Bisounours dans le monde du travail
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Bisounours dans le monde du travail
Bonjour,
Je ne suis pas vraiment sûre de la raison pour laquelle j'écris ce post, peut-être que je veux vos impressions ... Voir si ça peut avoir une lien avec la zébritude. J'ai lu que beaucoup de zèbres devenaient phobique du travail, mais quelles en sont les raisons ?
Pourquoi est ce que lorsqu'il s'agit du monde du travail, tout ce qui est empathie, sympathie, entraide ... ça devient obsolète ? Chaque fois que j'ai travaillé, j'ai l'impression que j'étais prise pour un objet à qui on demande d'effectuer tant de tâches, vite et bien, comme une petite machine. Mais comment est-ce que je peux faire pour accepter ça ? Tous les gens à qui je parle, disent que c'est normal, que c'est comme ça, qu'il faut se comporter en adulte. Ce sont les règles du jeu ! Le problème c'est qu'on a pas le choix : on est obligé de jouer à ce jeu stupide.
Vous y arrivez vous à ne pas vous offusquer, vous rebeller, dans votre travail ? Et vous faites quoi ?
Je ne suis pas vraiment sûre de la raison pour laquelle j'écris ce post, peut-être que je veux vos impressions ... Voir si ça peut avoir une lien avec la zébritude. J'ai lu que beaucoup de zèbres devenaient phobique du travail, mais quelles en sont les raisons ?
Pourquoi est ce que lorsqu'il s'agit du monde du travail, tout ce qui est empathie, sympathie, entraide ... ça devient obsolète ? Chaque fois que j'ai travaillé, j'ai l'impression que j'étais prise pour un objet à qui on demande d'effectuer tant de tâches, vite et bien, comme une petite machine. Mais comment est-ce que je peux faire pour accepter ça ? Tous les gens à qui je parle, disent que c'est normal, que c'est comme ça, qu'il faut se comporter en adulte. Ce sont les règles du jeu ! Le problème c'est qu'on a pas le choix : on est obligé de jouer à ce jeu stupide.
Vous y arrivez vous à ne pas vous offusquer, vous rebeller, dans votre travail ? Et vous faites quoi ?
Marmouset- Messages : 6
Date d'inscription : 19/11/2013
Age : 39
Localisation : Paris malheureusement
Re: Bisounours dans le monde du travail
Aaah quel plaisir de te lire ! Je me suis révoltée aussi contre la déshumanisation du monde du travail. Dans ma dernière boîte (et ça fait longtemps que j'en suis partie), l'employé du service du personnel s'est permis de m'envoyer un e-mail pour me donner ma date de convocation à la médecine du travail. C'était une petite boîte de 60 personnes, il était à l'étage au-dessus, à 50 m de mon bureau à tout casser, je le connaissais depuis 7 ans. Au lieu de passer me mettre un post-il sur mon écran, ou un petit coup de fil, je ne sais pas moi... il m'a envoyé un e-mail impersonnel comme si j'étais à l'autre bout du monde. Je ne l'ai pas supporté. Quand je le lui ai reproché, il m'a dit un truc du genre : "mais tu ne trouveras plus de boîtes où on agit avec humanité !".
Non mais franchement ! Comment peut-on dire des horreurs pareilles ? Je me suis dit, "si c'est ça, je ne veux plus rester dans le monde du travail, moi !". Je suis partie un mois après et je n'ai plus jamais rebossé dans un bureau. J'ai passé des dizaines d'entretiens d'embauche, je me suis forcée, en espérant retrouver une entreprise sympa dans laquelle j'aurais plaisir à travailler mais je me suis rendue compte que je ne supportais plus du tout la vie en entreprise. Aujourd'hui je suis en invalidité. Les contraintes, la hiérarchie, l'autorité, avoir à s'insérer et tout ça, pour moi ce n'est plus possible. J'occupe mon temps par des activités créatives à domicile, en indépendante, ça me convient beaucoup mieux.
Tu as raison de ne pas accepter ce jeu stupide, il est inacceptable ! Cela dit je pense qu'il doit y avoir des petites entreprises où l'aspect humain reste important, encore faut-il les trouver.
Non mais franchement ! Comment peut-on dire des horreurs pareilles ? Je me suis dit, "si c'est ça, je ne veux plus rester dans le monde du travail, moi !". Je suis partie un mois après et je n'ai plus jamais rebossé dans un bureau. J'ai passé des dizaines d'entretiens d'embauche, je me suis forcée, en espérant retrouver une entreprise sympa dans laquelle j'aurais plaisir à travailler mais je me suis rendue compte que je ne supportais plus du tout la vie en entreprise. Aujourd'hui je suis en invalidité. Les contraintes, la hiérarchie, l'autorité, avoir à s'insérer et tout ça, pour moi ce n'est plus possible. J'occupe mon temps par des activités créatives à domicile, en indépendante, ça me convient beaucoup mieux.
Tu as raison de ne pas accepter ce jeu stupide, il est inacceptable ! Cela dit je pense qu'il doit y avoir des petites entreprises où l'aspect humain reste important, encore faut-il les trouver.
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
Age : 61
Localisation : complètement à l'ouest
Re: Bisounours dans le monde du travail
Je te retourne le compliment : quel plaisir de te lire !
Tu as quelque part de la chance d'être en invalidité, moi il me reste 6 mois de chômage et puis je ne sais pas ce que je vais faire ... Il y a des choses que j'aimerais faire mais sans gagner d'argent ça va être vraiment très dur.
J'ai pensé à faire une formation pour être psy : mais pendant mes études il va falloir que je gagne de l'argent ... c'est toujours la même course effrénée et si injuste !
Tu as quelque part de la chance d'être en invalidité, moi il me reste 6 mois de chômage et puis je ne sais pas ce que je vais faire ... Il y a des choses que j'aimerais faire mais sans gagner d'argent ça va être vraiment très dur.
J'ai pensé à faire une formation pour être psy : mais pendant mes études il va falloir que je gagne de l'argent ... c'est toujours la même course effrénée et si injuste !
Marmouset- Messages : 6
Date d'inscription : 19/11/2013
Age : 39
Localisation : Paris malheureusement
Re: Bisounours dans le monde du travail
Loin de moi l'idée de justifier, je veux juste tenter une explication de cet état de fait. Pour moi, la première raison est la volonté de "productivité". En résumé grossier, on demande toujours plus de résultats chiffrables à ses employés. Toujours plus, plus, plus. Et donc, ceux-ci ont de moins en moins de temps pour être humain. Car cela prend du temps, d'être humain, de discuter, de prendre un café, d'aller voir X ou Y. Un email, ça prend 30 secondes ou une minute. Aller voir la personne un étage plus bas, ça prend deux minutes, plus le temps de la discussion si on parle d'autre chose (bon, ils oublient que quand on parle d'autre chose, c'est bien souvent de boulot et ça économise deux ou trois emails en réalité, mais bon).
J'avoue qu'après avoir travaillé dans des sièges parisiens avec des centaines, voire des milliers de personnes, arriver à Bordeaux il y a 5 ans pour travailler avec 40 personnes au quotidien, + 40 à distance, ça m'a fait un bien fou ! Ici, les collègues étaient souriants, discutaient. Je ne dis pas que j'avais des affinités avec tout le monde, mais personne n'était vraiment désagréable. Et puis, un directeur a changé, et le nouveau a commencé à amener la productivité dans son service. Les autres n'étaient pas trop touché, mais la direction générale a aussi changé, et là, tout le monde a commencé à sentir la corde se nouer autour du cou. En deux ans, on avait déjà eu un suicide au siège, deux dépressions, un surmenage, quasiment plus de sourire, plusieurs départs non remplacés, d'autres départs remplacés par des intérimaires ("de façon à être plus flexible selon la charge de travail"). Comme les affaires ne marchent plus en parallèle (je ne pense pas qu'il y ait des relations de cause à effet), les gens dépriment complètement. De mon côté, j'étais prestataire de service dans cette boîte, et mes responsables côté client étaient extrêmement humains jusqu'à l'année dernière, où mon contrat est passé au-dessus d'eux. Là aussi, c'est devenu productivité à fond. Quand on posait une simple question pratique, non seulement on n'avait pas de réponse, mais on se faisait engueuler. Là, je suis en arrêt depuis deux mois, pas seulement à cause de ça, mais ça y a clairement joué un rôle de goutte débordante.
Bref, je comprends ce que vous dites, je suis pareil, et je suis témoin de ce genre d'évolution depuis 15 ans. Je connais d'autres personnes qui ont vécu cette pression, France Telecom est l'exemple médiatisé le plus connu, mais il n'y a pas que chez eux que ça existe.
J'avoue qu'après avoir travaillé dans des sièges parisiens avec des centaines, voire des milliers de personnes, arriver à Bordeaux il y a 5 ans pour travailler avec 40 personnes au quotidien, + 40 à distance, ça m'a fait un bien fou ! Ici, les collègues étaient souriants, discutaient. Je ne dis pas que j'avais des affinités avec tout le monde, mais personne n'était vraiment désagréable. Et puis, un directeur a changé, et le nouveau a commencé à amener la productivité dans son service. Les autres n'étaient pas trop touché, mais la direction générale a aussi changé, et là, tout le monde a commencé à sentir la corde se nouer autour du cou. En deux ans, on avait déjà eu un suicide au siège, deux dépressions, un surmenage, quasiment plus de sourire, plusieurs départs non remplacés, d'autres départs remplacés par des intérimaires ("de façon à être plus flexible selon la charge de travail"). Comme les affaires ne marchent plus en parallèle (je ne pense pas qu'il y ait des relations de cause à effet), les gens dépriment complètement. De mon côté, j'étais prestataire de service dans cette boîte, et mes responsables côté client étaient extrêmement humains jusqu'à l'année dernière, où mon contrat est passé au-dessus d'eux. Là aussi, c'est devenu productivité à fond. Quand on posait une simple question pratique, non seulement on n'avait pas de réponse, mais on se faisait engueuler. Là, je suis en arrêt depuis deux mois, pas seulement à cause de ça, mais ça y a clairement joué un rôle de goutte débordante.
Bref, je comprends ce que vous dites, je suis pareil, et je suis témoin de ce genre d'évolution depuis 15 ans. Je connais d'autres personnes qui ont vécu cette pression, France Telecom est l'exemple médiatisé le plus connu, mais il n'y a pas que chez eux que ça existe.
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: Bisounours dans le monde du travail
@Cleore Pour le faire l'avocat du diable, si l'employé du personnel t'a envoyé la date de la visite de reprise c'est par mail, c'était certainement surtout pour en garder une trace à présenter devant les prud'hommes au cas où. Le formalisme et procesualisme sont les premiers signes dans une organisation qu'on se prépare à chercher noise aux salariés. En fait, on se prépare "au cas où".
Pour la productivité et la tyrannie du chiffre, je crois que ce qui a fondamentalement changé avec la progression de la financiarisation c'est le court-termisme. Ce n'est pas comme si les petites structures n'avaient pas non plus pour objet de gagner de l'argent. Mais l'imposition d'objectifs financiers trimestriels irréalistes, déconnectés des indicateurs industriels, tend à "presser" tellement les personnes qu'elle abouti à la destruction des relations humaines. Bon, j'ai un peu écrit un mémoire sur la question*, donc je pourrais en parler longtemps. Dans une perspective économique à plus long terme, les dépressions, les suicides, les arrêts maladie à répétition que provoque l'ambiance exécrable finissent par coûter excessivement cher à l'entreprise et au final à grever ses résultats. Encore une fois, ce raisonnement ne vaut que si on se place sur le long terme, et sur deux points. Dans la relation de travail d'abord, qu'elle soit durable et que le liens de travail soit suffisamment solide pour que l'entreprise craignent d'avoir à assumer les conséquences si cela se passe mal. Dans l’échelle de visée ensuite, il faut accepter de renoncer à des gains immédiats dans la mesures où ils causeront des pertes futures.
Cette question est une sorte de graal, ou de tabou, de savoir s'il est plus "rentable" à long terme de bien traiter ses gens, et pas seulement les cadres sup' qui utilisent leur cerveau ou leurs "qualités relationnelles" au travail. Dans cette optique, le remplacement des salariés pérennes par des intérimaires est un corollaire au productivisme effréné.
De manière générale, oui, on est dans le monde du travail pour faire un job, on est un agent économique avec une fonction, mais cela n'empêche rien. La plus grande escroquerie de l'économisme ambiant est d’avoir attribué une autonomie à cette dimension économique de l'activité. Bien entendu que le travail est une activité humaine, sociale. La perspective financière est enfermée dans une multitude d'autres dimensions. On vit au travail, comme on "vit" à peu près partout où l'on passe huit heures par jour. Vouloir exclure les relations humaines interpersonnelles sous prétexte "qu'on est pas chez les bisounours, on est là pour bosser, être performant ect..." est une stupidité avant d'être une abomination.
* La subordination chiffrée, ou l'usage du chiffre dans la relation de travail. Mémoire de droit social.
Ceux que ça intéresse peuvent aller lire Alain Supiot. Homo juridicus Essai sur la fonction anthropologique du droit. .
Pour la productivité et la tyrannie du chiffre, je crois que ce qui a fondamentalement changé avec la progression de la financiarisation c'est le court-termisme. Ce n'est pas comme si les petites structures n'avaient pas non plus pour objet de gagner de l'argent. Mais l'imposition d'objectifs financiers trimestriels irréalistes, déconnectés des indicateurs industriels, tend à "presser" tellement les personnes qu'elle abouti à la destruction des relations humaines. Bon, j'ai un peu écrit un mémoire sur la question*, donc je pourrais en parler longtemps. Dans une perspective économique à plus long terme, les dépressions, les suicides, les arrêts maladie à répétition que provoque l'ambiance exécrable finissent par coûter excessivement cher à l'entreprise et au final à grever ses résultats. Encore une fois, ce raisonnement ne vaut que si on se place sur le long terme, et sur deux points. Dans la relation de travail d'abord, qu'elle soit durable et que le liens de travail soit suffisamment solide pour que l'entreprise craignent d'avoir à assumer les conséquences si cela se passe mal. Dans l’échelle de visée ensuite, il faut accepter de renoncer à des gains immédiats dans la mesures où ils causeront des pertes futures.
Cette question est une sorte de graal, ou de tabou, de savoir s'il est plus "rentable" à long terme de bien traiter ses gens, et pas seulement les cadres sup' qui utilisent leur cerveau ou leurs "qualités relationnelles" au travail. Dans cette optique, le remplacement des salariés pérennes par des intérimaires est un corollaire au productivisme effréné.
De manière générale, oui, on est dans le monde du travail pour faire un job, on est un agent économique avec une fonction, mais cela n'empêche rien. La plus grande escroquerie de l'économisme ambiant est d’avoir attribué une autonomie à cette dimension économique de l'activité. Bien entendu que le travail est une activité humaine, sociale. La perspective financière est enfermée dans une multitude d'autres dimensions. On vit au travail, comme on "vit" à peu près partout où l'on passe huit heures par jour. Vouloir exclure les relations humaines interpersonnelles sous prétexte "qu'on est pas chez les bisounours, on est là pour bosser, être performant ect..." est une stupidité avant d'être une abomination.
* La subordination chiffrée, ou l'usage du chiffre dans la relation de travail. Mémoire de droit social.
Ceux que ça intéresse peuvent aller lire Alain Supiot. Homo juridicus Essai sur la fonction anthropologique du droit. .
Olifaxe- Messages : 107
Date d'inscription : 10/02/2013
Age : 36
Localisation : Paris
Re: Bisounours dans le monde du travail
Pour revenir sur les paroles d'une amie qui furent exactement "mais c'est du travail alors ne va pas chercher de l'empathie ou de l'humanité" ... Même si je pars du postulat que c'est vrai, alors comment est ce que les gens font pour tenir ? Pour moi l'argent n'est pas une contre-partie suffisante, c'est vraiment trop dur, trop trop dur.
Ca me blesse au plus profond, et je ne sais pas comment prendre sur moi.
Ca me blesse au plus profond, et je ne sais pas comment prendre sur moi.
Marmouset- Messages : 6
Date d'inscription : 19/11/2013
Age : 39
Localisation : Paris malheureusement
Re: Bisounours dans le monde du travail
Je te propose de donner des exemples concrets et des précisions : quels emplois as-tu occupés, avec quels diplômes/formations, et quelles sont les situations qui t'ont fait souffrir ?
Si on n'a pas de sources de revenus (rentier-ère...), il me semble incontournable d'avoir une activité rémunérée pour subvenir à ses besoins sans être dépendant-e de quiconque.
Il y a effectivement plein de maltraitances dans le monde du travail, mais aussi plein de gens qui maltraitent leurs collègues en ne faisant pas le travail pour lequel illes sont payé-e-s : ces comportements, notamment ceux des passifs-agressifs, sont aussi source de souffrance pour les personnes qui ne cherchent qu'à faire leur travail...
Et puis il y a des "pré-requis" inconscients et différents selon les individus (ça t'aiderait surement d'identifier les tiens ?) : certaines personnes considèrent qu'on doit leur demande comment elles vont avant de leur demander qq chose de professionnel, et d'autres considèrent que c une question indiscrète ou hypocrite.
J'aide volontiers, même sans qu'on me le demande, mais quand on me demande le n° de poste d'un collègue, je refuse de le chercher : je propose à la personne de lui apprendre à chercher elle-même dans l'annuaire ; 3 administratives (fonction publique) ont refusé, alors avec la 3ème, j'ai fait la gourde : "non, mon ordinateur n'est pas allumé et je ne connais pas le n° de la collègue du bureau juste à côté puisque je ne lui téléphone jamais" !
A mon boulot, le ménage est sous-traité à une entreprise privée : dans le plus gros bâtiment, les poubelles ne sont pas vidées si on ne les sort pas hors du bureau (à une heure qui ne nous a pas été transmise), les employés et leurs remplaçants n'essaient même pas d'ouvrir la porte, et comme j'ai demandé (déjà 4-5 fois en un mois) que l'on entre dans mon bureau même en mon absence (j'ai donné le code... qui est transporté à la vue de tout le monde, c intelligent), le 1er qui est passé qq fois ds mon bureau a été lourdingue (drague...), et le suivant n'a tjr pas compris qu'il doit refermer la porte après être sorti (son épouse non plus, qui a déjà empoigné mes documents de travail pour les jeter, heureusement que je l'ai arrêtée à temps, mais j'ai une plateforme pour ordinateur qui a disparu... à mon avis jetée en mon absence). Par contre, pour cultiver leur potager, ce couple ne manque pas d'énergie... Dans un autre bâtiment, l'un a été émis à pied une semaine, mais il ne fait tjr pas son travail. Ne parlons pas des sols jamais nettoyés (sauf par certains collègues, dont ce n'est pas le travail). Ailleurs encore, on s'est aperçu que l'éponge utilisée pour laver les tasses de café... était utilisée pour laver les WC...
Je continue ? Et ne parlons pas du tri (on sépare les papiers du reste ds 2 poubelles qui encombrent chaque bureau... et le tout est ensuite mélangé...). C un poème... euh, usant.
Si on n'a pas de sources de revenus (rentier-ère...), il me semble incontournable d'avoir une activité rémunérée pour subvenir à ses besoins sans être dépendant-e de quiconque.
Il y a effectivement plein de maltraitances dans le monde du travail, mais aussi plein de gens qui maltraitent leurs collègues en ne faisant pas le travail pour lequel illes sont payé-e-s : ces comportements, notamment ceux des passifs-agressifs, sont aussi source de souffrance pour les personnes qui ne cherchent qu'à faire leur travail...
Et puis il y a des "pré-requis" inconscients et différents selon les individus (ça t'aiderait surement d'identifier les tiens ?) : certaines personnes considèrent qu'on doit leur demande comment elles vont avant de leur demander qq chose de professionnel, et d'autres considèrent que c une question indiscrète ou hypocrite.
J'aide volontiers, même sans qu'on me le demande, mais quand on me demande le n° de poste d'un collègue, je refuse de le chercher : je propose à la personne de lui apprendre à chercher elle-même dans l'annuaire ; 3 administratives (fonction publique) ont refusé, alors avec la 3ème, j'ai fait la gourde : "non, mon ordinateur n'est pas allumé et je ne connais pas le n° de la collègue du bureau juste à côté puisque je ne lui téléphone jamais" !
A mon boulot, le ménage est sous-traité à une entreprise privée : dans le plus gros bâtiment, les poubelles ne sont pas vidées si on ne les sort pas hors du bureau (à une heure qui ne nous a pas été transmise), les employés et leurs remplaçants n'essaient même pas d'ouvrir la porte, et comme j'ai demandé (déjà 4-5 fois en un mois) que l'on entre dans mon bureau même en mon absence (j'ai donné le code... qui est transporté à la vue de tout le monde, c intelligent), le 1er qui est passé qq fois ds mon bureau a été lourdingue (drague...), et le suivant n'a tjr pas compris qu'il doit refermer la porte après être sorti (son épouse non plus, qui a déjà empoigné mes documents de travail pour les jeter, heureusement que je l'ai arrêtée à temps, mais j'ai une plateforme pour ordinateur qui a disparu... à mon avis jetée en mon absence). Par contre, pour cultiver leur potager, ce couple ne manque pas d'énergie... Dans un autre bâtiment, l'un a été émis à pied une semaine, mais il ne fait tjr pas son travail. Ne parlons pas des sols jamais nettoyés (sauf par certains collègues, dont ce n'est pas le travail). Ailleurs encore, on s'est aperçu que l'éponge utilisée pour laver les tasses de café... était utilisée pour laver les WC...
Je continue ? Et ne parlons pas du tri (on sépare les papiers du reste ds 2 poubelles qui encombrent chaque bureau... et le tout est ensuite mélangé...). C un poème... euh, usant.
Re: Bisounours dans le monde du travail
Olifaxe a écrit:@Cleore Pour le faire l'avocat du diable, si l'employé du personnel t'a envoyé la date de la visite de reprise c'est par mail, c'était certainement surtout pour en garder une trace à présenter devant les prud'hommes au cas où. Le formalisme et procesualisme sont les premiers signes dans une organisation qu'on se prépare à chercher noise aux salariés. En fait, on se prépare "au cas où".
[/i].
Oui bien sûr, ces gens-là toujours un bon prétexte sous la main...
J'avoue que je pardonne beaucoup de choses, mais le manque d'humanité, ça ne passera jamais. Le fait de prendre 5 mn pour papoter avec les gens à la machine à café, c'est ça qui m'a permis par la suite d'obtenir de l'aide, de développer une solidarité, un esprit d'équipe en cas de coup dur ou de coup de bourre, et cette solidarité profitait à toute l'entreprise, pas seulement à moi. Un travail n'est jamais "juste un travail". A l'intérieur d'un employé il y a un être humain, avant tout, qui a besoin de se sentir en confiance et respecté.
Marmouset : reste fidèle à tes idées, ne te laisse pas abattre par cette sinistrose ambiante destructrice. Si ça ne te convient pas, ça ne te conviendra jamais et je suis totalement de ton côté.
Pour ma part j'ai bénéficié grâce au pole emploi de session de réorientation, destinées à trouver de nouvelles idées, de nouvelles voies professionnelles. J'ai eu beaucoup d'idées, mais des problèmes de santé m'ont empêché de les développer. Je n'ai pas une grosse condition physique et c'était important pour faire ce que je voulais. Mais ce qui n'a pas marché pour moi a marché pour d'autres. Certains changent complètement de voie ou de région mais finissent par trouver quelque chose à faire qui leur plaît. Parfois cela prend du temps, il faut patienter pour pouvoir entrer en formation, etc... mais c'est possible. Ne te décourage pas, tu peux y arriver.
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
Age : 61
Localisation : complètement à l'ouest
Re: Bisounours dans le monde du travail
Oh merci de ces encouragements, ça me fait du bien.
J'avoue que jusqu'à présent je ne suis tombée presque que sur des jobs ingrats : j'ai fait pas mal de restauration, pour pouvoir payer mes années d'études et puis j'ai fini par faire des études en alternance ou j'ai travaillé dans la vente >> ce sont des professions dans lesquels on est sans cesse debout, c'est physiquement épuisant et il faut prendre énormément sur soit parce que même si vous venez de perdre votre grand-père vous devez continuer à sourire ! Peut importe votre état physique on vous reprochera toujours de : ne pas être assez rapide, pas assez souriant, pas assez efficace ...
Mais c'est vraiment pas facile parce qu'on vit dans une société ou sans diplôme on ne trouve rien ... Même pour s'occuper d'enfants il faut avoir une qualification sur le papier ! J'aimerais bien travailler avec des enfants, mais c'est tellement règlementé ...
C'est vraiment épuisant.
J'avoue que jusqu'à présent je ne suis tombée presque que sur des jobs ingrats : j'ai fait pas mal de restauration, pour pouvoir payer mes années d'études et puis j'ai fini par faire des études en alternance ou j'ai travaillé dans la vente >> ce sont des professions dans lesquels on est sans cesse debout, c'est physiquement épuisant et il faut prendre énormément sur soit parce que même si vous venez de perdre votre grand-père vous devez continuer à sourire ! Peut importe votre état physique on vous reprochera toujours de : ne pas être assez rapide, pas assez souriant, pas assez efficace ...
Mais c'est vraiment pas facile parce qu'on vit dans une société ou sans diplôme on ne trouve rien ... Même pour s'occuper d'enfants il faut avoir une qualification sur le papier ! J'aimerais bien travailler avec des enfants, mais c'est tellement règlementé ...
C'est vraiment épuisant.
Marmouset- Messages : 6
Date d'inscription : 19/11/2013
Age : 39
Localisation : Paris malheureusement
Re: Bisounours dans le monde du travail
Le souci est que nous attendons trop des autres du point de vue des valeurs. La majeure partie des êtres agissent sans se poser toutes nos questions ; ce sont des individus à l'esprit moutonnier. Ils survivent. Moi, je partage ton sentiment: je fuis l'idée de me taire face au harcèlement et au management inhumain de certains entrepreneurs.
SANJUE- Messages : 48
Date d'inscription : 16/01/2014
Re: Bisounours dans le monde du travail
Oui je suis tout a fait d'accord Sanju : c'est vraiment parce que j'en attends trop que je suis blessée profondément quand je réalise la non-sensibilité des gens. Mais alors comment faire pour en attendre moins ? Ou alors comment faire pour que cette idée que les autres pensent différemment rentre une bonne fois pour toute pour éviter à chaque fois d'être re-choquée de la méchanceté des gens ? (Je sais que ce mot "méchant" fait très enfantin, mais je le vis vraiment comme ça)
Marmouset- Messages : 6
Date d'inscription : 19/11/2013
Age : 39
Localisation : Paris malheureusement
Re: Bisounours dans le monde du travail
Tu as travaillé dans 2 milieux durs et pas forcément intéressants pour toi, mais tous les métiers ne sont pas aussi durs, et si tu as fini tes études, tu peux peut-être essayer de faire un travail qui te plaît ?
Il n'y a pas que le commerce...
Et pour travailler avec des enfants, oui, c règlementé ds l'intérêt des enfants : ça ne suffit même pas à empêcher des dégâts sur les enfants (violences, accidents...).
As-tu fait la liste de ce que tu aimerais faire "si tout était possible" ?
Si tu veux faire ton bilan de compétences seule, il y a "La méthode DECLIC", édité par l'APEC (sommaire et chapitre 1 en pdf sur le web).
Il n'y a pas que le commerce...
Et pour travailler avec des enfants, oui, c règlementé ds l'intérêt des enfants : ça ne suffit même pas à empêcher des dégâts sur les enfants (violences, accidents...).
As-tu fait la liste de ce que tu aimerais faire "si tout était possible" ?
Si tu veux faire ton bilan de compétences seule, il y a "La méthode DECLIC", édité par l'APEC (sommaire et chapitre 1 en pdf sur le web).
Re: Bisounours dans le monde du travail
Oui le bilan de compétences, c'est utile ! Il existe aussi des associations locales où on peut trouver des gens avec qui parler. Certaines dépendent du pole emploi, d'autres non. L'entraide existe, souvent tout près de chez soi, pour faire le point et commencer à envisager autre chose. J'ai été surprise de découvrir pas mal de structures autour de chez moi. Le nombre de gens qui changent de voie professionnelle en cours de route et à tout âge est de plus en plus important. De nos jours c'est presque impensable de faire le même boulot toute sa vie. Discuter et faire le point permet de trouver de nouvelles idées. On m'a même parlé dans ma ville de consultations psy gratuites, pour y voir plus clair avec soi-même. C'est une assistante sociale qui m'avait aiguillée par là. Quand l'envie de changer est là il ne faut pas hésiter à la suivre.
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
Age : 61
Localisation : complètement à l'ouest
Re: Bisounours dans le monde du travail
On m'énonce souvent qu'on s'endurcit au gré des expériences. Je pense qu'il s'agit davantage de "cloisonnement" que d'"endurcissement". Il faut que nous mettions nos attentes entre parenthèses afin de faire face à la réalité d'un milieu professionnel et ses codes qui nous échappent. Charles Darwin disait que la survie c'est l'adaptation. Il avait raison mais il y a une marge conséquente entre la théorie et l'application de celle-ci!
SANJUE- Messages : 48
Date d'inscription : 16/01/2014
Re: Bisounours dans le monde du travail
Alors ça, c'est vraiment un post pour moi !
Dans le monde du travail actuel, je me sens aussi déplacée qu'un poisson-chat dans un peuplier. Et pourtant il va falloir que j'y retourne, car il y a urgence...
En plus, je crains qu'une personne qui n'a pas travaillé depuis presque 14 ans ne soit plus guère employable. Je suis complètement désocialisée (en admettant que j'aie été un jour socialisée !)
Si quelqu'un me convoque en entretien, je crains que ce soit plus pour se payer une tranche de rigolade à mes dépens que pour me proposer quelque chose !
Dans le monde du travail actuel, je me sens aussi déplacée qu'un poisson-chat dans un peuplier. Et pourtant il va falloir que j'y retourne, car il y a urgence...
En plus, je crains qu'une personne qui n'a pas travaillé depuis presque 14 ans ne soit plus guère employable. Je suis complètement désocialisée (en admettant que j'aie été un jour socialisée !)
Si quelqu'un me convoque en entretien, je crains que ce soit plus pour se payer une tranche de rigolade à mes dépens que pour me proposer quelque chose !
Dernière édition par Plume de Chat le Ven 7 Fév 2014 - 11:17, édité 1 fois
Plume de Chat- Messages : 190
Date d'inscription : 08/01/2013
Age : 51
Localisation : Là où les cigognes se disent bonsoir
Re: Bisounours dans le monde du travail
Il faut que nous mettions nos attentes entre parenthèses afin de faire face à la réalité d'un milieu professionnel et ses codes qui nous échappent.
J'ai bien peur que ce soit un enterrement anticipé.
ce sont des individus à l'esprit moutonnier. Ils survivent.
Parfois, ça m'arrangerait d'avoir le mode "mouton" inside. Mais je ne l'ai jamais trouvé. Et pourtant, j'ai passé 28 ans à essayer, sans succès. Je suis une marginale dans l'âme. Pour que je "marche droit", il faudrait entièrement me refaire !
Même pour s'occuper d'enfants il faut avoir une qualification sur le papier !
Quand ce n'est pas diplôme + concours ! Je me demande où on va. Bientôt, il faudra un doctorat pour avoir le droit de passer le balai !
Comme on dit en ces temps troublés : LOLLLLL !!!! (rire jaune, bien évidemment !)"mais c'est du travail alors ne va pas chercher de l'empathie ou de l'humanité"
Plume de Chat- Messages : 190
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Re: Bisounours dans le monde du travail
Ce fil m'intéresse beaucoup et ce à 2 niveaux :
moi aussi je me suis souvent sentie décalée au travail et cela m'arrive encore parfois au moins dans l'un de mes 2 emplois.
Pour autant, c'est mon travail d'aider les autres à se réorienter (je suis conseillère en insertion professionnelle).
J'ai 2 boulot à mi-temps (ce qui limite l'ennui), dans l'un des 2 je dois me conformer bêtement à des directives prises par des financeurs extérieurs qui n'y connaissent rien. Je ne fais donc ce travail que parce que je me sais utile aux personnes qui viennent me voir et sont parfois en grande détresse...
Dans l'autre en revanche (une petite asso chantier d'insertion, où l'harmonie règne puisque peu nombreux et partageant les mêmes valeurs), je m'épanouis (ce qui n'empêche pas les incompréhensions inhérentes à mes zèbrures, mais beaucoup de respect donc ça se vit bien), j'ai ma part de décision dans les orientations de la structure, les recrutements, etc...
Tout ça pour vous dire d'une part que OUI il est possible de travailler dans un environnement sain, même si j'ai de la chance et que c'est rare, et d'autre part ce sont des assos comme la nôtre qui aide les personnes décalées à revenir vers un emploi... L'ambiance bienveillante de cette association déteint positivement sur nos salariés en insertion (personnes éloignées de l'emploi, travailleurs handicapées, jeunes de cités, bénéficiaires du RSA, etc...).
Et pour vous dire aussi que faisant ce travail d'aide à la réorientation professionnelle, je constate effectivement beaucoup de désir de changements, et surtout vers des métiers qui ont du sens (aides aux personnes, création d'activités innovantes, etc...)
C'est un mouvement général...
J'ai l'impression de ne pas être allé au bout de ce que je voulais vous faire partager mais mon esprit s'est trop balladé, j'arrête donc là, en espérant avoir apporté quelque chose...
moi aussi je me suis souvent sentie décalée au travail et cela m'arrive encore parfois au moins dans l'un de mes 2 emplois.
Pour autant, c'est mon travail d'aider les autres à se réorienter (je suis conseillère en insertion professionnelle).
J'ai 2 boulot à mi-temps (ce qui limite l'ennui), dans l'un des 2 je dois me conformer bêtement à des directives prises par des financeurs extérieurs qui n'y connaissent rien. Je ne fais donc ce travail que parce que je me sais utile aux personnes qui viennent me voir et sont parfois en grande détresse...
Dans l'autre en revanche (une petite asso chantier d'insertion, où l'harmonie règne puisque peu nombreux et partageant les mêmes valeurs), je m'épanouis (ce qui n'empêche pas les incompréhensions inhérentes à mes zèbrures, mais beaucoup de respect donc ça se vit bien), j'ai ma part de décision dans les orientations de la structure, les recrutements, etc...
Tout ça pour vous dire d'une part que OUI il est possible de travailler dans un environnement sain, même si j'ai de la chance et que c'est rare, et d'autre part ce sont des assos comme la nôtre qui aide les personnes décalées à revenir vers un emploi... L'ambiance bienveillante de cette association déteint positivement sur nos salariés en insertion (personnes éloignées de l'emploi, travailleurs handicapées, jeunes de cités, bénéficiaires du RSA, etc...).
Et pour vous dire aussi que faisant ce travail d'aide à la réorientation professionnelle, je constate effectivement beaucoup de désir de changements, et surtout vers des métiers qui ont du sens (aides aux personnes, création d'activités innovantes, etc...)
C'est un mouvement général...
J'ai l'impression de ne pas être allé au bout de ce que je voulais vous faire partager mais mon esprit s'est trop balladé, j'arrête donc là, en espérant avoir apporté quelque chose...
Re: Bisounours dans le monde du travail
Kaimetsu a écrit:
Et pour vous dire aussi que faisant ce travail d'aide à la réorientation professionnelle, je constate effectivement beaucoup de désir de changements, et surtout vers des métiers qui ont du sens (aides aux personnes, création d'activités innovantes, etc...)
C'est un mouvement général...
Ah ! Je l'aurais parié ! De toute façon on ne va pas pouvoir continuer à traiter les gens comme des objets qu'on prend et qu'on jette. Les suicides à France Telecom ont permis un début de prise de conscience et il est grand temps que ça change. Ne pas se laisser faire, ne pas se résigner, à tous niveaux. Je me suis disputée un jour avec une nana dans une association locale qui prétendait qu'il n'était pas important d'aimer son travail, que l'important c'était surtout d'en avoir un. Après mes reproches, elle a admis qu'elle m'avait un peu provoquée : ça n'a pas marché, et ça ne marchera jamais avec moi. Faut dire que j'étais au bord de la dépression à ce moment-là à cause de gens comme elle et que je n'avais plus rien à perdre. Ils disaient qu'ils voulaient m'aider, moi j'avais surtout l'impression qu'ils cherchaient à me détruire et je pèse mes mots. C'est pour ça que je dis qu'il ne faut pas se résigner. Certaines personnes sont compréhensives mais ce n'est pas le cas de tout le monde.
Cleore- Messages : 1019
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Re: Bisounours dans le monde du travail
Je me suis disputée un jour avec une nana dans une association locale qui prétendait qu'il n'était pas important d'aimer son travail, que l'important c'était surtout d'en avoir un. Après mes reproches, elle a admis qu'elle m'avait un peu provoquée : ça n'a pas marché, et ça ne marchera jamais avec moi. Faut dire que j'étais au bord de la dépression à ce moment-là à cause de gens comme elle et que je n'avais plus rien à perdre. Ils disaient qu'ils voulaient m'aider, moi j'avais surtout l'impression qu'ils cherchaient à me détruire et je pèse mes mots. C'est pour ça que je dis qu'il ne faut pas se résigner.
C'est idiot au cube, comme stratégie... Elle doit avoir des actions chez les fabricants d'antidépresseurs !
Plume de Chat- Messages : 190
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Re: Bisounours dans le monde du travail
Et pourtant c'est le discours que servent les services sociaux et même le pole emploi (souvent) pour remettre les gens au boulot, coûte que coûte. C'est du vécu et d'autres que moi l'ont vécu aussi. J'ai eu affaire à des gens qui cherchaient à me démonter, me rabaisser pour me pousser à faire des boulots de m..., histoire de se dire qu'ils avaient bouclé mon dossier. Leur intérêt n'est pas que nous soyions heureux au travail mais qu'ils puissent se débarrasser de nous, pouvoir se dire qu'ils nous ont viré de leur liste. Je crois même qu'ils ont des consignes pour ça. C'est leur stratégie pour faire baisser les chiffres du chômage, de la même façon qu'ils virent tous ceux qui n'ont pas pointé à temps, quelles que soient leurs contretemps. Tous ne sont pas comme ça heureusement, j'ai eu affaire par la suite à d'autres personnes plus positives, qui ont su m'orienter dans le bon sens, mais entretemps j'en étais arrivée à ne plus faire confiance à qui que ce soit, ce qui est grave quand on sait qu'ils sont sensés être là pour nous aider.
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
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Re: Bisounours dans le monde du travail
Hélas, je m'en doute. C'est bien pour cela que je ne crève pas d'envie de retourner les voir !...
Il faut bien des chiens de berger qui mordent les mollets des brebis qui s'écartent du troupeau.
Il faut bien des chiens de berger qui mordent les mollets des brebis qui s'écartent du troupeau.
Plume de Chat- Messages : 190
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Localisation : Là où les cigognes se disent bonsoir
Re: Bisounours dans le monde du travail
En fait il faut se défaire de l'idée que Pôle Emploi est là pour vous aider.
Pôle Emploi est avant tout là pour compter le nombre de chômeurs, les indemniser, et surtout diminuer leur nombre...
Ce sont les assos qui gravitent autour de pôle emploi qui aident les personnes...
Pôle Emploi est avant tout là pour compter le nombre de chômeurs, les indemniser, et surtout diminuer leur nombre...
Ce sont les assos qui gravitent autour de pôle emploi qui aident les personnes...
Re: Bisounours dans le monde du travail
Oui c'est bien ce qu'il m'a semblé aussi. C'est pour ça qu'à chaque convocation au pole emploi j'avais des noeuds au ventre. Leur logique n'était pas la mienne et on s'est souvent disputés. Pour moi qui ai horreur d'avoir à me mettre en colère, c'était très perturbant.
Cleore- Messages : 1019
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Re: Bisounours dans le monde du travail
Bonjour à tous,
Je n'ai pas tout lu, vous écrivez trop, et malheureusement, je suis au taf (sniff....). Mais je peux témoigner de ce côté inhumain car je travaille en SSII (pour ceux qui connaissent, ils comprendront que ce terme est démoniaque ).
Les managers en SSII et la direction sont des "mercenaires". Ils sont débauchés d'autres boîtes pour faire leur taf. Mais par la fameuse loi du TPTG (Tout Pour Ta Gueule), ils cherchent à faire le plus de chiffres possibles, car leurs primes dépendent de ce chiffre. Ils en profitent aussi pour se tirer dans les pattes.
Actuellement, je suis à Toulouse dans le domaine de l'ingénierie aéronautique (comprenez sous-traitant d'Airbus). Comme Airbus n'a plus de projet en cours, il sous-traite moins. Conséquence: de nombreux sous-traitants ne sont plus facturés. Solution de la direction: on les harcèle, on les détruit psychologiquement pour qu'ils démissionnent/commettent une faute/acceptent les conditions de licenciement abjectes.
Pour moi, les sociétés de conseil sont dépendants des consultants, et je considère qu'à long terme, il serait gagnant-gagnant d'avoir une relation humaine entre la direction et ses employés. Après tout, une personne bien dans sa peau et qui apprécie de venir bosser sera plus "productive", notamment en proposant des idées avant-gardistes qui permettraient d'avoir une longueur d'avance dans le secteur. Mais non, les méthodes ne management actuelles sont des méthodes pour faire du fric à court-terme, l'homme étant un chiffre, une facture, du pognon...
Je n'ai pas tout lu, vous écrivez trop, et malheureusement, je suis au taf (sniff....). Mais je peux témoigner de ce côté inhumain car je travaille en SSII (pour ceux qui connaissent, ils comprendront que ce terme est démoniaque ).
Les managers en SSII et la direction sont des "mercenaires". Ils sont débauchés d'autres boîtes pour faire leur taf. Mais par la fameuse loi du TPTG (Tout Pour Ta Gueule), ils cherchent à faire le plus de chiffres possibles, car leurs primes dépendent de ce chiffre. Ils en profitent aussi pour se tirer dans les pattes.
Actuellement, je suis à Toulouse dans le domaine de l'ingénierie aéronautique (comprenez sous-traitant d'Airbus). Comme Airbus n'a plus de projet en cours, il sous-traite moins. Conséquence: de nombreux sous-traitants ne sont plus facturés. Solution de la direction: on les harcèle, on les détruit psychologiquement pour qu'ils démissionnent/commettent une faute/acceptent les conditions de licenciement abjectes.
Pour moi, les sociétés de conseil sont dépendants des consultants, et je considère qu'à long terme, il serait gagnant-gagnant d'avoir une relation humaine entre la direction et ses employés. Après tout, une personne bien dans sa peau et qui apprécie de venir bosser sera plus "productive", notamment en proposant des idées avant-gardistes qui permettraient d'avoir une longueur d'avance dans le secteur. Mais non, les méthodes ne management actuelles sont des méthodes pour faire du fric à court-terme, l'homme étant un chiffre, une facture, du pognon...
chewie_noiret- Messages : 424
Date d'inscription : 26/10/2013
Age : 37
Localisation : Toulouse
Re: Bisounours dans le monde du travail
Tiens tiens moi aussi j'ai bossé dans une SSII, et les meilleurs consultants se faisaient débaucher par des chasseurs de têtes, mais c'était il y a longtemps et je suppose que ça ne s'est pas arrangé depuis. Le patron considérait que nous les employés administratifs ne servions à rien puisque nous ne ramenions pas directement du pognon. Très gratifiant. N'empêche c'était moi qui relisais tout, les courriers, les contrats, corrigeais leurs fautes d'orthographe (certains de ces messieurs, dont le directeur général, avaient un Bac+5 mais n'étaient pas fichus d'écrire correctement), je filtrais aussi tous leurs appels téléphoniques pour leur éviter de perdre du temps, rassurais la première les clients énervés ou angoissés en cas de problème... mais non vraiment je ne servais à rien.
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
Age : 61
Localisation : complètement à l'ouest
Re: Bisounours dans le monde du travail
Beaucoup de points communs et d'expériences similaires... J'en suis arrivée à la conclusion qu'il me fallait être mon propre patron pour, au moins, éviter la subordination et voir comment gérer le compromis pour le reste.
Invité- Invité
Re: Bisounours dans le monde du travail
Marmouset a écrit:Bonjour,
Je ne suis pas vraiment sûre de la raison pour laquelle j'écris ce post, peut-être que je veux vos impressions ... Voir si ça peut avoir une lien avec la zébritude. J'ai lu que beaucoup de zèbres devenaient phobique du travail, mais quelles en sont les raisons ?
Pourquoi est ce que lorsqu'il s'agit du monde du travail, tout ce qui est empathie, sympathie, entraide ... ça devient obsolète ? Chaque fois que j'ai travaillé, j'ai l'impression que j'étais prise pour un objet à qui on demande d'effectuer tant de tâches, vite et bien, comme une petite machine. Mais comment est-ce que je peux faire pour accepter ça ? Tous les gens à qui je parle, disent que c'est normal, que c'est comme ça, qu'il faut se comporter en adulte. Ce sont les règles du jeu ! Le problème c'est qu'on a pas le choix : on est obligé de jouer à ce jeu stupide.
Vous y arrivez vous à ne pas vous offusquer, vous rebeller, dans votre travail ? Et vous faites quoi ?
J'ai la chance de travailler dans le social et l'humanitaire, où on ne peut pas être efficace sans l'empathie (envers les bénéficiaires), et sans la sympathie et l'entraide (entre professionnels). Sinon il serait difficile d'être efficace.
La seule raison pour laquelle on pourrait devenir phobique dans ce que je fais, c'est à cause du burn out, lié au fait d'être confronté aux situations émotionnellement difficiles des bénéficiaires ou lié à une mauvaise répartition des tâches ou organisation du travail.
Peut-être est-ce la solution pour ceux qui ne peuvent envisager le monde du travail sans une certaine dose d'empathie et de sympathie : opter pour les métiers où l'on est appelé à aider les gens.
fleurblanche- Messages : 4481
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Re: Bisounours dans le monde du travail
Mais je pense qu'il y'a des limites à ce genre de métiers, notamment pour les personnes très empathes ou facilement inquiètes: il est possible qu'elles aient du mal à différencier leurs "soi" des autres.fleurblanche a écrit:Peut-être est-ce la solution pour ceux qui ne peuvent envisager le monde du travail sans une certaine dose d'empathie et de sympathie : opter pour les métiers où l'on est appelé à aider les gens..
Je me rends compte depuis peu que le côté "hyper" des zèbres rend difficile n'importe quel métier, en particulier dans un monde tourné vers l'économie et la rigidité de l'organisation du travail.
chewie_noiret- Messages : 424
Date d'inscription : 26/10/2013
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Localisation : Toulouse
Re: Bisounours dans le monde du travail
Naïvement, je pensais qu'en situation difficile, les gens faisaient preuve de plus d'entraide... il n'en est rien. Il semblerait que le réflexe primaire d'autodéfense prenne le dessus... hélas.
La situation de recherche d'emploi est tendue, la situation en emploi est tendue, et les relations interpersonnelles le sont d'autant.
Acceptable ? Certainement pas.
Mais vous n'êtes pas sans savoir que d'une part l'environnement agit sur nous, et de l'autre, nous agissons sur l'environnement, n'est-ce pas ?
Je ne peux que vous inviter à réfléchir là dessus : qu'est ce que je fais, que puis-je mettre en place pour créer, participer à la relation dans laquelle je veux me trouver ?
Certaines personnes sont demandeuses de la même choses que vous, mais ne savent pas comment faire autrement, proposez régulièrement plus d'échanges, prenez le temps qu'il leur faut... et dans beaucoup de cas vous aurez amélioré votre relationnel, votre environnement !
Attention, pour votre bien-être, repérez aussi les personnes avec qui il vaudra mieux mettre de la distance, car pathologiques telles les perverses, manipulatrices, sadiques, narcissiques et autres, mais celles-ci sont souvent à des postes "supérieurs" (selon elles).
Mais s'il vous plaît, ne baissez pas les bras, ne retournez pas dans votre grotte, participez positivement à notre mieux vivre à tous !!!
D'avance Merci
La situation de recherche d'emploi est tendue, la situation en emploi est tendue, et les relations interpersonnelles le sont d'autant.
Acceptable ? Certainement pas.
Mais vous n'êtes pas sans savoir que d'une part l'environnement agit sur nous, et de l'autre, nous agissons sur l'environnement, n'est-ce pas ?
Je ne peux que vous inviter à réfléchir là dessus : qu'est ce que je fais, que puis-je mettre en place pour créer, participer à la relation dans laquelle je veux me trouver ?
Certaines personnes sont demandeuses de la même choses que vous, mais ne savent pas comment faire autrement, proposez régulièrement plus d'échanges, prenez le temps qu'il leur faut... et dans beaucoup de cas vous aurez amélioré votre relationnel, votre environnement !
Attention, pour votre bien-être, repérez aussi les personnes avec qui il vaudra mieux mettre de la distance, car pathologiques telles les perverses, manipulatrices, sadiques, narcissiques et autres, mais celles-ci sont souvent à des postes "supérieurs" (selon elles).
Mais s'il vous plaît, ne baissez pas les bras, ne retournez pas dans votre grotte, participez positivement à notre mieux vivre à tous !!!
D'avance Merci
K_pucine- Messages : 23
Date d'inscription : 12/02/2014
Age : 47
Localisation : Eure
Re: Bisounours dans le monde du travail
Lu sur un autre forum :
En parlant de carrière et de travail,
plutôt que se contenter de mettre nos diplômes et nos rares périodes de "soumissions salariales volontaires à des patrons et à des postes ingrats et mal payés" (rubrique "expériences professionnelles" sur le CV), pourquoi ne pas mettre ce qui devrait y avoir VRAIMENT dans notre "chemin de vie", nos vraies activités de vie ?
C'est tout de même gravissime que ce fichu bout de papier ne nous décrive, nous - êtres vivants, intelligents, aptes à milles créations, dotés d'amour et d'empathie - qu'en tant que vils TRAVAILLEURS prédestinés à des tâches souvent absurdes et répétitives et n'ayant comme fonction première que de faire tourner la roue du profit.
"Qu'avez-vous fait cette année où vous étiez au RSA ? Quel a été votre "recherche d'emploi" ?"
Et bien, j'ai été amant, ami ou confident. J'ai été frère, fils et père.
J'ai été voyageur, artisan ou poéte. J'ai planté des graines sur mon chemin, allumé bien des feux de joie et traversé milles épreuves. J'ai souvent pleuré, beaucoup ri, eu peur parfois. J'ai fais tant de choses de mes mains et de mon coeur ... j'ai vécu, j'ai cherché le bonheur, je l'ai partagé et c'est, selon moi, le plus noble travail qu'un homme puisse accomplir.
Certains me décriront comme un parasite car je n'ai pas su me plier aux lois du marché du travail et de l'économie galopante mais j'ai fais mon petit bonhomme de chemin, modestement, sans nuire à mon prochain.
Je n'ai rien accompli qui puisse mériter un salaire car tout ce que j'ai fais n'a pas de prix.
En parlant de carrière et de travail,
plutôt que se contenter de mettre nos diplômes et nos rares périodes de "soumissions salariales volontaires à des patrons et à des postes ingrats et mal payés" (rubrique "expériences professionnelles" sur le CV), pourquoi ne pas mettre ce qui devrait y avoir VRAIMENT dans notre "chemin de vie", nos vraies activités de vie ?
C'est tout de même gravissime que ce fichu bout de papier ne nous décrive, nous - êtres vivants, intelligents, aptes à milles créations, dotés d'amour et d'empathie - qu'en tant que vils TRAVAILLEURS prédestinés à des tâches souvent absurdes et répétitives et n'ayant comme fonction première que de faire tourner la roue du profit.
"Qu'avez-vous fait cette année où vous étiez au RSA ? Quel a été votre "recherche d'emploi" ?"
Et bien, j'ai été amant, ami ou confident. J'ai été frère, fils et père.
J'ai été voyageur, artisan ou poéte. J'ai planté des graines sur mon chemin, allumé bien des feux de joie et traversé milles épreuves. J'ai souvent pleuré, beaucoup ri, eu peur parfois. J'ai fais tant de choses de mes mains et de mon coeur ... j'ai vécu, j'ai cherché le bonheur, je l'ai partagé et c'est, selon moi, le plus noble travail qu'un homme puisse accomplir.
Certains me décriront comme un parasite car je n'ai pas su me plier aux lois du marché du travail et de l'économie galopante mais j'ai fais mon petit bonhomme de chemin, modestement, sans nuire à mon prochain.
Je n'ai rien accompli qui puisse mériter un salaire car tout ce que j'ai fais n'a pas de prix.
Plume de Chat- Messages : 190
Date d'inscription : 08/01/2013
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Localisation : Là où les cigognes se disent bonsoir
Re: Bisounours dans le monde du travail
Joliment dit plume de chat
"Quand je suis allé à l'école, ils m'ont demandé ce que je voulais être quand je serai grand. J'ai répondu heureux.
Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, j'ai répondu
qu'ils n'avaient pas compris la vie " John Lennon.
"Quand je suis allé à l'école, ils m'ont demandé ce que je voulais être quand je serai grand. J'ai répondu heureux.
Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, j'ai répondu
qu'ils n'avaient pas compris la vie " John Lennon.
K_pucine- Messages : 23
Date d'inscription : 12/02/2014
Age : 47
Localisation : Eure
Re: Bisounours dans le monde du travail
Oui, bien dit Plume de chat (et John aussi).
J'ai lu aujourd'hui dans un journal : Quand on a la tête remplie par le travail, comment peut-il y avoir des idées ?
J'ai lu aujourd'hui dans un journal : Quand on a la tête remplie par le travail, comment peut-il y avoir des idées ?
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Bisounours dans le monde du travail
C'est tout à fait vrai ce que tu dis à propos du CV. J'ai rencontré pas mal de conseillers dans ma longue période d'errances et de tentatives de réorientation, et il est évident qu'au bout de quelques années de chômage on a davantage de choses à raconter en dehors du monde du travail que dedans.
Pour ma part, j'écrivais, j'avais fait plusieurs blogs, dont un qui parlait de cuisine, j'avais aussi gardé une grande maison en rénovation etc... et c'était de ça que je parlais quand on me demandait ce que j'avais fait pendant tout ce temps. On m'a dit qu'il fallait absolument que je mette ça sur mon CV, d'autant que j'avais eu des responsabilités (modo sur un forum) et que c'était très important, etc.
On a donc fait tout un chapitre de CV évoquant toutes ces expériences extra-professionnelles. J'étais plus fière de celles-là que des précédentes qui n'avaient plus aucun intérêt à mes yeux. L'ennui c'est qu'un patron, lui, voit surtout en lisant cela qu'on a perdu l'habitude de l'avoir sur le dos, d'accepter les contraintes du monde du travail et le rythme de travail d'une entreprise. D'autant que je n'ai jamais caché (et tant pis si gâchait mes chances) que j'étais très heureuse dans mon coin en m'organisant à ma guise et en ne faisant que ce que j'aimais.
Les pros du CV disaient que les compétences extra-professionnelles pouvaient être un plus pour un employeur et c'est peut-être vrai, à condition d'être assez motivé pour vouloir retourner dans ce monde du travail dont on est sorti. Les employeurs, bien souvent (ceux que j'ai rencontrés en tout cas) ne voient qu'une chose : on est prêt à l'emploi et productif tout de suite ou on ne l'est pas. Dès qu'on a passé un an à faire autre chose, pour eux c'est mauvais signe. On est déstructuré, déconditionné, on ressemble à une chemise froissée sans cravate : horreur ! Un hippie ! Il ne sera bon à rien, oublions-le.
J'exagère peut-être un peu mais c'est le sentiment que j'ai eu tout au long de mes recherches. J'ai eu le sentiment d'être face à des gens à l'esprit fermé, qui ne voyaient pas en moi un être humain avec des compétences et un savoir-faire (et une vie à côté) mais un outil qu'ils pouvaient ou pas assembler avec les autres. Il y a eu quelques rares exceptions dont je garde un bon souvenir même si je n'ai pas bossé avec eux.
Pour ma part, j'écrivais, j'avais fait plusieurs blogs, dont un qui parlait de cuisine, j'avais aussi gardé une grande maison en rénovation etc... et c'était de ça que je parlais quand on me demandait ce que j'avais fait pendant tout ce temps. On m'a dit qu'il fallait absolument que je mette ça sur mon CV, d'autant que j'avais eu des responsabilités (modo sur un forum) et que c'était très important, etc.
On a donc fait tout un chapitre de CV évoquant toutes ces expériences extra-professionnelles. J'étais plus fière de celles-là que des précédentes qui n'avaient plus aucun intérêt à mes yeux. L'ennui c'est qu'un patron, lui, voit surtout en lisant cela qu'on a perdu l'habitude de l'avoir sur le dos, d'accepter les contraintes du monde du travail et le rythme de travail d'une entreprise. D'autant que je n'ai jamais caché (et tant pis si gâchait mes chances) que j'étais très heureuse dans mon coin en m'organisant à ma guise et en ne faisant que ce que j'aimais.
Les pros du CV disaient que les compétences extra-professionnelles pouvaient être un plus pour un employeur et c'est peut-être vrai, à condition d'être assez motivé pour vouloir retourner dans ce monde du travail dont on est sorti. Les employeurs, bien souvent (ceux que j'ai rencontrés en tout cas) ne voient qu'une chose : on est prêt à l'emploi et productif tout de suite ou on ne l'est pas. Dès qu'on a passé un an à faire autre chose, pour eux c'est mauvais signe. On est déstructuré, déconditionné, on ressemble à une chemise froissée sans cravate : horreur ! Un hippie ! Il ne sera bon à rien, oublions-le.
J'exagère peut-être un peu mais c'est le sentiment que j'ai eu tout au long de mes recherches. J'ai eu le sentiment d'être face à des gens à l'esprit fermé, qui ne voyaient pas en moi un être humain avec des compétences et un savoir-faire (et une vie à côté) mais un outil qu'ils pouvaient ou pas assembler avec les autres. Il y a eu quelques rares exceptions dont je garde un bon souvenir même si je n'ai pas bossé avec eux.
Cleore- Messages : 1019
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Re: Bisounours dans le monde du travail
Depuis quelques mois je travaille pour la SNCF et c'est vraiment une très grosse boite organisée autour des syndicats, du CE, des primes et avantages divers, des congés. Et le boulot ? Ben non, rien, ou presque rien, mais mon chef estime qu'il lui faut trois personnes comme moi, parce que plus il a de personnes sous ses ordres et plus il est important.
Re: Bisounours dans le monde du travail
Un chef d'entreprise m'a dit un jour: on ne veut pas donner une promotion à une personne compétente car il en faudrait deux pour la remplacer.
J'ai travaillé dans des petites structures et même si on ait plus proche du responsable d'entreprise et parfois complice, il agisse de la même façon que les plus grosses structures. Si tu pars, il y en a qui attendent.
Le problème c'est que je suis trop perfectionniste, assidu, idéaliste mais je me soigne depuis que je sais que je suis zèbre je relativise plus les choses
J'ai travaillé dans des petites structures et même si on ait plus proche du responsable d'entreprise et parfois complice, il agisse de la même façon que les plus grosses structures. Si tu pars, il y en a qui attendent.
Le problème c'est que je suis trop perfectionniste, assidu, idéaliste mais je me soigne depuis que je sais que je suis zèbre je relativise plus les choses
Jérôme46- Messages : 16
Date d'inscription : 18/12/2013
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Re: Bisounours dans le monde du travail
De toutes les manières, il y a quelque chose de contre nature dans le travail. Métro boulot dodo je n'en peux plus. J'ai décidé de faire comme il me plaît au travail, à ma manière, n'en déplaise aux autres. J'ai la chance d'être responsable depuis peu de mon bureau et je compte bien profiter des points positifs qu'il en découle...
don't worry be happy .... je lui ai répondu...
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albatrosdore- Messages : 264
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