Le Drame de la Trame

J'ai oublié d'aborder un sujet important. J'aurais sûrement dû commencer par ça, même.
La notion de « profil ». Histoire qu'on soit sûr de parler de la même chose.

Prenez comme « image », un tableau.

La toile sur laquelle on peint, et la trame qui la compose, c'est l'inné, et cette notion de profil.

La peinture qu'on y applique, c'est la vie, l'expérience du monde, l'acquis donc.

Le tableau terminé, l'oeuvre, c'est la personnalité.

Un profil c'est uniquement ce sur quoi on s'appuie pour se forger une personnalité unique (chaque tableau est unique au final non ? Même les meilleures copies ont de subtiles différences...)

La trame, la toile implique un certain rendu, une certaine approche dans l'applique de la peinture. Ce qui influencera le rendu final. C'est tout l'intérêt de bien définir sa toile pour le rendu de l'oeuvre que l'on souhaite au final.
(vous savez comment est constituée un toile en peinture ? C'est un agencement de fils, si on parle de « toile » c'est pas un hasard. Et selon l'épaisseur des fils, leur nombre/densité, la façon dont ils sont tissés entre eux, ça influencera le rendu de la peinture qu'on y appliquera... ça aura d'ailleurs aussi un « impact » sur le choix du type de peinture utilisée...vous voyez le parallèle avec cette notion de hardware/software, physiologique/psychologique? La façon dont on est constitué de base, et la meilleure façon d'utiliser cette base pour qu'elle prenne tout son sens)

Et si nous avons des points communs, ils se situent dans cette toile, dans cette base sur laquelle on se construit notre unicité propre.
C'est pourquoi je cible le « physiologique » quand je réfléchis à ce qu'est notre profil commun. Je souhaite comprendre, et bien définir comment est constituée cette toile commune. Et ça ne peut être que dans l'inné, cette trame, les fils qui la constituent, et comment ils sont agencés.

Quand on nous définit comme « zèbres », tout ce que l'on dit c'est que la toile a été fabriquée selon un modèle commun. Mais on aura tous, au final, peint notre propre œuvre, unique. (et d'ailleurs, ceux qui nous enferment dans des clichés fermés, et souvent faux, nient au passage leur propre aptitude à devenir des êtres uniques... c'est leur incapacité à s'envisager comme différents qui les rend intolérants à toute différence)

En reprenant mon image du « software dysfonctionnel » (celui des génériques qui aura du mal à fonctionner sur nous) si on pousse la métaphore « picturale » jusqu'au bout, ça revient à faire sorte que cette trame de base devienne invisible, que sa structure ne « serve » pas le rendu final (si vous ne l'avez jamais fait, je vous incite fortement à regarder en détail une œuvre, en y collant le nez si il faut... c'est magnifique de voir les lignes que forment ces fils à travers la peinture. Les plus belles œuvres sont celles où l'artiste a su à la perfection exploiter cette structure en arrière-plan)
Et pour faire disparaître la trame, il faut des couches de peinture, beaucoup... et que se passe-t-il quand ça sèche ? Elle se craquelle et tombe même en morceaux assez souvent... ça ne tient pas. Et les rares fois où ça tient, le tableau est « lourd », chargé, pesant... (c'est un fardeau un psychologique inapproprié à sa propre trame)
Si on veut réussir son œuvre, il faut respecter la trame. Il faut s'en servi, s'appuyer sur elle, et il faut que cette trame se voit dans l'oeuvre finale...
Et en utilisant une peinture inadapté à la toile, on risque de la détériorer, d'en enlever l'enduit, d'abîmer ou casser les fils

Sans métaphore, ça donne ceci : si vous voulez être des humains « accomplis », influencez votre psychologique (la seule chose qui peut changer, évoluer) pour qu'il respecte votre nature profonde, et pour que celle-ci apparaisse, transparaisse, dans l'être entier que vous serez au final. (elle a son « mot à dire » notre nature profonde, dans l'être qu'on est sensé devenir... elle « existe » dans ce seul but, servir de base, et participer à ce que nous sommes dans notre entièreté)

(si je me réfère autant à ce que l'on peut avoir en commun... si je vous questionne tout le temps sur ce mode « et pour vous, c'est pareil ou pas ? » C'est pour définir au mieux cette toile de fond, la façon dont la trame y est structurée. Parce qu'aussi différents que nous soyons tous, il est évident qu'on a quelque chose de particulier et de Commun. Et c'est en le définissant au mieux, qu'on peut faire en sorte de « peindre » la plus belle œuvre possible... les peintres sont très attentifs quand ils choisissent une toile, ils vont les scruter longuement avant de se décider à les prendre. Ou la structure qu'ils y verront influencera ce qu'ils y peindront. Ils s'inspireront de cette structure pour créer leur œuvre)

D'ailleurs, dernier petit détail sur ce thème de la peinture : même si des toiles sont fabriquées selon un modèle identique, toutes seront différentes malgré tout (un fil qui bouge un peu, l'épaisseur de l'enduit qui n'est pas uniforme, etc...).
Qu'est ce que ça signifie sur l'idée du profil ? Qu'un profil ne fait que respecter certaines règles de base. Mais Chaque Profil, même défini comme identique, est différent.
Certains HPI seront plus sensibles que d'autres, d'autres seront des « machines de guerre » en logique, d'autres encore des « détecteurs de mensonges » grâce à une empathie suraiguisée, etc...
Mais, selon moi en tout cas, il y aura toujours un peu de chacune de ces caractéristiques de base.
(et je me permets d'être affirmatif: la sensibilité, l'empathie, la logique et bien d'autres choses sont d'ordre physiologique. Elles seront plus ou moins exploitées au niveau psychologique, des « fils » plus ou moins visibles, ou plus ou moins étouffés, et là l'œuvre globale ne restitue pas tout le Potentiel de la toile)

Même sans être « hypersensible », un hpi ne sera jamais insensible, à mon avis. Ni dénué d'empathie ou de logique. C'est juste une question de dosage.
(c'est d'ailleurs ce qui m'a fait tiquer sur cette théorie selon laquelle un HPI pourrait être un pervers...j'ai de sérieux doutes là-dessus. Car ce qui définit en premier lieu un pervers, c'est son absence d'empathie, et son insensibilité. Pour en avoir côtoyé quelques uns, et des proches, je peux vous garantir que c'est une réalité. Ça fait peur, mais c'est bien réel, des « humains » incapables de ressentir...)


Pour récapituler, schématiser :



physiologique(inné)/hardware/trame(toile) → profil

+

vie(expérience/acquis)/interface/peinture

=

psychologique/software/œuvre




Et le Tout, cette « équation », forme la personnalité, une personne unique. Qui n'est visible qu'à travers l'oeuvre finalisée... les apparences, trompeuses si on les laisse l'être (Ah ! « This is Not A Pipe ! » de Magritte)

Ca me parle. Je dirais juste que chaque toile est unique - mais qu'en tant que toiles avec des points communs, on a quand même plus facilement des atomes crochus qu'avec des toiles qui ont d'autres points communs entre elles. On a des fils qui se ressemblent, mais ils ne sont pas strictement identiques. Et d'autres sont en jute, en coton, en polyester, ou que sais-je.

Rien de mal à cela, ça permet toujours de faire de la peinture.

Bonjour,

CorticoThalamik a écrit:Un profil c'est uniquement ce sur quoi on s'appuie pour se forger une personnalité unique [...]

Je suis absolument pas du tout d'accord du tout avec ceci. Genre, pas du tout, vraiment.

Mais Chaque Profil, même défini comme identique, est différent.

Misère de la "philosophie", que de pouvoir parler de rien sans s'en rendre compte, car le langage le permet.