Poème : le cerf

Le cerf

La Lune soupirait sa douceur argentée
Et dans les chatoiements de la noirceur de béryl
Fuyait un pas sans son et un galop agile
Froissant l’immobile des forêts arpentées.

La couronne des bois par l’amour violentée
Échevelait l’arbre de ses feuilles fragiles
Et la forêt prise d’un murmure fébrile
Levait les doux échos d’un songe infréquenté.

Comme les étoiles striant le noir du ciel
Le cerf rayait la nuit d’un argent torrentiel,
Cascades stellaires aux cieux enracinés.

Le galop lunaire disparut sous l’aurore
Et le cerf voyageur un temps illuminé
Déposa sa lueur au matin indolore.