Opicino Présentation
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Re: Opicino Présentation
Mentounasc a écrit:Vla Yzo 2 le retour, c'est bien, ça fait plaisir !
bien-re-venue, Opi, et bon séjour chez les fous...
Plaisir partagé Mentounasc ! Oui les fous. Le monde est fou et ne s’en cache plus. Les ficelles de sa folie sont grossières on ne voit qu’elles. Le plus difficile est d’inventer une folie propre pour survivre à celle qu’on nous inflige Propre au sens de soi, perso, bien qu’elle pourrait ne pas être polluante aussi. Une folie bio. C’est fun.
Opicino- Messages : 277
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Opicino Présentation
Bon retour a toi Izo, Opicino c'est pas mal du tout
revz- Messages : 48
Date d'inscription : 03/01/2023
Re: Opicino Présentation
revz a écrit:Bon retour a toi Izo, Opicino c'est pas mal du tout
C’est chantant et plein de voyelles donc d’ailes…
Ravie de revenir ici et de te retrouver revz
Opicino- Messages : 277
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Opicino Présentation
Je débute la lecture de Gargantua, lu il y a fort longtemps. J’aime le français ancien, sa parolle (sic), son jus, sa fortune, le bain offert dans des mots où les s et le t livrent bataillent et où le z occupe la place aujourd’hui du s. J’ai un côté XVIieme siècle mais préfère l’apprécier au présent dans le confort de mon château chauffé au feu de bois certes mais éclairé au led. Le monde y était dur mais les esprits savaient bien gloser et bien rire. L’humour y circule comme vent dans un pet. Et le pet est parfois pour dire des choses graves, comme dans Cervantes. Aujourd’hui on ne peut rire de tout. Et rire peut tuer, comme naguère certes mais sur des choses où le rire n’est plus roi. On a décapité notre humour pour le cloisonner dans son coin. Ce faisant nous dénaturons la force et le sens du roman qui est un espace de liberté inouï. Aujourd’hui un roman a sa rigueur, son plan et son feu ne peut aller où il veut. Il est circonscrit alors que naguère un Sterne ou un Rabelais s’égaraient aussi bien dans le temps et l’espace à se laisser aller jusqu’à jurer comme des charretiers.
Gargantua naît de l’oreille de sa mère. Un auteur d’aujourd’hui serait enfermé et honni pour moins que ça.
Un peu dans la même veine et parce que l’auteur vit dans un pays où la liberté n’est pas aussi reine qu’elle voudrait l’être, je découvre aussi Mo Yan avec sa dure loi du Karma, qui sonde le monde avec humour. Donc je ris pas mal en ce moment.
Gargantua naît de l’oreille de sa mère. Un auteur d’aujourd’hui serait enfermé et honni pour moins que ça.
Un peu dans la même veine et parce que l’auteur vit dans un pays où la liberté n’est pas aussi reine qu’elle voudrait l’être, je découvre aussi Mo Yan avec sa dure loi du Karma, qui sonde le monde avec humour. Donc je ris pas mal en ce moment.
Opicino- Messages : 277
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Opicino Présentation
et je ris encore à vivre au boulot des situations cocasses me contraignant à m'étonner de réactions étranges des gens à mes alentours. A nouveau, je découvre l'importance des émotions chez les gens non que je les ai ignorées moins encore minorées mais que je ne les pensais pas aussi prégnantes que cela, or elles nous gouvernent en plein, enfin les gouverne en plein, car me revoici posée sur la margelle à regarder cette agitation que j'estime disproportionnée.
Cette disproportion est mon drame. La où je suis moins, ils sont plus, là où je suis plus, ils sont moins et nos cordages dissonants ne s'emmêlent que pour se tirer la langue.
Autre point. Autant auparavant j'étais sous-exposée, me voici soudain surexposée, devant occuper des places et postures dont je n'ai pas l'habitude (l'arbitrage). Beaucoup s'étonnent de me voir inchangée comme si occuper une fonction de direction reviendrait à se charger de tout un appareillage convenu. Or ces habits ne sont pas les miens. je reste unanimement moi et ne bouge qu'en raison du contexte qui se présente et qui est à traiter, pas d'un rôle qu'on me demande de tenir ("manager" sic !).
Du coup, je comprends pourquoi on va si mal, obligés de s'engoncer dans ces vêtements trop étroits qui altèrent l'être qu'ils emprisonnent. Etre n'est pas de mise, avoir l'air l'est. Je pensais ne pas tenir, me mettre aux abois. Il n'en n'est rien pour le moment. Je ne panique pas. Ce qui m'étonne. je suis bien même, bien que fatiguée parce que les gens sont de sacrés bouffeurs d'énergie. Mais je sais le geste de protection. Donc pour le moment ça va.
Enfin, je redécouvre en moi cette froideur, cette analyste qui m'importune parce que je suis dépossédée de ce juste milieu, de cette nuance, allant de cette rigueur là à cette désinvolture extrême qui me fait apprécier la poésie des choses et des êtres. Entre ces deux pôles que se passe-t-il ?
Cette disproportion est mon drame. La où je suis moins, ils sont plus, là où je suis plus, ils sont moins et nos cordages dissonants ne s'emmêlent que pour se tirer la langue.
Autre point. Autant auparavant j'étais sous-exposée, me voici soudain surexposée, devant occuper des places et postures dont je n'ai pas l'habitude (l'arbitrage). Beaucoup s'étonnent de me voir inchangée comme si occuper une fonction de direction reviendrait à se charger de tout un appareillage convenu. Or ces habits ne sont pas les miens. je reste unanimement moi et ne bouge qu'en raison du contexte qui se présente et qui est à traiter, pas d'un rôle qu'on me demande de tenir ("manager" sic !).
Du coup, je comprends pourquoi on va si mal, obligés de s'engoncer dans ces vêtements trop étroits qui altèrent l'être qu'ils emprisonnent. Etre n'est pas de mise, avoir l'air l'est. Je pensais ne pas tenir, me mettre aux abois. Il n'en n'est rien pour le moment. Je ne panique pas. Ce qui m'étonne. je suis bien même, bien que fatiguée parce que les gens sont de sacrés bouffeurs d'énergie. Mais je sais le geste de protection. Donc pour le moment ça va.
Enfin, je redécouvre en moi cette froideur, cette analyste qui m'importune parce que je suis dépossédée de ce juste milieu, de cette nuance, allant de cette rigueur là à cette désinvolture extrême qui me fait apprécier la poésie des choses et des êtres. Entre ces deux pôles que se passe-t-il ?
Opicino- Messages : 277
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Opicino Présentation
Ca alors! J'ai cru voir l'izolune, mais il a fallu se frotter les yeux pour être bien sûr.
Content de pouvoir te lire à nouveau, ou encore, ou pourtant.
Content de pouvoir te lire à nouveau, ou encore, ou pourtant.
paela- Messages : 2689
Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: Opicino Présentation
Oui izolune réapparaît bien ici ravie de revenir et de retrouver les âmes connues. « Le temps a passé et le fer a repassé » comme l’affirme le poète. Seule la brutalité légendaire du monde n’a pas paru faire une pause.
Je reviens d’une formation où on a parlé de valorisation, de l’autre et de sa différence, de reconnaissance, d’écoute active de tous ces ingrédients sur lesquels le discours est propre et beau à en pleurer. Sitôt dehors les mots se dispersent tout autour pour s’envoler bien vite à la faveur de l’invective qui fuse comme un v2 à l’adresse de celui qui devant roule lentement. Écœurant.
Heureusement j’ai de bons amis qui me sachant difficile à sortir m’ont contactée pour carrément s’inviter chez moi. Je trouve l’idée extraordinaire ! Je suis reconnaissante de cet effort d’adaptation qu’ils prodiguent à mon égard.
J’ai récemment lu un truc bien, bien parce qu’il traite d’un sujet grave : un crime sur la personne d’un enfant, crime gratuit qui plus est perpétré par deux jeunes de dix-huit ans (Artie et Jude) qui sont à la fois fois beaux et des prodiges sortant de l’université avec trois années d’avance, précoces en tout et suprêmement conscients de cette superbe qu’ils possèdent et qu’ils éprouvent au moyen de ce crime qu’ils veulent parfait sauf que.
Le livre rédigé par Meyer Levin se fonde sur une histoire véridique déroulée en 1924 impliquant deux jeunes meurtriers de bonnes familles prénommés Nathan Léopold et Richard Loeb dans les bourgades de Chicago.
Le crime est avéré ainsi que leur culpabilité. La pendaison est dans la ligne de mire sauf que.
Un livre intéressant, bien mené qui soulève de belles questions très actuelles comme, toujours se référer à la loi du talion ou la dépasser telle est la question ? D’ailleurs le récit s’ouvre sur un cours de droit qui évoque cette question : oeil pour œil, dent pour dent que Jude écoute distraitement tout en dessinant un épervier sur son bloc-notes. Il ne peut s’empêcher de lever la main pour dire son dire qui fait quasiment tout le reste du livre.
Je reviens d’une formation où on a parlé de valorisation, de l’autre et de sa différence, de reconnaissance, d’écoute active de tous ces ingrédients sur lesquels le discours est propre et beau à en pleurer. Sitôt dehors les mots se dispersent tout autour pour s’envoler bien vite à la faveur de l’invective qui fuse comme un v2 à l’adresse de celui qui devant roule lentement. Écœurant.
Heureusement j’ai de bons amis qui me sachant difficile à sortir m’ont contactée pour carrément s’inviter chez moi. Je trouve l’idée extraordinaire ! Je suis reconnaissante de cet effort d’adaptation qu’ils prodiguent à mon égard.
J’ai récemment lu un truc bien, bien parce qu’il traite d’un sujet grave : un crime sur la personne d’un enfant, crime gratuit qui plus est perpétré par deux jeunes de dix-huit ans (Artie et Jude) qui sont à la fois fois beaux et des prodiges sortant de l’université avec trois années d’avance, précoces en tout et suprêmement conscients de cette superbe qu’ils possèdent et qu’ils éprouvent au moyen de ce crime qu’ils veulent parfait sauf que.
Le livre rédigé par Meyer Levin se fonde sur une histoire véridique déroulée en 1924 impliquant deux jeunes meurtriers de bonnes familles prénommés Nathan Léopold et Richard Loeb dans les bourgades de Chicago.
Le crime est avéré ainsi que leur culpabilité. La pendaison est dans la ligne de mire sauf que.
Un livre intéressant, bien mené qui soulève de belles questions très actuelles comme, toujours se référer à la loi du talion ou la dépasser telle est la question ? D’ailleurs le récit s’ouvre sur un cours de droit qui évoque cette question : oeil pour œil, dent pour dent que Jude écoute distraitement tout en dessinant un épervier sur son bloc-notes. Il ne peut s’empêcher de lever la main pour dire son dire qui fait quasiment tout le reste du livre.
Opicino- Messages : 277
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Opicino Présentation
hihi izo tu voila
ça fait plaisir, je ne peux pas te parler au tchat
cela dit car cet extrémiste de modo m'y a banni
pour que dalle, la dictature est partout,
n'empêche ce sera un ravissement
de te lire .
ça fait plaisir, je ne peux pas te parler au tchat
cela dit car cet extrémiste de modo m'y a banni
pour que dalle, la dictature est partout,
n'empêche ce sera un ravissement
de te lire .
scorame- Messages : 259
Date d'inscription : 13/11/2017
Localisation : LANDES
Re: Opicino Présentation
Hé Scorame ravie de te lire à nouveau. Dommage ce ban qui dure. N'hésite pas intervenir là pour dialoguer
je suis en vacances : une semaine. j'en ai besoin; Les garçons avaient prévu avec leur bande de copains une ballade en vélo mais considérant le temps pluvieux, le projet est tombé à l'eau... et c'est tant mieux car mon énergie flore les paquerettes après cette semaine de folie. ce soir je sors enfin non on ne me sort pas de chez moi puisque le dehors vient chez moi. Une belle affaire là aussi.
Entre temps je me repose avec et sur Pétrarque avec ses Canzoniere.
Chaque soir je lis un sonnet. C'est triste mais cet acharnement que je découvre sous sa plume est beau à en pleurer. En effet, le 6 avril 1327 (un vendredi saint) Pétrarque âgé de 23 ans rencontre Laure et c'est le début de la fin. Son amour pour elle est flamboyant, sauf que la réciprocité n'est pas vraie. Madame est mariée et c'est tout, on ne sait, rien de plus sur elle que cet amour vain vivant dans le coeur d'un homme qui va être suspendu et arrêté dans une attente sans fin. Il n'y a que (euphémisme), ce recueil de 300 sonnets, 7 ballades, 9 sextines et 29 chansons qui témoigne de cette fureur douce et meurtrie qui le consume tandis qu'elle est vivante et qui se poursuit tandis qu'elle n'est plus.
Cette rage d'aimer qui dure 47 ans est hallucinante.
Elle dit l'espoir comme personne ne l'a fait et sous une forme lyrique prégnante. Parfois il déchoit; Il reconnait cette voie possiblement erronée et dit sa tristesse d'avoir "ainsi dépensé les années que je devais dépenser pour un meilleur usage". Il ne fut jamais las de l'aimer. Un soir cependant il affirmera à son adresse que "l'espérance sans fin tue bien des gens". je me suis dis qu'ici était dit l'essentiel qui nous anime tous sans exception tant on espère toujours au fond de soi un truc qui nous tienne au mieux debout, au pire assis, en attente.
Comme je lis les Canzoniere sous la traduction d'un certain comte Ferdinand L de Gramont réalisée au XIX siècle je détiens comme un carnet de santé dudit Pétrarque puisque monsieur le comte a inséré des titres pour chaque sonnet dont on apprend la teneur; qui ne sont pas réjouissantes : "il désespère de s'affranchir jamais de ses misères", " il exprime ses tourments par autre comparaisons"...
La fin des sonnets me fait penser à Spiridion avec ces visions consolatrices qui viennent éveiller la vigueur amoureuse. Étonnamment un ange parait même passer sous la forme d'un oiseau qui soudain sans que rien ne nous y prépare, il surgisse là et se plante sous nos yeux comme un cheveu sur la soupe dans toute cette marée faite de plaintes et d'amours espérées entre le sonnet 357 et 359.
Du coup je crois que je vais rester avec Pétrarque. J'ai son secretum et sa vie solitaire à portée de mains.
A suivre alors.
je suis en vacances : une semaine. j'en ai besoin; Les garçons avaient prévu avec leur bande de copains une ballade en vélo mais considérant le temps pluvieux, le projet est tombé à l'eau... et c'est tant mieux car mon énergie flore les paquerettes après cette semaine de folie. ce soir je sors enfin non on ne me sort pas de chez moi puisque le dehors vient chez moi. Une belle affaire là aussi.
Entre temps je me repose avec et sur Pétrarque avec ses Canzoniere.
Chaque soir je lis un sonnet. C'est triste mais cet acharnement que je découvre sous sa plume est beau à en pleurer. En effet, le 6 avril 1327 (un vendredi saint) Pétrarque âgé de 23 ans rencontre Laure et c'est le début de la fin. Son amour pour elle est flamboyant, sauf que la réciprocité n'est pas vraie. Madame est mariée et c'est tout, on ne sait, rien de plus sur elle que cet amour vain vivant dans le coeur d'un homme qui va être suspendu et arrêté dans une attente sans fin. Il n'y a que (euphémisme), ce recueil de 300 sonnets, 7 ballades, 9 sextines et 29 chansons qui témoigne de cette fureur douce et meurtrie qui le consume tandis qu'elle est vivante et qui se poursuit tandis qu'elle n'est plus.
Cette rage d'aimer qui dure 47 ans est hallucinante.
Elle dit l'espoir comme personne ne l'a fait et sous une forme lyrique prégnante. Parfois il déchoit; Il reconnait cette voie possiblement erronée et dit sa tristesse d'avoir "ainsi dépensé les années que je devais dépenser pour un meilleur usage". Il ne fut jamais las de l'aimer. Un soir cependant il affirmera à son adresse que "l'espérance sans fin tue bien des gens". je me suis dis qu'ici était dit l'essentiel qui nous anime tous sans exception tant on espère toujours au fond de soi un truc qui nous tienne au mieux debout, au pire assis, en attente.
Comme je lis les Canzoniere sous la traduction d'un certain comte Ferdinand L de Gramont réalisée au XIX siècle je détiens comme un carnet de santé dudit Pétrarque puisque monsieur le comte a inséré des titres pour chaque sonnet dont on apprend la teneur; qui ne sont pas réjouissantes : "il désespère de s'affranchir jamais de ses misères", " il exprime ses tourments par autre comparaisons"...
La fin des sonnets me fait penser à Spiridion avec ces visions consolatrices qui viennent éveiller la vigueur amoureuse. Étonnamment un ange parait même passer sous la forme d'un oiseau qui soudain sans que rien ne nous y prépare, il surgisse là et se plante sous nos yeux comme un cheveu sur la soupe dans toute cette marée faite de plaintes et d'amours espérées entre le sonnet 357 et 359.
Du coup je crois que je vais rester avec Pétrarque. J'ai son secretum et sa vie solitaire à portée de mains.
A suivre alors.
Opicino- Messages : 277
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Opicino Présentation
- Code:
Hé Scorame ravie de te lire à nouveau. Dommage ce ban qui dure. N'hésite pas intervenir là pour dialoguer Smile
l'extrémisme (izo) opicino , sacré lecture que voila, perso je lis du jack kerouac et le
titre c'est <vision de cody> la beat génération me passionne , de même j'écris aussi
et le 1er de mes livres (j'écris le 4eme) viens d'être accepté, dans quelques mois il sera édité.
Oui avoir le temps de lire est une chance, toi c'est le soir, moi en fin d'aprem, les gens
lisent de moins en moins, dommage (les écrans). Il y a deux ans j'ai aidé un Mr à écrire
un mot pour son médecin à l'entrée d'un cabiné médicale, sur Bayonne, il était illettré , le net me rapporte qu'en France deux millions de personnes le sont, c'est plus en faite en toutes
logique, un pays comme le notre baa je pensée pas à ce point, sacré réussite.
scorame- Messages : 259
Date d'inscription : 13/11/2017
Localisation : LANDES
Re: Opicino Présentation
.ceci est n’est pas un soupir ni un silence c’est la conséquence d’une merdation de ma part avec l’édition.
Dernière édition par Opicino le Ven 27 Oct 2023 - 12:04, édité 3 fois
Opicino- Messages : 277
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Opicino Présentation
Je reste avec mon désespéré fourbu d’espoirs. Un acharné de la persévérance qui l’air de rien applique les principes freudiens à la lettre, voire à la l’être.
Freud a mis à jour le Ça. Ce truc qu’on loge comme un hôte indésirable et qui concentre cette part inconnue de nous qui nous compose cependant. Freud a cette formule que je trouve admirable. Il faut en effet la mirer. Comme je suis pédante je me la joue en VO (parce que je trouve un charme certain à cette langue dès lors qu’elle est écrite).
« Wo es war, soll ich werden ». Ce qui signifie : là où était le Ça je dois advenir. Et c’est une phrase libératrice, elle nous dit d’y aller, de passer outre cette peur envers cet inconnu pour mieux aller, afin non par pour mieux aller mais pour tout simplement bâtir notre propre complétude, comme on rassemble enfin les membres disséminés d’Osiris. Ainsi on approche notre vérité profonde qui nous désigne tout autant que notre conscience pleine. C’est terrifiant car ces remous inconnus on les reflue loin de nous comme de la … merde. Or ici Petrarque ouvre la porte de son enfer et s’y engage cercle par cercle et comme dans la divine comédie de Dante tout juste composée, son compagnon est Virgile incarnant la poésie par excellence avec ces mots mis ensembles parce qu’ils s’aiment. Petrarque advient.
A la rigueur notre vie se fige devant tous ces chemins surabondamment balisés, nous recommandant de vivre, de produire, de devenir alors qu’il nous suffit d’advenir, d’aller de soi à soi. Advenant on va vers l’autre aussi certainement. Chouette non ?
Freud a mis à jour le Ça. Ce truc qu’on loge comme un hôte indésirable et qui concentre cette part inconnue de nous qui nous compose cependant. Freud a cette formule que je trouve admirable. Il faut en effet la mirer. Comme je suis pédante je me la joue en VO (parce que je trouve un charme certain à cette langue dès lors qu’elle est écrite).
« Wo es war, soll ich werden ». Ce qui signifie : là où était le Ça je dois advenir. Et c’est une phrase libératrice, elle nous dit d’y aller, de passer outre cette peur envers cet inconnu pour mieux aller, afin non par pour mieux aller mais pour tout simplement bâtir notre propre complétude, comme on rassemble enfin les membres disséminés d’Osiris. Ainsi on approche notre vérité profonde qui nous désigne tout autant que notre conscience pleine. C’est terrifiant car ces remous inconnus on les reflue loin de nous comme de la … merde. Or ici Petrarque ouvre la porte de son enfer et s’y engage cercle par cercle et comme dans la divine comédie de Dante tout juste composée, son compagnon est Virgile incarnant la poésie par excellence avec ces mots mis ensembles parce qu’ils s’aiment. Petrarque advient.
A la rigueur notre vie se fige devant tous ces chemins surabondamment balisés, nous recommandant de vivre, de produire, de devenir alors qu’il nous suffit d’advenir, d’aller de soi à soi. Advenant on va vers l’autre aussi certainement. Chouette non ?
Opicino- Messages : 277
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Opicino Présentation
les chemins, parlons-en. On me demande souvent mon opinion sur de nombreux sujets, parfois sur des thématiques inconnues de moi et sur lesquelles moi même j'ai quelques soucis (ex les rapports amoureux : je ne suis pas une référence marquante en la matière !).
Actuellement sur tous les sujets on convoque l'expert, attendant de lui une approche limite algorithmique et computationnelle. C'est un recours abondamment utilisé dans les médias, en effet voici untel de telle université prestigieuse Maître es science sur la question qu'on lui pose. "Ravi de donner son avis" (S Souchon, La vie ne vaut rien, 2001) il se hâte de répondre sur la base de ce savoir immense et son expérience toute aussi vaste et reconnue.
Souvent on apprend quelques trucs mais on n'est pas plus avancé en termes de prévisions. Ça pose toute la question du savoir et du comment on s'en sert en présence d'un environnement qui change autant. Est-ce que l'accumulation permet d'acquérir une sorte de prescience ou non ? Si oui elle n'a pas l'évidence attendue sur le terrain, les prévisionnistes se trompent souvent : leur recours serait donc pour nous rassurer et rationaliser la vie comme on aime le faire et comme on aime la voir maintenue dans nos mains aguerries.
C'est peut être la limite de l'approche.
Pétrarque (et lui encore lui !) en dépit de son érudition décide de cheminer encore avec Laure. Voyant sa raison emprunter des voies qui le mettent en danger il décide quand même de continuer encore et encore, d'advenir, donc de s'explorer. Comme il explore il éclaircit son amour pour elle et la connaissance qu'il a de lui. Il mobilise à cet effet ses valeurs et son être et devient créatif ++ avec des déclamations de haute tenure et d'une rare beauté.
Comme Dante et son Virgile il avance vers l'inconnu tout en se sachant incompétent en ce domaine. Cependant avançant, il apprend sur son "insensé désir à la poursuite de cette dame" qui l'obsède complètement.
Il en vient à "se chérir lui même" comme libéré dans cette cage dorée où il a posé sa belle.
Il s'est volontairement soustrait de la règle (mais lâche donc cette affaire ci) pour accéder à l'imaginaire constructeur. Je pousse le bouchon. Mais c'est que j'explore aussi.
Tout ça pour conclure sur la question du "que peut le savoir ?". Sa réponse est limitée si on considère la connaissance sous un oeil uniquement expert puisque les scénarios ne sont pas fiables (cf la théorie des jeux de Nash) parce que nous même et notre environnement sommes volatiles, mais finalement profitable si on l'envisage sous un oeil d'explorateur afin d'appendre encore et encore. Une façon de persévérer dans son être. Non ?
Actuellement sur tous les sujets on convoque l'expert, attendant de lui une approche limite algorithmique et computationnelle. C'est un recours abondamment utilisé dans les médias, en effet voici untel de telle université prestigieuse Maître es science sur la question qu'on lui pose. "Ravi de donner son avis" (S Souchon, La vie ne vaut rien, 2001) il se hâte de répondre sur la base de ce savoir immense et son expérience toute aussi vaste et reconnue.
Souvent on apprend quelques trucs mais on n'est pas plus avancé en termes de prévisions. Ça pose toute la question du savoir et du comment on s'en sert en présence d'un environnement qui change autant. Est-ce que l'accumulation permet d'acquérir une sorte de prescience ou non ? Si oui elle n'a pas l'évidence attendue sur le terrain, les prévisionnistes se trompent souvent : leur recours serait donc pour nous rassurer et rationaliser la vie comme on aime le faire et comme on aime la voir maintenue dans nos mains aguerries.
C'est peut être la limite de l'approche.
Pétrarque (et lui encore lui !) en dépit de son érudition décide de cheminer encore avec Laure. Voyant sa raison emprunter des voies qui le mettent en danger il décide quand même de continuer encore et encore, d'advenir, donc de s'explorer. Comme il explore il éclaircit son amour pour elle et la connaissance qu'il a de lui. Il mobilise à cet effet ses valeurs et son être et devient créatif ++ avec des déclamations de haute tenure et d'une rare beauté.
Comme Dante et son Virgile il avance vers l'inconnu tout en se sachant incompétent en ce domaine. Cependant avançant, il apprend sur son "insensé désir à la poursuite de cette dame" qui l'obsède complètement.
Il en vient à "se chérir lui même" comme libéré dans cette cage dorée où il a posé sa belle.
Il s'est volontairement soustrait de la règle (mais lâche donc cette affaire ci) pour accéder à l'imaginaire constructeur. Je pousse le bouchon. Mais c'est que j'explore aussi.
Tout ça pour conclure sur la question du "que peut le savoir ?". Sa réponse est limitée si on considère la connaissance sous un oeil uniquement expert puisque les scénarios ne sont pas fiables (cf la théorie des jeux de Nash) parce que nous même et notre environnement sommes volatiles, mais finalement profitable si on l'envisage sous un oeil d'explorateur afin d'appendre encore et encore. Une façon de persévérer dans son être. Non ?
Opicino- Messages : 277
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Opicino Présentation
Je demeure avec notre poète néo-latin et son journal intime composé en l'honneur de cette Laure qui se nomme de Sade (une aïeule du Marquis ?), et qui m'émerveille avec "son usage de soi" unique et subtile qui me ramène à Montaigne. je ne me lasse pas d'arpenter le labyrinthe de son coeur résolu voire absolu (Et encore je l'approche au travers de cette traduction vétuste).
Pour accompagner mon sonnet quotidien je lis en parallèle, à coté, tout à coté, de loin et de proche ses lettres familières à ses amis dans la petite collection Atiopa que je me suis commandée : je bénéficie ainsi d'une lumière encore plus profuse sur cette personne qui également me fait penser à Châteaubriand.
Donc en effet il devient et assume, se dédie à l'imaginaire et pourfend la symbolique. Mieux, il se laisse transformer par cet amour par lui seul inventé. J'ai pensé au cygne noir de Nassim Taleb où il évoque ce territoire double appelé médiocristan et extremistan. Dans le premier tous les événements suivent une loi gaussienne, rendant le monde prévisible, dans le second les événements improbables surviennent et modifient le milieu. Je m'interroge sur le fait de placer Pétrarque dans le second. Il a dû comprendre que si cet amour était consommé il n'aurait pas eu cette ampleur, il s'est donc attaché à certains de ses détails pour se muer lui même en cet amour pérenne et extatique. A-t-il réussi ? échoué ? A suivre. J'espère ne pas vous saouler avec ces trucs qui assemblent les uns et les autres dans une chaine presque ubuesque. Je creuse voyez vous. Je vais reposer ma pioche et aller me coucher. Bonne nuit.
Pour accompagner mon sonnet quotidien je lis en parallèle, à coté, tout à coté, de loin et de proche ses lettres familières à ses amis dans la petite collection Atiopa que je me suis commandée : je bénéficie ainsi d'une lumière encore plus profuse sur cette personne qui également me fait penser à Châteaubriand.
Donc en effet il devient et assume, se dédie à l'imaginaire et pourfend la symbolique. Mieux, il se laisse transformer par cet amour par lui seul inventé. J'ai pensé au cygne noir de Nassim Taleb où il évoque ce territoire double appelé médiocristan et extremistan. Dans le premier tous les événements suivent une loi gaussienne, rendant le monde prévisible, dans le second les événements improbables surviennent et modifient le milieu. Je m'interroge sur le fait de placer Pétrarque dans le second. Il a dû comprendre que si cet amour était consommé il n'aurait pas eu cette ampleur, il s'est donc attaché à certains de ses détails pour se muer lui même en cet amour pérenne et extatique. A-t-il réussi ? échoué ? A suivre. J'espère ne pas vous saouler avec ces trucs qui assemblent les uns et les autres dans une chaine presque ubuesque. Je creuse voyez vous. Je vais reposer ma pioche et aller me coucher. Bonne nuit.
Opicino- Messages : 277
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Opicino Présentation
Ah je n’ai fait que vivre dans le séculier ces derniers temps au détriment du régulier que je compose à la faveur de mes errances de toutes sortes. Là le séculier me submerge et m’écrase.
Il me faut prendre tout le monde par la main pour le conduire ici et là, le mener là où lui seul pourrait aller sauf qu’il lui paraît insupportable d’en prendre l’initiative. Les gens ont besoin d’être rassurés tout le temps. Il faut faire autorité, user de cette clef que je désapprouve au fond de moi pour les faire se sentir bien. Sans cela ils sont perdus. Ceux d’en bas comme ceux d’en haut. Il faut rassurer tout le temps et faire la maman hélas souvent. A la maison certes mais au boulot ! Est-ce vrai pour vous aussi ?
Il me faut prendre tout le monde par la main pour le conduire ici et là, le mener là où lui seul pourrait aller sauf qu’il lui paraît insupportable d’en prendre l’initiative. Les gens ont besoin d’être rassurés tout le temps. Il faut faire autorité, user de cette clef que je désapprouve au fond de moi pour les faire se sentir bien. Sans cela ils sont perdus. Ceux d’en bas comme ceux d’en haut. Il faut rassurer tout le temps et faire la maman hélas souvent. A la maison certes mais au boulot ! Est-ce vrai pour vous aussi ?
Opicino- Messages : 277
Date d'inscription : 23/01/2023
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