J'avance mais j'ai peur...
+6
misszèbratalons
WildZ
bilqis
meï
Waka
ayanamirei
10 participants
Page 1 sur 1
J'avance mais j'ai peur...
Bonjour à toutes et à tous,
J'ai tellement hésité avant d'écrire ce premier message ici. Pourquoi? Parce que la "zébritude", ça ne me concerne pas bien sûr. Ce n'est pas possible, d'ailleurs est-ce que ça existe réellement ou bien est-ce simplement une "explication rationnelle" créée de toute pièce pour apaiser nos esprits turbulents... Bref, je ne peux pas être un zèbre et pourtant...
Pourtant en découvrant le livre de Jeanne Siaud-Facchin, j'ai pleuré comme un gosse. Pour la première fois de ma vie, j'ai eu l'impression que quelqu'un savait qui j'étais, qu'elle me parlait à moi, qu'elle parlait de moi. Et si tout pouvait s'expliquer par ce simple constat: je suis un "zèbre"!
Bref, j'ai beau refuser d'y croire, je ne peux m'empêcher d'y penser en permanence. Alors je me lance, la peur au ventre.
J'ai décidé d'aller voir un psy. Pas pour avoir un diagnostic officiel (ça ne m'intéresse pas pour le moment) mais simplement pour avoir quelqu'un avec qui examiner ces moments de ma vie qui pourraient, peut-être, enfin s'expliquer à la lumière de cette découverte. J'ai 33 ans alors ça va déjà prendre un certain temps (et sans doute pas mal d'argent: Assez pathétique à cet âge de devoir payer pour qu'on vous écoute...mais bon, je n'avais qu'à réussir à me faire des amis)
Mais comment aborder le sujet? Je n'ai pas vraiment peur de passer pour un prétentieux (ça malheureusement je suis habitué même si je suis toujours surpris d'être perçu ainsi). Non j'ai juste peur de tomber sur un/e psy qui me dise "C'est quoi ces conneries! Un adulte surdoué ça n'existe pas. Ou en tout cas si ça existe ça ne peut pas vous concerner vous mon pauvre."
Je rêve de ne pas avoir à en parler et qu'il/elle...le devine simplement à travers mes mots. Mais combien de psys connaissent seulement cette question? Combien vont seulement y penser en me voyant?
Bon j'en suis là. Besoin viscéral d'aborder la question, de parler de moi sous cet éclairage nouveau, de comprendre. Et peur de tomber sur quelqu'un qui ne puisse pas ou ne veuille pas m'accompagner. Alors comment je fais? Comment présenter les choses?
Merci à ceux qui auront pris la peine de me lire pour leurs réponses.
PS: J'ai rendez-vous avec ce psy jeudi.
ayanamirei- Messages : 4
Date d'inscription : 16/01/2012
Age : 45
Localisation : paris
Re: J'avance mais j'ai peur...
Bonjour,
On ne peut pas savoir sur qui tu vas tomber... certains sont bon d'autres pas, comme dans tous les domaines. Personnellement, je n'ai jamais vu de psy étant adulte, alors je peux pas trop t'aider...
Bon courage, et bienvenue !
On ne peut pas savoir sur qui tu vas tomber... certains sont bon d'autres pas, comme dans tous les domaines. Personnellement, je n'ai jamais vu de psy étant adulte, alors je peux pas trop t'aider...
Bon courage, et bienvenue !
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: J'avance mais j'ai peur...
bonjour
moi j'ai eu de la chance, j'ai connu le type de psy a qui on est pas obligé de ttou dire, elle a compris très vite...
et celel qui a fait mon suivi après test aussi.
donc, il y en a..mais tu as raison, il faut de la chance (et bien choisir avant aussi!...)car peu de psyus sont vraiment formés...alors mieux vaut se renseigner avant!!...dommage que tu ne lui ai pas carrement posé la question? au feeling ça marche aussi....
bon courage.
ps si ce sy ne fait pas l'affaire...alors contacte les assos pour enfats surdoués ils otn des psys qui sotn comme tu recherches.
autre ps, ai passé le wais a 34 ans.
moi j'ai eu de la chance, j'ai connu le type de psy a qui on est pas obligé de ttou dire, elle a compris très vite...
et celel qui a fait mon suivi après test aussi.
donc, il y en a..mais tu as raison, il faut de la chance (et bien choisir avant aussi!...)car peu de psyus sont vraiment formés...alors mieux vaut se renseigner avant!!...dommage que tu ne lui ai pas carrement posé la question? au feeling ça marche aussi....
bon courage.
ps si ce sy ne fait pas l'affaire...alors contacte les assos pour enfats surdoués ils otn des psys qui sotn comme tu recherches.
autre ps, ai passé le wais a 34 ans.
meï- Messages : 1321
Date d'inscription : 26/07/2009
Age : 51
Localisation : à l'Ouest
Re: J'avance mais j'ai peur...
Moi aussi je trouve ça pathétique de payer pour ça. Enfin bon, je paie pas ma psy ceci dit.
Hum...
Les amis sont pas faits pour ça. Où disons que c'est pas le même enjeu. Quand tu auras trouvé le bon psy, il t'écoutera et discutera (pisqu'il est bon n'ayons pas peur des mots hein) avec toi, sans te juger. C'est ptete là une des caractéristiques qui différencie les bons psys des autres. J'y pense en t'écrivant désolé. Si t'arrives en lui disant :" ouais je suis un Zèbre" et qu'il te répond "ok, ça me va, j'ai vu pire la semaine dernière Néo est passé ici alors ça me va" et que tu le ressens naturel, je pense que tu seras en bonne compagnie.
Ce ne sont pas les mêmes enjeux avec les amis. Pas du tout. On croit que, on aimerait que mais ce n'est pas pareil.
Tout ça pour dire, tout pathétique que cela soit tu as fait le bon choix, vas-y naturel, angoissé comme un Z, stressé comme un Z, paniqué comme un Z, en te posant trois millions de questions, en ayant imaginé 800 discours d'approche à balancer et en commençant par le 801 que t'as pas préparé le jour J, bref naturel quoi. Et si tu le sens pas, pas de panique, c'était pas le bon. Certains ici en sont au numéro 6 alors tu sais...
Quoi fallait pas terminer comme ça ?
Mince.
Hum...
Les amis sont pas faits pour ça. Où disons que c'est pas le même enjeu. Quand tu auras trouvé le bon psy, il t'écoutera et discutera (pisqu'il est bon n'ayons pas peur des mots hein) avec toi, sans te juger. C'est ptete là une des caractéristiques qui différencie les bons psys des autres. J'y pense en t'écrivant désolé. Si t'arrives en lui disant :" ouais je suis un Zèbre" et qu'il te répond "ok, ça me va, j'ai vu pire la semaine dernière Néo est passé ici alors ça me va" et que tu le ressens naturel, je pense que tu seras en bonne compagnie.
Ce ne sont pas les mêmes enjeux avec les amis. Pas du tout. On croit que, on aimerait que mais ce n'est pas pareil.
Tout ça pour dire, tout pathétique que cela soit tu as fait le bon choix, vas-y naturel, angoissé comme un Z, stressé comme un Z, paniqué comme un Z, en te posant trois millions de questions, en ayant imaginé 800 discours d'approche à balancer et en commençant par le 801 que t'as pas préparé le jour J, bref naturel quoi. Et si tu le sens pas, pas de panique, c'était pas le bon. Certains ici en sont au numéro 6 alors tu sais...
Quoi fallait pas terminer comme ça ?
Mince.
Invité- Invité
Re: J'avance mais j'ai peur...
de qui as-tu peur vraiment ? de tomber sur un mauvais psy ? de te rendre compte que la révélation que tu as eu au travers du bouquin est erronée ? que le sachant t'indique que tu te trompes ? de te tromper et donc de te perdre ? sens en toi la petite voix qui t'accompagne et écoute-là, fais-toi confiance et tout ira bien.
bilqis- Messages : 187
Date d'inscription : 17/12/2011
Localisation : on dirait le sud
Re: J'avance mais j'ai peur...
Merci à vous quatre pour ces commentaires et vos encouragements.
Oui j'imagine que si ce n'est pas le bon, ce ne sera pas la fin du monde et que je pourrai en trouver un plus "adapté" à ma situation (bonne idée de contacter les assos pour enfants surdoués, je n'y aurais même pas pensé
;-( )
C'est juste que là, tout de suite maintenant, je sais pas si j'aurai la force de refaire cette démarche une seconde fois. Un peu comme si c'était ma seule cartouche. Je sais bien que c'est pas vrai mais bon, déjà que j'ose pas en parler à mes proches alors devoir affronter 4/5 psys voir plus, je m'en sens pas capable.
De quoi ai-je vraiment peur? C'est une bonne question. Clairement pas de me tromper. Encore une fois, à ce stade un vrai diagnostic ne m'intéresse pas. En revanche peur du regard du psy oui.
Pour info j'ai été diagnostiqué "enfant précoce" à 5 ans (désolé je raconte ma vie mais bon ce forum est là pour ça, non?). J'ai voulu préparer au mieux ce rendez-vous alors, sans lui expliquer pourquoi, j'ai demandé à ma mère si elle avait conservé des documents ou si elle se souvenait du type de tests qu'on m'avait fait passer à l'époque.
Sa réponse? "Mais pourquoi tu t'intéresses à ça. Tu avais des capacités étant petit mais de toute façon ça ne te concerne plus maintenant, tu n'as jamais voulu travailler". Merci Maman, ça m'aide beaucoup.
Bref, je vous dirais comment ça s'est passé jeudi mais je le sens de moins en moins.
Oui j'imagine que si ce n'est pas le bon, ce ne sera pas la fin du monde et que je pourrai en trouver un plus "adapté" à ma situation (bonne idée de contacter les assos pour enfants surdoués, je n'y aurais même pas pensé
;-( )
C'est juste que là, tout de suite maintenant, je sais pas si j'aurai la force de refaire cette démarche une seconde fois. Un peu comme si c'était ma seule cartouche. Je sais bien que c'est pas vrai mais bon, déjà que j'ose pas en parler à mes proches alors devoir affronter 4/5 psys voir plus, je m'en sens pas capable.
De quoi ai-je vraiment peur? C'est une bonne question. Clairement pas de me tromper. Encore une fois, à ce stade un vrai diagnostic ne m'intéresse pas. En revanche peur du regard du psy oui.
Pour info j'ai été diagnostiqué "enfant précoce" à 5 ans (désolé je raconte ma vie mais bon ce forum est là pour ça, non?). J'ai voulu préparer au mieux ce rendez-vous alors, sans lui expliquer pourquoi, j'ai demandé à ma mère si elle avait conservé des documents ou si elle se souvenait du type de tests qu'on m'avait fait passer à l'époque.
Sa réponse? "Mais pourquoi tu t'intéresses à ça. Tu avais des capacités étant petit mais de toute façon ça ne te concerne plus maintenant, tu n'as jamais voulu travailler". Merci Maman, ça m'aide beaucoup.
Bref, je vous dirais comment ça s'est passé jeudi mais je le sens de moins en moins.
ayanamirei- Messages : 4
Date d'inscription : 16/01/2012
Age : 45
Localisation : paris
Re: J'avance mais j'ai peur...
Bienvenue ayanamirei !
+1 !!! C'est fou comme ça ressemble à mon vécu, ça...
De toute façon, peu importe ce que tu auras préparé, je pense que tu "sentiras" si ce psy te convient ou pas. En dehors déjà de toute notion de douance, il faut que le feeling passe, que tu lui fasse confiance. Et ça, tu le sauras uniquement sur le moment. Evidemment, la conception qu'il a de la douance a aussi sa part d'importance (c'est quand même pour ça que tu y vas...) et sur ce plan, tous les psys sont très différents.
Je rejoins le conseil de meï, de passer par une association pour enfants surdoués, si jamais ce n'est pas le bon. Sans aller en voir 5 ou plus, on ne tombe pas forcément sur le bon du premier coup. Ca vaut quand même la peine de tenter une deuxième fois.
Clairement, si tu as été diagnostiqué enfant précoce à 5 ans, tu n'a pas perdu tes capacités. Que tu aies travaillé ou pas n'y change rien, puisque nous avons juste un fonctionnement différent, et nous n'y pouvons rien, et certainement pas le faire disparaître. Je comprends la réponse de ta maman (je n'ai pas dit que j'étais d'accord, hein !). Quand on n'est pas soi-même dans la situation qui est la nôtre, quand on n'a pas vécu ce sentiment de décalage par rapport aux autres, on ne peut pas comprendre (même ceux qui essaient de le faire de toutes leurs forces, peuvent tout au plus accepter, mais pas comprendre) le bien que cela fait d'être reconnu enfin pour ce que l'on est, avec notre propre fonctionnement et d'apprendre à se (re)connaître soi même. De plus, le surdon chez l'adulte est vraiment très mal connu au niveau du grand public, et il y a beaucoup de préjugés (notamment le fait que les enfants précoces sont "rattrapés" par les autres en grandissant).
Si ce n'est pas trop indiscret, qu'entends tu par peur "du regard du psy" ?
Tu as fait le bon choix, tu as pris la bonne décision, tu avances sur ton chemin, pour mieux te connaître. J'ai vécu des choses un peu semblables il y a peu de temps, j'ai passé la wais l'été dernier. Cela entraîne beaucoup d'émotions dans tous les sens, toutes ces démarches, mais on se sent tellement mieux au fur et à mesure de notre avancée !!
Je te souhaite plein de courage pour jeudi.
A bientôt de te lire.
Le shung' a écrit:Tout ça pour dire, tout pathétique que cela soit tu as fait le bon choix, vas-y naturel, angoissé comme un Z, stressé comme un Z, paniqué comme un Z, en te posant trois millions de questions, en ayant imaginé 800 discours d'approche à balancer et en commençant par le 801 que t'as pas préparé le jour J, bref naturel quoi.
+1 !!! C'est fou comme ça ressemble à mon vécu, ça...
De toute façon, peu importe ce que tu auras préparé, je pense que tu "sentiras" si ce psy te convient ou pas. En dehors déjà de toute notion de douance, il faut que le feeling passe, que tu lui fasse confiance. Et ça, tu le sauras uniquement sur le moment. Evidemment, la conception qu'il a de la douance a aussi sa part d'importance (c'est quand même pour ça que tu y vas...) et sur ce plan, tous les psys sont très différents.
Je rejoins le conseil de meï, de passer par une association pour enfants surdoués, si jamais ce n'est pas le bon. Sans aller en voir 5 ou plus, on ne tombe pas forcément sur le bon du premier coup. Ca vaut quand même la peine de tenter une deuxième fois.
Clairement, si tu as été diagnostiqué enfant précoce à 5 ans, tu n'a pas perdu tes capacités. Que tu aies travaillé ou pas n'y change rien, puisque nous avons juste un fonctionnement différent, et nous n'y pouvons rien, et certainement pas le faire disparaître. Je comprends la réponse de ta maman (je n'ai pas dit que j'étais d'accord, hein !). Quand on n'est pas soi-même dans la situation qui est la nôtre, quand on n'a pas vécu ce sentiment de décalage par rapport aux autres, on ne peut pas comprendre (même ceux qui essaient de le faire de toutes leurs forces, peuvent tout au plus accepter, mais pas comprendre) le bien que cela fait d'être reconnu enfin pour ce que l'on est, avec notre propre fonctionnement et d'apprendre à se (re)connaître soi même. De plus, le surdon chez l'adulte est vraiment très mal connu au niveau du grand public, et il y a beaucoup de préjugés (notamment le fait que les enfants précoces sont "rattrapés" par les autres en grandissant).
Si ce n'est pas trop indiscret, qu'entends tu par peur "du regard du psy" ?
Tu as fait le bon choix, tu as pris la bonne décision, tu avances sur ton chemin, pour mieux te connaître. J'ai vécu des choses un peu semblables il y a peu de temps, j'ai passé la wais l'été dernier. Cela entraîne beaucoup d'émotions dans tous les sens, toutes ces démarches, mais on se sent tellement mieux au fur et à mesure de notre avancée !!
Je te souhaite plein de courage pour jeudi.
A bientôt de te lire.
WildZ- Messages : 1347
Date d'inscription : 18/09/2011
Age : 46
Merci de ta confiance, de ton témoignage. Et Bravo...Ne t'arrête pas en chemin.
Encore une fois, je rejoins complètement wildzebr dans ses lignes.(à qui je dis un grand bonjour )
Pour éviter les redites, je peux juste te dire quelques petites choses, mais toutes chargées de sincérité:
-D'abord BRAVO pour le courage de ta démarche ici et surtout vis à vis du psy. Je sors à peine de ce premier pas moi aussi et je sais combien c'est difficile et stressant. Inévitablement, j'ai répété et refais sans cesse ma présentation à la psy mentalement, pour essayer de mieux me faire comprendre. Mais si l'on veut tant parvenir à se faire comprendre de notre interlocuteur, n'est-ce pas justement parce que l'on ne se comprend pas assez soi-même?
-Tous les praticiens ne sont pas compétents, malheureusement, mais en dehors d'une histoire de feeling (ou plutôt confiance, liberté) qui s'instaure ou pas, tu as déjà une longueur d'avance pour trouver un écho, car tu cernes bien d'où peut venir ton si grand mal-être. Ta présence ici, tes test passés ne peuvent que vous faire gagner du temps, à ton psy et à toi. Celui là ou le prochain.(D'ailleurs ta maman a dû croiser la mienne, tant leurs phrases sont identiques, à la virgule près! Et en effet, dans le genre "Merci Maman, voilà une aide concrète et précieuse!" il n'y a pas mieux pour se sentir encore plus coupable. )
-Mais surtout, oublie la solitude. Il y a ici une vraie communauté d'âmes qui ont vécu et ressenti, et ressentent encore cette peur, ce doute, ce vertige si angoissant, cette impression d'indicible, qu'aucun mot ne peut traduire à la hauteur de l'impact de notre singularité.
Je découvre cette rare mise en commun d'amitié et d'entraide depuis quelques jours seulement, et sa seule existence peut aider à minorer cette terrible solitude mentale absolue.
J'aurai une vraie pensée pour toi, jeudi, lorsque tu iras à ce rendez-vous, avec l'inquiétude au ventre. Et je sais que je ne serai pas la seule à penser à toi.
D'ailleurs, c'est à quelle heure?
-Je suis intimement convaincue qu'au final, les choses sont rarement si belles qu'ont les espère. Mais aussi rarement aussi difficiles qu'on les redoute.
Bon courage. A bientôt.
Pour éviter les redites, je peux juste te dire quelques petites choses, mais toutes chargées de sincérité:
-D'abord BRAVO pour le courage de ta démarche ici et surtout vis à vis du psy. Je sors à peine de ce premier pas moi aussi et je sais combien c'est difficile et stressant. Inévitablement, j'ai répété et refais sans cesse ma présentation à la psy mentalement, pour essayer de mieux me faire comprendre. Mais si l'on veut tant parvenir à se faire comprendre de notre interlocuteur, n'est-ce pas justement parce que l'on ne se comprend pas assez soi-même?
-Tous les praticiens ne sont pas compétents, malheureusement, mais en dehors d'une histoire de feeling (ou plutôt confiance, liberté) qui s'instaure ou pas, tu as déjà une longueur d'avance pour trouver un écho, car tu cernes bien d'où peut venir ton si grand mal-être. Ta présence ici, tes test passés ne peuvent que vous faire gagner du temps, à ton psy et à toi. Celui là ou le prochain.(D'ailleurs ta maman a dû croiser la mienne, tant leurs phrases sont identiques, à la virgule près! Et en effet, dans le genre "Merci Maman, voilà une aide concrète et précieuse!" il n'y a pas mieux pour se sentir encore plus coupable. )
-Mais surtout, oublie la solitude. Il y a ici une vraie communauté d'âmes qui ont vécu et ressenti, et ressentent encore cette peur, ce doute, ce vertige si angoissant, cette impression d'indicible, qu'aucun mot ne peut traduire à la hauteur de l'impact de notre singularité.
Je découvre cette rare mise en commun d'amitié et d'entraide depuis quelques jours seulement, et sa seule existence peut aider à minorer cette terrible solitude mentale absolue.
J'aurai une vraie pensée pour toi, jeudi, lorsque tu iras à ce rendez-vous, avec l'inquiétude au ventre. Et je sais que je ne serai pas la seule à penser à toi.
D'ailleurs, c'est à quelle heure?
-Je suis intimement convaincue qu'au final, les choses sont rarement si belles qu'ont les espère. Mais aussi rarement aussi difficiles qu'on les redoute.
Bon courage. A bientôt.
misszèbratalons- Messages : 21
Date d'inscription : 14/01/2012
Age : 48
Localisation : Nantes
Re: J'avance mais j'ai peur...
Encore un petit coucou d'encouragement pour ton rendez-vous de ce soir.
Espérons que cela soit un rendez-vous avec toi-même finalement...
Tiens nous au courant.
Espérons que cela soit un rendez-vous avec toi-même finalement...
Tiens nous au courant.
misszèbratalons- Messages : 21
Date d'inscription : 14/01/2012
Age : 48
Localisation : Nantes
Re: J'avance mais j'ai peur...
bienvenue et n ai pas honte de tes reactions ici raconter sa vie est la norme plus qu autre chose . Decouvrir qu on est zebre fait toujours un choc (surtout quand on est simple on se dit non je ne suis pas comme ca c est trop) bah tu es comme tu es reste plus qu a accepter (ca c est plus long) ici tu verras les gens sont sympa et t aideront dans tes recherches je te souhaite bonne chance dans tes demarches et de t accepter rapidement
boule-d-ombre- Messages : 1488
Date d'inscription : 02/01/2012
Re: J'avance mais j'ai peur...
La confiance aide beaucoup dans ces cas la. Je crois déceler, et dis moi je me trompe une peur plus ou moins irrationnelle d'un verdict, qui pourrait donner un sens, une explication aux années passés dans la solitude et la monotonie d'un monde qu'on ne comprend pas ou que ne cherche pas/plus à comprendre. J'ai moi aussi eu peur de me dire que j'étais différent, que ma conception du réel n'était qu'une parmi tant d'autres, froide et dénuée de sens, mais c'est nos actes et nos pensées, aussi futiles puissent-elles être qui font que nous sommes nous_même. L'essentiel est de croire en ses capacités, aussi impossibles puissent-elles être, sans pour autant pousser le vice jusqu'à la prétention dont tu parlais. Il faut être humble et ne pas avoir peur des réactions induites par notre comportement en société ou même seul. Pousser la réflexion trop loin nous amène à notre enfermement spirituel et nous empêche d'avancer, à cause de réponses incorrectes, de questions mal posées ou au mauvais moment. Je pense que le psy a pour but de faire "accoucher les pensées d'autrui" et non de donner des explications pseudo-rationnelles sur la personne. Il y a une part d'objectivité dans l'être, mais la part de subjectivité prend un rôle beaucoup plus important. Le tout est de réussir à faire la part des choses, et je sais pertinemment que l'écrire est beaucoup plus dur que de le mettre en pratique. Le bonheur réside dans la compréhension de soi et des autres, mais même le fait de ne pas comprendre peut nous aider à réfléchir à une démarche personnelle, une introspection mais aussi un regard vaste sur le monde qui nous entoure. Nous sommes 7 milliards, autant se dire qu'un jour peut-être quelqu'un nous comprendra aussi =)
Re: J'avance mais j'ai peur...
Des nouvelles de ton entrevue à nous faire partager?
misszèbratalons- Messages : 21
Date d'inscription : 14/01/2012
Age : 48
Localisation : Nantes
Finalement
Bonjour à tous,
Me voici enfin prêt à raconter ce premier rendez-vous. j'ai mis du temps, à force d'analyser 100 fois ce qui s'était passé et de me demander ce que j'allais en faire maintenant.
J'étais assez stressé dans la salle d'attente. Pour passer le temps j'ai relu vos messages et ça m'a fait vraiment beaucoup de bien. Je tenais à vous le dire parce en prenant la peine d'écrire ces messages d'encouragements, vous m'avez vraiment aidé pour le coup.
La psy est arrivé. Trés froide, pas chaleureuse pour un sou. Le genre de femme qui n'a pas du sourire depuis des années. Je me suis dit que ça partait mal. Mais bon puisque j'étais là...
On a commencé à parler. Mon diagnostic de "précocité", le fait d'avoir sauté une classe...Elle m'interrompt "Précoce ou surdoué? parce que c'est pas du tout la même chose. Et puis sauter des classes c'est super fréquent vous savez, et vous vous n'en avez sauté qu'une seule donc...". Bien sur que je le sais, là n'est pas la question.
On continue d'évoquer certaines choses. Mon cerveau qui ne se met jamais sur off, mon besoin de faire exprès d'être "à la bourre" dans tout ce que je fais pour y trouver un intérêt, le fait que je multiplie les activités..." Oui, c'est sans doute plus une question d'hyperactivité que d'adulte surdoué" me dit-elle "vous avez essayé la relaxation? le yoga?..."
A ce moment là je me souviens que je me suis dit deux choses:
1- Elle se fout de ma gueule.
2- Elle ne remet pas en question l'existence même des "adultes surdoués".
Bizarrement ça m'a rassuré. Elle m'a demandé si j'en avais parlé autour de moi. Je lui ai juste dit que j'avais découvert ce forum et lu des livres qui m'avaient bouleversé tellement je me reconnaissais dans ce qui était écrit. Elle m'a demandé les références des bouquins. Elle ne les connaissait pas. Mauvais point.
Bien sûr j'ai pas pu m'en empêcher, je l'ai "testé". J'ai balancé des trucs absurdes juste pour voir où elle allait. A la fin de l'entretien, j'avais compris un peu le personnage, je l'emmenai à peu près où je voulais.
Puis il y a eu cette séquence. Moi : "Sans doute que je me fais des idées, vous avez raison je ne peux pas être surdoué mais alors qu'est-ce qui fait que je me reconnais autant dans ces livres?"
Elle: "Non non je n'ai pas dit ça..."
Moi: "Ben si c'est ce que moi j'ai compris en vous écoutant en tout cas."
Elle: "Dites vous bien qu'au delà d'un diagnostic, si c'est ainsi que vous vous voyez, ça fait partie de vous donc il y a une base réelle".
Moi: "En gros, je suis un mythomane qui croit à ses mensonges. Une sorte d'imposteur quoi!"
Elle: "...." "Vous me faites énormément penser à un autre de mes patients. Dislexique, scolarité épouvantable...mais y a vraiment beaucoup de points communs avec ce que je perçois de vous".
La séance s'est terminée ainsi. On s'est mis d'accord sur le type de "séances" à venir (Pas de divan, mais des échanges) et sur le fait de se voir tous les 15 jours. Elle m'a dit que si je me sentais pas à l'aise avec elle, elle pouvait m'aiguiller ailleurs.
Du coup ma nouvelle interrogation du moment est: "Vais-je y retourner?"
Les points négatifs: C'est pas un sujet qu'elle maîtrise. Elle semble considérer que le vrai surdoué aurait sauté 4 classes et parlerait couramment 12 langues tout en s'amusant à réciter les nombres premiers dans le désordre, limite autiste à la Rain man quoi. La distonction qu'elle fait entre enfant précoce et enfant surdoué m'échappe toujours.
Les points positifs: Elle n'est pas farouchement opposée au "concept" d'adulte surdoué. Je sens bien que je peux l'emmener où je veux (ce qui me rassure). Elle essaye de me titiller ce qui rend le dialogue intéressant et ça va me faciliter les choses par rapport à un psy qui se contenterait de m'écouter bavasser.
Pour être honnête, je pense que je vais lui laisser sa chance pendant 4 ou 5 séances et voir où ça me mène mais je me doute bien que c'est pas elle qui me dira un beau jour "Je voudrais que vous passiez le Wais".
Voilà, désolé si j'étais un peu long. Encore merci pour vos messages et n'hésitez pas à me faire vos retours ou commentaires sur ce que je viens de décrire, ça m'aidera beaucoup
Me voici enfin prêt à raconter ce premier rendez-vous. j'ai mis du temps, à force d'analyser 100 fois ce qui s'était passé et de me demander ce que j'allais en faire maintenant.
J'étais assez stressé dans la salle d'attente. Pour passer le temps j'ai relu vos messages et ça m'a fait vraiment beaucoup de bien. Je tenais à vous le dire parce en prenant la peine d'écrire ces messages d'encouragements, vous m'avez vraiment aidé pour le coup.
La psy est arrivé. Trés froide, pas chaleureuse pour un sou. Le genre de femme qui n'a pas du sourire depuis des années. Je me suis dit que ça partait mal. Mais bon puisque j'étais là...
On a commencé à parler. Mon diagnostic de "précocité", le fait d'avoir sauté une classe...Elle m'interrompt "Précoce ou surdoué? parce que c'est pas du tout la même chose. Et puis sauter des classes c'est super fréquent vous savez, et vous vous n'en avez sauté qu'une seule donc...". Bien sur que je le sais, là n'est pas la question.
On continue d'évoquer certaines choses. Mon cerveau qui ne se met jamais sur off, mon besoin de faire exprès d'être "à la bourre" dans tout ce que je fais pour y trouver un intérêt, le fait que je multiplie les activités..." Oui, c'est sans doute plus une question d'hyperactivité que d'adulte surdoué" me dit-elle "vous avez essayé la relaxation? le yoga?..."
A ce moment là je me souviens que je me suis dit deux choses:
1- Elle se fout de ma gueule.
2- Elle ne remet pas en question l'existence même des "adultes surdoués".
Bizarrement ça m'a rassuré. Elle m'a demandé si j'en avais parlé autour de moi. Je lui ai juste dit que j'avais découvert ce forum et lu des livres qui m'avaient bouleversé tellement je me reconnaissais dans ce qui était écrit. Elle m'a demandé les références des bouquins. Elle ne les connaissait pas. Mauvais point.
Bien sûr j'ai pas pu m'en empêcher, je l'ai "testé". J'ai balancé des trucs absurdes juste pour voir où elle allait. A la fin de l'entretien, j'avais compris un peu le personnage, je l'emmenai à peu près où je voulais.
Puis il y a eu cette séquence. Moi : "Sans doute que je me fais des idées, vous avez raison je ne peux pas être surdoué mais alors qu'est-ce qui fait que je me reconnais autant dans ces livres?"
Elle: "Non non je n'ai pas dit ça..."
Moi: "Ben si c'est ce que moi j'ai compris en vous écoutant en tout cas."
Elle: "Dites vous bien qu'au delà d'un diagnostic, si c'est ainsi que vous vous voyez, ça fait partie de vous donc il y a une base réelle".
Moi: "En gros, je suis un mythomane qui croit à ses mensonges. Une sorte d'imposteur quoi!"
Elle: "...." "Vous me faites énormément penser à un autre de mes patients. Dislexique, scolarité épouvantable...mais y a vraiment beaucoup de points communs avec ce que je perçois de vous".
La séance s'est terminée ainsi. On s'est mis d'accord sur le type de "séances" à venir (Pas de divan, mais des échanges) et sur le fait de se voir tous les 15 jours. Elle m'a dit que si je me sentais pas à l'aise avec elle, elle pouvait m'aiguiller ailleurs.
Du coup ma nouvelle interrogation du moment est: "Vais-je y retourner?"
Les points négatifs: C'est pas un sujet qu'elle maîtrise. Elle semble considérer que le vrai surdoué aurait sauté 4 classes et parlerait couramment 12 langues tout en s'amusant à réciter les nombres premiers dans le désordre, limite autiste à la Rain man quoi. La distonction qu'elle fait entre enfant précoce et enfant surdoué m'échappe toujours.
Les points positifs: Elle n'est pas farouchement opposée au "concept" d'adulte surdoué. Je sens bien que je peux l'emmener où je veux (ce qui me rassure). Elle essaye de me titiller ce qui rend le dialogue intéressant et ça va me faciliter les choses par rapport à un psy qui se contenterait de m'écouter bavasser.
Pour être honnête, je pense que je vais lui laisser sa chance pendant 4 ou 5 séances et voir où ça me mène mais je me doute bien que c'est pas elle qui me dira un beau jour "Je voudrais que vous passiez le Wais".
Voilà, désolé si j'étais un peu long. Encore merci pour vos messages et n'hésitez pas à me faire vos retours ou commentaires sur ce que je viens de décrire, ça m'aidera beaucoup
ayanamirei- Messages : 4
Date d'inscription : 16/01/2012
Age : 45
Localisation : paris
Re: J'avance mais j'ai peur...
Selon moi, tu vas peut-être t'amuser un peu à discuter avec quelqu'un que tu payes pour le titiller dans ses postures théoriques, mais ce n'est pas le genre de personne qui te permettra de toi remettre en cause de façon constructive ce qui te bouffe.
C'est une question de feeling, mais si c'est pour bavasser des théories plus ou moins fumeuses dans tous les sens, au delà de la satisfaction intellectuelle tu risque fort de ne pas y trouver ton compte.
Par ailleurs, je me méfie profondément des psy qui en profite avant tout pour exercer un pouvoir sur autrui. Là tu me donnes l'impression d'avoir déniché un joli cas tout froid.
Si tu es sur Paris, il doit bien y avoir des rayés contents qui pourraient t'orienter judicieusement vers quelqu'un non ?
Dans mon cas j'ai commencé il y a peu un suivi avec quelqu'un dont je suis plutôt satisfait. Et le fait qu'elle soit zébré aussi donne une stimulation d'égal à égal qui rien qu'en elle-même fait un bien fou. Après il ne s'agit plus que de tester les possibles qu'elle me suggère, avec toute la liberté de mon expérience. Et je trouve que j'avance.
Bon courage à toi.
C'est une question de feeling, mais si c'est pour bavasser des théories plus ou moins fumeuses dans tous les sens, au delà de la satisfaction intellectuelle tu risque fort de ne pas y trouver ton compte.
Par ailleurs, je me méfie profondément des psy qui en profite avant tout pour exercer un pouvoir sur autrui. Là tu me donnes l'impression d'avoir déniché un joli cas tout froid.
Si tu es sur Paris, il doit bien y avoir des rayés contents qui pourraient t'orienter judicieusement vers quelqu'un non ?
Dans mon cas j'ai commencé il y a peu un suivi avec quelqu'un dont je suis plutôt satisfait. Et le fait qu'elle soit zébré aussi donne une stimulation d'égal à égal qui rien qu'en elle-même fait un bien fou. Après il ne s'agit plus que de tester les possibles qu'elle me suggère, avec toute la liberté de mon expérience. Et je trouve que j'avance.
Bon courage à toi.
siddhartha- Messages : 378
Date d'inscription : 25/01/2012
Age : 39
Localisation : Sur le chemin après ma rencontre avec Alice Miller
Re: J'avance mais j'ai peur...
Ravie d'avoir des nouvelles!
Pour faire court, je trouve franchement embêtant que ce soit à priori toi qui apprennent des choses à la psy plutôt que le contraire!
C'est toi qui lui donnent des références de bouquin incontournables pour le profession...
Je peux me tromper mais j'ai toujours pensé que le psy avait pour rôle de faire en sorte que grâce à l'interaction des refexions entre patient et psy, tu en venais à en apprendre de toi même des choses sur toi.
Là, à part te "titiller" comme tu le dis... est-ce possible que tu avances vraiment? D'ailleurs, tu précises que déjà tu l'emmènes où tu veux.
Encore toutes mes pensées encourageantes, que tu poursuives le "travail" avec elle ou un/une autre.
Mais je ne peux pas m'empêcher de croire que le niveau de mal être que nous avons connu ou connaissons encore, à cause de nos satanées rayures, justifie que l'on ne perde pas de temps en pseudo avancées finalement inéfficaces. Et sans une vraie liberté de paroles avec le praticien, sans une forme minimale de confiance, ce sera toujours toi qui l'analysera et non le contraire! (Au fait, tu lui prends combien la séance?? )
Moi, j'y retourne ce soir (grrrr, toujours ce stress dans la salle d'attente ) pour la troisième fois, et je compte bien encore accepter de me laisser dépouiller de mon armure (comprendre mon "personnage officiel") si fausse, si lourde et si rassurante à la fois... Comment avancer si je ne peux pas me mettre à nue devant moi-même après 35 ans d'ignorance? Comment souffrir moins durablement sans comprendre toutes les causes du mal ?
Pour faire court, je trouve franchement embêtant que ce soit à priori toi qui apprennent des choses à la psy plutôt que le contraire!
C'est toi qui lui donnent des références de bouquin incontournables pour le profession...
Je peux me tromper mais j'ai toujours pensé que le psy avait pour rôle de faire en sorte que grâce à l'interaction des refexions entre patient et psy, tu en venais à en apprendre de toi même des choses sur toi.
Là, à part te "titiller" comme tu le dis... est-ce possible que tu avances vraiment? D'ailleurs, tu précises que déjà tu l'emmènes où tu veux.
Encore toutes mes pensées encourageantes, que tu poursuives le "travail" avec elle ou un/une autre.
Mais je ne peux pas m'empêcher de croire que le niveau de mal être que nous avons connu ou connaissons encore, à cause de nos satanées rayures, justifie que l'on ne perde pas de temps en pseudo avancées finalement inéfficaces. Et sans une vraie liberté de paroles avec le praticien, sans une forme minimale de confiance, ce sera toujours toi qui l'analysera et non le contraire! (Au fait, tu lui prends combien la séance?? )
Moi, j'y retourne ce soir (grrrr, toujours ce stress dans la salle d'attente ) pour la troisième fois, et je compte bien encore accepter de me laisser dépouiller de mon armure (comprendre mon "personnage officiel") si fausse, si lourde et si rassurante à la fois... Comment avancer si je ne peux pas me mettre à nue devant moi-même après 35 ans d'ignorance? Comment souffrir moins durablement sans comprendre toutes les causes du mal ?
misszèbratalons- Messages : 21
Date d'inscription : 14/01/2012
Age : 48
Localisation : Nantes
Re: J'avance mais j'ai peur...
Bonjour à tous,
Comme Ayanamirei, je vais vous raconter ma première séance chez la psy. Les similitudes sont nombreuses.
Un petit retour en arrière….
J'ai appris à lire seul à 4 ans et demi. J'ai été testé 2 fois à l'adolescence et considéré comme surdoué. Mes parents (enseignants) n’y ont vu que des capacités intellectuelles sans comprendre tout ce que cela engendrait. J’étais intelligent…. donc je devais être bon. J'ai fait une scolarité convenable... mais sans me sentir vraiment à ma place. J’ai surtout cherché à passer inaperçu. Moi je sentais bien une certaine inadaptation au monde mais sans faire de relations avec une quelconque zébritude que j’avais enfouie au fond de moi. Je n’étais conscient de rien jusque là, je n’avais pas fait de liens.
Et puis il y a deux mois, le choc en lisant un article sur le sujet, je me suis totalement reconnu. Pour moi cela a été la révélation, une angoisse en même temps, un besoin d’en savoir plus.
J'ai lu de nombreux articles sur internet, les livres de Jeanne Siaud-Facchin, de Cécile Bost, de Monique de Kermadec. J’en avais les larmes aux yeux. Enfin je me comprenais. J’en ai fait part à un ami qui lui aussi s’est reconnu, …incroyable.
J'ai commencé à construire mon puzzle à entrevoir pourquoi je ressens tout cela.
J’avais besoin du regard d’un professionnel.
Je suis allé voir une psy recommandée par le centre ressources de Rennes.
J’ai pris contact avec elle. Elle a beaucoup hésité à me prendre en entretien car elle n’est pas spécialiste des adultes surdoués. J’ai tout de suite eu des doutes mais en même temps je me suis dit qu’elle était honnête de me l’avouer.
Je suis allé la voir à 15h30 pendant 1h30 pour une séance théorique de 45 mn.
Elle m’a accueilli avec un large sourire et j’ai aussi apprécié la douceur de sa voix.
J’ai beaucoup parlé commençant par ce que j’ai lu dernièrement (elle ne connaît pas ces auteurs ??!!!) puis en décrivant mon enfance et mon adolescence : ma scolarité et la mauvaise image que j’en ai eu de mon père quand j’étais dans sa classe. Je craignais qu’elle focalise là-dessus mais non, même si je reconnais que cela a une influence certaine sur mon comportement d’adulte. J’ai parlé aussi de mon émotivité, de mes angoisses et de ma (trop) grande sensibilité.
Puis ensuite j’ai décrit mes activités actuelles. Elle m’a beaucoup questionné. Elle a défini ma personnalité avec les caractéristiques suivantes : quelqu’un d’intelligent et d’original qui a envie d’apprendre, de découvrir, de comprendre, de savoir comment les autres fonctionnent, de créer, de s’ouvrir. Quelqu’un qui a beaucoup de qualités.
C’est plutôt agréable à entendre mais en définitive je m’en fous ce n’est pas ça que j’étais venu chercher. J’attendais qu’elle m’apprenne quelque chose que je ne connais pas sur ma personnalité et non qu’elle approuve sans réflexion approfondie ce que je lui disais. J'avais l'impression de la diriger dans son (mon) analyse. Elle m’a répété plusieurs fois que je devrais faire des études de psychologie.
D’ailleurs je me suis amusé à l’analyser, à la questionner renversant un peu les rôles.
Pour elle à mon âge (58 ans) on ne peut pas parler de surdoué !!!!! Trop gâteux peut-être ? Seuls les enfants sont surdoués ?
Elle m’a dit aussi d’évacuer mes doutes (pas grâce à elle en tout cas). Mais j’en ai de moins en moins, les lectures, ce forum…me confortent dans mon jugement.
Retourner la voir ? Elle ne va rien m’apporter et puis avec 45 euros je peux acheter des bouquins, des CD…. Ce sera plus profitable !
Bonne journée à vous et à bientôt
Comme Ayanamirei, je vais vous raconter ma première séance chez la psy. Les similitudes sont nombreuses.
Un petit retour en arrière….
J'ai appris à lire seul à 4 ans et demi. J'ai été testé 2 fois à l'adolescence et considéré comme surdoué. Mes parents (enseignants) n’y ont vu que des capacités intellectuelles sans comprendre tout ce que cela engendrait. J’étais intelligent…. donc je devais être bon. J'ai fait une scolarité convenable... mais sans me sentir vraiment à ma place. J’ai surtout cherché à passer inaperçu. Moi je sentais bien une certaine inadaptation au monde mais sans faire de relations avec une quelconque zébritude que j’avais enfouie au fond de moi. Je n’étais conscient de rien jusque là, je n’avais pas fait de liens.
Et puis il y a deux mois, le choc en lisant un article sur le sujet, je me suis totalement reconnu. Pour moi cela a été la révélation, une angoisse en même temps, un besoin d’en savoir plus.
J'ai lu de nombreux articles sur internet, les livres de Jeanne Siaud-Facchin, de Cécile Bost, de Monique de Kermadec. J’en avais les larmes aux yeux. Enfin je me comprenais. J’en ai fait part à un ami qui lui aussi s’est reconnu, …incroyable.
J'ai commencé à construire mon puzzle à entrevoir pourquoi je ressens tout cela.
J’avais besoin du regard d’un professionnel.
Je suis allé voir une psy recommandée par le centre ressources de Rennes.
J’ai pris contact avec elle. Elle a beaucoup hésité à me prendre en entretien car elle n’est pas spécialiste des adultes surdoués. J’ai tout de suite eu des doutes mais en même temps je me suis dit qu’elle était honnête de me l’avouer.
Je suis allé la voir à 15h30 pendant 1h30 pour une séance théorique de 45 mn.
Elle m’a accueilli avec un large sourire et j’ai aussi apprécié la douceur de sa voix.
J’ai beaucoup parlé commençant par ce que j’ai lu dernièrement (elle ne connaît pas ces auteurs ??!!!) puis en décrivant mon enfance et mon adolescence : ma scolarité et la mauvaise image que j’en ai eu de mon père quand j’étais dans sa classe. Je craignais qu’elle focalise là-dessus mais non, même si je reconnais que cela a une influence certaine sur mon comportement d’adulte. J’ai parlé aussi de mon émotivité, de mes angoisses et de ma (trop) grande sensibilité.
Puis ensuite j’ai décrit mes activités actuelles. Elle m’a beaucoup questionné. Elle a défini ma personnalité avec les caractéristiques suivantes : quelqu’un d’intelligent et d’original qui a envie d’apprendre, de découvrir, de comprendre, de savoir comment les autres fonctionnent, de créer, de s’ouvrir. Quelqu’un qui a beaucoup de qualités.
C’est plutôt agréable à entendre mais en définitive je m’en fous ce n’est pas ça que j’étais venu chercher. J’attendais qu’elle m’apprenne quelque chose que je ne connais pas sur ma personnalité et non qu’elle approuve sans réflexion approfondie ce que je lui disais. J'avais l'impression de la diriger dans son (mon) analyse. Elle m’a répété plusieurs fois que je devrais faire des études de psychologie.
D’ailleurs je me suis amusé à l’analyser, à la questionner renversant un peu les rôles.
Pour elle à mon âge (58 ans) on ne peut pas parler de surdoué !!!!! Trop gâteux peut-être ? Seuls les enfants sont surdoués ?
Elle m’a dit aussi d’évacuer mes doutes (pas grâce à elle en tout cas). Mais j’en ai de moins en moins, les lectures, ce forum…me confortent dans mon jugement.
Retourner la voir ? Elle ne va rien m’apporter et puis avec 45 euros je peux acheter des bouquins, des CD…. Ce sera plus profitable !
Bonne journée à vous et à bientôt
Re: J'avance mais j'ai peur...
Bonjour à tous!
Et bien me voici de retour pratiquement un an après avoir posté ce premier message sur le forum. En le relisant je m'aperçois que je n'ai malheureusement pas beaucoup évolué depuis.
Mes séances chez la psy ont tourné court. J'ai fini par vouloir tester son "implication" dans mon cas personnel. Elle a bien évidemment lamentablement échoué comme je m'y attendais (comme je l'espérais?) me permettant de cesser cette collaboration qui ne m'apportait rien.
Pourtant je ressens toujours le besoin de trouver la bonne personne avec qui échanger. Certains parmi vous m'avaient donné quelques adresses...mais je n'ai pas encore franchi le pas. Je me trouve facilement des excuses avec une année compliquée (changement de boulot, grosse crise de couple...) mais je sais bien qu'il faut que je le fasse. Bientôt. Un jour...
Il y a quelques mois, et profitant d'une soirée où j'étais un peu alcoolisé, j'ai trouvé le courage de donner le livre à ma femme. Je lui ai dit que toutes les réponses sur ce que j'étais, comment je fonctionnais et pourquoi elle avait autant de mal à me comprendre étaient dans ce livre. Qu'il avait changé ma vie...Et bien devinez quoi ? 6 mois après elle ne l'a toujours pas lu
Dans le même temps je suis de plus en plus zen. Cette découverte me permet aujourd'hui de poser un nom sur ce que je suis, de savoir que je ne suis pas (plus) un cas isolé...Je le vis trés bien tout en redoutant l'éventualité qu'un test non probant vienne casser cette sérénité nouvelle. Du coup je ne souhaite pas passer le Wais, pour le moment en tout cas.
J'ai mille fois envisagé le fait d'aller à la rencontre d'autres zèbres. Mais je n'ose pas. Pourtant je pense qu'à ce stade me faire des "amis" (quel étrange mot) capables de comprendre ce que je vis est la chose dont j'ai le plus besoin. Mais j'ai honte de ne pas parvenir à me faitre des amis d'une manière normale, d'être demandeur. Je me sens un peu comme un mendiant d'affection et de reconnaissance. Je déteste ce sentiment. Plus que tout.
Bref, 2013 se profile et je sens que c'est le moment pour prendre à bras le corps cette révélation et en tirer quelque chose de positif. Alors pourquoi est-ce que je ne bouge pas? Pourquoi est-ce qu'il me faut des semaines et des semaines de tergiversations pour simplement écrire ce mail?
La solitude est quelque chose d'extrêmement pesant. Et en même temps c'est comme si je la recherchais. Ce besoin viscéral d'être compris et aimé des autres ne pouvant qu'être déçu, je finis par ne même plus essayer. Et je me renferme dans mon cocon personnel, justifiant cette "fuite immobile" par le constat de ma zébritude supposée. Mais je sais que ça ne peut plus durer. Alors maintenant je fais quoi?
Voilà, désolé de mon absence ou de mon retour (c'est selon)
Et bien me voici de retour pratiquement un an après avoir posté ce premier message sur le forum. En le relisant je m'aperçois que je n'ai malheureusement pas beaucoup évolué depuis.
Mes séances chez la psy ont tourné court. J'ai fini par vouloir tester son "implication" dans mon cas personnel. Elle a bien évidemment lamentablement échoué comme je m'y attendais (comme je l'espérais?) me permettant de cesser cette collaboration qui ne m'apportait rien.
Pourtant je ressens toujours le besoin de trouver la bonne personne avec qui échanger. Certains parmi vous m'avaient donné quelques adresses...mais je n'ai pas encore franchi le pas. Je me trouve facilement des excuses avec une année compliquée (changement de boulot, grosse crise de couple...) mais je sais bien qu'il faut que je le fasse. Bientôt. Un jour...
Il y a quelques mois, et profitant d'une soirée où j'étais un peu alcoolisé, j'ai trouvé le courage de donner le livre à ma femme. Je lui ai dit que toutes les réponses sur ce que j'étais, comment je fonctionnais et pourquoi elle avait autant de mal à me comprendre étaient dans ce livre. Qu'il avait changé ma vie...Et bien devinez quoi ? 6 mois après elle ne l'a toujours pas lu
Dans le même temps je suis de plus en plus zen. Cette découverte me permet aujourd'hui de poser un nom sur ce que je suis, de savoir que je ne suis pas (plus) un cas isolé...Je le vis trés bien tout en redoutant l'éventualité qu'un test non probant vienne casser cette sérénité nouvelle. Du coup je ne souhaite pas passer le Wais, pour le moment en tout cas.
J'ai mille fois envisagé le fait d'aller à la rencontre d'autres zèbres. Mais je n'ose pas. Pourtant je pense qu'à ce stade me faire des "amis" (quel étrange mot) capables de comprendre ce que je vis est la chose dont j'ai le plus besoin. Mais j'ai honte de ne pas parvenir à me faitre des amis d'une manière normale, d'être demandeur. Je me sens un peu comme un mendiant d'affection et de reconnaissance. Je déteste ce sentiment. Plus que tout.
Bref, 2013 se profile et je sens que c'est le moment pour prendre à bras le corps cette révélation et en tirer quelque chose de positif. Alors pourquoi est-ce que je ne bouge pas? Pourquoi est-ce qu'il me faut des semaines et des semaines de tergiversations pour simplement écrire ce mail?
La solitude est quelque chose d'extrêmement pesant. Et en même temps c'est comme si je la recherchais. Ce besoin viscéral d'être compris et aimé des autres ne pouvant qu'être déçu, je finis par ne même plus essayer. Et je me renferme dans mon cocon personnel, justifiant cette "fuite immobile" par le constat de ma zébritude supposée. Mais je sais que ça ne peut plus durer. Alors maintenant je fais quoi?
Voilà, désolé de mon absence ou de mon retour (c'est selon)
ayanamirei- Messages : 4
Date d'inscription : 16/01/2012
Age : 45
Localisation : paris
Re: J'avance mais j'ai peur...
Les Zèbres sont herbivores et ne devraient donc pas te mangerJ'ai mille fois envisagé le fait d'aller à la rencontre d'autres zèbres. Mais je n'ose pas.
Les échanges, irl ou online, devraient pouvoir te permettre de constater, sans équivoque, l'existence des personnes avec un fonctionnement similaire.
Cela devrait t'ouvrir des perspectives d'évolution (soit par mimétisme, soit en expérimentant toi même) et te permettre d'agir sur ton "réseau social", zèbre ou non.
Invité- Invité
Sujets similaires
» Z'ai braillé toute la journée et hier aussi...
» Je me fais peur, mais ça va mieux
» le topic culte
» Equilibre
» .---/\\\'./-.//.-/..//--/.-/.-./.-././
» Je me fais peur, mais ça va mieux
» le topic culte
» Equilibre
» .---/\\\'./-.//.-/..//--/.-/.-./.-././
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum