Le deuil (esprit, présence).

Bonjour,
J'ai grandi avec une famille dysfonctionnelle donc mes tantes n'ont jamais été présentes comme je l'aurais voulu. La meilleure amie de ma mère a toujours prit ce rôle (elle l'a connaissait depuis qu'elles avaient 14 ans) auprès de moi. A savoir que j'ai été une enfant et une adolescente malade qui a passé énormément de temps a l'hôpital, hospitalisée, dans la douleur, sous morphine etc (ça c'est une autre histoire). A l'âge adulte, elle a également été très présente lorsque mon père a décidé de partir avec une autre avec qui il trompait ma mère dans un pays étranger et que ma mère s'est enfoncé dans une grosse dépression. A côté de tout ça, je vivais ma vie comme une personne de mon âge (avec mon copain de l'époque sorties, etc), ma mère s'est remise avec mon père mais elle avait bien trop honte auprès de cette amie donc elle s'est mise a toujours repousser a demain pour la revoir et a l'éviter. Et cette histoire familiale a fait qu'a un moment donné mes parents et moi avons totalement coupé les ponts. Je ne comptais pas m'excuser ni leur reparler un jour et je ne savais pas si ils reviendraient dans ma vie un jour, j'en voulais énormément a ma famille. Cette amie de la famille a très présente pour moi et m'avait même proposé de m'héberger quand mon père a fait ce qu'il a fait.
Puis un jour, ma mère m'appelle en larmes pour m'annoncer que son amie est hospitalisée et plongée dans un coma profond, qu'il ne lui reste plus qu'une semaine a vivre et que nous n'avons aucun droit d'aller la voir une dernière fois a cause des restrictions du covid. Je ne m'attendais vraiment pas a ce qu'elle décède prochainement et je n'avais jamais répondu a son dernier message en me disant que je le ferais plus tard. Elle a toujours eu une santé fragile donc j'attendais que la période covid passe pour la revoir pour ne pas qu'elle le contracte. J'ai fini par apprendre qu'elle m'avait caché avoir une leucémie (j'ai toujours été très phobique a l'idée que mes proches aient le cancer) et en relisant le dernier message pour mon anniversaire, un très long message où elle me dit que malgré ce que j'ai pu vivre quand j'étais jeune j'avais toujours le sourire, de ne jamais changer, j'ai compris que ce jour là elle sentait que c'était sûrement le dernier anniversaire qu'elle me souhaitait. Ce fait a fait que j'ai renoué avec mes parents, j'ai été a l'enterrement de cette personne de mon entourage.

A cette époque je travaillais avec des enfants, j'avais été a l'enterrement le matin. L'après midi, je vais a mon travail et au moment de partir au portail l'enfant avec qui j'étais me dit "la dame est là pour te dire au revoir" je me retourne en pensant qu'il y a quelqu'un derrière moi et il n'y avait personne. L'enfant sourit en regardant derrière moi et me dit "elle était là pour te dire au revoir parce que t'as pas pu le faire!"

Ce fait remonte a deux ans désormais et je repense a cet événement troublant régulièrement.

Hello, bienvenue si tu débarques.


C'est une jolie résolution d'une histoire par ailleurs plutôt triste mais très touchante que tu partages.

Tu me fais penser à une anecdote racontée par Philippe Charlier là (dès 27'27) :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/sans-oser-le-demander/le-spiritisme-est-il-de-retour-9136465
Il ne faut pas se braquer sur le titre, ni sur Géraldine Mosna-Savoye qui galère sur le sujet.

Sa question est 'à qui profitent les fantômes', qu'il aborde plutôt par la 'pratique' (terrain,...).
Philippe Charlier (Médecin légiste, archéologue et anthropologue, directeur de la recherche et de l’enseignement au musée du quai Branly Jacques Chirac).