Nice by night... enfin des fois
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Nice by night... enfin des fois
Un autre ex-projet en cours/en pause depuis un bail/arrêté/ne me jugez pas
Enfin si, dites moi ce que vous en pensez!
“Like a bullet from a gun, the DJ makes a run, when she feels the beat, my baby; I can’t get her off the floor… She keeps me dancin’till dawn…”
____Les éclairages jaunes orangés se succèdent le long de la Promenade des Anglais, formants une succession de reflets stroboscopiques sur le capot impeccablement lustré de ma Z4 noire métallisée. Les palmiers si caractéristiques de cette avenue mythique, le son des djembés et des guitares sur la plage… La traversée de la belle cité niçoise par le bord de mer en soirée est toujours une expérience grisante, les cheveux au vent rajoutent une touche californienne à l’ensemble. J’adore vivre à Nice. Une température de 24 degrés aux alentours de minuit, une eau à 22 degrés si il me prend l’envie de tenter un bain tardif… Et la capote de la BMW reste ouverte quasiment en permanence.
“I can’t get her off the floor… She keeps me dancin’till dawn…”
____J’aime écouter ce bon vieux Lenny Kravitz quand j’effectue cette traversée. Les lacets de la Basse Corniche se succèdent, toujours avec ce sentiment d’être dans un coin béni des dieux. Je stoppe la voiture au centre de Villefranche-sur-Mer et je m’avance en direction du Crédit Agricole pour préparer ma nuit. Pour un samedi soir en boite de nuit, en mode solo, il serait malvenu d’exploser mon budget mensuel… Après mon retrait, je reste quelques instants sur le parking, attentif à mon environnement. Le son de la mer qui reflue à quelques encablures de là, quelques mouettes bien timides. Un groupe de trois jeunes hommes en Golf GTI passent à une vitesse qui ferait bondir les gendarmes s’il y en avait sur place… Une soirée normale dans ce coin du sud de la France.
____Je repars, la tête dans les nuages, pied au plancher. Longeant le bord de mer en direction de Monaco, je ralentis un peu la cadence. Après tout, il ne serait pas correct d’arriver chez un dealer semi-grossiste avec les flics aux trousses.
____St-Jean-Cap-Ferrat est une ville résidentielle ou sont situées environ 500 villas, pour la plupart très luxueuses. Il y règne également un micro climat de type nord-africain, ce qui explique que de nombreuses plantes tropicales y poussent à longueur d’année. Pas de communistes ici, c’est un bastion imprenable de la droite, dont le candidat réalise à chaque élection des scores dignes d’un dictateur africain. Et surtout en centre ville réside Sandro, le type sympa et barré que je viens voir.
____A l’entrée de la ville, je prends à gauche en direction du port de plaisance où je finis par garer mon fidèle destrier et ses 6 cylindres en ligne. Evidemment, que ce soit ici ou dans toute la partie de la Côte d’Azur située à l’est de Nice, mon véhicule n’impressionne que moi. A cette heure ci, le centre-ville est étonnamment calme. Parfait. Je remonte la rue pentue qui mène aux immeubles d’un pas léger, fredonnant « Supersonic » d’Oasis. A mesure que je prends de l’altitude, j’aperçois au large un yacht dont l’éclairage épileptique et la musique qui me parvient, quoique étouffés, laissent deviner que doivent circuler à son bord tout un tas de boissons alcoolisées, de substances illicites et de filles aussi « fuckables » qu’il est humainement possible de le concevoir. Pour le commun des mâles, les demoiselles en question sont pour ainsi dire totalement inaccessibles, mais cette distance a tendance à fondre comme neige au soleil quand votre portefeuille s’épaissit. Et nul doute que le propriétaire de cette merveille flottante possède assez d’oseille pour régler le problème de la faim dans le monde pendant trois ou quatre ans…
____Finalement, j’arrive devant l’entrée du bâtiment qui sert de logement à Alessandro Sinesi (prononcer « SineZZi », il y tient…). Je sonne selon le code convenu il y a quelques semaines et une voix que je commence à bien connaitre me demande de m’identifier. « C’est Matt ».
____Douce. Cette femme respire la féminité. Son visage angélique, ses cheveux noirs, ses courbes harmonieuses, tout cela contribue à lui donner l’attrait du fruit défendu… Son sourire est enjôleur au possible tandis qu’elle m’invite à entrer.
« - Mattias ! Comment vas-tu ? Entre, entre. Tu veux boire quelque chose ?
- Coucou Michelle. Bah… Un petit Single malt ?
- Sandro est dans le salon. Je t’ai déjà dit de m’appeler Miki.
- Got it, Miki. J’y vais. »
____Le son des guitares me parvient à mesure que je progresse dans ce couloir interminable. Je pousse la porte et une puissante odeur d’herbe me saute au visage. Trois gars très bronzés, trois grattes flamencos, des joints, du Ricard et du jazz manouche. Je ne les ai jamais vus, mais ma première impression est qu’ils pourraient sans problème donner des leçons à Django Reinhardt. Ils remarquent ma présence, me sourient poliment et continuent leur bœuf.
De la droite de la pièce apparaît dans mon champ de vision un homme de taille moyenne, totalement chauve et très musclé. L’éclat de ses yeux bleus doit être terrifiant quand il cherche à impressionner, mais ce regard est à présent bienveillant et un grand sourire éclaire son visage. Il s’approche de moi, m’embrasse sur les deux joues et me désigne un siège autour de la table ovale qui trône au milieu du salon. Un cendrier avec au moins trois joints entamés, deux capodastres, un accordeur, une boite de cd ou sont préparées quatre lignes de coke et cinq verres remplis à des niveaux variables de boissons probablement alcoolisées. Là, je suis en terrain connu…
____Les trois caballeros finissent leur morceau et posent leurs instruments. Miki entre dans la pièce avec un verre de whisky qu’elle me tend et s’assoit en s’emparant d’un des joints qu’elle rallume nonchalamment. Et finalement Sandro, l’homme chauve, vient compléter l’équipe de choc. Il ouvre une armoire et commence à chercher dedans. De dos, impossible de rater l’imposant tatouage. Avec la tête qui part de son épaule et la queue qui termine sur son mollet, ce dragon chinois semble mettre en garde quiconque voudrait défier son « maître »… Il nous rejoint, pose un petit sachet plastique caractéristique sur la table, le découpe d’un petit coup de ciseau et rajoute deux lignes à l’aide de sa carte de crédit.
Enfin si, dites moi ce que vous en pensez!
“Like a bullet from a gun, the DJ makes a run, when she feels the beat, my baby; I can’t get her off the floor… She keeps me dancin’till dawn…”
____Les éclairages jaunes orangés se succèdent le long de la Promenade des Anglais, formants une succession de reflets stroboscopiques sur le capot impeccablement lustré de ma Z4 noire métallisée. Les palmiers si caractéristiques de cette avenue mythique, le son des djembés et des guitares sur la plage… La traversée de la belle cité niçoise par le bord de mer en soirée est toujours une expérience grisante, les cheveux au vent rajoutent une touche californienne à l’ensemble. J’adore vivre à Nice. Une température de 24 degrés aux alentours de minuit, une eau à 22 degrés si il me prend l’envie de tenter un bain tardif… Et la capote de la BMW reste ouverte quasiment en permanence.
“I can’t get her off the floor… She keeps me dancin’till dawn…”
____J’aime écouter ce bon vieux Lenny Kravitz quand j’effectue cette traversée. Les lacets de la Basse Corniche se succèdent, toujours avec ce sentiment d’être dans un coin béni des dieux. Je stoppe la voiture au centre de Villefranche-sur-Mer et je m’avance en direction du Crédit Agricole pour préparer ma nuit. Pour un samedi soir en boite de nuit, en mode solo, il serait malvenu d’exploser mon budget mensuel… Après mon retrait, je reste quelques instants sur le parking, attentif à mon environnement. Le son de la mer qui reflue à quelques encablures de là, quelques mouettes bien timides. Un groupe de trois jeunes hommes en Golf GTI passent à une vitesse qui ferait bondir les gendarmes s’il y en avait sur place… Une soirée normale dans ce coin du sud de la France.
____Je repars, la tête dans les nuages, pied au plancher. Longeant le bord de mer en direction de Monaco, je ralentis un peu la cadence. Après tout, il ne serait pas correct d’arriver chez un dealer semi-grossiste avec les flics aux trousses.
____St-Jean-Cap-Ferrat est une ville résidentielle ou sont situées environ 500 villas, pour la plupart très luxueuses. Il y règne également un micro climat de type nord-africain, ce qui explique que de nombreuses plantes tropicales y poussent à longueur d’année. Pas de communistes ici, c’est un bastion imprenable de la droite, dont le candidat réalise à chaque élection des scores dignes d’un dictateur africain. Et surtout en centre ville réside Sandro, le type sympa et barré que je viens voir.
____A l’entrée de la ville, je prends à gauche en direction du port de plaisance où je finis par garer mon fidèle destrier et ses 6 cylindres en ligne. Evidemment, que ce soit ici ou dans toute la partie de la Côte d’Azur située à l’est de Nice, mon véhicule n’impressionne que moi. A cette heure ci, le centre-ville est étonnamment calme. Parfait. Je remonte la rue pentue qui mène aux immeubles d’un pas léger, fredonnant « Supersonic » d’Oasis. A mesure que je prends de l’altitude, j’aperçois au large un yacht dont l’éclairage épileptique et la musique qui me parvient, quoique étouffés, laissent deviner que doivent circuler à son bord tout un tas de boissons alcoolisées, de substances illicites et de filles aussi « fuckables » qu’il est humainement possible de le concevoir. Pour le commun des mâles, les demoiselles en question sont pour ainsi dire totalement inaccessibles, mais cette distance a tendance à fondre comme neige au soleil quand votre portefeuille s’épaissit. Et nul doute que le propriétaire de cette merveille flottante possède assez d’oseille pour régler le problème de la faim dans le monde pendant trois ou quatre ans…
____Finalement, j’arrive devant l’entrée du bâtiment qui sert de logement à Alessandro Sinesi (prononcer « SineZZi », il y tient…). Je sonne selon le code convenu il y a quelques semaines et une voix que je commence à bien connaitre me demande de m’identifier. « C’est Matt ».
____Douce. Cette femme respire la féminité. Son visage angélique, ses cheveux noirs, ses courbes harmonieuses, tout cela contribue à lui donner l’attrait du fruit défendu… Son sourire est enjôleur au possible tandis qu’elle m’invite à entrer.
« - Mattias ! Comment vas-tu ? Entre, entre. Tu veux boire quelque chose ?
- Coucou Michelle. Bah… Un petit Single malt ?
- Sandro est dans le salon. Je t’ai déjà dit de m’appeler Miki.
- Got it, Miki. J’y vais. »
____Le son des guitares me parvient à mesure que je progresse dans ce couloir interminable. Je pousse la porte et une puissante odeur d’herbe me saute au visage. Trois gars très bronzés, trois grattes flamencos, des joints, du Ricard et du jazz manouche. Je ne les ai jamais vus, mais ma première impression est qu’ils pourraient sans problème donner des leçons à Django Reinhardt. Ils remarquent ma présence, me sourient poliment et continuent leur bœuf.
De la droite de la pièce apparaît dans mon champ de vision un homme de taille moyenne, totalement chauve et très musclé. L’éclat de ses yeux bleus doit être terrifiant quand il cherche à impressionner, mais ce regard est à présent bienveillant et un grand sourire éclaire son visage. Il s’approche de moi, m’embrasse sur les deux joues et me désigne un siège autour de la table ovale qui trône au milieu du salon. Un cendrier avec au moins trois joints entamés, deux capodastres, un accordeur, une boite de cd ou sont préparées quatre lignes de coke et cinq verres remplis à des niveaux variables de boissons probablement alcoolisées. Là, je suis en terrain connu…
____Les trois caballeros finissent leur morceau et posent leurs instruments. Miki entre dans la pièce avec un verre de whisky qu’elle me tend et s’assoit en s’emparant d’un des joints qu’elle rallume nonchalamment. Et finalement Sandro, l’homme chauve, vient compléter l’équipe de choc. Il ouvre une armoire et commence à chercher dedans. De dos, impossible de rater l’imposant tatouage. Avec la tête qui part de son épaule et la queue qui termine sur son mollet, ce dragon chinois semble mettre en garde quiconque voudrait défier son « maître »… Il nous rejoint, pose un petit sachet plastique caractéristique sur la table, le découpe d’un petit coup de ciseau et rajoute deux lignes à l’aide de sa carte de crédit.
Hammond- Messages : 11
Date d'inscription : 01/12/2021
Age : 43
Localisation : Cruseilles 74
Re: Nice by night... enfin des fois
... ton style est vraiment agréable à lire. Percutant, efficace. Si je redis que j'aime, tu réponds que je radote ?
Les descriptions sont vivantes, posent bien l'ambiance et sans alourdir le texte.
Il y a un je ne sais quoi qui me fait penser aux romans de William Gibson...
Les descriptions sont vivantes, posent bien l'ambiance et sans alourdir le texte.
Il y a un je ne sais quoi qui me fait penser aux romans de William Gibson...
- Spoiler:
Alors là, je m'attendais à un... braquage... et j'ai été très perturbée quand j'ai découvert qu'il s'agissait d'un simple retrait.et je m’avance en direction du Crédit Agricole pour préparer ma nuit
Voilà, c'était juste pour l'anecdote...
Invité- Invité
Re: Nice by night... enfin des fois
Maintenant je suis presque sûre que vous vous connaissez
Gina06- Messages : 6
Date d'inscription : 28/07/2022
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