Creer une societe parfaite - Le monde Solarpunk

La société parfaite pour moi, c'est comme la vérité, elle n'existe pas, elle n'est qu'une projection de nos idéaux personnels qui ne seront jamais les mêmes que ceux du voisin.
En plus, chacun aura son idée de comment s'y prendre pour créer ce monde idéal, cela a créée les différents partis politiques que l'on a actuellement.

Dans 1984, roman dystopique, Orwell invente un monde parfait où tout le monde est heureux de son sort, tout simplement car ils sont totalement déconnectés de leurs propres besoins, ils trouvent satisfaction à obéir aveuglément. Pour défouler et contrôler l'agressivité, ils ont droit à une "journée de la haine". Leurs pensées est sous contrôle.
Le héros du roman, lui, a commencé à avoir ses propres pensées, ce qui va le mener à sa perte.
Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley, lui aussi représente aussi un société parfaite ou tout est sous contrôle et les individus n'ont plus aucunes pensées personnelles.
Dans ces deux romans qui restent les plus célèbres des romans d'anticipation, toute volonté est annihilée par un pouvoir totalitaire.

La volonté de créer une société parfaite, c'est aussi la racine de l'eugénisme, le désir fou de créer une société lisse et parfaite.

Je pense hélas que cela est impossible car tant qu'il y aura des humains, il y aura désir de domination et prise de pouvoir. Ces penchants sont les racines du mal.

On peut toutefois s'inspirer de modèles d'organisation sociaux plutôt équitables où il fait bon vivre. Pour le moment ce sont les pays du Nord qui semblent le mieux tirer leurs épingles du jeu. Bon, le climat est pas top, il fait vite nuit, ils n'ont peut être pas le temps de s'engueuler du coup, vu que c'est toujours l'hiver et qu'ils vivent souvent nus dans des saunas...
Les pays les plus agités sont souvent des pays où il fait très chaud, est-ce lié aux températures qui augmentent en même temps que la violence ? vaste sujet...

J'ai toujours été épatée aussi par les Mormons, j'admire leur solidarité. Ils se fichent un peu des influenceuses et leurs codes promo...le minimalisme, l'écologie, la décroissance, la sobriété : pas besoin de leur expliquer ce que c'est, c'est ce qu'ils sont et ce qu'ils font.
Quand quelqu'un a besoin d'un coup de main, il a toute une équipe à sa porte prêts à construire une maison tous ensemble.
Quand je pense que j'attends toujours de trouver 2 hommes pour monter mon piano à l'étage, ça fait rêver....

A la base, les religions prônent toutes la bienveillance, l'acceptation, l'union. Quand on voit le résultat...l'idée de départ était pourtant bonne.

La société idéale, je la vivais devant la télé quand j'étais petite et regardais les Barbapapas. Mais plus tard, j'ai eu un choc quand j'ai découvert avec Candy, qu'il y avait aussi des méchants et des moments difficiles...
Finalement, à y repenser, les dessins animés pour enfants sont de véritables œuvres de science-fiction...

Voici la liste de mes utopies totalement délirantes (ça fait du bien de rêver) :

Les dictateurs du monde entier décident soudain de se mettre à l’agriculture biologique et de cesser de vouloir dominer leurs semblables.
Grâce à l’agriculture raisonnée, les ressources naturelles perdurent, la famine est éradiquée en tout point du globle et les hommes vivent en paix et n’ont plus du tout envie de s’entretuer.
Les actes de torture, terrorisme et toutes formes de violences disparaissent.
La peine de mort est universellement abolie. Les criminels, grâce à de nouvelles découvertes sur le cerveau, sont soignés de leurs pulsions déviantes. Les maladies mentales ne sont plus tabous et chacun peut accéder aux soins dès les premiers symptômes de mal-être.
Des découvertes importantes sur le cerveau permettent de réguler les désordres chimiques qui conduisaient aux pulsions criminelles ou à la maladie psychiatrique.
Les hôpitaux psychiatriques et les prisons disparaissent de ce fait.
Les femmes, les enfants et les animaux ne sont plus maltraités car l’être humain perd mystérieusement toute agressivité. L’incivisme disparait.
L’école est accessible à tous et le niveau d’instruction de la population s’élève fortement et la population y est encouragée par un gouvernement bienveillant qui favorise l’éducation.
Tous les pays décident de détruire les armes de guerre, les militaires sont réformés pour instruire la population sur le sport et la santé, aide aux pompiers et secours.
Les progrès de la science éradiquent la plupart des maladies et handicap, un vaccin contre le cancer est découvert par hasard, ainsi qu’une thérapie douce contre les troubles alimentaires, il n’y a plus d’obèses ou d’anorexiques, ni dépressifs.
Grâce aux progrès des transports et la solidarité internationale, chacun peut voyager de pays en pays et découvrir d’autres cultures. Il n’y a plus de racisme.
Petit à petit, les religions s’éteignent et le niveau culturel des peuples s’élève. La pauvreté est enrayée par le partage et la solidarité.
Les gens sans foyer ni études sont accueillis dans des fermes, travaillent contre leur nourriture. Les personnes âgées ou handicapées sont aidées et placées dans des lieux de vie adaptés à leur prise en charge, plus personne ne reste sans travailler car chacun à sa place et un rôle.
La fin de vie est adoucie et chacun s’en va en paix, sans longues souffrances. L’humain cesse de souhaiter repousser les limites de la mort et après une longue vie heureuse, chacun accepte l’heure de son départ.
Les échanges de service et la solidarité ne rendent plus la monnaie indispensable, les derniers billets sont exposés dans le Musée de l’Humanité, où l’on mène les générations futures pour qu’ils n’oublient jamais les primates dont ils descendent et mesurent les progrès de civilisation réalisés.
Version idéaliste :
Un astéroïde s’écrase sur la Terre, l’espèce humaine est éradiquée. Les autres espèces animales prospèrent enfin, grâce à la disparition de la race humaine. La terre retrouve peu à peu un éco-système qui permet l’épanouissement des espèces animales, végétales et minérales.
Et la Terre continue à tourner, sans nous.

Cherine a écrit:instruire la population sur le sport

Mais c'est dystopique, ça En revanche, je suis dispo pour donner des cours de doigts de pied en éventail

'tain ça fait peur ces visions de parfaitude...
Le contrôle c'est la servitude.

Cherine a écrit:(.../...)J'ai toujours été épatée aussi par les Mormons, j'admire leur solidarité. Ils se fichent un peu des influenceuses et leurs codes promo...le minimalisme, l'écologie, la décroissance, la sobriété : pas besoin de leur expliquer ce que c'est, c'est ce qu'ils sont et ce qu'ils font.
Quand quelqu'un a besoin d'un coup de main, il a toute une équipe à sa porte prêts à construire une maison tous ensemble.
(.../...)

les mormons, polygames et pédophiles, comme modèle, hum, j'ai comme qui dirait un doute.

Cherine a écrit:(.../...)Les dictateurs du monde entier décident soudain de se mettre à l’agriculture biologique et de cesser de vouloir dominer leurs semblables.
Grâce à l’agriculture raisonnée, les ressources naturelles perdurent, la famine est éradiquée en tout point du globe et les hommes vivent en paix et n’ont plus du tout envie de s’entretuer.

ça, ça assume que

1. l'agriculture bio est forcément vertueuse et bonne pour la santé (pro-tip : on a eu pas mal de soucis bactériens avec les carottes bio, entre autres)

[*]l'agriculture bio est suffisante pour nourrir 8 milliards d'êtres humains
[*]Y compris ceux qui habitent dans des pays loin d'être autosuffisants d'un point de vue alimentaire.

Cherine a écrit:(.../...)
Des découvertes importantes sur le cerveau permettent de réguler les désordres chimiques qui conduisaient aux pulsions criminelles ou à la maladie psychiatrique.
Les hôpitaux psychiatriques et les prisons disparaissent de ce fait.

ça, ça sous-entend que ma femme et mon fils arrêtent de me faire chier. ça fait rêver, mais je n'y crois pas du tout.

Cherine a écrit:Tous les pays décident de détruire les armes de guerre, les militaires sont réformés pour instruire la population sur le sport et la santé, aide aux pompiers et secours.

Je suis phobique à la vision du sang. A tel point qu'à l'armée, on m'a exempté de cours de secourisme. Je passe.

Cherine a écrit:Petit à petit, les religions s’éteignent.

Merci de me faire rêver, mais un des fondamentaux de l'être humain, c'est la quête de sens. Or la vie n'a aucun sens. Donc le sens que nous donnons à nos vies est arbitraire. Toujours. La religion n'est qu'une forme d'arbitraire parmi d'autres. Particulièrement collante, collective et malodorante, certes, mais elle serait remplacée par d'autres arbitraires tout aussi, euh, arbitraires, en fait. C'est pour ça que, tout athée que je suis, je n'attaque pas les religieux tant qu'ils ne m'attaquent pas. J'ai moi aussi mes petits arbitraires ridicules et toxiques. Et toi aussi.

Cherine a écrit:Les gens sans foyer ni études sont accueillis dans des fermes, travaillent contre leur nourriture.

à mi chemin entre le servage et l'esclavagisme, donc. Ca fait rêver.

Cherine a écrit:La fin de vie est adoucie et chacun s’en va en paix, sans longues souffrances. L’humain cesse de souhaiter repousser les limites de la mort et après une longue vie heureuse, chacun accepte l’heure de son départ.

Je VEUX vivre l'expérience dans son entièreté, jusqu'à la fin, même si c'est atroce. Mais ce n'est pas ton option, donc tu me fais caca dessus. De plus en plus charmant.

Cherine a écrit:Et la Terre continue à tourner, sans nous.

Dommage qu'il y aie tout le reste de ton texte.

RonaldMcDonald,
Il y a bien quelques Mormons qui ne soient pas pédophiles, je parlai de l'idée de base, pas du résultat final. C'est comme la sécurité sociale, l'accès aux soins pour tous, c'est quand même une belle idée. Oui le résultat est parti en vrille, mais c'est nettement mieux qu'aux Etats-Unis où l'on te laisse mourir sur le trottoir, si tu ne peux pas payer les médecins, non ?

Ce que je tentais d'expliquer est que la base de la sérénité d'un groupe d'humains, c'est quand même l'entraide, à moins d'être totalement misanthrope.

Quant à la polygamie, si elle est critiquable que dire de notre société hétéronormée où on a des femmes seules qui élèvent seules leurs enfants, avec des types qui abandonnent leurs enfants et ne veulent pas payer de pensions...on est mal placé pour se sentir supérieur à eux.
Et comme je parle d'une société idéale, il va sans dire que dans mes rêves, les hommes n'auraient aucun besoin ou envie de dominer les femmes.

Je ne vais pas reprendre point par point tout ce que j'ai écris, je crois juste que tu n'as pas compris que je parlai d'un idéal utopique qui pour moi ne peux pas exister et n'existera jamais car l'homme est ce qu'il et je parlai plutôt de l'univers des Barbapapas qui a baigné mon enfance où je croyais cela possible.

Je ne suis pas croyante non plus, mais la religion est un mal nécessaire. Si l'humanité était sereine, elle n'aurait pas besoin de s'inventer des Dieux qui ne sont que des palliatifs à l'anxiété et répondent à un besoin humain d'espoir et de partage. Là encore, cette idée, très jolie et aussi naïve que mon texte, a bien dérapé.

J'aurais cependant aimé, tout comme je l'ai fait, que tu partages ta vision personnelle de cette chimérique société parfaite.
Pour moi, ça commence par une échange de points de vue, dans la bienveillance.

PS : Pour la fin atroce, quand tu auras entendu les hurlements de ceux qui supplient d'abréger leurs souffrances, il est possible que tu changes d'avis.

Je veux juste dire que ton idéal est effrayant. Un broyage massif de l'humanité.

Rappelons-nous la leçon de Maitre Rego : une société parfaite, c'est une société ou tout le monde est uni contre tout les autres !

Bah ça va on y est, tout va bien

Bonjour à toutes et tous .

@Cherine : En premier lieu je souhaite te remercier d'avoir répondu à l'invitation envoyée. Ta réponse construite et complexe invite à la réflexion . Cependant, je ne ne savais pas que c'était risqué, vu que c'est seulement un jeu de l'esprit . Ta vision mérite qu'on s'y arrête comme tu peux le constater.

Parfait, tu cites Orwell, et je souhaite te dire que cet homme a changé ma vie, dans la mesure ou il a synthétisé ce que je ressentais sans pouvoir pour autant le signifier. Il a réussi à mettre des mots sur mes/nos  maux. Son œuvre est passionnante (lire aussi : dans la dèche à paris et à Londres "  c'est magistral) Je connais aussi Huxley, qui par ailleurs était le maitre de Orwell, au sens strict vu qu'il lui a enseigné (vrai).
Je crois qu'il y a des choses à en tirer aux vues des observations : nous vivons dans un savant mélange de ces deux types de société.
D'une part il y a cette société technologique prévue par Orwell, mais il y a aussi cette société biotechnologique entrevue par Huxley. Je serais ravi d'échanger plus avant à ce sujet, ces deux auteurs me fascinent, et si peu de gens les ont lu et en ont tiré l'essence ...
C'est pour cette raison que je ne pense pas qu'il faille "résoudre" nos désordres chimiques. Ils sont notre spécificité. Et j'ajoute que nous sommes rendus "malades" par nos modes de vie; la misère sociale, affective , pécuniaire et toutes les misères ne sont que les pures produits et constructions de notre époque. Je souhaite résoudre ceci. Lorsque les gens vivrons comme de la façon dont ils ont été programmé par l'évolution, alors je tiens que les malheurs  seront moindres.

Et justement, il est hors de question de vouloir intellectualiser une société lisse et parfaite . Ce sont nos grains de folies qui créent nos spécificités. Perso, je ne souhaite pas y renoncer à moins de cette sanction ultime  que tu évoques , car c'est trop précieux (cf : peine de mort). Et je ne veux ceci pour personne. Le but est d'inventer une société équitable, en aucun cas égalitaire. Simplement parce que nous n'avons pas les mêmes besoins. Pour illustrer , les personnes âgées ont besoin de davantage de chaleur et d'attention/assistance qu'une personne de 20 ans . Nous devons prendre soin les uns des autres, c'est tout le projet. Il n'y a rien d'effroyable la dedans.

Je demande au demeurant la preuve que l'équité est effroyable. Elle l'est pour les possédants esclavagistes. Et seulement pour eux. L'équité est un cauchemar pour ces gens.

Je peux soutenir que l'équité n'a rien d'effroyable sans trembler des genoux.

Pour ce qui est de la religion, il s'agit d'une forme des respects des croyances de chacun. Les mythes fondateurs ne sont pas glorieux, certes et j'ai choisi aussi d'être athée. Il n'est pas question pour autant de détruire le culte. Ils se finiront d'eux même. Ce sont les Hommes qui bâtissent, les dieux n'ont rien a voir la dedans, et de plus contrairement aux hommes, ils disparaissent, l'histoire le prouve: Zeus est mort.

Pour l'agriculture céréalière et animale,   la foresterie, et les produits de la mer , j'ai pu dresser des statistiques et les mettre en relation avec notre balance commerciale cette semaine, elles vont battre en brèche les croyances. Nous sommes effroyablement dépendants. Demain hors du mondialisme, nous mourrons de faim avec nos habitudes. Ton modèle est sain. Je soutiens que le modèle défendu nous mène à une horrible fin.

Je vais éditer la suite car il est tard

Orwell, Huxley, perfect (je lis 1984 au moins une fois par an depuis une trentaine d'année).
Après il y a le danger (que je connais) de s'y laisser un peu enfermer, de mettre ces grilles de lectures (absolument brillantes, certes, mais tout de même produits de leurs époques) un peu trop littéralement sur le monde actuel ou l'avenir proche.
Dont l'imprévisibilité et les faux-semblants m'évoquent au final plutôt une autre œuvre bien plus barré que les précités (et peut-être plus cruciale encore), celle de Philip K Dick, mais certes on est loin de l'utopie ou même de la dystopie "planplan" ^^
Sinon perso dans les grandes dystopies, même si celle-ci est un poil daté, je rajouterais "Ravage" de Barjavel.

@Zorg, salut,

Oui, l 'allégorie n'est pas parfaite si c'est ce que tu souhaites dire. Bien entendu un effort d'interprétation doit être fait. Par exemple je ne suis pas d'accord avec le discours dominant qui prétend que Orwell livrait une critique du communisme. C'est très réducteur.  Je pense qu'il nous a livré au contraire un mode d'emploi des totalitarismes quels qu'ils soient, une grande mise en garde. Mais il y a tellement de génie car qui peut prétendre avoir plusieurs coups d'avance ? Bah pour moi Orwell a tué le game. Pour Barjavel, que j'ai lu , je trouve qu'il est un peu périmé, dans le sens ou le texte et  un petit peu "mal vieillissant". On ressent la peur du futur dans cet ouvrage, qui est la cause de tout nos maux. Je pressent le débat et il est intéressant, surtout pour cette question.

Edit : Je ne connais pas encore K.Dick, sinon par el nom, je crois que j'ai un livre concernant la "theorie des jeux" mais je n'étais pas certains de savoir le lire . Tu as aimé quoi de lui ?

Ronald a écrit:ça, ça assume que
l'agriculture bio est forcément vertueuse et bonne pour la santé (pro-tip : on a eu pas mal de soucis bactériens avec les carottes bio, entre autres)

[*]l'agriculture bio est suffisante pour nourrir 8 milliards d'êtres humains
[*]Y compris ceux qui habitent dans des pays loin d'être autosuffisants d'un point de vue alimentaire.

Bien sûr, les agriculteurs bios ne sont pas tous vertueux : ce ne sont que des humains.

Mais l'agriculture bio, l'agro-écologie bien menée est bien moins nocive pour la santé que l'agriculture conventionnelle, de très nombreuses études scientifiques le montrent sans ambiguïté.
Plusieurs études démontrent aussi qu'elle peut (pourrait puisqu'on y est pas encore) nourrir la planète d'ici 2050 et de manière durable si certains changements majeurs sont faits bien sûr (politiques économiques, transitions des pratiques agricoles, des variétés cultivées et de leurs associations, avec le soutien des pouvoirs publics , moins de gaspillage dans la chaîne agro-alimentaire et du côté des citoyens-consommateurs en réduisant fortement la consommation de viande en particulier    .
Et ce, avec une meilleure résilience vis vis du changement climatique ainsi que moins d'effets délétères sur le climat, l"environnement" et l'entièreté du vivant.

Y'a du boulot, certes, mais ça urge et il ne faut pas oublier que le modèle actuel ne nourrit pas l'ensemble de l'humanité.

@Silverlechien : d'accord avec toi sur Orwell s'attaquant au totalitarisme plutôt qu'au communisme.
De toute façon, malgré l'abondance de critiques/analyses sur ce chef-d'oeuvre, beaucoup d'aspect n'ont pas été très bien compris (bizarre, pour le livre le plus vendu au 20eme siècle après la Bible !)
Déjà, l'importance de l'histoire d'amour (certes pas très "romantique") est souvent éludé alors qu'elle est primordiale (c'est la destruction systématique des rapports humains qui est l'arme la plus puissante du Parti, bien plus que le novlangue, la double pensée etc... qui ne sont que des moyens)
Un autre aspect ignoré par la critique est l'appendice consacré au novlangue, justement. Il y a pas mal d'indices indiquant qu'il est rédigé dans une période ou le parti, Big Brother et le reste, n'existent plus et ont donc échoué. Cette note optimiste n'est jamais commenté (sans doute que cette note d'espoir n'est pas assez "chic" pour les amateurs de trucs dépressifs ^^).

Oui Ravage a mal vieilli sur bien des points... lecture que je conseillerais quand même à des jeunes intéressés par la SF et les dystopies, et puis ça nous venge de ce gros neuneu scientiste qu'était Jules Vernes ^^

Pour K Dick, c'est pas facile d'indiquer un point de départ, son oeuvre est vaste, et il faut bien le dire, de qualité variable (rien n'est mauvais, mais il y a des ouvrages plus mineurs). C'est pas non plus facile d'accès... suivant ton état d'esprit, tu peux soit adorer direct, soit rester complétement hermétique, il y a rarement d'entre deux ^^
Du coup je conseillerais ses livres les plus largement reconnus, en premier lieu "Ubik" (celui-là est indispensable), ou bien "Le maitre du haut-chateau".
Dans ses livres plus atypique, j'adore "Confessions d'un barjo" (qui n'est pas de la SF, pour le coup, mais reste très "Dickien").
Il y a énormément de thèmes dans son œuvre, mais celui auquel on pense tout de suite est le questionnement sur la nature de la réalité. Mais j'aime aussi beaucoup son humour à froid et ses personnages qui ne sont jamais unidimensionnels (j'aime bien Stephen King, mais force est de reconnaitre qu'il a presque tout piqué à K Dick... en beaucoup moins profond).

une société où la différence est tolérée, où être humain et avoir des valeurs n'est pas considéré comme une tare. une société où jeter un jugement à la tête d'une personne n'est pas le terminus de toute réflexion. une société où la simplification abusive, donc souvent se terminant avec l'utilisation de préjugés vis à vis de ce qu'on ne comprends pas est la norme. un monde où tenter de comprendre est plutôt la réaction de base plutôt que la crainte ou le dénigrement. une société où pouvoir simplement partager ses idées n'est pas dangereux.

rien que ça serait une sacrée avancée