Histoires absurdes (ou pas)
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Histoires absurdes (ou pas)
Pour ceux qui souhaitent partager des histoires, absurdes ou pas.
N'importe comment.
N'importe comment.
Re: Histoires absurdes (ou pas)
C'est l'histoire de trois petites tomates
Encore pas tout à fait mûres, le crâne assez vert
Les corps aussi allongés que des patates
Qui une nuit furent emportées par un vent en colère
Bien loin de leur famille et de leur culture
C'est leur histoire et celle de leur aventure :
Tomate 1 : Quand même, qui aurait cru que le vent pousserait si fort, que non content de nous arracher, il nous enverrait aussi, jusqu'à loin de nos proches et amis.
Tomate 2 : Heureusement, celui-ci nous a déposé avec assez de douceur et de prévenance, que contre ce mur en pierre, nous ne nous sommes point aplaties.
Tomate 3 : Heureusement peut-être, mais cela étant, il n'en reste pas moins que ce voyage fut fort éprouvant, et que pour retour, nous allons devoir nous rouler longtemps.
Tomate 1 : Bien, forts de notre verbe, il nous faudrait à présent monter plans et stratagèmes, afin de rentrer au plus vite près de nos parents.
Tomate 2 : Plans et stratagèmes ? Mais voyons, il nous suffit juste de longer la route de l'église jusqu'en bas, puis de prendre à droite sur le sentier nous menant droit au jardin.
Tomate 3 : Cela serait aisé si seulement nous pouvions marcher.
Tomate 2 : ben je peux.
(Tomate 2 fait quelques pas)
Tomate 3 : Ah bah oui, il peut.
Tomate 1 : Ah bah oui, moi aussi, regardez.
(Tomate 1 fait quelques pas à son tour )
Tomate 3 : Mais que diable s'est-il passé cette nuit ?!
(Tomate 3 fait des pas chassés)
Tomate 2 : Je ne saurais dire, mais cela reste extraordinaire, regarde Mickaël !
(Tomate 2 fait des bonds)
Tomate 3 : Mickaël ? C'est moi Mickaël ou c'est toi, Élise ?
Tomate 1 : Ben tu viens de m'appeler Élise, ça doit donc être toi Mickaël. Mais qu'est-ce qui se passe enfin ?! Depuis quand nous avons des prénoms ?! Sasha, pourquoi tu as appelé Mickaël, Mickaël ?
Tomate 2 / Sasha : Parce que c'est Mickaël.
Tomate 3 / Mickaël : Attendez, attendez ! Nous pouvons marcher, vous comprenez ce que cela veut dire ?
Tomate 2 / Sasha : pas vraiment.
Tomate 1 / Élise : Non plus.
Tomate 3 / Mickaël : Que nous pourrions sans peine, avant de rentrer chez nous aisément, parcourir quelques plaines.
Sasha : Nous promener ?
Mickaël : Non Sasha, voyager.
Élise : mais enfin Mickaël, comment veux-tu que nous rentrions aisément, nous ne connaissons rien de ces paysages et du monde, comment allons-nous retrouver notre route une fois allés trop loin ?
Sasha : Un plan !
Mickaël : Excellente idée Sasha, cherchons de quoi le tracer !
Élise : Mais comment allons-nous tracer un plan, nous n'avons pas de ...
Sasha : Là ! Un bout de carton !
(Sasha ramasse un petit bout de carton à moitié enterré)
Élise : Mais depuis quand tu as des bras et des mains, Sasha ?!
Mickaël : Tiens Sasha, un morceau de charbon.
Sasha : Oh super, devrions-nous noter le nom des lieux que l'on traverse ?
Élise : mais nous ne savons pas lire ni écrire !
Mickaël à Sasha : Oui tu as raison, tiens, note aussi le numéro de départementale là.
Sasha : D'accord, un stylo serait plus pratique tout de même.
Mickaël : Nous en trouverons un en route. Reste à savoir par où partirons-nous. Élise, une idée ?
...
Mickaël : Élise ?
Élise, mine déconfite, regard au ciel : Qu'y a t- il derrière tout ça ? Est-ce un Dieu ? Le diable ? Ces bras et ces mains nouvelles, une bénédiction ? Une malédiction ? Serons-nous condamnés de ne point rentrer et de quitter notre jardin ? Qui peut me répondre ? Qui ? Je jette mes paroles au ciel et pourtant je n'entends rien qui...
Sasha : Mon dieu Mickaël, Élise est en train d'inventer la priére ! Arrête la !
Mickaël attrape Élise par les bras et la secoue : Élise ! Reviens, reviens !
Élise s'évanouit.
Encore pas tout à fait mûres, le crâne assez vert
Les corps aussi allongés que des patates
Qui une nuit furent emportées par un vent en colère
Bien loin de leur famille et de leur culture
C'est leur histoire et celle de leur aventure :
Tomate 1 : Quand même, qui aurait cru que le vent pousserait si fort, que non content de nous arracher, il nous enverrait aussi, jusqu'à loin de nos proches et amis.
Tomate 2 : Heureusement, celui-ci nous a déposé avec assez de douceur et de prévenance, que contre ce mur en pierre, nous ne nous sommes point aplaties.
Tomate 3 : Heureusement peut-être, mais cela étant, il n'en reste pas moins que ce voyage fut fort éprouvant, et que pour retour, nous allons devoir nous rouler longtemps.
Tomate 1 : Bien, forts de notre verbe, il nous faudrait à présent monter plans et stratagèmes, afin de rentrer au plus vite près de nos parents.
Tomate 2 : Plans et stratagèmes ? Mais voyons, il nous suffit juste de longer la route de l'église jusqu'en bas, puis de prendre à droite sur le sentier nous menant droit au jardin.
Tomate 3 : Cela serait aisé si seulement nous pouvions marcher.
Tomate 2 : ben je peux.
(Tomate 2 fait quelques pas)
Tomate 3 : Ah bah oui, il peut.
Tomate 1 : Ah bah oui, moi aussi, regardez.
(Tomate 1 fait quelques pas à son tour )
Tomate 3 : Mais que diable s'est-il passé cette nuit ?!
(Tomate 3 fait des pas chassés)
Tomate 2 : Je ne saurais dire, mais cela reste extraordinaire, regarde Mickaël !
(Tomate 2 fait des bonds)
Tomate 3 : Mickaël ? C'est moi Mickaël ou c'est toi, Élise ?
Tomate 1 : Ben tu viens de m'appeler Élise, ça doit donc être toi Mickaël. Mais qu'est-ce qui se passe enfin ?! Depuis quand nous avons des prénoms ?! Sasha, pourquoi tu as appelé Mickaël, Mickaël ?
Tomate 2 / Sasha : Parce que c'est Mickaël.
Tomate 3 / Mickaël : Attendez, attendez ! Nous pouvons marcher, vous comprenez ce que cela veut dire ?
Tomate 2 / Sasha : pas vraiment.
Tomate 1 / Élise : Non plus.
Tomate 3 / Mickaël : Que nous pourrions sans peine, avant de rentrer chez nous aisément, parcourir quelques plaines.
Sasha : Nous promener ?
Mickaël : Non Sasha, voyager.
Élise : mais enfin Mickaël, comment veux-tu que nous rentrions aisément, nous ne connaissons rien de ces paysages et du monde, comment allons-nous retrouver notre route une fois allés trop loin ?
Sasha : Un plan !
Mickaël : Excellente idée Sasha, cherchons de quoi le tracer !
Élise : Mais comment allons-nous tracer un plan, nous n'avons pas de ...
Sasha : Là ! Un bout de carton !
(Sasha ramasse un petit bout de carton à moitié enterré)
Élise : Mais depuis quand tu as des bras et des mains, Sasha ?!
Mickaël : Tiens Sasha, un morceau de charbon.
Sasha : Oh super, devrions-nous noter le nom des lieux que l'on traverse ?
Élise : mais nous ne savons pas lire ni écrire !
Mickaël à Sasha : Oui tu as raison, tiens, note aussi le numéro de départementale là.
Sasha : D'accord, un stylo serait plus pratique tout de même.
Mickaël : Nous en trouverons un en route. Reste à savoir par où partirons-nous. Élise, une idée ?
...
Mickaël : Élise ?
Élise, mine déconfite, regard au ciel : Qu'y a t- il derrière tout ça ? Est-ce un Dieu ? Le diable ? Ces bras et ces mains nouvelles, une bénédiction ? Une malédiction ? Serons-nous condamnés de ne point rentrer et de quitter notre jardin ? Qui peut me répondre ? Qui ? Je jette mes paroles au ciel et pourtant je n'entends rien qui...
Sasha : Mon dieu Mickaël, Élise est en train d'inventer la priére ! Arrête la !
Mickaël attrape Élise par les bras et la secoue : Élise ! Reviens, reviens !
Élise s'évanouit.
Re: Histoires absurdes (ou pas)
Sur un chemin de campagne, longé par des champs, nos trois tomates déambules.
Mickaël : Ces chapeaux tressés avec de la paille sont si ingénieux Sasha, voilà de quoi nous éviter de mûrir trop vite.
Élise: Je me demande tout de même d'où lui vient ce savoir...
Sasha : Il serait quand même appréciable de voir tomber la pluie, voilà trois jours que nous marchons, et d'un peu de fraîcheur, nous serions ravis.
Élise : Déjà trois jours, oui. D'ailleurs Mickaël, quand tu as parlé de voyage, avais-tu fixé une limite de temps ? Il serait peut-être bon de rentrer pour la récolte.
Mickaël : Je n'avais rien en tête, si ce n'est l'aventure. Regarde autour de nous, comme le monde est vaste, trois jours que nous allons de surprises en surprises.
Élise : De surprises en surprises ? M'enfin si ce n'est Sasha qui tresse des chapeaux et tient un carnet de route, si ce n'est de nous-même, il n'y a rien eu jusqu'alors de ce vaste horizon qui m'ait surprise !
Sasha : Mais c'est peut-être bien au travers de cette aventure, Élise, que nous allons sur nous-même découvrir et apprendre de ce qui nous caractérise.
Hier soir, alors que le crépuscule transformait le ciel en vagues ocre et or, c'est à ce moment que tu as décidé de chanter pour ton Dieu, faire faveur.
Et lorsque nous avons croisé ce magnifique renard, à ce moment que tu as loué ce monde pour son art.
Mickaël : C'est vrai ça Élise, Sasha à raison, nous devons bien admettre que quelque chose nous influence.
Élise : D'accord je veux bien, mais qu'on m'explique ce qui influence Sasha à parler comme ça !
Sasha : À parler comment ? Y a-t-il dans mon langage de l'intriguant ?
Mickaël, de quoi parle t-elle ? ai-je un problème de voyelle ?
Ma prononciation est-elle malheureuse ? Mes phrases douteuses ?
Que l'on m'explique enfin ! ou sinon je silence et ne dis plus rien !
Élise : Mais quand même, je réitère : il serait bien de rentrer pour la récolte. Revoir les nôtres et ne pas finir par pourrir seuls, je ne sais où.
Mickaël : Oui, même si je me demande...
Élise : Tu te demandes ?
Mickaël : Et bien, que pensera t-on de nous ainsi fait maintenant ? Et toutes ces grâces que nous avons reçu, est-il possible qu'il y ait d'autres choses que nous ne voyons pas encore ? Une vie plus longue ? Une autre destinée ?
Élise : La vie après la mort ?
Mickaël : Je ne sais pas quoi vraiment penser de tout ça je dois dire.
Élise : Un péché originel ?
Mickaël : Enfin, nous avons bien encore quelques jours pour nous comprendre un peu mieux et nous décider alors.
Élise : Une table des lois ?
Sasha : Regardez, là-bas ! Un arbre si feuillu, que nous serions sous sa garde fraîchement reçus !
Je n'ai pas compté nos pas, mais nous marchons depuis quelques temps déjà.
Plutôt que de trop nous épuiser, allons donc nous y reposer.
Mickaël : Ces chapeaux tressés avec de la paille sont si ingénieux Sasha, voilà de quoi nous éviter de mûrir trop vite.
Élise: Je me demande tout de même d'où lui vient ce savoir...
Sasha : Il serait quand même appréciable de voir tomber la pluie, voilà trois jours que nous marchons, et d'un peu de fraîcheur, nous serions ravis.
Élise : Déjà trois jours, oui. D'ailleurs Mickaël, quand tu as parlé de voyage, avais-tu fixé une limite de temps ? Il serait peut-être bon de rentrer pour la récolte.
Mickaël : Je n'avais rien en tête, si ce n'est l'aventure. Regarde autour de nous, comme le monde est vaste, trois jours que nous allons de surprises en surprises.
Élise : De surprises en surprises ? M'enfin si ce n'est Sasha qui tresse des chapeaux et tient un carnet de route, si ce n'est de nous-même, il n'y a rien eu jusqu'alors de ce vaste horizon qui m'ait surprise !
Sasha : Mais c'est peut-être bien au travers de cette aventure, Élise, que nous allons sur nous-même découvrir et apprendre de ce qui nous caractérise.
Hier soir, alors que le crépuscule transformait le ciel en vagues ocre et or, c'est à ce moment que tu as décidé de chanter pour ton Dieu, faire faveur.
Et lorsque nous avons croisé ce magnifique renard, à ce moment que tu as loué ce monde pour son art.
Mickaël : C'est vrai ça Élise, Sasha à raison, nous devons bien admettre que quelque chose nous influence.
Élise : D'accord je veux bien, mais qu'on m'explique ce qui influence Sasha à parler comme ça !
Sasha : À parler comment ? Y a-t-il dans mon langage de l'intriguant ?
Mickaël, de quoi parle t-elle ? ai-je un problème de voyelle ?
Ma prononciation est-elle malheureuse ? Mes phrases douteuses ?
Que l'on m'explique enfin ! ou sinon je silence et ne dis plus rien !
Élise : Mais quand même, je réitère : il serait bien de rentrer pour la récolte. Revoir les nôtres et ne pas finir par pourrir seuls, je ne sais où.
Mickaël : Oui, même si je me demande...
Élise : Tu te demandes ?
Mickaël : Et bien, que pensera t-on de nous ainsi fait maintenant ? Et toutes ces grâces que nous avons reçu, est-il possible qu'il y ait d'autres choses que nous ne voyons pas encore ? Une vie plus longue ? Une autre destinée ?
Élise : La vie après la mort ?
Mickaël : Je ne sais pas quoi vraiment penser de tout ça je dois dire.
Élise : Un péché originel ?
Mickaël : Enfin, nous avons bien encore quelques jours pour nous comprendre un peu mieux et nous décider alors.
Élise : Une table des lois ?
Sasha : Regardez, là-bas ! Un arbre si feuillu, que nous serions sous sa garde fraîchement reçus !
Je n'ai pas compté nos pas, mais nous marchons depuis quelques temps déjà.
Plutôt que de trop nous épuiser, allons donc nous y reposer.
Re: Histoires absurdes (ou pas)
Sur la ferme des Bernichard, l’aube se levait à peine, qu’Antonio Lucio Vivaldi, s’agitait déjà. Réglé comme un coq qu’il était, et après avoir pris soin de lisser les quelques plumes rousses qu’il pouvait atteindre, il s'apprêtait à entonner son hymne matinal.
Au même moment, Fiat lux amor no nihilo, sortait par une petite lucarne, que les propriétaires de la maison laissaient toujours entrouverte, afin que leur chat adoré puisse entrer et sortir tout à son gré.
Fiat lux amor no nihilo, aimait, après une nuit de chasse et quelques heures de sommeil, faire le tour du domaine et s’assurer du bien de tout le monde. Il sentait ainsi son devoir, et depuis des années, chaque matin, ne manquait jamais à celui-ci.
D’abord il passait par la grange, où Châtaigne et Mayday, deux épagneuls, logeaient les nuits avec Causale, Fractale et Isocèle, trois chèvres qui avaient pour mission d’entretenir la propriété, mais qui le plus souvent, causaient bien des dégâts. Ensuite, il descendait jusqu’au poulailler, où Antonio Lucio Vivaldi avait déjà réveillé tout le monde, puis après quoi, il se dirigeait vers l’étable à laquelle étaient accolés trois box abritant trois chevaux de selles : Mississipi, Sacramento et Rhône.
Alors qu’il arrivait sur les lieux de sa dernière inspection, il fut intrigué par quelques mouvements se dégageant de quelques hautes herbes protégées par une clôture. Pensant par là à quelques rongeurs, et mué par son instinct curieux, il s’approcha alors, avec toute la furtivité d’un chat, en tendant droit ses oreilles d’où l’agitation venait. Bien malin et se plaçant de telle façon, que ce qui dérangeait l’herbe se dirige droit sur lui, il se baissa lentement, jusqu’à ce que son pelage touche sol, et fit trépigner ses pattes arrières, se préparant à bondir comme il avait l'habitude de le faire, laissant peu de chance à ses proies. Mais à l’instant où le rideau d’herbe s’ouvrit et qu’il allait s'exécuter, il fut soudain décontenancé de voir alors, une chose encore jamais vu : Trois tomates debout, face à lui.
Mickaël murmurant : Elise ?
Élise murmurant : Oui Mickaël ?
Mickaël murmurant toujours : Combien de temps devons-nous rester immobile comme ça ?
Élise murmurant encore : Je ne sais pas.
Car aussi surpris et inquiets les uns que les autres, voilà bien que plus d’une minute s’était écoulée sans qu’aucun d’eux ne bougent ni ne disent mot.
C’est Sasha, qui par une initiative téméraire (inconsciente dirait Elise) brisa le silence et pris la parole :
- Bonjour Monsieur le chat, je comprends que vous restiez coi
Nous sommes en effet trois tomates et nous avons des bras, des pattes
Mickaël : Et des chapeaux de paille.
Élise par écho : Et des chapeaux de paille.
Sasha, toujours à Fiat lux amor no nihilo : Nous ne voulons point vous déranger, non plus vous inquiéter
Nous nous doutons bien que cette apparition doit être étrange, et que sûrement vos pensées se mélangent
Mais nous ne désirons point avoir d'ennuis, nous sommes juste par hasard, passés par ici
Aucune mauvaise intention ne dirigeait notre raison
Et si nous avons marché en des lieux défendus, sachez que plus que tout, nous en sommes confus
Après ces mots, le silence était revenu. Mickaël glissa son regard en direction d'Élise, pensait-elle la même chose que lui ? Ce chat était-il en mesure de les comprendre ? et quand bien même, sa volonté serait-elle de paix ? Bien que sachant ne pas faire partis des mets convoités par les félins, celui-ci pouvait quand même, s'il le souhaitait, leurs causer bien des blessures.
Fiat lux amor no nihilo : Ô étrangers, Bien sûr que je suis tout étonné, mais je suis aussi ravi de tous ces mots choisis.
Élise tout bas : Ben ça alors...
Fiat lux amor no nihilo : Je m'excuse si frayeur je vous ai fait, et si de mes griffes vous avez failli faire les frais
Sachez maintenant qu'elles sont rangées et que je suis tous prêt, si je le peux, à vous aider
Sasha : Quelle amabilité, quel phrasé !
N'est-ce pas étonnant, Mickaël, Élise ? sans doute là une âme exquise !
Mickaël : Ah oui, oui, c'est étonnant oui.
Élise : Pourvu que ce soit amusant.
Fiat lux amor no nihilo : Je ne sais point le goût de mon âme, je sais juste que j'aime à en nourrir la flamme
Mais dites-moi tout, d'où venez-vous ?
Et à quelle destination porte votre excursion ?
Sasha : D'où venons-nous est une longue histoire, il me faudrait bien du temps pour en raconter tous les déboires
Quand au but que nous nous sommes promis, disons simplement qu'il n'est pas encore bien établi
Nous voyageons de cette façon
Pour découvrir et nous instruire
Fiat lux amor no nihilo : Du temps, j'en ai, et si cela à vous aussi vous plait
Je peux vous offrir ici halte et repos afin que bien à-propos
Je puisse entendre votre récit, que j'imagine déjà si bien conté et dit
Sasha : Votre proposition est séduisante ( se tournant vers Mickaël et Élise ) Mes amis, est-ce que à vous aussi cela vous chante ?
Mickaël : Bien sûr Sacha, à moi aussi cela me va
Un peu de quiétude et de répit est nécessaire dans une vie
Élise : Te laisse pas posséder Mickaël !
Fiat lux amor no nihilo : Bien, puisque tout le monde semble d'accord, allons à l'étable où je dois passer encore.
Au même moment, Fiat lux amor no nihilo, sortait par une petite lucarne, que les propriétaires de la maison laissaient toujours entrouverte, afin que leur chat adoré puisse entrer et sortir tout à son gré.
Fiat lux amor no nihilo, aimait, après une nuit de chasse et quelques heures de sommeil, faire le tour du domaine et s’assurer du bien de tout le monde. Il sentait ainsi son devoir, et depuis des années, chaque matin, ne manquait jamais à celui-ci.
D’abord il passait par la grange, où Châtaigne et Mayday, deux épagneuls, logeaient les nuits avec Causale, Fractale et Isocèle, trois chèvres qui avaient pour mission d’entretenir la propriété, mais qui le plus souvent, causaient bien des dégâts. Ensuite, il descendait jusqu’au poulailler, où Antonio Lucio Vivaldi avait déjà réveillé tout le monde, puis après quoi, il se dirigeait vers l’étable à laquelle étaient accolés trois box abritant trois chevaux de selles : Mississipi, Sacramento et Rhône.
Alors qu’il arrivait sur les lieux de sa dernière inspection, il fut intrigué par quelques mouvements se dégageant de quelques hautes herbes protégées par une clôture. Pensant par là à quelques rongeurs, et mué par son instinct curieux, il s’approcha alors, avec toute la furtivité d’un chat, en tendant droit ses oreilles d’où l’agitation venait. Bien malin et se plaçant de telle façon, que ce qui dérangeait l’herbe se dirige droit sur lui, il se baissa lentement, jusqu’à ce que son pelage touche sol, et fit trépigner ses pattes arrières, se préparant à bondir comme il avait l'habitude de le faire, laissant peu de chance à ses proies. Mais à l’instant où le rideau d’herbe s’ouvrit et qu’il allait s'exécuter, il fut soudain décontenancé de voir alors, une chose encore jamais vu : Trois tomates debout, face à lui.
Mickaël murmurant : Elise ?
Élise murmurant : Oui Mickaël ?
Mickaël murmurant toujours : Combien de temps devons-nous rester immobile comme ça ?
Élise murmurant encore : Je ne sais pas.
Car aussi surpris et inquiets les uns que les autres, voilà bien que plus d’une minute s’était écoulée sans qu’aucun d’eux ne bougent ni ne disent mot.
C’est Sasha, qui par une initiative téméraire (inconsciente dirait Elise) brisa le silence et pris la parole :
- Bonjour Monsieur le chat, je comprends que vous restiez coi
Nous sommes en effet trois tomates et nous avons des bras, des pattes
Mickaël : Et des chapeaux de paille.
Élise par écho : Et des chapeaux de paille.
Sasha, toujours à Fiat lux amor no nihilo : Nous ne voulons point vous déranger, non plus vous inquiéter
Nous nous doutons bien que cette apparition doit être étrange, et que sûrement vos pensées se mélangent
Mais nous ne désirons point avoir d'ennuis, nous sommes juste par hasard, passés par ici
Aucune mauvaise intention ne dirigeait notre raison
Et si nous avons marché en des lieux défendus, sachez que plus que tout, nous en sommes confus
Après ces mots, le silence était revenu. Mickaël glissa son regard en direction d'Élise, pensait-elle la même chose que lui ? Ce chat était-il en mesure de les comprendre ? et quand bien même, sa volonté serait-elle de paix ? Bien que sachant ne pas faire partis des mets convoités par les félins, celui-ci pouvait quand même, s'il le souhaitait, leurs causer bien des blessures.
Fiat lux amor no nihilo : Ô étrangers, Bien sûr que je suis tout étonné, mais je suis aussi ravi de tous ces mots choisis.
Élise tout bas : Ben ça alors...
Fiat lux amor no nihilo : Je m'excuse si frayeur je vous ai fait, et si de mes griffes vous avez failli faire les frais
Sachez maintenant qu'elles sont rangées et que je suis tous prêt, si je le peux, à vous aider
Sasha : Quelle amabilité, quel phrasé !
N'est-ce pas étonnant, Mickaël, Élise ? sans doute là une âme exquise !
Mickaël : Ah oui, oui, c'est étonnant oui.
Élise : Pourvu que ce soit amusant.
Fiat lux amor no nihilo : Je ne sais point le goût de mon âme, je sais juste que j'aime à en nourrir la flamme
Mais dites-moi tout, d'où venez-vous ?
Et à quelle destination porte votre excursion ?
Sasha : D'où venons-nous est une longue histoire, il me faudrait bien du temps pour en raconter tous les déboires
Quand au but que nous nous sommes promis, disons simplement qu'il n'est pas encore bien établi
Nous voyageons de cette façon
Pour découvrir et nous instruire
Fiat lux amor no nihilo : Du temps, j'en ai, et si cela à vous aussi vous plait
Je peux vous offrir ici halte et repos afin que bien à-propos
Je puisse entendre votre récit, que j'imagine déjà si bien conté et dit
Sasha : Votre proposition est séduisante ( se tournant vers Mickaël et Élise ) Mes amis, est-ce que à vous aussi cela vous chante ?
Mickaël : Bien sûr Sacha, à moi aussi cela me va
Un peu de quiétude et de répit est nécessaire dans une vie
Élise : Te laisse pas posséder Mickaël !
Fiat lux amor no nihilo : Bien, puisque tout le monde semble d'accord, allons à l'étable où je dois passer encore.
Re: Histoires absurdes (ou pas)
Mayday
Mayday avait vécu ses premières années dans un petit pavillon de banlieue. Son maître, bien qu'assez âgé, prenait toujours le temps pour de longues promenades, où parfois, sans laisse, Mayday pouvait vagabonder, fureter ci et là. Le vieil homme était aussi un érudit. L’atmosphère calme mais toujours chaleureuse qui s'installait entre les murs, lorsque ce dernier plongeait dans ses lectures, rassurait beaucoup Mayday qui aimait à observer celui qui l'avait adopté il y a maintenant trois ans. Il aimait tout autant sa voix qu'il trouvait rassurante elle aussi, et le regardait toujours avec une certaine curiosité lorsque le vieil homme la prolongeait dans quelques monologues ou confessions.
Sur sa couche en paille, lui revenait parfois ces souvenirs, paraissant presque d'une autre vie. Il y a maintenant deux ans qu'il était arrivé à la ferme. Après le décès de son maître, c'est le neveu de celui-ci qui était venu le récupérer. Mayday l'avait déjà vu quelques fois, et était même déjà passé, lors de visites familiales, sur les lieux où dorénavant il demeurait.
On ne peut pas dire que Mayday eu facilité à s'adapter, déjà il lui fallait essuyer ces souffrances que cause la perte d'un être aimé, mais, c'est aussi toutes ses habitudes, les façons solitaires, et les logiques acquises qui se voyaient bouleversées.
Premièrement, notre épagneul fit la rencontre d'un congénère de même espèce que lui : Châtaigne. Châtaigne avait le même age, parait-il était son frère, bien que pour Mayday, cela était fort suspicieux. Il ne lui semblait guère possible de partager les mêmes gènes de cet espèce d’idiot, qui ramenait les poules quand il ne fallait pas, et ne les ramenait pas quand il le fallait, qui revenait souvent bien impropre après s'être roulé et avoir pataugé là où personne ne veut savoir. Et puis toujours, avec cette expression d'imbécile heureux sur sa face, et un corps si gauche, qu'il était régulier qu'il marche n'importe où, reversant n'importe quoi, qu'il termine ses courses n'importe comment en semant le désordre partout où il passait.
Mais Mayday compris aussi rapidement que sa stupeur ne s’arrêterait pas à ce seul individu. Au fur et à mesure qu'il découvrait la ferme et ses habitants, il lui semblait que son entendement se heurtait avec difficulté face à l’irraisonnable qui se produisait dans cette ferme.
Tout les matins déjà, il y avait le petit patrouilleur au verbe bien distinct et surprenant, Fiat lux amor no nihilo, impossible de savoir qui avait bien pu donner un tel nom à ce chat. Toujours est-il que ce dernier passait chaque matin, et chaque matin, toujours la même chose, il se prenait à faire des contrôles. Bien qu'au nombre de trois, il demandait aux chèvres de se mettre à la ligne afin de mieux les compter une à une. Mais pour être aussi sûr qu'il ne commettait point d'erreur, il réitérait son comptage en faisant l'appel, et leur demandait, on ne sait pourquoi, si elles avaient rêvé cette nuit-là et de quoi donc, et tout cela, avec le plus de sérieux possible.
Ainsi, il n'était pas rare, qu'une de ces imbéciles de chèvres, fasse le récit de ses voyages nocturnes, parfois même, ne faisant plus différence entre rêve et réalité, racontait juste un fait de la vieille, voir ses propres désirs, comme le jour où Isocèle raconta que de ses songes, elle avait vu Causale, Fractale faire d'elle une reine et la servir du mieux possible.
Au début, face à l'étonnement, Mayday posait un regard questionneur sur Châtaigne, mais celui-ci semblant complètement acquiescer le spectacle, et grognant ou jappant de joie pour des raisons inexplicables, il abandonna vite l'idée de trouver un complice de logique.
Tout ça se passait à-peu-près au même moment où Antonio Lucio Vivaldi commençait à composer. Oui, oui, nous dirons bien qu'il composait, puisque chaque matin, il essayait une nouvelle musique, parfois reprenant celle de la veille, dont on sentait tous les efforts et le soin qu'il avait prit à améliorer et restituer la dite mélodie. Ceci dit, cela restait toujours une surprise, on ne savait jamais ce qu'il allait jouer, parfois de long "côôôô" à intervalles réguliers, plus ou moins longs, avant de se lancer en fanfare, parfois un "cocorico" fort et puissant, avant d’entamer de languissants "coco, coco".
Il n'était pas rare d'ailleurs, de voir la journée, Antonio Lucio Vivaldi, taper bec et pieds contre le sol ou divers matériaux, tout concentré à ses compositions.
Et puis il y avait aussi Lucia Deborah Callista, Une vache persuadée d'avoir l'âme d'une exploratrice, qui devait souvent être ramenée après s'être perdue, et bien aussi souvent d'ailleurs, d'être retrouvée dans un état d'euphorie suite à quelques découvertes de nouveaux continents qu'elle aurait soi disant faite pendant ses escapades. Ainsi, à qui voulait l'entendre, elle racontait des mondes où habitaient des lilliputiens , d'autres aux paysages féeriques, son préféré était bien sûr, ce continent que les vaches dominaient, et dans lequel elle comptait bien s'installer.
Faudrait-il parler de Rhône aussi, Cheval de selle si mécontent de son prénom, qu'il en devenait dépressif. Si vous le croisiez vous étiez sûr de l'entendre, non sans jalousie, médire sur Mississipi et Sacramento, enfin surtout sur leurs prénoms et sur la soi-disant arrogance que ces deux derniers auraient.
Alors le jour où Mayday, après avoir rejoint le tohu-bohu qui venait de l'étable, s'est retrouvé face à trois tomates avec des pattes, des bras et des chapeaux de paille, faisant récit d'un vent qui les aurait emporté. Voyant l'une d'elle s'entretenir avec Fiat lux amor no nihilo, partageant avec lui le même langage versifié, et une autre conter que le Dieu qui les avait fait évoluer, n'était pas seulement le dieu des tomates, mais celui de tous, prenant soin d' expliquer par quels chants il était bon de lui rendre hommage. Ce jour-là, Mayday se vu soudain devant une évidence inexplicable, il n'avait plus qu'à s'abandonner à cet indicible : le sens, le non sens ; le rêve, le réel ; la raison, l’irraisonnable ; la logique, la folie ; le vieux érudit, un chat versificateur ; tout était pareil.
À l'insu de tous et de lui-même, Maday avait atteint cet état de l'équanimité que l'on dit propre aux sages.
Depuis, il n'est pas rare de voir notre épagneul accompagner une vache à la recherche d'un continent, louer toutes les qualités du Fleuve Français répondant au nom de Rhône, veiller à ce que les chèvres au matin restent bien en ligne, encourager un coq compositeur, rire de bon cœur de son étourdit de frère, de lui aussi, lorsque parfois son sérieux lui revenait.
Un jour peut-être, il pense, il ira lui aussi pour une aventure, comme ces trois tomates, avec qui il entretient maintenant une correspondance par ailleurs.
Re: Histoires absurdes (ou pas)
À la ferme des Bernichard, Le soir tombe.
Sasha : Mickaël ?
Mickaël : Oui ?
Sasha : Voilà maintenant que quatre jours ont passé, alors que pour seulement un seul nous avions convenu de rester.
Toi pourtant qui nous a invité au voyage, tu as l’air immobile, de trouver avantage.
Pouvons-nous, demain sans aucun doute, reprendre la route ?
Mickaël : Où est Elise ?
Sasha : Je l’ai croisé il y a environ une heure à nouer des couronnes de fleurs
Entourée de quelques vaches, quelques poules, elle récitait à la foule
Des biens drôles de paroles, elle me dit : ceci des paraboles
J’ai bien essayé de lui parler, mais elle ne faisait que répéter
Des choses sans queue ni tête, qu’il fallait jouer aux devinettes
Mickaël : Paraboles ?
Sasha : Oui, c’est ceci qu’elle me dit.
Mickaël : Qu’est-ce que c’est que ça ?
Sasha : Mais je ne sais pas moi enfin ! Tu vois bien qu’elle est glinglin !
Partons demain d’ici, avant que ça n’aille de mal en pis
Mickaël : Très bien, je vais aller lui parler.
*Arrive Sacramento*
Sacramento : Excusez-moi, vous n’auriez pas vu Lucia Deborah Callista ?
Mickaël : Qui est-ce ?
Sasha : Je ne sais pas, je ne connais pas.
Sacramento : Une des vaches, la plus jeune de toute, la plus athlétique aussi. Nous craignons le pire, Rhône aussi a disparu.
Sasha : Mais qui donc donne les prénoms dans cette maison ?
Mickaël : Non, nous ne l’avons pas vu, qui y’a t-il à craindre ?
Sacramento : Et bien, Mississippi aurait entendu Lucia Deborah Callista raconter à Rhône quelque chose au sujet d’un continent ou les noms de fleuves français seraient à la mode chez les chevaux. Nous avons peur qu’elle l’ait entraîné avec elle pour lui montrer une direction qu’il aurait pu prendre sans regard arrière.
Sasha : Excusez-moi, je n’ai pas bien compris, dites-vous qu’une vache et sa mythomanie
Aurait pu entraîner un cheval complexé à partir très loin et s'égarer ?
Sacramento : Oui, c’est cela.
Mickaël : Je suis désolé, je n’ai vu aucune vache, ni cheval aller ensemble. Et toi Sasha ?
Sasha : Non plus, je n’ai rien vu.
Sacramento : D'accord, merci à vous, je vais continuer à chercher.
Sacramento s'éloigne, Sasha et Mickaël se regardent comme confus et peinant à retrouver le cours de leurs pensées, quelques secondes de silence avant que raison revienne.
Sasha : Bien, va lui parler alors, et partons au matin de bonne heure.
Sasha : Mickaël ?
Mickaël : Oui ?
Sasha : Voilà maintenant que quatre jours ont passé, alors que pour seulement un seul nous avions convenu de rester.
Toi pourtant qui nous a invité au voyage, tu as l’air immobile, de trouver avantage.
Pouvons-nous, demain sans aucun doute, reprendre la route ?
Mickaël : Où est Elise ?
Sasha : Je l’ai croisé il y a environ une heure à nouer des couronnes de fleurs
Entourée de quelques vaches, quelques poules, elle récitait à la foule
Des biens drôles de paroles, elle me dit : ceci des paraboles
J’ai bien essayé de lui parler, mais elle ne faisait que répéter
Des choses sans queue ni tête, qu’il fallait jouer aux devinettes
Mickaël : Paraboles ?
Sasha : Oui, c’est ceci qu’elle me dit.
Mickaël : Qu’est-ce que c’est que ça ?
Sasha : Mais je ne sais pas moi enfin ! Tu vois bien qu’elle est glinglin !
Partons demain d’ici, avant que ça n’aille de mal en pis
Mickaël : Très bien, je vais aller lui parler.
*Arrive Sacramento*
Sacramento : Excusez-moi, vous n’auriez pas vu Lucia Deborah Callista ?
Mickaël : Qui est-ce ?
Sasha : Je ne sais pas, je ne connais pas.
Sacramento : Une des vaches, la plus jeune de toute, la plus athlétique aussi. Nous craignons le pire, Rhône aussi a disparu.
Sasha : Mais qui donc donne les prénoms dans cette maison ?
Mickaël : Non, nous ne l’avons pas vu, qui y’a t-il à craindre ?
Sacramento : Et bien, Mississippi aurait entendu Lucia Deborah Callista raconter à Rhône quelque chose au sujet d’un continent ou les noms de fleuves français seraient à la mode chez les chevaux. Nous avons peur qu’elle l’ait entraîné avec elle pour lui montrer une direction qu’il aurait pu prendre sans regard arrière.
Sasha : Excusez-moi, je n’ai pas bien compris, dites-vous qu’une vache et sa mythomanie
Aurait pu entraîner un cheval complexé à partir très loin et s'égarer ?
Sacramento : Oui, c’est cela.
Mickaël : Je suis désolé, je n’ai vu aucune vache, ni cheval aller ensemble. Et toi Sasha ?
Sasha : Non plus, je n’ai rien vu.
Sacramento : D'accord, merci à vous, je vais continuer à chercher.
Sacramento s'éloigne, Sasha et Mickaël se regardent comme confus et peinant à retrouver le cours de leurs pensées, quelques secondes de silence avant que raison revienne.
Sasha : Bien, va lui parler alors, et partons au matin de bonne heure.
Re: Histoires absurdes (ou pas)
Journal d'une folle
19 Avril 2024
Il m'est arrivée aujourd'hui une aventure étrange. Après m'être levée aux aurores et, comme à mon habitude, avoir pris une douche rapide et m'être vêtue et coiffée, je sortais dehors afin de prendre mon café à la terrasse du marché.
Je n'avais pas fait une centaine de pas, rythmés par les onze heures qui sonnaient au clocher, que déjà, je remarquais que le ciel ne tournait certainement pas rond.
C'est que ces nuages passables là-haut, ne semblaient pas du tout convenir avec ce jour d'avril, et il était clair que quelques conflits se tramaient. Je ne savais dire encore lesquels, mais je ne mis pas longtemps à l'apprendre.
C'est quand j'arrivais au marché que mes doutes n'en n'ont plus fait. Oh bien sûr, en apparence, tout semblait tranquille et banal, mais pour un esprit aiguisé comme le mien, le voile s'est rapidement levé.
Toutefois je conviens, que sans mes talents télépathiques, j'aurais eu plus de mal à déceler celui qui se répandait alors. Mais cette faculté était aussi là, la grâce qui incombait à toute grande et vieille âme.
Toujours est-il qu'en prenant place à une table, et avant même d'avoir passé commande, je remarquais que les gens autour, avaient des paroles bien curieuses.
Enfin curieuses, non ce n'était pas encore ça, c'est qu'il me semblait que les mots qu'ils prononçaient, n'étaient pas les leurs. Comme je le disais, je suis télépathe, donc j'ai pu vite saisir que leurs phrases, que ce qu'ils exprimaient, n'étaient pas dans leurs pensées.
Vous pensez bien que cela m'a complémentent angoissé. D'ordinaire, j'entendais des mots qui correspondaient à des pensées, et tout cela ne faisait qu'une seule et même voix.
Or là, je me retrouvais avec une multitude de voix que je ne savais même plus laquelle était à quoi, à qui, et même où !
Soudain, le garçon de café était devant moi et je l'entendis alors me dire "pourquoi pas jeudi ?" . D'abord interdite, je me repris très vite (grâce à mon esprit aiguisé) et répondis que je prendrais un café avec un verre d'eau.
J'étais abasourdie, et j'avais si peine à réfléchir avec tout ce brouhaha et cette jungle verbale, impossible d'y mettre de l’ordre !
Il me vient quand même alors, que peut-être, j'étais tombée malade, et que j'avais chopé cette nuit le TDAH. Ce n'était pas exclu après tout, ces flots de paroles ou pensées en désordre, cette difficulté d'agencement et de cohérence qui menait à cette agitation intérieure que j'éprouvais maintenant, peut-être cette cause pouvait l'expliquer.
Cela quand même, me semblait peu probable que je puisse être contaminée par cet étrange fléau, après tout, j'ai toujours eu une forte santé psychique, assez même pour disposer de quelques dons primitifs et élémentaires. Tout le monde ne serait pas capable d'endurer les effets d'une prophétie, les coûts énergétiques d'une lecture de pensée et j'en passe.
Bien sûr après, même un corps en bonne santé n'est pas à l'abri d'une petite grippe.
"Nous devrions l'inviter aussi" Le serveur posa ma commande en même temps que ces paroles, j'en perdis totalement le fil de ma pensée, oubliant l’événement même, et me demandant que diable, pouvaient bien avoir comme sens ces paroles.
Avais-je peut-être mal entendu ?
Non, non, non, je ne devais pas m'égarer comme ça ainsi, je ne tirerai rien de bon en restant ici. Je posais l'argent pour la note, et partis avec ma tasse et mon verre d'eau. Je devais rentrer au plus vite.
À dix-sept heures donc, je passais le pas de ma porte. Quelle journée !
C'est là que je commence mon journal, ici et maintenant, pour ne rien oublier. C'est que je crains que cette mésaventure ne s’arrête point là, et qu'elle ne soit que le le début d'une longue période de trouble pour le monde.
Je devais donc consigner les choses afin que rien ne se perde, et de pouvoir peut-être plus tard, avec le recul et ce journal pour fil conducteur, comprendre le sens s'il y en avait un.
Je devrai passer des coups de fils pour vérifier si le phénomène que j'ai observé aujourd'hui se réplique à distance ou pas.
Achats d'urgence :
Papier alu
Cintres
Papier bulles
Bougies
Aiguilles à tricoter
Poivre de Sichuan
19 Avril 2024
Il m'est arrivée aujourd'hui une aventure étrange. Après m'être levée aux aurores et, comme à mon habitude, avoir pris une douche rapide et m'être vêtue et coiffée, je sortais dehors afin de prendre mon café à la terrasse du marché.
Je n'avais pas fait une centaine de pas, rythmés par les onze heures qui sonnaient au clocher, que déjà, je remarquais que le ciel ne tournait certainement pas rond.
C'est que ces nuages passables là-haut, ne semblaient pas du tout convenir avec ce jour d'avril, et il était clair que quelques conflits se tramaient. Je ne savais dire encore lesquels, mais je ne mis pas longtemps à l'apprendre.
C'est quand j'arrivais au marché que mes doutes n'en n'ont plus fait. Oh bien sûr, en apparence, tout semblait tranquille et banal, mais pour un esprit aiguisé comme le mien, le voile s'est rapidement levé.
Toutefois je conviens, que sans mes talents télépathiques, j'aurais eu plus de mal à déceler celui qui se répandait alors. Mais cette faculté était aussi là, la grâce qui incombait à toute grande et vieille âme.
Toujours est-il qu'en prenant place à une table, et avant même d'avoir passé commande, je remarquais que les gens autour, avaient des paroles bien curieuses.
Enfin curieuses, non ce n'était pas encore ça, c'est qu'il me semblait que les mots qu'ils prononçaient, n'étaient pas les leurs. Comme je le disais, je suis télépathe, donc j'ai pu vite saisir que leurs phrases, que ce qu'ils exprimaient, n'étaient pas dans leurs pensées.
Vous pensez bien que cela m'a complémentent angoissé. D'ordinaire, j'entendais des mots qui correspondaient à des pensées, et tout cela ne faisait qu'une seule et même voix.
Or là, je me retrouvais avec une multitude de voix que je ne savais même plus laquelle était à quoi, à qui, et même où !
Soudain, le garçon de café était devant moi et je l'entendis alors me dire "pourquoi pas jeudi ?" . D'abord interdite, je me repris très vite (grâce à mon esprit aiguisé) et répondis que je prendrais un café avec un verre d'eau.
J'étais abasourdie, et j'avais si peine à réfléchir avec tout ce brouhaha et cette jungle verbale, impossible d'y mettre de l’ordre !
Il me vient quand même alors, que peut-être, j'étais tombée malade, et que j'avais chopé cette nuit le TDAH. Ce n'était pas exclu après tout, ces flots de paroles ou pensées en désordre, cette difficulté d'agencement et de cohérence qui menait à cette agitation intérieure que j'éprouvais maintenant, peut-être cette cause pouvait l'expliquer.
Cela quand même, me semblait peu probable que je puisse être contaminée par cet étrange fléau, après tout, j'ai toujours eu une forte santé psychique, assez même pour disposer de quelques dons primitifs et élémentaires. Tout le monde ne serait pas capable d'endurer les effets d'une prophétie, les coûts énergétiques d'une lecture de pensée et j'en passe.
Bien sûr après, même un corps en bonne santé n'est pas à l'abri d'une petite grippe.
"Nous devrions l'inviter aussi" Le serveur posa ma commande en même temps que ces paroles, j'en perdis totalement le fil de ma pensée, oubliant l’événement même, et me demandant que diable, pouvaient bien avoir comme sens ces paroles.
Avais-je peut-être mal entendu ?
Non, non, non, je ne devais pas m'égarer comme ça ainsi, je ne tirerai rien de bon en restant ici. Je posais l'argent pour la note, et partis avec ma tasse et mon verre d'eau. Je devais rentrer au plus vite.
À dix-sept heures donc, je passais le pas de ma porte. Quelle journée !
C'est là que je commence mon journal, ici et maintenant, pour ne rien oublier. C'est que je crains que cette mésaventure ne s’arrête point là, et qu'elle ne soit que le le début d'une longue période de trouble pour le monde.
Je devais donc consigner les choses afin que rien ne se perde, et de pouvoir peut-être plus tard, avec le recul et ce journal pour fil conducteur, comprendre le sens s'il y en avait un.
Je devrai passer des coups de fils pour vérifier si le phénomène que j'ai observé aujourd'hui se réplique à distance ou pas.
Achats d'urgence :
Papier alu
Cintres
Papier bulles
Bougies
Aiguilles à tricoter
Poivre de Sichuan
Re: Histoires absurdes (ou pas)
C’est un homme qui se ballade. Ou une femme. Disons une femme, c’est plus gai. Alors elle se balade depuis un moment. Elle marche dans la rue. Et soudain elle se dit qu’il y a un « truc qu’est pas normal ». « C’est pas pareil que d’habitude ». Pourtant son environnement est pareil, c’est la ville. il y a du monde, il y a le trafic, il y a les pigeons, il y a des arbres et le ciel. Rien de différent. Pourtant… tout semble si silencieux. « Pourquoi tout est si calme? »
Invité- Invité
Re: Histoires absurdes (ou pas)
Cela fait plusieurs années que je suis malade. Pour moi c’est clair que c’est à cause de la piscine. Parce que j’ai été à la piscine et j’ai mis la tête sous l’eau. Sous l’eau! Après ça le problème est apparu.
Le médecin dis que c’est le stress. Je lui ai parlé de l’eau, des microbes, des champignons,… Il a dit non ce n’est pas ça.
Le médecin dis que c’est le stress. Je lui ai parlé de l’eau, des microbes, des champignons,… Il a dit non ce n’est pas ça.
Invité- Invité
Re: Histoires absurdes (ou pas)
Madeinmexico a écrit:Pourtant… tout semble si silencieux. « Pourquoi tout est si calme? »
Madeinmexico a écrit:Pour moi c’est clair que c’est à cause de la piscine.
isadora- Messages : 3889
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Histoires absurdes (ou pas)
C’est un homme qui est en voyage. C’est le matin et il est sur un pont.
Des deux côtés on ne voit rien à cause d’une fumée épaisse, ou peut-être du brouillard, on ne sait pas vraiment.
L’homme reste là parce qu’il n’a rien à faire. Il a tout accompli dans sa vie. Pas de problème à résoudre. Pas de monde à sauver car tout va bien. Alors il reste debout, l’air est frais. Il y a des sons et des odeurs.
Quand la fumée s’en va il reconnaît le paysage. Il est chez lui. La petite maison au loin est la sienne et toute la vie autour lui souhaite la bienvenue.
Des deux côtés on ne voit rien à cause d’une fumée épaisse, ou peut-être du brouillard, on ne sait pas vraiment.
L’homme reste là parce qu’il n’a rien à faire. Il a tout accompli dans sa vie. Pas de problème à résoudre. Pas de monde à sauver car tout va bien. Alors il reste debout, l’air est frais. Il y a des sons et des odeurs.
Quand la fumée s’en va il reconnaît le paysage. Il est chez lui. La petite maison au loin est la sienne et toute la vie autour lui souhaite la bienvenue.
Invité- Invité
Re: Histoires absurdes (ou pas)
Habitant au fin fond d’une grotte vivait un religieux. Il utilisait des petits bouts de bois pour se fabriquer des outils.
Un jour il tomba nez à nez avec un renard. Il était rouge et beau, on le voyait nettement dans l’obscurité.
Plus tard ils jouèrent ensemble à un nouveau jeu dont aucun des deux ne connaissait les règles.
Le religieux comprit vite que à deux on apprend beaucoup plus de choses alors il décida de rester avec le renard.
Le renard, qui savait lire les pensées, lui dit:
« Ensemble tu vas y arriver ».
Un jour il tomba nez à nez avec un renard. Il était rouge et beau, on le voyait nettement dans l’obscurité.
Plus tard ils jouèrent ensemble à un nouveau jeu dont aucun des deux ne connaissait les règles.
Le religieux comprit vite que à deux on apprend beaucoup plus de choses alors il décida de rester avec le renard.
Le renard, qui savait lire les pensées, lui dit:
« Ensemble tu vas y arriver ».
Invité- Invité
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