manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
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Fanny13
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manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Bonjour à tous,
En ce moment, je suis en phase de reconversion.
Au sein d'un groupe de travail type "bilan de compétences", travail pertinent jusqu'ici.
Et puis hier, tout le groupe se penche sur les métiers qui pourraient me convenir.
Questions/réponses d'abord, et je me suis sentie sur le grill comme en entretien d'embauche :
- je disais que je me sentais bien dans une structure en tant qu'électron libre, "management transversal". On me rétorque que même sur des postes transversaux (comme audit qualité dans une grande structure) on finit par devoir encadrer une équipe, la cadrer, lui donner des ordres, des deadlines, lui mettre la pression.
- je disais que je n'aime pas faire de la présence, de longues journées de travail (je suis efficace et souvent très percutante mais en dents de scie au niveau de mon énergie physique et intellectuelle : quand j'ai bien carburé, j'aimerais pouvoir me casser, aller me reposer et revenir le lendemain...). On me demande si je sentirais bien le fait de devoir faire de temps en temps deux nuits blanches d'affilée pour boucler un dossier, en me disant que de façon plus ou moins marquée, je vais devoir gérer ce genre de trucs. En fait, ça me serait impossible... Je mettrais une bonne semaine à m'en remettre! J'ai besoin de beaucoup dormir, c'est essentiel à mon équilibre! en réalité, même quand j'ai du faire une journée de 13/14 h d'affilée j'en suis ressortie vidée, plusieurs jours pour me sentir à nouveau en forme...
J'ai lu le livre d'Elaine Aaron sur les hypersensibles, une bible pour moi. elle explique que les hypersensibles sont des "conseillers", subtils mais pas faits pour être au front en permanence, qui s'épuisent vite s'ils doivent mettre à l'épreuve sur une longue période leur résistance physique, résistance au stress, aux ambiances très conflictuelles, devoir avoir des certitudes inébranlables et imposer ses vues...
Elle dit aussi que le reste de la population (les pas ou peu sensibles) sont bien plus adaptés à cela. (elle les appelle les "rois guerriers")
Et voilà, je ne suis pas une "reine guerrière"
ça me semble presque une honte de dire ça, j'ai du mal à me sentir la bienvenue dans le monde du travail avec ces caractéristiques.
J'ai pourtant navigué depuis des années dans le monde de l'entreprise (consultante informatique) avec de belles réussites, souvent de très bons contacts humains (je suis à l'écoute et de bon conseil), j'apporte souvent un plus appréciable par rapport à mes collègues plus terre-à-terre. Mais on semble apprécier ça EN PLUS d'une sorte de paquet de compétences de base incontournable, celles que je décrivais plus haut...
Vivez-vous ça aussi?
Trouvez-vous votre compte quelque part, un endroit où on ne vous demande pas d'être un warrior?
Arrivez-vous à être reconnu et apprécié pour vos qualités et compétences bien réelles sans qu'on attende de vous ce que vous ne pouvez pas donner?
Je le demande parce que je me suis suradaptée depuis des années à toutes ces demandes, j'ai tenté de me comporter en warrior et j'ai fait illusion un moment, comme en plus mes productions intellectuelles étaient appréciées, j'étais bien vue. Mais ça ne durait pas!
Et je me suis épuisée, ma santé en a été fortement impactée (monde du consulting, très agressif deadlines hyper tendues, parachutages sur missions où n'a pas toutes les compétences mais on doit faire comme si...)
(dans mon post de présentation "panne d'essence au pays du travail" j'ai déjà un peu échangé sur ce sujet.
D'avance merci les zèbres, l'union fait la force!
En ce moment, je suis en phase de reconversion.
Au sein d'un groupe de travail type "bilan de compétences", travail pertinent jusqu'ici.
Et puis hier, tout le groupe se penche sur les métiers qui pourraient me convenir.
Questions/réponses d'abord, et je me suis sentie sur le grill comme en entretien d'embauche :
- je disais que je me sentais bien dans une structure en tant qu'électron libre, "management transversal". On me rétorque que même sur des postes transversaux (comme audit qualité dans une grande structure) on finit par devoir encadrer une équipe, la cadrer, lui donner des ordres, des deadlines, lui mettre la pression.
- je disais que je n'aime pas faire de la présence, de longues journées de travail (je suis efficace et souvent très percutante mais en dents de scie au niveau de mon énergie physique et intellectuelle : quand j'ai bien carburé, j'aimerais pouvoir me casser, aller me reposer et revenir le lendemain...). On me demande si je sentirais bien le fait de devoir faire de temps en temps deux nuits blanches d'affilée pour boucler un dossier, en me disant que de façon plus ou moins marquée, je vais devoir gérer ce genre de trucs. En fait, ça me serait impossible... Je mettrais une bonne semaine à m'en remettre! J'ai besoin de beaucoup dormir, c'est essentiel à mon équilibre! en réalité, même quand j'ai du faire une journée de 13/14 h d'affilée j'en suis ressortie vidée, plusieurs jours pour me sentir à nouveau en forme...
J'ai lu le livre d'Elaine Aaron sur les hypersensibles, une bible pour moi. elle explique que les hypersensibles sont des "conseillers", subtils mais pas faits pour être au front en permanence, qui s'épuisent vite s'ils doivent mettre à l'épreuve sur une longue période leur résistance physique, résistance au stress, aux ambiances très conflictuelles, devoir avoir des certitudes inébranlables et imposer ses vues...
Elle dit aussi que le reste de la population (les pas ou peu sensibles) sont bien plus adaptés à cela. (elle les appelle les "rois guerriers")
Et voilà, je ne suis pas une "reine guerrière"
ça me semble presque une honte de dire ça, j'ai du mal à me sentir la bienvenue dans le monde du travail avec ces caractéristiques.
J'ai pourtant navigué depuis des années dans le monde de l'entreprise (consultante informatique) avec de belles réussites, souvent de très bons contacts humains (je suis à l'écoute et de bon conseil), j'apporte souvent un plus appréciable par rapport à mes collègues plus terre-à-terre. Mais on semble apprécier ça EN PLUS d'une sorte de paquet de compétences de base incontournable, celles que je décrivais plus haut...
Vivez-vous ça aussi?
Trouvez-vous votre compte quelque part, un endroit où on ne vous demande pas d'être un warrior?
Arrivez-vous à être reconnu et apprécié pour vos qualités et compétences bien réelles sans qu'on attende de vous ce que vous ne pouvez pas donner?
Je le demande parce que je me suis suradaptée depuis des années à toutes ces demandes, j'ai tenté de me comporter en warrior et j'ai fait illusion un moment, comme en plus mes productions intellectuelles étaient appréciées, j'étais bien vue. Mais ça ne durait pas!
Et je me suis épuisée, ma santé en a été fortement impactée (monde du consulting, très agressif deadlines hyper tendues, parachutages sur missions où n'a pas toutes les compétences mais on doit faire comme si...)
(dans mon post de présentation "panne d'essence au pays du travail" j'ai déjà un peu échangé sur ce sujet.
D'avance merci les zèbres, l'union fait la force!
Fanny13- Messages : 114
Date d'inscription : 07/10/2012
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
ça me parle pas mal. Je ne suis pas du tout dans le consulting mais dans l'associatif : le côté warrior, on le trouve dans les heures sup à faire sans compter parce qu'il n'y a pas de ronds et que "tu peux bien t'investir bénévolement"..., mais aussi dans la dimension militante, aller défendre nos convictions, notre combat.
J'ai fini par comprendre que ce genre de chose, j'aime l'avoir accompli, mais pas le faire. Je le sais utile, ce n'est pas la même chose. Mais être "le conseiller" plutôt que "le roi guerrier", ça me parle et me décrit complètement. J'ai la chance de faire partie d'une équipe qui s'étoffe, et là, sans vergogne, je fais valoir ce dans quoi je me sens à l'aise, et ce dans quoi je n'y suis pas. Enfin, sans vergogne : plutôt parce que je sais que pour plusieurs de mes collègues, c'est l'inverse, ce qui permet de nous échanger des tâches dans un échange gagnant-gagnant. Je peux obtenir des résultats intéressants dans une réunion difficile; mais il me faut plusieurs jours pour m'en remettre, car cela provoque une telle tourmente émotive que ma tension fait des embardées non recommandées par l'OMS et je me retrouve physiquement assommé. Et quand il faut recommencer... De plus, montant rapidement en pression, j'ai du mal à rester un négociateur calme et ferme.
Aussi, je glisse en retrait, arguant du fait que je ne serai jamais aussi utile qu'en fourbissant les arguments scientifiques, les armes, quoi. Pour l'instant, j'y parviens. Je pense qu'un employeur a intérêt à prendre en compte ce genre de chose, quitte à revoir sa segmentation des tâches. Mais pour moi, c'est une question de vie ou de mort : j'ai fait un burn-out, je ne survivrai pas à un deuxième, et ma santé en est restée durablement fragilisée.
En quelque sorte, je recule d'un travail moitié scientifique, moitié militant, à un poste presque entièrement scientifique qui alimente l'activité des collègues presque entièrement militants.
Peut-être te faut-il opérer le même genre de repositionnement.
J'ai fini par comprendre que ce genre de chose, j'aime l'avoir accompli, mais pas le faire. Je le sais utile, ce n'est pas la même chose. Mais être "le conseiller" plutôt que "le roi guerrier", ça me parle et me décrit complètement. J'ai la chance de faire partie d'une équipe qui s'étoffe, et là, sans vergogne, je fais valoir ce dans quoi je me sens à l'aise, et ce dans quoi je n'y suis pas. Enfin, sans vergogne : plutôt parce que je sais que pour plusieurs de mes collègues, c'est l'inverse, ce qui permet de nous échanger des tâches dans un échange gagnant-gagnant. Je peux obtenir des résultats intéressants dans une réunion difficile; mais il me faut plusieurs jours pour m'en remettre, car cela provoque une telle tourmente émotive que ma tension fait des embardées non recommandées par l'OMS et je me retrouve physiquement assommé. Et quand il faut recommencer... De plus, montant rapidement en pression, j'ai du mal à rester un négociateur calme et ferme.
Aussi, je glisse en retrait, arguant du fait que je ne serai jamais aussi utile qu'en fourbissant les arguments scientifiques, les armes, quoi. Pour l'instant, j'y parviens. Je pense qu'un employeur a intérêt à prendre en compte ce genre de chose, quitte à revoir sa segmentation des tâches. Mais pour moi, c'est une question de vie ou de mort : j'ai fait un burn-out, je ne survivrai pas à un deuxième, et ma santé en est restée durablement fragilisée.
En quelque sorte, je recule d'un travail moitié scientifique, moitié militant, à un poste presque entièrement scientifique qui alimente l'activité des collègues presque entièrement militants.
Peut-être te faut-il opérer le même genre de repositionnement.
Invité- Invité
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Merci Fusain,
Ton témoignage est encourageant !
J'en suis fière, parce que je me dis "ah oui, tiens, j'ai su le faire, ça en jette"
Mais faire ça tout le temps j'en serais incapable!
Ou bien est-ce que tu es tout le temps en retrait, pas sure d'avoir compris.
C'est chouette que tu aies pu négocier avec tes collègues une répartition des tâches qui te convient, bravo!
Comme dit Elaine Aaron, un manager a intérêt à chouchoouter et préserver ses employés hypersensibles parce qu'ils sont sacrément compétents et que si on leur demande ce pour quoi ils ne sont pas faits, c'est un gâchis des deux côtés...
Moi je ne sais pas si ça peut s'appeler burnout (peut-être un peu moins loin) mais environ une fois par an avec cette pression j'avais un accident (tomber dans les pommes, me casser la gueule et me faire très mal) suite auquel j'étais absolument vidée pour au moins un mois, une semaine d'arrêt maladie à ne pas pouvoir quitter mon lit...
Je suis spasmophile en fait, les crises sont épuisantes, le peu de force qui te reste part en fumée d'un coup si tu n'arrives pas à lever le pied en sentant la crise arriver (grosse fatigue, surmenage, vertiges, grosse nervosité...)
Elaine Aaron distingue deux types d'hypersensibles : les "sentation seekers" et les plus calmes, qui se contentent d'une petite vie tranquille qui ne les stimule pas trop.
Je pense que les zèbres sont dans la première catégorie... E. Aaron dit que c'est la plus difficile à gérer, en permanence tiraillé entre son besoin de nouveauté, de challenge, et sa sensibilité qui ne lui permet pas de gérer trop de stress trop longtemps... Je m'y reconnais bien en tous cas!
et merci encore, super retour !
Ton témoignage est encourageant !
Pareil pour moi : dans les "success stories" que j'ai écrites pour ce groupe/bilan de compétences j'ai vu qu'il y a pas mal "d'exploits" de ce type : gérer un groupe ingérable, ramener le calme quand tout le monde pête les plombs, gérer une situation d'urgence avec beaucoup de sang-froid et de pertinence, sauver ma vie et celle de mes prochesce genre de chose, j'aime l'avoir accompli, mais pas le faire
J'en suis fière, parce que je me dis "ah oui, tiens, j'ai su le faire, ça en jette"
Mais faire ça tout le temps j'en serais incapable!
oui pareil... ponctuellement je le fais, mais si la tension dure, je me grille le cerveau, je pars en live, c'est pas un boulot pour Super Zébrette, mais plus pour Superstableman, qui ne se pose pas de question et trace sa routeDe plus, montant rapidement en pression, j'ai du mal à rester un négociateur calme et ferme.
Donc du coup, est-ce que tu gères encore ces coups de génie et après tu dors pendant trois jours avec la bénédiction de tes collègues?En quelque sorte, je recule d'un travail moitié scientifique, moitié militant, à un poste presque entièrement scientifique qui alimente l'activité des collègues presque entièrement militants
Ou bien est-ce que tu es tout le temps en retrait, pas sure d'avoir compris.
C'est chouette que tu aies pu négocier avec tes collègues une répartition des tâches qui te convient, bravo!
Je pense aussiJe pense qu'un employeur a intérêt à prendre en compte ce genre de chose, quitte à revoir sa segmentation des tâches.
Comme dit Elaine Aaron, un manager a intérêt à chouchoouter et préserver ses employés hypersensibles parce qu'ils sont sacrément compétents et que si on leur demande ce pour quoi ils ne sont pas faits, c'est un gâchis des deux côtés...
Comme je te comprends!Mais pour moi, c'est une question de vie ou de mort : j'ai fait un burn-out, je ne survivrai pas à un deuxième, et ma santé en est restée durablement fragilisée
Moi je ne sais pas si ça peut s'appeler burnout (peut-être un peu moins loin) mais environ une fois par an avec cette pression j'avais un accident (tomber dans les pommes, me casser la gueule et me faire très mal) suite auquel j'étais absolument vidée pour au moins un mois, une semaine d'arrêt maladie à ne pas pouvoir quitter mon lit...
Je suis spasmophile en fait, les crises sont épuisantes, le peu de force qui te reste part en fumée d'un coup si tu n'arrives pas à lever le pied en sentant la crise arriver (grosse fatigue, surmenage, vertiges, grosse nervosité...)
Est-ce que ton besoin de variété et de challenge y trouve son compte, ou est-ce que parfois tu t'ennuies?à un poste presque entièrement scientifique
Elaine Aaron distingue deux types d'hypersensibles : les "sentation seekers" et les plus calmes, qui se contentent d'une petite vie tranquille qui ne les stimule pas trop.
Je pense que les zèbres sont dans la première catégorie... E. Aaron dit que c'est la plus difficile à gérer, en permanence tiraillé entre son besoin de nouveauté, de challenge, et sa sensibilité qui ne lui permet pas de gérer trop de stress trop longtemps... Je m'y reconnais bien en tous cas!
et merci encore, super retour !
Fanny13- Messages : 114
Date d'inscription : 07/10/2012
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
personnellement j sors juste d'un bilan de compétence en tête à tête avec quelqu'un qui travaille dans le recrutement mais qui comprend qu'on peut avoir envie d'autre chose que le travail (femme avec enfants). Personnellement les bilans présentés par l'APEC et axés cadre ne m'ont jamais tenté car ils partent du postulat qu'on veut manager, encadrer, avoir le meilleur salaire possible, toute cette norme.
Je suis un peu comme toi: je n'ai aucune ambition dans la structure d'une entreprise et ai beaucoup de loyauté. J'ai aussi une estime forte du travail bien fait et je ne supporte pas de faire de la m.... Pour ça je sais maintenant que je ne supporterai pas un poste de manager.
Je vais m'orienter vers un métier dans lequel je pourrai avoir un levier sur ce que je fais (formateur). Pour ce qui est du burn out, je pense que personne n'est à l'abri et surtout pas nous (j'en ai fait 5). Il faut juste savoir rebondir, c'est fou ce que l'être humain a comme ressources...c'est ce qu'il faut se dire.
Je suis un peu comme toi: je n'ai aucune ambition dans la structure d'une entreprise et ai beaucoup de loyauté. J'ai aussi une estime forte du travail bien fait et je ne supporte pas de faire de la m.... Pour ça je sais maintenant que je ne supporterai pas un poste de manager.
Je vais m'orienter vers un métier dans lequel je pourrai avoir un levier sur ce que je fais (formateur). Pour ce qui est du burn out, je pense que personne n'est à l'abri et surtout pas nous (j'en ai fait 5). Il faut juste savoir rebondir, c'est fou ce que l'être humain a comme ressources...c'est ce qu'il faut se dire.
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Donc du coup, est-ce que tu gères encore ces coups de génie et après tu dors pendant trois jours avec la bénédiction de tes collègues?
Ou bien est-ce que tu es tout le temps en retrait, pas sure d'avoir compris.
Les "réussites" dans le domaine de la négociation n'ont rien de particulièrement génial : dans ce domaine-là, je ne fais pas mieux que mes collègues, voire moins bien (si j'estime que le mec est un gros connard, au bout d'un moment, l'envie de parvenir à un compromis me passe, parce que je devine que ce compromis s'écrira plutôt con promis; alors je bâcle peu ou prou, parce que je ne suis jamais sûr de moi au point de claquer la porte, mais le résultat n'a rien d'extraordinaire).
Quand aux tâches scientifiques difficiles, ben... elles n'ont pas de coût émotionnel, donc je n'ai pas besoin de dormir trois jours après avoir réussi. Je les fais assez efficacement pour pouvoir gérer à peu près la fatigue et éviter les crashs de santé. Mais ça reste fragile.
Est-ce que ton besoin de variété et de challenge y trouve son compte, ou est-ce que parfois tu t'ennuies?
A peu près, oui. Et bien sûr, lorsque nous décidons quelles actions nous allons mener, j'insiste pour qu'on ne néglige pas celles qui nécessitent, justement, un gros travail scientifique, par exemple une espèce menacée pour laquelle on aurait besoin de connaissances plus fines pour mener une action réellement efficace, je mets en avant le fait que je m'estime capable de traiter les données qu'on aura recueillies, et ainsi je me retrouve avec des missions intéressantes, stimulantes, et bien entendu pertinentes pour l'activité de l'asso. Cela dit je n'emploie jamais le mot challenge... En fait, ce qui m'intéresse, ce n'est pas relever un défi, c'est le résultat, assavoir : la réponse à une question écologique. Par exemple l'année dernière j'ai fait un boulot assez énorme en quantité sur l'utilisation des différents types de milieux, dans le coin, par une chouette... Je pourrais dire : j'ai mis au point une typologie efficace, réussi à faire une analyse stat, abouti à des résultats qui ont été très appréciés par le spécialiste local de l'espèce; mais ce que je retiens avant tout, c'est : enfin, je sais, nous savons assez bien ce qui régit la répartition de cette espèce dans le coin. Ce qui me motive et me stimule, c'est ça : décrypter, comprendre. Dans mon boulot, rien ne me frustre comme une carte de répartition incomplète, une espèce dont je ne comprends pas la répartition. Professionnellement, je sais que c'est la clé pour une protection efficace. Mais personnellement, il y a cette envie permanente de comprendre les lois secrètes qui régissent le ballet du vivant. Les deux convergent, je joue donc là-dessus.
Pour rebondir sur le message de nikoku74, mon entourage a parfois du mal à comprendre que je ne cherche pas à monter dans la hiérarchie, à devenir directeur par exemple, non seulement pour gagner plus mais pour avoir des responsabilités, encadrer, toussa... Sauf que je m'en fouuuuus avec la toute dernière énergie ! Depuis 10 ans j'ai toujours eu le même intitulé de poste. Mais ce que je fais change, et change dans le bon sens. C'est ce qui m'importe.
Invité- Invité
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Je me suis fait encore traiter ce matin par un subordonner d'un autre service de 40 kg de plus de moi, hyper testostérone et gros bras Corse.
"j'ai pas rehussi faire , alors c'est pas toi qui vas y arrivée"
Mon pouvoir Zébre est de justement tous savoir réparer instantanément.
Là c'est même pas du jeux, 4 seconde.
Je manage souvent des bourricots infame, ingérable qui travail même pas 2h00 par jour qui me font me décomposé de jour en jour car je suis responsable et cellas me tombe dessus après. Alors que comme depuis 2 jours j'ai une équipe adorable et ultra-compétente et là je me sent beaucoup mieux et m'attaque à des vrais problème de fond.
J'adore un de mes big bosse" si tu travail trops c'est ta faute tu n'a cas mieux manager tes équipes" Facile lui il est veut jamais la moindre emmerde et nous renvois tous à nous.
Je suis hyper fatiguer a force car je travail 11h00 par jour 7/7j pendant de longue période. Les nuit sont donc agiter je dort en paradoxal pour remettre le cerveau en état (voir mon poste sur la narcolepsie).
Le management zèbre c'est un enfer, on sait tout de suite les hostiles, et si j'ai beaucoup de personne intelligente autour de moi , c'est toujours ceux qui sont faiblement intelligence et qui compense en jouant les cador et les fière a bras
J'arrive a manager en étant celuis qui fait gagner du temps et celuis qui à la connaissance. Mais je partage j'ai pas la science infuse et demande conseille . On est une équipe , pas un groupe avec un chef paranoïaque ou maniaco dépressif. Genre de personne étant des super chef , mais valent pas un cloue techniquement, voir des merde qui se plante et refond tomber sur les autre leur incomppettance.
Mais j'ai des défault , je fait des faute d'ortographe dans les rapports. Je dort beaucoup. Je grogne quand je suis fatigué, incompetant quand je suis épuisé car je me met en mode sauvegarde physique.
Je suis dans la conduite ininterressante distrait a souhait. Donc quand les chef supréme connaisse c'est défault et les contre-care en adaptant le travail il m'adorre professionelement et je fait aussi malheureusement des jaloue dans ceux qui sont a la recherche de la promotion a tous prix.
"j'ai pas rehussi faire , alors c'est pas toi qui vas y arrivée"
Mon pouvoir Zébre est de justement tous savoir réparer instantanément.
Là c'est même pas du jeux, 4 seconde.
Je manage souvent des bourricots infame, ingérable qui travail même pas 2h00 par jour qui me font me décomposé de jour en jour car je suis responsable et cellas me tombe dessus après. Alors que comme depuis 2 jours j'ai une équipe adorable et ultra-compétente et là je me sent beaucoup mieux et m'attaque à des vrais problème de fond.
J'adore un de mes big bosse" si tu travail trops c'est ta faute tu n'a cas mieux manager tes équipes" Facile lui il est veut jamais la moindre emmerde et nous renvois tous à nous.
Je suis hyper fatiguer a force car je travail 11h00 par jour 7/7j pendant de longue période. Les nuit sont donc agiter je dort en paradoxal pour remettre le cerveau en état (voir mon poste sur la narcolepsie).
Le management zèbre c'est un enfer, on sait tout de suite les hostiles, et si j'ai beaucoup de personne intelligente autour de moi , c'est toujours ceux qui sont faiblement intelligence et qui compense en jouant les cador et les fière a bras
J'arrive a manager en étant celuis qui fait gagner du temps et celuis qui à la connaissance. Mais je partage j'ai pas la science infuse et demande conseille . On est une équipe , pas un groupe avec un chef paranoïaque ou maniaco dépressif. Genre de personne étant des super chef , mais valent pas un cloue techniquement, voir des merde qui se plante et refond tomber sur les autre leur incomppettance.
Mais j'ai des défault , je fait des faute d'ortographe dans les rapports. Je dort beaucoup. Je grogne quand je suis fatigué, incompetant quand je suis épuisé car je me met en mode sauvegarde physique.
Je suis dans la conduite ininterressante distrait a souhait. Donc quand les chef supréme connaisse c'est défault et les contre-care en adaptant le travail il m'adorre professionelement et je fait aussi malheureusement des jaloue dans ceux qui sont a la recherche de la promotion a tous prix.
spirou- Messages : 84
Date d'inscription : 29/09/2012
Age : 50
Localisation : Marche sur l'eau
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
très juste le passage d'une grande efficacité quand on est en forme à de l'incompétence quand tout ce monde nous épuise...
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Exact, incompétence quand je suis fatiguée je le vis aussi.
Je ne l'assume pas du tout d'ailleurs : j'ai l'impression à ce moment-là d'être un imposteur, d'avoir vendu à mes patrons des compétences que je n'ai pas vraiment...
Je me dis que les moments où j'y arrive sont peut-être des coups de bol finalement, que je ne suis pas capable de tenir sur la distance
Bref, le bon gros syndrome de l'imposteur.
Est-ce que je devrais "vendre" à mes boss quelque chose qui soit en dessous de mes capacités "de forme", histoire d'avoir de la marge en cas de coup de pompe?
Peut-être bien...
Sinon, comme Fusain, me demander pourquoi mon job me vide à ce point et quel job pourrait me préserver assez nerveusement pour que je n'aie pas ces moments de "pas de cerveau"
Je ne l'assume pas du tout d'ailleurs : j'ai l'impression à ce moment-là d'être un imposteur, d'avoir vendu à mes patrons des compétences que je n'ai pas vraiment...
Je me dis que les moments où j'y arrive sont peut-être des coups de bol finalement, que je ne suis pas capable de tenir sur la distance
Bref, le bon gros syndrome de l'imposteur.
Est-ce que je devrais "vendre" à mes boss quelque chose qui soit en dessous de mes capacités "de forme", histoire d'avoir de la marge en cas de coup de pompe?
Peut-être bien...
Sinon, comme Fusain, me demander pourquoi mon job me vide à ce point et quel job pourrait me préserver assez nerveusement pour que je n'aie pas ces moments de "pas de cerveau"
Fanny13- Messages : 114
Date d'inscription : 07/10/2012
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Salut Spirou,
J'ai des fois des éclairs d'intuition fulgurants et souvent beaucoup plus de hauteur que mes collègues, mais je ne peux pas prétendre régler en 4 secondes ce qui leur prend des heures!
Dans mon métier précédant (que je suis en train de quitter) le développement informatique c'est plutôt le contraire : comme j'ai appris sur le tas sans faire les études idoines (c'était d'ailleurs le défi qui m'a motivée à ce moment-là), je suis quand même généralement moins rapide qu'eux. Mais plus créative, j'ai des idées qu'ils n'ont pas, et dès qu'on sort des automatismes qu'ils ont appris à l'école, j'assure.
Mon premier boss était un lymphatique absolument imperturbable. Jamais compris comment il faisait!
La version un peu moins bête qu'un manager m'a donnée c'est que le boss reçoit une pression et voit ce qu'il va transmettre, pourquoi, dans quelles conditions. Normalement, il ne transmet pas TOUT à ses employés.
Pas comme mon dernier boss qui venait s'épancher sur mon épaule sur ses angoisses face aux missions qu'il n'arrivait pas à vendre... En tant qu'employée, qui avait déjà mes propres pressions à gérer (les tâches qu'on me donnait), c'était super angoissant d'entendre ça!
Mais bon, celui-là était vraiment à côté de ses pompes au niveau de la nécessaire distance entre le boss et les employés
J'ai une pote qui fait du 16h par jour, je n'ai aucune idée de comment elle fait pour tenir
Perso, j'ai un peu honte, mais généralement au bout de 8h je suis bien contente de pouvoir rentrer chez moi!
Des fois j'aimerais même bien avant mais ça ne semble pas du tout acceptable, alors bon...
ça ne fait pas très "cadre" comme discours, mais ça ne veut pas dire que je ne m'investis pas. Juste, repousser mes limites de résistance physique n'est pas le type d'investissement que je peux donner.
(pas longtemps en tous cas)
En même temps, parfois le soir chez moi j'ai un éclair d'intuition sur un dossier que je traite!
Si je suis 100% de mon temps concentrée à mon bureau je n'ai pas ce temps de "flânerie" qui permet le traitement de l'info en tâche de fond (ça je l'ai lu dans "petit traité à l'usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués")
ça m'a paru limpide! ben oui, moi je me concentre sur un dossier, je prends toutes les données, je me prends la tête dessus un moment... Puis je vais prendre un thé (supporte pas le café, trop excitant), je vais me balader dans les couloirs du bureau, prendre l'air... et je reviens et j'ai des solutions qui me sont venues
Et puis le soir, idem, je rentre chez moi, je me pose, je me détends, je fais autre chose que mon travail (je vous jure!) et là voilà, idem, intuition peut venir
Quand j'ai trop de pression je n'ose pas faire ça, je me sens enchaînée à mon bureau et du coup la partie "prise de tête" se poursuit pendant des heures et je ne suis pas plus efficace... bien au contraire!
ça me rappelle, dans la série "mentalist", j'ai vu quelques épisodes seulement mais le héros passe son temps à aller se balader autour de la scène de crime, il n'est pas vraiment là, il se trouve régulièrement un petit coin pour faire la sieste (et fait au passage halluciner ses collègues ) et quand il revient hé bien... il a tout compris!
Ceci dit, il est en binôme avec une policière plus "basique", stable, terre-à-terre, qui applique la méthode, etc. C'est un bonne configuration je trouve
ça fait du bien de voir ça, comparé au nombre de séries où la qualité principale des héros semble être de ne pas avoir besoin de sommeil !(NCIS, bien sûr 24h...) t'as l'impression que des nuits blanches, ils ne font que ça!!
Perso, la sieste j'adore, et quand je suis angoissée c'est le seul remède! Pas évident à vivre au bureau...
(des fois je me cache dans les chiottes et je mets mon réveil sur 10 ou 20 minutes et je me pose et je "dors" un peu)
Je ne suis pas manager dans mon job actuel (justement une de mes questions est : pourrais-je devenir manager)
mais je me souviens quand j'ai été formatrice bafa, tu te retrouves face à un groupe, c'est un peu comme un tétris : comment faire naître une bonne dynamique? générallement t'as le phénomène leader, que t'essaies d'encourager dans le sens "leader positif", et paf, là t'as une locomotive qui est super contente de son rôle... tu fais un espace d'expression pour les plus réservés, tu travailles longuement le terrain avec les moins malins, tu acceptes quelques discussions plus poussées avec ceux qui ont tout percuté et qui veulent aller plus loin...
Je trouvais ça passionnant! même si fatigant quand même, au bout d'une semaine de stage avec hébérgement (= 24/24) j'étais vidée...
waw, t'es fort quand mêmespirou a écrit:
"j'ai pas rehussi faire , alors c'est pas toi qui vas y arrivée"
Mon pouvoir Zébre est de justement tous savoir réparer instantanément.
Là c'est même pas du jeux, 4 seconde.
J'ai des fois des éclairs d'intuition fulgurants et souvent beaucoup plus de hauteur que mes collègues, mais je ne peux pas prétendre régler en 4 secondes ce qui leur prend des heures!
Dans mon métier précédant (que je suis en train de quitter) le développement informatique c'est plutôt le contraire : comme j'ai appris sur le tas sans faire les études idoines (c'était d'ailleurs le défi qui m'a motivée à ce moment-là), je suis quand même généralement moins rapide qu'eux. Mais plus créative, j'ai des idées qu'ils n'ont pas, et dès qu'on sort des automatismes qu'ils ont appris à l'école, j'assure.
Je me suis souvent demandé comment font mes boss pour gérer les incertitudes (mes employés vont-ils assurer, seront-ils dans les temps?) parce qu'effectivement, in fine, ce sont eux qui vont devoir assumer.Je manage souvent des bourricots infame, ingérable qui travail même pas 2h00 par jour qui me font me décomposé de jour en jour car je suis responsable et cellas me tombe dessus après.
Mon premier boss était un lymphatique absolument imperturbable. Jamais compris comment il faisait!
Ben oui, là tu peux enfin "causer", donner ce pour quoi tu es bon...Alors que comme depuis 2 jours j'ai une équipe adorable et ultra-compétente et là je me sent beaucoup mieux et m'attaque à des vrais problème de fond.
Ouaip, il répercute la pression qu'il reçoit... Dans mon groupe bilan de compétences on m'a dit que c'est ça être boss : tu reçois la pression et tu la transmets. Super! un concours de claques, c'est super constructif!J'adore un de mes big bosse" si tu travail trops c'est ta faute tu n'a cas mieux manager tes équipes" Facile lui il est veut jamais la moindre emmerde et nous renvois tous à nous.
La version un peu moins bête qu'un manager m'a donnée c'est que le boss reçoit une pression et voit ce qu'il va transmettre, pourquoi, dans quelles conditions. Normalement, il ne transmet pas TOUT à ses employés.
Pas comme mon dernier boss qui venait s'épancher sur mon épaule sur ses angoisses face aux missions qu'il n'arrivait pas à vendre... En tant qu'employée, qui avait déjà mes propres pressions à gérer (les tâches qu'on me donnait), c'était super angoissant d'entendre ça!
Mais bon, celui-là était vraiment à côté de ses pompes au niveau de la nécessaire distance entre le boss et les employés
Je trouve ça beaucoup, je ne pourrais pas!Je suis hyper fatiguer a force car je travail 11h00 par jour 7/7j pendant de longue période.
J'ai une pote qui fait du 16h par jour, je n'ai aucune idée de comment elle fait pour tenir
Perso, j'ai un peu honte, mais généralement au bout de 8h je suis bien contente de pouvoir rentrer chez moi!
Des fois j'aimerais même bien avant mais ça ne semble pas du tout acceptable, alors bon...
ça ne fait pas très "cadre" comme discours, mais ça ne veut pas dire que je ne m'investis pas. Juste, repousser mes limites de résistance physique n'est pas le type d'investissement que je peux donner.
(pas longtemps en tous cas)
En même temps, parfois le soir chez moi j'ai un éclair d'intuition sur un dossier que je traite!
Si je suis 100% de mon temps concentrée à mon bureau je n'ai pas ce temps de "flânerie" qui permet le traitement de l'info en tâche de fond (ça je l'ai lu dans "petit traité à l'usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués")
ça m'a paru limpide! ben oui, moi je me concentre sur un dossier, je prends toutes les données, je me prends la tête dessus un moment... Puis je vais prendre un thé (supporte pas le café, trop excitant), je vais me balader dans les couloirs du bureau, prendre l'air... et je reviens et j'ai des solutions qui me sont venues
Et puis le soir, idem, je rentre chez moi, je me pose, je me détends, je fais autre chose que mon travail (je vous jure!) et là voilà, idem, intuition peut venir
Quand j'ai trop de pression je n'ose pas faire ça, je me sens enchaînée à mon bureau et du coup la partie "prise de tête" se poursuit pendant des heures et je ne suis pas plus efficace... bien au contraire!
ça me rappelle, dans la série "mentalist", j'ai vu quelques épisodes seulement mais le héros passe son temps à aller se balader autour de la scène de crime, il n'est pas vraiment là, il se trouve régulièrement un petit coin pour faire la sieste (et fait au passage halluciner ses collègues ) et quand il revient hé bien... il a tout compris!
Ceci dit, il est en binôme avec une policière plus "basique", stable, terre-à-terre, qui applique la méthode, etc. C'est un bonne configuration je trouve
ça fait du bien de voir ça, comparé au nombre de séries où la qualité principale des héros semble être de ne pas avoir besoin de sommeil !(NCIS, bien sûr 24h...) t'as l'impression que des nuits blanches, ils ne font que ça!!
Perso, la sieste j'adore, et quand je suis angoissée c'est le seul remède! Pas évident à vivre au bureau...
(des fois je me cache dans les chiottes et je mets mon réveil sur 10 ou 20 minutes et je me pose et je "dors" un peu)
Waw, tu arrives à te programmer pour ça? Oui, je vais aller regarder ton postLes nuit sont donc agiter je dort en paradoxal pour remettre le cerveau en état (voir mon poste sur la narcolepsie).
Mince... et tu ne vois pas une façon d'inverser cette tendance? (comme c'est toi le boss...) ! mettre en avant les plus intelligents, répartir les rôles pour que chacun donne ce pour quoi il est le plus adapté?si j'ai beaucoup de personne intelligente autour de moi , c'est toujours ceux qui sont faiblement intelligence et qui compense en jouant les cador et les fière a bras
Je ne suis pas manager dans mon job actuel (justement une de mes questions est : pourrais-je devenir manager)
mais je me souviens quand j'ai été formatrice bafa, tu te retrouves face à un groupe, c'est un peu comme un tétris : comment faire naître une bonne dynamique? générallement t'as le phénomène leader, que t'essaies d'encourager dans le sens "leader positif", et paf, là t'as une locomotive qui est super contente de son rôle... tu fais un espace d'expression pour les plus réservés, tu travailles longuement le terrain avec les moins malins, tu acceptes quelques discussions plus poussées avec ceux qui ont tout percuté et qui veulent aller plus loin...
Je trouvais ça passionnant! même si fatigant quand même, au bout d'une semaine de stage avec hébérgement (= 24/24) j'étais vidée...
Je veux bien te croire [b]Mais j'ai des défault , je fait des faute d'ortographe dans les rapports.
Fanny13- Messages : 114
Date d'inscription : 07/10/2012
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Ouaip... femme et enfant, généralement c'est assez admis quand même je trouve.nikoku74 a écrit:personnellement j sors juste d'un bilan de compétence en tête à tête avec quelqu'un qui travaille dans le recrutement mais qui comprend qu'on peut avoir envie d'autre chose que le travail (femme avec enfants).
Moi, ni "femme ni enfant" mais difficile à faire comprendre que je veux juste avoir une VIE à côté du boulot, essentiellement pour dormir déjà, me ressourcer. Et puis accessoirement (je veux dire si j'ai encore un peu de temps), des activités perso.
Oui, tu es cohérent...ils partent du postulat qu'on veut manager, encadrer, avoir le meilleur salaire possible, toute cette norme.
Je suis un peu comme toi: je n'ai aucune ambition dans la structure d'une entreprise et ai beaucoup de loyauté. J'ai aussi une estime forte du travail bien fait et je ne supporte pas de faire de la m.... Pour ça je sais maintenant que je ne supporterai pas un poste de manager.
on ne te met pas trop la pression là-dessus?
Ils me font rire dans le groupe bilan de compétences où je suis, ils disent tous (beaucoup de bcp pmus senior que moi) "oui, c'est dur de retrouver du travail, il faudrait monter plus dans la hiérarchie, parce qu'avec nos niveaux de salaire..." ben oui, mais qui vous oblige à demander un énorme salaire en même temps?
rebondir oui, mais y'a un moment où le ressort perd de la force quand même. Moi, là, après une carrière de 4 ans 1/2 dans le consulting avec de nombreux "mini burnout", ça fait 6 mois que je me retrouve sans travail et que... je me remets, je me repose! et j'en avais vraiment besoin. et ça rime à quoi de repartir pour un tour?Pour ce qui est du burn out, je pense que personne n'est à l'abri et surtout pas nous (j'en ai fait 5). Il faut juste savoir rebondir, c'est fou ce que l'être humain a comme ressources...c'est ce qu'il faut se dire.
Je vais essayer de trouver un "endroit" où je pourrais être quand même plus à l'abri, pouvoir utiliser la force de mon mode de fonctionnement et me préserver... pas encore trouvé!
Fanny13- Messages : 114
Date d'inscription : 07/10/2012
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Perso, j'ai un peu honte, mais généralement au bout de 8h je suis bien contente de pouvoir rentrer chez moi!
Moi aussi, et j'ai des tas de dérivatifs (genre poster ici...) mais en fait, j'arrive à tout faire en temps et en heure et de la qualité requise... Je pense qu'on est "plus intenses"...
Invité- Invité
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
voilà le truc, je n'ai ni femme ni enfant mais j'ai envie d'une vie à côté du boulot. Il doivent se dire : "qu'est ce qu'il fout là? il n'a pas d'excuse et veut faire comme les mères de famille?"
ça sera bientôt fini pour moi ce cirque d'entreprise où les personnes nous regardent avec des gros yeux quand on part avant 18h et qu'on s'énerve quand on a une réunion après 17h30. Alors que je sais maintenant que je suis plus rentable à 6-7h de travail par jour quand ça me chante qu'à 9-10h subis au niveau cérébral.
Je pense qu'on épuise notre cerveau dans cette norme alors qu'il n'est pas adaptable à n'importe quoi, un peu comme une voiture de course dans les bouchons...
ça sera bientôt fini pour moi ce cirque d'entreprise où les personnes nous regardent avec des gros yeux quand on part avant 18h et qu'on s'énerve quand on a une réunion après 17h30. Alors que je sais maintenant que je suis plus rentable à 6-7h de travail par jour quand ça me chante qu'à 9-10h subis au niveau cérébral.
Je pense qu'on épuise notre cerveau dans cette norme alors qu'il n'est pas adaptable à n'importe quoi, un peu comme une voiture de course dans les bouchons...
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
En faite j'ai un parcours scolaire Atypique car j'ai fait un bac+2 , travaillé et repris à 27 ans un bac +5 en semis apprentissage post bac.
Donc un pan entier était déjas vue dans les premiére étude et surtout mis en pratique. Donc j'ai eu du temps pour bosser les autres matiére (80%) Trés vaste.
C
M'enfin le pouvoir est là.
Des foi je suis perdu,
Je travail deux fois 8 heures au "bureau" la salle de Contrôle. Mais je doit résoudre irésolvable hors c'est heure de travail. Donc je me met a fond sur le problémes , solution ou pas solution !!! alors je vais dormir comme Jane.
Et là aprés cette siéste salvatrice dans les 4 h00 pas j'ai la solution , souvent en mettant les chaussettes d’ailleurs.
Si non comme les enfants avec leur cubes je tourne la piéce dans tous les sens et j'essaye et rien ne vas . Je lasisse le tomber parterre et là trait ultime incomprehenssible je prend le cube et il rentre dans le troue.
C'est bizard.
C'est pour ça que les des ouvriers que j'aime bien vienne me voir l'autre jour à 15h00 . "Désoler mais voilà il faut que tu nous sauve la vie ( dead line a 18h00 ) depuis ce matin on essaye de remonter les piéce de la sérrure et pas moyen que celas fonctionne." J'ai joué au cube donc pendant 40 minute et j'ai donc manipuler et fait des essai dans tous les sens pour comprendre le systéme de vérouillage asser compliqué d'ailleur.
Et Là j'ai trouvé illumination presque mystique il manque une pièce sur toute les pièces de rechange pour que celas marche .On me croie pas m'ai je vais voir dans le grand stock des vielles pièce démonter (la poubelle des O K Où) et effectivement dans la plupart des vielles serrure il existe une petite plaque plus nécessaire avec les nouvelles serrure mais nous les serrure neuve de dépannage sont des ancien modèle.
J'ai donc gagner un respect assez fabuleux pour un bout de temps auprès de mes ouvriers.
Mais je vit au travail donc mon lit est à 50 m de mon lieu de travail et le bureau à 20m.
Donc facile d'aller dormir en lousdé ou pas , par contre il faut cacher la marque de l’oreiller.
Mais le management c'est pas la tarte c'est aussi donner a d'autre ce que l'on veut pas faire et c'est pas facile avec les personnes que l'on aime.
Donc un pan entier était déjas vue dans les premiére étude et surtout mis en pratique. Donc j'ai eu du temps pour bosser les autres matiére (80%) Trés vaste.
C
Fanny13 a écrit:
ça me rappelle, dans la série "mentalist", j'ai vu quelques épisodes seulement mais le héros passe son temps à aller se balader autour de la scène de crime, il n'est pas vraiment là, il se trouve régulièrement un petit coin pour faire la sieste (et fait au passage halluciner ses collègues ) et quand il revient hé bien... il a tout compris!
Ceci dit, il est en binôme avec une policière plus "basique", stable, terre-à-terre, qui applique la méthode, etc. C'est un bonne configuration je trouve
ça fait du bien de voir ça, comparé au nombre de séries où la qualité principale des héros semble être de ne pas avoir besoin de sommeil !(NCIS, bien sûr 24h...) t'as l'impression que des nuits blanches, ils ne font que ça!!
Perso, la sieste j'adore, et quand je suis angoissée c'est le seul remède! Pas évident à vivre au bureau...
(des fois je me cache dans les chiottes et je mets mon réveil sur 10 ou 20 minutes et je me pose et je "dors" un peu) [b]
M'enfin le pouvoir est là.
Des foi je suis perdu,
Je travail deux fois 8 heures au "bureau" la salle de Contrôle. Mais je doit résoudre irésolvable hors c'est heure de travail. Donc je me met a fond sur le problémes , solution ou pas solution !!! alors je vais dormir comme Jane.
Et là aprés cette siéste salvatrice dans les 4 h00 pas j'ai la solution , souvent en mettant les chaussettes d’ailleurs.
Si non comme les enfants avec leur cubes je tourne la piéce dans tous les sens et j'essaye et rien ne vas . Je lasisse le tomber parterre et là trait ultime incomprehenssible je prend le cube et il rentre dans le troue.
C'est bizard.
C'est pour ça que les des ouvriers que j'aime bien vienne me voir l'autre jour à 15h00 . "Désoler mais voilà il faut que tu nous sauve la vie ( dead line a 18h00 ) depuis ce matin on essaye de remonter les piéce de la sérrure et pas moyen que celas fonctionne." J'ai joué au cube donc pendant 40 minute et j'ai donc manipuler et fait des essai dans tous les sens pour comprendre le systéme de vérouillage asser compliqué d'ailleur.
Et Là j'ai trouvé illumination presque mystique il manque une pièce sur toute les pièces de rechange pour que celas marche .On me croie pas m'ai je vais voir dans le grand stock des vielles pièce démonter (la poubelle des O K Où) et effectivement dans la plupart des vielles serrure il existe une petite plaque plus nécessaire avec les nouvelles serrure mais nous les serrure neuve de dépannage sont des ancien modèle.
J'ai donc gagner un respect assez fabuleux pour un bout de temps auprès de mes ouvriers.
Mais je vit au travail donc mon lit est à 50 m de mon lieu de travail et le bureau à 20m.
Donc facile d'aller dormir en lousdé ou pas , par contre il faut cacher la marque de l’oreiller.
Mais le management c'est pas la tarte c'est aussi donner a d'autre ce que l'on veut pas faire et c'est pas facile avec les personnes que l'on aime.
spirou- Messages : 84
Date d'inscription : 29/09/2012
Age : 50
Localisation : Marche sur l'eau
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Mais le management c'est pas la tarte c'est aussi donner a d'autre ce que l'on veut pas faire et c'est pas facile avec les personnes que l'on aime.
C'est pas parce que soi-même on aime pas un truc que les autres aiment pas non plus... par exemple, j'ai fait de l'associatif et personne n'aimait se coller à la tréso. Il se trouve que moi, c'était le seul poste du bureau qui me bottait (sans doute parce que je m'amusais bien avec les macros Excel).
Tout le talent du manager est de bien connaître son équipe pour savoir quoi donner à qui, du coup.
Fusain a écrit:Perso, j'ai un peu honte, mais généralement au bout de 8h je suis bien contente de pouvoir rentrer chez moi!
Moi aussi, et j'ai des tas de dérivatifs (genre poster ici...) mais en fait, j'arrive à tout faire en temps et en heure et de la qualité requise... Je pense qu'on est "plus intenses"...
Tout pareil. Je me compare à un sprinter, pas à un coureur d'endurance.
En fait, je culpabilise de cette incapacité à être à 100% de mes capacités tout le temps... paradoxe. Car cette incapacité est le plafond de mes capacités. C'est comme cela, et c'est tout. Accepter le fait que nos capacités sont d'une autre nature.. c'est ça le challenge.
Je le demande parce que je me suis suradaptée depuis des années à toutes ces demandes, j'ai tenté de me comporter en warrior et j'ai fait illusion un moment, comme en plus mes productions intellectuelles étaient appréciées, j'étais bien vue. Mais ça ne durait pas!
En fait, je me rend compte que dès qu'on à fait ses preuves, il faut utiliser les "bonpoints" pour négocier les aménagements qui nous permettront de durer dans le temps. La plupart des gens négocient des augmentations lorsque l'on est content d'eux, à nous d'apprendre à négocier les conditions dans lesquelles on se sentira à l'aise pour durer dans le temps.
Il y a plusieurs articles intéressant à lire sur le sujet, qui ont été partagés sur le forum:
https://www.zebrascrossing.net/t7912-article-sur-les-surdoues-au-travail
https://www.zebrascrossing.net/t1102-zebritude-au-travail-ennui-insatisfaction-toujours-envie-de-demissionner#44480
(le 2e est anglais, mais passionnant, le 1er est en Français, mais assez superficiel, l'idée principale est la même dans les deux articles: un zèbre apporte beaucoup à une entreprise s'il occupe sa "niche écologique")
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
voilà le truc, je n'ai ni femme ni enfant mais j'ai envie d'une vie à côté du boulot. Il doivent se dire : "qu'est ce qu'il fout là? il n'a pas d'excuse et veut faire comme les mères de famille?"
J'ai connu ça, mais dans le bénévolat. Il y a un peu moins de dix ans, quand je faisais une deuxième semaine de 35h en parallèle de la première, salariée, pour une autre association, l'une des premières fois que j'ai signifié que peut-être, certains soirs j'aimerais avoir un autre horizon, quelqu'un m'a répondu de manière très directe, et approuvée par tous : "ta vie privée ? c'est quoi ta vie privée ? t'as pas d'enfants, t'as même pas de copine, y'a rien à respecter dans ta vie privée, y'a rien qui puisse justifier que tu demandes à garder du temps pour toi, t'as rien d'autre à foutre de ta vie que de travailler pour nous"... Le pire c'est que j'ai continué comme ça pendant deux ans et ensuite deux autres de plus en levant à peine le pied.
Cela dit, il y a pas mal d'entreprises où femme-enfants n'est pas davantage une "excuse admise" : on te reproche d'en avoir, l'argument étant que l'entreprise n'a pas à tenir compte des petits faits de la vie privée des salariés : si tu as des enfants, ça ne la regarde pas. Et plus ça va, plus les entreprises cherchent à étendre leur contrôle à l'ensemble de la vie du salarié, lui imposer d'être disponible et soumis à tout ou partie de l'entreprise H24 du jour de l'An à la Saint-Sylvestre (vont dans ce sens les mails pro et tels pro face auxquels on est "tenus" d'assurer la veille en permanence, les jurisprudences qui interdisent de critiquer son employeur même dans une conversation entièrement privée, etc.) Le concept de "vie à côté du boulot" est désormais presque entièrement caduc.
En fait, je me rend compte que dès qu'on à fait ses preuves, il faut utiliser les "bonpoints" pour négocier les aménagements qui nous permettront de durer dans le temps. La plupart des gens négocient des augmentations lorsque l'on est content d'eux, à nous d'apprendre à négocier les conditions dans lesquelles on se sentira à l'aise pour durer dans le temps.
Exactement. Pour ma part, je m'en suis servi pour faire augmenter mon salaire jusqu'au niveau de la convention collective que j'estimais juste (ça a d'ailleurs été un combat collectif plutôt qu'individuel), niveau fort sobre d'ailleurs (un peu en-dessous du salaire médian, avec deux bac+5 ) mais qui me suffit : désormais, j'utilise mon crédit pour obtenir des conditions, un confort d'organisation qui me permette d'être efficace, cad faisant bien mon boulot sans avoir à me mettre dans le rouge. De toute façon, si je m'y mets, ça casse très vite, et je crois qu'ils l'ont compris. C'est une autre approche que de vouloir grimper à tout prix dans la hiérarchie et le salaire, mais je crois qu'on en est là, comme d'ailleurs pas mal de salariés : prêts à acheter de la qualité de vie plutôt qu'à gagner plus à n'importe quelles conditions. Seulement, nos conditions à nous sont un peu plus tordues parfois.
Enfin, dans le milieu où je bosse, on est tous un peu dingues, et je crois que les employeurs ont appris à ne pas s'étonner de grand-chose, tant que le boulot est fait et qu'on les rassure avec un peu de lisibilité. Du moment qu'on navigue et qu'ils voient le phare vers lequel on avance... qu'on alterne la rame, la voile, le grand pavois, qu'on s'amuse à déguiser la barque en gondole vénitienne un jour en chantant de l'opéra avec des voix de canards enroués, en cuirassé de la Royale le lendemain, avant de le peindre en jaune à pois rouges le lendemain avec des pissenlits dans les canons, ils ont appris à en prendre leur parti. ça simplifie les choses.
Invité- Invité
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Coucou à tous, je viens de lire vos réponses et j'adore, plein de pistes intéressantes! Ce soir pas le temps mais je viendrai discuter avec vous très vite!
Fanny13- Messages : 114
Date d'inscription : 07/10/2012
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Salut
Je suis hypersensible, et je me reconnais assez dans le profil de « conseiller » à la base. Je ne pense pas être « sensation seeker », mais je me suis lassée de la monotonie dans la routine de mon métier de base. Et puis, j’avais d’autres compétences, que je n’avais pas l’opportunité d’exploiter au poste que j’occupais initialement.
Il y a eu un recrutement interne dans notre boîte, dans un tout autre département que celui dans lequel j’étais initialement. J’ai eu le poste, et de subordonnée dans un département A, je suis devenue manager dans un département B de la même boite.
Comme je disais, j’ai un profil de « conseiller » à la base, avec tout ce que cela implique. Seulement, j’œuvre pour une cause humanitaire qui me tient à cœur, et la volonté de voir les choses changer a fait de moi un « roi guerrier ». C’est un côté que j’ai appris à développer (mais peut-être était-il latent en moi ? ou chacun a-t-il en lui à la fois les 2 aspects mais à des pourcentages variables ?).
De profil « conseiller », j’ai du m’adapter à encadrer une équipe. Heureusement, j’avais eu une expérience d’enseignante (dans une école de formation professionnelle) puis de formateur (d'adultes) , et cela m’a aidée dans mon nouveau rôle de manager. Il y a quand même eu un temps d’adaptation, le temps que je trouve mes marques…
Ça fait 4 ans maintenant, et je suis encore en train de me perfectionner, de continuer à développer le côté « roi guerrier ». La première année, je me laissais « bouffer » par le travail. Je m’acharnais à respecter les deadlines et à atteindre les objectifs à "n'importe quel prix". Aujourd’hui mes week-ends et mes moments de loisir m’appartiennent. En effet, il faut absolument se déconnecter du travail à intervalles réguliers, pour se ressourcer, et reconstituer ses forces, sinon on ne peut plus avancer et la chère cause humanitaire qui comptait tant à nos yeux se casse la figure. Donc ménager la monture pour aller loin.
Avant, à mon ancien poste, j’avais une santé fragile, je m’épuisais vite. Mais je me suis dopée aux compléments alimentaires, et les gens ne comprennent pas comment je fais pour tenir le coup sur le plan de la santé à ce nouveau poste pourtant bien plus prenant que l’ancien.
« Résister au stress, aux ambiances très conflictuelles, devoir avoir des certitudes inébranlables et imposer ses vues. »
J’ai appris à faire ça, et j’ai appris à avoir une ligne de conduite pour gérer les ambiances conflictuelles. Au début c’était le bras de fer avec ma hiérarchie, maintenant je présente mes points de vue 2 ou 3 fois avec les meilleurs arguments possibles, si je ne suis pas écoutée je « laisse faire » en me disant que si les objectifs sont atteints bien qu’on ne m’ait pas écoutée, c’est OK ; et que si au contraire la boîte se cogne contre un mur parce qu’on aura pas tenu compte de mon avis, alors les gens en tireront des leçons.
Résister au stress. .. Je crois que quand on a vécu des situations autrement stressantes dans sa vie privée, le stress professionnel peut sembler plus facile à gérer, ou alors avoir moins d’impact sur soi. J'ai appris à rester zen, quelque soient les situations au boulot.
Je suis hypersensible, et je me reconnais assez dans le profil de « conseiller » à la base. Je ne pense pas être « sensation seeker », mais je me suis lassée de la monotonie dans la routine de mon métier de base. Et puis, j’avais d’autres compétences, que je n’avais pas l’opportunité d’exploiter au poste que j’occupais initialement.
Il y a eu un recrutement interne dans notre boîte, dans un tout autre département que celui dans lequel j’étais initialement. J’ai eu le poste, et de subordonnée dans un département A, je suis devenue manager dans un département B de la même boite.
Comme je disais, j’ai un profil de « conseiller » à la base, avec tout ce que cela implique. Seulement, j’œuvre pour une cause humanitaire qui me tient à cœur, et la volonté de voir les choses changer a fait de moi un « roi guerrier ». C’est un côté que j’ai appris à développer (mais peut-être était-il latent en moi ? ou chacun a-t-il en lui à la fois les 2 aspects mais à des pourcentages variables ?).
De profil « conseiller », j’ai du m’adapter à encadrer une équipe. Heureusement, j’avais eu une expérience d’enseignante (dans une école de formation professionnelle) puis de formateur (d'adultes) , et cela m’a aidée dans mon nouveau rôle de manager. Il y a quand même eu un temps d’adaptation, le temps que je trouve mes marques…
Ça fait 4 ans maintenant, et je suis encore en train de me perfectionner, de continuer à développer le côté « roi guerrier ». La première année, je me laissais « bouffer » par le travail. Je m’acharnais à respecter les deadlines et à atteindre les objectifs à "n'importe quel prix". Aujourd’hui mes week-ends et mes moments de loisir m’appartiennent. En effet, il faut absolument se déconnecter du travail à intervalles réguliers, pour se ressourcer, et reconstituer ses forces, sinon on ne peut plus avancer et la chère cause humanitaire qui comptait tant à nos yeux se casse la figure. Donc ménager la monture pour aller loin.
Avant, à mon ancien poste, j’avais une santé fragile, je m’épuisais vite. Mais je me suis dopée aux compléments alimentaires, et les gens ne comprennent pas comment je fais pour tenir le coup sur le plan de la santé à ce nouveau poste pourtant bien plus prenant que l’ancien.
« Résister au stress, aux ambiances très conflictuelles, devoir avoir des certitudes inébranlables et imposer ses vues. »
J’ai appris à faire ça, et j’ai appris à avoir une ligne de conduite pour gérer les ambiances conflictuelles. Au début c’était le bras de fer avec ma hiérarchie, maintenant je présente mes points de vue 2 ou 3 fois avec les meilleurs arguments possibles, si je ne suis pas écoutée je « laisse faire » en me disant que si les objectifs sont atteints bien qu’on ne m’ait pas écoutée, c’est OK ; et que si au contraire la boîte se cogne contre un mur parce qu’on aura pas tenu compte de mon avis, alors les gens en tireront des leçons.
Résister au stress. .. Je crois que quand on a vécu des situations autrement stressantes dans sa vie privée, le stress professionnel peut sembler plus facile à gérer, ou alors avoir moins d’impact sur soi. J'ai appris à rester zen, quelque soient les situations au boulot.
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Oui le stress au boulot cela peut être très relatif, par exemple pour moi une boite cliente qui risque de perdre de l'argent (c'est à dire en fait de moins en gagner) ok je prends en compte mais il n'y a quand même pas mort d'homme. Mais bien sûr je ne le dis pas.
Je me suis rendu compte que le fait que je fasse du mieux que je peux est assez rare, beaucoup d'employés ne se creusent pas trop les méninges et comptent sur les collègues pour récupérer le coup si besoin.
Pour revenir sur l'endurance vs sprinter, j'ai une certaine capacité à gérer mon énergie, je suis plutôt endurant mais il est certain que la pratique de journées de ski ou de vélo m'a aussi aidé à avoir cette endurance : savoir quand foncer et quand lever le pied, se ménager des poses dans l'effort, savoir s'alimenter ou dormir à la moindre possibilité.
Comme expérience d'endurance j'ai aussi quand je traversais la France depuis Grenoble jusqu'à Brest par les nationales, je partais le dimanche soir de Grenoble pour être le lundi matin en formation à Brest, une douzaine d'heures de conduite cela aussi apprend à gérer ses efforts et ne pas présumer de ses forces. Bref il y a plein de situations dans la vie pour apprendre divers comportements.
Oui on apprend de nos expériences même si on ne peut pas le mettre sur un CV.
C'est peut-être une différence avec les non-Z ?
Ou alors c'est ma manière d'établir une stratégie... Etes-vous de bons stratèges ?
Je me suis rendu compte que le fait que je fasse du mieux que je peux est assez rare, beaucoup d'employés ne se creusent pas trop les méninges et comptent sur les collègues pour récupérer le coup si besoin.
Pour revenir sur l'endurance vs sprinter, j'ai une certaine capacité à gérer mon énergie, je suis plutôt endurant mais il est certain que la pratique de journées de ski ou de vélo m'a aussi aidé à avoir cette endurance : savoir quand foncer et quand lever le pied, se ménager des poses dans l'effort, savoir s'alimenter ou dormir à la moindre possibilité.
Comme expérience d'endurance j'ai aussi quand je traversais la France depuis Grenoble jusqu'à Brest par les nationales, je partais le dimanche soir de Grenoble pour être le lundi matin en formation à Brest, une douzaine d'heures de conduite cela aussi apprend à gérer ses efforts et ne pas présumer de ses forces. Bref il y a plein de situations dans la vie pour apprendre divers comportements.
Oui on apprend de nos expériences même si on ne peut pas le mettre sur un CV.
C'est peut-être une différence avec les non-Z ?
Ou alors c'est ma manière d'établir une stratégie... Etes-vous de bons stratèges ?
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Oui le stress au boulot cela peut être très relatif, par exemple pour moi une boite cliente qui risque de perdre de l'argent (c'est à dire en fait de moins en gagner) ok je prends en compte mais il n'y a quand même pas mort d'homme.
Si toi, tu perds ton poste, cela peut être une mort sociale.
D'autre part, quand "le stress" consiste en attaques et mises en cause personnelles, cela peut signifier également une injonction de mort. Tu n'es bon à rien = rien ne justifie ta présence en ce bas monde, vide les lieux, tu encombres. Or, la façon dont le monde de l'entreprise s'arrange pour s'insinuer comme une eau glacée à travers toutes les fissures possibles dans ta vie privée (plus de barrières : tu peux être rentré chez toi à 19h et recevoir un coup de fil d'un client furieux qui se plaindra que tu n'as pas répondu à sa demande qu'il a envoyée il y a au moins vingt minutes, ça m'est arrivé à peu près comme ça), les piétinements de toi que tu y subis ont vocation à concerner toute ta vie et non toute ta vie professionnelle : ton employeur qui te fait savoir qu'il te juge mauvais, sans valeur, fait en sorte que tu l'étendes à tout ton être, pas seulement à ton poste, a fortiori à une situation très ponctuelle.
Relativiser, c'est segmenter, or, le monde du travail tend à globaliser, à tout envelopper : il combat cette relativisation parce qu'elle est un obstacle au fait que tu te donnes tout entier à ton travail.
Invité- Invité
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Mais non tout le monde a envie de rentrer chez soi le soir et pas de bosser jusqu'à des heures indues. Quant à bosser de chez soi évidemment si les horaires ne sont pas définis tu cherches les problèmes.
Je parlais de stratégie, Fusain, est-ce que ça te parle les jeux de stratégie ?
Je parlais de stratégie, Fusain, est-ce que ça te parle les jeux de stratégie ?
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Tout le monde a envie, mais l'employeur n'est pas de cet avis. Quant aux horaires, ils sont devenus fictifs. Expérience : tu ne réponds pas à un mail ou un coup de fil pro survenu hors des heures de travail : dans l'heure qui suit l'expéditeur mécontent renvoie un mail à ta hiérarchie pour se plaindre de ta non-joignabilité à une heure à laquelle LUI, il est au travail. Et, de fait, rien ne peut justifier que tu sois dans ton canapé à l'heure où un de tes contacts professionnels est encore au boulot.
Oui, mais ils ne m'intéressent pas en tant qu'abstraction mathématique, donc, pas d'une manière en lien avec ce sujet. Je ne crois pas avoir de stratégie. Je me sens toujours un peu machiavélique, manipulateur. Sans doute parce que je n'aime pas visualiser l'existence comme une suite de combats, peu désireux de voir l'autre comme un ennemi.
Je parlais de stratégie, Fusain, est-ce que ça te parle les jeux de stratégie ?
Oui, mais ils ne m'intéressent pas en tant qu'abstraction mathématique, donc, pas d'une manière en lien avec ce sujet. Je ne crois pas avoir de stratégie. Je me sens toujours un peu machiavélique, manipulateur. Sans doute parce que je n'aime pas visualiser l'existence comme une suite de combats, peu désireux de voir l'autre comme un ennemi.
Invité- Invité
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Mes horaires ont longtemps été du style 9h-19h, et puis avec l'avantage d'avoir une collègue qui ne restait pas tard le soir à cause de ses gamins à récupérer, donc pourquoi ferais-je plus d'heures qu'elle ?
Je ne vois pas le rapport entre les jeux de stratégie et les mathématiques ? Certains peuvent chercher des solutions mathématiques mais ce n'est pas mon propos.
Je ne vois pas le rapport entre les jeux de stratégie et les mathématiques ? Certains peuvent chercher des solutions mathématiques mais ce n'est pas mon propos.
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Je voulais dire que ce qui m'intéresse, c'est la réalité que ces jeux simulent (dans un wargame par exemple. Cela m'intéresse plus de visualiser les unités au combat, et de les manier de sorte que la bataille qui se dessine sur la table se présente comme une vraie aurait pu le faire, que la dimension "calcul et déploiement de points forts pour arriver à ses fins").
Invité- Invité
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Il ne faut pas s'arrêter aux jolies couleurs des uniformes Fusain.
Elaborer une stratégie, savoir endurer une attaque avec suffisamment de profondeur pour épuiser l'ennemi, savoir contre attaquer et le forcer à rendre les armes, c'est aussi utilisable dans tes relations de personne à personne.
J'espère que tu trouves quand même des contreparties dans ton boulot au fait que ton patron et tes clients soient des gros cons.
Elaborer une stratégie, savoir endurer une attaque avec suffisamment de profondeur pour épuiser l'ennemi, savoir contre attaquer et le forcer à rendre les armes, c'est aussi utilisable dans tes relations de personne à personne.
J'espère que tu trouves quand même des contreparties dans ton boulot au fait que ton patron et tes clients soient des gros cons.
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Pour l'instant, la contrepartie vient du fait que "le patron", contrairement à la majorité des employeurs dont j'entends parler par des sources fiables, ne marche pas dans ce genre de logique. De sorte que j'ai encore le droit de recadrer, poliment mais fermement, le gros con envahissant, et quand celui-ci fait le coup d'aller se plaindre à l'étage au-dessus, il se fait calmer une deuxième fois.
Si je n'avais que des gros cons, j'aurais craqué depuis un moment. Mais on est un peu une oasis quand je vois ce que des amis subissent et trouvent normal.
Les couleurs des uniformes ne me paraissent pas jolies. Elaborer une stratégie et tout et tout, cela m'intéresse quand je manie virtuellement des éléphants, des hoplites, des estradiots ou des panzer, où j'espère faire comme il aurait fallu faire sur un champ de bataille. De personne à personne ? Je le répète : comme je n'aime pas considérer l'autre comme un ennemi, je considère très rarement une relation comme une bataille, et si je possède une science stratégique, ce qui n'est nullement prouvé bien que je me sois envoyé Sun Zi et des abrégés de Clausewitz, ce n'est pas elle que je vais tenter de déployer dans ce cas. Pour que je voie la chose militairement, il faut que je sois vraiment en présence d'un gros con, et là j'avoue que ma stratégie se limite volontiers au déploiement d'une batterie de 400 ALVF.
La vie, un combat ? Une relation, une bataille ? Battant ? Winner ? Ce sont des mots qui ne font pas partie de mon vocabulaire. Ai-je tort, ai-je raison... Et de quel point de vue...
J'estime que passer sa vie casqué et baïonnette au canon, ce n'est pas une vie.
Si je n'avais que des gros cons, j'aurais craqué depuis un moment. Mais on est un peu une oasis quand je vois ce que des amis subissent et trouvent normal.
Il ne faut pas s'arrêter aux jolies couleurs des uniformes Fusain.
Elaborer une stratégie, savoir endurer une attaque avec suffisamment de profondeur pour épuiser l'ennemi, savoir contre attaquer et le forcer à rendre les armes, c'est aussi utilisable dans tes relations de personne à personne.
Les couleurs des uniformes ne me paraissent pas jolies. Elaborer une stratégie et tout et tout, cela m'intéresse quand je manie virtuellement des éléphants, des hoplites, des estradiots ou des panzer, où j'espère faire comme il aurait fallu faire sur un champ de bataille. De personne à personne ? Je le répète : comme je n'aime pas considérer l'autre comme un ennemi, je considère très rarement une relation comme une bataille, et si je possède une science stratégique, ce qui n'est nullement prouvé bien que je me sois envoyé Sun Zi et des abrégés de Clausewitz, ce n'est pas elle que je vais tenter de déployer dans ce cas. Pour que je voie la chose militairement, il faut que je sois vraiment en présence d'un gros con, et là j'avoue que ma stratégie se limite volontiers au déploiement d'une batterie de 400 ALVF.
La vie, un combat ? Une relation, une bataille ? Battant ? Winner ? Ce sont des mots qui ne font pas partie de mon vocabulaire. Ai-je tort, ai-je raison... Et de quel point de vue...
J'estime que passer sa vie casqué et baïonnette au canon, ce n'est pas une vie.
Invité- Invité
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
C'est bien toi qui a écris cela "Je me sens toujours un peu machiavélique, manipulateur." ???
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
J'ai écrit : Je me sens toujours machiavélique, manipulateur... lorsque je me décide à "élaborer une stratégie". Raison pour laquelle je n'y recours normalement pas, en tout cas consciemment.
Après, on peut toujours rebaptiser du terme de stratégie ce qu'on met en oeuvre pour convaincre une personne, parce que c'est un terme qui peut être très vague, mais il me semble plus pertinent de cantonner ça aux situations où on utilise consciemment des techniques telles que "savoir endurer une attaque avec suffisamment de profondeur pour épuiser l'ennemi, savoir contre attaquer et le forcer à rendre les armes".
Après, on peut toujours rebaptiser du terme de stratégie ce qu'on met en oeuvre pour convaincre une personne, parce que c'est un terme qui peut être très vague, mais il me semble plus pertinent de cantonner ça aux situations où on utilise consciemment des techniques telles que "savoir endurer une attaque avec suffisamment de profondeur pour épuiser l'ennemi, savoir contre attaquer et le forcer à rendre les armes".
Invité- Invité
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Il faudrait un topic sur nos stratégies quotidiennes
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Je serais assez d'accord avec Fusain sur ce sujet.
Je n'aime pas appliqué des stratégies avec les gens qui m'entoure, et il est rare que je le fasse. Je trouve que ça utilise beaucoup trop d'énergie et ce n'est pas dans ma conception des relations.
J'apprécie pourtant la stratégie (je me suis remis récemment à l'escrime qui est un sport ou la stratégie a une forte importance), et ça me plais de l'appliquer, mais une barrière morale m’empêche de l'appliquer dans ma vie courante (ce qui ne veut pas dire que je ne le fait jamais).
Il m'est d’ailleurs arrivé une fois de manipuler une personne, et il me semble que j'ai été particulièrement tordu dans les stratégies mises en place, et ceux, sur plusieurs mois. J'étais dans une situation ou je m’étais enlevé la barrière morale (La personne l'a enlevé à ma place). Je crois même y avoir pris un peu de plaisir, ce qui m'incite à faire attention à ne pas utiliser ce type de stratégie.
Je n'aime pas appliqué des stratégies avec les gens qui m'entoure, et il est rare que je le fasse. Je trouve que ça utilise beaucoup trop d'énergie et ce n'est pas dans ma conception des relations.
J'apprécie pourtant la stratégie (je me suis remis récemment à l'escrime qui est un sport ou la stratégie a une forte importance), et ça me plais de l'appliquer, mais une barrière morale m’empêche de l'appliquer dans ma vie courante (ce qui ne veut pas dire que je ne le fait jamais).
Il m'est d’ailleurs arrivé une fois de manipuler une personne, et il me semble que j'ai été particulièrement tordu dans les stratégies mises en place, et ceux, sur plusieurs mois. J'étais dans une situation ou je m’étais enlevé la barrière morale (La personne l'a enlevé à ma place). Je crois même y avoir pris un peu de plaisir, ce qui m'incite à faire attention à ne pas utiliser ce type de stratégie.
versus- Messages : 154
Date d'inscription : 18/06/2012
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Pour moi le plus tordu c'est de ne pas être conscient d'utiliser des stratégies quand on le fait. Et puis une stratégie ça veut simplement dire connaitre l'autre, en quoi serait-ce mal de connaitre les gens ?
Quelle différence entre "le/la manipuler" et "obtenir de lui/elle ce que l'on veut". Même l'honnêteté est une stratégie.
Quelle différence entre "le/la manipuler" et "obtenir de lui/elle ce que l'on veut". Même l'honnêteté est une stratégie.
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Et puis une stratégie ça veut simplement dire connaitre l'autre
Non, ce qui achoppe, c'est qu'employer le terme stratégie implique de définir l'autre comme un ennemi.
Quand je cherche à obtenir (honnêtement) quelque chose de quelqu'un, je ne suis pas obligé de conceptualiser la chose comme un combat contre un ennemi. A première vue la différence n'est que de pure forme, à seconde elle ne l'est pas, car en guerre tout est licite.
Invité- Invité
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
L'essentiel est-il d'être en paix ?
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
On connait très bien ses amis, sans pour autant y voir des stratégies à appliquer derrière.
Je dirais même que les gens que je considère comme des amis sont des gens ou j'ai la certitude qu'ils n'en utiliserons pas avec moi. Donc dans ce cas, je me sens obligé de fonctionner de la même manière (saine).
Une personne qui essaye de me manipuler et ou joue au stratège sur des relations simple, risque de rester dans ma case "connaissance" au plus.
Et en écrivant je me rend compte qu'effectivement, avec ce type de personne, je n'aurais aucun scrupule à utiliser ce type de stratégie.
En fait, je ne donne jamais le premier coup tout simplement, plutôt que je n'utilise pas de stratégie
Je dirais même que les gens que je considère comme des amis sont des gens ou j'ai la certitude qu'ils n'en utiliserons pas avec moi. Donc dans ce cas, je me sens obligé de fonctionner de la même manière (saine).
Une personne qui essaye de me manipuler et ou joue au stratège sur des relations simple, risque de rester dans ma case "connaissance" au plus.
Et en écrivant je me rend compte qu'effectivement, avec ce type de personne, je n'aurais aucun scrupule à utiliser ce type de stratégie.
En fait, je ne donne jamais le premier coup tout simplement, plutôt que je n'utilise pas de stratégie
versus- Messages : 154
Date d'inscription : 18/06/2012
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
La paix est quand même plus apaisante que la guerre. Et il est plus sain de pouvoir se reposer, que de rester tout le temps sur ces gardes.
versus- Messages : 154
Date d'inscription : 18/06/2012
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
siamois93 a écrit:L'essentiel est-il d'être en paix ?
La guerre étant la continuation de la politique par d'autres moyens, il me semble judicieux de ne la déclarer qu'à bon escient. Pourquoi vouloir être prussien ?
Invité- Invité
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Fusain tu me donnais plutôt l'impression d'être en guerre contre le monde entier y compris contre toi-même.
Ce n'est pas moi qui ait des clients qui m'appellent à n'importe quelle heure en râlant.
Ce n'est pas moi qui ait des clients qui m'appellent à n'importe quelle heure en râlant.
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Superbe illustration de la conversation. (ça reste quand même petit )
versus- Messages : 154
Date d'inscription : 18/06/2012
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
D'une part, c'est bien à mon corps défendant. D'autre part, il y a un biais : je ne parle pas trop ici des trains qui arrivent à l'heure. Cela dit, si tu as vu le topic "Est-ce normal ?" de paoline où il a été question de groupes, tu verras que j'ai évoqué en filigrane des relations humaines harmonieuses. Mais, le but étant l'amélioration, je parle plutôt de ce qui se passe mal.
Au boulot, je ne suis pas en guerre avec tous nos partenaires : seulement quelques-uns et jamais a priori.
En plus, sur pas mal d'autres topics, j'ai insisté sur une certaine foi en l'humanité. Si j'étais en guerre permanente avec ses représentants, ça ne serait pas très cohérent, s'pas ?
J'en ai. Je peux ne pas en parler, ou parler aussi des autres - qui sont normaux et sur lesquels il n'y a subséquemment rien à dire. Mais dire "Je suis content, tel projet a super bien marché avec des gens super et tout"... ça sert à quoi ?
Et puis, c'est toi qui as introduit la métaphore militaire.
Au boulot, je ne suis pas en guerre avec tous nos partenaires : seulement quelques-uns et jamais a priori.
En plus, sur pas mal d'autres topics, j'ai insisté sur une certaine foi en l'humanité. Si j'étais en guerre permanente avec ses représentants, ça ne serait pas très cohérent, s'pas ?
Ce n'est pas moi qui ait des clients qui m'appellent à n'importe quelle heure en râlant.
J'en ai. Je peux ne pas en parler, ou parler aussi des autres - qui sont normaux et sur lesquels il n'y a subséquemment rien à dire. Mais dire "Je suis content, tel projet a super bien marché avec des gens super et tout"... ça sert à quoi ?
Et puis, c'est toi qui as introduit la métaphore militaire.
Invité- Invité
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Je crois n'avoir parlé que de stratégie, c'est toi qui a enchainé sur wargames panzer Prussien, ce sont des mots de tes posts.
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Pendant un bon moment, on a échangé en admettant tacitement que "stratégie" nous amenait dans la métaphore militaire; tu as toi-même enchaîné comme ceci :
Elaborer une stratégie, savoir endurer une attaque avec suffisamment de profondeur pour épuiser l'ennemi, savoir contre attaquer et le forcer à rendre les armes, c'est aussi utilisable dans tes relations de personne à personne.
J'ai donc commenté le terme stratégie sur cette base, avec cette définition que je considérais comme validée.
Ce n'est que sur les tout derniers messages que tu introduis une définition plus large. Mais je ne comprends pas trop le rapport avec ton objection précédente.
Recentrons : est-ce que l'usage du mot stratégie pour décrire une relation humaine à caractère professionnel implique l'assimilation de l'autre à un ennemi ou non ?
Elaborer une stratégie, savoir endurer une attaque avec suffisamment de profondeur pour épuiser l'ennemi, savoir contre attaquer et le forcer à rendre les armes, c'est aussi utilisable dans tes relations de personne à personne.
J'ai donc commenté le terme stratégie sur cette base, avec cette définition que je considérais comme validée.
Ce n'est que sur les tout derniers messages que tu introduis une définition plus large. Mais je ne comprends pas trop le rapport avec ton objection précédente.
Recentrons : est-ce que l'usage du mot stratégie pour décrire une relation humaine à caractère professionnel implique l'assimilation de l'autre à un ennemi ou non ?
Invité- Invité
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Dans certaines réunions il y a de temps en temps des personnes ou des groupes de personnes bien agressives, il faut arriver à les écouter pour leur fournir une réponse adéquate selon l'objectif de la réunion, non ?
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Bien sûr, mais qui a dit le contraire ?
Invité- Invité
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
ben c'est de la stratégie ça, non ?
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Ben c'est là que je préfère ne pas employer ce vocable à cause de ses implications.
Méthode d'animation de réunion, d'écoute, ce que tu veux, mais stratégie, pour moi, sonne comme : ennemi, tous les coups sont permis, etc.
Si la personne ou le groupe se pose en ennemi, ce qui en milieu associatif/militant est classique, c'est différent. Mais on peut toujours faire le choix de tenter de sortir de la confrontation décidée par l'autre. Dans mon boulot, ça arrive assez souvent. L'autre se croit ennemi. On lui montre que ce n'est pas vrai. Dans ce cas, parler de stratégie est soit donner à ce terme une acception très vague, soit paradoxal.
Même chose, si je dois parler de la manière dont, dans l'équipe, je fais en sorte d'être moins chargé du genre de boulot qui me déplaît et plus dans le genre de tâche qui me plaît en veillant à l'équilibre de l'équipe, cad qu'il n'y ait pas un fin manoeuvrier et les dindons de sa farce, je n'emploierai pas davantage un terme connoté guerrier.
Et je me méfie de l'approche "acception vague", justement parce que le monde du travail aime faire joujou avec des termes très guerriers pour imposer un état d'esprit "champ de bataille", et employer imprudemment le mot de "stratégie", pour moi, c'est en faire le cheval de Troie : moins on parle de guerre, moins on la fait, et réciproquement...
Méthode d'animation de réunion, d'écoute, ce que tu veux, mais stratégie, pour moi, sonne comme : ennemi, tous les coups sont permis, etc.
Si la personne ou le groupe se pose en ennemi, ce qui en milieu associatif/militant est classique, c'est différent. Mais on peut toujours faire le choix de tenter de sortir de la confrontation décidée par l'autre. Dans mon boulot, ça arrive assez souvent. L'autre se croit ennemi. On lui montre que ce n'est pas vrai. Dans ce cas, parler de stratégie est soit donner à ce terme une acception très vague, soit paradoxal.
Même chose, si je dois parler de la manière dont, dans l'équipe, je fais en sorte d'être moins chargé du genre de boulot qui me déplaît et plus dans le genre de tâche qui me plaît en veillant à l'équilibre de l'équipe, cad qu'il n'y ait pas un fin manoeuvrier et les dindons de sa farce, je n'emploierai pas davantage un terme connoté guerrier.
Et je me méfie de l'approche "acception vague", justement parce que le monde du travail aime faire joujou avec des termes très guerriers pour imposer un état d'esprit "champ de bataille", et employer imprudemment le mot de "stratégie", pour moi, c'est en faire le cheval de Troie : moins on parle de guerre, moins on la fait, et réciproquement...
Invité- Invité
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Waw, vous parlez de guerre? mais c'est ce post qui est devenu la guerre pendant que j'étais sortie !
C'est l'acception large de stratégie selon Wikipédia. Si vous avez un synonyme non guerrier je veux bien
Toujours est-il que ça me semble bien nécessaire pour naviguer dans le monde du travail!
J'avance sur le sujet, je participe à des ateliers (APEC et mon asso de bilan de compétences) pour le moment sur les conflits et le stress et ça m'éclaire beaucoup!
Là, voilà, j'ai l'impression qu'on me donne une sort de "règle du jeu"
Mais la règle n'est pas "le patron a tous les droits, alors carpette"
C'est au contraire très respectueux de nous-même, j'adore, c'est en train de mûrir dans ma tête...
ça ça me semble utile en tous cas."l'art de diriger et de coordonner des actions pour atteindre un objectif."
C'est l'acception large de stratégie selon Wikipédia. Si vous avez un synonyme non guerrier je veux bien
Toujours est-il que ça me semble bien nécessaire pour naviguer dans le monde du travail!
J'avance sur le sujet, je participe à des ateliers (APEC et mon asso de bilan de compétences) pour le moment sur les conflits et le stress et ça m'éclaire beaucoup!
Là, voilà, j'ai l'impression qu'on me donne une sort de "règle du jeu"
Mais la règle n'est pas "le patron a tous les droits, alors carpette"
C'est au contraire très respectueux de nous-même, j'adore, c'est en train de mûrir dans ma tête...
Fanny13- Messages : 114
Date d'inscription : 07/10/2012
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Je découvre le post avec intérêt, merci Fanny13 !
J'ai vraiment cette impression de vivre beaucoup de choses précisément comme certain(e)s. Je ne citerai que qqs trucs, sinon c'est trop long
J'ai fait des études où le management est ensuite attendu. Donc je me suis retrouvé à en faire un peu, puis un peu plus.
Mais au départ, j'ai aussi bossé sans équipes. Et finalement, je vois deux niveaux de difficultés + un doute.
Le premier, sans équipes à gérer, a été de réaliser les idées que j'avais, les jalons que je me fixais, les exigences que je construisais. A la fois concernant une cause humanitaire, des bénéficiaires ; mais aussi tout simplement dans des jobs plus orientés sur la rentabilité (pas trop d'humanitaire pour le coup!), ça a été dur d'accepter de passer l'essentiel de mon énergie pour "convertir l'essai" et finaliser (selon ma définition, extrêmement exigeante) une idée. Alors que dans ma tête, des idées je pouvais en avoir 6 par jour. Mais j'ai du apprendre à garder mes idées, ravaler mon enthousiasme, pour concrétiser une ou deux choses ... par an. Le bilan est meilleur entre : 2 finalisée ou 0 parce que j'aurai démissionné en voyant que ça prenait trop de temps/que ça ne serait pas bien partagé avec le reste de la structure. Mais assez frustrant.
Le second, c'est le côté "roi guerrier" effectivement (si j'en ai bien compris le sens). Avec équipe, ben oui je me retrouve à mettre le masque, à me forcer à être régulier, accueillant aux divers problèmes (nombreux...) qui se présente, et être constant dans la réponse, la qualité etc. Mais ça me gave ! Ou est la place pour les pics émotionnels ? Les besoins de dormir, laisser penser, changer de rythme, les phases de down ? Un petit burn out aussi, au passage, et beaucoup de (très) bons résultats. Donc aujourd'hui je me dis que tant qu'à être efficace, autant mettre ça à mon service (un peu) et pas que pour sauver la planête, le climat et les gens qui meurent de faim. (Je le dis, mais en vrai j'ai du mal à le faire). Sur plusieurs années je suis parvenu à faire aménager mon équipe, environnement de travail...mais ça reste pas si génial en vérité.
Et le doute c'est : si je joue le rôle du "conseiller", ok je vais surement être pertinent. Mais ensuite, sans cadre fixe établi, sans rien à quoi me heurter, j'ai bien peur de perdre pied dans le mirage d'un monde centré sur le z. Intuitivement : je ne sais pas justement, s'il vaut mieux avoir une équipe et donc décupler les capacités d'actions (en acceptant de se brider émotionellement), ou se concentrer seul et performer niveau contenu (mais pas sûr que tout ça se fasse quand on veut comme on veut).
J'ai vraiment cette impression de vivre beaucoup de choses précisément comme certain(e)s. Je ne citerai que qqs trucs, sinon c'est trop long
fleurblanche a écrit:Salut
Seulement, j’œuvre pour une cause humanitaire qui me tient à cœur, et la volonté de voir les choses changer a fait de moi un « roi guerrier ». C’est un côté que j’ai appris à développer (mais peut-être était-il latent en moi ? ou chacun a-t-il en lui à la fois les 2 aspects mais à des pourcentages variables ?).
(......)
En effet, il faut absolument se déconnecter du travail à intervalles réguliers, pour se ressourcer, et reconstituer ses forces, sinon on ne peut plus avancer et la chère cause humanitaire qui comptait tant à nos yeux se casse la figure. Donc ménager la monture pour aller loin.
J'ai fait des études où le management est ensuite attendu. Donc je me suis retrouvé à en faire un peu, puis un peu plus.
Mais au départ, j'ai aussi bossé sans équipes. Et finalement, je vois deux niveaux de difficultés + un doute.
Le premier, sans équipes à gérer, a été de réaliser les idées que j'avais, les jalons que je me fixais, les exigences que je construisais. A la fois concernant une cause humanitaire, des bénéficiaires ; mais aussi tout simplement dans des jobs plus orientés sur la rentabilité (pas trop d'humanitaire pour le coup!), ça a été dur d'accepter de passer l'essentiel de mon énergie pour "convertir l'essai" et finaliser (selon ma définition, extrêmement exigeante) une idée. Alors que dans ma tête, des idées je pouvais en avoir 6 par jour. Mais j'ai du apprendre à garder mes idées, ravaler mon enthousiasme, pour concrétiser une ou deux choses ... par an. Le bilan est meilleur entre : 2 finalisée ou 0 parce que j'aurai démissionné en voyant que ça prenait trop de temps/que ça ne serait pas bien partagé avec le reste de la structure. Mais assez frustrant.
Le second, c'est le côté "roi guerrier" effectivement (si j'en ai bien compris le sens). Avec équipe, ben oui je me retrouve à mettre le masque, à me forcer à être régulier, accueillant aux divers problèmes (nombreux...) qui se présente, et être constant dans la réponse, la qualité etc. Mais ça me gave ! Ou est la place pour les pics émotionnels ? Les besoins de dormir, laisser penser, changer de rythme, les phases de down ? Un petit burn out aussi, au passage, et beaucoup de (très) bons résultats. Donc aujourd'hui je me dis que tant qu'à être efficace, autant mettre ça à mon service (un peu) et pas que pour sauver la planête, le climat et les gens qui meurent de faim. (Je le dis, mais en vrai j'ai du mal à le faire). Sur plusieurs années je suis parvenu à faire aménager mon équipe, environnement de travail...mais ça reste pas si génial en vérité.
Et le doute c'est : si je joue le rôle du "conseiller", ok je vais surement être pertinent. Mais ensuite, sans cadre fixe établi, sans rien à quoi me heurter, j'ai bien peur de perdre pied dans le mirage d'un monde centré sur le z. Intuitivement : je ne sais pas justement, s'il vaut mieux avoir une équipe et donc décupler les capacités d'actions (en acceptant de se brider émotionellement), ou se concentrer seul et performer niveau contenu (mais pas sûr que tout ça se fasse quand on veut comme on veut).
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Salut El Bernardo,El bernardo a écrit:Je découvre le post avec intérêt, merci Fanny13 !
J'ai vraiment cette impression de vivre beaucoup de choses précisément comme certain(e)s. Je ne citerai que qqs trucs, sinon c'est trop long
contente que le post te parle. A vrai dire à la base c'est très égoïste (faut que j'avance sur ce sujet ), mais si ça peut rendre service aux autres au passage tant mieux
au sujet du conseiller, le livre où j'ai trouvé cette notion traite des hypersensibles. Sachant que les zèbres sont une catégorie un peu à part d'hypersensibles, plus actifs, plus entreprenant, plus leaders, etc. (de ce que j'ai compris) Donc peut-être des nuances à ajouter du coup.
Bref, dans le livre, les hypersensibles sont plus à l'aise comme "conseillers royaux" que comme "rois guerriers".
Justement, le concept n'est pas d'être forcément seul perdu sans cadre, mais de collaborer avec un ou plusieurs rois guerriers. Sachant que ça peut aussi être toi le boss et eux les exécutants, heinMais ensuite, sans cadre fixe établi, sans rien à quoi me heurter, j'ai bien peur de perdre pied dans le mirage d'un monde centré sur le z.
Ce que l'auteur explique c'est que les "rois guerriers" (80% de la population) sont pas mal de gros bourrins qui adorent aller encaisser plein de stress et monter au front et se battre tout plein super longtemps et s'en prendre plein la gueule (j'en rajoute un peu mais c'est un peu ça l'idée quand même ), et que les "conseillers royaux" peuvent avoir envie d'y aller aussi des fois, mais pas toujours. Sa suggestion est donc : partagez-vous les tâches, eux ils adorent ça donc laissez-les faire sans culpabiliser et ne vous forcez pas vous à le faire aussi quand vous n'en n'avez pas envie ou que ça vous vide.
Selon l'auteur les hypersensibles peuvent faire les mêmes métiers que les autres, seulement ils les aborderont différemment.
Elle cite l'exemple de la médecine, où elle estime que les hypersensibles feraient des merveilles si les études et les conditions de travail ne sélectionnaient pas de plus en plus les candidats sur la seule résistance surhumaine à la fatigue, à la pression
Une des choses qu'elle regrette en fait est que la société (occidentale), de manière générale, fait de moins en moins de place aux hypersensible,s glorifie énormément les qualités des non sensibles...
quant-à ta question sur le cadre, voilà, justement : en collaborant avec d'autres, tu ne retrouves pas seul sur ta planète, tu as un cadre, tu as du "répondant" auquel te confronter, juste dans ce cadre tu as une place et des tâches qui te conviennent et ne te bousillent pas la santé (= ne t'envoient pas lentement mais sûrement direct vers le burnout... )
est-ce que ça répond à ta question?
N'hésite pas à intervenir encore, ça m'intéresse d'échanger sur le sujet.
Su ce, je file, j'ai des cibles de futurs métiers à choisir pour demain pour mon bilan de compétences
pour le moment, j'ai envie de creuser la piste d'indépendante dans les soins (massages énergétiques, sophrologie), soit une reconversion totale (après le consulting informatique), mais bon, voilà, tant qu'à me poser pour réfléchir, autant aller jeter un coup d'oeil sur tout ce qui m'intéresse
Fanny13- Messages : 114
Date d'inscription : 07/10/2012
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Selon l'auteur les hypersensibles peuvent faire les mêmes métiers que les autres, seulement ils les aborderont différemment.
Ah ça, je le vois tous les jours dans la manière de manager différente qu'ont les managers d'autres départements dans ma boïte. ça m'a déstabilisée au début, m'amenant à me demander si j'étais "vraiment" faite pour ce poste. Puis les résultats sont arrivés, probants, et j'ai cessé de me sentir gênée, voire complexée, par ma manière différente d'être et de travailler.
Maintenant, j'assume ma différence et j'avance ; mais j'ai tout de même appris à être diplomate avec les autres managers afin de ne pas les heurter dans leur ego.
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
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Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
Ah ça, je le vois tous les jours dans la manière de manager différente qu'ont les managers d'autres départements dans ma boïte.
Comment définirais-tu ces différences ?
Re: manager, encaisser une forte pression : une évolution inévitable dans le monde du travail?
El bernardo a écrit:Ah ça, je le vois tous les jours dans la manière de manager différente qu'ont les managers d'autres départements dans ma boïte.
Comment définirais-tu ces différences ?
Bonne question
Dernière édition par fleurblanche le Ven 02 Nov 2012, 20:31, édité 1 fois
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
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