La Folie des Grandes Heures.

Un deux..Un deux...test micro...

Bon sérieusement. Enfin je sais pas si je vais réussir à garder mon sérieux longtemps tant je me fais rire moi-même quand je me surprends à me laisser aller aux divagations qui vont suivre. Parce-que vous l’aurez compris, je suis pas fière moi mais, à moi oui, ça m’arrive!

Vous arrive t-il souvent donc, d’enfiler votre cape de pourfendeur de la médiocrité et de vous laisser porter par l’enthousiasme et la volonté démesurés d’accomplir quelque chose de GRAND. De très très grand, qui vous dépassera, qui changera la face du monde (ou en tout cas du vôtre). Et oserai-je vous demander ce que c’est? Pour moi ce serait vivre de ce que je crée (sous forme artistique ou écrite).

Vous qui avez 25 ans, êtes convaincus d’être promis à un brillant avenir quand vos parents (chez qui vous habitez encore) s’inquiètent de ne toujours pas vous voir commencer à cotiser pour votre retraite, à qui il arrive, à midi passés, vautrés sur votre lit encore en robe de chambre à regarder le plafond, de vous repasser le film de votre vie et d’en imaginer la suite prometteuse en lui ajoutant «quelques ornements indifférents». Le jour où ça décollera. Où il se passera quelque chose. Ou plutôt, où vous vous mettrez le cosmique coup de pied au c... tant attendu pour faire en sorte que ce quelque chose vous arrive.

Vous qui avez déjà pas loin d’un demi-siècle et qui vous surprenez à compter le temps qu’il vous reste avant de faire éclater votre génie à la face du monde. Qui n’avez toujours pas, malgré l’expérience et le temps passé, le sentiment d’avoir réalisé votre plein potentiel et qui vivez dans l’espoir que ce jour arrive...

Oeuvrez-vous concrètement à ça? Parvenez-vous à réduire l’écart entre cet idéal et votre situation actuelle? La poursuite d’un tel idéal vous a t-elle même conduit à tout plaquer?

Ou est-ce que la question ne se pose pas du tout, parce que vous êtes dotés d’une extraordinaire capacité à vous satisfaire de bonheurs simples et quotidiens.

Je suis très contente de la tournure que j’ai fait prendre à ma vie. Il n’y a pas un jour où je regrette ma réorientation et l’approche du concours à passer dans quelques mois. J’adore mes cours et j’entends qu’ils me mènent quelque part. Mais entre le «ici-maintenant» et le «quelque part», il m’arrive parfois de trouver le temps un peu long et le quotidien sans grand relief.

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héhé! Bon moi je vais gérer le financier aux amandes que j'ai envie de préparer depuis 15 jours en attendant vos avis sur le sujet. Il changera pas la face du monde mais toujours ça, en attendant...

C'est un sujet un peu intime... car tant qu'on est sur le chemin, on sait pas si on arrivera au bout, ou si on va se rétamer. On préfère pas attirer tous les regards vers soi au cas où ce sera la 2e option...

Pour ma part oui j'ai fait un grand virage, maintenant affaire à suivre...

Lili Wata a écrit:C'est un sujet un peu intime... car tant qu'on est sur le chemin, on sait pas si on arrivera au bout, ou si on va se rétamer. On préfère pas attirer tous les regards vers soi au cas où ce sera la 2e option...

C'est précisément ce qui fait que je trouve aussi ça très drôle, l'attitude qui consiste à dire, bon j'attends de vraiment devenir un génie avant de dire que j'ai toujours su que j'en arriverais là Ou alors de jouer la fausse modestie en disant que j' avais jamais osé l'imaginer une seconde. C'est très humain après tout. Je conçois que ça puisse être intime et délicat à aborder. D'ailleurs, nul n'est obligé d'entrer dans les détails.

C'est pas parce qu'on a bon espoir d'arriver au bout qu'on en est sur... tout n'a pas toujours été simple pour moi, je me suis déjà plantée malgré toute l'ardeur mise au travail, alors même que je savais intimement que j'étais différente (sans savoir que j'avais été testée).
Bien sur depuis j'ai muri et je me connais mieux, j'ai largement pris ma revanche, donc j'ai plus confiance en moi aujourd'hui. Mais si un jour je réalise mes projets, je ne dirais pas que j'ai toujours su que j'en arriverais là. Je dirais la vérité : oui j'en suis là, mais je me suis battue pour ca, j'ai gardé espoir et j'en ai bavé au passage...

J'aime bien l'idée de réduire l'écart entre le maintenant et l'idéal...(perso, je n'ai pas vraiment eu de désir de grandes heures, ou bien j'étais l'héroïne de tous mes films ou je sais aujourd'hui trouver grandes les minutes précieuses à vivre mes petits rêves, ou encore je préfère lézarder et continuer de rêver...).

Je me répète, mais j'aime bien ton idée de réduire l'écart entre maintenant et un idéal, un rêve, une envie de réalisation, oui, parce-que s'il semble parfois difficile et décourageant le chemin vers la réalisation de quelque chose, penser seulement à réduire l'écart entre le présent et le "but final" est tout simplement réconfortant.... et puis lambiner en route pour profiter des petits plaisirs sur le chemin...

En même temps on ne réalise pas de grandes choses si on n'en rêve pas au moins pour commencer....

Merci Danie toujours un plaisir à te lire...