Lettre ouverte d’un mec paumé.
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Lettre ouverte d’un mec paumé.
J’ai besoin d’être aimé.
Pourquoi ?
J’ai ce besoin intrinsèque d’être important, mais en même temps je sais avec assurance que je ne saurais pas vraiment gérer la notoriété. En fait j’ai surtout besoin de me sentir bon et légitime dans quelque chose d’utile aux autres. Mais je n’ai pour autant pas besoin de l’admiration des autres. Comme beaucoup de gens, je me mets mes propres barrières, et je ne sais juste pas vraiment comment les levers. A force de chercher quelque chose dans lequel exceller et être apprécié des autres, j’en oublis l’essentiel : faire ce qui me plaît. Aujourd’hui, ce qui me plaît c’est aider les autres, parler avec des gens, et surtout découvrir de nouvelles personnes. Demain je déciderai probablement d’aller à la pêche, ou alors que je veux être astronaute. Ce qui est sur, c’est que je suis dans une situation qui ne me plaît pas, et que bien que j’ai les clés pour en sortir, je ne les retrouves pas. Ça me gave ce sentiment de distance que je ressens avec les autres, mais en même temps, j’utilise cette distance et ce regard extérieur pour pouvoir les aider au mieux. Sauf que du coup ça ne doit pas me servir de moyen pour me « soigner » moi-même. A trop chercher un moyen d’être important, on oublie comment être soi. Bon j’avoue, des fois j’ai carrément envie d’être quelqu’un d’autre. Je suis carrément con et désagréable. Je suis colérique, instable émotionnellement parlant, et je ne suis pas capable de tenir face à une meuf qui est potentiellement intéressé par moi. Je panique rien qu’à l’idée d’aller plus loin que le flirt. Et le pire, c’est que je suis carrément lâche (pour exemple, une fille m’a passé son numéro, je lui ai proposé d’aller boire un verre, et lorsqu’elle m’a dit oui, je ne lui ai plus répondu, par peur d’aller plus loin). Je fuis toutes mes responsabilités, et je n’arrive pas à faire autrement. Je suis complètement dépassé par les événements. Je me sens totalement perdu, incapable de suivre les autres, incapable de surmonter les problèmes. Et le pire dans tout ça ? Je passe mon temps à faire croire aux autres que ça va, parce que je n’ai pas envie d’être le centre de l’attention. Je ne cherche même pas à discuter, je ne me confie à presque personnes, et inconsciemment j’attends une réponse, un signe, je rêve secrètement que quelqu’un me vienne en aide. Je rêve de cette personne qui fera comme moi, lorsque je sens que quelqu’un va mal, je n’arrive pas à l’ignorer (et parfois, je passe du coup pour un connard un peu lourds, parce que j’oublie que même si ils ne vont pas bien les gens ne veulent pas toujours en parler). Mais comme personne ne réagis (en même temps, je ne dis rien), bah je deviens colérique, agressif, et je nourris une colère stupide et sans fondement. Je crois que le pire dans tous ça, c’est carrément le fait de savoir pourquoi je suis comme ça, ou du moins en avoir une vague idée, de savoir comment y « remédier », mais ne pas en être capable. Tu comprends, j’ai envie de m’apitoyer sur mon sort. Tout le monde le fait, alors pourquoi pas moi ? Donc je me méprise. Il est beau le type qui conseille tout le monde sur leurs problèmes, le type qui passe son temps à vouloir aider les autres et régler les problèmes des autres. Ce même gars qui n’arrive même pas à se gérer. Ce type qui à bientôt 24 ans, n’a ni diplômes, ni travail, n’arrive pas vraiment à savoir quel est sa place dans ce monde, et qui lutte contre cette tendance incessante à voir le monde sous le prisme du pessimisme. Ce mec qui sait exactement ce qu’il veut faire de sa vie, mais qui a trop peur du changement, qui passe son temps à dire aux autres qu’il ne faut jamais alimenter le statu quo, mais qui ne fait rien car il a trop peur. Certes, mes problèmes de santé ne m’ont pas aidés non-plus, et honnêtement, m’on probablement rendu beaucoup plus fort et mature que la plus part des jeunes de mon âge, mais justement. Parfois j’aimerais être un jeune normal, ne pas avoir constamment mon cerveau en activité. Je rêve de ça tout les jours, de pouvoir me reposer, et faire taire ce brouhaha incessant de penser et de réflexions. Pouvoir faire taire ces enchaînements de pensées si lucides, si claires, et pourtant si délirantes. Je rêve de pouvoir être capable de faire des erreurs, sans penser aux conséquences, sans penser aux répercussions sur les autres, et comment chacun de mes choix finis par affecter ceux des autres. Mais je ne peux pas. Et en même temps, j’aime mon cerveau. Lorsqu’on arrive à être en paix l’un avec l’autre, nous sommes capables de choses incroyables. Je ne serais pas qui je suis sans cette différence, ni sans ma maladie et les choix qu’elle m’a fais faire tout au long de ma vie. Je sais au plus profonde moi que je trouverais ma voie, que je serais capable de m’en sortir. Mais seulement, ça prendra plus de temps. En même temps, après avoir passé 9 ans à me battre contre mon propre corps, tant sur le plan physique que mental, il est normal que je sois fatigué. Il est normal qu’à 24 ans je ne sois plus capable de déployer autant d’énergie qu’un jeune normal. Mais cette fatigue, amène avec elle une réflexion et un recul sur la vie, qui certes aujourd’hui m’handicape encore dans mes relations, mais tends quand même à devenir plus un allié qu’un ennemi. Un jour, mon psy m’a dit que bien que je risquais de passer encore quelques années difficiles, selon lui vers mes 32 ans, je serais probablement plus heureux et posé que la plus part des gens. Donc je me dis que certes, la route est encore longue, mais ça va, ça devrait le faire.
Je ne sais pas vraiment quoi faire de ce texte, mais il est là.
Cordialement,
Nankor, un type sympa mais actuellement déprimé.
Pourquoi ?
J’ai ce besoin intrinsèque d’être important, mais en même temps je sais avec assurance que je ne saurais pas vraiment gérer la notoriété. En fait j’ai surtout besoin de me sentir bon et légitime dans quelque chose d’utile aux autres. Mais je n’ai pour autant pas besoin de l’admiration des autres. Comme beaucoup de gens, je me mets mes propres barrières, et je ne sais juste pas vraiment comment les levers. A force de chercher quelque chose dans lequel exceller et être apprécié des autres, j’en oublis l’essentiel : faire ce qui me plaît. Aujourd’hui, ce qui me plaît c’est aider les autres, parler avec des gens, et surtout découvrir de nouvelles personnes. Demain je déciderai probablement d’aller à la pêche, ou alors que je veux être astronaute. Ce qui est sur, c’est que je suis dans une situation qui ne me plaît pas, et que bien que j’ai les clés pour en sortir, je ne les retrouves pas. Ça me gave ce sentiment de distance que je ressens avec les autres, mais en même temps, j’utilise cette distance et ce regard extérieur pour pouvoir les aider au mieux. Sauf que du coup ça ne doit pas me servir de moyen pour me « soigner » moi-même. A trop chercher un moyen d’être important, on oublie comment être soi. Bon j’avoue, des fois j’ai carrément envie d’être quelqu’un d’autre. Je suis carrément con et désagréable. Je suis colérique, instable émotionnellement parlant, et je ne suis pas capable de tenir face à une meuf qui est potentiellement intéressé par moi. Je panique rien qu’à l’idée d’aller plus loin que le flirt. Et le pire, c’est que je suis carrément lâche (pour exemple, une fille m’a passé son numéro, je lui ai proposé d’aller boire un verre, et lorsqu’elle m’a dit oui, je ne lui ai plus répondu, par peur d’aller plus loin). Je fuis toutes mes responsabilités, et je n’arrive pas à faire autrement. Je suis complètement dépassé par les événements. Je me sens totalement perdu, incapable de suivre les autres, incapable de surmonter les problèmes. Et le pire dans tout ça ? Je passe mon temps à faire croire aux autres que ça va, parce que je n’ai pas envie d’être le centre de l’attention. Je ne cherche même pas à discuter, je ne me confie à presque personnes, et inconsciemment j’attends une réponse, un signe, je rêve secrètement que quelqu’un me vienne en aide. Je rêve de cette personne qui fera comme moi, lorsque je sens que quelqu’un va mal, je n’arrive pas à l’ignorer (et parfois, je passe du coup pour un connard un peu lourds, parce que j’oublie que même si ils ne vont pas bien les gens ne veulent pas toujours en parler). Mais comme personne ne réagis (en même temps, je ne dis rien), bah je deviens colérique, agressif, et je nourris une colère stupide et sans fondement. Je crois que le pire dans tous ça, c’est carrément le fait de savoir pourquoi je suis comme ça, ou du moins en avoir une vague idée, de savoir comment y « remédier », mais ne pas en être capable. Tu comprends, j’ai envie de m’apitoyer sur mon sort. Tout le monde le fait, alors pourquoi pas moi ? Donc je me méprise. Il est beau le type qui conseille tout le monde sur leurs problèmes, le type qui passe son temps à vouloir aider les autres et régler les problèmes des autres. Ce même gars qui n’arrive même pas à se gérer. Ce type qui à bientôt 24 ans, n’a ni diplômes, ni travail, n’arrive pas vraiment à savoir quel est sa place dans ce monde, et qui lutte contre cette tendance incessante à voir le monde sous le prisme du pessimisme. Ce mec qui sait exactement ce qu’il veut faire de sa vie, mais qui a trop peur du changement, qui passe son temps à dire aux autres qu’il ne faut jamais alimenter le statu quo, mais qui ne fait rien car il a trop peur. Certes, mes problèmes de santé ne m’ont pas aidés non-plus, et honnêtement, m’on probablement rendu beaucoup plus fort et mature que la plus part des jeunes de mon âge, mais justement. Parfois j’aimerais être un jeune normal, ne pas avoir constamment mon cerveau en activité. Je rêve de ça tout les jours, de pouvoir me reposer, et faire taire ce brouhaha incessant de penser et de réflexions. Pouvoir faire taire ces enchaînements de pensées si lucides, si claires, et pourtant si délirantes. Je rêve de pouvoir être capable de faire des erreurs, sans penser aux conséquences, sans penser aux répercussions sur les autres, et comment chacun de mes choix finis par affecter ceux des autres. Mais je ne peux pas. Et en même temps, j’aime mon cerveau. Lorsqu’on arrive à être en paix l’un avec l’autre, nous sommes capables de choses incroyables. Je ne serais pas qui je suis sans cette différence, ni sans ma maladie et les choix qu’elle m’a fais faire tout au long de ma vie. Je sais au plus profonde moi que je trouverais ma voie, que je serais capable de m’en sortir. Mais seulement, ça prendra plus de temps. En même temps, après avoir passé 9 ans à me battre contre mon propre corps, tant sur le plan physique que mental, il est normal que je sois fatigué. Il est normal qu’à 24 ans je ne sois plus capable de déployer autant d’énergie qu’un jeune normal. Mais cette fatigue, amène avec elle une réflexion et un recul sur la vie, qui certes aujourd’hui m’handicape encore dans mes relations, mais tends quand même à devenir plus un allié qu’un ennemi. Un jour, mon psy m’a dit que bien que je risquais de passer encore quelques années difficiles, selon lui vers mes 32 ans, je serais probablement plus heureux et posé que la plus part des gens. Donc je me dis que certes, la route est encore longue, mais ça va, ça devrait le faire.
Je ne sais pas vraiment quoi faire de ce texte, mais il est là.
Cordialement,
Nankor, un type sympa mais actuellement déprimé.
Nankor- Messages : 2
Date d'inscription : 12/10/2021
Age : 26
Re: Lettre ouverte d’un mec paumé.
Je viens d'arriver sur ce forum et je tombe sur ton message, laissé sans réponse, ce qui m'inquiète. Tes mots sont forts, et si je ne te connais pas et ne peux donc pas savoir comment tu pourrais gérer ta peine si tu en arrives à des extrêmes, je préfère intervenir même sans légitimité ou sans être sûre que tu apprécieras que je réponde (bon, en même temps, ton message étant diffusé ici, j'imagine que j'ai le droit d'y répondre ha ha !) que de ne rien dire par crainte de parler inutilement. Je doute que ma réponse puisse t'aider, mais après tout, ça ne coûte rien, si ?
Je vais être honnête, je n'ai pas de solution à te proposer. Ton problème est personnel et intérieur, et pour avoir traversé une période similaire en certains points, je sais que le changement ne peut venir que de toi, mais je sais aussi que parfois, un petit rien peut tout changer. Alors mon petit rien à moi va être de te dire que je pense comprendre ce que tu ressens, au moins en certains points. Plusieurs choses que tu as mentionnées ont fait écho en moi.
J'ai passé les vingt-cinq premières années de ma vie à vivre pour les autres et à travers les autres. Pour le deuxième point, il n'est pas important ici, je n'ai rien relevé dans ton message qui laisserait penser que tu te façonnes pour correspondre aux attentes des autres (mais c'est peut-être le cas ?), en revanche, le deuxième te parlera sûrement. J'ai donné ma vie aux autres, plutôt que de m'occuper de moi, de faire ce que je voulais et ce qui me rendait heureuse, je me suis occupée des autres, de leurs problèmes, de leurs peines, de leurs envies... Je ne regrette pas à proprement parler, j'aime aider les gens, mais je pense que mon erreur a été de ne vivre que pour eux et de m'oublier. Le truc, c'est que j'avais mes propres soucis, mes propres difficultés, et mes propres besoins à combler, que j'ai complètement négligés. Ce n'est qu'il y a quelques années, quand je suis partie m'installer loin de ma famille (que j'aime énormément, là n'est pas le problème !), au calme, à la campagne, et que je me suis lancée dans mon entreprise, que j'ai commencé à m'épanouir et à vivre pour moi. Au même moment, j'ai rencontré des personnes très inspirantes qui m'ont poussée à prendre soin de moi, et je me suis mise au sport, à la méditation, mais également au développement personnel pour pallier certains problèmes que j'avais. Je sais que beaucoup ont un avis négatif sur ça, mais je pense que le développement personnel (sous toutes ses formes, que ce soit en livre, via les tirages de tarot ou d'oracle, etc.) peut vraiment aider si on sait faire abstraction des bêtises qu'on peut aussi trouver dedans. Je ne le pense pas, je le sais, puisque ça m'a aidée. Sans ça, je n'aurais sûrement jamais découvert que je suis HPI, d'ailleurs, je ne serais sûrement pas là, et surtout, il y a bien des choses que je n'aurais pas mises en place dans ma vie et qui me sont pourtant aujourd'hui indispensables pour mon bien-être.
Alors je ne connais pas ton rapport au développement personnel, mais si tu n'y es pas totalement fermé, je ne peux que t'inviter à lire certains livres sur les sujets qui te concernent.
Au début de ton message, tu parles de besoin de reconnaissance mais d'incapacité à gérer la notoriété. Là encore, ça me parle. Je suis autrice et donc confrontée à la notoriété. C'est parfois compliqué pour moi à gérer. D'un côté, je suis heureuse de l'amour que mes lecteurs et mes lectrices m'offrent, de leur passion, de leurs mots adorables, de tout ce qu'iels font pour moi, de l'autre, j'étouffe parfois quand je vois le nombre de messages ou commentaires auxquels je dois répondre, même s'ils sont positifs, car ça m'oppresse ; je stresse quand je sais que la moindre chose que je dirai sera relayée et que des tas de personnes pourront retourner mes mots contre moi. C'est angoissant. Je suis hypersensible, alors c'est vraiment compliqué. Mais j'ai choisi de me montrer telle que je suis, et par chance, ma douceur et ma bienveillance ont attiré des personnes comme moi, même si je ne suis pas à l'abri de tomber un jour sur des personnes moins gentilles — d'ailleurs ça m'arrive en commentaire, mais je sais que ma communauté est safe. Malgré tout, aussi adorable soit ladite communauté, elle ne peut rien contre le nombre de messages que je reçois et contre l'angoisse que cela fait naître chez moi, et je me vois difficilement lui reprocher de m'envoyer de l'amour ha ha ! Donc ça reste un peu délicat à gérer. Mais c'est cette même communauté qui m'offre une importance (autre que celle que je m'accorde moi-même), qui m'a permis de me sentir bonne et légitime, qui m'a confirmé que j'offrais quelque chose aux autres, comme tu l'as dit, alors je reste reconnaissante. Pourtant, avec un nouveau recul, si je n'aurais jamais pu en arriver là sans ça, je dois reconnaître que reposer son estime personnelle sur celle que les autres ont de nous n'est pas une bonne idée. Je pense qu'on doit s'aimer et s'accorder de la valeur nous-mêmes. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire, et je ne vais pas te donner de leçons sur ça puisqu'en ce moment, je travaille dessus avec ma psy. On creuse les croyances, et la mienne est malheureusement qu'on ne peut pas m'aimer si on me connaît vraiment. Niveau amour-propre, j'ai encore du travail donc je ne peux que te comprendre si tu as un souci aussi de ce côté !
Tu as besoin d'être aimé. C'est le début de ton message, c'est le résumé du reste, c'est ce qui me parle le plus. J'ai ce même besoin. Je ne peux pas te dire comment faire, comment répondre à ce besoin, mais je voulais te dire que tu n'es pas seule dans ce cas et partager mon expérience avec toi ne serait-ce que pour te dire "tu n'es pas seul", mais aussi "garde espoir", parce que la phase dans laquelle tu es, j'y étais il y a quelques années et j'en suis sortie, même si tout n'est pas encore réglé. Alors tu peux en sortir aussi.
Je n'ai pas de réels conseils à te donner, seulement mon soutien de loin, mais je vais quand même t'en donner quelques-uns qui me viennent, sans trop savoir si c'est applicable pour toi :
- Pense à toi ; tu n'es pas obligé de cesser de penser aux autres, mais trouve un créneau pour toi aussi.
- Apprends à t'aimer, même avec tes défauts, surtout avec tes défauts ! Liste tout ce qui fait que tu es qui tu es, apprécie ce que tu vois comme positif et apprends à aimer ce que tu vois comme négatif. Et si tu as besoin de la validation d'autres personnes pour ça, c'est OK, pour commencer. Dans ce cas, rappelle-toi d'une chose : ce qui est une qualité pour l'un peut être un défaut pour l'autre, et inversement ; dans la liste des défauts que tu auras faite, certains verront des qualités à la place.
- Prends du temps pour toi (ça rejoint le premier point), pour te poser et réfléchir, faire le point, te faire du bien avec les activités que tu aimes. Et n'hésite pas à te pencher sur le développement personnel dont je te parlais, tu pourrais y trouver des choses intéressantes, ou ne serait-ce que des messages encourageants ! (Sauf si vraiment tu n'aimes pas ça, dans ce cas, oublie, ça ne marche que si on s'y intéresse un minimum.)
Enfin, si ça ne va pas, n'hésite pas à m'envoyer un petit message, même si on ne se connaît pas (parfois, c'est encore mieux). Je ne pourrai sûrement pas répondre dans la minute, je ne le ferai que quand je m'en sentirai capable (car je ne fais plus passer les autres avant moi), mais je le ferai, sois-en sûr !
Bon courage ♡
Je vais être honnête, je n'ai pas de solution à te proposer. Ton problème est personnel et intérieur, et pour avoir traversé une période similaire en certains points, je sais que le changement ne peut venir que de toi, mais je sais aussi que parfois, un petit rien peut tout changer. Alors mon petit rien à moi va être de te dire que je pense comprendre ce que tu ressens, au moins en certains points. Plusieurs choses que tu as mentionnées ont fait écho en moi.
J'ai passé les vingt-cinq premières années de ma vie à vivre pour les autres et à travers les autres. Pour le deuxième point, il n'est pas important ici, je n'ai rien relevé dans ton message qui laisserait penser que tu te façonnes pour correspondre aux attentes des autres (mais c'est peut-être le cas ?), en revanche, le deuxième te parlera sûrement. J'ai donné ma vie aux autres, plutôt que de m'occuper de moi, de faire ce que je voulais et ce qui me rendait heureuse, je me suis occupée des autres, de leurs problèmes, de leurs peines, de leurs envies... Je ne regrette pas à proprement parler, j'aime aider les gens, mais je pense que mon erreur a été de ne vivre que pour eux et de m'oublier. Le truc, c'est que j'avais mes propres soucis, mes propres difficultés, et mes propres besoins à combler, que j'ai complètement négligés. Ce n'est qu'il y a quelques années, quand je suis partie m'installer loin de ma famille (que j'aime énormément, là n'est pas le problème !), au calme, à la campagne, et que je me suis lancée dans mon entreprise, que j'ai commencé à m'épanouir et à vivre pour moi. Au même moment, j'ai rencontré des personnes très inspirantes qui m'ont poussée à prendre soin de moi, et je me suis mise au sport, à la méditation, mais également au développement personnel pour pallier certains problèmes que j'avais. Je sais que beaucoup ont un avis négatif sur ça, mais je pense que le développement personnel (sous toutes ses formes, que ce soit en livre, via les tirages de tarot ou d'oracle, etc.) peut vraiment aider si on sait faire abstraction des bêtises qu'on peut aussi trouver dedans. Je ne le pense pas, je le sais, puisque ça m'a aidée. Sans ça, je n'aurais sûrement jamais découvert que je suis HPI, d'ailleurs, je ne serais sûrement pas là, et surtout, il y a bien des choses que je n'aurais pas mises en place dans ma vie et qui me sont pourtant aujourd'hui indispensables pour mon bien-être.
Alors je ne connais pas ton rapport au développement personnel, mais si tu n'y es pas totalement fermé, je ne peux que t'inviter à lire certains livres sur les sujets qui te concernent.
Au début de ton message, tu parles de besoin de reconnaissance mais d'incapacité à gérer la notoriété. Là encore, ça me parle. Je suis autrice et donc confrontée à la notoriété. C'est parfois compliqué pour moi à gérer. D'un côté, je suis heureuse de l'amour que mes lecteurs et mes lectrices m'offrent, de leur passion, de leurs mots adorables, de tout ce qu'iels font pour moi, de l'autre, j'étouffe parfois quand je vois le nombre de messages ou commentaires auxquels je dois répondre, même s'ils sont positifs, car ça m'oppresse ; je stresse quand je sais que la moindre chose que je dirai sera relayée et que des tas de personnes pourront retourner mes mots contre moi. C'est angoissant. Je suis hypersensible, alors c'est vraiment compliqué. Mais j'ai choisi de me montrer telle que je suis, et par chance, ma douceur et ma bienveillance ont attiré des personnes comme moi, même si je ne suis pas à l'abri de tomber un jour sur des personnes moins gentilles — d'ailleurs ça m'arrive en commentaire, mais je sais que ma communauté est safe. Malgré tout, aussi adorable soit ladite communauté, elle ne peut rien contre le nombre de messages que je reçois et contre l'angoisse que cela fait naître chez moi, et je me vois difficilement lui reprocher de m'envoyer de l'amour ha ha ! Donc ça reste un peu délicat à gérer. Mais c'est cette même communauté qui m'offre une importance (autre que celle que je m'accorde moi-même), qui m'a permis de me sentir bonne et légitime, qui m'a confirmé que j'offrais quelque chose aux autres, comme tu l'as dit, alors je reste reconnaissante. Pourtant, avec un nouveau recul, si je n'aurais jamais pu en arriver là sans ça, je dois reconnaître que reposer son estime personnelle sur celle que les autres ont de nous n'est pas une bonne idée. Je pense qu'on doit s'aimer et s'accorder de la valeur nous-mêmes. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire, et je ne vais pas te donner de leçons sur ça puisqu'en ce moment, je travaille dessus avec ma psy. On creuse les croyances, et la mienne est malheureusement qu'on ne peut pas m'aimer si on me connaît vraiment. Niveau amour-propre, j'ai encore du travail donc je ne peux que te comprendre si tu as un souci aussi de ce côté !
Tu as besoin d'être aimé. C'est le début de ton message, c'est le résumé du reste, c'est ce qui me parle le plus. J'ai ce même besoin. Je ne peux pas te dire comment faire, comment répondre à ce besoin, mais je voulais te dire que tu n'es pas seule dans ce cas et partager mon expérience avec toi ne serait-ce que pour te dire "tu n'es pas seul", mais aussi "garde espoir", parce que la phase dans laquelle tu es, j'y étais il y a quelques années et j'en suis sortie, même si tout n'est pas encore réglé. Alors tu peux en sortir aussi.
Je n'ai pas de réels conseils à te donner, seulement mon soutien de loin, mais je vais quand même t'en donner quelques-uns qui me viennent, sans trop savoir si c'est applicable pour toi :
- Pense à toi ; tu n'es pas obligé de cesser de penser aux autres, mais trouve un créneau pour toi aussi.
- Apprends à t'aimer, même avec tes défauts, surtout avec tes défauts ! Liste tout ce qui fait que tu es qui tu es, apprécie ce que tu vois comme positif et apprends à aimer ce que tu vois comme négatif. Et si tu as besoin de la validation d'autres personnes pour ça, c'est OK, pour commencer. Dans ce cas, rappelle-toi d'une chose : ce qui est une qualité pour l'un peut être un défaut pour l'autre, et inversement ; dans la liste des défauts que tu auras faite, certains verront des qualités à la place.
- Prends du temps pour toi (ça rejoint le premier point), pour te poser et réfléchir, faire le point, te faire du bien avec les activités que tu aimes. Et n'hésite pas à te pencher sur le développement personnel dont je te parlais, tu pourrais y trouver des choses intéressantes, ou ne serait-ce que des messages encourageants ! (Sauf si vraiment tu n'aimes pas ça, dans ce cas, oublie, ça ne marche que si on s'y intéresse un minimum.)
Enfin, si ça ne va pas, n'hésite pas à m'envoyer un petit message, même si on ne se connaît pas (parfois, c'est encore mieux). Je ne pourrai sûrement pas répondre dans la minute, je ne le ferai que quand je m'en sentirai capable (car je ne fais plus passer les autres avant moi), mais je le ferai, sois-en sûr !
Bon courage ♡
9004089- Messages : 23
Date d'inscription : 17/06/2022
Age : 34
Localisation : Perdue dans la forêt, proche des Landes
Re: Lettre ouverte d’un mec paumé.
Salut Nankor,
Ton message me touche vraiment, et j’aimerai bien t’aider mais mes capacités sont limitées.
Cela dit, voici quelques pistes :
Je trouve que tu te juges bien trop durement, dans ton message. Je voulais faire une quote des passages où tu listes les aspects négatifs de ta personnalité, mais j’ai laissé tombé car il y en a trop.
Bien sur, nous avons tous des défauts de caractère, mais il me semble judicieux de voir ces limitations comme des limitations temporaires, qu’il nous sera possible de surmonter un jour.
Tu vois, je suis bouddhiste, et dans ma tradition, on nous dit que Bouddha, quand il nous regarde (nous= les êtres humains), certes il n’est pas aveugle à nos défauts et nos négativités, mais avant tout il voit notre potentiel : notre potentiel de développer toutes qualités sans limite (notre bon coeur, notre sagesse, notre paix intérieure, notre capacité à nous rendre heureux, etc …)
Et quand je déprime, ca m’aide de repenser à cela : de ressentir ce regard inconditionnellement bienveillant qu’il porte sur moi. Ainsi, on arrête de s'identifier à nos négativités, on sort de l’auto-apitoiement qui nous empêche d’avancer, et on se reconnecte à notre potentiel. Ce qui est indispensable pour commencer ou continuer à rendre ce potentiel manifeste.
Pourquoi désirer être « une personne normale » ?
Dans ton cas, tu pourrais canaliser ton énergie dans le projet d’apprendre à contrôler ton esprit. Dompter ton esprit : pouvoir décider quel enchainement de pensées tu décides de suivre, et quelles pensées délirantes tu fais taire.
Pour ma part je suis engagé depuis bientôt 4 ans dans cette démarche, dans le cadre de la méditation bouddhiste. Ca a significativement amélioré ma qualité de vie.
Ton message me touche vraiment, et j’aimerai bien t’aider mais mes capacités sont limitées.
Cela dit, voici quelques pistes :
Je trouve que tu te juges bien trop durement, dans ton message. Je voulais faire une quote des passages où tu listes les aspects négatifs de ta personnalité, mais j’ai laissé tombé car il y en a trop.
Bien sur, nous avons tous des défauts de caractère, mais il me semble judicieux de voir ces limitations comme des limitations temporaires, qu’il nous sera possible de surmonter un jour.
Tu vois, je suis bouddhiste, et dans ma tradition, on nous dit que Bouddha, quand il nous regarde (nous= les êtres humains), certes il n’est pas aveugle à nos défauts et nos négativités, mais avant tout il voit notre potentiel : notre potentiel de développer toutes qualités sans limite (notre bon coeur, notre sagesse, notre paix intérieure, notre capacité à nous rendre heureux, etc …)
Et quand je déprime, ca m’aide de repenser à cela : de ressentir ce regard inconditionnellement bienveillant qu’il porte sur moi. Ainsi, on arrête de s'identifier à nos négativités, on sort de l’auto-apitoiement qui nous empêche d’avancer, et on se reconnecte à notre potentiel. Ce qui est indispensable pour commencer ou continuer à rendre ce potentiel manifeste.
Nankor a écrit:
Parfois j’aimerais être un jeune normal, ne pas avoir constamment mon cerveau en activité. Je rêve de ça tout les jours, de pouvoir me reposer, et faire taire ce brouhaha incessant de penser et de réflexions. Pouvoir faire taire ces enchaînements de pensées si lucides, si claires, et pourtant si délirantes.
Pourquoi désirer être « une personne normale » ?
Dans ton cas, tu pourrais canaliser ton énergie dans le projet d’apprendre à contrôler ton esprit. Dompter ton esprit : pouvoir décider quel enchainement de pensées tu décides de suivre, et quelles pensées délirantes tu fais taire.
Pour ma part je suis engagé depuis bientôt 4 ans dans cette démarche, dans le cadre de la méditation bouddhiste. Ca a significativement amélioré ma qualité de vie.
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: Lettre ouverte d’un mec paumé.
Bonjour Nankor,
Effectivement, ton message est passé entre les mailles du filet, merci à 90 de l’avoir retrouvé
Tu as besoin d’être reconnu (le Carrefour entre « être aimé » et « se sentir important »).
C’est bien la première fois que j’entends qu’un garçon flippe lorsqu’une fille répond positivement à une invitation. Si j’avais pu croiser qqn comme toi, ça m’aurait plus bien intéressée. Au contraire, systématiquement, leur désir dégoulinait.
Cette introspection est ce qui t’aidera le plus.
Pourquoi l’âge de 32 ans précisément? chelou de la part du psy. On comprend mieux à 30 puis encore mieux à 40 puis on se ramollit le ciboulot, looool.
Tu pointes certaines de tes incohérences et c’est super, c’est courageux, et j’aime ça, le courage.
Ce bilan te permet d'ouvrir des possibles. Et te permet de comprendre que le plus urgent c’est toi et ta santé. Très peu de gens peuvent donner avec qualité. Alors si en plus on ne demande pas d’attention, ça diminue encore la probabilité que ça arrive.
Merci, pour ceux que tu as aidés. Laisse un peu d’attention pour toi. Et puis, prends aussi du lien pour qu’il ne te déprime pas autant
Effectivement, ton message est passé entre les mailles du filet, merci à 90 de l’avoir retrouvé
Tu as besoin d’être reconnu (le Carrefour entre « être aimé » et « se sentir important »).
C’est bien la première fois que j’entends qu’un garçon flippe lorsqu’une fille répond positivement à une invitation. Si j’avais pu croiser qqn comme toi, ça m’aurait plus bien intéressée. Au contraire, systématiquement, leur désir dégoulinait.
Cette introspection est ce qui t’aidera le plus.
Pourquoi l’âge de 32 ans précisément? chelou de la part du psy. On comprend mieux à 30 puis encore mieux à 40 puis on se ramollit le ciboulot, looool.
Tu pointes certaines de tes incohérences et c’est super, c’est courageux, et j’aime ça, le courage.
Ce bilan te permet d'ouvrir des possibles. Et te permet de comprendre que le plus urgent c’est toi et ta santé. Très peu de gens peuvent donner avec qualité. Alors si en plus on ne demande pas d’attention, ça diminue encore la probabilité que ça arrive.
Merci, pour ceux que tu as aidés. Laisse un peu d’attention pour toi. Et puis, prends aussi du lien pour qu’il ne te déprime pas autant
Invité- Invité
Re: Lettre ouverte d’un mec paumé.
Bonjour Nankor,
je reconnais beaucoup de choses dans ce que tu écris.
Je n'ai pas trouvé la solution.
Je te répondrai, je vais prendre le temps d'y réfléchir. Peut-être sur tout ce que j'ai fait qu'il ne fallait pas faire et qui n'a conduit à rien de mieux.
Bonne journée à toi.
je reconnais beaucoup de choses dans ce que tu écris.
Je n'ai pas trouvé la solution.
Je te répondrai, je vais prendre le temps d'y réfléchir. Peut-être sur tout ce que j'ai fait qu'il ne fallait pas faire et qui n'a conduit à rien de mieux.
Bonne journée à toi.
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
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