« Le bonheur n’est pas d’avoir tout ce que l’on veut mais d’apprécier ce que l’on a. » ou pas ?

Salut à tou(te)s,

Pour ceux que ne connaissent pas mon parcours, j’ai passé la WAIS à 27 ans, résultats positifs, puis je me suis posée des questions sur le TSA et le diagnostic officiel a été posé, non sans mal, à 30 ans.

J’ai un parcours professionnel assez chaotique qui m’a beaucoup fait souffrir. Titulaire d’un master en gestion des risques j’ai subis de plein fouet le gouffre entre la passion des études et la désillusion du monde du travail. Après deux CDD de 18 et 6 mois dans deux industries différentes je me suis réorientée une première fois vers l’enseignement. J’ai été assistante de vie scolaire, impossible de vivre de ce métier et de l’ennui une fois que le p’tit bonhomme était devenu plus autonome. Puis enseignante suppléante en école primaire, l’éducation nationale c’est vraiment pas mon truc (je vous passe les détails). Et enseignante remplaçante auprès d’enfants différents et en échec scolaire : grosse révélation, plus de souffrance et pour une fois je me sens a ma place, là au bon moment au bon endroit même si beaucoup de fatigue ! Je vous passe aussi les détails, mais ça s’est terminé brutalement et aux Prud’hommes. S’en est suivi une période très très très difficile, sans perspective d’avenir personnel ni professionnel.

J’ai tenu bon et par un hasard des plus inattendus je me suis réorientée, après une formation de 9 mois seulement qui m’a bien amusée (rien de très compliqué) j’ai décroché un CDI et j’ai pu faire construire. Ça va faire trois ans que j’y suis. Je ne souffre pas, du moins c’est pas une torture comme dans le passé, c’est pas au point d’aller au travail à reculons. Néanmoins je rencontre beaucoup de difficultés : mon poste ne m’intéresse pas ! Je m’ennuie et je suis frustrée, j’ai une collègue qui m’a pourri mes journées pendant de très longs mois (elle se croit seule dans le bureau) et aujourd’hui je ne peux plus la supporter (c’est devenu physique) donc je prends énormément sur moi, mon employeur manque de réactivité sur des choses importantes pour moi, etc.

Il y a une citation qui m’a profondément marqué et m’a beaucoup aidé ces dernières années « Le seul combat perdu d’avance est celui auquel on renonce. »

Je me pose donc la question de savoir s’il faut se contenter d’apprécier ce que l’on a ou se battre jusqu’à obtenir ce que l’on désir ? Autrement dit dois je me contenter de mon poste actuel avec ces avantages (proche de la maison, horaires pratiques, etc.) mais avide de sens et rempli d’ennui. Ou continuer à me battre et changer une nouvelle fois voire me réorienter une n-ieme fois ?

Avez vous des avis et/ou retour d’expériences à ce sujet ?

Pas sur qu'il y ai des réponses à tes questions...

Ce qui se rapprocherai le plus du bonheur pour moi c'est d’être à sa place
Et dans mon cas c'est dans la recherche de cette place

Pour moi, la vraie question est celle des priorités. On peut se battre, mais pas sur tous les fronts. Il faut choisir ses batailles. Il n'y a pas si longtemps, j'étais au CHSCT, et je me battais pour une vie meilleure en entreprise. Puis mon petit à besoin spéciaux est né, et j'ai changé de priorités. On peut faire de grandes choses, mais on ne peut pas tout faire.

Moi j'en suis à un point ou mon job est purement alimentaire, et ou le peu d'influx qui me reste, c'est pour mon fils, et dans une moindre mesure pour l'Ukraine. Mais c'est un choix. D'autres choix sont possibles. Bon, j'y retourne, j'ai des scripts à corriger, et je tiens à garder mon job alimentaire.

Moui, il n'y a aucun travail parfait. Je dirais qu'il vaut mieux un job qui préserve sa santé car une fois qu'on la perd, tout l'argent du monde peut peu pour la restorer. S'ennuyer au boulot peut être compensé par des passions pendant les temps off.

J'ai deux jobs, l'un est plus alimentaire que l'autre, les deux sont stressants et impactent le capital santé. Aucun des deux n'est ennuyeux, mais j'ai quand même hâte de pouvoir ne plus travailler

Est-ce que ton job peut devenir moins ennuyeux?

Apprécier ce que l’on a ça ne veut pas nécessairement dire être passif, c’est une sorte de combat aussi. Apprécier d’aller au travail juste aujourd’hui ne veut pas dire que tu es coincée là pour toute ta vie.
Si tu n’arrives vraiment pas à apprécier aujourd’hui, tu peux changer. Toi seule sais ce qui est bon pour toi.
Un conseil serait quelque chose comme: si tu prends une décision, le faire dans la joie ou au minimums dans un relatif calme d’esprit et pas dans le stress, la peur ou autres angoisse etc…

RonaldMcDonald a écrit:Pour moi, la vraie question est celle des priorités. On peut se battre, mais pas sur tous les fronts. Il faut choisir ses batailles. Il n'y a pas si longtemps, j'étais au CHSCT, et je me battais pour une vie meilleure en entreprise. Puis mon petit à besoin spéciaux est né, et j'ai changé de priorités. On peut faire de grandes choses, mais on ne peut pas tout faire.

Moi j'en suis à un point ou mon job est purement alimentaire, et ou le peu d'influx qui me reste, c'est pour mon fils, et dans une moindre mesure pour l'Ukraine. Mais c'est un choix. D'autres choix sont possibles. Bon, j'y retourne, j'ai des scripts à corriger, et je tiens à garder mon job alimentaire.

oui, priorité au sens de choisir ce qui compte vraiment pour nous, et faire le choix d'en faire une priorité et de s'y tenir

la tragédie c'est quand on n'a pas le choix... et qu'une cascade de violences/injustices s'abat sur notre tête sans une seconde de répit
ou alors quand on trop traumatisé pour faire un choix, en état de choc

Il faut choisir ses batailles. ----------------- choose your battles an choose them wisely, je dirais

Tout à fait. J'adorerais militer au nouveau CSE pour mordre les chevilles des cinglées de l'administration à Paris (leur collègue de province est très bien), et leurs idées à la con, voire démissionner et voir si l'herbe est plus verte ailleurs, mais j'ai choisi d'autres batailles.

msg déplacé ailleurs

Tu as la possibilité de faire un bilan de compétences ? Dans mon cas, je n'ai finalement pas changé de branche, mais ça m'a permis de voir les choses sous un angle différent, de savoir que c'était plus le contexte de mon entreprise qui ne me convenait pas (où le contour des postes proposés était très cadré), plutôt que l'activité en elle-même.
Après, il y a parfois moyen de trouver des occupations intéressantes en sortant un peu plus du cadre de son poste. Du coup, je pense que j'aurais pu rester dans cette boite parce que je pouvais trouver de l'intérêt et du sens à ce que je faisais en changeant de vision des choses.

Bonjour Edel,

J'ai tendance à penser que nous avons tous, au fond de nous, une petite voix qui nous sert de boussole. Elle nous indique ce qui est bon, ce qui est mal, ce qui est juste, ce qui doit être fait....

Mais de prime abord, nous pouvons être tentés de céder à notre peur, et chercher une sorte de guide, de source extérieure en mesure de stopper tout ce bruit. J'y vois une sorte de réflexe juvénile, la recherche d'un parent de substitution ou d'un calmant, en somme. De quelqu'un qui nous dise quoi faire, quand, comment, tant la liberté a quelque chose d'effrayant. Ou bien de quelque chose qui nous permette de nous échapper de nous mêmes.

Dans cette cacophonie, il y a, il me semble, toutes les peurs et phobies accumulées, les attentes projetées sur nous, celles que nous projetons sur les autres, nos idéologies, nos peines et nos joies, tout notre historique en somme. Sans compter donc, le vertige qu'est la responsabilité de donner du sens à notre seule et unique existence, de devenir notre propre maître avant de retrouver le néant (ou plutôt : l'inconnu+++).

Quand je panique, quand je me noie dans le verre d'eau de mes pensées, quand je croule sous mes émotions, que se rappelle à moi la mort et le mystère de mon existence, que je "m'oublie", j'apprends de plus en plus vite à le détecter, à marquer une pause et plonger à l'intérieur. Et alors, toujours, je constate que la réponse....je l'ai déjà. Mais que pour X raison (que je m'efforce de décortiquer alors) je refuse de l'écouter. Que je me fais du mal...toute seule. Et qu'en vérité, les choses sont simples. Les choses peuvent être simples, si je le décide.
Je "sais" ce dont j'ai *véritablement* besoin. Ensuite, vient le temps où j'ai enfin le courage de me faire confiance, de faire les choses simplement et d'écouter cette voix intérieure et alors, toujours, les problèmes se règlent facilement car le plus dur à combattre : c'était la peur, c'était le bruit. Qui déforme absolument tout.
J'apporte alors les modifications nécessaires à ma vie pour que cette vérité existe autant que faire se peut, pour retrouver cette cohérence vérité= réalité.
... jusqu'à ce qu'une nouvelle dissonance se mette en place, qu'un malaise se créer, que je le détecte, puis que je tente d'apporte les correctifs nécessaires...
...et je pousse/remonte la pierre en haut de la pente.....encore et encore.... et au fil des décennies, la panique se réduit par la force de l'habitude, car c'est un cycle interminable ^^

Bonne journée à toi !

Le cout du changement qd on est sur sa voie peut être important oui, par contre qd on doit prendre la tangente, c'est l'immobilisme qui enfonce... et si ce n'est pas évident à priori, plus on attend, plus c'est dur.
Ceci dit, le bon moment c'est qd on est prêt.

Exact, on doit être acteur. Apprécier ce que l'on a et rester modéré. Le bonheur est dans la sobriété. J'ai été étonnée d'apprendre qu'Epicure prônait les plaisirs simples et nécessaires. Excluant la sexualité. Être épicurien, c'est se contenter du nécessaire. Mais on reste obligé de travailler car sans entrées d'argent, on ne s'en sort pas (sauf si on est assisté). Je planche sur un projet futur et ça doit être pensé dans les moindres détails afin de limiter drastiquement les besoins annuels pour l'entretien, le chauffage, les taxes, ... j'ai plusieurs cordes à mon arc, et je devrais me faire davantage confiance !

Il y a un podcast de C ANDRE qui traîne sur le thème « devenir chasseur de bonheur ». Si je retrouve, je te poste le lien.

Bakky a écrit:Bonjour Edel,

J'ai tendance à penser que nous avons tous, au fond de nous, une petite voix qui nous sert de boussole. Elle nous indique ce qui est bon, ce qui est mal, ce qui est juste, ce qui doit être fait....

Mais de prime abord, nous pouvons être tentés de céder à notre peur, et chercher une sorte de guide, de source extérieure en mesure de stopper tout ce bruit. J'y vois une sorte de réflexe juvénile, la recherche d'un parent de substitution ou d'un calmant, en somme. De quelqu'un qui nous dise quoi faire, quand, comment, tant la liberté a quelque chose d'effrayant. Ou bien de quelque chose qui nous permette de nous échapper de nous mêmes.

Dans cette cacophonie, il y a, il me semble, toutes les peurs et phobies accumulées, les attentes projetées sur nous, celles que nous projetons sur les autres, nos idéologies, nos peines et nos joies, tout notre historique en somme. Sans compter donc, le vertige qu'est la responsabilité de donner du sens à notre seule et unique existence, de devenir notre propre maître avant de retrouver le néant (ou plutôt : l'inconnu+++).

Quand je panique, quand je me noie dans le verre d'eau de mes pensées, quand je croule sous mes émotions, que se rappelle à moi la mort et le mystère de mon existence, que je "m'oublie", j'apprends de plus en plus vite à le détecter, à marquer une pause et plonger à l'intérieur. Et alors, toujours, je constate que la réponse....je l'ai déjà. Mais que pour X raison (que je m'efforce de décortiquer alors) je refuse de l'écouter. Que je me fais du mal...toute seule. Et qu'en vérité, les choses sont simples. Les choses peuvent être simples, si je le décide.
Je "sais" ce dont j'ai *véritablement* besoin. Ensuite, vient le temps où j'ai enfin le courage de me faire confiance, de faire les choses simplement et d'écouter cette voix intérieure et alors, toujours, les problèmes se règlent facilement car le plus dur à combattre : c'était la peur, c'était le bruit. Qui déforme absolument tout.
J'apporte alors les modifications nécessaires à ma vie pour que cette vérité existe autant que faire se peut, pour retrouver cette cohérence vérité= réalité.
... jusqu'à ce qu'une nouvelle dissonance se mette en place, qu'un malaise se créer, que je le détecte, puis que je tente d'apporte les correctifs nécessaires...
...et je pousse/remonte la pierre en haut de la pente.....encore et encore.... et au fil des décennies, la panique se réduit par la force de l'habitude, car c'est un cycle interminable ^^

Bonne journée à toi !

Bonsoir Bakky,

Je reconnais parfaitement ce terrible vertige que tu décris, cette "réponse intérieure" que l'on connaît déjà mais que l'on refuse d'entendre, ainsi que l'angoisse (de ne pas y arriver, de ne pas faire le bon choix...) qui créer toutes sortes de distorsions tel un miroir déformant. On voudrait aussi trouver une solution rapide pour sortir au plus vite de cette inconfort mais il est souvent indispensable de se laisser du temps, d'où l'importance d'être indulgent vis à vis de soi-même.

J043947.08+163415.7 a écrit:Il y a un podcast de C ANDRE qui traîne sur le thème « devenir chasseur de bonheur ». Si je retrouve, je te poste le lien.

Je me permets

https://podtail.com/fr/podcast/inpower-motivation-ambition-inspiration/christophe-andre-psychiatre-et-auteur-devenir-chas/