Une autre naissance...
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Waka
hivanea
6 participants
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Une autre naissance...
Voilà, je le savais depuis toute petite, on me l'avait déjà dis, mais je n'en ai rien fait, ni personne. Sauter des classes ? Mes parents n'ont pas voulu... Sauter des cours, c'est ce qui est arrivé. Une ouïe surdéveloppée qui s'est transformée en hyperacousie, une mémoire comme un jeu d'enfant, immédiate. Un odorat proche de la magie, lorsque les parfums (naturels) sont de toute beauté. Des capacités, pleins, trop ? Échecs scolaire, échecs professionnel... Application à être la meilleure mère possible (de 3 zèbres !?!) et si... poète. Ces mots qui coulent dans mes veines et qui sont ma vie, à moi. Est-ce que poète est un métier ? Culpabilité... énorme, souvent, trop... J'ai 40 ans et, grâce à une amie (Zèbre) j'ai pris conscience que ma douance ne s'était pas dissolvée avec les années, qu'elle est toujours là, tout comme moi. Et que désormais, il va falloir vivre avec. Je suis troublée, émue, combative, seule et j'ai grand besoin de lumière... Heureuse, aussi, d'avoir trouvé ce forum...
Re: Une autre naissance...
Bienvenue !
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Une autre naissance...
Bienvenue Hivanea
Je suis impressionnée. Je t'envie pour ton odorat mais uniquement lorsqu'il s'agit de parfums agréables. Si tu veux bien en parler, je serai une lectrice fidèle. Avec ces dons, tu ne peux qu'être poète. Tous ces sens développés doivent te procurer des expériences que peu de personnes peuvent imaginer. Par contre, cela ne doit pas être facile tous les jours.
Je suis impressionnée. Je t'envie pour ton odorat mais uniquement lorsqu'il s'agit de parfums agréables. Si tu veux bien en parler, je serai une lectrice fidèle. Avec ces dons, tu ne peux qu'être poète. Tous ces sens développés doivent te procurer des expériences que peu de personnes peuvent imaginer. Par contre, cela ne doit pas être facile tous les jours.
Mika- Messages : 91
Date d'inscription : 31/10/2011
Age : 65
Localisation : Aude et Ile de France
Re: Une autre naissance...
Merci Mika pour ton accueil,
Je savoure ce qui m'apporte du plaisir comme les odeurs qui transportent...
Je me suis exilée à la campagne aussi, pour le bien être de ma vue ;-)
Pas facile tous les jours, mais chaque jour je me bat pour être mieux encore. Même si parfois, j'aimerai baisser ma garde, cesser de me battre et prendre la vie comme elle vient... Merci à toi
Je savoure ce qui m'apporte du plaisir comme les odeurs qui transportent...
Je me suis exilée à la campagne aussi, pour le bien être de ma vue ;-)
Pas facile tous les jours, mais chaque jour je me bat pour être mieux encore. Même si parfois, j'aimerai baisser ma garde, cesser de me battre et prendre la vie comme elle vient... Merci à toi
Re: Une autre naissance...
Et les odeurs désagréables ? Il faut que j'arrête d'être curieuse. J'attendrai patiemment tes messages
Mika- Messages : 91
Date d'inscription : 31/10/2011
Age : 65
Localisation : Aude et Ile de France
Re: Une autre naissance...
Vive la curiosité ;-)
Les odeurs désagréables, et bien comment dire... Les odeurs naturelles passent encore, dans la limite du raisonnable. Mais les odeurs chimiques, industrielles, de synthèse ou urbaines, non. Je n'utilise que des produits bio et très neutre. Je parfume ma maison à l'air de la campagne. Enceinte, je ne supportais même plus l'odeur de l'eau... Je peux te tisser ainsi des bouts et des bouts d'exemples, mais pour l'heure, je vais lire et dormir... Au plaisir de te lire aussi !
Les odeurs désagréables, et bien comment dire... Les odeurs naturelles passent encore, dans la limite du raisonnable. Mais les odeurs chimiques, industrielles, de synthèse ou urbaines, non. Je n'utilise que des produits bio et très neutre. Je parfume ma maison à l'air de la campagne. Enceinte, je ne supportais même plus l'odeur de l'eau... Je peux te tisser ainsi des bouts et des bouts d'exemples, mais pour l'heure, je vais lire et dormir... Au plaisir de te lire aussi !
Re: Une autre naissance...
Je voulais revenir un peu sur ma présentation qui, toute brève, ne dis pas tout. Sans vouloir faire trop long non plus...
J'ai été abandonnée à la naissance et placée en famille d'accueil où j'ai été maltraitée, tout bébé. Ensuite, s'en est suivi une longue période d'observation à l’hôpital (mon premier Noël) où j'ai été diagnostiquée autiste. A huit mois, alors que je bavais à longueur de journée, que je ne tenais ni ma tête ni assise, j'ai eu la chance d'être adoptée. En trois jours, des transformations formidables se sont opérées et je suis devenue une enfant normale (???). Après, au cours des ans, mes parents ont aussi adopté trois autres enfants bien colorés. Dans cette fratrie déjà pourvue de mille différences, je me suis toujours sentie à part, déjà.
En moyenne section, l'école voulait me faire sauter une classe, mais il fallait que je reste avec ma sœur (pour la protéger, sans doute). En CE, j'ai passé des tests et là, il fallait absolument que je passe en classe supérieure, mais non, on allait (encore) déménager, alors pas trop de bouleversement pour cette enfant... Je me suis amusée à l'école jusqu'en CM1. Tout était trop facile. J'apprenais mes poésies en faisant réciter ma sœur, une fois à voix haute, tout en regardant la télé, alors qu'elle trimait pour les connaitre par cœur. Bref, le CM1 fut fatal, une enseignante bête comme ses pieds qui favorisait quelques têtes blondes et dénigrait les autres. J'ai jeté l'éponge. S'ajoutait à cela des parents qui se tuaient au travail et qui n'étaient plus disponibles... Vive la rue et ses bonheurs, sa liberté. J'ai fait quelques à-coups au collège, histoire de permettre à quelques profs d’écrire le mot fantôme sur des bulletins de notes, et même à certains de se désœuvrer de gâcher mon beau potentiel. Et peut-être ai-je commencé à m’habituer aux échecs (j'ai une belle collection ;-).
Des terreurs nocturnes m'ont tenu tant éveillée que j'ai fini par vivre la nuit, les années d’adolescence. Puis, j'ai travaillé dès 16 ans et l'enchainement des petits boulots a fait un beau collier de vie, truffé d'expériences mais sans aucune reconnaissance ni sociétale ni financière. Entre temps, après un CAP de photographe, j'ai eu trois enfants, c'est une tâche pour laquelle je me suis donnée à fond, sans regret. Maintenant, j'ai 40 ans, je viens de prendre conscience de ma douance d'adulte et je sais pourquoi, depuis toute petite, durant mes nuits sans sommeil, pendant mes temps libres et désormais pour mon travail : j'écris. J'ai des tonnes d'idées, d'envie d'écriture, mais je manque cruellement de confiance en moi, d'organisation, de maîtrise du mot travail...
Je sens en moi une tempête qui remue tout, chasse aussi les nuages et fait défiler devant mon regard intérieur tous ces points de détail rencontrés dans ma vie et qui prennent un sens avec la douance, aujourd'hui. Parfois, j'en ai le cœur pincé, les larmes ont envie de couler. Parfois, je sens ma force immense, celle qui m'a toujours permis d'avancer, de ne jamais sombrer et d'avancer coûte que coûte. Je ne veux pas me dire "si j'avais su" mais "maintenant, je sais".
Merci pour votre lecture et j'espère partager avec vous des ressemblances qui nous lient...
J'ai été abandonnée à la naissance et placée en famille d'accueil où j'ai été maltraitée, tout bébé. Ensuite, s'en est suivi une longue période d'observation à l’hôpital (mon premier Noël) où j'ai été diagnostiquée autiste. A huit mois, alors que je bavais à longueur de journée, que je ne tenais ni ma tête ni assise, j'ai eu la chance d'être adoptée. En trois jours, des transformations formidables se sont opérées et je suis devenue une enfant normale (???). Après, au cours des ans, mes parents ont aussi adopté trois autres enfants bien colorés. Dans cette fratrie déjà pourvue de mille différences, je me suis toujours sentie à part, déjà.
En moyenne section, l'école voulait me faire sauter une classe, mais il fallait que je reste avec ma sœur (pour la protéger, sans doute). En CE, j'ai passé des tests et là, il fallait absolument que je passe en classe supérieure, mais non, on allait (encore) déménager, alors pas trop de bouleversement pour cette enfant... Je me suis amusée à l'école jusqu'en CM1. Tout était trop facile. J'apprenais mes poésies en faisant réciter ma sœur, une fois à voix haute, tout en regardant la télé, alors qu'elle trimait pour les connaitre par cœur. Bref, le CM1 fut fatal, une enseignante bête comme ses pieds qui favorisait quelques têtes blondes et dénigrait les autres. J'ai jeté l'éponge. S'ajoutait à cela des parents qui se tuaient au travail et qui n'étaient plus disponibles... Vive la rue et ses bonheurs, sa liberté. J'ai fait quelques à-coups au collège, histoire de permettre à quelques profs d’écrire le mot fantôme sur des bulletins de notes, et même à certains de se désœuvrer de gâcher mon beau potentiel. Et peut-être ai-je commencé à m’habituer aux échecs (j'ai une belle collection ;-).
Des terreurs nocturnes m'ont tenu tant éveillée que j'ai fini par vivre la nuit, les années d’adolescence. Puis, j'ai travaillé dès 16 ans et l'enchainement des petits boulots a fait un beau collier de vie, truffé d'expériences mais sans aucune reconnaissance ni sociétale ni financière. Entre temps, après un CAP de photographe, j'ai eu trois enfants, c'est une tâche pour laquelle je me suis donnée à fond, sans regret. Maintenant, j'ai 40 ans, je viens de prendre conscience de ma douance d'adulte et je sais pourquoi, depuis toute petite, durant mes nuits sans sommeil, pendant mes temps libres et désormais pour mon travail : j'écris. J'ai des tonnes d'idées, d'envie d'écriture, mais je manque cruellement de confiance en moi, d'organisation, de maîtrise du mot travail...
Je sens en moi une tempête qui remue tout, chasse aussi les nuages et fait défiler devant mon regard intérieur tous ces points de détail rencontrés dans ma vie et qui prennent un sens avec la douance, aujourd'hui. Parfois, j'en ai le cœur pincé, les larmes ont envie de couler. Parfois, je sens ma force immense, celle qui m'a toujours permis d'avancer, de ne jamais sombrer et d'avancer coûte que coûte. Je ne veux pas me dire "si j'avais su" mais "maintenant, je sais".
Merci pour votre lecture et j'espère partager avec vous des ressemblances qui nous lient...
Re: Une autre naissance...
Quel beau parcours, Quelle énergie Hivanea. Tu reviens de si loin! Je suis content que tu sois là parmi nous
Kangchenjunga- Messages : 267
Date d'inscription : 25/05/2011
Localisation : Brest
Re: Une autre naissance...
Merci Makalu... J'aime bien mon statut de Zèbre timide, même si j'ai bien l'intention de de pas rester dans mon coin sur ce forum ;-)
Pyrrhon- Messages : 199
Date d'inscription : 01/12/2011
Localisation : Marseille
Pyrrhon- Messages : 199
Date d'inscription : 01/12/2011
Localisation : Marseille
Re: Une autre naissance...
hivanea a écrit:j'écris. J'ai des tonnes d'idées, d'envie d'écriture, mais je manque cruellement de confiance en moi, d'organisation, de maîtrise du mot travail...
Et si tu participais à des ateliers d'écriture, ou ce que tu veux, pour acquérir des bases, ou ce que tu veux. Bref, mon idée pour tout, c'est de commencer guidé puis de prendre son envol.
J'ai l'impression que pour de nombreux Zèbres, lorsqu'on écrit "je manque de confiance en soi" c'est plus par rapport aux autres. On ne peut pas se mentir à soi-même.
Mika- Messages : 91
Date d'inscription : 31/10/2011
Age : 65
Localisation : Aude et Ile de France
Re: Une autre naissance...
Merci Mika, c'est gentil...
J'ai déjà participé et animé, aussi, des ateliers d'écriture...
J'ai mes propres bases, j'ai même trouvé mon style...
L'idée d'incertitude tient au fait que pour l'instant (car je ne désespère pas), je ne gagne pas ma vie avec mes mots et je culpabilise par rapport à cela. Du fait aussi que beaucoup de personnes travaillent pour faire vivre leur famille et que je suis incapable de faire n'importe quel boulot juste pour gager de l'argent (je l'ai déjà fait, s'entend).
Mais à 40 ans, après avoir passé 16 ans à élever mes enfants, d'une part, il est très difficile en milieu rural de trouver un emploi et d'autre part, je veux, pour le temps qu'il me reste à travailler, faire quelque chose que j'aime et pour lequel je suis faite. Voilà !
Dilemme de la vie d'aujourd'hui...
Merci
J'ai déjà participé et animé, aussi, des ateliers d'écriture...
J'ai mes propres bases, j'ai même trouvé mon style...
L'idée d'incertitude tient au fait que pour l'instant (car je ne désespère pas), je ne gagne pas ma vie avec mes mots et je culpabilise par rapport à cela. Du fait aussi que beaucoup de personnes travaillent pour faire vivre leur famille et que je suis incapable de faire n'importe quel boulot juste pour gager de l'argent (je l'ai déjà fait, s'entend).
Mais à 40 ans, après avoir passé 16 ans à élever mes enfants, d'une part, il est très difficile en milieu rural de trouver un emploi et d'autre part, je veux, pour le temps qu'il me reste à travailler, faire quelque chose que j'aime et pour lequel je suis faite. Voilà !
Dilemme de la vie d'aujourd'hui...
Merci
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