Du monde des bisounours à la réalité bien plus piquante
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Du monde des bisounours à la réalité bien plus piquante
Bonjour,
Je me présente plusieurs mois après mon inscription parce que jusqu'à présent je n'avais pas réussi à me poser: je me suis rapidement mise dans une relation, sans grande réciprocité, qui m'a fait fort souffrir au final et j'ai enchainé la reprise de nouvelles études, de 2 jobs quart temps, des quelques cours de math que je donne, et j'ai du résoudre des gros problèmes liés à mon environnement (recherche de logements, problème avec proprio, refus de pas mal de collocations car jugée un peu bizarre, mère très toxique que j'ai du fuire, ...).
Je ne sais pas du tout comment structurer ma présentation, je ne sais pas non plus trop quoi dire et quoi garder pour moi, j'ai peur de vous noyer avec un roman qui au final, ne vous apporterait peut-être pas grand chose. J'aime pas du tout monopoliser l'attention, d'ailleurs nombreux sont les postes sur ce forum que j'ai du effacer car j'avais terriblement honte de ce que j'écrivais et de ramener un sujet autant à moi.
Mais voilà... je suis dans une période très très compliquée, je me sens très seule, j'ai du gérer pleins de problèmes qui peuvent paraitre des détails pour certains mais qui moi m'ont complètement anéantie, j'ai enchainé des crises de détresse, à pleurer seule dans mon lit car je me sentais incomprise ou parce que parfois me confier à des gens peut me faire mal, puisqu'à travers leur mot je vois qu'ils ont une toute autre manière de percevoir les choses et de fonctionner. Du coup je reste souvent seule avec toutes mes émotions pour me protéger de leurs potentielles incompréhensions ou de leurs jugements.
Pour me présenter un peu, dès mon plus jeune âge, on me qualifiait de petite fille très souriante, optimiste, j'adorais l'école, mes professeurs, je courais pour rentrer chez moi et raconter tout ce qu'on avait appris à mes parents. Ceci dit, dès la maternelle, j'ai commencé à me sentir un peu différente, j'aimais bien rester avec la surveillante à la récréation pour lui parler de la dynamique de ma famille, réciter mon alphabet, compter en anglais, (en y repensant, ces beaux petits souvenirs me donnent le sourire), je n'avais pas de vrais amis, mais j'étais heureuse comme ça, même si parfois en voyage scolaire, j'aimais bien tisser un lien fort avec une seule personne (à la fois). Je tombais aussi facilement amoureuse (souvent de mes profs, ces gens qui savaient pleins de choses me fascinaient à l'époque). D'une manière générale mes primaires se sont bien déroulées, même si j'étais tout le temps dans la lune et assez éteinte, je faisais pas mal de fautes d'inattentions, mais les profs disaient souvent à mes parents que j'allais pouvoir accomplir tout ce que je voulais avec de grandes facilités.
Arrivée au collège, l'école a commencé à me stresser, mes résultats ont commencé à me définir, si j'avais un 8/10 je pleurais car ce n'était pas assez, la veille de certains contrôles, je pouvais faire de grosses insomnies de peur de les rater, mais finalement mes points étaient assez brillants, et je n'étais plus du tout éteinte. Le stress était encore positif. Puis je passais mes récrés en bibliothèque, à lire des BDs, c'était super chouette! Mais toujours très peu d'amis à l'horizon, je me sentais pas vraiment connectée à quiconque, je préfèrais toujours parler aux profs, je me faisais pas mal de scénarios imaginaires, et j'avais un peu atteint mon équilibre d'Alice au pays des merveilles.
Ensuite ma mère m'a proposé de me changer d'école, ce que j'ai immédiatement accepté car l'école était réputée encore plus difficile, ça m'attirait, et tout le changement aussi. Sauf qu'en fait j'ai vite déchanté, je me suis retrouvée dans un lycée austère, avec des profs qui nous vouvoyaient, je ne retrouvais pas le même lien avec eux qu'avec mes précédents enseignants, on était 13 par classe, le niveau était assez soutenu et je me suis dit que j'allais jamais y arriver. Ma peur de l'échec se reflétait de plus belle. J'étudiais quasi plus à tel point que l'école a appelé mes parents pour leur dire que je pouvais redoubler. J'ai quand meme choisi les options avec beaucoup de math et de sciences, et j'ai fini par réussir chaque année moyennement et à décrocher mon bac mais je suis passée d'une fille altruiste, à une fille bien plus prétentieuse, condescendante. On me draguait beaucoup aussi, je faisais blagues sur blagues, tout était tourné à l'ironie, je me suis fait beaucoup de potes, des amitiés bien sûr très superficielles, et je masquais complètement ma grande sensibilité. Et dans le supérieur, rien à signaler, j'ai fait un parcours d'ingénieur de gestion, en continuant à faire pas grand chose, à être fort distante de tout ce qui se passait en moi, beaucoup de glande, j'étais pas fière de mes accomplissements et ma confiance en moi en prenait chaque année un petit coup. Parfois je pouvais étonner avec tout d'un coup des résultats très bons dans des matières difficiles, ou j'ai du aussi dire à un prof en auditoire qu'il avait faux en math, mes côtés bizarres ressortaient parfois. Mais bon rien d'exceptionnel quand même.
Sur le côté, je sortais avec un garçon à haut potentiel (ça a duré 10ans, depuis mes 15ans) qui m'a vraiment tirée vers le haut, on avait réussi à créer une petite bulle à nous qui nous protégeait de tous nos décalages, et de cette société qu'on trouvait fort hostile. Mais j'étais encore très loin d'être moi-même.
Rétrospectivement, j'ai l'impression d'avoir complètement joué un rôle, j'ai eu des agissements qui me font encore souffrif aujourd'hui, qui m'ont fait rentrer dans deux dépressions sévères. Je me suis tellement éloignée de mes valeurs pendant cette période... J'en subi encore les conséquences malheureusement et la culpabilité n'est jamais très loin.
Le paroxysme de cette période du petit caméléon a été au retour de mon Erasmus, tout s'est cassé la figure, ce que je pensais me convenir en fait ne me correspondait pas du tout, je ne dormais plus la nuit à cause de grosses angoisses, je ne comprenais plus non plus les règles du jeux, je système scolaire que j'avais tant adoré, 1 bête examen qui était censé me prendre quelques jours d'étude, me prenait presqu'un moi car j'étais tout le temps dans mes pensées, complètement tourmentée, préoccupée, j'étais suivie par des psychologues qui m'ont fait me sentir hyper bizarre, indirectement ils me jugeaient, me comparaient sans cesse à une norme, me disaient des choses du genre "vous avez quand même une belle vie, je ne comprends pas... Il y a toujours quelque chose qui ne va pas avec vous", "oui bon ça fait deux ans cette histoire, ce n'est plus censé vous toucher autant", "la dernière séance vous avez dit ça, et maintenant l'opposé, vous changez tout le temps d'avis", je me sentais terriblement seule face à eux, en séances j'avais aussi l'impression de voir des choses dont ils n'étaient même pas conscients, de me mettre constamment à leurs places, de deviner qui ils étaient, ce qu'ils pensaient, ... Tout ça m'a mise plus bas que terre, je devais utiliser mes pauses au boulot pour pleurer, j'étais dégoutée, c'était terriblement injuste. J'ai fini par porter plainte à l'ordre des psy, et même si elle a été acceptée, rien n'a changé, personne comprenait ce que je vivais de toute façons, leurs directeurs me sortaient "oui bon ils sont quand même gentils", j'avais beau argumenter, expliquer avec des schémas la situation, rien n'y faisait. J'ai perdu beaucoup de confiance en moi, je ne me sentais au final pas vraiment légitime de pointer du doigt tout ça. Je me suis même retrouvée à devoir faire un test de QI hyper tremblante, dans un livre, avec un chrono pour récupérer un peu d'assurance. Mais même là, je me disais que ça ne valait sûrement pas grand chose ce genre de tests.
On a fini par se quitter avec mon ex, car on commençait à avoir fait le tour de la relation, on se déchirait quasi quotidiennement, on en venait a faire des espèces de seances d'argumentations dès 9h du matin, bic et feuille à la main, pendant lesquelles on essayait de comprendre notre incompatilibilité, ce qu'on devait améliorer, ce qu'on ressentait/ pensait, ce qu'on se reprochait, mais c'était sans fin, tout était beaucoup trop intellectualiser, l'alchimie physique et le désir avaient laissé place à la suranalyse. C'était un enfer. On est toujours en bons termes, je me demande parfois si cette relation refonctionnera dans 10 ans :-) Mais bon pour l'instant on ne se manque pas et on a chacun refait un peu notre vie niveaux relations.
Et aujourd'hui où j'en suis ?
Je me suis tournée vers un centre pour surdoués, mon psychologue est HP et il a pris la place de mon ex (enfin avec le cadre psy, je vous rassure haha) et ça a été un très beau premier pas vers le retour à soi, me sentir en phase avec quelqu'un est super important pour moi, peu importe le type de relation que j'établis avec cette personne. La lanterne a commencé à s'éclairer, j'ai compris pourquoi j'avais vécu les choses d'une certaine façon, et les mécanismes de défenses que j'avais mis en place. Je me suis enfin sentie comprise et tous mes problèmes ont vite pris beaucoup moins de place dans ma tête. Je ne vous cache pas que je n'ai toujours pas osé faire les tests officiels par contre, je suis toujours bloquée par des peurs de 'rater', ça me détruirait. J'ai encore besoin de temps à ce niveau-là.
Sur le plan professionnel, je ne me retrouvais pas pour le moment dans le marché de l'emploi avec mon diplôme (le privé m'écoeure beaucoup, je suis très sensible donc le sérieux et le manque d'empathie en entreprise me font beaucoup de peine), je suis donc passée en quart temps en tant que chercheuse à l'unif (mais ça reste simple, je n'ai pas la force de travailler sur des sujets complexes en ce moment car j'ai encore beaucoup de pensées parasites par rapport à mon vécu), j'ai un job alimentaire dans un cadre très bienveillant et je donne quelques heures de cours, mes élèves me font beaucoup de bien <3. J'ai du corriger des exams à l'unif aussi, et c'était assez sympa, j'ai pas mal appris!
Sur le plan scolaire, j'ai repris des études en psychologie dans le but d'aider de mon mieux en tant que psy, je trouve beaucoup de sens dans le partage, l'aide, la relation humaine dans toute son authenticité. Jusqu'à présent mes examens se sont très bien passés, je fais de mon mieux et j'essaie de prendre soin de moi au maximum. <3
Je me suis fait 2 amis très bienveillants, qui sont comme moi j'ai l'impression :-) On se parle très souvent mais je n'ai pas encore osé vraiment pleuré devant eux, on est encore pas mal sur la réserve, à ne pas vraiment montrer nos faiblesses. Mais ça va venir j'imagine...
Les relations amoureuses sont beaucoup plus compliquées par contre, je me détache de plus en plus de cette relation assez dure que j'ai connue juste après ma séparation. Je suis encore en train d'en guérir. J'ai tellement peur de ne jamais trouver de partenaire, ça me terrorise et ma solitude affective recommence à me peser un peu, même si j'aime aussi beaucoup être seule, étant toujours introvertie.
J'ai l'impression d'avoir fait le tour, merci beaucoup de m'avoir lue! Et si vous avez envie de parler avec bienveillance en privé, c'est toujours avec grand plaisir :-).
Je me présente plusieurs mois après mon inscription parce que jusqu'à présent je n'avais pas réussi à me poser: je me suis rapidement mise dans une relation, sans grande réciprocité, qui m'a fait fort souffrir au final et j'ai enchainé la reprise de nouvelles études, de 2 jobs quart temps, des quelques cours de math que je donne, et j'ai du résoudre des gros problèmes liés à mon environnement (recherche de logements, problème avec proprio, refus de pas mal de collocations car jugée un peu bizarre, mère très toxique que j'ai du fuire, ...).
Je ne sais pas du tout comment structurer ma présentation, je ne sais pas non plus trop quoi dire et quoi garder pour moi, j'ai peur de vous noyer avec un roman qui au final, ne vous apporterait peut-être pas grand chose. J'aime pas du tout monopoliser l'attention, d'ailleurs nombreux sont les postes sur ce forum que j'ai du effacer car j'avais terriblement honte de ce que j'écrivais et de ramener un sujet autant à moi.
Mais voilà... je suis dans une période très très compliquée, je me sens très seule, j'ai du gérer pleins de problèmes qui peuvent paraitre des détails pour certains mais qui moi m'ont complètement anéantie, j'ai enchainé des crises de détresse, à pleurer seule dans mon lit car je me sentais incomprise ou parce que parfois me confier à des gens peut me faire mal, puisqu'à travers leur mot je vois qu'ils ont une toute autre manière de percevoir les choses et de fonctionner. Du coup je reste souvent seule avec toutes mes émotions pour me protéger de leurs potentielles incompréhensions ou de leurs jugements.
Pour me présenter un peu, dès mon plus jeune âge, on me qualifiait de petite fille très souriante, optimiste, j'adorais l'école, mes professeurs, je courais pour rentrer chez moi et raconter tout ce qu'on avait appris à mes parents. Ceci dit, dès la maternelle, j'ai commencé à me sentir un peu différente, j'aimais bien rester avec la surveillante à la récréation pour lui parler de la dynamique de ma famille, réciter mon alphabet, compter en anglais, (en y repensant, ces beaux petits souvenirs me donnent le sourire), je n'avais pas de vrais amis, mais j'étais heureuse comme ça, même si parfois en voyage scolaire, j'aimais bien tisser un lien fort avec une seule personne (à la fois). Je tombais aussi facilement amoureuse (souvent de mes profs, ces gens qui savaient pleins de choses me fascinaient à l'époque). D'une manière générale mes primaires se sont bien déroulées, même si j'étais tout le temps dans la lune et assez éteinte, je faisais pas mal de fautes d'inattentions, mais les profs disaient souvent à mes parents que j'allais pouvoir accomplir tout ce que je voulais avec de grandes facilités.
Arrivée au collège, l'école a commencé à me stresser, mes résultats ont commencé à me définir, si j'avais un 8/10 je pleurais car ce n'était pas assez, la veille de certains contrôles, je pouvais faire de grosses insomnies de peur de les rater, mais finalement mes points étaient assez brillants, et je n'étais plus du tout éteinte. Le stress était encore positif. Puis je passais mes récrés en bibliothèque, à lire des BDs, c'était super chouette! Mais toujours très peu d'amis à l'horizon, je me sentais pas vraiment connectée à quiconque, je préfèrais toujours parler aux profs, je me faisais pas mal de scénarios imaginaires, et j'avais un peu atteint mon équilibre d'Alice au pays des merveilles.
Ensuite ma mère m'a proposé de me changer d'école, ce que j'ai immédiatement accepté car l'école était réputée encore plus difficile, ça m'attirait, et tout le changement aussi. Sauf qu'en fait j'ai vite déchanté, je me suis retrouvée dans un lycée austère, avec des profs qui nous vouvoyaient, je ne retrouvais pas le même lien avec eux qu'avec mes précédents enseignants, on était 13 par classe, le niveau était assez soutenu et je me suis dit que j'allais jamais y arriver. Ma peur de l'échec se reflétait de plus belle. J'étudiais quasi plus à tel point que l'école a appelé mes parents pour leur dire que je pouvais redoubler. J'ai quand meme choisi les options avec beaucoup de math et de sciences, et j'ai fini par réussir chaque année moyennement et à décrocher mon bac mais je suis passée d'une fille altruiste, à une fille bien plus prétentieuse, condescendante. On me draguait beaucoup aussi, je faisais blagues sur blagues, tout était tourné à l'ironie, je me suis fait beaucoup de potes, des amitiés bien sûr très superficielles, et je masquais complètement ma grande sensibilité. Et dans le supérieur, rien à signaler, j'ai fait un parcours d'ingénieur de gestion, en continuant à faire pas grand chose, à être fort distante de tout ce qui se passait en moi, beaucoup de glande, j'étais pas fière de mes accomplissements et ma confiance en moi en prenait chaque année un petit coup. Parfois je pouvais étonner avec tout d'un coup des résultats très bons dans des matières difficiles, ou j'ai du aussi dire à un prof en auditoire qu'il avait faux en math, mes côtés bizarres ressortaient parfois. Mais bon rien d'exceptionnel quand même.
Sur le côté, je sortais avec un garçon à haut potentiel (ça a duré 10ans, depuis mes 15ans) qui m'a vraiment tirée vers le haut, on avait réussi à créer une petite bulle à nous qui nous protégeait de tous nos décalages, et de cette société qu'on trouvait fort hostile. Mais j'étais encore très loin d'être moi-même.
Rétrospectivement, j'ai l'impression d'avoir complètement joué un rôle, j'ai eu des agissements qui me font encore souffrif aujourd'hui, qui m'ont fait rentrer dans deux dépressions sévères. Je me suis tellement éloignée de mes valeurs pendant cette période... J'en subi encore les conséquences malheureusement et la culpabilité n'est jamais très loin.
Le paroxysme de cette période du petit caméléon a été au retour de mon Erasmus, tout s'est cassé la figure, ce que je pensais me convenir en fait ne me correspondait pas du tout, je ne dormais plus la nuit à cause de grosses angoisses, je ne comprenais plus non plus les règles du jeux, je système scolaire que j'avais tant adoré, 1 bête examen qui était censé me prendre quelques jours d'étude, me prenait presqu'un moi car j'étais tout le temps dans mes pensées, complètement tourmentée, préoccupée, j'étais suivie par des psychologues qui m'ont fait me sentir hyper bizarre, indirectement ils me jugeaient, me comparaient sans cesse à une norme, me disaient des choses du genre "vous avez quand même une belle vie, je ne comprends pas... Il y a toujours quelque chose qui ne va pas avec vous", "oui bon ça fait deux ans cette histoire, ce n'est plus censé vous toucher autant", "la dernière séance vous avez dit ça, et maintenant l'opposé, vous changez tout le temps d'avis", je me sentais terriblement seule face à eux, en séances j'avais aussi l'impression de voir des choses dont ils n'étaient même pas conscients, de me mettre constamment à leurs places, de deviner qui ils étaient, ce qu'ils pensaient, ... Tout ça m'a mise plus bas que terre, je devais utiliser mes pauses au boulot pour pleurer, j'étais dégoutée, c'était terriblement injuste. J'ai fini par porter plainte à l'ordre des psy, et même si elle a été acceptée, rien n'a changé, personne comprenait ce que je vivais de toute façons, leurs directeurs me sortaient "oui bon ils sont quand même gentils", j'avais beau argumenter, expliquer avec des schémas la situation, rien n'y faisait. J'ai perdu beaucoup de confiance en moi, je ne me sentais au final pas vraiment légitime de pointer du doigt tout ça. Je me suis même retrouvée à devoir faire un test de QI hyper tremblante, dans un livre, avec un chrono pour récupérer un peu d'assurance. Mais même là, je me disais que ça ne valait sûrement pas grand chose ce genre de tests.
On a fini par se quitter avec mon ex, car on commençait à avoir fait le tour de la relation, on se déchirait quasi quotidiennement, on en venait a faire des espèces de seances d'argumentations dès 9h du matin, bic et feuille à la main, pendant lesquelles on essayait de comprendre notre incompatilibilité, ce qu'on devait améliorer, ce qu'on ressentait/ pensait, ce qu'on se reprochait, mais c'était sans fin, tout était beaucoup trop intellectualiser, l'alchimie physique et le désir avaient laissé place à la suranalyse. C'était un enfer. On est toujours en bons termes, je me demande parfois si cette relation refonctionnera dans 10 ans :-) Mais bon pour l'instant on ne se manque pas et on a chacun refait un peu notre vie niveaux relations.
Et aujourd'hui où j'en suis ?
Je me suis tournée vers un centre pour surdoués, mon psychologue est HP et il a pris la place de mon ex (enfin avec le cadre psy, je vous rassure haha) et ça a été un très beau premier pas vers le retour à soi, me sentir en phase avec quelqu'un est super important pour moi, peu importe le type de relation que j'établis avec cette personne. La lanterne a commencé à s'éclairer, j'ai compris pourquoi j'avais vécu les choses d'une certaine façon, et les mécanismes de défenses que j'avais mis en place. Je me suis enfin sentie comprise et tous mes problèmes ont vite pris beaucoup moins de place dans ma tête. Je ne vous cache pas que je n'ai toujours pas osé faire les tests officiels par contre, je suis toujours bloquée par des peurs de 'rater', ça me détruirait. J'ai encore besoin de temps à ce niveau-là.
Sur le plan professionnel, je ne me retrouvais pas pour le moment dans le marché de l'emploi avec mon diplôme (le privé m'écoeure beaucoup, je suis très sensible donc le sérieux et le manque d'empathie en entreprise me font beaucoup de peine), je suis donc passée en quart temps en tant que chercheuse à l'unif (mais ça reste simple, je n'ai pas la force de travailler sur des sujets complexes en ce moment car j'ai encore beaucoup de pensées parasites par rapport à mon vécu), j'ai un job alimentaire dans un cadre très bienveillant et je donne quelques heures de cours, mes élèves me font beaucoup de bien <3. J'ai du corriger des exams à l'unif aussi, et c'était assez sympa, j'ai pas mal appris!
Sur le plan scolaire, j'ai repris des études en psychologie dans le but d'aider de mon mieux en tant que psy, je trouve beaucoup de sens dans le partage, l'aide, la relation humaine dans toute son authenticité. Jusqu'à présent mes examens se sont très bien passés, je fais de mon mieux et j'essaie de prendre soin de moi au maximum. <3
Je me suis fait 2 amis très bienveillants, qui sont comme moi j'ai l'impression :-) On se parle très souvent mais je n'ai pas encore osé vraiment pleuré devant eux, on est encore pas mal sur la réserve, à ne pas vraiment montrer nos faiblesses. Mais ça va venir j'imagine...
Les relations amoureuses sont beaucoup plus compliquées par contre, je me détache de plus en plus de cette relation assez dure que j'ai connue juste après ma séparation. Je suis encore en train d'en guérir. J'ai tellement peur de ne jamais trouver de partenaire, ça me terrorise et ma solitude affective recommence à me peser un peu, même si j'aime aussi beaucoup être seule, étant toujours introvertie.
J'ai l'impression d'avoir fait le tour, merci beaucoup de m'avoir lue! Et si vous avez envie de parler avec bienveillance en privé, c'est toujours avec grand plaisir :-).
wanto23- Messages : 139
Date d'inscription : 07/08/2021
Age : 28
Localisation : Belgique
Re: Du monde des bisounours à la réalité bien plus piquante
Salut bienvenue
Nickel la présentation honnête et claire on a l'impression de te connaître après
Je me dis qu'on vit un peu dans deux mondes différents mais pareil si tu veux discuter en mp n'hésite pas je suis ouvert (et de bxl (c'est pour ça que j'ai tout lu xD au début j'ai vu tout le texte je me suis dit c'est quoi tout ça laisse tomber je vais juste dire bienvenue xD))
Nickel la présentation honnête et claire on a l'impression de te connaître après
Je me dis qu'on vit un peu dans deux mondes différents mais pareil si tu veux discuter en mp n'hésite pas je suis ouvert (et de bxl (c'est pour ça que j'ai tout lu xD au début j'ai vu tout le texte je me suis dit c'est quoi tout ça laisse tomber je vais juste dire bienvenue xD))
Invité- Invité
Re: Du monde des bisounours à la réalité bien plus piquante
Bonjour et bienvenue à toi
Déjà beaucoup de choses pour une jeune personne ! Sur quoi porte tes recherches ? Tu enseignes quoi ?
Je te souhaite sincèrement de croiser ici (ou ailleurs !) des personnes un peu comme toi qui pourraient t’apporter un peu de douceur supplémentaire.
Déjà beaucoup de choses pour une jeune personne ! Sur quoi porte tes recherches ? Tu enseignes quoi ?
Je te souhaite sincèrement de croiser ici (ou ailleurs !) des personnes un peu comme toi qui pourraient t’apporter un peu de douceur supplémentaire.
Laelia- Messages : 2911
Date d'inscription : 23/02/2022
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