'il y a quelques étincelles le feu ne prends pas. Je guigne donc depuis longtemps la perspective de trouver des pairs avec qui partager des conversations intéressantes ainsi qu'une excitation authentique et mutuelle pour différents sujets (oui, parce que j'ai très souvent l'impression d'être au moins 200 % plus à fond sur mes intérêts que mes proches même quand ils les partagent, et franchement c'est frustrant). Pour autant, les déceptions successives ont érodé mon optimisme et je ne suis pas dupe qu’être entre "HPI" suffise à régler le problème. Malgré tout, le pourcentage de succès est probablement plus élevé et puis au moins, il y a pas mal de passif commun et une certaine expérience de vie partagée qui devrait rendre les choses un minimum plus intéressantes.
Bon comme c'est plus une autobiographie abrégée qu'une présentation, afin de donner un aperçu rapide, je complète avec une liste de mes centres d'intérêts principaux et plusieurs de mes types de personnalité (puisque j'ai mentionné le sujet plus haut). Si vous voyez des trucs qui suscitent votre intérêt (ici ou plus haut/bas) n'hésitez pas à rebondir dessus.
- Centres d'intérêts : Philosophie, Psychologie, Théories de la Personnalité, Spiritualité, Design graphique et (vidéo-)ludique, Jeux de Rôles, Dessin, Art / Culture (Musique, Bouquins, Films, Séries, BD, Mangas, Animes, Jeux-vidéos), Développement Personnel, Programmation (web et jeux).
- Types de personnalité : RLOAI, INTP, 5w4 sp/sx 549, Vata/Pitta, LII-Ne, LVEF
Pour conclure, je me sens obligé de suivre la tradition ancestrale de donner mon opinion sur les différents termes hautement polémiques employés pour nous désigner. Personnellement, je pense que mon préféré est hyperphrène pour son objectivité froide dénuée de connotation (même si en échange ça limite la définition au QI, par ailleurs comme personne ne connaît le terme il faut tout expliquer et on retourne à la case départ). Sinon, le moins nul en lice dans les plus mainstream pour moi ça reste HPI, certes ça ne fait qu'obfusquer le problème derrière un acronyme mais ça reste mieux que "surdoué" (après c'est sûr que c'est pas bien haut comme standard).
J'avoue ne pas être fan de zèbre, je trouve ça un peu gnangnan et infantilisant (enfin ça n'engage que moi). La dénomination animale ne me vend pas un max de rêve de façon générale. J'ai aussi entendu cygne, en référence au conte du vilain petit canard. Quitte à faire dans la référence et/ou le registre zoologique, ils auraient pu choisir albatros pour le poème éponyme de Baudelaire. C’est bien plus indiqué et ça a tout de même sacrément plus de prestance. Certes, ça ne règle pas forcément les contentions vis-à-vis de la connotation de supériorité, même si ce n'est pas vraiment la lecture que j'en ferais (distinguer n'est pas forcément privilégier). En tout cas, moi ça me parle bien plus que les alternatives.
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
Ash- Messages : 21
Date d'inscription : 28/11/2021
Age : 28
Localisation : Nantes
Re: Présentation Ash
Hello, chouette prés' et chouette pseudo (bon, j'associe à Angela's Ashes et à Frank McCourt, sûrement rien à voir, mais c'est égal) ainsi qu'avatar (presque drapé de nuages, mais avec une écharpe que j'imagine tenir chaud). Bienvenue !
Hop, une bestiole de saison (mais j'aime bien tes réf' humaines et animalières autour du sujet qui nous rassemble).
Hop, une bestiole de saison (mais j'aime bien tes réf' humaines et animalières autour du sujet qui nous rassemble).
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Présentation Ash
Merci Topsy Turvy ! En effet, le pseudo n'a pas de lien avec le livre de Frank McCourt. J'ai voulu utiliser un avatar neuf pour ce forum et du coup j'ai été inspiré par le "prince des nuées" du poème, que je trouve très classe, et en regardant sur Google Image celle-ci m'a bien plue. En revanche, en pseudo, ça faisait un peu trop long (et potentiellement prétentieux), du coup je suis resté sur celui que j'utilise depuis un bon bout de temps et qui m'est bien confortable, un peu comme un deuxième prénom (c'en est d'ailleurs un vrai dans plusieurs pays).
Ash- Messages : 21
Date d'inscription : 28/11/2021
Age : 28
Localisation : Nantes
Re: Présentation Ash
Salut Ash, et merci pour ce profil complet. Je crois que j'ai le même souci que toi avec Tinoco : j'adore, j'y crois, mais j'aimerais plus de data (qu'elles confirment ou infirment les théories, d'ailleurs)
RonaldMcDonald- Messages : 11725
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Présentation Ash
Salut RonaldMcDonald !
Désolé, mais ton court message a suscité une réflexion personnelle assez longue, que j'ai décidé de partager une fois n'est pas coutume.
Je ne sais pas si je dirais que j'ai un souci avec Tinoco. Je l'aime beaucoup, c'est une des personnes dont je me sens le plus proche au niveau de la manière de penser (bon après il est bien plus cultivé et éloquent). C'est rare de voir des gens faire autant de liens entre différents champs de connaissance et le tout avec autant de nuance. Je ne dis pas qu'il est parfaitement impartial, mais la grande majorité du temps, il le fait remarquer lui-même et ça reste à mille lieues de la majorité.
Disons qu'il a son approche personnelle qui couvre une partie des aspects de la "douance" et en omets d'autres moins pertinents au vu de ses objectifs. Je ne pense pas que ce soit forcément un problème vu qu'on peut compléter avec les travaux d'autres auteur(e)s.
J'ai l'impression qu'il a une sacrée dent contre la vision pathologisante des "surdoués" et que la majorité de son travail consiste à remettre les "typiques" sur un plan d'égalité en reversant le paradigme. Les deux seraient ainsi affligés de la même "immaturité" fondamentale, mais utilisent simplement une stratégie différente pour la satisfaire.
Après, je ne serais pas contre plus de données expérimentales hein, mais je vois juste mal comment en obtenir. Déjà en science humaine généralement ce n'est pas évident, mais là bonne chance pour trouver un protocole pour tester ne serait-ce qu'un segment de sa théorie (bon techniquement ils sont trois donc c'est leur théorie mais je simplifie).
Je suis globalement d'accord avec toi, c'est une théorie très intéressante et je pense que j'y croie dans les grandes lignes, mais c'est vrai qu'il y a quelques lacunes. Premièrement avec ce framework on n'a pas vraiment d'explication derrière les deux profils différents face aux mythes sociaux, c'est comme ça, on sait pas trop pourquoi. Deuxièmement, et selon moins le point le plus faible de l'argumentaire, je ne sais pas si ce concept d'auto limitation causée par le conformisme suffit à vraiment bien expliquer toutes les différences. Ça ne se concilie pas super bien avec la part héréditaire de la "douance", ni les différences neurologiques (vitesse d'influx nerveux, utilisation des hémisphères, etc.) ou encore pire, le revers de la médaille. En effet, comment expliquer le fait qu'à deux écarts types en dessous de la moyenne commencent les déficiences mentales ? Ce point n'est pas du tout exploré par la théorie...
Mais pour en revenir aux données, je dois bien avouer que comme ça, je ne vois pas vraiment comment en obtenir.
Bref tout ça pour dire que c'est pas si facile de trouver plus de données, du coup c'pas trop une critique personnelle que j'ai envers lui. Mais bon, c'est le processus académique / scientifique, si sa théorie devient un peu populaire elle sera reprise, retravaillée et peut-être qu'avec le temps, on trouvera des nouvelles méthodes de recherche qui permettront d'approfondir le sujet (il en existe peut-être déjà que je ne connais pas).
Désolé, mais ton court message a suscité une réflexion personnelle assez longue, que j'ai décidé de partager une fois n'est pas coutume.
Je ne sais pas si je dirais que j'ai un souci avec Tinoco. Je l'aime beaucoup, c'est une des personnes dont je me sens le plus proche au niveau de la manière de penser (bon après il est bien plus cultivé et éloquent). C'est rare de voir des gens faire autant de liens entre différents champs de connaissance et le tout avec autant de nuance. Je ne dis pas qu'il est parfaitement impartial, mais la grande majorité du temps, il le fait remarquer lui-même et ça reste à mille lieues de la majorité.
Disons qu'il a son approche personnelle qui couvre une partie des aspects de la "douance" et en omets d'autres moins pertinents au vu de ses objectifs. Je ne pense pas que ce soit forcément un problème vu qu'on peut compléter avec les travaux d'autres auteur(e)s.
J'ai l'impression qu'il a une sacrée dent contre la vision pathologisante des "surdoués" et que la majorité de son travail consiste à remettre les "typiques" sur un plan d'égalité en reversant le paradigme. Les deux seraient ainsi affligés de la même "immaturité" fondamentale, mais utilisent simplement une stratégie différente pour la satisfaire.
Après, je ne serais pas contre plus de données expérimentales hein, mais je vois juste mal comment en obtenir. Déjà en science humaine généralement ce n'est pas évident, mais là bonne chance pour trouver un protocole pour tester ne serait-ce qu'un segment de sa théorie (bon techniquement ils sont trois donc c'est leur théorie mais je simplifie).
- Notre capacité de méta-réflexion en tant qu'humain nous place en face de notre propre finitude à un niveau temporel mais aussi individuel / affectif. La terrible angoisse existentielle causée par ces réalisations nous pousse à essayer de nous rasséréner dans une quête de sens perpétuelle.
- Afin de maintenir une certaine stabilité dans nos structures de sens, les cultures mettent en place de grands mythes sociaux communs maintenus par des normes et rituels. Face à ces mythes, deux profils s'opposent :
- Les humains "typiques" : qui s'en accommodent bien.
- Les humains "surdoués" : qui n'arrivent pas à s'en satisfaire et sont donc obligés d'essayer de se créer les leurs. - Le fait de se cantonner aux limitations imposées par les différents mythes sociaux briderait certaines capacités des "typiques" et expliquerait le QI ≥ 130 des "surdoués" qui eux fonctionnent à plein régime (pour ainsi dire).
Je suis globalement d'accord avec toi, c'est une théorie très intéressante et je pense que j'y croie dans les grandes lignes, mais c'est vrai qu'il y a quelques lacunes. Premièrement avec ce framework on n'a pas vraiment d'explication derrière les deux profils différents face aux mythes sociaux, c'est comme ça, on sait pas trop pourquoi. Deuxièmement, et selon moins le point le plus faible de l'argumentaire, je ne sais pas si ce concept d'auto limitation causée par le conformisme suffit à vraiment bien expliquer toutes les différences. Ça ne se concilie pas super bien avec la part héréditaire de la "douance", ni les différences neurologiques (vitesse d'influx nerveux, utilisation des hémisphères, etc.) ou encore pire, le revers de la médaille. En effet, comment expliquer le fait qu'à deux écarts types en dessous de la moyenne commencent les déficiences mentales ? Ce point n'est pas du tout exploré par la théorie...
Mais pour en revenir aux données, je dois bien avouer que comme ça, je ne vois pas vraiment comment en obtenir.
- Le point n°1 est assez philosophique, c'est surtout de la détection de pattern sur les données anthropologiques / ethnographiques qu'on a accumulé. Aucune idée d'un début de protocole pour essayer de le tester.
- Pour le point n°2, on peut probablement faire des études pour mettre en lumière une potentielle plus grande imperméabilité des surdoués aux représentations sociales (ça a peut-être déjà été fait). Sinon sur l'aspect mythes, c'est un sujet encore assez contentieux dans les différentes branches académiques qui l’étudient à leur manière (d'ailleurs, je conseille *Sapiens* de Yuval Noah Harari qui aborde pas mal ce sujet et de manières très intéressante).
- Finalement, pour le point n°3, il me semble y a déjà quelques études un peu similaires qui ont été menées autour des représentations sociales. Il y a des liens de cause à effet entre nos représentation sociales et nos comportements (bon après ça parait assez évident, par exemple si tu penses que la psychanalyse c'est bidon, à priori, tu ne vas pas en commencer une). Après, je ne sais pas si ça été fait pour les capacités. Toujours est-il qu'il reste des soucis de taille :
- Soit tu peux tenter de faire des études corrélationnelles entre les croyances des personnes sur elle-même, leur QI et leurs performances, mais c'est dur de savoir ce qui influe quoi. C'est un peu l'œuf et la poule, est-ce que les croyances ont été causées par les performances ou vice-versa ?
- Même si tu arrives à monter un protocole pour établir un lien de causalité, ce sera sur un point vraiment limité, difficilement applicable globalement. Et puis surtout, c'est vraiment pas éthique vu que pour faire contrôler la variable qui nous intéresse, il faut insérer artificiellement des croyances à une population et voir si ça a une influence sur leurs performances.
Bref tout ça pour dire que c'est pas si facile de trouver plus de données, du coup c'pas trop une critique personnelle que j'ai envers lui. Mais bon, c'est le processus académique / scientifique, si sa théorie devient un peu populaire elle sera reprise, retravaillée et peut-être qu'avec le temps, on trouvera des nouvelles méthodes de recherche qui permettront d'approfondir le sujet (il en existe peut-être déjà que je ne connais pas).
Ash- Messages : 21
Date d'inscription : 28/11/2021
Age : 28
Localisation : Nantes
Re: Présentation Ash
Hello Ash !
Tu m'as fait ouvrir le Bailly pour vérifier le sens de "ἡ φρήν". C'est un mot marrant parce que, ainsi que tu l'écris, peu connu, en revanche il m'évoque un peu une maladie de l'ordre de l'hypertrophie du diaphragme... Ou alors nous sommes tous difformes et avec un gros bidon ?
Tu m'as fait ouvrir le Bailly pour vérifier le sens de "ἡ φρήν". C'est un mot marrant parce que, ainsi que tu l'écris, peu connu, en revanche il m'évoque un peu une maladie de l'ordre de l'hypertrophie du diaphragme... Ou alors nous sommes tous difformes et avec un gros bidon ?
Monsieur Pinpin- Messages : 1703
Date d'inscription : 04/05/2021
Age : 20
Localisation : Dans son lit, enfin !
Re: Présentation Ash
Non XD, si tu parles d'hyperphrène je l'ai découvert dans le manifeste éponyme (et je ne peux toujours pas poster de lien u_u' donc il faudra passer par une recherche internet). Globalement, ça veut juste dire être deux écart types au dessus de la moyenne de QI, inversement oligophrène désigne les individus deux écarts types en dessous de la moyenne.
Hyperphrénie : du grec hyper (au-dessus, au-delà) et phrên (esprit). Capacités mentales les plus élevées de la population.
Ash- Messages : 21
Date d'inscription : 28/11/2021
Age : 28
Localisation : Nantes
berami 2- Messages : 17
Date d'inscription : 03/12/2021
Re: Présentation Ash
Salut,
549 corresponds au tritype c'est un ajout à l'ennéagramme créé par Katherine Fauvre (et je ne peux toujours pas partager de lien donc bon ._.).
Tant mieux si mon message a suscité de l'intérêt ^^ ça rentabilise le temps investi à l'écrire.
549 corresponds au tritype c'est un ajout à l'ennéagramme créé par Katherine Fauvre (et je ne peux toujours pas partager de lien donc bon ._.).
Tant mieux si mon message a suscité de l'intérêt ^^ ça rentabilise le temps investi à l'écrire.
Ash- Messages : 21
Date d'inscription : 28/11/2021
Age : 28
Localisation : Nantes
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