Zèbres et grandes écoles

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Message par Yack Jeu 8 Sep 2011 - 12:15

Y a-t-il une proportion plus élevée de zèbres dans les grandes écoles (X, ENS, Sciences Po ...) que dans la population (plus de 2%) ?

Ou est-ce que les élèves "scolaires" seraient favorisés pour accéder ces établissements ?
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Message par Wise Jeu 8 Sep 2011 - 13:25

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Message par maplejoe Jeu 8 Sep 2011 - 14:40

Pour science-po, un concours, ça se prépare.
Grâce aux prépas notamment : les prépas sont des ascenseurs sociaux. Pour de vrai. Wink

Mon père était électricien, ma mère fait les marchés ; pourtant j'ai fait une prépa. Et ça m'a plu. Ca m'a construite, bien plus que la fac ensuite. Ceux qui y réussissent, réussissent parce qu'ils bossent. L'argent n'a rien à voir là-dedans. Les meilleures de ma promo étaient, pour l'une, fille d'un petit agriculteur veuf. Et pour l'autre, fille d'un couple d'ouvriers. Et zèbre, c'est certain. Et je peux te dire qu'elles bossaient énormément. Ceux qui étaient fils d'avocats renommés et qui rentraient en voiture avec chauffeur n'avaient aucun traitement de faveur. Tu bosses, t'as 12. Tu glandes, t'as 2. Tu bosses, mais tu te plantes : ils te filent un coup de main. C'était juste. Très juste.

J'ai trouvé la fac minable à côté. Les profs qui ne connaissent pas leurs élèves, et qui s'en fichent totalement. Certains même ne voyant que l'argent représenté par la soutenance d'un mémoire ou d'une thèse. Ou un(e) futur(e) rival(e) qu'il faut tout de suite casser. Ou oublier d'encourager le jour où il baisse les bras. La douche froide. J'ai trouvé ça très inhumain.

Pour les politiques sciencepistes ou énarques, moi je pense qu'ils sont intelligents, mais ils mettent leur intelligence au service de leur connerie. C'est une question de rillettes et de valeurs, à mon avis. Wink


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Message par camomille3 Jeu 8 Sep 2011 - 14:56

Pour avoir testé sciences po, je n'en ai pas rencontré beaucoup...
J'ai tout passé ric-rac, ça veut donc dire que c'est possible sans bosser, mais ceux qui s'en sortaient vraiment très bien c'est ceux qui faisaient des fiches avec des stylos de différentes couleurs Wink
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Message par Yack Jeu 8 Sep 2011 - 15:22

Ceux qui y réussissent, réussissent parce qu'ils bossent. L'argent n'a rien à voir là-dedans. Les meilleures de ma promo étaient, pour l'une, fille d'un petit agriculteur veuf. Et pour l'autre, fille d'un couple d'ouvriers. Et zèbre, c'est certain. Et je peux te dire qu'elles bossaient énormément

Sans bosser en prépa, impossible d'y arriver. Zèbre ou non. Je le sais bien car je m'y suis cassé les dents dès les premiers mois de la première année.

Si on n'a pas l'habitude de bosser dès le lycée, ce n'est même pas la peine d'envisager une prépa. A moins d'un gros effort, et encore.

Il y avait 2 zèbres, moi exclus, dans ma promo, et ils bossaient à côté, même s'ils étaient déjà brillants. Je pense que pas mal de majors de promo sont zèbres.




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Message par cleobule Jeu 8 Sep 2011 - 20:16

Je voulais poster un sujet :zébre et prison,mais du coup cela ferait redondance. Smile
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Message par dardar Ven 9 Sep 2011 - 1:26

j'aurais bien réagi de façon constructive mais c'est encore trop frais pour moi comme expérience, là je rentre en fac et je suis très septique sur l'apport de cela va me donner (plus une perte de temps qu'autre chose). Ce que je retiens de la prépa (scientifique pour moi) c'est qu'on y apprend beaucoup de chose (au sens propre comme... au sens propre) mais que le concours reste une vaste loterie.
Le fait de dire que ce genre de cursus favorise la réussite des zèbres est un peu précipité, car ce sont surtout les enfants issus de familles aisées qui y ont "accès", dans le sens que si personne de ta famille ne fait parti de ce monde tu ne peux pas savoir qu'il existe ou alors tu te trompes en prenant ce chemin car tu t'en fais une fausse image... et le système scolaire n'informe pas du tout, on se demande bien à quoi servent les conseillers d'orientation...
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Message par Invité Ven 9 Sep 2011 - 14:21

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Message par Invité Ven 9 Sep 2011 - 14:30

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Message par Laura Lun 19 Sep 2011 - 17:00

yack a écrit:Sans bosser en prépa, impossible d'y arriver. Zèbre ou non. Je le sais bien car je m'y suis cassé les dents dès les premiers mois de la première année.
Si on n'a pas l'habitude de bosser dès le lycée, ce n'est même pas la peine d'envisager une prépa. A moins d'un gros effort, et encore.

Ça dépend, qu'est-ce que tu appelles bosser? C'est sûr, il faut être capable de supporter des horaires de folie (en spé, j'avais compté le total d'heures de cours plus colles, et je crois me souvenir que ça allait taper dans les 50 h / semaine... hors trajet et trous de l'emploi du temps, bien entendu.) Et d'accord, j'ai choisi la facilité en allant en P' alors que j'avais le niveau pour tenter une M'. J'aurais peut-être eu plus de mal face à des M'.

N'empêche que ça ne m'a pas si mal réussi de commencer le dimanche soir à 10 h du soir les devoirs à rendre pour le lendemain matin, de découvrir les exos de maths au moment où le prof m'appellait au tableau, de relire le cours la veille au soir des exams et de passer les cours de maths de spé à aider les 5/2 à faire leurs exos (sur un bout du programme différent de ce que la prof expliquait au tableau).

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Message par Legion Mer 21 Sep 2011 - 19:03

J'ai fait prépa puis ENS de Cachan. Avec le recul, la prépa ne m'a pas apporté grand chose : savoir faire des exos à la chaine comme une brute, ça ne sert pas à grand chose en recherche... Dans les labos, les profs se retrouvent souvent avec des élèves brillantissime (18/20 partout), mais devenus incapables d'avoir des idées qui sortent des sentiers battus.

Par contre, c'est clair que la prépa est un formidable ascenseur social. Pour moi en tout cas, ça m'a permis d'être payé pendant mes études, donc de m'installer à Paris sans aide financière (mes parents auraient eu du mal, de toute façon...). Peut-être que selon les stats, ils y a moins de fils d'ouvrier qui font prépa actuellement... mais en tout cas, je ne vois pas ce qui les en empêche !

Ce qui compte, c'est qu'on offre à tous la possibilité de réussir par les études. Après, on est libre de l'utiliser ou pas. Un gosse de riche sera bien sûr favorisé (lycée privé, cours particuliers...), mais un "pauvre" a largement moyen de s'en sortir.

Pour la fac, c'est pas du tout sélectif à l'entrée, mais ça devient vite élitiste. Au final, à bac+5, on a grosso modo le même niveau qu'en sortant d'une grande école, avec une forte capacité de débrouillardise en prime.
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Message par La belette Mer 28 Sep 2011 - 11:17

Brutus a écrit:
yack a écrit:Y a-t-il une proportion plus élevée de zèbres dans les grandes écoles (X, ENS, Sciences Po ...) que dans la population (plus de 2%) ?

Ou est-ce que les élèves "scolaires" seraient favorisés pour accéder ces établissements ?

Pour moi un élève scolaire est favorisé dans un système scolaire.
Mais rien n'empêche d'être zèbre et scolaire.

Je suis assez d'accord avec le message de Brutus, j'ai réussi ma prépa littéraire en étant très scolaire et "bucheuse"en plus de ma zébritude (mon prof de latin me disait que j'étais un "cheval de trait" de la version!). Après, en grande école, j'ai sans doute croisé plus de zèbres proportionnellement que dans la population générale, mais ça ne faisait pas une grande différence au niveau de la réussite des élèves.
Les concours en eux-mêmes sanctionnent plus, à mon avis, la capacité à comprendre et à appliquer des méthodes, ainsi qu'à restituer les tombereaux de connaissances qu'il faut accumuler, que le développement d'une pensée originale et personnelle. Ce que j'ai vraiment apprécié, en prépa, c'est la possibilité de relations intéressantes avec les profs, qui sont bien plus accessibles et attentifs aux élèves qu'à la fac et avec qui j'ai pu avoir des échanges intellectuels stimulants.
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Message par Invité Mer 28 Sep 2011 - 11:26

Il y a des zèbres qui réussissent très bien socialement, ou financièrement, mais sans les prépas et sans l'école, car ils étaient non-scolaires et n'ont pas investi ce champ-là.

Par contre, en y mettant les moyens, et en bossant dur, ils ont construit leur entreprise et mènent tout par leurs capas innées et développées, optimisées s'ils ont eu la chance de pouvoir le faire ou de suivre des conseils adaptés à eux.
Parfois avec une petite formation technique ou artistique en complément.

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Message par cleobule Jeu 29 Sep 2011 - 22:18

Il y a certes des zébres qui réussissent très bien socialement(Hqi);mais etre zébre et etre moteur d'un système mortifère me semble un paradoxe(dixit un THqi)
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Message par Legion Jeu 29 Sep 2011 - 22:53

Mortifère dans quel sens ?

Pour les écoles de commerce, ont peut certes les voir comme des complices du capitalisme. Mais toute entreprise a besoin d'être gérée financièrement.

Pour les écoles d'ingénieur, ça reviendrait à dire que tout progrès technique est mortifère.
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Message par Yéti3925 Ven 30 Sep 2011 - 18:34

Un fils d'agriculteur n'a même pas connaissance de ces cursus et des débouchés qui suivent.

Ah bon ???... ben en étant fille d'agriculteurs j'ai du me perdre en route et y arriver par hasard... Agriculteur ne veut pas dire bouseux et bête, enfin pas toujours! (point sensible explosé!). C'est vrai que par rapport à des gens dont les parents sont passés par la case prépa c'est autre chose. Mais il existe parmi cette catégorie sociale des gens ouverts même en ne sortant pas beaucoup et ne partant pas en vacances, et laissant à leur enfant le libre choix de ce qu'ils veulent faire. Et quand on a envie de savoir où s'orienter il faut se renseigner... ça ne tombe pas tout cuit dans le bec et encore moins des conseillers d'orientation.

Bref là n'était pas ce dont je voulais parler. Je suis passée par la case prépa... et ce fut le pire moment de ma vie. Je ne sais pas comment j'ai pu finir ma première année et j'ai craqué dès le jour de la rentrée de spé. Je pense que ce système ne m'était pas du tout adapté même si on était bien encadrés. Éponge émotionnelle, hypersensible, perfectionniste, et stressée, je me suis mise beaucoup trop de pression et ce qui aurait pu être une expérience riche en connaissance s'est transformé en enfer, encore plus quand on ne supporte pas l'échec. Mais on m'avait prévenu : "tu as le niveau mais tu ne tiendra pas", j'ai voulu tenter et je ne regrette pas.
Après je ne sais pas si je suis zèbre au pas. Mais cela m'a apporté quand même car c'est avec cette expérience que j'ai appris à vraiment me connaitre dans ma méthode de travail et d'apprentissage. Essayer de me bourrer le crâne avec plein de trucs ne marche pas chez moi, ça s'accumule et ça ne rentre pas. Il me faut laisser décanter les choses quelques jours et les reprendre à tête reposée et là tout s'éclaire.... chose qu'on n'a pas vraiment le temps de faire en prepa... N'empêche que depuis j'ai tout laissé tomber ce qui est math physique chimie et ça me fout encore la boule au ventre et ça me fait chier par ce que ça m'intéresse encore tout autant et je compte bien m'y remettre un jour.

Mais bon le truc aussi qui est soulant en prépa ce sont les gens qui ne se sentent plus pisser parce qu'ils sont persuadés d'être "l'élite". Mais j'y ai vu beaucoup de gens aussi perchés mais pas capables de changer seule une roue de voiture (ou autre c'est un exemple au hasard). Ayant la vision des 2 cotés : quel est le mec le plus intelligent ? Celui qui sait résoudre une équation de math mais pas capable de changer une ampoule ou celui qui n'a "que" les bases en maths mais sait se débrouiller avec et est capable de bricoler une système tout simple pour verrouiller une porte de bâtiment agricole avec 3 fois rien ? Il ne faut pas croire que les gens qui ne font pas d'études sont moins intelligents que les autres. Je ne suis peut être pas zèbre en même temps je n'en sais rien mais j'ai la certitude que mon père en est un et il n'a qu'un BEP agricole mais il gère tout seul son affaire et il est parti de rien à à peine 19 ans, il a une intuition et il sent les choses.

La société a autant besoin des ingénieurs pour concevoir des choses que des personnes qui les fabriquent.

Voila juste pour remettre un peu les choses à leur place.
Proportion de zèbre ou pas zèbre pour moi ça n'a pas de sens parce qu'à mon avis il y a beaucoup de zèbres "cachés" dont eux même ne se soupçonnent pas zèbre.
Qu'est ce qu'être intelligent ?
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Message par chaman_cyclant Ven 30 Sep 2011 - 23:24

laeti3925 a écrit:
Un fils d'agriculteur n'a même pas connaissance de ces cursus et des débouchés qui suivent.

Ah bon ???...
Ne prends pas cette phrase au pied de la lettre, l'idée sous-jacente est correcte : un fils d'agriculteur / ouvrier a beaucoup moins connaissance des cursus et débouchés de la prépa qu'un fils d'ingénieur / diplômé de l'enseignement supérieur. C'est statistique, on ne peut rien déduire sur des cas particuliers ; et ce n'est pas lié au niveau intellectuel de ces derniers.

laeti3925 a écrit:
Mais j'y ai vu beaucoup de gens aussi perchés mais pas capables de changer seule une roue de voiture (ou autre c'est un exemple au hasard). Ayant la vision des 2 cotés : quel est le mec le plus intelligent ? Celui qui sait résoudre une équation de math mais pas capable de changer une ampoule ou celui qui n'a "que" les bases en maths mais sait se débrouiller avec et est capable de bricoler une système tout simple pour verrouiller une porte de bâtiment agricole avec 3 fois rien ? Il ne faut pas croire que les gens qui ne font pas d'études sont moins intelligents que les autres.

Même si on peut comprendre que tu es énervée, ce passage est à mon avis très malvenu sur le forum. Un certain nombre de zèbres sont très bons en maths et incapables de changer des ampoules, par contre, contrairement à ce que tu sembles croire, il ne se croient pas intelligents et ont plus tendance à se dévaloriser et à nier leurs capacités qu'à fanfaronner sur leurs exploits abstraits.
Et un certain nombre de zèbres ici n'ont pas fait d'études et sont ... ben surdoués DONC intelligents.

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Message par Yéti3925 Sam 1 Oct 2011 - 11:21

Même si on peut comprendre que tu es énervée, ce passage est à mon avis très malvenu sur le forum.

Je pense qu'il y a un petit malentendu, ce que j'ai dit concernait certaines personnes (et non pas toutes) que j'ai pu croiser en prépa. Des gens qui ne se sentaient plus parce que par exemple déjà en filière MP... donc sous entendu supérieure, et qui prennent un malin plaisir à vouloir enfoncer les autres et à les descendre plus bas que terre. Mais heureusement que tout le monde ne réagissait pas comme ça. C'est certains de ces comportement qui donnait parfois une certaine ambiance malsaine dans tout ça et qui m'ont énervé. Sans parlé de zèbre ou pas zèbre. Je me suis mal exprimée, dans mon raisonnement j'en suis arrivée au fossé entre les gens super bon en prépa et la filière qualifiée de "élitiste" et le dénigrement des filières plus manuelles, ce que je trouve dommage et non justifié car il a autant besoin de personnes qui sachent résoudre des problèmes mathématiques que de personnes qui sachent résoudre des problèmes avec leurs mains. Je n'ai pas dit qu'un mec qui n'était pas capable de changer une ampoule était con mais pour certain il l'est; en parallèle je n'ai pas dit qu'un mec qui ne savait pas résoudre certains problèmes mathématique était con mais pour d'autres il l'est. On est tous le con de quelqu'un, encore plus quand cette personne ne cherche pas à comprendre. Mais en définitive qu'est ce que l'intelligence ? A mon avis il n'y en a pas qu'une mais plusieurs. Bref j'arrête là avant de m'enfoncer encore plus et de ne pas me faire comprendre.
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Message par chaman_cyclant Sam 1 Oct 2011 - 22:34

Si tu veux approfondir le sujet, il y a le concept d'aptitudes déjà abordé ici :
http://zebrascrossing.forumactif.org/t829-le-probleme-consistant-a-avoir-trop-d-aptitudes

Tu t'es faite parfaitement comprendre et d'ailleurs tu n'as pas tort sur le fond.
Juste que, si tu prends le temps de cerner l'ambiance, tu verras qu'il y a ici plus de personnes qui souffrent de ne pas pouvoir planter un clou comme tout le monde [ou autres activités "normales"] que d'élitistes prêts à écraser les autres.

Et donc inutile d'opposer les aptitudes intellectuelles aux autres aptitudes, les zèbres sont bien trop conscients du décalage. Au mieux, tu prêches des convaincus, au pire tu ravives des blessures.

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Message par Legion Dim 2 Oct 2011 - 1:59

Et t'énervant contre les fanfarons, tu rentres dans leur jeu. Si personne ne prêtaient attention au fanfaronnades, elles cesseraient Smile

Plus généralement, toute catégorie sociale trouvera de bonnes raisons de se croire plus maligne que les autres. C'est stupide, car toutes sont nécessaires...

Sinon, ton témoignage sur la prépa m'a parlé. Beaucoup de zèbres échouent en prépa parce qu'ils veulent trop bien faire. Or, vu la quantité de travail, il est impossible (voire nuisible) d'être perfectionniste. Du coup, ceux qui réussissent sont des gens pas forcément surdoués, mais qui savent faire la part des choses : travailler tant heures par jour, en faisant de leur mieux.
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Message par Betapi Dim 2 Oct 2011 - 9:59

[mode colère on]

Je souhaiterais faire une mise au point concernant l'Université. Un certain nombre d'entre vous a ici critiqué ce type d'enseignement dont je suis issu et fais toujours partie.

L'Université est extrêmement hétérogène dans la mesure où une faculté de Physique ou d'informatique n'a strictement rien à voir avoir avec une faculté de lettre classiques ou de psychologie. La raison en est simple, le type d'enseignement prodigué est radicalement différent, la formation des enseignants est également très différente et enfin le public étudiant de ces formations n'a rien à voir.

Concernant le fait que les professeurs ne connaissent pas leurs étudiants, cela est faux, il connaissent les étudiants les plus motivés, ce qui viennent les voir à la fin du cours pour obtenir des explications supplémentaires, ceux qui leur envoient des mails pour demander des conseils ou obtenir des exercices en plus. A l'Université, il est du choix de chacun de sortir de la masse ou pas, il faut se battre pour obtenir les choses. L'étudiant doit ainsi faire preuve d'esprit d'initiative et d'organisation.

Dans mon lycée beaucoup on fait une prépa mais pour avoir discuté avec eux de l'enseignement et de ce qu'ils en retiraient, tout ce que j'ai entendu, c'est "j'apprends à faire des exercices pour le concours." La curiosité littéraire ou scientifique est complétement passée à la trappe.

Concernant également la sélection à l'université, elle ne se fait pas non plus sur l'argent, tous les semestres il y a examen, tu as travaillé, tu as ton examen, tu n'as pas travaillé, tu redoubles. C'est aussi simple que cela. D'ailleurs si l'Université était facile il n'y aurait pas un taux d'échec aussi élevé. (je ne rappelle plus du chiffre exact mais il est astronomique).

L'Université m'a apporté énormément car elle est un endroit où chacun prend ses responsabilités pour son travail personnel, aller en cours ou pas... ce qui constitue sans aucun doute la meilleure école de la vie. Dans la vie d'adulte personne ne vous dit 10 fois pas jour de faire votre déclaration d'impôts ou quelque autre tache administrative qui si elle n'est pas faite en temps et en heure peut avoir de fâcheuses conséquences.

La prépa ne peut à mon sens pas convenir au zèbre de par son fonctionnement ultra scolaire et ses raisonnements ultra linéaire, l'université au contraire privilégie la réflexion et se prête donc bien mieux.

Je terminerai là dessus (et je sens que je vais me faire des ennemis), l'Université forme des adultes responsables et organisés, la prépa des assistés incapables de penser par eux mêmes et qui une fois sortis de leur carcan scolaire se retrouvent perdus.

J'en ai assez d'entendre le discours habituel sur les Universités et les écoles, celui-ci est tenu par des parents et des jeunes ayant peur d'affronté la vie d'adulte et toutes ses responsabilités. Et enfin ultime détail: les prépa sont en général situées dans le centre des grandes villes, il faut qu'on m'explique comment les agriculteurs ou les ouvriers qui n'ont pas beaucoup de moyens (attention je n'ai pas dit que tous les agriculteurs sont dans cette situation, cette catégorie socio-professionnelle est extrêmement hétérogène) mais qui n'ont pas droits aux bourses font pour loger leurs enfants dans les centres villes en question. Ici je ne vois pas l'égalité.

Je tiens d'ailleurs à signaler les propos de certains qui fond une caricature de l'Université alors qu'ils n'y ont jamais mis les pieds. Les propos qui sont tenus sont particulièrement blessants et irresponsables.

[mode colère off]
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Message par Yéti3925 Dim 2 Oct 2011 - 10:23


Le retour de l'éléphant dans un magasin de vaisselle... je ne voulais pas froisser ni blesser qui que ce soit avec mes propos. Je ne faisais que parler d'une minorité de personne mais comme partout c'est souvent une minorité qui polluent toute une bonne ambiance. Il y avait aussi des gens qui étaient en tête de promo mais très discrets et très sympa. Après peut être que ma sensibilité a exagéré tout ça. Je ne visais personne ici, je ne faisais que partager un ressenti. Et ça, combiné à toutes sortes de choses, a aidé à contribué à ma descente aux enfers à l'époque, à me sentir encore plus comme en dessous de tout, comme une grosse m....
D'accord je sais planté un clou mais parce que petit, ne tenant pas en place mon père me prenait avec lui à la ferme et m'occupait à fond. On me regarde de travers quand on me voit faire ma vidange moi même etc. Je n'ai pas d'aptitude exceptionnelle puisque même si je m'intéresse à des tonnes de choses je ne suis pas capable de fixer mon attention suffisamment longtemps pour arriver à quelque chose de satisfaisant, ça fait 6ans que j'essaye d'apprendre à jouer de la guitare mais pas foutue capable de jouer quelque chose de potable etc. Donc je suis mal placée pour donner des leçons. Le but n'était pas là, le but était de lancer aussi un débat sur ce que chacun qualifie d'intelligence.... Bref c'est tombé à l'eau
D'habitude le peu de fois ou je donne mon avis ça passe au dessus des personnes qui sont censés se sentir visées, mais là c'est le contraire... parce que je ne visais personne, je ne connais personne ici vu que je viens d'arriver
Déjà que j'ai du mal à m'intégrer où que j'aille alors si ça commence comme ça ici c'est mal barré.

@Légion : Merci, je me sens moins seule, après je ne sais pas si je suis zèbre, rien d'officiel ou d'inofficiel. N'empêche que je garde ce moment de ma vie comme un moment fort, très difficile et même si je suis passée à autre chose j'ai encore du mal à avaler que je n'ai pas pu aller jusqu'au bout. Et je reste persuade que sans ce stress et ce perfectionnisme qui m'a parasité", j'aurais pu y arriver. Mais bon j'AURAIS pu....
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Message par Betapi Dim 2 Oct 2011 - 10:53

@laeti3925: ce n'est pas toi que je visais ne t'en fais pas. Je trouvais juste que la façon dont maplejoe a tourné son post est de nature à dénigrer l'Université ce qui ne me plait pas.
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Message par Tiwële Dim 2 Oct 2011 - 11:20

C'est le grand fight université/prépa ici ou quoi ?
Ça me rappelle bien notre querelle entre filières du lycées, et la fameuse hiérarchie S/Es/L.
Bon, les jeunes :
1)Il y a quantité de facs, de grandes écoles et de prépas. Certaines, dans chaque domaine sont meilleures que d'autres. Mais chaque catégorie a ses spécificités, ses qualités et ses dèfauts.
2) Il y a quantité d'étudiants, de profils différents aux besoins différents auxquels l'un ou l'autre établissement convient mieux en terme de mode de travail (qui sont, rappelons le, ni meilleurs ni pires).
3) Il y a quantité d'histoires, de ressentis, de souvenirs, de personnes que l'on y a rencontré. Deux étudiants d'une même fac n'ont probablement pas ressenti de la même façon leurs études ! Alors imaginez au sein de plusieurs facs, puis de toutes les prépas et universités du pays...
Il y a autant de ressentis que d'étudiants, alors les enfants on respecte ceux des autres et on garde les siens.

On peut partager, mais sans jugement de valeur. On vous a jamais appris ça à l'école ?
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Message par Betapi Dim 2 Oct 2011 - 11:39

@Δαnαé: Je suis tout à fait d'accord avec toi mais quand certaines personnes disent qu'à la fac les profs se foutent des étudiants et ne les voient que comme des sources de financement ou alors des rivaux potentiels qu'il faut couler ça m’insupporte, d'où le mode colère.
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Message par paela Dim 2 Oct 2011 - 11:55

Δαnαé a écrit:C'est le grand fight université/prépa ici ou quoi ?

Twisted Evil

Les facs, c'est pour les glandeurs, les prépas, c'est pour les génies.
Les profs de fac sont des glandeurs à moitié maffieux, les profs de prépa sont des chercheurs et enseignants émérites.
Si t'as envie de faire une année sabbatique, va en fac.
Si t'as envie de passer une année asociale, va en prépa.
Les facs n'offrent aucun débouché et dispensent une formation ultra pas rigoureuse.
Les prépas donnent accès à tous les métiers (surtout les scientifiques).
La fac c'est pour les pauvres, la prépa pour les riches.
La prépa c'est pas fait pour réfléchir, c'est fait pour formater.
La fac, c'est pas fait pour réfléchir, c'est fait pour dormir.
Les étudiants préparationnaires sont tous des coincés prétentieux.
Les étudiants normaux (=fac) sont des ivrognes ou des intellos snobs.
Tous les gens intelligents vont dans les filières scientifiques.
Les gens qui font S sont des fil(le)s-à-papa sans motivation ou des sciento-fanatiques.
Tous les riches vont dans les filières économiques.
Les gens qui font ES ne pensent qu'à s'enrichir.
Tous les paumés fumeurs de plantes et artistes à deux balles vont dans les filières littéraires.
Les gens qui font L sont des reveurs illusionnés ou des futurs rats de bibliothèque coincés.

On fait le plein de clichés et on se retrouve dans le monde du travail pour une coopération constructive!!
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Message par Tiwële Dim 2 Oct 2011 - 12:56

@betapi : Peut-être (je n'en sais rien, j'ai jamais mis les pieds dans une fac), peut-être que PARFOIS cela se passe comme ça. Mais là où je suis d'accord, c'est que pas toujours.
J'aime pas me répéter, mais il y a PLEIN de cas différents. Il faut accepter que ça puisse exister, même si ça n'a pas été ton cas (ce qui est cool). Quand à savoir les proportions de chaque situation... Une enquête s'impose.

@paela : clichés qui forment un angle de la réalité.
Oui, des gens intelligents vont en S, pas tous.
Oui, il y a des glandeurs en fac, pas tous.
Oui, certains prépas sont prétentieux, pas tous.
C'est juste une question de nuance...
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Message par Betapi Dim 2 Oct 2011 - 12:58

Concernant la filière S il y a quand même une pression sociale qui pousse les parents à y mettre leurs enfants...
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Message par Tiwële Dim 2 Oct 2011 - 13:11

Et puis il y en a aussi qui y vont parce qu'il préfère les sciences, PAS DE GENERALISATION !
Personnellement je suis en ES, mais mes notes me permettaient largement de choisir la filière que je préférais, mes parents m'ont laissé choisir en mon âme et conscience, et j'ai longtemps hésité entre ES et L, par goût pour les matières, et pas à cause d'une pression sociale quelconque qui m'aurait fait choisir S (et mon dieu que je suis heureuse de ne pas y être).
Pression qui cependant, existe dans certains cas (j'ai des amis qui en ont fait les frais).

En passant, logiquement c'est l'élève qui choisit sa filière et qui assiste aux cours, il me parait assez injuste que les parents aient un pouvoir plus fort que leur enfant pour choisir quelque chose qui ne concerne que lui...
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Message par Legion Dim 2 Oct 2011 - 13:59

Jadis, j'étais un ardent défenseur de la prépa. En effet, dans cette frénésie d'exercices corsés, il y a un petit côté "musculation du cerveau" : on y acquiert des réflexes et une certaine vivacité d'esprit, c'est indéniable. En entrant à l'ENS, je trouvais les gens issus de la fac un peu lents à la détente, en comparaison...

Mais à présent que je suis un thèse, je m'aperçois que les qualités acquises en prépa ne servent à RIEN en recherche ! Pas plus que de savoir faire des sudokus en 3 secondes, en tout cas. En fait, c'est justement mon côté "étudiant rêveur et inattentif" qui m'est à présent le plus utile, puisqu'il s'agit de trouver des idées neuves, de sortir des sentiers battus.

Donc au final, je pense que la prépa est une sottise franco-française. Pour résumer l'affaire :
1) La prépa permet d'acquérir des réflexes de malades
2) La fac permet d'acquérir une grande capacité d'autonomie
...sauf que dans la vie, le point 2 est largement plus utile que le point 1.
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Message par paela Dim 2 Oct 2011 - 14:04

@Danaé: La différence entre les clichés et les statistiques, c'est que les clichés sont le filtre qu'on va se mettre devant les yeux quand on rencontre une personne.
Les statistiques sont par nature nuancées alors que les clichés sont dans leur utilisation de nature à cloisonner les relations.
En plus simple, les clichés sont des générateurs d'indifférence et de mépris donc bon mieux vaut s'en passer.

Bien sur ils possèdent toujours une part de vérité (: les statistiques)


Pour répondre à la question de base, il doit y avoir en proportions plus de gens au QI élevé dans les grandes écoles qu'en moyenne. Donc si on définit un zèbre comme un surdoué ben y'en a plus dans les grandes écoles logiquement. Mais d'autres facteurs rentrent en jeu, comme l'adaptitude de la scolarité aux surdoués.

@Legion: Je pense que tu as raison, la recherche est assez éloignée de ce qu'il semble qu'on va faire en prépa, vu que c'est surtout préparer les exercices des concours. L'avantage est que cela fournit une base de connaissances surement assez utiles pour pouvoir composer avec plus tard.
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Message par Betapi Dim 2 Oct 2011 - 15:17

@paela: certains exercices de prépa sont à l'école d'ingénieur ce que certaines connaissances de la première année de médecine sont à l'exercice de la médecine. Ce sont juste des éléments qui servent à classer les étudiants lors du concours. Je parle en connaissance de cause, un proche est en troisième année de médecine.
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Message par Simao Dim 2 Oct 2011 - 16:01

J'aimerais intervenir en évoquant mon cas personnel.

Je rejoins la personne qui disait que pour intégrer une école il faut déjà en avoir la connaissance. Ainsi moi qui n'étais pas mauvais au lycée dans les matières littéraires puisque j'avais dans les meilleures notes de ma classe. Mais certainement les professeurs ne s'intéressaient pas à moi dans la mesure où j'avais un côté réfractaire à toute discipline. Certains même m'accusaient de tricher lorsque je donnais des réponses trop pertinentes.
Enfin donc les écoles prépas je ne savais pas que c'était.

J'ai été à l'Université ensuite, et je me suis servi de mon "talent", écriture et argumentation. Mais issu d'une famille relativement modeste d'un point de vue économique il m'a fallu subir le travail précaire à côté (supermarché) et les bourses (200 euros par moi, chouette ça permet de payer le transport et les cigarettes!). Cela a entraîné différentes difficultés que je n'aurais pas connu par exemple dans les écoles normales puisque les étudiants sont rémunérés, me semble-t-il. M'enfin j'ai appris l'existence des écoles normales il y a environ 6 mois. C'est-à-dire alors que je suis au niveau BAC + 5, après avoir abandonné quelques années, à cause du manque de débouchés liés à l'Université dans mon domaine.

J'ai eu mon Master avec mention très bien, ce qui est très bien. Mais je n'ai pas de concours qui permette d'enseigner. Ce que je peux faire c'est prendre un travail et faire de la recherche à côté, mais pour quelle finalité ?


Pour finir sur l'idée que dans le système scolaire il y'a des voies royales, qu'il faut emprunter si on veut réussir sur le long terme. Si on rate le coche et bien on est plus ou moins condamné à errer. Même si on a du talent. Car au fond telle n'est pas la question.

Je me dis aujourd'hui que j'aurais bien aimé emprunté une de ces voies royales. Mais encore aurait-il fallu que je connaisse leur existence au moment où il fallait se décider à y aller. Certes il aurait fallu se renseigner. Mais pour cela il aurait aussi fallu que le système scolaire ne me laisse pas exsangue et sans aucune confiance en moi et capacité à me projeter.

Les talents ne manquent pas ! Mais le système scolaire n'est pas adapté à eux. Bien plus aux bachoteurs, qui s'ils apprennent pas coeur, ne comprennent pas forcément ce qu'ils apprennent.

Voilà mon humble avis sur la question.
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Message par Legion Dim 2 Oct 2011 - 16:11

Tout à fait d'accord : l'injustice sociale n'est pas dans les chances de réussite... mais dans le manque d'information ! Pour répondre à la question du sujet : s'il y a tant de zèbres dans les grandes écoles, c'est pas parce que c'est spécifiquement adapté à eux... C'est juste parce qu'on leur a dit que c'était la voie royale.

Pour ma part, en intégrant une école rémunérée, j'ai pu facilement m'installer sur Paris et être autonome financièrement. Si j'avais choisi la fillière universitaire, mes parents m'auraient envoyé à la fac du coin, qui est l'une des pires de France. Vous savez, la fac de Toulon, celle qui échange des diplômes contre des pots de vin...
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Message par Simao Dim 2 Oct 2011 - 16:24

Exactement.

Après je ne maudirai pas ceux qui ont pu être conseillés, tant mieux pour eux.

J'ai cependant des regrets. Parcque ce que j'aime n'est pas pour le moment accessible, un jour peut-être ?

Mon directeur de recherche et son partenaire lors de ma soutenance de mémoire m'ont clairement fait savoir que pour eux je représentais une sorte d"intellectuel". Quand il m'a parlé de doctorat je lui ai dit que je devais y réfléchir car je n'ai pas les conditions matérielles pour.

Il m'a répondu qu'être un intellectuel entend une certaine part de souffrance. Il a notamment cité Nietzsche.
Je suis plutôt d'accord avec ça en soit. Mais j'aimerais autant pouvoir m'épanouir à plusieurs niveaux là-dedans. Je ne sais pas comment on peut réfléchir sereinement en se nourrissant uniquement de féculents. Le cerveau a notamment besoin de protéines : Smile

Ironie mise à part. C'est aussi en dehors du cadre que j'ai réussi à réfléchir et ça m'a permis de conserver ette originalité qui plaît, en particulier aux académiques qui souffrent parfois du peu de liberté intellectuelle qu'impose le conformisme.

J'ai un peu l'impression que c'est toujours le même problème depuis le XIXe.

Etre libre et original et pauvre.

Etre conforme, terre à terre, mais à l'aise financièrement.

La société y contraint le plus souvent.

Si j'avais suivi la voie royale aurais-je pu faire preuve d'originalité ?
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Message par Legion Dim 2 Oct 2011 - 16:42

Mes parents m'ont toujours répété (en clignant de l'oeil) : "les études littéraires, ça mène à rien"
Etant bon en science ET en lettres, mon choix fut vite fait. Mais si j'étais né quelques siècles plus tôt, lorsque les sciences humaines dominaient, j'aurais choisi l'autre voie...
Quoiqu'il en soit, ce serait pas mal d'avoir une école qui forme des gens complets en sciences ET en lettres Very Happy
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Message par Yéti3925 Dim 2 Oct 2011 - 17:23

En passant, logiquement c'est l'élève qui choisit sa filière et qui assiste aux cours, il me parait assez injuste que les parents aient un pouvoir plus fort que leur enfant pour choisir quelque chose qui ne concerne que lui...

Je suis de ton avis aussi. En terminale S, il y a avait un mec dans ma classe, il se démerdait bien mais ça le faisait ch... d'être là. En discutant avec lui on a su ensuite qu'après son BAC il irait, en BEP ou CAP menuiserie. Lui avait la "chance" d'avoir la certitude de ce qu'il voulait faire mais sa mère voulait absolument qu'il ait un BAC S... donc il a choisi cette filière pour lui faire plaisir, mais surtout parce qu'il n'en avait pas le choix. C'est bien dommage, parce que dans l'histoire il y a perdu 3 ans. C'est quoi l’intérêt ? En tout cas si j'ai choisi cette filière c'est parce que les matières me plaisaient et que je rêvais faire de la recherche, et surtout parce que mes parents m'ont laissé le choix libre de ce que je voulais faire et je leur en suis reconnaissante d'avoir respecté cela.

Quoiqu'il en soit, ce serait pas mal d'avoir une école qui forme des gens complets en sciences ET en lettres Very Happy
Je suis d'accord, même si les le coté littéraire n'est pas trop là ou je me sens le plus à l'aise il y a beaucoup de choses à apprendre....
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Message par Legion Dim 2 Oct 2011 - 17:45

De toute façon, ça rime à rien, ces spécialisations avant le bac. Peu à peu, la filière S est devenu une fillière généraliste "d'excellence par défaut", les autres étant dévaluées. J'ai vu pas mal de gens qui voulaient faire une prépa littéraires, mais ont été forcés de faire S pour ne pas être labellisés cancres.

Du coup, la fillière vraiment scientifique (autant que la fillière L être est littéraire), ce serait plutôt STI. Le programme STI m'intéressait plus que celui de S, avec notamment une bonne grose spécilisation en sciences de l'ingénieur (mécanique, électronique, optique...). Mais ne voulant pas me retrouver avec les "mauvais", j'ai fait S par défaut.

Vu la situation actuelle, la logique serait de transformer le bac S en "bac G" (généraliste), ce qu'il est déjà à peu de chose près. Par ailleurs, à partir de bac+1, on choisit une spécialité et on réapprend tout de zéro. Du coup, les spécialisation avant le bac ne servent à rien, à part à fermer des voies. L'hypocrisie est de faire croire le contraire.
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Message par Sabina Ven 27 Jan 2012 - 16:03

Je fais la distinction entre QI et personnalité Zébre (hypersensibilité exacerbée, bref décrite par Jeanne Siaud Facchin).
Les X ont en moyenne 140 à 150 de QI et sont travailleurs, cela déja été testé et vérifié, il est exceptionnel d' en trouver à 135 de QI et il est forcément méritant. Ils sont sélectionnés sur les logiques mathématiques.
Ils n' ont pas, en général, la personnalité décrite par JSF.

Pour Sciences Politiques, il y a une sélection sur dossier sous réserve de mention au bac avec 10 élèves pris pour Paris, avec une moyenne de 18. Un de mes cousins a été sélectionné par ce biai, il a eu les félicitations du jury au bac (mention accordée par le président du jury au dessus de 18 ou au meilleur élève d' une accadémie, ce qui était son cas, il est mnt en Master 2). Je pense que ces 10 élèves meme s' ils ne sont pas testés sont HQI.
Avoir 18 de moyenne au bac ou étre le meilleur de son accadémie n' est pas à la porter de tt le monde.

Je ne pense pas que le concours d' entrée à Sciences Po soit spécialement difficile d' accès, pour avoir lu les annales. Il suffit de bien mémoriser le programme d' histoire géographie de terminale, les épreuves de mathématiques et d' anglais sont accessibles.

J' ai un bac scientifique et je pense que c'est bien qu' il soit spécialisé, il était adapté a mon parcours universitaire.
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Message par Kangchenjunga Ven 27 Jan 2012 - 18:24

La moitié de ma classe a eu l'X, mais ils sont pas Z. La preuve: ils avaient besoin de bosser et se croyaient fort. En tout cas ils n'avaient pas l'intuition fulgurante inexplicable. Par contre je dirais que la proportion passe de 2% a environ 15%.
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Message par Sabina Ven 27 Jan 2012 - 19:08

J' avais lu ces études sur internet à différents endroits, je ne les ai pas inventé. Ils ont devellopé leurs logiques mathématique. Et meme travailleur, je ne pense pas que rentrer à l' X soit à la portée de la plus part des gens.
Vous avez fait une prépa dans un lycée prestigieux??


Pour mon cas, de plus en plus, j' admire plus le travail et les réalisations ainsi que leurs conséquences sociales et scientifiques plus que les qualités avec lesquels on est né. Donc j' admire les enseignants chercheurs scientifiques, les ingénieurs pétroliers plus que les gens intelligents qui n' entreprennent rien.



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Message par Kangchenjunga Ven 27 Jan 2012 - 20:37

Je ne critique pas tes references, elles me paraissent tout a fait valables. Mais comme toi (et JSF) je fais la difference entre Z arborescent et Qi linéaire.
Le linéaire est bosseur et a tendance a faire des exos a la chaine alors que l'arborescent est faineant et a une comprehension profonde du cours. Je ne sais pas qui a le plus de merite...

Sinon oui j'étais dans une prépa prestigieuse et, meme la-bas, j'etais a part. Donc ce n'est pas un repaire de Z meme s'il y en a suffisemment pour avoir des amis.

Merci d'aimer les chercheurs Smile
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Message par Sabina Ven 27 Jan 2012 - 20:41

chercheuse, j' en suis une aussi!!!
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Message par X-man Ven 27 Jan 2012 - 22:58

Et sinon , j'ai une alternative à cette rivalité prépa/fac (histoire de pimenter la discussion.). Si vous voulez bien la lire...
Bon j'ai testé la prépa ET la fac. Donc j'ai un peu une vue d'ensemble. Dans les 2, il y a quelque chose qui me gênait. Dans la prépa, comme certains l'ont dit ici, la pire chose qu'il y a, c'est le concours. Et tout le stress qui va autour. Je trouve ça ignoble de faire passer les maths et la physique pour de simples moyens de classement, et de les mettre à la vitesse où elles sont mises en prépa. Ça bourre trop. Au final, j'en ai perdu le goût pour les maths et la physique, j'ai l'impression qu'on m'avait canalisé le cerveau (et pourtant je m'y débrouillais bien, j'ai eu ce qu'on appelle une classe "étoilée", autre moyen de classer les gens aussi tiens). Et tous ces gens stressés ou arrogants autour de toi... Mais la relation prof/élève y était exceptionnelle, une des plus belles choses que j'ai vu dans l'enseignement supérieur. Mais plus j'y pense, plus je me dis que le système prépa m'a fait plus de mal que de bien. Plus d'idées créatrices, plus trop de temps libre à côté pour faire d'autres choses et papillonner à droite à gauche, c'était un peu irréel, robotisé. Donc j'ai tenu 1 mois en spé, après j'ai complètement craqué (avec les larmes et tout).
Donc je suis parti en fac. Alors là, ce fut un choc. Passer de prépa à fac, c'est extraordinaire. Je dis pas que c'est mieux ou pire, c'est juste... différent. Pas d'appel pour les classes, des amphis où le prof récite son cours sans s'arrêter pour demander s'il y a des questions, ce qu'on appelle les "partiels" alors qu'en prépa ça marchait aux DS et DM, enfin bref tout autre chose. Au début j'ai pas su trop quoi faire. Il y avait tellement de possibilités, de liberté... Et le piège s'est refermé sur moi: pendant quelques temps j'ai absolument pas bossé. Je m'étais inscrit dans plein d'associations, je m'occupais, mais je bossais pas. L'autonomie ? Pff, je connaissais pas. En prépa on me donnait des exos je les faisais point barre. Mais j'ai dû apprendre à bosser en fac (merci au passage à l'ami zébré qui m'a foutu un coup de pied au ***). Alors c'est vrai, on peut toujours aller voir le prof à la fin de son cours pour discuter. Mais bon en général ils sont trop occupés (ou en ont un peu rien à faire de nous, mais c'est peut-être, et j'espère sûrement, pas une généralité), donc on évite. On est beaucoup plus seul en fac, seul face à soi-même. Ça en convient à certains. Ça me déplaisait pas. Mais problème...
Comme vous l'avez tous remarqué, au-delà de l'aspect "enseignement" de cette opposition fac/prépa, il y a l'aspect "social". On peut pas le nier, quelqu'un qui est passé par la prépa, ça brille déjà plus sur un CV que quelqu'un qui est passé par la fac. Les débouchés seront certainement plus faciles à trouver en école qu'à la fac, et le plus souvent mieux payés, mais ça à la rigueur on s'en fiche, c'est surtout les perspectives d'emplois qui sont plus importantes en passant par la prépa. Attention je dis pas qu'on trouve rien par la fac, c'est juste plus compliqué, il faut le faire tout seul. C'est un peu comme si en passant par la prépa et une école on vous mettait une cuillère en argent dans la bouche sans que vous ayez à lever le petit doigt, alors qu'en fac vous allez travailler pour acheter cette fameuse cuillère et vous allez vous la mettre dans la bouche vous-mêmes. Donc bon voilà.
Personnellement, je suis assez anxieux sur mon avenir. J'ai besoin d'être rassuré sur le fait que je vais avoir job intéressant etc. Donc la fac me fait peur. Mais la prépa me déprime. Alors voilà ma solution (je parle malheureusement que pour les scientifiques, messieurs et mesdames les littéraires et économistes je suis désolé): les écoles d'ingé post-bac. De préférence une bonne, voire très bonne école d'ingé post-bac, type INSA ou UTC. Voilà pourquoi:
Tout d'abord, c'est assez rassurant d'avoir un diplôme sortant de ces écoles. C'est reconnu dans le monde du travail, en France comme à l'étranger. Donc question débouchés, la réponse est réglée. Côté enseignement, ben le modèle est celui de la fac, donc beaucoup d'autonomie. Mais à la différence de la fac, dans ces écoles on peut travailler sur des projets concrets, en partenariat avec des entreprises. A l'INSA je crois que ça s'appelle Junior Insa le service qui propose ces contrats. Le rythme est entre la prépa et la fac, donc on bosse mais on a le temps de faire autre chose à côté, et comme les examens sont des partiels ben on a le temps d'assimiler les connaissances. C'est pas bourratif comme la prépa. Les relations avec les profs sont les mêmes qu'à la fac, elles sont bonnes si on s'en donne les moyens. La vie étudiante permet de créer des liens, un réseau, et ça ça aide toujours plus tard. Enfin bref, je trouve que c'est un bon compromis à ce duel, vous en pensez quoi ?
Après, je ne sais pas s'il y a beaucoup de zèbres dans ces écoles là. Mais au vu de leur recrutement (Moyenne des moyennes obtenues au BAC par les intégrés de l'INSA Lyon par exemple: 16,4. C'est quand même pas mal), il semblerait que oui.
Mais pour en revenir à savoir s'il y a plus de zèbres dans les grandes écoles, je dirais que oui, mais seulement quelques types de zèbres. Ceux qui sont adaptés au scolaire, ou les génies dans leurs genres. Et les zèbres bosseurs (si si ça existe). Parce que pour avoir vu des sujets de l'X ou des ENS, il faut avoir quelque chose de différent dans le cerveau pour y briller.
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Message par Kangchenjunga Ven 27 Jan 2012 - 23:12

+1000

Par contre je laisserais une prepa pour ceux qui veulent faire l'ens ou vraiment de la science fondamentale, car c'est la meilleure formation pour cela.
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Message par Sabina Ven 27 Jan 2012 - 23:49

Ce n'est pas les mm débouchés! Pour étre ingénieurs pétroliers, mieux vaut avoir fait l' X, pour étre enseignant chercheur, l' agrégation est plus accessible aux normaliens. De meme, pour travailler dans la diplomatie, mieux vaut avoir fait prépa BL et ENS ou sciences po...Après dans le génie civil ou les systémes automatisés, c'est pas mal.

Je suis d' accord que ce sont des bons compromis fac/prépa aussi

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Message par Lola the cat Sam 28 Jan 2012 - 0:40

Pour ajouter mon grain de sable,

j'ai vécu une prépa comme un lycée prolongé (pour mes rapports aux autres et à l'enseignement), mais avec enfin la possibilité d'approfondir les matières que j'aimais et de laisser tomber celles qui m'ennuyaient, puisque le concours je m'en foutais (j'étais en prépa littéraire). Je n'ai pas du tout eu l'impression de devoir formater mon esprit pour écrire des disserts de concours: il faut comprendre ce qu'on attend de toi, et ensuite on peut broder autour: comme improviser à partir d'une partition qu'on connaîtrait par coeur. Au contraire, je me suis sentie très libre!
En grande école, (de lettres et sciences humaines, mais pas loin de celle des "vraies" sciences...500 mètres), j'ai rencontré beaucoup de gens brillants et originaux, curieux de tout, après de là à savoir s'ils étaient zèbres...Après, il y avait aussi une majorité de gens pas zèbres pour sûr, disons au moins 2/3.

Par contre pour le brassage social on repassera: 1/4 de fils de profs! (en lettres)
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Message par X-man Sam 28 Jan 2012 - 7:59

>Makalu: Oui, je pense qu'on peut garder la prépa pour l'X et les ENS, parce que ces 2 écoles là sont quand même particulières. L'X parce que bon, c'est l'X quoi, pas besoin d'en rajouter. Et les ENS parce qu'elles sont plus ou moins uniques et reconnues dans ce qu'elles sont, à savoir bosser dans les sciences fondamentales.
Par contre ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas bosser dans la recherche quand on vient des écoles d'ingénieurs post-bac. Là-bas aussi il y a des thèses de développées, des laboratoires avec qui travailler. Disons qu'après c'est plus facile d'avoir un poste stable dans la recherche avec un diplôme de l'ENS. Mais bon, le poste est surtout dû au sujet de la thèse, donc on peut dire qu'avec une thèse développée dans ces écoles post-bac on ne part non plus avec un retard phénoménal par rapport aux ENS.

>Sabina: Les débouchés sont sûrement pas les mêmes que si on avait intégré l'X, les ENS et Mine et Centrale Paris, plus d'autres grandes grandes écoles type Supélec ou Supaéro. Mais après j'imagine mal la différence que peut avoir l'INSA Lyon avec les autres Mines ou Centrale, en tout cas en termes de débouchés. La réputation est quasiment la même. L'agrégation est aussi plus facile pour les normaliens, mais pas impossible en passant par ces écoles. Et puis tout le monde veut pas forcément finir avec des jobs de haut rang, parce que qui dit haut rang dit grosses responsabilités ET pas de 35h (à la rigueur sur 3 jours peut-être). Donc ça dépend ce qu'on veut.

>lolacat: La différence qu'il y a entre une prépa scientifique et une prépa littéraire, c'est que bon en littéraire on est beaucoup plus libre dans les devoirs qu'on rend. On peut toujours argumenter, disserter. En maths et physique c'est plus compliqué, c'est soit t'as juste, soit t'as faux. La marge de manoeuvre, de créativité est beaucoup mince, d'où cette impression d'être canalisé. Mais en effet, en prépa littéraire on doit être plus libre.
Moi aussi j'ai connu beaucoup de fils ou fille de professeurs en prépa, c'étaient des gens assez particuliers. Certains étaient très sympas, mais d'autres se croyaient tout permis sous prétexte qu'ils avaient de meilleurs moyens de réussite avec l'aide de leurs parents (enfin bon...). Ou sinon c'étaient des fils d'ingénieurs aussi. C'était marrant d'observer le clivage social dans ma classe, j'y trouvais un reflet de la société en général. Mais ça nous empêchait pas d'être très soudés.
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Message par paela Sam 28 Jan 2012 - 9:05

De toute façon, il y a un genre de flou autour des écoles et du métier d'ingénieur: on veut aller dans une telle école parce qu'"elle est prestigieuse", qu'"elle a un bon niveau", qu'on en sort bien payé, qu'on trouve des débouchés...

Mais au final on ne sait pas vraiment ce qu'on va faire ni si on le fera mieux ici ou là. Je parle pour ma classe de prépa, dans laquelle pour la grande majorité il s'agit d'aller dans une grande école pour etre ingénieur, mais ingénieur comment, pourquoi faire et pourquoi?
Je trouve ça dommage, les classements qui sont la base de la prépa nous jouent plus d'un tour: ils sont à la fois les seules marques de notre identité et les seuls critères de jugement des grandes écoles.

Par exemple je veux faire les ENS (parce que c'est la recherche qui m'intéresse) ou le magistère d'Orsay; mais si je n'avais pas cette passion je n'aurais aucune idée d'où aller. Et donc soit je viserais le maximum en ayant confiance de trouver ma voie (et donc, je ne réfléchirais jamais assez à l'avance à ce que je veux faire), soit je ne comprendrais pas la prépa et j'arreterais.

Je ne sais pas si ça plait aux zèbres, qui ont plutot besoin de savoir le pourquoi des choses en général. Ainsi, pourquoi aller dans cette école? Puis, pourquoi etre chercheur, ingénieur?
Je veux dire que les renseignements sont difficiles à trouver à moins d'aller dans ces écoles rencontrer des élèves, très dur de se faire une idée. (on ne se fait pas une idée sur Coca Cola en visionnant leurs pubs; ou alors seulement à leur insu)
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Message par bepo Sam 28 Jan 2012 - 11:04

Sinon pour l'X, j'avais trouvé des statistiques sur Google Books. Le livre ne semblait pas récent, on peut supposer des biais. Mais il indiquait que la moyenne des QI testés était de 140.
Concernant le seul exemplaire d'X que je connaisse, il ne faisait effectivement pas partie de la catégorie bosseur. Issu d'une classe prépa de seconde catégorie 5ce qui n'a donc pas était un frein), il s'y permettait de faire les colles de 2 heures à la maison après 20' de trajet pédestre soit 40' amputées. Cela dit ce n'était pas un j'menfoutiste, et on retrouve un cadre de travail rigoureux imposé par un parent faisant partie du corps enseignant (représentant à l'époque un statut social certain bien que modeste). Bref le temps investi était rentabilisé. Il fut admis à l'X en HyperA par dessus le marché.

Sinon il semble malgré tout que certains calculateurs prodige ou en tous cas au dessus de la moyenne, puissent intégrer l'X sans posséder la structure rationnelle qui semble requise. Bref quelque soit la cause de cette fameuse fulgurance, il y en a de plusieurs types, avec une intérêt concret variable. (ca interroge aussi sur cette caractéristique du zèbre incapable de justifier ses intuitions)

La structure du zèbre semblerait relativement peu adaptée à l'enseignement militaire. C'est le cas dans l'exemple que je relate. On pourrait s'interroger sur le caractère réellement commun à tous les zèbre du rejet de l'autorité. Un rejet de l'autorité stupide oui qui dérive ensuite éventuellement en rejet global, ou en orgueil, voire en misanthropie.

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