L'axiome du début

Et il y a la pression sociale aussi

Et surtout

L'atrophie de notre perception du temps

Qui fait que l'on subit le temps

Comme une tempête

Au lieu d'être porté par le temps

Comme un voilier ou un surfeur

Il nous est pour beaucoup insupportable d'attendre

Et il y a là une souffrance qui est réelle

Cette souffrance a pour effet d'une part de nous empêcher de capter le temps

Et d'autre part de tout simplement ne pas attendre

Quand vous attendez vous avez une souffrance qui vous empêche d'être nourri par le temps

Mon ancienne prof d'énergétique nous faisait remarquer

Qu'il est assez difficile d'avoir des moments de convivialité sans nourriture ou boisson

L'on nous dit c'est normal

Mais est-ce que c'est normal comme il est normal d'avoir peur sous une dictature

Où est-ce que c'est normal comme il est normal d'avoir un rythme lent après avoir eu un rythme rapide

Et donc je trouvais cette question en apparence simple de notre prof d'énergétique intéressante

Comme regarder un match de foot s'accompagne agréablement de pizzas et bière

À moins que l'on puisse pas vraiment parler d'accompagnement

Mais qu'être entre amis crée un nouveau besoin

Est-ce que ne rien faire crée ce même genre de besoin

Quand j'étais en burn out ce n'était d'ailleurs pas du tout reposant

Ne rien faire était extrêmement anxiogène

En 16 mois d'arrêt il n'y a qu'une seule fois où je me suis dit « tiens je suis détendu aujourd'hui »

Bien donc il y a des courants de pression sociale qui nous obligent à faire certaines choses

Rester immobile au milieu d'une tempête sur l'eau est compliqué

La notion de repos est quelque chose de très compliqué à atteindre

La notion de repos sexuel m'était apparu en lisant une BD

Les deux protagonistes avaient des rapports sexuels et ensuite ils avaient un moment d'apaisement

Et l'auteur avait écrit en off « puis enfin l'apaisement »

Donc je n'avais pas aimé trop ce passage

Parce que en tout cas de mon point de vue il décrivait les rapports sexuels comme étant quelque chose d'épouvant que l'on subit et on est tourmenté et nécessaire pour arriver enfin à un état d'apaisement

En résumé : une souffrance

Un peu comme si tu es super content d'avoir une super belle bagnole

Et puis on te dit ben non ça pollue ça détruit l'environnement

Quand on regarde tout ce qu'on fait pour le sexe

Quand je pense qu'il a fallu que je fasse le ménage ce weekend !

Je blague à moitié

Et donc en lisant cette BD l'idée que le sexe était plus un tourment qu'un plaisir m'a déplu

En fait on dit généralement que le sexe est bien parce que le sexe réalisé nous enlève ce tourment

Mais c'est comme si on naissait addictif à la cocaïne et qu'après on dit que la cocaïne c'est bien parce que ça nous enlève le manque

Simplement la cocaïne nous détruit plus vite que le sexe

Et notre conscience des choses est relié à une certaine échelle de temps

Et cette échelle de temps semble d'ailleurs augmenter avec l'âge

À moins qu'elle augmente avec l'usure du corps qui elle augmente avec l'âge

On n'a pas d'exemple de personne immortelle qui pourrait éventuellement contredire cette constatation

Mais peut-être qu'une personne immortelle verrait son échelle de temps fluctuer

Et tandis qu'elle serait vieille pour certaines choses elle serait jeune pour d'autres qu'elle découvrirait

Mais que le sexe nous détruise c'est-à-dire nous pousse à une activité frénétique et notamment à beaucoup consommer et nous nous empêche d'être vraiment en repos c'est-à-dire à récupérer cellulairement notre patrimoine santé

C'est un peu comme si on mangeait toujours du sucre au lieu de manger aussi quelques légumes ou quelques légumineuses