Peur quasi-phobique de l'engagement?
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Peur quasi-phobique de l'engagement?
Bonjour,
je me faisais la réflexion, ce matin, que je fais toujours pareil: j'arrive dans un lieu nouveau où il y a beaucoup à apprendre, donc j'apprends beaucoup et, pendant quelques jours, tout le monde est beau, gentil, intelligent, agréable, et tout le tintouin puis, tout d'un coup, sans raison valable, des centaines de milliers d'obstacles surgissent, et c'est comme essayer de dégommer Robotnik sur Sega avec Sonic et Tailz: ça en fout partout, tu sais plus trop ou tu en es, et tu finis par te retrouver seul face à toi-même (pardon pour cet intermède console).
C'est comme si, tout d'un coup, je me trouvais la capacité de percevoir les gens de façon critique... mais, rationnellement, je sais bien que 9/10èmes des problèmes/défauts/obstacles que je vois sont le pur fruit de mon imagination. Parallèlement, je deviens beaucoup plus chiante, aussi, encore une fois dans le but de maintenir de la distance. Mais c'est cette histoire de dys, où tu sais bien que tu n'as pas envie de le faire, mais tu le fais quand même.
Je ne sais pas si ma question et mon problème sont assez bien posés...
... pour tailler dans le lard: est-ce un truc de zèbre que de préférer rester seul et modérément heureux que de s'accrocher au troupeau et vivre dans la savane? Après tout, on est quand même censé être des animaux grégaires, non?
Il me semble qu'il y a plus derrière cette attitude qu'une simple peur du rejet (surtout quand ce rejet n'est aucunement annoncé!), mais je ne peux définir quoi...
Vos lanternes de zèbres sont les bienvenues!
Moy
ps: me semble qu'il n'y a pas de sujet traitant de ça... si je me trompe: un modo peut-il me taper sur les doigts et effacer ce thread? Merci!
je me faisais la réflexion, ce matin, que je fais toujours pareil: j'arrive dans un lieu nouveau où il y a beaucoup à apprendre, donc j'apprends beaucoup et, pendant quelques jours, tout le monde est beau, gentil, intelligent, agréable, et tout le tintouin puis, tout d'un coup, sans raison valable, des centaines de milliers d'obstacles surgissent, et c'est comme essayer de dégommer Robotnik sur Sega avec Sonic et Tailz: ça en fout partout, tu sais plus trop ou tu en es, et tu finis par te retrouver seul face à toi-même (pardon pour cet intermède console).
C'est comme si, tout d'un coup, je me trouvais la capacité de percevoir les gens de façon critique... mais, rationnellement, je sais bien que 9/10èmes des problèmes/défauts/obstacles que je vois sont le pur fruit de mon imagination. Parallèlement, je deviens beaucoup plus chiante, aussi, encore une fois dans le but de maintenir de la distance. Mais c'est cette histoire de dys, où tu sais bien que tu n'as pas envie de le faire, mais tu le fais quand même.
Je ne sais pas si ma question et mon problème sont assez bien posés...
... pour tailler dans le lard: est-ce un truc de zèbre que de préférer rester seul et modérément heureux que de s'accrocher au troupeau et vivre dans la savane? Après tout, on est quand même censé être des animaux grégaires, non?
Il me semble qu'il y a plus derrière cette attitude qu'une simple peur du rejet (surtout quand ce rejet n'est aucunement annoncé!), mais je ne peux définir quoi...
Vos lanternes de zèbres sont les bienvenues!
Moy
ps: me semble qu'il n'y a pas de sujet traitant de ça... si je me trompe: un modo peut-il me taper sur les doigts et effacer ce thread? Merci!
Dernière édition par 'moy le Ven 30 Déc 2011 - 10:00, édité 2 fois
'moy [Baboo]- Messages : 333
Date d'inscription : 22/12/2011
Age : 31
Localisation : Paris
Re: Peur quasi-phobique de l'engagement?
Bonjour
Passé le plaisir de la découverte, les yeux et le cerveau "grand ouverts" et les données "digérées", il est fort probable que l'analyse se porte vers l'émetteur des données par la suite. A ce moment la différence profonde entre les êtres (plus tranchée ce me semble chez les zèbres que chez d'autres) surgit et s'affiche clairement.
D'autre part, je pense que l'inondation de stimuli participe à ce mécanisme. Des études tendraient à prouver que le cerveau stocke plus d'informations perçues que n'en peut traiter notre "conscient" au moment des événements ... et il reste alors probable que ta "capacité de percevoir les gens de façon critique..." vienne pour part de la remontée inconsciente de ces perceptions confrontée à ton analyse.
Ensuite, je pense que nos différences, que l'on sait perçues, nous ont donné une espèce de carapace, de recul précautionneux qui nous pousse à jauger avant d'être sur. Et, les différences étant plus tranchées ...
Ce qui m'intéresserait de savoir, c'est, te concernant, si la réflexion que tu poses là est temporellement la même. En substance, ces questions que tu pose maintenant ont elles déjà surgi aussi vite pour d'autres groupes que tu fréquentes ou fréquentais ?
Quant à la peur du rejet ... je sais que j'ai longtemps vécu avec à cause du regard des autres sur mes différences, différences sur lesquelles personne n'avait posé de mots. C'est une imprégnation dont il me fut difficile de me débarrasser. S'y rajoute une grande envie d'indépendance que j'ai toujours eu en moi, accompagnée néanmoins d'une forte empathie. N'est-ce pas la aussi facteur à "balancement" dans notre manière de s'intégrer à un groupe ?
Passé le plaisir de la découverte, les yeux et le cerveau "grand ouverts" et les données "digérées", il est fort probable que l'analyse se porte vers l'émetteur des données par la suite. A ce moment la différence profonde entre les êtres (plus tranchée ce me semble chez les zèbres que chez d'autres) surgit et s'affiche clairement.
D'autre part, je pense que l'inondation de stimuli participe à ce mécanisme. Des études tendraient à prouver que le cerveau stocke plus d'informations perçues que n'en peut traiter notre "conscient" au moment des événements ... et il reste alors probable que ta "capacité de percevoir les gens de façon critique..." vienne pour part de la remontée inconsciente de ces perceptions confrontée à ton analyse.
Ensuite, je pense que nos différences, que l'on sait perçues, nous ont donné une espèce de carapace, de recul précautionneux qui nous pousse à jauger avant d'être sur. Et, les différences étant plus tranchées ...
Ce qui m'intéresserait de savoir, c'est, te concernant, si la réflexion que tu poses là est temporellement la même. En substance, ces questions que tu pose maintenant ont elles déjà surgi aussi vite pour d'autres groupes que tu fréquentes ou fréquentais ?
Quant à la peur du rejet ... je sais que j'ai longtemps vécu avec à cause du regard des autres sur mes différences, différences sur lesquelles personne n'avait posé de mots. C'est une imprégnation dont il me fut difficile de me débarrasser. S'y rajoute une grande envie d'indépendance que j'ai toujours eu en moi, accompagnée néanmoins d'une forte empathie. N'est-ce pas la aussi facteur à "balancement" dans notre manière de s'intégrer à un groupe ?
Invité- Invité
Re: Peur quasi-phobique de l'engagement?
Pour moi ce n'est pas la peur du rejet, mais celle du jugement. Mieux cela se passe au début, plus c'est difficile ensuite. Car plus je m'entends bien avec certaines personnes, plus je stress au bout d'un moment et plus je fais attention à ce qu'elles pensent de moi. D'où une tendance à "en vouloir" à ces personnes du fait qu'elles me mettent une pression indirectement.
Pour l'instant, comme solution je n'ai que: se détendre et accepter ses faiblesses, faire confiance aux autres.
Une bonne video aussi: the price of invulnerability
https://www.youtube.com/watch?v=X4Qm9cGRub0
Bises
Pour l'instant, comme solution je n'ai que: se détendre et accepter ses faiblesses, faire confiance aux autres.
Une bonne video aussi: the price of invulnerability
https://www.youtube.com/watch?v=X4Qm9cGRub0
Bises
Kangchenjunga- Messages : 267
Date d'inscription : 25/05/2011
Localisation : Brest
Re: Peur quasi-phobique de l'engagement?
Le hic, Mjöllnir, c'est qu'il n'y a pas vraiment d'émerveillement initial au sens "éblouissement surnaturel interdisant toute pensée critique", tu vois? L'analyse critique et permanente de son interlocuteur est, il me semble, une des plus grandes forçofaiblesse du zèbre...
Certes, nous sommes aussi facilement manipulables par des gens qui respirent la confiance en eux et la sécurité, et qui semblent réussir à proposer une vision manichéenne et pourtant juste du monde, mais cela est tout bêtement dû, il me semble, à l'envie que le tumulte permanent dans le courant de nos pensées s'arrête. Et le type manichéen te vend ça comme la pub de vacances aux Philippines vend du rêve à celui ou celle qui ne sait pas ce qu'il s'y passe...
Quant à l'aspect temporel, c'est sans doute à peu près le même que d'habitude, mais le ressenti plus intense... avant-hier, c'était "drôle", parce que je me reprenais dans ma tête en même temps que je parlais avec des trucs du style "Mais pourquoi tu dis ça alors que tu n'as pas de base solide derrière? Tu verses encore dans la provoc! Arrête, tu vas finir par t'exiler, comme d'hab..." Mais dys un jour, dys toujours, (et maturation orale incomplète), ça ne s'arrêtait pas.
J'aime bien ta vision de dilemme intérieur entre le bien-être solitaire et le besoin de sociabilité; je la trouve très juste (pour ce que mon opinion sur la question vaut). Je parlais à mon zèbre de grand-père lors de "festivités"récentes, et lui disait qu'il y a un beau paradoxe dans l'acharnement des Hommes à construire des sociétés ultra-codifiées et leurs écrits qui, aussi loin qu'on puisse remonter, témoignent d'un bien-être excessivement grand dans leurs escapades solitaires... ce à quoi il m'a répondu, de façon plus complexe et complète que ce que je vais reporter ci-après, que ces moments de solitude n'avaient de valeur que parce qu'ils étaient volés à la société... et aussi parce qu'ils présageaient d'un retour au groupe en étant grandi.
Sort-on un jour de ce paradoxe, ou bien est-il permanent et, auquel cas, qu'est-ce qui s'adapte? Je trouve que mon empathie chute drastiquement à ce moment de la mise en place du schéma social, une barrière de plus auto-dressée contre l'Humanité.
Makalu, je crois que tu as mis le doigt sur le "plus qu'une simple peur du rejet (surtout quand ce rejet n'est aucunement annoncé!), mais je ne peux définir quoi..." : la peur du jugement qui, ensuite, entraîne le plus souvent le rejet.
C'est surprenant, parce que je parle souvent d'abomination pour les jugements, mais je n'avais pas fait le lien. C'est aussi un truc de zèbre, non, d'être incapable de s'auto-analyser dans ses schémas immuables relation aux autres, non? Ou est-ce juste une question de manque d'expérience et de recul vis à vis de soi (oui, une question d'âge, quoi)?
Merci d'avoir mis un mot dessus. Ca s'analyse mieux, maintenant.
Quand à la vidéo TED, c'est de la food for thought en HD, alors je vais penser, et je reviens raconter ma not-so-interresting-yet-problematic vie si j'ai d'autres questions.
Merci zà vous deux!
ps: Et euh... pour "se détendre et accepter ses faiblesses, faire confiance aux autres", y'a un bouquin type Se détendre et accepter ses faiblesses, faire confiance aux autres pour les nuls? (si y'a pas pour les nuls, je devrais pouvoir gérer la version pour les zèbres...)
Certes, nous sommes aussi facilement manipulables par des gens qui respirent la confiance en eux et la sécurité, et qui semblent réussir à proposer une vision manichéenne et pourtant juste du monde, mais cela est tout bêtement dû, il me semble, à l'envie que le tumulte permanent dans le courant de nos pensées s'arrête. Et le type manichéen te vend ça comme la pub de vacances aux Philippines vend du rêve à celui ou celle qui ne sait pas ce qu'il s'y passe...
Quant à l'aspect temporel, c'est sans doute à peu près le même que d'habitude, mais le ressenti plus intense... avant-hier, c'était "drôle", parce que je me reprenais dans ma tête en même temps que je parlais avec des trucs du style "Mais pourquoi tu dis ça alors que tu n'as pas de base solide derrière? Tu verses encore dans la provoc! Arrête, tu vas finir par t'exiler, comme d'hab..." Mais dys un jour, dys toujours, (et maturation orale incomplète), ça ne s'arrêtait pas.
J'aime bien ta vision de dilemme intérieur entre le bien-être solitaire et le besoin de sociabilité; je la trouve très juste (pour ce que mon opinion sur la question vaut). Je parlais à mon zèbre de grand-père lors de "festivités"récentes, et lui disait qu'il y a un beau paradoxe dans l'acharnement des Hommes à construire des sociétés ultra-codifiées et leurs écrits qui, aussi loin qu'on puisse remonter, témoignent d'un bien-être excessivement grand dans leurs escapades solitaires... ce à quoi il m'a répondu, de façon plus complexe et complète que ce que je vais reporter ci-après, que ces moments de solitude n'avaient de valeur que parce qu'ils étaient volés à la société... et aussi parce qu'ils présageaient d'un retour au groupe en étant grandi.
Sort-on un jour de ce paradoxe, ou bien est-il permanent et, auquel cas, qu'est-ce qui s'adapte? Je trouve que mon empathie chute drastiquement à ce moment de la mise en place du schéma social, une barrière de plus auto-dressée contre l'Humanité.
Makalu, je crois que tu as mis le doigt sur le "plus qu'une simple peur du rejet (surtout quand ce rejet n'est aucunement annoncé!), mais je ne peux définir quoi..." : la peur du jugement qui, ensuite, entraîne le plus souvent le rejet.
C'est surprenant, parce que je parle souvent d'abomination pour les jugements, mais je n'avais pas fait le lien. C'est aussi un truc de zèbre, non, d'être incapable de s'auto-analyser dans ses schémas immuables relation aux autres, non? Ou est-ce juste une question de manque d'expérience et de recul vis à vis de soi (oui, une question d'âge, quoi)?
Merci d'avoir mis un mot dessus. Ca s'analyse mieux, maintenant.
Quand à la vidéo TED, c'est de la food for thought en HD, alors je vais penser, et je reviens raconter ma not-so-interresting-yet-problematic vie si j'ai d'autres questions.
Merci zà vous deux!
ps: Et euh... pour "se détendre et accepter ses faiblesses, faire confiance aux autres", y'a un bouquin type Se détendre et accepter ses faiblesses, faire confiance aux autres pour les nuls? (si y'a pas pour les nuls, je devrais pouvoir gérer la version pour les zèbres...)
'moy [Baboo]- Messages : 333
Date d'inscription : 22/12/2011
Age : 31
Localisation : Paris
Re: Peur quasi-phobique de l'engagement?
makalu a écrit:Pour moi ce n'est pas la peur du rejet, mais celle du jugement. Mieux cela se passe au début, plus c'est difficile ensuite. Car plus je m'entends bien avec certaines personnes, plus je stress au bout d'un moment et plus je fais attention à ce qu'elles pensent de moi. D'où une tendance à "en vouloir" à ces personnes du fait qu'elles me mettent une pression indirectement.
Pour l'instant, comme solution je n'ai que: se détendre et accepter ses faiblesses, faire confiance aux autres.
Une bonne video aussi: the price of invulnerability
https://www.youtube.com/watch?v=X4Qm9cGRub0
Bises
je suis d'accord avec toi makalu, et ceci est d'autant plus vrai que cette expérience du manque d'engagement à généré des echecs ou des expériences malheureuses à répétition.
ceci est vrai aussi sur une autre forme d'engagement, l'engagement amoureux je pense.
zebzeb- Messages : 150
Date d'inscription : 25/09/2011
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