Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?
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Félix potin
Edel
Stef-âne
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Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?
"On nous a jamais appris à réfléchir": Je ne sais plus qui avait écrit cette phrase (qui m'avait interloqué, car pour moi, cela paraissait simple, comme allant de soi), et, à bien y réfléchir (lol!), je me suis posé la question "et si cette personne avait des troubles autistiques???" Dans ce cas, effectivement, l'éducation classique des parents ou de l'école, sera différente de celle autres enfants, je suppose.
Les codes sociaux comptent énormément et il n'est pas nécessaire d'avoir une explication détaillée. Mais, pour des autistes, comment ça se passe?
Stef-âne- Messages : 1203
Date d'inscription : 05/06/2021
Re: Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?
Ils ont souvent besoin d'explications détaillées.Stef-âne a écrit:
"On nous a jamais appris à réfléchir": Je ne sais plus qui avait écrit cette phrase (qui m'avait interloqué, car pour moi, cela paraissait simple, comme allant de soi), et, à bien y réfléchir (lol!), je me suis posé la question "et si cette personne avait des troubles autistiques???" Dans ce cas, effectivement, l'éducation classique des parents ou de l'école, sera différente de celle autres enfants, je suppose.
Les codes sociaux comptent énormément et il n'est pas nécessaire d'avoir une explication détaillée. Mais, pour des autistes, comment ça se passe?
Tu parles de quoi et de qui et dans quel(s) contexte(s) en écrivant ceci ?:
Les codes sociaux comptent énormément et il n'est pas nécessaire d'avoir une explication détaillée.
persntm- Messages : 706
Date d'inscription : 30/12/2022
Re: Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?
Stef-âne a écrit:Les codes sociaux comptent énormément et il n'est pas nécessaire d'avoir une explication détaillée.
D’avoir une explication de quoi ? Si on m’explique pas ce que je dois faire je passe complètement à côté des codes sociaux, j’ai déjà plus ou moins perdu un emploi à cause de ça, voire même deux avec du recul.
Par exemple ce n’est pas naturel pour moi de dire bonjour et/ou j’ai pas la même logique. Une expérience très concrète : j’ai été enseignante remplaçante dans une école, une journée par semaine, j’arrivais le matin avec plein de choses à faire, je me disais que ça devait être la même chose pour les autres et l’idée de passer dans toutes les classes les saluer à mon arrivée me paraissait très déplacé de la part (j’allait les déranger et j’allais perdre du temps et leur en faire perdre, je suis payée pour m’occuper de mes élèves par pour divaguer dans l’école). J’attendais de les croiser à la récréation ou le midi mais parfois j’avais soutien donc je ne les voyais pas tous. Ça m’a ouvertement été reproché à la fin de mon contrat comme s’il s’agissait d’une grosse faute professionnelle alors que de mon côté ça partait d’une bonne attention : ne pas déranger.
C’est la même chose pour tous les autres codes, avec les années j’en ai appris :
- en observant beaucoup le monde qui m’entoure et en particulier les interactions sociales ;
- en faisait des faux pas qui m’ont parfois coûté cher (harcèlement scolaire au collège, perte(s) d’emploi(s) ;
- parce que mars parents et notamment la mère, m’ont beaucoup appris via leur éducation.
Il en résulte un paradoxe très déstabilisant qui me met en colère : j’ai tellement pris l’habitude de faire attention à tout (je parle souvent d’intellectualisation des codes sociaux) que dans certaines situations (qui le sont connues) je me débrouille mieux que les non autistes (je pense à dire ou faire des choses que d’autres vous pas penser) ce qui fait qu’on décridibilise mon handicap voire on le remet en cause (« tu peux pas être autiste »).
Edel- Messages : 306
Date d'inscription : 16/02/2019
Re: Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?
Même maladie : ne pas déranger
Toujours quand j’appelle ma mère qui n’aime pas déranger non plus : allo ? C** ? Je te dérange pas ? Non ? Bon ! »
Et ça m’a été reproché de ne pas saluer ou quoi ou même de ne pas remercier : j’ai jamais trouvé le bon moment et j’y ai pensé pendant 40 minutes en parlant avec la personne … oops
Toujours quand j’appelle ma mère qui n’aime pas déranger non plus : allo ? C** ? Je te dérange pas ? Non ? Bon ! »
Et ça m’a été reproché de ne pas saluer ou quoi ou même de ne pas remercier : j’ai jamais trouvé le bon moment et j’y ai pensé pendant 40 minutes en parlant avec la personne … oops
Félix potin- Messages : 55
Date d'inscription : 23/02/2020
Re: Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?
Réfléchir pour un aspi est je trouve moins pollué que pourrait le faire un non aspi car pour mon cas du moins, je réfléchis sur l’objet dépouillé du sujet et de ses scories.
Un problème s’annonce à moi que s’énonce un programme qui se décline du début jusqu’à sa fin à la façon d’un logigramme, un programme qui fait se succéder des actions lesquelles sont généralement simples. Il faut faire ça et ça et ça.
Sauf que leur application le l’est pas puisque je me trouve confrontée à des humains pourvus jusqu’à la gorge de codes et d’attentes pré formatées dans leur tête et sur lesquels l’information que je pourrais posséder à leur égard frise le zéro.
Donc voici le souci. Je ne présage pas les personnes. Étant dans l’instant je déroule sans prévenances, sans égards puisque mon but est de résoudre par exemple un problème.
Or, si on s’affranchît de ces comportements ou pré séances on risque de rater ce qu’on fait même si le programme est bon parce qu’on déboussole leurs…. Rituels, lors même qu’on dit de nous que nous sommes fortement rituels. C’est l’hôpital qui se moque de la charité comme il est dit. Donc oui si je ne salue pas un tel comme ceci ou que je ne dise pas merci (il m’a été dit ce défaut de nombreuses fois), alors je mets en péril le fond que je leur avance car eux, peuvent lire tout à la fois le fond et la forme, alors que moi, honnêtement non.
Même que la forme a un ascendant sur le fond. Donc désormais en situation de communication, je travaille la forme arrêtant mon raisonnement pour ajouter comme le ferait un cuisinier le sel et poivre dont ils raffolent. Je sale parfois trop je pense. J’ai l’impression de me « surjouer » ce qui me bouffe une énergie sans nom parce qu’alors je me pare d’un vêtement qui n’est pas le mien, qui est en surplus et qui sectionne ma réflexion avec des segments de forme qui n’ont pas de lien forcément avec la logique que je construis.
Un problème s’annonce à moi que s’énonce un programme qui se décline du début jusqu’à sa fin à la façon d’un logigramme, un programme qui fait se succéder des actions lesquelles sont généralement simples. Il faut faire ça et ça et ça.
Sauf que leur application le l’est pas puisque je me trouve confrontée à des humains pourvus jusqu’à la gorge de codes et d’attentes pré formatées dans leur tête et sur lesquels l’information que je pourrais posséder à leur égard frise le zéro.
Donc voici le souci. Je ne présage pas les personnes. Étant dans l’instant je déroule sans prévenances, sans égards puisque mon but est de résoudre par exemple un problème.
Or, si on s’affranchît de ces comportements ou pré séances on risque de rater ce qu’on fait même si le programme est bon parce qu’on déboussole leurs…. Rituels, lors même qu’on dit de nous que nous sommes fortement rituels. C’est l’hôpital qui se moque de la charité comme il est dit. Donc oui si je ne salue pas un tel comme ceci ou que je ne dise pas merci (il m’a été dit ce défaut de nombreuses fois), alors je mets en péril le fond que je leur avance car eux, peuvent lire tout à la fois le fond et la forme, alors que moi, honnêtement non.
Même que la forme a un ascendant sur le fond. Donc désormais en situation de communication, je travaille la forme arrêtant mon raisonnement pour ajouter comme le ferait un cuisinier le sel et poivre dont ils raffolent. Je sale parfois trop je pense. J’ai l’impression de me « surjouer » ce qui me bouffe une énergie sans nom parce qu’alors je me pare d’un vêtement qui n’est pas le mien, qui est en surplus et qui sectionne ma réflexion avec des segments de forme qui n’ont pas de lien forcément avec la logique que je construis.
Opicino- Messages : 277
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?
Edel a écrit:Stef-âne a écrit:Les codes sociaux comptent énormément et il n'est pas nécessaire d'avoir une explication détaillée.
D’avoir une explication de quoi ? Si on m’explique pas ce que je dois faire je passe complètement à côté des codes sociaux, j’ai déjà plus ou moins perdu un emploi à cause de ça, voire même deux avec du recul.
Par exemple ce n’est pas naturel pour moi de dire bonjour et/ou j’ai pas la même logique. Une expérience très concrète : j’ai été enseignante remplaçante dans une école, une journée par semaine, j’arrivais le matin avec plein de choses à faire, je me disais que ça devait être la même chose pour les autres et l’idée de passer dans toutes les classes les saluer à mon arrivée me paraissait très déplacé de la part (j’allait les déranger et j’allais perdre du temps et leur en faire perdre, je suis payée pour m’occuper de mes élèves par pour divaguer dans l’école). J’attendais de les croiser à la récréation ou le midi mais parfois j’avais soutien donc je ne les voyais pas tous. Ça m’a ouvertement été reproché à la fin de mon contrat comme s’il s’agissait d’une grosse faute professionnelle alors que de mon côté ça partait d’une bonne attention : ne pas déranger.
C’est la même chose pour tous les autres codes, avec les années j’en ai appris :
- en observant beaucoup le monde qui m’entoure et en particulier les interactions sociales ;
- en faisait des faux pas qui m’ont parfois coûté cher (harcèlement scolaire au collège, perte(s) d’emploi(s) ;
- parce que mars parents et notamment la mère, m’ont beaucoup appris via leur éducation.
Il en résulte un paradoxe très déstabilisant qui me met en colère : j’ai tellement pris l’habitude de faire attention à tout (je parle souvent d’intellectualisation des codes sociaux) que dans certaines situations (qui le sont connues) je me débrouille mieux que les non autistes (je pense à dire ou faire des choses que d’autres vous pas penser) ce qui fait qu’on décridibilise mon handicap voire on le remet en cause (« tu peux pas être autiste »).
C’est très vrai ce que tu dis. Apprenant à décrypter ces choses on y fait donc plus attention.
Les salutations sont pour moi subsidiaires. Étant en situation d’enseignement également je me dis que je ne suis pas embauchée pour claquer la bise aux collègues que le temps rémunéré l’est pour le face à face pédagogique où nous sommes bons car nous avons prise sur le sujet sans tous ces artifices importants. Je ne fais pas de tour de table, ni tous ces trucs pour amorcer une séance. Pas les trois coups comme au théâtre. J’aborde le thème de la séance on va dire séance tenante ce qui peut perturber.
Opicino- Messages : 277
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?
[quote="persntm"]
Tu parles de quoi et de qui et dans quel(s) contexte(s) en écrivant ceci ?:
Les explications détaillées. Quand je présente des résultats lors de réunions et que j’utilise un tableau j’analyse et commenterais les données or si on pratique ainsi je les perds parce qu’ils ont tellement été habitués à être guidés que la présentation du tableau est préalablement nécessaire. Ce qu’il représente, comment il a été bâti et quasiment comment le lire. Ce ne sait pas si c’est lié à asperger. Il faut pré mâcher les explications dans le détail. C’est ce que je constate aussi.
Ils ont souvent besoin d'explications détaillées.Stef-âne a écrit:
"On nous a jamais appris à réfléchir": Je ne sais plus qui avait écrit cette phrase (qui m'avait interloqué, car pour moi, cela paraissait simple, comme allant de soi), et, à bien y réfléchir (lol!), je me suis posé la question "et si cette personne avait des troubles autistiques???" Dans ce cas, effectivement, l'éducation classique des parents ou de l'école, sera différente de celle autres enfants, je suppose.
Les codes sociaux comptent énormément et il n'est pas nécessaire d'avoir une explication détaillée. Mais, pour des autistes, comment ça se passe?
Tu parles de quoi et de qui et dans quel(s) contexte(s) en écrivant ceci ?:
Les codes sociaux comptent énormément et il n'est pas nécessaire d'avoir une explication détaillée.
Les explications détaillées. Quand je présente des résultats lors de réunions et que j’utilise un tableau j’analyse et commenterais les données or si on pratique ainsi je les perds parce qu’ils ont tellement été habitués à être guidés que la présentation du tableau est préalablement nécessaire. Ce qu’il représente, comment il a été bâti et quasiment comment le lire. Ce ne sait pas si c’est lié à asperger. Il faut pré mâcher les explications dans le détail. C’est ce que je constate aussi.
Opicino- Messages : 277
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?
Et enfin dernier point.
Paradoxalement en situation de rédaction comme par exemple pour un mémoire technique ou universitaire, il m’a été remonté que je détaillais trop les démonstrations. Pour étayer un argument je vais convoquer tout un faisceau d’éléments. Or ils veulent du synthétique. J’ai mis longtemps avant d’en connaître la raison. Ils ne veulent pas se casser la tête à tout lire. Ils lisent en diagonale et piquent de cette façon les idées forces pour se faire une idée du sujet. Méthode classique en effet . En maths vous ne pouvez pas imaginer le temps perdu à tout démonter. Ça me plaisait en plus à faire, c’était une jouissance éprouvée à la manière d’une découverte ou redécouverte.
Donc là aussi un exemple de prévalence de la forme sur le fond.
Paradoxalement en situation de rédaction comme par exemple pour un mémoire technique ou universitaire, il m’a été remonté que je détaillais trop les démonstrations. Pour étayer un argument je vais convoquer tout un faisceau d’éléments. Or ils veulent du synthétique. J’ai mis longtemps avant d’en connaître la raison. Ils ne veulent pas se casser la tête à tout lire. Ils lisent en diagonale et piquent de cette façon les idées forces pour se faire une idée du sujet. Méthode classique en effet . En maths vous ne pouvez pas imaginer le temps perdu à tout démonter. Ça me plaisait en plus à faire, c’était une jouissance éprouvée à la manière d’une découverte ou redécouverte.
Donc là aussi un exemple de prévalence de la forme sur le fond.
Opicino- Messages : 277
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?
C'est un choix mutlicritères, où souvent sont oubliés ceux qui ne sont connus.
Et parfois pire, la pondération qui leur est donnée par ceux qui les mentionnent ou les pratiquent.
C'est cela pour moi "l'erreur". Penser que la pensée est universelle.
Cela n'arrive que si le raisonnement est bon tant de foi ou le comportement jamais discuté, que la croyance s'installe.
Pour le diagramme, c'est aussi un peu comme charger la cassette de programme sur la console commodore. ^^
Et parfois pire, la pondération qui leur est donnée par ceux qui les mentionnent ou les pratiquent.
C'est cela pour moi "l'erreur". Penser que la pensée est universelle.
Cela n'arrive que si le raisonnement est bon tant de foi ou le comportement jamais discuté, que la croyance s'installe.
Pour le diagramme, c'est aussi un peu comme charger la cassette de programme sur la console commodore. ^^
_________________
INTJ, ne m'en veuillez pas si au passage, je vous écrase 6 fois le coeur. J'ai du mal à situer et le referai sans doute encore.
Opossum- Messages : 3849
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
Re: Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?
Mon côté autiste fait que je bloque. Je suis incapable de proposer des idées tant que je ne comprends pas un minimum le sujet (je parle de ce sujet), ou au moins que je puisse deviner le sens global et vague, même s'il n'y est pas textuellement, ou l'intention derrière la création du sujet.
J'avais demandé des explications..., maintenant, tant pis, je fais sans... :
Exégèse :
Si tu te dis que pour une personne autiste il semble que, de son point de vue, personne ne lui apprend à réfléchir, qu'est-ce qui te fait dire que l'éducation différente que tu supposes conduit l'autiste à se dire que personne ne lui a appris à réfléchir ?
Vu que tu dis "effectivement", c'est que tu y vois un lien de cause à effet. C'est ça ou un TIC de langage.
Je veux dire : s'il faut y comprendre que les non-autistes comprennent sans explications détaillées... mais c'est pour pointer un paradoxe... je plaisante (je souffre quand même du manque de clarté)...
Tu veux dire sûrement que la plulart des gens n'ont pas de souci avec la compréhension sociale... je suppose... mais tu parlais de "réfléchir"* et non de comprendre les conventions sociales
* : titre du fil : "Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?"
C'est seulement arrivé difficilement à cette observation (grâce au décryptage) que je comprends que tu ne parles pas du fait de réfléchir.
Un autiste réfléchit, même celui qui ne comprend pas tellement les autres, donc tu ne parles pas juste de "réfléchir".** Ou bien, tu pourrais : une entorse à la logique est possible, comme tu n'as rien précisé alors que c'était nécessaire pour ne pas rester dans le flou du coq-à-l'âne..., cela reste probable.
** : pourquoi aurait-il l'impression de ne pas savoir réfléchir, s'il le fait avec sa propre logique ? ou pourquoi aurait-il l'impression d'avoir dû apprendre seul à réfléchir ? Pourquoi plus que les non-autistes ? S'il lui manque des éléments pour comprendre les conventions sociales, il s'agit d'un besoin d'informations et non un besoin qu'on lui dise comment réfléchir. (étant entendu que l'instinct de compréhension sociale qui lui manque ne peut pas lui être appris... Si le sujet, c'est de se demander s'il va profiter qu'on lui apprenne à prendre en compte les états d'esprit des autres (ce qui aurait du sens), ça ne se dit pas tout bêtement "apprendre à réfléchir")
*** : puiqu'on parle d'éducation, autant se renseigner à la source
Ah, non, pas pour les autres !! (donc tu demandes pour les autistes) Mais on n'a rien établi sur ceux-là (pas autistes), et tu veux passer aux cas des autistes direct ?!
J'avais demandé des explications..., maintenant, tant pis, je fais sans... :
Exégèse :
Jusque là, j'ai rien compris.Stef-âne a écrit: "On nous a jamais appris à réfléchir": Je ne sais plus qui avait écrit cette phrase (qui m'avait interloqué, car pour moi, cela paraissait simple, comme allant de soi), et, à bien y réfléchir (lol!), je me suis posé la question "et si cette personne avait des troubles autistiques???"
Pour le cas, l'hypothèse selon laquelle la personne qui a dit cette phrase (elle-même difficile à comprendre) est autiste... ok... Ok, ok, ok, ok, ok, ok... mais tu veux comparer quoi ?Dans ce cas, effectivement, l'éducation classique des parents ou de l'école, sera différente de celle [des (ajout)] autres enfants, je suppose.
Si tu te dis que pour une personne autiste il semble que, de son point de vue, personne ne lui apprend à réfléchir, qu'est-ce qui te fait dire que l'éducation différente que tu supposes conduit l'autiste à se dire que personne ne lui a appris à réfléchir ?
Vu que tu dis "effectivement", c'est que tu y vois un lien de cause à effet. C'est ça ou un TIC de langage.
Donc cette phrase est destinée à faire souffrir les autistes, non ?Les codes sociaux comptent énormément et il n'est pas nécessaire d'avoir une explication détaillée.
Je veux dire : s'il faut y comprendre que les non-autistes comprennent sans explications détaillées... mais c'est pour pointer un paradoxe... je plaisante (je souffre quand même du manque de clarté)...
Tu veux dire sûrement que la plulart des gens n'ont pas de souci avec la compréhension sociale... je suppose... mais tu parlais de "réfléchir"* et non de comprendre les conventions sociales
* : titre du fil : "Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?"
C'est seulement arrivé difficilement à cette observation (grâce au décryptage) que je comprends que tu ne parles pas du fait de réfléchir.
Un autiste réfléchit, même celui qui ne comprend pas tellement les autres, donc tu ne parles pas juste de "réfléchir".** Ou bien, tu pourrais : une entorse à la logique est possible, comme tu n'as rien précisé alors que c'était nécessaire pour ne pas rester dans le flou du coq-à-l'âne..., cela reste probable.
** : pourquoi aurait-il l'impression de ne pas savoir réfléchir, s'il le fait avec sa propre logique ? ou pourquoi aurait-il l'impression d'avoir dû apprendre seul à réfléchir ? Pourquoi plus que les non-autistes ? S'il lui manque des éléments pour comprendre les conventions sociales, il s'agit d'un besoin d'informations et non un besoin qu'on lui dise comment réfléchir. (étant entendu que l'instinct de compréhension sociale qui lui manque ne peut pas lui être appris... Si le sujet, c'est de se demander s'il va profiter qu'on lui apprenne à prendre en compte les états d'esprit des autres (ce qui aurait du sens), ça ne se dit pas tout bêtement "apprendre à réfléchir")
Comment ça se passe pour les autres (pas autistes ?) ?? Quoi donc ? Tu te demandes s'ils ont l'impression qu'on leur a appris à réfléchir, ou encore qu'ils ne ressentent pas la lacune (les lacunes ?) qui ferait dire à quelqu'un qu'on ne lui a jamais appris à réfléchir, et donc qu'ils ne le disent pas, a priori, et tu te demandes pourquoi l'éducation fournie par leur environnement leur suffit ? En supposant que cette absence de retour (ce constat "on ne m'a pas appris à réfléchir"), ou plutôt le fait que tu n'associes pas ce discours à des autistes (car tu n'as rien entendu d'approchant prononcé par des enfants***, ou par des adultes, que tu ne penses pas autistes), cela soit une "donnée fiable.Mais, pour des autistes, comment ça se passe?
*** : puiqu'on parle d'éducation, autant se renseigner à la source
Ah, non, pas pour les autres !! (donc tu demandes pour les autistes) Mais on n'a rien établi sur ceux-là (pas autistes), et tu veux passer aux cas des autistes direct ?!
persntm- Messages : 706
Date d'inscription : 30/12/2022
Re: Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?
Ça peut aussi être le signe qu'ils ne comprennent pas tes développements. Les aspies ont souvent un registre de langage [trop] soutenu et ils détournent légèrement le sens des mots sans s'en rendre compte. Pour les autres, ça donne l'impression de légères dissonances et d'usage de mots trop recherchés et pas réellement adaptés au contexte, du coup, ça rend le texte potentiellement trop cryptique, ou trop cérébral.Opicino a écrit:Et enfin dernier point.
Paradoxalement en situation de rédaction comme par exemple pour un mémoire technique ou universitaire, il m’a été remonté que je détaillais trop les démonstrations. Pour étayer un argument je vais convoquer tout un faisceau d’éléments. Or ils veulent du synthétique. J’ai mis longtemps avant d’en connaître la raison. Ils ne veulent pas se casser la tête à tout lire. Ils lisent en diagonale et piquent de cette façon les idées forces pour se faire une idée du sujet. Méthode classique en effet . En maths vous ne pouvez pas imaginer le temps perdu à tout démonter. Ça me plaisait en plus à faire, c’était une jouissance éprouvée à la manière d’une découverte ou redécouverte.
Donc là aussi un exemple de prévalence de la forme sur le fond.
Ça peut aussi être des gens qui lisent en diagonale, oui.
Une fois, j'avais eu un retour négatif sur un rapport : j'avais expliqué plein de choses... le souci (et ils avaient raison), c'est que mes phrases étaient trop longues. Il y avait bien un problème de décalage par rapport à ce qui est conventionnel.
persntm- Messages : 706
Date d'inscription : 30/12/2022
Re: Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?
Hola, que c'est compliqué de se comprendre entre autistes et non autistes, ça ne va pas faciliter le dialogue ..... Bon, je reviendrai sur certains points (peut-être insuffisamment expliqués, mais je ne sais pas vraiment comment procéder).
Enfin, si, avant toute chose, je dois expliquer que lorsque je parle de "code sociaux", je généralise ces codes, je mets ensemble le langage (façon de s'exprimer oralement ou par écrit) et le "langage corporel". Par exemple, au lieu de dire "bonjour", eh bien, un sourire ou un simple signe de la tête, peut suffire.
Y'a plein de choses comme ça, mais expliquer tout sur un forum, c'est franchement chronophage (et énergivore, aussi) et il me faudrait encore une vie pour y parvenir, peut-être. Je fatigue, là.
Stef-âne- Messages : 1203
Date d'inscription : 05/06/2021
Re: Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?
Que voulais-tu dire dans le premier message ? C'est quoi ta question ? Quel est le raisonnement qui te fait en venir à cette question ?
persntm- Messages : 706
Date d'inscription : 30/12/2022
Re: Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?
... réfléchir...Stef-âne a écrit:Hola, que c'est compliqué de [...]
Oui, hélas.
persntm- Messages : 706
Date d'inscription : 30/12/2022
Re: Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?
Tu deviens vraiment pète couilles @persntm.
Wich- Messages : 1725
Date d'inscription : 05/01/2022
Re: Réfléchir, pour un autiste (ou "aspie") c'est quoi?
Purée, j'ai juste demandé une explication de son gloubi-boulga, il ne sait pas lui-même ce qu'il a bien pu vouloir dire... J'y peux rien. Et il vient me souler sur un autre sujet, sur celui-ci c'est évident qu'il part de très très loin. Qu'il apprenne à marcher avant de gambader, épicétou, et toi c'est la même, jamais tu n'as une seule idée...
Forcément que je passe pour un sale c*n, on est à un niveau bien en dessous de celui de la mer sur ce sujet, et faut croire que je ne suis pas patient et que j'ai des attentes folles (que le mec parle sa langue et fasse un effort, ou qu'il finisse par se rendre compte que c'est impossible pour lui).
Faut dire quoi aux surdoués de niveau grande section de maternelle ?*
* Allez pas croire que je me situe surdoué, je me situe pas 20 000 lieues sous les mers, ça, oui.
Forcément que je passe pour un sale c*n, on est à un niveau bien en dessous de celui de la mer sur ce sujet, et faut croire que je ne suis pas patient et que j'ai des attentes folles (que le mec parle sa langue et fasse un effort, ou qu'il finisse par se rendre compte que c'est impossible pour lui).
Faut dire quoi aux surdoués de niveau grande section de maternelle ?*
* Allez pas croire que je me situe surdoué, je me situe pas 20 000 lieues sous les mers, ça, oui.
persntm- Messages : 706
Date d'inscription : 30/12/2022
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