Vivre avec la douance

Se lever le matin, avoir cet ordinateur qui démarre. Analyser l'environnement, déprimer, retourner les plaisirs, les éléments, ne plus leur trouver aucun sens. Etre no life, essayer de faire des efforts, se sentir seul, ne jamais savoir quoi dire dans le groupe, être ailleurs, analyser les autres. Détester la solitude mais aussi le groupe. Fuir les simples relations "superficielles", préférer rester seul. A quoi bon parler pour ne rien dire ? Où est le bénéfice ? Etre en quête de l'idéal, que ce soit dans l'environnement ou en amour. Bider. Voir l'amélioration toujours repoussée, essayer de s'occuper comme on peut. Dormir, se lever, laisser cet ordinateur démarrer. Cette machine qui ne veut jamais nous lâcher, qui ne nous permet pas de vivre en paix. Voir les jours défiler sans le moindre changement. Ne jamais trouver notre idéal ou plutôt ne jamais pouvoir l'atteindre. Vivre cet éternellement recommencement. Ne pas pouvoir le changer. Etre idéaliste, souffrir. Se laisser guider dans la morosité, dans cette masse qui étouffe chaque personne différente et qui les empêche de se trouver ou qui les écrase ? Ne pas avoir le courage de dire "j'arrête".

Je fais peut être mon cas une généralité, mais en tout cas, en tant que près adulte à HP je vis cet enfer chaque jour. Puisque notre idéal à une probabilité infime d'être atteint, pourquoi vivre ? Quel est le sens de vivre dans un plaisir partiel voir inexistant ? Pourquoi attendre une échéance qui sera toujours repoussée ? A quoi bon ?

Parce que ce n'est pas la destination qui comptemais le chemin.

Parce que ta vie ne fait que commencer et que ce que tu crois n'être qu'un éternel recommencement est une suite de nouveautés au quotidien.

Parce que le bonheur n'est qu'une question de choix et que la vraie difficulté est surtout d'oser être différent.

Parce que vivre en connaissant l'inutilité intrinsèque de la vie est le seul moyen de donner une valeur à tes choix, aussi infimes soient-ils.

Parce que tu peux choisir de faire de ta vie un feu d'artifices jour après jour, mais pour cela il faut se sortir les pouces du CUL !!!!

Moralité : même si tout ce cirque n'a pas de sens et puisqu'il n'existe rien après la mort, vis aujourd'hui et maintenant en t'organisant pour accomplir d'autres rêves demain ; parce que la vie n'a rien d'autres à offrir.

16 ans, tu as encore le temps de faire des expériences et de rencontrer des personnes intéressantes.
Ce qui me faisait tenir quand j'avais 16 ans, c'était la foi qu'un jour je pourrai devenir celle que je voulais être. Cela m'a poussé à changer, à chercher comment changer dans le sens que je voulais. J'ai suivi des voies sans issues, et j'en ai enfin rencontré des fructueuses, avec une certaine amertume qu'elles arrivent tard dans ma vie (à 26 ans, tard pour moi, tôt quand je discute avec des personnes qui ont 50 ans passés et les découvre à cet âge )
Je trouve qu'en vieillissant il est plus facile d'exprimer sa différence, peut-être aussi parce que j'ai appris à m'entourer de personnes qui sont différentes elles aussi à leur façon, peut-être tout simplement parce que quand nous ne sommes plus étudiants, en particulier plus au lycée, notre entourage ne nous est plus imposé.
Après, tu n'es pas obligé d'attendre de vieillir, je connais des personnes qui ont quitté le cocon familial dans lequel ils étouffaient à 16 ans.
Je crois qu'à cet âge tu peux partir au pair à l'étranger. Peut-être qu'il y a aussi des possibilités de participer à des chantiers collaboratifs ou aux fermes *wof* (ahum, je n'ai plus le nom en tête si quelqu'un peut corriger), autant d'expériences qui pourraient casser la monotonie dans laquelle tu t'englues. Cherches et tu trouveras ce qui résonnera en toi

Oui je pense que partir à l'étranger comme au Canada serait une vraie solution. Putain j'en ai marre de cette vie, tout ce que je fais n'a aucun sens. Je cherche, je ne trouve rien. Tout est futile.

bienvenue, dans le monde du silence, tu vas voir c'est génial, pas de solution, meme pas sur qu'il y en n'ai dans l'absolue.
Mais je te comprend.
Cà en devient fade tous ca.
Moi j'ai arrèter, pour mon intégrité mental de chercher le pourquoi, et est il légitime, pour me focaliser sur le comment des "choses".
Le pourquoi de comment est devennu, le comment du pourquoi, enfin je crois.
voila, bienvenue, et je souhaite de trouver ta planète.

MCS08, je n'avais pas vu que tu n'as que 16 ans
tu vas finir par nous prendre pour un tas de vieux cons (et t'auras raison), mais je plussoie à ceux qui te disent que tu as du temps devant toi
imagine-toi qu'à ton âge, la plupart d'entre nous en étaient encore à se demander: pourquoi j'ai moins d'amis que les autres, pourquoi je m'ennuie avec ceux que j'ai, pourquoi je m'endors en cours, et j'ai des mauvaises notes alors que je résous les problèmes du livre de maths de l'année prochaine en une minute, pourquoi c'est toujours la page d'après qui m'intéresse et pas celle sur la quelle je suis censée travailler, pourquoi j'ai l'impression de me traîner et d'attendre qqch qui n'arrivera pas ????
toi tu sais déjà
ça va prendre un bon moment avant d'en tirer plus d'avantages que d'inconvénients, mais tu vas peut-être pouvoir éviter les erreurs d'orientation qui nous ont tous fait perdre une dizaine d'années!
une piste qui a marché pour moi: au lieu de chercher dans quel moule tu pourrais de couler, cherche comment fabriquer ton propre moule. crée ton activité, sois le seul à faire ce que tu fais, fais de ta tendance naturelle une force.
(je suis d'humeur "les conseils du sage" aujourd'hui. jme fais vieille)

bises à +