L'impression d'avoir "perdu"...avec le temps...
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L'impression d'avoir "perdu"...avec le temps...
Est-ce que vous avez comme moi l'impression d'avoir perdu...(quoi ? )
Comme le disait JSf, j'ai l'impression "d'avoir été" un enfant précoce, j'ai envie de dire que je suis "un ancien enfant précoce", comme si en grandissant, je n'avais pas exploité tous mes "possibles" et que j'avais perdu...mes spécificités ? Une espèce "d'avance"? "mes capacités" ? Comme si j'avais essayé de rejoindre une moyenne, de me fondre dans la masse...Par moments, je me "sens normale", je ne suis pas sûre que tant de choses me distinguent...
Et en même temps si...mes amis me le disent encore...je vois bien que leurs préoccupations ne sont pas les miennes...que eux, ça ne les intéresse pas de pousser leurs réflexions plus loin, et encore plus loin...
Quelquefois, je me dis que c'est dommage...ça me donne envie d'encourager les plus jeunes à croire en eux plus à oser s'épanouir plus...et tant pis pour ce que pensent les autres (enfin pas seulement les plus jeunes hein...!)
Comme le disait JSf, j'ai l'impression "d'avoir été" un enfant précoce, j'ai envie de dire que je suis "un ancien enfant précoce", comme si en grandissant, je n'avais pas exploité tous mes "possibles" et que j'avais perdu...mes spécificités ? Une espèce "d'avance"? "mes capacités" ? Comme si j'avais essayé de rejoindre une moyenne, de me fondre dans la masse...Par moments, je me "sens normale", je ne suis pas sûre que tant de choses me distinguent...
Et en même temps si...mes amis me le disent encore...je vois bien que leurs préoccupations ne sont pas les miennes...que eux, ça ne les intéresse pas de pousser leurs réflexions plus loin, et encore plus loin...
Quelquefois, je me dis que c'est dommage...ça me donne envie d'encourager les plus jeunes à croire en eux plus à oser s'épanouir plus...et tant pis pour ce que pensent les autres (enfin pas seulement les plus jeunes hein...!)
Phedre- Messages : 2822
Date d'inscription : 01/10/2009
Age : 47
Localisation : bah ça dépend des fois
Re: L'impression d'avoir "perdu"...avec le temps...
le temps perdu ne se rattrape pas, mais tu crois pas que tu peux retrouver la petite fille que tu étais?
Tu sais ce que je viens de faire? J'ai réussi grâce à internet à retrouver et recontacter le seul ami que j'ai eu à la maternelle et au primaire.
On était inséparables et à l'écart, tous les 2, avec nos jeux à la con, si décalés des autres.
Finalement je me demande si ce n'est pas un zèbre lui aussi....
Je l'avais perdu de vue depuis le CE2...
On verra bien ce que ça donne, quel a été son parcours etc... mais les infos que j'ai pu trouver sur le net me laisse à penser qu'il n'a pas trop changé de la ligne qu'on avait tous les 2 étant petits....
tout ça pour dire.... rien n'est perdu, la petite fille est toujours là.....
Tu sais ce que je viens de faire? J'ai réussi grâce à internet à retrouver et recontacter le seul ami que j'ai eu à la maternelle et au primaire.
On était inséparables et à l'écart, tous les 2, avec nos jeux à la con, si décalés des autres.
Finalement je me demande si ce n'est pas un zèbre lui aussi....
Je l'avais perdu de vue depuis le CE2...
On verra bien ce que ça donne, quel a été son parcours etc... mais les infos que j'ai pu trouver sur le net me laisse à penser qu'il n'a pas trop changé de la ligne qu'on avait tous les 2 étant petits....
tout ça pour dire.... rien n'est perdu, la petite fille est toujours là.....
Invité- Invité
Re: L'impression d'avoir "perdu"...avec le temps...
tout à fait d'accord pour encourager les jeunes à vivre pleinement leur vie, qu'ils soient surdoués ou pas d'ailleurs
pour en revenir à ton questionnement ci devant, une chose que nous perdons tous en grandissant et en intégrant l'univers adulte c'est notre innocence et notre fraicheur
rattrapés pas les exigences du monde dit "adulte", devoir travailler, payer les factures, endosser diverses responsabilités
enfin c'est mon sentiment
ceci dit le "capital de départ" (à la naissance) est à mon avis toujours là, que ce soit son âme d'enfant, ses capacités à pousser la réflexion un peu plus loin, la capacité à valoriser ses libertés, SA liberté
celle de penser, de s'exprimer, de voyager, de tenter l'aventure, que sais-je, et puis l'ultime liberté : se moquer du qu'en dira-t-on, s'affranchir du regard d'autrui
c'est pas facile mais ça vaut le coup
question de choix, de prises de risque
et surtout ne jamais oublier la différence entre être et paraitre
on peut paraitre normal, faire montre d'adaptabilité, se conformer quand nécessaire, et c'est souvent!!
mais toujours tendre vers l'objectif du "être soi"
qui suis-je , ou vais-je , ou cours-je , dans quel état j'erre...
réponse dans une autre vie
pour en revenir à ton questionnement ci devant, une chose que nous perdons tous en grandissant et en intégrant l'univers adulte c'est notre innocence et notre fraicheur
rattrapés pas les exigences du monde dit "adulte", devoir travailler, payer les factures, endosser diverses responsabilités
enfin c'est mon sentiment
ceci dit le "capital de départ" (à la naissance) est à mon avis toujours là, que ce soit son âme d'enfant, ses capacités à pousser la réflexion un peu plus loin, la capacité à valoriser ses libertés, SA liberté
celle de penser, de s'exprimer, de voyager, de tenter l'aventure, que sais-je, et puis l'ultime liberté : se moquer du qu'en dira-t-on, s'affranchir du regard d'autrui
c'est pas facile mais ça vaut le coup
question de choix, de prises de risque
et surtout ne jamais oublier la différence entre être et paraitre
on peut paraitre normal, faire montre d'adaptabilité, se conformer quand nécessaire, et c'est souvent!!
mais toujours tendre vers l'objectif du "être soi"
qui suis-je , ou vais-je , ou cours-je , dans quel état j'erre...
réponse dans une autre vie
chrissieb63- Messages : 682
Date d'inscription : 06/11/2009
Age : 61
Localisation : Angers
Re: L'impression d'avoir "perdu"...avec le temps...
plus que d'avoir perdu du temps...petite chronologie onirique:
2006: jê suis suspendue très haut dans le ciel à une barre, que je lâche...chute vertigineuse. j'atterris dans un océan limpide, une eau tellement claire...je regarde mes mains, etc..;tout en continuant à m'enfoncer. dans les profondeurs, sombres, j'arrive devant une porte, visiblement fermée à clef. j'entends des enfants derrière, des cris, des pleurs, je ne sais pas s'il faut ouvrir cette porte, mais visiblement pas d'autres chemins...
2007: je cours sur les toits après un jeune garçon, un ado, un amoureux. il fini par s'arrêter et je l'atteinds enfin: il me tend mes dents de lait dans la main. je les regarde, elles sont cariées. il me dit "prend soin de tes dents de lait". et ma main se referme sur elles.
2008: une enfant tombe à l'eau, ma nièce de 7ans, malgré mon plongeon pour aller la repêcher, elle se noie et est ensevelie sous la roche, impossible de la dégager, ni de remonter son corps. je dois annoncer sa mort à ma soeur, j'ai mal à en mourir.
2009: mes chattes m'accompagnent sur un chemin, dans une forêt qui s'assombrie...l'une d'elles, qui s'était visiblement égarée, revient toute meurtrie, agonise et meure à mes pieds. je prends ce petit corps mort et le traîne avec moi, et le lance et laisse d'autres animaux l'attaquer, jouer avec, le malmener etc...à un moment, en allant rammasser le corps de l'animal, je m'apperçois qu'elle se met à ronronner! mon dieu! elle n'était pas morte! je l'ai trimballée comme ça et elle n'était pas morte! je la montre et prends des témoins à partie...oui, nous pouvons voir qu'elle se relève, titubante, et recommence à marcher sur le seuil de la porte.
de l'autre côté de la porte, la chatte blessée a pris la forme d'une enfant, (ressemblance avec ma nièce), je regarde son visage^encore pâle, elle a des bleus sur les joues, je ne cesse de m'excuser auprès d'elle, de l'avoir trimballée comme ça, elle me regarde avec des yeux d'amour mais légèrement lointains, semblant me dire je ne t'en veux pas...et moi je suis tout près d'elle, je veux la protéger et je m'excuse encore....
et ce matin là...c'était le jour du test...
la perte de temps...mais surtout en ce qui me concerne une terrible culpabilité d'avoir fait si mal à la petite fille que j'étais...un chagrin de l'avoir maltraitée en la faisant taire, en l'oubliant...
en devenant adulte, en m'éloignant chaque jour un peu plus face à telle ou telle responsabilités (réelles ou imposées), je ne m'étais pas rendue compte à quel point j'avais déconnecté avec cette petite fille...
alors, oui, dorénavant, je vais tout d'abord la câliner parce qu'elle en a terriblement besoin, puis je vais me pardonner (je m'en veux d'avoir pris tout ce temps avant d'accepter de voir) et je vais tâcher de prendre le temps d'aller où elle voudra bien m'emmener....
voilà, c'est ce que m'a inspiré ton post, Phèdre...je pose cela ici, tu m'en voudras pas...je crois savoir combien prendre soin des enfants compte pour toi...
2006: jê suis suspendue très haut dans le ciel à une barre, que je lâche...chute vertigineuse. j'atterris dans un océan limpide, une eau tellement claire...je regarde mes mains, etc..;tout en continuant à m'enfoncer. dans les profondeurs, sombres, j'arrive devant une porte, visiblement fermée à clef. j'entends des enfants derrière, des cris, des pleurs, je ne sais pas s'il faut ouvrir cette porte, mais visiblement pas d'autres chemins...
2007: je cours sur les toits après un jeune garçon, un ado, un amoureux. il fini par s'arrêter et je l'atteinds enfin: il me tend mes dents de lait dans la main. je les regarde, elles sont cariées. il me dit "prend soin de tes dents de lait". et ma main se referme sur elles.
2008: une enfant tombe à l'eau, ma nièce de 7ans, malgré mon plongeon pour aller la repêcher, elle se noie et est ensevelie sous la roche, impossible de la dégager, ni de remonter son corps. je dois annoncer sa mort à ma soeur, j'ai mal à en mourir.
2009: mes chattes m'accompagnent sur un chemin, dans une forêt qui s'assombrie...l'une d'elles, qui s'était visiblement égarée, revient toute meurtrie, agonise et meure à mes pieds. je prends ce petit corps mort et le traîne avec moi, et le lance et laisse d'autres animaux l'attaquer, jouer avec, le malmener etc...à un moment, en allant rammasser le corps de l'animal, je m'apperçois qu'elle se met à ronronner! mon dieu! elle n'était pas morte! je l'ai trimballée comme ça et elle n'était pas morte! je la montre et prends des témoins à partie...oui, nous pouvons voir qu'elle se relève, titubante, et recommence à marcher sur le seuil de la porte.
de l'autre côté de la porte, la chatte blessée a pris la forme d'une enfant, (ressemblance avec ma nièce), je regarde son visage^encore pâle, elle a des bleus sur les joues, je ne cesse de m'excuser auprès d'elle, de l'avoir trimballée comme ça, elle me regarde avec des yeux d'amour mais légèrement lointains, semblant me dire je ne t'en veux pas...et moi je suis tout près d'elle, je veux la protéger et je m'excuse encore....
et ce matin là...c'était le jour du test...
la perte de temps...mais surtout en ce qui me concerne une terrible culpabilité d'avoir fait si mal à la petite fille que j'étais...un chagrin de l'avoir maltraitée en la faisant taire, en l'oubliant...
en devenant adulte, en m'éloignant chaque jour un peu plus face à telle ou telle responsabilités (réelles ou imposées), je ne m'étais pas rendue compte à quel point j'avais déconnecté avec cette petite fille...
alors, oui, dorénavant, je vais tout d'abord la câliner parce qu'elle en a terriblement besoin, puis je vais me pardonner (je m'en veux d'avoir pris tout ce temps avant d'accepter de voir) et je vais tâcher de prendre le temps d'aller où elle voudra bien m'emmener....
voilà, c'est ce que m'a inspiré ton post, Phèdre...je pose cela ici, tu m'en voudras pas...je crois savoir combien prendre soin des enfants compte pour toi...
Tit'C.- Messages : 246
Date d'inscription : 19/12/2009
Age : 47
Localisation : île de france / rhône alpes
chrissieb63- Messages : 682
Date d'inscription : 06/11/2009
Age : 61
Localisation : Angers
Re: L'impression d'avoir "perdu"...avec le temps...
Chrissieb63 a écrit: Titelfe
Pareil, Titelfe...
Ce que je viens de lire de vous toutes sur cette page me remplit d'émotion... de la votre , qui résonne bien sûr avec la mienne.
Depuis longtemps, je m'étais forgé le système suivant: j'avais été un petit garçon très intelligent, un écolier intelligent, un ado moyen, un jeune adulte lambda, et finalement un adulte bien con.
Voilà tout ce que j'avais perdu, cru perdre, évidemment... une lente hémorragie supposée qui ne pouvait être que la seule explication à l'évolution de ma vie.
Et puis, bien plus tard, le jour où l'on m'a donné les résultats de mes tests, ma première image fut le petit garçon que j'étais: "Viens, je t'accueille enfin, on va essayer de se marrer ensemble et de rattraper le temps perdu."
J'ai changé d'avis, donc. qu'est ce que vous dites? "Il n'y a que les imbéciles qui ne...?"
Re: L'impression d'avoir "perdu"...avec le temps...
Magnifique sujet. Contributions d'anthologie... Merci...
Moi aussi, ces temps-ci, je pense beaucoup à ce que j'aurais pu être, quand j'avais toutes les cartes en main, et à ce que je suis finalement devenu...
Moi aussi, ces temps-ci, je pense beaucoup à ce que j'aurais pu être, quand j'avais toutes les cartes en main, et à ce que je suis finalement devenu...
gemini- Messages : 273
Date d'inscription : 19/08/2009
Age : 45
Re: L'impression d'avoir "perdu"...avec le temps...
Ah Titelfe...merci...ta sensibilité fait écho à la mienne...
Mais l'enfant est bien là chez moi, j'ai décidé de la garder à 8 ans ! (Où j'ai grandi d'un coup et où l'adulte que je suis s'est profilé d'un coup pour aider l'enfant) !!! C'est lui qui rêve de cinéma pour transmettre des messages pendant que l'adulte s'occupe des actions concrètes !
C'est juste que quelquefois, je me demande...à quoi ça sert tout ça ? A quoi ça sert d'avoir dans les mains cette sensibilité, ces idées...si on "rentre dans le moule" ? J'ai peur de la "résignation" des adultes...C'est la balance qu'évoque JSF entre le hors cadre, et dans le cadre...Peur d'être normale et de ne pas avoir su faire de ma différence quelque chose d'utile...
Bon allez, pas d'onirisme mais des réalités qui me consolent : après mes 2 courts métrages, le public est toujours très ému...et ce fut mon premier salaire...avoir réussi à susciter quelque chose...c'est très chouette...
Ze reviendrai plus tard...là faut que je file mobiliser l'adulte pour un coup de fil...pffffffff (besoin de pas trop m'émouvoir pendant 30 minutes...)
Mais l'enfant est bien là chez moi, j'ai décidé de la garder à 8 ans ! (Où j'ai grandi d'un coup et où l'adulte que je suis s'est profilé d'un coup pour aider l'enfant) !!! C'est lui qui rêve de cinéma pour transmettre des messages pendant que l'adulte s'occupe des actions concrètes !
C'est juste que quelquefois, je me demande...à quoi ça sert tout ça ? A quoi ça sert d'avoir dans les mains cette sensibilité, ces idées...si on "rentre dans le moule" ? J'ai peur de la "résignation" des adultes...C'est la balance qu'évoque JSF entre le hors cadre, et dans le cadre...Peur d'être normale et de ne pas avoir su faire de ma différence quelque chose d'utile...
Bon allez, pas d'onirisme mais des réalités qui me consolent : après mes 2 courts métrages, le public est toujours très ému...et ce fut mon premier salaire...avoir réussi à susciter quelque chose...c'est très chouette...
Ze reviendrai plus tard...là faut que je file mobiliser l'adulte pour un coup de fil...pffffffff (besoin de pas trop m'émouvoir pendant 30 minutes...)
Phedre- Messages : 2822
Date d'inscription : 01/10/2009
Age : 47
Localisation : bah ça dépend des fois
Re: L'impression d'avoir "perdu"...avec le temps...
Youpi bon justement, pour moi m'engager dans la fonction publique territoriale (et pas d'Etat ) ça a "du sens" (un sens que d'autres semblent ne plus voir ?) celui de servir et d'aider les citoyens...paskeu pour moi les collectivités doivent les représenter et leur donner la parole...bref d'être utile...Bien sûr, j'ai souvent mis mes bras en croix en disant que j'allais être "attachée" territoriale à cause du double sens (et de la conjoncture qui est aux économies, après la décentralisation, donc peu de moyens pour faire beaucoup...) Bref...je m'étais beaucoup battue pour ça...Ca ou le cinéma...pour transmettre...apporter quelque chose...être au bon endroit pour moi...
J'ai eu très peur que ça "me change", de me résigner, de laisser le cinéma de côté, de m'encroûter...J'en ai rencontré à qui c'est arrivé...mais comme je suis naïvement sincère, et déjà engagée humainement par le bénévolat, je ne crois plus que rien ne peut m'influencer au point de me changer beaucoup...(sauf de belles choses en bien )
Et puis ces derniers temps, j'avais tout simplement peur qu'on "ne me laisse pas faire"...(Entrer dans le cadre) face à certains j'ai eu le sentiment que je dérangeais : une méprisable petite rmiste qui a eu le concours d'attaché, merde alors, qu'est-ce qu'on va en foutre ? Elle a pas son bac+5, elle a pas d'expérience, elle a eu son concours dans une pochette surprise...En plus elle a une bouille de gamine, c'est pas sérieux elle peut pas gérer des équipes
Voilà aussi pourquoi je me disais : à quoi bon ? A quoi bon avoir beaucoup lu, à quoi bon ces capacités personnelles qu'on a développées mais qui ne sont pas reconnues, à quoi bon avoir soutenu des projets culturels bénévolement (aïe, le mépris que j'ai vu dans des yeux au mot expérience, oui mais bénévole !!) à quoi bon être zèbre si on peut pas en faire profiter d'autres ? Je me disais que j'avais dû m'arrêter en route, que les autres adultes m'avaient rattrapée, que j'avais ralenti, que j'avais pas le niveau...
Quelquefois, les obstacles sont dans l' invisible...mais ils sont de taille...Combien de fois "j'ai senti"......La jalousie, la pression du leader autoritaire, les répercutions sur les personnes...Celles qui m'ont tapé dessus, je les ai comprises...j'ai su ce qui se cachait derrière, la peur pour leur propre cul...Combien de fois je n'ai pas su quoi faire, et je me suis fait petite...combien de fois je me suis battue contre des préjugés par la gentillesse, le dialogue, le partage...
Heureusement tous ne cédaient pas à ce fonctionnement inhumain...ce système de hiérarchisation des pressions...une collègue que j'ai recroisée a eu un sourire immense en me revoyant...ce sourire...il m'a redonné du courage pour des semaines...
Je rééditerai peut-être hein...ne vous offusquez pas...c'est pas facile pr moi de témoigner de choses "négatives"
Mais ça fait partie de moi, l'enfant est là, celui qui veut participer à la construction du monde, avec les autres, celui qui rêve, celui qui croit en des tas de valeurs (qui paraissent obsolètes ) je n'y renonce pas, je ne peux pas de toute façon...Alors je le protège, je l'encourage et je lui fous des coups de pieds dans le c... et il trouve des échos !!!!! Chez vous !!!! Mais aussi chez d'autres !!!!! C'est lui qui sait parler aux autres...de coeur à coeur...c'est lui qui abat des murailles invisibles, devant tant de gentillesse et d'amour, j'ai vu des monstres au moins temporairement s'adoucir, je me souviens...vraiment...
Cet enfant, chérissons-le, c'est lui qui peut parler à l'enfant de l'autre...
J'ai eu très peur que ça "me change", de me résigner, de laisser le cinéma de côté, de m'encroûter...J'en ai rencontré à qui c'est arrivé...mais comme je suis naïvement sincère, et déjà engagée humainement par le bénévolat, je ne crois plus que rien ne peut m'influencer au point de me changer beaucoup...(sauf de belles choses en bien )
Et puis ces derniers temps, j'avais tout simplement peur qu'on "ne me laisse pas faire"...(Entrer dans le cadre) face à certains j'ai eu le sentiment que je dérangeais : une méprisable petite rmiste qui a eu le concours d'attaché, merde alors, qu'est-ce qu'on va en foutre ? Elle a pas son bac+5, elle a pas d'expérience, elle a eu son concours dans une pochette surprise...En plus elle a une bouille de gamine, c'est pas sérieux elle peut pas gérer des équipes
Voilà aussi pourquoi je me disais : à quoi bon ? A quoi bon avoir beaucoup lu, à quoi bon ces capacités personnelles qu'on a développées mais qui ne sont pas reconnues, à quoi bon avoir soutenu des projets culturels bénévolement (aïe, le mépris que j'ai vu dans des yeux au mot expérience, oui mais bénévole !!) à quoi bon être zèbre si on peut pas en faire profiter d'autres ? Je me disais que j'avais dû m'arrêter en route, que les autres adultes m'avaient rattrapée, que j'avais ralenti, que j'avais pas le niveau...
Quelquefois, les obstacles sont dans l' invisible...mais ils sont de taille...Combien de fois "j'ai senti"......La jalousie, la pression du leader autoritaire, les répercutions sur les personnes...Celles qui m'ont tapé dessus, je les ai comprises...j'ai su ce qui se cachait derrière, la peur pour leur propre cul...Combien de fois je n'ai pas su quoi faire, et je me suis fait petite...combien de fois je me suis battue contre des préjugés par la gentillesse, le dialogue, le partage...
Heureusement tous ne cédaient pas à ce fonctionnement inhumain...ce système de hiérarchisation des pressions...une collègue que j'ai recroisée a eu un sourire immense en me revoyant...ce sourire...il m'a redonné du courage pour des semaines...
Je rééditerai peut-être hein...ne vous offusquez pas...c'est pas facile pr moi de témoigner de choses "négatives"
Mais ça fait partie de moi, l'enfant est là, celui qui veut participer à la construction du monde, avec les autres, celui qui rêve, celui qui croit en des tas de valeurs (qui paraissent obsolètes ) je n'y renonce pas, je ne peux pas de toute façon...Alors je le protège, je l'encourage et je lui fous des coups de pieds dans le c... et il trouve des échos !!!!! Chez vous !!!! Mais aussi chez d'autres !!!!! C'est lui qui sait parler aux autres...de coeur à coeur...c'est lui qui abat des murailles invisibles, devant tant de gentillesse et d'amour, j'ai vu des monstres au moins temporairement s'adoucir, je me souviens...vraiment...
Cet enfant, chérissons-le, c'est lui qui peut parler à l'enfant de l'autre...
Phedre- Messages : 2822
Date d'inscription : 01/10/2009
Age : 47
Localisation : bah ça dépend des fois
Re: L'impression d'avoir "perdu"...avec le temps...
Quelquefois, les obstacles sont dans l' invisible...mais ils sont de taille...Combien de fois "j'ai senti"......La jalousie, la pression du leader autoritaire, les répercutions sur les personnes...Celles qui m'ont tapé dessus, je les ai comprises...j'ai su ce qui se cachait derrière, la peur pour leur propre cul...Combien de fois je n'ai pas su quoi faire, et je me suis fait petite...combien de fois je me suis battue contre des préjugés par la gentillesse, le dialogue, le partage...
no comment. Et je reste encore naîvement étonnée (même si j'ai "raisonné" les différentes sitations auxquelles j'ai été confrontée) devant la capcité des êtres humains à mépriser le voisin (bon sang de boursoufflure d'égo!)...que je sois spectatrice/observatrice où prise dans un flot où je suis visée, ça me surprend toujours...et pourtant.
une véritable arme qui désarme oui...à laquelle j'ajoute l'authenticité, et l'étrange force de l'intelligente naïveté de l'enfant...celle qui n'est pas encore parasité, qui est restée "brut"...C'est lui qui sait parler aux autres...de coeur à coeur...c'est lui qui abat des murailles invisibles, devant tant de gentillesse et d'amour, j'ai vu des monstres au moins temporairement s'adoucir, je me souviens...vraiment...
Cet enfant, chérissons-le, c'est lui qui peut parler à l'enfant de l'autre...
parler à l'enfant de l'autre...tiens je me rappelle avoir dis ça, il n'y a pas très longtemps...
moonage à dit:
je comprends aujourd'hui ne pas avoir tout perdu, même si c'est encore meurtri car j'ai fait taire l'enfant trop tôt, trop longtemps...Voilà tout ce que j'avais perdu, cru perdre, évidemment... une lente hémorragie supposée qui ne pouvait être que la seule explication à l'évolution de ma vie.
Une des différences d'ailleurs dans nos réactions face à la zébritude, tient beaucoup à la capacité des uns et des autres à avoir su rester "en contact"...Phèdre, tu dis avoir décidé de garder cette enfant à 8 ans...et je t'envie, c'est cette décision que je n'ai pas eu la force de prendre, avec le sentiment de toute façon que cette enfant ne serait pas assez forte pour faire face à ce qui venait...je l'ai poussée, je l'ai mise de côté, finalement, je l'ai mise moi-même hors du terrain de jeu!...elle faisait quand même son apparition de temps en temps, au théâtre ou quand j'étais moi^même en compagnie d'enfants...bizarrement, elle se réveillait....mais fallait pas qu'elle se montre trop longtemps...
j'ai souvent le sentiment en ce moment, au fil de nos rencontres et/ou discussion que nos enfants intérieurs se parlent, que les adultes devenus sont bienveillants avec les enfants (re)venants et que ce point de croisement, de transition que consitue ce forum est un point d'étape pour certains nécessaires, sinon important...
Pour moi cest effectivement un point d'ancrage, un accompagnement nécessaire dans le sens où j'y trouve des échos, des témoins...où je peux témoigner également...
Merci Phèdre pour ce post...
Tit'C.- Messages : 246
Date d'inscription : 19/12/2009
Age : 47
Localisation : île de france / rhône alpes
Re: L'impression d'avoir "perdu"...avec le temps...
Une des différences d'ailleurs dans nos réactions face à la zébritude, tient beaucoup à la capacité des uns et des autres à avoir su rester "en contact"...Phèdre, tu dis avoir décidé de garder cette enfant à 8 ans...et je t'envie, c'est cette décision que je n'ai pas eu la force de prendre, avec le sentiment de toute façon que cette enfant ne serait pas assez forte pour faire face à ce qui venait...
Bah c'est bizarre, j'ai vraiment eu l'impression de ne pas avoir le choix : à un âge où on a besoin de repères et de ses parents, mon père est parti dans la nuit sans dire au-revoir (la peine) et ma mère était "un zombie" (la peine)...Alors soi j'en crevais (de peine)...soit..."je tuais le père" (pour prendre sa place lol) j'ai donc fait un complexe d'oedipe à l'envers (dis-je avec le recul), c'est ce qui m'a sauvée : je suis devenu en enfant qui se voulait autonome, solitaire, sans autorité supérieure pour guider ses actes, pas besoin de père, j'en avais jamais eu c'était plus simple, et je me suis construite "comme un garçon" un peu...C'est là que j'ai été un père et une mère pour moi puisant dans l'amour que j'avais reçu avant (il y en avait beaucoup heureusement)
Et paf : que faire de la "Phèdre" chouinarde, sensible et tout ? La jeter ? Impossible, j'ai pas réussi...ça faisait partie de moi, j'ai décidé d'apprendre à gérer ma sensibilité et d'en faire quelque chose pour pas la garder sur l'estomac et je me suis mise à écrire...(je me parlais à moi-même à plusieurs voix ! des discussions sur papier où je me disais ce que j'avais besoin d'entendre, j'avais donné des noms à mes personnalités (la rêveuse, la raisonnable, la combative, la rigolotte...) chacune disait des choses différentes...(un schizophrénie choisie dis-je avec du recul ) Bien sûr sans jamais que ça ne soit du premier degré Ca m'a aidé à rire des ironies de la vie...
J'ai cru comprendre au fur et à mesure que l'humain n'est pas monobloc mais plutôt comme une boule avec plusieurs facettes...et que l'adaptation c'était pas de construire une armure ou de faire taire une facette mais plutôt de trouver laquelle utiliser au bon endroit au bon moment...(Pas en caméléon insincère hein, non, toujours en étant une part de soi !!) Et je dois dire que chaque personne que j'ai rencontrée ensuite, qui s'est racontée, m'a apporté beaucoup beaucoup...Pour moi la parole est un cadeau...le partage de ce qu'on est vraiment, le partage des "recettes" (apprendre comment on a appris à pêcher ) c'est un cadeau auquel je n'ai jamais été sourde
j'ai souvent le sentiment en ce moment, au fil de nos rencontres et/ou discussion que nos enfants intérieurs se parlent, que les adultes devenus sont bienveillants avec les enfants (re)venants et que ce point de croisement, de transition que constitue ce forum est un point d'étape pour certains nécessaires, sinon important...Pour moi cest effectivement un point d'ancrage, un accompagnement nécessaire dans le sens où j'y trouve des échos, des témoins...où je peux témoigner également...
Merci Phèdre pour ce post...
Plus tard, il m'est arrivé à moi aussi de faire taire l'enfant, et "les autres" (la horde dans Dune m'a parlé tout de suite pour ça ) alors je vais les chercher !! Et puis des fois il est nécessaire de le laisser se reposer pour reprendre des forces...
La horde des Bene Gesserit dans Dune, et dans ma tête , mais aussi toutes les personnes qu'on croise, sont donc susceptibles de nous apprendre beaucoup sur nous-même, et sur l'humain...Et comme celui-ci est à l'origine de tous nos tracas (mais aussi de plein de belles choses !) c'est chouette de connaître son chemin, ses expériences, les astuces trouvées pour avancer...(la résilience ? ) et celles des autres...
Merci à toi aussi !!!!!!
Bah c'est bizarre, j'ai vraiment eu l'impression de ne pas avoir le choix : à un âge où on a besoin de repères et de ses parents, mon père est parti dans la nuit sans dire au-revoir (la peine) et ma mère était "un zombie" (la peine)...Alors soi j'en crevais (de peine)...soit..."je tuais le père" (pour prendre sa place lol) j'ai donc fait un complexe d'oedipe à l'envers (dis-je avec le recul), c'est ce qui m'a sauvée : je suis devenu en enfant qui se voulait autonome, solitaire, sans autorité supérieure pour guider ses actes, pas besoin de père, j'en avais jamais eu c'était plus simple, et je me suis construite "comme un garçon" un peu...C'est là que j'ai été un père et une mère pour moi puisant dans l'amour que j'avais reçu avant (il y en avait beaucoup heureusement)
Et paf : que faire de la "Phèdre" chouinarde, sensible et tout ? La jeter ? Impossible, j'ai pas réussi...ça faisait partie de moi, j'ai décidé d'apprendre à gérer ma sensibilité et d'en faire quelque chose pour pas la garder sur l'estomac et je me suis mise à écrire...(je me parlais à moi-même à plusieurs voix ! des discussions sur papier où je me disais ce que j'avais besoin d'entendre, j'avais donné des noms à mes personnalités (la rêveuse, la raisonnable, la combative, la rigolotte...) chacune disait des choses différentes...(un schizophrénie choisie dis-je avec du recul ) Bien sûr sans jamais que ça ne soit du premier degré Ca m'a aidé à rire des ironies de la vie...
J'ai cru comprendre au fur et à mesure que l'humain n'est pas monobloc mais plutôt comme une boule avec plusieurs facettes...et que l'adaptation c'était pas de construire une armure ou de faire taire une facette mais plutôt de trouver laquelle utiliser au bon endroit au bon moment...(Pas en caméléon insincère hein, non, toujours en étant une part de soi !!) Et je dois dire que chaque personne que j'ai rencontrée ensuite, qui s'est racontée, m'a apporté beaucoup beaucoup...Pour moi la parole est un cadeau...le partage de ce qu'on est vraiment, le partage des "recettes" (apprendre comment on a appris à pêcher ) c'est un cadeau auquel je n'ai jamais été sourde
j'ai souvent le sentiment en ce moment, au fil de nos rencontres et/ou discussion que nos enfants intérieurs se parlent, que les adultes devenus sont bienveillants avec les enfants (re)venants et que ce point de croisement, de transition que constitue ce forum est un point d'étape pour certains nécessaires, sinon important...Pour moi cest effectivement un point d'ancrage, un accompagnement nécessaire dans le sens où j'y trouve des échos, des témoins...où je peux témoigner également...
Merci Phèdre pour ce post...
Plus tard, il m'est arrivé à moi aussi de faire taire l'enfant, et "les autres" (la horde dans Dune m'a parlé tout de suite pour ça ) alors je vais les chercher !! Et puis des fois il est nécessaire de le laisser se reposer pour reprendre des forces...
La horde des Bene Gesserit dans Dune, et dans ma tête , mais aussi toutes les personnes qu'on croise, sont donc susceptibles de nous apprendre beaucoup sur nous-même, et sur l'humain...Et comme celui-ci est à l'origine de tous nos tracas (mais aussi de plein de belles choses !) c'est chouette de connaître son chemin, ses expériences, les astuces trouvées pour avancer...(la résilience ? ) et celles des autres...
Merci à toi aussi !!!!!!
Phedre- Messages : 2822
Date d'inscription : 01/10/2009
Age : 47
Localisation : bah ça dépend des fois
Re: L'impression d'avoir "perdu"...avec le temps...
oui, voilà, tes précisions me permettent d'apporter des nuances (que j'ai développées ailleurs je crois, sur d'autres posts...)
par exemple quand je dis que je t'envie et que j'ai des compléments sur ton histoire, je comprends tout à fait la réaction de sauvegarde de toi enfant qui est devenue père et mère pour elle même et donc a trouvé des chemins protecteurs dont elle a été la premier actrice. et du coup, je n'envie pas ton parcours d'enfant et les multiples peines auxquelles il a été confronté...ainsi que tous les chagrins qui n'ont pas forcément pu être accueillis convenablement...car malgré tout, tu n'étais qu'une enfant...
En ce qui me concerne, c'est tout le contraire, j'ai évolué dans une famille où père (bien que voyageur et peu présent) et mère, aux personnalités très fortes et très aimantes, ont joué leur rôle de protection (comme ils ont pu...certes, j'ai une mère qui frôle le pervers narcissisme en puissance, mais je commence à élaborer certaines théories sur la question...notamment, il se trouve que cette femme est une enfant battue, et je commence à percevoir des liens entre zèbritude, meurtrissures physiques et morales, et comportement narcissiques pervers... enfin, bref), en tout cas, identifiés comme bienveillants voir mis sur un pied d'estale par l'enfant que j'étais...
chaque sortie dans l'univers extérieur à l'univers familial stimulant était teintée de déception, incompréhension, meurtrissures en tout genre... et pourtant j'étais éduquée pour "partir" pour être indépendante...pas facile de faire ma place au milieu de tout ça...donc, j'ai replié les ailes, etc...eux, ils avaient réussi à être des adultes, et moi j'avais l'impression que je ne serais pas assez forte...
certains connaissent des chemins plus tortueux, (voire tortureux), et l'expression artistique aide particulièrement à tenir debout en faisant catharsis...
j'ai une pensée émue pour un ami/frère disparu, qui n'a pas croisé sur son chemin l'art...ou bien trop tard en fait...je pense que ceux qui parviennent à s'en emparer assez tôt, et qui le manie intuitivement en ce sens,se donne la chance de pouvoir éviter un empoisonnement long et mortel.
par exemple quand je dis que je t'envie et que j'ai des compléments sur ton histoire, je comprends tout à fait la réaction de sauvegarde de toi enfant qui est devenue père et mère pour elle même et donc a trouvé des chemins protecteurs dont elle a été la premier actrice. et du coup, je n'envie pas ton parcours d'enfant et les multiples peines auxquelles il a été confronté...ainsi que tous les chagrins qui n'ont pas forcément pu être accueillis convenablement...car malgré tout, tu n'étais qu'une enfant...
En ce qui me concerne, c'est tout le contraire, j'ai évolué dans une famille où père (bien que voyageur et peu présent) et mère, aux personnalités très fortes et très aimantes, ont joué leur rôle de protection (comme ils ont pu...certes, j'ai une mère qui frôle le pervers narcissisme en puissance, mais je commence à élaborer certaines théories sur la question...notamment, il se trouve que cette femme est une enfant battue, et je commence à percevoir des liens entre zèbritude, meurtrissures physiques et morales, et comportement narcissiques pervers... enfin, bref), en tout cas, identifiés comme bienveillants voir mis sur un pied d'estale par l'enfant que j'étais...
chaque sortie dans l'univers extérieur à l'univers familial stimulant était teintée de déception, incompréhension, meurtrissures en tout genre... et pourtant j'étais éduquée pour "partir" pour être indépendante...pas facile de faire ma place au milieu de tout ça...donc, j'ai replié les ailes, etc...eux, ils avaient réussi à être des adultes, et moi j'avais l'impression que je ne serais pas assez forte...
depuis, j'ai effectivement fait du chemin, notamment vis-à-vis de ces parents -"aimants"(double sens), desquels enfin je trouve la juste distance...ni trop loin, ni trop près...c'est chouette de connaître son chemin, ses expériences, les astuces trouvées pour avancer...(la résilience ? ) et celles des autres...
certains connaissent des chemins plus tortueux, (voire tortureux), et l'expression artistique aide particulièrement à tenir debout en faisant catharsis...
j'ai une pensée émue pour un ami/frère disparu, qui n'a pas croisé sur son chemin l'art...ou bien trop tard en fait...je pense que ceux qui parviennent à s'en emparer assez tôt, et qui le manie intuitivement en ce sens,se donne la chance de pouvoir éviter un empoisonnement long et mortel.
Tit'C.- Messages : 246
Date d'inscription : 19/12/2009
Age : 47
Localisation : île de france / rhône alpes
Re: L'impression d'avoir "perdu"...avec le temps...
oui je te rejoins sur la théorie que j'ai appelée "des coups dans la gueule" (le vécu, les acquis qui nous changent...(voire ma préférence pour les gens qui ont du vécu mais qui le gèrent "pas trop mal ) mais aussi "les outils qu'on a eu la chance d'avoir ou non" pour avoir à ces coups dans la gueule une réponse originale qui ne nous fait pas de tort, et n'en fait pas aux autres...
j'ai eu cette chance d'avoir des outils intellectuels et pratiques, de l'imaginaire, de l'amour, qui m'ont permis de transformer la matière de mon réel (comme un sculpteur ?) pour en faire quelque chose qui était vivable...
mon parcours d'enfant n'est pas à plaindre...vraiment j'aimais être seule...écouter de la musique, rêvasser...et si l'école comme pour beaucoup d'entre vous c'était pas la fête, en dehors, j'entrainais d'autres enfants dans des jeux imaginaires chouettes où on se balladait tantôt dans les cités d'or, tantôt chez un Sultan, tantôt dans une navette spatiale et j'étais bien...et capable de m'en rendre compte...
l'enfance difficile explique beaucoup de choses (sans pour autant les excuser........) mais je suppose que "mieux comprendre" comment ont vécu et se sont développés ou non ceux qui nous ont conçu aide beaucoup, si ce n'est à les accepter tels qu'ils sont, du moins à pardonner leurs défaillances, parce qu'on sait d'où elles viennent, et on comprend que la personne n'a pas, elle, trouvé une alternative qui "ne fait pas de tort" avec les moyens qu'elle avait elle...
(ça fait bizarre forcément, de se dire que peut-être parfois nous sommes plus stables, raisonnables, inventifs que nos propres parents...qu'ils ne sont pas ces êtres tout puissants et meilleurs qu'on imaginais...qu'ils ont le droit d'avoir leurs fêlures...je crois que c'est ainsi qu'on fait la paix avec le passé, en cessant de leur en vouloir pour leurs erreurs, en se disant que nous on fait les notres...et que leurs erreurs nous auront servi à nous...et en comprenant leur contexte, ce qui était à leur portée ou dont ils ont été privés...)
Les coups dans la gueule, moi ça m'a fait grandir plus vite, apprendre plus vite, (vite pour que ça cesse ? pour ne plus avoir peur ? pour ne plus "perdre" d'êtres chers ?)
Chouette que tu te sentes plus forte maintenant ! Que tu redéploies tes ailes !! Il n'est jamais trop tard !!!!!!
Pour le poison...on peut s'en défaire en ouvrant sa chair, en pompant, et en crachant...cracher...l'art...merci l'art... oui tout à fait la catharsis...Une pensée émue avec toi alors...
Et pi plein d'enthousiasme pour vos ailes !!!!!! (Qui sait si Pégase était pas un zèbre ailé hein ? )
j'ai eu cette chance d'avoir des outils intellectuels et pratiques, de l'imaginaire, de l'amour, qui m'ont permis de transformer la matière de mon réel (comme un sculpteur ?) pour en faire quelque chose qui était vivable...
mon parcours d'enfant n'est pas à plaindre...vraiment j'aimais être seule...écouter de la musique, rêvasser...et si l'école comme pour beaucoup d'entre vous c'était pas la fête, en dehors, j'entrainais d'autres enfants dans des jeux imaginaires chouettes où on se balladait tantôt dans les cités d'or, tantôt chez un Sultan, tantôt dans une navette spatiale et j'étais bien...et capable de m'en rendre compte...
l'enfance difficile explique beaucoup de choses (sans pour autant les excuser........) mais je suppose que "mieux comprendre" comment ont vécu et se sont développés ou non ceux qui nous ont conçu aide beaucoup, si ce n'est à les accepter tels qu'ils sont, du moins à pardonner leurs défaillances, parce qu'on sait d'où elles viennent, et on comprend que la personne n'a pas, elle, trouvé une alternative qui "ne fait pas de tort" avec les moyens qu'elle avait elle...
(ça fait bizarre forcément, de se dire que peut-être parfois nous sommes plus stables, raisonnables, inventifs que nos propres parents...qu'ils ne sont pas ces êtres tout puissants et meilleurs qu'on imaginais...qu'ils ont le droit d'avoir leurs fêlures...je crois que c'est ainsi qu'on fait la paix avec le passé, en cessant de leur en vouloir pour leurs erreurs, en se disant que nous on fait les notres...et que leurs erreurs nous auront servi à nous...et en comprenant leur contexte, ce qui était à leur portée ou dont ils ont été privés...)
Les coups dans la gueule, moi ça m'a fait grandir plus vite, apprendre plus vite, (vite pour que ça cesse ? pour ne plus avoir peur ? pour ne plus "perdre" d'êtres chers ?)
Chouette que tu te sentes plus forte maintenant ! Que tu redéploies tes ailes !! Il n'est jamais trop tard !!!!!!
Pour le poison...on peut s'en défaire en ouvrant sa chair, en pompant, et en crachant...cracher...l'art...merci l'art... oui tout à fait la catharsis...Une pensée émue avec toi alors...
Et pi plein d'enthousiasme pour vos ailes !!!!!! (Qui sait si Pégase était pas un zèbre ailé hein ? )
Phedre- Messages : 2822
Date d'inscription : 01/10/2009
Age : 47
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