Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
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Topsy Turvy
RonaldMcDonald
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Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Interview d’Émeline Piquet par le Huffpost :
https://www.huffingtonpost.fr/entry/diagnostics-hpi-cette-psy-estime-quil-existe-un-business-de-diagnostics_fr_62a75771e4b06594c1cc3e57
https://www.huffingtonpost.fr/entry/diagnostics-hpi-cette-psy-estime-quil-existe-un-business-de-diagnostics_fr_62a75771e4b06594c1cc3e57
Huffpost a écrit:constatez-vous une augmentation des consultations pour déceler la précocité?
E. Piquet a écrit:Si l’on s’en tient à la définition de départ de “HPI”, qui est un enfant au quotient intellectuel élevé (QI), il n’y en a pas beaucoup plus. Mais si l’on remplace la mesure du QI par des critères qui, selon les études sur ce sujet n’ont pas grand-chose à voir avec la précocité, comme le besoin de justice et l’hypersensibilité, alors il y a clairement beaucoup plus de diagnostics. C’est logique, les enfants concernés sont plus nombreux !
Invité- Invité
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Intéressant, mais ça ne me dit pas ce que je dois faire avec mon fils. Dont j'attends toujours, par ailleurs, le résultat.
RonaldMcDonald- Messages : 11584
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Le dernier paragraphe est amusant :
Le virage pris d’une éducation parentale, de “Je te mate jusqu’à ce que tu sois adulte et après tu vas te démerder” -parce que c’était un peu ça l’idée-, à “Je t’écoute et je réponds à tes besoins”, c’était une bonne idée. Mais ça a donné des enfants beaucoup moins dociles. Et les enfants moins dociles, on ne sait pas faire. Une façon de les “soumettre”, c’est de les diagnostiquer et de leur donner des médicaments. En fait, on veut le beurre et l’argent du beurre.
On est passé en même temps d'alliances entre figures d'autorité du quotidien (parents et profs du même côté) à des alliances familiales (parents et enfants/élèves du même côté), l'autorité parentales convoquant l'autorité médicopsychotruc pour soumettre l'école.
Bien sûr, c'est caricatural, mais ce n'est pas tout faux non plus. Et des situations abusives discréditent malheureusement des situations non abusives.
Le virage pris d’une éducation parentale, de “Je te mate jusqu’à ce que tu sois adulte et après tu vas te démerder” -parce que c’était un peu ça l’idée-, à “Je t’écoute et je réponds à tes besoins”, c’était une bonne idée. Mais ça a donné des enfants beaucoup moins dociles. Et les enfants moins dociles, on ne sait pas faire. Une façon de les “soumettre”, c’est de les diagnostiquer et de leur donner des médicaments. En fait, on veut le beurre et l’argent du beurre.
On est passé en même temps d'alliances entre figures d'autorité du quotidien (parents et profs du même côté) à des alliances familiales (parents et enfants/élèves du même côté), l'autorité parentales convoquant l'autorité médicopsychotruc pour soumettre l'école.
Bien sûr, c'est caricatural, mais ce n'est pas tout faux non plus. Et des situations abusives discréditent malheureusement des situations non abusives.
Topsy Turvy- Messages : 8341
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Une fois n'est pas coutume, j'abonde dans ce sens... je doute et quoi qu'on en dise, je trouve de très bonnes raisons de douter. Je me dis que tout ce diagnostique est une vaste fumisterie, une bonne nonote pour faire plaisir ?
Invité- Invité
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Topsy Turvy a écrit:Le dernier paragraphe est amusant :
Le virage pris d’une éducation parentale, de “Je te mate jusqu’à ce que tu sois adulte et après tu vas te démerder” -parce que c’était un peu ça l’idée-, à “Je t’écoute et je réponds à tes besoins”, c’était une bonne idée. Mais ça a donné des enfants beaucoup moins dociles. Et les enfants moins dociles, on ne sait pas faire. Une façon de les “soumettre”, c’est de les diagnostiquer et de leur donner des médicaments. En fait, on veut le beurre et l’argent du beurre.
On est passé en même temps d'alliances entre figures d'autorité du quotidien (parents et profs du même côté) à des alliances familiales (parents et enfants/élèves du même côté), l'autorité parentales convoquant l'autorité médicopsychotruc pour soumettre l'école.
Bien sûr, c'est caricatural, mais ce n'est pas tout faux non plus. Et des situations abusives discréditent malheureusement des situations non abusives.
Sans aucune espèce de jugement (est-ce bien ? Est-ce mal ?) avec la remise en question (nécessaire.) et le déclin subséquent du patriarcat nous sommes passés d'une configuration très "verticale" : le chef de famille, son épouse, les enfants, si l'on voit les choses au niveau familial ; la hiérarchie stricte dans le milieu du travail ; l'autorité "incontestée" (notamment par les parents...) du professeur à l'égard des enfants (Je me souviens, lorsque j'étais gosse, mes parents n'auraient jamais remis en question une décision d'un prof : "punition", mauvaise note etc..., alors qu'aujourd'hui - c'est en tout cas les échos qui me parviennent de proches eux mêmes professeurs, il est de plus en plus fréquent que les parents s'allient à leurs enfants pour les défendre lorsqu'une décision d 'un prof ne leur convient pas. Et cela peut aller jusqu'à la violence verbale ou physique lors de la rencontre parent / prof.) à une configuration beaucoup plus horizontale... Les figures de l'autorité ont perdu en légitimité. Leur remise en question, leur interrogation allant de plus en plus de soi. On le voit même avec l'autorité des médecins, alors même que cette profession avait jusque là une certaine aura "scientifique". Je travaille dans le médico-social, j'ai des échanges avec des médecins, et aujourd'hui, expliquent ils, il leur arrive de plus en plus fréquemment de rencontrer des patients qui ont déjà en poche leur diagnostic et une idée du traitement ( merci internet.), et qui vont s'énerver lorsque le médecin ne va pas dans leur sens et remettent en question leur auto-diagnostic. Ne parlons pas, et là je parle en tant que psy, des individus qui viennent armés d'un étiquette clinique : "Je suis ceci cela... je m'en suis rendu compte en lisant des livres, en compulsant internet etc"
C'est une configuration assez particulière, je trouve... qui crée du conflit mais aussi de l'angoisse, soit dit en passant, car l'autorité n'a pas que des mauvais côtés, elle n'est pas uniquement pénible... elle est aussi rassurante, elle cadre, elle contient, elle organise. Si ce qui habituellement cadre, contient, organise, fait défaut, ben l'individu perd un peu son arrimage au réel...il flotte. C'est frappant chez les enfants, lorsque les parents sont un peu trop dans l'écoute, le dialogue, refusent d'adopter une posture occasionnellement autoritaire ( "C'est comme ça, mon fils. Y a pas à discuter, et je t'ai déjà expliqué pourquoi !") : en plus d'être tyranniques, cela fait des enfants angoissés, agités, débordant du cadre, qui cherchent désespérément une limite qu'ils ne trouvent pas...
nikko76- Messages : 837
Date d'inscription : 29/07/2015
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Ah ah, tellement !
Par extension, ça me rappelle aussi la "subjectivité triomphante" dont parle Klein par là :
Vers 6'40'' :
Monsieur, personnellement, je ne suis pas d'accord avec Einstein.
(...)
Je ne crois pas à cette dilatation des durées...
parce que je ne la sens pas.
Par extension, ça me rappelle aussi la "subjectivité triomphante" dont parle Klein par là :
Vers 6'40'' :
Monsieur, personnellement, je ne suis pas d'accord avec Einstein.
(...)
Je ne crois pas à cette dilatation des durées...
parce que je ne la sens pas.
Topsy Turvy- Messages : 8341
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
je pense que l'on peut remercier grandement le capitalisme dans sa version moderne c'est à dire consumériste.
Début 20ème : nous sommes dans une logique patriarcale pur jus, gentiment nationaliste et autoritaire, les inégalités, le sens du sacrifice, du devoir - l'abnégation - triomphent, ce qui conduira à l'horreur de la première guerre mondiale. Pas sympa comme monde. On se posait moins de questions. On obéissait. Et on acceptait - c'était le cas de la plupart des individus - une vie pleine de frustration, avec peu, très peu, de plaisirs... beaucoup, vraiment beaucoup, de travail, tout ça pour une cause, un ordre "supérieur" (l'état, la nation, la grandeur de la France), qu'il ne serait jamais venu à l'esprit du quidam moyen d eremettre en question.
21ème siècle : la société investie dans tous ses aspects par le capitalisme organise (et le cas échéant crée de toute pièce.) nos jouissances, petites et grandes. Celles-ci ne connaissent pas ou peu de limites - les seules : la pédophilie et la violence sous toutes ses formes... toutes les autres sont sinon autorisées du moins tolérées (je pense aux addictions : drogues, alcool...), au nom du sacro-saint individu, alpha et oméga de notre modernité.
En un sens c'est mieux, nettement plus festif que le "régime" précédent. En un autre, c'est une machine qui tourne à vide. Elle ne donne pas de sens, enjoignant à l'individu de le "construire" par lui-même, ce fichu "sens". Finalement elle le réduit à des trivialités, et nous transforme au passage en particules élémentaires, en quête de leur petite part egoiste de bonheur, qui, dans une version moderne du supplice de Tantale, ne cesse de nous échapper...
Ok. Je suis un vieux con réactionnaire. Mais j'assume
Début 20ème : nous sommes dans une logique patriarcale pur jus, gentiment nationaliste et autoritaire, les inégalités, le sens du sacrifice, du devoir - l'abnégation - triomphent, ce qui conduira à l'horreur de la première guerre mondiale. Pas sympa comme monde. On se posait moins de questions. On obéissait. Et on acceptait - c'était le cas de la plupart des individus - une vie pleine de frustration, avec peu, très peu, de plaisirs... beaucoup, vraiment beaucoup, de travail, tout ça pour une cause, un ordre "supérieur" (l'état, la nation, la grandeur de la France), qu'il ne serait jamais venu à l'esprit du quidam moyen d eremettre en question.
21ème siècle : la société investie dans tous ses aspects par le capitalisme organise (et le cas échéant crée de toute pièce.) nos jouissances, petites et grandes. Celles-ci ne connaissent pas ou peu de limites - les seules : la pédophilie et la violence sous toutes ses formes... toutes les autres sont sinon autorisées du moins tolérées (je pense aux addictions : drogues, alcool...), au nom du sacro-saint individu, alpha et oméga de notre modernité.
En un sens c'est mieux, nettement plus festif que le "régime" précédent. En un autre, c'est une machine qui tourne à vide. Elle ne donne pas de sens, enjoignant à l'individu de le "construire" par lui-même, ce fichu "sens". Finalement elle le réduit à des trivialités, et nous transforme au passage en particules élémentaires, en quête de leur petite part egoiste de bonheur, qui, dans une version moderne du supplice de Tantale, ne cesse de nous échapper...
Ok. Je suis un vieux con réactionnaire. Mais j'assume
nikko76- Messages : 837
Date d'inscription : 29/07/2015
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Le mieux est d'aller voir un psy, pour savoir avant toutes choses si ça ne vient pas d'ailleurs. Parce que la "nonote" elle, elle est valide et n'importe qui ne peut pas l'obtenir. En particulier ceux qui crachent régulièrement dessus parce qu'infoutus adultes d'avoir le courage de s'y frotter.Luna_déboussolée a écrit:Une fois n'est pas coutume, j'abonde dans ce sens... je doute et quoi qu'on en dise, je trouve de très bonnes raisons de douter. Je me dis que tout ce diagnostique est une vaste fumisterie, une bonne nonote pour faire plaisir ?
Jean-Claude Inconvenant- Messages : 690
Date d'inscription : 04/12/2020
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Si ce qui habituellement cadre, contient, organise, fait défaut, ben l'individu perd un peu son arrimage au réel...il flotte.
on peut remercier grandement le capitalisme dans sa version moderne c'est à dire consumériste
Tellement.
Le philosophe Christopher Lasch explique que la société capitaliste engendre une « personnalité culturelle » narcissique et prédatrice. En effet, le besoin de consommer pour paraître vise à compenser des carences identitaires.
https://www.humanite.fr/en-debat/consommation/consommation-le-capitalisme-et-nos-peurs-589587
On vit une époque formidable.
on peut remercier grandement le capitalisme dans sa version moderne c'est à dire consumériste
Tellement.
Le philosophe Christopher Lasch explique que la société capitaliste engendre une « personnalité culturelle » narcissique et prédatrice. En effet, le besoin de consommer pour paraître vise à compenser des carences identitaires.
https://www.humanite.fr/en-debat/consommation/consommation-le-capitalisme-et-nos-peurs-589587
On vit une époque formidable.
Topsy Turvy- Messages : 8341
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
L'article de l'Humanité est pas mal, même s'il fait quelques raccourcis, et que l'on sent l'intention idéologique ("Capitalism is evil !). Ce qui est dommage, c'est que l'analyse reste superficielle. Ok pour la recherche de possession comme indicateur de puissance. C'est sans doute vrai pour une partie de la frange la plus aisée de la population (et même pour des gens plus modestes prêts à s'endetter pour pouvoir, par exemple, rouler en BM ou en audi, et "montrer" leur puissance. ). Cependant, cela ne cerne qu'une partie du problème lié à la consommation. Il y a quelque chose de bien plus profond, et toxique, dans le consumérisme, que cette dimension ostentatoire : en l'occurence sa dimension addictive - le fait que consommer rempli momentanément un "vide", apaise les tensions/l'anxiété, jusqu'à ce que le "manque" se fasse de nouveau sentir. (CF les "consommateurs pathologiques" qui se retouvent en commission de surendettement.)
Il ne suffirait pas de sortir du capitalisme pour retrouver un rapport à soi et aux autres plus sain, moins narcissique, moins soumis à l'équation "possession = puissance". En sortant du capitalisme consumériste nous serions face à un grand vide (enfin, la plupart d'entre nous, moi compris.) , livrés à l'immanence de nos petites vies plutôt médiocres (la mienne comprise...) avec "rien" pour nous "remplir". Je ne suis pas du tout croyant, cependant, je reconnais à la religion cette force : apporter un surplus de transcendance à nos vies, en proposant un "récit collectif" qui transcende nos existences, et lui donne du sens. C'est ce qui nous manque aujourd'hui**. Et c'est cette absence qui rendrait la fin du consumérisme insupportable.
Il y a toujours un "opium du peuple"... le notre est juste plus "matériel" que celui de nos arrière grands parents.
** Ce n'est sans doute pas un hasard si le christianisme a perdu une grosse part de son influence (même si le mouvement est plus ancien.) au moment même où "émergeait" le capitalisme consumériste...
Il ne suffirait pas de sortir du capitalisme pour retrouver un rapport à soi et aux autres plus sain, moins narcissique, moins soumis à l'équation "possession = puissance". En sortant du capitalisme consumériste nous serions face à un grand vide (enfin, la plupart d'entre nous, moi compris.) , livrés à l'immanence de nos petites vies plutôt médiocres (la mienne comprise...) avec "rien" pour nous "remplir". Je ne suis pas du tout croyant, cependant, je reconnais à la religion cette force : apporter un surplus de transcendance à nos vies, en proposant un "récit collectif" qui transcende nos existences, et lui donne du sens. C'est ce qui nous manque aujourd'hui**. Et c'est cette absence qui rendrait la fin du consumérisme insupportable.
Il y a toujours un "opium du peuple"... le notre est juste plus "matériel" que celui de nos arrière grands parents.
** Ce n'est sans doute pas un hasard si le christianisme a perdu une grosse part de son influence (même si le mouvement est plus ancien.) au moment même où "émergeait" le capitalisme consumériste...
nikko76- Messages : 837
Date d'inscription : 29/07/2015
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
- Spoiler:
- Il manque une fonction +1 dans ces forums, comme le disait très justement ce cher membre à la mascotte très connue il y a peu de temps, mais ce smiley me convient. Cela vaut ici pour les deux messages précédents, et pour quelques parties des autres messages précédents.
Ceci étant fait, la Vérité est très probablement plus complexe, mais j'en trouve une partie que je trouve intéressante dans les deux messages précédents.
Dernière édition par Jérémy34 le Ven 17 Juin 2022 - 15:00, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
On est bien d'accord, je mettrais juste une nuance sur l'intention, que j'imagine reflétée par cet extrait de la présentation du livre, dont la sortie a dû motiver l'article (par un des auteurs donc) :
Il s’agit d’apporter des réponses à ces défis sociétaux contemporains : à l’idéologie du « choc des civilisations », à la loi d’airain de l’oligarchie, à l’individualisme concurrentiel et atomisant. Par l’analyse des mécanismes de domination et d’émancipation, nous cherchons donc à construire des outils d’éducation populaire visant à une citoyenneté responsable, solidaire et ouverte sur la diversité.
https://www.yvesmichel.org/livre/tre-humain-en-systeme-capitaliste/
Pour ne pas perdre de vue le sujet initial, je verrais volontiers une analogie cette fois entre ce que tu relevais du passage à l'horizontale et le recul de l'autorité religieuse (pape, curé,..) au profit de tambouilles personnelles à la carte (un peu de yoga, de chamanisme, de bouddhisme,...).
Il s’agit d’apporter des réponses à ces défis sociétaux contemporains : à l’idéologie du « choc des civilisations », à la loi d’airain de l’oligarchie, à l’individualisme concurrentiel et atomisant. Par l’analyse des mécanismes de domination et d’émancipation, nous cherchons donc à construire des outils d’éducation populaire visant à une citoyenneté responsable, solidaire et ouverte sur la diversité.
https://www.yvesmichel.org/livre/tre-humain-en-systeme-capitaliste/
Pour ne pas perdre de vue le sujet initial, je verrais volontiers une analogie cette fois entre ce que tu relevais du passage à l'horizontale et le recul de l'autorité religieuse (pape, curé,..) au profit de tambouilles personnelles à la carte (un peu de yoga, de chamanisme, de bouddhisme,...).
Dernière édition par Topsy Turvy le Ven 17 Juin 2022 - 15:09, édité 1 fois
Topsy Turvy- Messages : 8341
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Quand j'entends parler de Subjectivité, je me demande toujours si la personne sait qu'elle est toujours un Sujet, même quand elle est Hors-Sujet...
Quand j'entends parler d'Objectivité, je me demande toujours si la personne sait qu'elle est toujours un Objet, même quand elle est Hors-Objet...
Oui, cela a aussi un lien avec le business, les tests, le Q.I., etc. parce que (et c'est malheureux) tout a un lien avec le Sujet et avec l'Objet. Donc ce n'est pas Hors-Sujet, de mon point de vue.
Quand j'entends parler d'Objectivité, je me demande toujours si la personne sait qu'elle est toujours un Objet, même quand elle est Hors-Objet...
Oui, cela a aussi un lien avec le business, les tests, le Q.I., etc. parce que (et c'est malheureux) tout a un lien avec le Sujet et avec l'Objet. Donc ce n'est pas Hors-Sujet, de mon point de vue.
Dernière édition par Jérémy34 le Ven 17 Juin 2022 - 15:27, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Ah ah, là je pense au générateur proposé il n'y a pas si longtemps par RonaldMcDonald :
http://wisdomofchopra.com
http://wisdomofchopra.com
Topsy Turvy- Messages : 8341
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Ceci étant suffisamment obscurci, ou éclairci pour les plus averti-e-s, je pensais avant de m'intéresser au "Sciences" économiques que c'était le capitalisme qui posait problème, puisque c'était ce que j'entendais dire, mais maintenant, grâce notamment aux membres de ZC, dont l'aimable conversation, la plupart du temps, et que je remercie au passage, m'a permis de mettre le doigt un peu plus profond où ça fait mal, je pense que c'est plutôt la théorie néoclassique de l'économie qui pose problème, pour de nombreuses raisons d'erreurs conceptuelles dès l'origine, notamment dues à l'ignorance des effets destructeurs à moyen et long terme des industries sur une large majorité des espèces vivantes, dont peut-être l'humanité elle-même, à cause de sa multiplication génétiquement programmée mais qui n'a plus de pertinence depuis que la santé et la médecine ont fait un extraordinaire bon en avant, notamment grâce aux industries et technologies, donc à la théorie économique néoclassique.
Je ne reproche pas à la théorie économique néoclassique d'avoir permis cet extraordinaire bon en avant, je reproche aujourd'hui aux intéressé-e-s de ne pas la remettre en question et la faire évoluer, ou en chercher une autre plus pertinente pour les générations futures, par exemple en considérant le lien étroit et de plus en plus scientifiquement étudié entre humanité et environnement.
Invité- Invité
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Topsy Turvy a écrit:On est bien d'accord, je mettrais juste une nuance sur l'intention, que j'imagine reflétée par cet extrait de la présentation du livre, dont la sortie a dû motiver l'article (par un des auteurs donc) :
Il s’agit d’apporter des réponses à ces défis sociétaux contemporains : à l’idéologie du « choc des civilisations », à la loi d’airain de l’oligarchie, à l’individualisme concurrentiel et atomisant. Par l’analyse des mécanismes de domination et d’émancipation, nous cherchons donc à construire des outils d’éducation populaire visant à une citoyenneté responsable, solidaire et ouverte sur la diversité.
https://www.yvesmichel.org/livre/tre-humain-en-systeme-capitaliste/
Pour ne pas perdre de vue le sujet initial, je verrais volontiers une analogie cette fois entre ce que tu relevais du passage à l'horizontale et le recul de l'autorité religieuse (pape, curé,..) au profit de tambouilles personnelles à la carte (un peu de yoga, de chamanisme, de bouddhisme,...).
Si l'objectif est de construire des outils d'éducation populaire, c'est vraiment bien. En parlant d'éducation populaire Franck Lepage est pas mal du tout. Il propose des videos youtube sur le système scolaire très intéressantes. Je les ai visionnées il y a quelques années et il faudrait que je me replonge dedans. Il cerne bien des dérives possibles, que l'on peut du reste identifier aujourd'hui : par exemple, le souhait de nos élites d'adapter coûte que coûte nos chers têtes blonde au monde professionnel, en leur apprenant dès que possible le codage... Est ce le but de l'éducation que de faire de nos enfants de futurs salariés obéissants et compétents, expert dans leur domaine, mais le cas échéant "sans culture" ? Sa réponse est plutôt négative...
Et cela me renvoit à un podcast très interessant que j'avais écouté il y a un an, sur Nietzsche.
Nietzsche adressait ses critiques à l'état allemand, en pleine génèse au 19ème siècle. Il se posait la question du type d'individuation induite par notre rapport à l'état : pour lui, il fallait soustraire le devenir des sujets à leur absorption / intégration à des modes de subjectivation qui sont de façon réductrice le mode d'être des citoyens. Le sujet humain pour Nietzsche "déborde" le citoyen - cad la place et le rôle que l'état lui assigne. Il prolongeait alors le travail de Jacob Burckhardt, qui voulait dissocier/ délier société civile et état, et confiait à la "kultur" un rôle essentiel, nécessaire pour équilibrer l'influence qui risquait d'être autrement écrasante de la religion et de l'état. Aujourd'hui l'"état" a perdu de sa superbe (ne parlons pas de la religion, c'est pire...) : nous ne sommes plus au temps de Bismarck. Mais les réflexions de Nietzsche et Burckardt restent d'actualité : il suffit, je pense, de remplacer "etat" par "capitalisme". L'état au temps de Bismarck voulait se subordonner tout le reste...aujourd'hui, c'est le capitalisme qui se charge de cette mission.
Oui, je suis entièrement d'accord avec toi ! J'ai l'impression que ce sont des "tentatives" de solution individuelles (portées par du collectif.) qui ont une sacré popularité. Sans doute peuvent elles être vues comme le symptôme des "échecs" du capitalisme consuméristes ? Si elles apportent un peu de sérénité aux individus qui s'engagent dedans (et tant qu'il n'y a pas de dérive sectaire.) c'est mieux que rien, il me semble ! Il faut peut-être même se réjouir que quelque-chose "échappe" au capitalisme et à sa logique totalitaire ?
nikko76- Messages : 837
Date d'inscription : 29/07/2015
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Ah ah, souvenir de la citation de Nietzsche par Klein pendant la pandémie :
l’intérêt pris à la vérité cessera à mesure qu’elle garantira moins de plaisir.
Ci-dessous en contexte:
adapter coûte que coûte nos chers têtes blonde au monde professionnel
Bon, perso, je vis dans une culture où la formation professionnelle est prépondérante et valorisée, ce qui n'exclut pas la culture.
Par ailleurs, j'estime que des bases de culture technologique sont nécessaires, avec de l'électronique, du numérique, etc.
Il faudrait ouvrir ailleurs un sujet de débat si plusieurs sont intéressés par ces questions, ou juste par le passage de Blanquer à Ndiaye.
l’intérêt pris à la vérité cessera à mesure qu’elle garantira moins de plaisir.
Ci-dessous en contexte:
Nietzsche a écrit:La science donne à celui qui y consacre son travail et ses recherches beaucoup de satisfaction, à celui qui en apprend les résultats, fort peu. Mais comme peu à peu toutes les vérités importantes de la science deviennent ordinaires et communes, même ce peu de satisfaction cesse d’exister : de même que nous avons depuis longtemps cessé de prendre plaisir à connaître l’admirable Deux fois deux font quatre. Or ,si la science procure par elle-même toujours de moins en moins de plaisir, et en ôte toujours de plus en plus, en rendant suspects la métaphysique, la religion et l’art consolateurs : il en résulte que se tarit cette grande source du plaisir, à laquelle l’homme doit presque toute son humanité. C’est pourquoi une culture supérieure doit donner à l’homme un cerveau double, quelque chose comme deux compartiments du cerveau, pour sentir, d’un côté, la science, de l’autre, ce qui n’est pas la science : existant côte à côte, sans confusion, séparables, étanches : c’est là une condition de santé. Dans un domaine est la source de force, dans l’autre le régulateur : les illusions, les préjugés, les passions doivent servir à échauffer, l’aide de la science qui connaît doit servir à éviter les conséquences mauvaises et dangereuses d’une surexcitation. — Si l’on ne satisfait point à cette condition de la culture supérieure, on peut prédire presque avec certitude le cours ultérieur de l’évolution humaine : l’intérêt pris à la vérité cessera à mesure qu’elle garantira moins de plaisir ; l’illusion, l’erreur, la fantaisie, reconquerront pas à pas, parce qu’il s’y attache du plaisir, leur territoire auparavant occupé : la ruine des sciences, la rechute dans la barbarie est la conséquence prochaine ; de nouveau l’humanité devra recommencer à tisser sa toile, après l’avoir, comme Pénélope, détruite pendant la nuit. Mais qui nous est garant qu’elle en retrouvera toujours la force ?
Extrait de Humain, trop humain
https://etienneklein.fr/1179/
adapter coûte que coûte nos chers têtes blonde au monde professionnel
Bon, perso, je vis dans une culture où la formation professionnelle est prépondérante et valorisée, ce qui n'exclut pas la culture.
Par ailleurs, j'estime que des bases de culture technologique sont nécessaires, avec de l'électronique, du numérique, etc.
Il faudrait ouvrir ailleurs un sujet de débat si plusieurs sont intéressés par ces questions, ou juste par le passage de Blanquer à Ndiaye.
Topsy Turvy- Messages : 8341
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
En tant qu'individu qui a longtemps vécu à plein temps du "codage", et en vit encore partiellement, je suis effaré par ce genre d'initiatives : apprendre à réfléchir à plusieurs niveaux d'abstraction simultanément (genre en histoire géo) est bien plus important que d'apprendre les spécificités de l'indentation en Python pour faire un bon programmeur Python. La technique s'apprend vite, c'est la capacité à penser le problème dans un cadre plus large qui fait le vrai professionnel.
RonaldMcDonald- Messages : 11584
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Ah, on a des représentations totalement différentes. Je tombe sur un article qui me rappelle un truc entendu à la radio récemment. C'est moi qui mets en gras :
(...)
"Derrière toutes ces questions de l’enseignement, il y a un malentendu profond sur ce que sont les mathématiques. Les grands mathématiciens les vivent comme une expérience physique. Les maths telles que les grands mathématiciens les envisagent et telles qu'on devrait tous les envisager sont quelque chose de charnel (...)."
(...)
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-grande-table-idees/mathematiques-le-parent-pauvre-de-l-enseignement-3181309
(...)
Vous expliquez qu’on se trompe souvent au sujet des mathématiques en pensant qu’elles reposent sur la logique et le calcul…
David Bessis : La logique et le calcul ne sont qu’une partie de l’histoire. Ce sont les mathématiques « officielles », celles qu’on peut écrire sur une feuille de papier. L’autre partie, la plus intéressante, ce sont les mathématiques « secrètes ». Elles sont secrètes par nature, parce qu’elles reposent sur des gestes invisibles que chacun peut faire dans sa tête, pour graduellement développer un sens « intuitif » de ce qui est écrit sur la feuille de papier.
(...)
https://www.philomag.com/articles/david-bessis-en-mathematiques-limagination-le-pouvoir-de-rattraper-lintelligence
(...)
Il y a une bonne décennie, l’accès à l’information passait par un déplacement physique, par une incorporation. Pour trouver un article ou une information, il fallait se déplacer, se mouvoir dans l’espace, se représenter un système de classement, intégrer une table des matières, égrener des pages. Toutes ces micro-tâches sont révolues.
De la même façon, pour se rendre d’un point A à un point B avec une carte, il faut trouver le point A et le point B puis analyser les routes possibles pour trouver celle que l’on choisira. Tout le long du trajet, on sait où on est, où on va. Actuellement, avec les GPS, on ne sait plus. Peu importe où nous sommes, nous savons que nous pouvons aller où nous voulons, sans mêmes savoir où le point d’arrivée se situe. Notre accès au savoir est du même acabit. Peu importe l’état de nos connaissances, il est possible d’accéder directement à n’importe quelle information.
Faudrait-il jeter tous nos écrans, toutes nos béquilles, toutes nos aides qui nous facilitent la vie ? Suis-je en train de faire l’apologie du passé ? Non, bien au contraire. Je suis ravi de vivre dans notre époque où je peux du fin fond de ma campagne accéder aux articles de scientifiques blogueurs qui me font partager l’état de la recherche, écouter un enregistrement d’un concert qui a eu lieu avant-hier à l’autre bout du monde. Ce qui nous manque, ce sont des gestes mentaux permettant de découvrir l’espace intérieur.
(...)
https://lewebpedagogique.com/2015/10/06/pour-un-apprentissage-du-codage-des-lecole-primaire/
Topsy Turvy- Messages : 8341
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Ils entendent quoi par « consommer de la culture »? Aller au cinéma ? Lire un livre ? Écouter de la musique à la radio ? En fait on peut considérer que tout est de la consommation si on va par là
Quant à la jouissance et à l’individualisme, c’est aussi lié à la déchristianisation (on est pas sûr qu’il y ait un monde après la mort, alors autant jouir au maximum du monde d’ici-bas plutôt que de tout miser sur son salut, et de se restreindre et se sacrifier pour quelque chose qui n’existe peut-être pas)
Quant à la jouissance et à l’individualisme, c’est aussi lié à la déchristianisation (on est pas sûr qu’il y ait un monde après la mort, alors autant jouir au maximum du monde d’ici-bas plutôt que de tout miser sur son salut, et de se restreindre et se sacrifier pour quelque chose qui n’existe peut-être pas)
Raconte des salades- Messages : 1375
Date d'inscription : 17/03/2022
Localisation : France
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Je ne sais pas à quoi tu fais référence, mais ça, oui, c'est de la consommation de culture.
Pas jouer d'un instrument, chanter dans une chorale, faire une vidéo, écrire un article,...
Pas jouer d'un instrument, chanter dans une chorale, faire une vidéo, écrire un article,...
Topsy Turvy- Messages : 8341
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
A l’article de l’humanité, j’ai oublié de citerTopsy Turvy a écrit:Je ne sais pas à quoi tu fais référence,
Mais alors ça, c’est de la production de culturePas jouer d'un instrument, chanter dans une chorale, faire une vidéo, écrire un article,...
on sort pas de ce cadre là, consommation-production? On est forcément producteur ou consommateur quoiqu’on fasse dans cette vision des choses, et c’est condamné dans le ton de l’article. J’exagère peut-être un peu mais ça donne l’impression que faire, c’est mal , puisque ça peut se rattacher à la société de consommation, qu’on soit du côté du producteur ou du consommateur
C’est facile de condamner notre mode de vie alors, si on part du principe que consommer c’est mal et que toute action mène à la consommation (si on produit c’est pour que d’autres consomment)
Je pense que dans leur expression de consommation culturelle, on oublie la réception, et l’individualité, la personnalité du récepteur qui analyse l’œuvre, la comprend etc, en fait quelque chose d’autre dans sa mémoire, la lie à son histoire. La consommation cultuelle c’est réducteur, ça fait comme si on était passif devant la culture, et que comme tout le monde achète la même poêle et l’utilise à peu près de la même façon, un roman est le même pour tout le monde, alors que pas du tout, c’est pas un produit comme les autres
Raconte des salades- Messages : 1375
Date d'inscription : 17/03/2022
Localisation : France
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
- Spoiler:
- Raconte des salades a écrit:
A l’article de l’humanité, j’ai oublié de citerTopsy Turvy a écrit:Je ne sais pas à quoi tu fais référence,
Mais alors ça, c’est de la production de culturePas jouer d'un instrument, chanter dans une chorale, faire une vidéo, écrire un article,...
on sort pas de ce cadre là, consommation-production? On est forcément producteur ou consommateur quoiqu’on fasse dans cette vision des choses, et c’est condamné dans le ton de l’article. J’exagère peut-être un peu mais ça donne l’impression que faire, c’est mal , puisque ça peut se rattacher à la société de consommation, qu’on soit du côté du producteur ou du consommateur
C’est facile de condamner notre mode de vie alors, si on part du principe que consommer c’est mal et que toute action mène à la consommation (si on produit c’est pour que d’autres consomment)
Je pense que dans leur expression de consommation culturelle, on oublie la réception, et l’individualité, la personnalité du récepteur qui analyse l’œuvre, la comprend etc, en fait quelque chose d’autre dans sa mémoire, la lie à son histoire. La consommation cultuelle c’est réducteur, ça fait comme si on était passif devant la culture, et que comme tout le monde achète la même poêle et l’utilise à peu près de la même façon, un roman est le même pour tout le monde, alors que pas du tout, c’est pas un produit comme les autres
C'est juste, mais aujourd'hui nous en sommes à un point où, par exemple, il y a une épidémie d'obésité physique dans les pays avec le plus d'avancées technologiques, scientifiques et médicales. Ce sont des absurdités de ce genre qui sont dénoncées.
Pareil pour "l'infobésité" et les fake news, la pornographie, une seule théorie économique mondiale, les hikikomori, entre autres exemples.
En écrivant ceci, je suis en train de penser que c'est parce que les humain-e-s sont remplacé-e-s par les machines, au travail, entre autres activités, que les humain-e-s produisent et consomment de plus en plus de culture.
Invité- Invité
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
@JCI, @Jeremy ok, c'était mal formulé, je ne remettais pas en cause votre valeur à tous les deux mais la valeur d'un test qui exclu tous mes amis hors cadre au profit d'une hypocrisie assumée (quand un HQI sort de la réalité et de sa sphère de compétence: comme un curé célibataire qui se croyait apte à donner des conseils aux couples mariés, comme un élève en psycho qui viendrait vous "corriger" vos maths...).
Mais pour vous rassurer, même sans besoin d'un test, quand je ne suis pas d'accord avec quelqu'un, je sens si j'ai en face de la consistance ou du vide (est-ce qu'il faut que j'embrouille ma phrase pour évoquer ce qui m'énerve ?). J'avais pas encore pensé à regarder les choses à l'envers pour arriver sur le même nœud.
Mais pour vous rassurer, même sans besoin d'un test, quand je ne suis pas d'accord avec quelqu'un, je sens si j'ai en face de la consistance ou du vide (est-ce qu'il faut que j'embrouille ma phrase pour évoquer ce qui m'énerve ?). J'avais pas encore pensé à regarder les choses à l'envers pour arriver sur le même nœud.
Invité- Invité
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Pour changer, je n'ai pas les mêmes interprétations que beaucoup.
Consommateur et producteur, pour moi, c'est neutre. En valeur nette, les animaux sont des consommateurs d'oxygène et de matière organique et les végétaux des producteurs d'oxygène et de matière organique. Je me tape des considérations autre que "production" et "consommation".
Chanter du Souchon sous sa douche, ce n'est ni juste consommer ni vraiment produire un bien culturel.
Jouer en ligne, c'est de la consommation, le streaming en live du joueur, de la production, basta.
Il n'y a pas d'évaluation de validité, de qualité, de subjectivité,... Parce ce n'est pas la question.
je sens si j'ai en face de la consistance ou du vide
Même sur zc, chacun a sa propre définition de la consistance et du vide.
Consommateur et producteur, pour moi, c'est neutre. En valeur nette, les animaux sont des consommateurs d'oxygène et de matière organique et les végétaux des producteurs d'oxygène et de matière organique. Je me tape des considérations autre que "production" et "consommation".
Chanter du Souchon sous sa douche, ce n'est ni juste consommer ni vraiment produire un bien culturel.
Jouer en ligne, c'est de la consommation, le streaming en live du joueur, de la production, basta.
Il n'y a pas d'évaluation de validité, de qualité, de subjectivité,... Parce ce n'est pas la question.
je sens si j'ai en face de la consistance ou du vide
Même sur zc, chacun a sa propre définition de la consistance et du vide.
St'ban a écrit:Joann marie la bonne nuit a écrit:Des P2m, charv, grom, Joann, st ban, Math… ça me dit pas grand chose. Y’a pas de matière(...)
Je l'aime trop celle-ci, fallait que je la compile quelque part.
la liste de "chie de l'air"
https://www.zebrascrossing.net/t27933p650-le-forum-compilation-de-citations#1873437
Topsy Turvy- Messages : 8341
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Ah oui, merci Topsy, comme toujours bien cernée, bien illustrée...je crois bien que je suis montée à l'envers...
mais je sens pas du vide de l'autre côté non plus d'ailleurs, ça dépend des sujets.
Mais c'est pas ça qui m'ennuie c'est l'autre problème quand on pointe le vide chez moi,
mais si je suis montée à l'envers ça doit arriver plus souvent qu'on ne me le signale...
mais je sens pas du vide de l'autre côté non plus d'ailleurs, ça dépend des sujets.
Mais c'est pas ça qui m'ennuie c'est l'autre problème quand on pointe le vide chez moi,
mais si je suis montée à l'envers ça doit arriver plus souvent qu'on ne me le signale...
Dernière édition par Luna_déboussolée le Sam 18 Juin 2022 - 11:08, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Des fois, je me dis qu'on ne vit pas sur la même planète.
le vocabulaire de la mécanique, raisonne d'une façon particulière pour les femmes, les termes viscosité, flux, fluidité, pression, tension, pour nous ce n'est pas juste un sujet théorique comme un autre, vous me suivez ?
Vous avez déjà essayé de parler viscosité, flux, fluidité, pression, tension, etc. à de jeunes gens ?
le vocabulaire de la mécanique, raisonne d'une façon particulière pour les femmes, les termes viscosité, flux, fluidité, pression, tension, pour nous ce n'est pas juste un sujet théorique comme un autre, vous me suivez ?
Vous avez déjà essayé de parler viscosité, flux, fluidité, pression, tension, etc. à de jeunes gens ?
Topsy Turvy- Messages : 8341
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Quand je suis arrivée je me suis vraiment crue sur une autre planète...pas sure d'avoir une place ici...Quelqu'un m'a dit "oui ils sont tous un peu pareils et tu es différente, ne va pas trop sur leurs sujets".
Invité- Invité
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
- @Nikko76::
- nikko76 a écrit:je pense que l'on peut remercier grandement le capitalisme dans sa version moderne c'est à dire consumériste.
Début 20ème : nous sommes dans une logique patriarcale pur jus, gentiment nationaliste et autoritaire, les inégalités, le sens du sacrifice, du devoir - l'abnégation - triomphent, ce qui conduira à l'horreur de la première guerre mondiale. Pas sympa comme monde. On se posait moins de questions. On obéissait. Et on acceptait - c'était le cas de la plupart des individus - une vie pleine de frustration, avec peu, très peu, de plaisirs... beaucoup, vraiment beaucoup, de travail, tout ça pour une cause, un ordre "supérieur" (l'état, la nation, la grandeur de la France), qu'il ne serait jamais venu à l'esprit du quidam moyen d eremettre en question.
21ème siècle : la société investie dans tous ses aspects par le capitalisme organise (et le cas échéant crée de toute pièce.) nos jouissances, petites et grandes. Celles-ci ne connaissent pas ou peu de limites - les seules : la pédophilie et la violence sous toutes ses formes... toutes les autres sont sinon autorisées du moins tolérées (je pense aux addictions : drogues, alcool...), au nom du sacro-saint individu, alpha et oméga de notre modernité.
En un sens c'est mieux, nettement plus festif que le "régime" précédent. En un autre, c'est une machine qui tourne à vide. Elle ne donne pas de sens, enjoignant à l'individu de le "construire" par lui-même, ce fichu "sens". Finalement elle le réduit à des trivialités, et nous transforme au passage en particules élémentaires, en quête de leur petite part egoiste de bonheur, qui, dans une version moderne du supplice de Tantale, ne cesse de nous échapper...
Ok. Je suis un vieux con réactionnaire. Mais j'assume
Oui, ..... Nikko76, je te trouve aussi "pessimiste" (??) que Michel Houellebecq (et ses "particules élémentaires") et à mon avis, tout aussi "réaliste": lui parlait de l'époque post Mai 68, mais les tracasseries existentielles ne semblent pas avoir varié d'une génération à la suivante.
Stef-âne- Messages : 1203
Date d'inscription : 05/06/2021
Re: Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"
Il n'y a rien d'égoïste dans tout ça, c'est le soulagement de sentir les vents tourner, une démarche collective, un accouchement de la vérité contre des vents contraires, avec l'aide de nombreuses personnes conscientes du problème, il faut être très centré pour croire que ça a été une partie de plaisir de se farcir régulièrement le scepticisme, l'opposition, les attaques personnelles souvent très mesquines.
A un moment la justice c'est de dire d'où vient le problème. J'aime pas humilier bien qu'on ne m'ait pas épargné, tu peux signaler.
... j'ai fini mon taf ici je crois...
A un moment la justice c'est de dire d'où vient le problème. J'aime pas humilier bien qu'on ne m'ait pas épargné, tu peux signaler.
... j'ai fini mon taf ici je crois...
Invité- Invité
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