Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
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camomille3
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Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
Lorsque j'ai débarqué sur le forum (il deux semaines), ma présentation était des plus succincte, non pas que je me planque, c'est juste que j'ai un peu de mal à me livrer sur le web. Ce n'est pas tant l'inconnu qui m'effraie que le virtuel, l'idée de raconter ma vie à des personnes dont je ne vois pas le visage (les plus érudits que moi y verront une allusion à Levinas ).
Puisque les zèbres ici présents sont les champions de la résilience, je m'autorise à faire état de mes propres tribulations.
En vrac, je vous livre les éléments et les évènements qui me constitue.
Ma toute petite enfance de 0 à 2 ans et demi a été heureuse. J'étais un bébé éveillé et précoce dans mes apprentissages (parole, lecture, puzzles), je vivais une relation fusionnelle avec ma mère qui avait eu l'idée d'épouser son ami d'enfance (mon père).
Là où ça se complique c'est que mon géniteur ne voulait pas être père et qu'il considérait davantage ma mère comme sa petite sœur que comme une épouse.
Il s'est enfuit du jour au lendemain, sans avertissement avec une jeune femme séduisante autant que vénéneuse et j'ai hérité d'une belle-mère (une marâtre) de conte de fée.
J'ai grandi comme j'ai pu entre un père absent, trop occupé par sa carrière, ses passions, puis les femmes (surtout à l'approche de la quarantaine) pour s'occuper de moi, une belle-mère toxique et maltraitante, une mère aimante mais si peu démonstrative, trop accaparée par sa propre survie (morale et matérielle : nous avons toujours manqué d'argent) pour pouvoir me témoigner de l'affection, un beau-père alcoolique, un quasi-frère violent et tourmenté, une fratrie nombreuse dont je me suis éloignée.
Voilà pour l'environnement familial.
Reste à parler de ma scolarité, et là non plus, ça n'étais pas l'extase. L'école n'était décidemment pas pour moi ! Mon QI a été testé à l'âge de 6 ans et demi à la demande d'une instit qui estimait que ma place était dans un établissement spécialisé et qui pensait que j'étais autiste.
Je trouvais refuge dans les bouquins, auprès de mes amis. J'avais aussi ce goût du festif, de l'événementiel, de l'amusement qui m'on fait aimer la danse (cela dit, j'étais nulle), le théâtre, le sport (natation, judo), j'ai aussi été mannequin entre 10 et 13 ans (après je n'étais plus dans les critèresJ).
Velléitaire, dilletante dans l'âme, j'ai fini par tout laisser tomber à l'adolescence. D'abord parce que la fainéantise était la plus forte et parce que ma mère a tout fait pour me décourager.
Elle n'est jamais allée me voir en compétition, sur scène ou sur le podium. Pour elle, je perdais mon temps, il fallait être humble, ne pas pèter plus haut que son cul, ne pas se mettre en avant, j'étais une « prolotte » comme elle, pas une princesse !
Un boulot de vendeuse, d'ouvrière ou à la rigueur d'employée de bureau, un mari qui ne picole pas et qui ne me bat pas, c'était tout ce que je pouvais attendre de la vie.
J'ai été une ado rebelle, alternant les coups d'éclat au Lycée et les résultats médiocres (voire pires). J'avais de mauvaises fréquentations, je buvais, je fumais, j'ai eu des passages addictifs. Intrépide, spontanée, provocatrice et d'une naïveté qui frise la connerie, j'ai fait de très mauvaises rencontres. J'ai été confronté à des situations d'une violence extrême (j'y fait allusion dans mes romans mais je ne développerai pas davantage ici). J'ai arrêté l'école en première (je n'en pouvais plus et comme j'avais l'âge de déserter - 16 ans -). J'ai tenu quelques temps en faisant des petits boulots (ménages, garde d'enfants) puis je suis retournée en terminale un an et demi après. J'ai eu mon bac sans trop d'efforts, j'ai même envisagé d'intégrer une prépa. J'y ai finalement renoncé, j'étais majeure, il étais grand temps pour moi d'entrer dans la vie active (ma mère ne voulait plus de moi à la maison et mon père pas davantage).
Mes débuts de jeune adulte furent insouciants et euphoriques. J'étais libre, optimiste, légère et très courtisée.
Enceinte à 20 ans, j'ai fait une fausse couche suite à un accident de voiture (j'ai survécu mais pas l'enfant que je portais ni mon ami, à mes côtés). Je n'ai pas déprimé immédiatement, je me suis étourdie dans une fuite en avant comme pour m'anéthésier. Puis, je me suis effondrée sans raison (une dépression déclenchée par un banal conflit au travail), vers 25 ans avant de revenir à la vie.
Après, j'ai tout fait pour avoir une vie normale. Appliquant consciencieusement les recommandations maternelles, se cacher, se taire, ne pas ramener sa science, ne pas montrer à un petit chef que tu en sais plus que lui, ne pas être trop jolie (en clair, s'habiller comme un sac, se laisser pousser les fesses), ne pas passer trop de temps à lire, se cacher pour bouquiner, apprendre à fermer sa gueule...ma mère est une championne toute catégorie de l'inhibition (elle n'a rien à envier à Balasko dans l'élégance du Hérisson ! :-)
La stratégie a fonctionné. Je me suis mariée, j'ai déniché un empoi stable (après des années d'errance professionnelle), j'ai eu 3 enfants en parfaite santé.
J'avais tout pour être heureuse mais il me manquait quelque chose ou quelqu'un (ou les deux)... J'étais en mode survie mais je ne le savais pas.
J'aurais pu m'en satisfaire si l'envie de secouer la vie ne m'avait pas rattrapée. J'ai écrit un roman (publié en 2009) réédité prochainement, puis un deuxième (je recherche un éditeur) et j'ai l'intention d'en écrire au moins dix autres (voilà qui va m'occuper ces 20 prochaines années ;-)) pour le reste, je m'achemine lentement mais sûrement vers un changement de carrière (je veux quitter la gestion et mettre l'humain au centre de mes préoccupations) et un divorce...
J'ai des tas d'autres projets, des tas d'idées et une espèce d'urgence à vouloir tout mettre en pratique, tout réaliser avant qu'il ne soit trop tard. C'est peut être cela la fameuse crise du milieu de vie, une sorte d'urgence à vivre avant de ne plus pouvoir.
Je vous rejoins sur ce forum sans savoir vraiment ce que je viens chercher. J'avance en ce lieu comme dans la vraie vie, sans attente particulière, juste avec l'envie d'aller vers l'autre, vers la nouveauté avec cette certitude naïve qui ne m'a jamais abandonnée : le meilleur est à venir !
Puisque les zèbres ici présents sont les champions de la résilience, je m'autorise à faire état de mes propres tribulations.
En vrac, je vous livre les éléments et les évènements qui me constitue.
Ma toute petite enfance de 0 à 2 ans et demi a été heureuse. J'étais un bébé éveillé et précoce dans mes apprentissages (parole, lecture, puzzles), je vivais une relation fusionnelle avec ma mère qui avait eu l'idée d'épouser son ami d'enfance (mon père).
Là où ça se complique c'est que mon géniteur ne voulait pas être père et qu'il considérait davantage ma mère comme sa petite sœur que comme une épouse.
Il s'est enfuit du jour au lendemain, sans avertissement avec une jeune femme séduisante autant que vénéneuse et j'ai hérité d'une belle-mère (une marâtre) de conte de fée.
J'ai grandi comme j'ai pu entre un père absent, trop occupé par sa carrière, ses passions, puis les femmes (surtout à l'approche de la quarantaine) pour s'occuper de moi, une belle-mère toxique et maltraitante, une mère aimante mais si peu démonstrative, trop accaparée par sa propre survie (morale et matérielle : nous avons toujours manqué d'argent) pour pouvoir me témoigner de l'affection, un beau-père alcoolique, un quasi-frère violent et tourmenté, une fratrie nombreuse dont je me suis éloignée.
Voilà pour l'environnement familial.
Reste à parler de ma scolarité, et là non plus, ça n'étais pas l'extase. L'école n'était décidemment pas pour moi ! Mon QI a été testé à l'âge de 6 ans et demi à la demande d'une instit qui estimait que ma place était dans un établissement spécialisé et qui pensait que j'étais autiste.
Je trouvais refuge dans les bouquins, auprès de mes amis. J'avais aussi ce goût du festif, de l'événementiel, de l'amusement qui m'on fait aimer la danse (cela dit, j'étais nulle), le théâtre, le sport (natation, judo), j'ai aussi été mannequin entre 10 et 13 ans (après je n'étais plus dans les critèresJ).
Velléitaire, dilletante dans l'âme, j'ai fini par tout laisser tomber à l'adolescence. D'abord parce que la fainéantise était la plus forte et parce que ma mère a tout fait pour me décourager.
Elle n'est jamais allée me voir en compétition, sur scène ou sur le podium. Pour elle, je perdais mon temps, il fallait être humble, ne pas pèter plus haut que son cul, ne pas se mettre en avant, j'étais une « prolotte » comme elle, pas une princesse !
Un boulot de vendeuse, d'ouvrière ou à la rigueur d'employée de bureau, un mari qui ne picole pas et qui ne me bat pas, c'était tout ce que je pouvais attendre de la vie.
J'ai été une ado rebelle, alternant les coups d'éclat au Lycée et les résultats médiocres (voire pires). J'avais de mauvaises fréquentations, je buvais, je fumais, j'ai eu des passages addictifs. Intrépide, spontanée, provocatrice et d'une naïveté qui frise la connerie, j'ai fait de très mauvaises rencontres. J'ai été confronté à des situations d'une violence extrême (j'y fait allusion dans mes romans mais je ne développerai pas davantage ici). J'ai arrêté l'école en première (je n'en pouvais plus et comme j'avais l'âge de déserter - 16 ans -). J'ai tenu quelques temps en faisant des petits boulots (ménages, garde d'enfants) puis je suis retournée en terminale un an et demi après. J'ai eu mon bac sans trop d'efforts, j'ai même envisagé d'intégrer une prépa. J'y ai finalement renoncé, j'étais majeure, il étais grand temps pour moi d'entrer dans la vie active (ma mère ne voulait plus de moi à la maison et mon père pas davantage).
Mes débuts de jeune adulte furent insouciants et euphoriques. J'étais libre, optimiste, légère et très courtisée.
Enceinte à 20 ans, j'ai fait une fausse couche suite à un accident de voiture (j'ai survécu mais pas l'enfant que je portais ni mon ami, à mes côtés). Je n'ai pas déprimé immédiatement, je me suis étourdie dans une fuite en avant comme pour m'anéthésier. Puis, je me suis effondrée sans raison (une dépression déclenchée par un banal conflit au travail), vers 25 ans avant de revenir à la vie.
Après, j'ai tout fait pour avoir une vie normale. Appliquant consciencieusement les recommandations maternelles, se cacher, se taire, ne pas ramener sa science, ne pas montrer à un petit chef que tu en sais plus que lui, ne pas être trop jolie (en clair, s'habiller comme un sac, se laisser pousser les fesses), ne pas passer trop de temps à lire, se cacher pour bouquiner, apprendre à fermer sa gueule...ma mère est une championne toute catégorie de l'inhibition (elle n'a rien à envier à Balasko dans l'élégance du Hérisson ! :-)
La stratégie a fonctionné. Je me suis mariée, j'ai déniché un empoi stable (après des années d'errance professionnelle), j'ai eu 3 enfants en parfaite santé.
J'avais tout pour être heureuse mais il me manquait quelque chose ou quelqu'un (ou les deux)... J'étais en mode survie mais je ne le savais pas.
J'aurais pu m'en satisfaire si l'envie de secouer la vie ne m'avait pas rattrapée. J'ai écrit un roman (publié en 2009) réédité prochainement, puis un deuxième (je recherche un éditeur) et j'ai l'intention d'en écrire au moins dix autres (voilà qui va m'occuper ces 20 prochaines années ;-)) pour le reste, je m'achemine lentement mais sûrement vers un changement de carrière (je veux quitter la gestion et mettre l'humain au centre de mes préoccupations) et un divorce...
J'ai des tas d'autres projets, des tas d'idées et une espèce d'urgence à vouloir tout mettre en pratique, tout réaliser avant qu'il ne soit trop tard. C'est peut être cela la fameuse crise du milieu de vie, une sorte d'urgence à vivre avant de ne plus pouvoir.
Je vous rejoins sur ce forum sans savoir vraiment ce que je viens chercher. J'avance en ce lieu comme dans la vraie vie, sans attente particulière, juste avec l'envie d'aller vers l'autre, vers la nouveauté avec cette certitude naïve qui ne m'a jamais abandonnée : le meilleur est à venir !
Re: Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
Tiens, je viens de réaliser que résilience vient de résilier, c'est étrange, ça a presque des sens contraires à mes oreilles
Bienvenue, tu trouveras ici ce que tu ne cherches pas
Bienvenue, tu trouveras ici ce que tu ne cherches pas
Invité- Invité
Re: Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
Je lis et ça me fait "ouch" dans le dedans... pendant une seconde.
Et puis je me dis "t'es conne ma fille, toi aussi t'as perdu des gens et t'es toujours là, à avancer bon an, mal an."
C'est un joli mot bien à la mode que "résilience" (résilier les contrats douloureux avec le passé ?).
Y'a des gens qui m'ont parlé de "courage" je me suis marrée et je penche définitivement pour "instinct de vie".
Oui, le meilleur est toujours à venir.
Bienvenue
Et puis je me dis "t'es conne ma fille, toi aussi t'as perdu des gens et t'es toujours là, à avancer bon an, mal an."
C'est un joli mot bien à la mode que "résilience" (résilier les contrats douloureux avec le passé ?).
Y'a des gens qui m'ont parlé de "courage" je me suis marrée et je penche définitivement pour "instinct de vie".
Oui, le meilleur est toujours à venir.
Bienvenue
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
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Dernière édition par Loic le Dim 2 Déc 2012 - 1:38, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
Et bé... On a douillé...
J'aime ces gens qui ont subi la vie, parfois, mais pas toujours, ça donne des cœurs plus accueillants.
J'aime ces gens qui ont subi la vie, parfois, mais pas toujours, ça donne des cœurs plus accueillants.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
J'aime ton optimisme
Official welcome for Delphine !
Official welcome for Delphine !
Invité- Invité
Re: Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
Waw, je ne sais que dire si ce n'est que ça fait écho en moi tout cela.
La prochaine fois je me mets a côté de toi
Merci d'avoir partagé.
La prochaine fois je me mets a côté de toi
Merci d'avoir partagé.
Invité- Invité
Re: Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
Wouch !
Bienvenue !
Bienvenue !
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
ouh !!! Mais c'est flippant, ça... il y a des choses que j'aurais pu écrire mot pour mot. Et je crois même que j'aurais utilisé les mêmes mots !
Je n'ai pas écrit de romans, même si au fond l'envie a toujours été là. Mais j'ai comme toi choisi de suivre les recommandations (pleines de bienveillance, malgré tout) de môman, et de me ranger, pour faire "comme tout le monde".
Mariage + 2 enfants, joli petit équilibre qui n'aura tenu que 10 ans. Moi aussi j'ai eu cette sensation qu'il me manquait quelque chose, ou quelqu'un. Comme toi j'ai vécu en "mode survie" pendant toutes ces années... Aujourd'hui j'essaye de reconstruire le puzzle dans le bon sens, pour qu'il ressemble à ce que je suis vraiment.
Tu dis ne pas savoir ce que tu viens chercher... moi je crois que je sais. Des semblables.
Bienvenue à toi !
Camomille
Je n'ai pas écrit de romans, même si au fond l'envie a toujours été là. Mais j'ai comme toi choisi de suivre les recommandations (pleines de bienveillance, malgré tout) de môman, et de me ranger, pour faire "comme tout le monde".
Mariage + 2 enfants, joli petit équilibre qui n'aura tenu que 10 ans. Moi aussi j'ai eu cette sensation qu'il me manquait quelque chose, ou quelqu'un. Comme toi j'ai vécu en "mode survie" pendant toutes ces années... Aujourd'hui j'essaye de reconstruire le puzzle dans le bon sens, pour qu'il ressemble à ce que je suis vraiment.
Tu dis ne pas savoir ce que tu viens chercher... moi je crois que je sais. Des semblables.
Bienvenue à toi !
Camomille
Dernière édition par camomille3 le Dim 22 Jan 2012 - 11:43, édité 1 fois (Raison : petit praublaime d'auretografe...)
camomille3- Messages : 444
Date d'inscription : 04/06/2011
Localisation : Rennes
Re: Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
Ta présentation fait pas mal d'échos en moi! J'apprécie ton optimisme, et moi aussi je tends à aller dans cette direction
Bienvenue à toi!
Bienvenue à toi!
Invité- Invité
Re: Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
En réponse à Delphine.Elea
Merci du témoignage. Je ne citerai pas ce que nous avons de commun car il y a trop de différence et trop de similitude. En résumé, moi aussi cela a été Rock and Roll, mais sur d'autre thèmes. Heureusement, j'ai été sauvé du naufrage, mis sous perfusion. J'ai survécu comme dans un sous marin entre 2 eaux.
En premier lieu les livres m'ont sauvé : Zola, Baudelaire, la science fiction (un avenir est possible) et tant d'autres.
Ensuite, l'amour d'une épouse dans lequel j'ai plongé durant 30 ans sans rien y comprendre mais qui vient de se briser curieusement alors que je renaissais.
Une entreprise où j'ai trouvé en son dirigeant un père de substitution et où je travaille encore, 27 ans de carrière, je tiens du dinosaure.
Des collègues de travail avec qui nous tissons des liens communautaires (qui s'arrêtent au portail) mais des liens très puissants
3 enfants, 3 filles qui m'ont aidé à grandir
Puis soudain, le rapprochement de ma sœur qui m'a aidé dans ma découverte de ma zébritude. Là c'est une révélation. Oui, je suis capable de créer, oui, je suis capable de rencontrer, d'aimer et d'être aimé. Oui, je peux envisager d'écrire, enfin. Je ne sais pas ce qui va en sortir, mais c'est comme une force, une vague, un élan vital trop longtemps contenu. J'ose m'exprimer et cela ne plait pas à tout le monde.
Pour exemple, voilà les vœux que j'ai envoyés le 1° janvier :
"Et nous voilà debout. Certains gîtant comme un vieux cargo libérien ex-grec, soutenant le chambranle d'une porte, d'autres avec une buche fendue dans la tête, certains hésitant entre un chocolat et une datte fourrée ou alors un morceau de fromage peut-être ... d'autres vautrés dans un canapé aussi plissé que les poches de leurs yeux, avec un thé, les plus valeureux avec une infusion de thym (c'est souverain, parait-il, soit ça passe, soit ......ça passe), d'autres enfin, frais, l’œil vif et clair, regrettant au fond de ne pas être dans l'état pitoyable des premiers. Nous sommes là donc, sur la première marche de 2012. Les Mayas, l'Euro, les nationalismes, le climat, la crise, le futur prétendu sinistre ( un lundi 2 janvier au petit matin, ce devrait être interdit) mais auquel on croit quand même. Que va-t-on faire des 366 jours qui nous restent ? A voir ce que l'on vient de faire du 1°, un doute devrait nous miner, mais demain, c'est sur : on ne fumera pas, on ne rêvera pas de la belle inconnue croisée dans le bus, on sera au régime, on ne finira pas la bouteille de rhum ou de Campari ou de ce petit Bordeaux finalement pas si mal, on n'écoutera ni les indignés ni les Anonymous, on restera serein face à la nouvelle rayure sur la portière ou tâche sur le canapé, on trouvera même les politiciens honnêtes et visionnaires, on ira jusqu'à apprécier Vivaldi en musique d'attente téléphonique (non, là c'est trop demandé).
Sereins, raisonnables, pondérés, objectifs, constructifs, créatifs, pro-actifs, positifs, .......
Et bien pas moi.
Je serai politiquement incorrect, grognon si je veux, ne faisant pas de bises si j'en ai pas envie, mauvais communiquant, un brin langue de vipère, gourmand de tout et surtout de vivre, fuyant les règles absurdes et les dogmes poussiéreux, n'aimant fréquenter que des gens pas coincés de la rond....
C'est mon vœu pour MOI et du plus profond de moi, de tout mon cœur, de toute mon âme, de toutes mes tripes, de toute ma voix, ce sont vraiment mes vœux pour VOUS TOUS et pour CHACUN en particulier et pour ceux que vous avez aimés, que vous aimez et que vous aimerez, tant il est vrai que la vie est immortelle, que son carburant est l'amour et qu'il prend toutes les formes. Grosses bises à tous et Banzaï 2012 !
Autant te dire que j'ai eu un accueil mitigé de certains.
Mais qu'à cela ne tienne.
Je suis moi et je le fais savoir, vite, car le compteur tourne.
Voilà, j'avais envie de dire cela en remerciement de la confiance mise dans ton témoignage.
Merci du témoignage. Je ne citerai pas ce que nous avons de commun car il y a trop de différence et trop de similitude. En résumé, moi aussi cela a été Rock and Roll, mais sur d'autre thèmes. Heureusement, j'ai été sauvé du naufrage, mis sous perfusion. J'ai survécu comme dans un sous marin entre 2 eaux.
En premier lieu les livres m'ont sauvé : Zola, Baudelaire, la science fiction (un avenir est possible) et tant d'autres.
Ensuite, l'amour d'une épouse dans lequel j'ai plongé durant 30 ans sans rien y comprendre mais qui vient de se briser curieusement alors que je renaissais.
Une entreprise où j'ai trouvé en son dirigeant un père de substitution et où je travaille encore, 27 ans de carrière, je tiens du dinosaure.
Des collègues de travail avec qui nous tissons des liens communautaires (qui s'arrêtent au portail) mais des liens très puissants
3 enfants, 3 filles qui m'ont aidé à grandir
Puis soudain, le rapprochement de ma sœur qui m'a aidé dans ma découverte de ma zébritude. Là c'est une révélation. Oui, je suis capable de créer, oui, je suis capable de rencontrer, d'aimer et d'être aimé. Oui, je peux envisager d'écrire, enfin. Je ne sais pas ce qui va en sortir, mais c'est comme une force, une vague, un élan vital trop longtemps contenu. J'ose m'exprimer et cela ne plait pas à tout le monde.
Pour exemple, voilà les vœux que j'ai envoyés le 1° janvier :
"Et nous voilà debout. Certains gîtant comme un vieux cargo libérien ex-grec, soutenant le chambranle d'une porte, d'autres avec une buche fendue dans la tête, certains hésitant entre un chocolat et une datte fourrée ou alors un morceau de fromage peut-être ... d'autres vautrés dans un canapé aussi plissé que les poches de leurs yeux, avec un thé, les plus valeureux avec une infusion de thym (c'est souverain, parait-il, soit ça passe, soit ......ça passe), d'autres enfin, frais, l’œil vif et clair, regrettant au fond de ne pas être dans l'état pitoyable des premiers. Nous sommes là donc, sur la première marche de 2012. Les Mayas, l'Euro, les nationalismes, le climat, la crise, le futur prétendu sinistre ( un lundi 2 janvier au petit matin, ce devrait être interdit) mais auquel on croit quand même. Que va-t-on faire des 366 jours qui nous restent ? A voir ce que l'on vient de faire du 1°, un doute devrait nous miner, mais demain, c'est sur : on ne fumera pas, on ne rêvera pas de la belle inconnue croisée dans le bus, on sera au régime, on ne finira pas la bouteille de rhum ou de Campari ou de ce petit Bordeaux finalement pas si mal, on n'écoutera ni les indignés ni les Anonymous, on restera serein face à la nouvelle rayure sur la portière ou tâche sur le canapé, on trouvera même les politiciens honnêtes et visionnaires, on ira jusqu'à apprécier Vivaldi en musique d'attente téléphonique (non, là c'est trop demandé).
Sereins, raisonnables, pondérés, objectifs, constructifs, créatifs, pro-actifs, positifs, .......
Et bien pas moi.
Je serai politiquement incorrect, grognon si je veux, ne faisant pas de bises si j'en ai pas envie, mauvais communiquant, un brin langue de vipère, gourmand de tout et surtout de vivre, fuyant les règles absurdes et les dogmes poussiéreux, n'aimant fréquenter que des gens pas coincés de la rond....
C'est mon vœu pour MOI et du plus profond de moi, de tout mon cœur, de toute mon âme, de toutes mes tripes, de toute ma voix, ce sont vraiment mes vœux pour VOUS TOUS et pour CHACUN en particulier et pour ceux que vous avez aimés, que vous aimez et que vous aimerez, tant il est vrai que la vie est immortelle, que son carburant est l'amour et qu'il prend toutes les formes. Grosses bises à tous et Banzaï 2012 !
Autant te dire que j'ai eu un accueil mitigé de certains.
Mais qu'à cela ne tienne.
Je suis moi et je le fais savoir, vite, car le compteur tourne.
Voilà, j'avais envie de dire cela en remerciement de la confiance mise dans ton témoignage.
Invité- Invité
Re: Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
quel écho
au plaisir de ton redire
au plaisir de ton redire
jbouine- Messages : 9
Date d'inscription : 21/01/2012
Age : 46
Localisation : POITIERS
Re: Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
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Dernière édition par T-REX le Mer 16 Mai 2012 - 16:15, édité 1 fois
..............- Messages : 588
Date d'inscription : 17/12/2010
Re: Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
Ouah.
Tu as déjà eu plusieurs vie.
Et cela n'est semble-t-il pas près de s'arrêter.
Belle démonstration d'énergie et de renversement de montagnes.
Bienvenush ici.
Tu as déjà eu plusieurs vie.
Et cela n'est semble-t-il pas près de s'arrêter.
Belle démonstration d'énergie et de renversement de montagnes.
Bienvenush ici.
Mor_IsH- Messages : 402
Date d'inscription : 03/01/2012
Age : 44
Localisation : 93
Re: Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
Outch (au cube).
J'admire ton optimisme, ta façon d'avancer, sans fuir, maintenant. En tout cas, bienvenue et merci pour le partage.
J'admire ton optimisme, ta façon d'avancer, sans fuir, maintenant. En tout cas, bienvenue et merci pour le partage.
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
Partage : Un extrait de Arielle Adda
Arielle ADDA. Lyon, 25 octobre 2003.
Texte reproduit sans l'autorisation formelle d'Arielle ADDA, qui en conserve tous les droits. (pas eu l'envie de demander, mais je ne crois pas m'attirer un procès...)
"Un tel sentiment de désolation est impossible à exprimer : il y a des moments où les mots, tous les mots, même les plus précis, deviennent réducteurs. Comment raconter à des interlocuteurs qui ignorent absolument de quoi on leur parle cette impression d'être « à côté » ou même « en dehors » de la vie normale que mènent les gens « normaux » sans se poser de questions"
"Cette tristesse floue qui n'a pas de nom ni de visage, cette nostalgie d'un paradis qu'on n'a jamais connu, qu'on ne pourrait décrire, relève simplement d'une dépression passagère, comme on dit dans la météo."
"C'est à cause de cette « déprime » qu'elle ne s'intéresse pas aux mêmes sujets que ses amies, que leurs distractions l'ennuient : elle est austère et trop sérieuse parce qu'elle est déprimée, ce sont donc les sujets rébarbatifs qui lui plaisent, en accord avec son état d'esprit. Elle n'a pas envie de rire. Il en va de même pour ce jeune homme qui reste sombre en toute circonstance, sans que l'on sache très bien pourquoi."
"Que dire des plaisanteries qu'ils tentent parfois et qui ne font pas rire les autres, même s'ils se forcent charitablement ? Et que rajouter, quand cette plaisanterie qui leur a échappé, parce qu'elle leur est venue si rapidement à l'esprit qu'ils n'ont pas eu le temps de la refouler, cette plaisanterie, assez drôle finalement, ne fait rire personne et provoque, au contraire, un léger froid, comme un courant d'air glacial s'insinuant brusquement dans une pièce bien chauffée ?"
"« Il faut faire un effort », disent les amis attentionnés : il est bien difficile de faire un effort des heures durant pour écouter des conversations ennuyeuses, pour rire poliment, pour tenter de dire quelques mots appropriés à la situation. Si ces quelques mots traduisent un intérêt, ils risquent aussi bien de trahir l'ignorance d'un sujet à mille lieues des préoccupations ordinaires. Dans ce cas, celui qui a fait un effort passe pour un imbécile, qui n'est pas au courant des dernières nouveautés, parce que trop distrait et trop indifférent, trop intellectuel peut-être, ce qui est encore pire. S'il ne dit rien, il semble mépriser les autres, qui parlent avec intérêt d'un événement, d'une émission de télévision, d'un scandale financier. Se croirait-il supérieur ? Il en a l'air, en tout cas."
"Dès la Maternelle, ils ont connu l'expérience de la solitude. Les parents racontent leur surprise quand ils s'aperçoivent que leur enfant est tout seul dans la cour, au milieu des autres qui bavardent, rient et courent partout, mais il ne s'en plaint pas particulièrement, et les maîtresses préfèrent ignorer ce problème, puisqu'il semble bien accepté par tous"
(L'explication de leur différence ) "Elle pourrait n'être qu'une illusion de plus, à l'image des amitiés qu'ils avaient crues sincères, sans parler des amours, trop souvent décevantes. Leurs élans passionnés leur ont laissé un souvenir cuisant qui les blesse encore des années plus tard"
"C'est une révélation qui déclenche une émotion profonde, bouleversante, les obligeant à revenir sur eux-mêmes, cette fois sans trop d'appréhension, pour bien vérifier si tout concorde.
Dans les lettres que je reçois, cette idée d'étouffement revient très souvent : on me parle de bouffées d'oxygène, de soulagement après qu'un carcan s'est desserré à la lecture de quelques phrases, de respiration devenue plus ample, plus assurée."
Je trouve qu'il y a une grande sensibilité dans ce texte. Je trouve qu'en environ 600 mots, cette personne décrit intimement mon ressenti de 50 ans. Il est vrai également qu'un tel forum appelle à un certain narcissisme.
Il y a dans ce forum des "empoignades" sur la classification zèbre versus HQI/THQI ou d'autres classifications, sur le rapport ou non avec l'imagerie cérébrale, sur les MENSA et les autres. Je ne me reconnais pas dans ces différents "corrals" . Je ne sais pas qui est qui, de quel type suis-je, si j'ai un QI de poulpe ou non. Ce que je sais c'est que pour moi tous les témoignages concordent, aux personnalités près bien sur, à part un manque d'empathie, résultant à mon avis de la carapace mentale construite en 50 ans. Mais je me sais très différent de la société qui m'entoure et depuis aussi longtemps que ma mémoire s'en souvienne. Je sais aussi que depuis 10 jours, je n'ai jamais eu autant de contact et de fraternité. Je suis surpris aussi d'avoir reçu spontanément une invitation, si rapide et surprenante que cela m'a effrayé. Je sais aussi que d'autres arriveront et il me tarde de m'organiser dans ce sens. Je sais aussi que pour la première fois de ma vie, j'ai envie de rencontrer, d'aller communier à votre personnalité et de m'offrir à vous (bon enfin tout en raison garder, quand même ). Cela ne m'est jamais arrivé. J'espère qu'au fil des jours ce ne sera pas "une illusion de plus", mais je ne suis pas loin de penser que je vis des instants extraordinaires. Pour moi, une nouvelle vie commence, j'ai un peu le vertige, je vais avoir besoin de vous.
Tiens, rien que le fait de le dire, c'est nouveau pour moi. Pfffuit, quelle révolution.
Voilà, c'est un simple partage. Plus je parcours ce forum, moins je comprend la classification, mais c'est très zèbre de partir d'un sujet et s'égarer ailleurs, n'est-ce pas ?
Arielle ADDA. Lyon, 25 octobre 2003.
Texte reproduit sans l'autorisation formelle d'Arielle ADDA, qui en conserve tous les droits. (pas eu l'envie de demander, mais je ne crois pas m'attirer un procès...)
"Un tel sentiment de désolation est impossible à exprimer : il y a des moments où les mots, tous les mots, même les plus précis, deviennent réducteurs. Comment raconter à des interlocuteurs qui ignorent absolument de quoi on leur parle cette impression d'être « à côté » ou même « en dehors » de la vie normale que mènent les gens « normaux » sans se poser de questions"
"Cette tristesse floue qui n'a pas de nom ni de visage, cette nostalgie d'un paradis qu'on n'a jamais connu, qu'on ne pourrait décrire, relève simplement d'une dépression passagère, comme on dit dans la météo."
"C'est à cause de cette « déprime » qu'elle ne s'intéresse pas aux mêmes sujets que ses amies, que leurs distractions l'ennuient : elle est austère et trop sérieuse parce qu'elle est déprimée, ce sont donc les sujets rébarbatifs qui lui plaisent, en accord avec son état d'esprit. Elle n'a pas envie de rire. Il en va de même pour ce jeune homme qui reste sombre en toute circonstance, sans que l'on sache très bien pourquoi."
"Que dire des plaisanteries qu'ils tentent parfois et qui ne font pas rire les autres, même s'ils se forcent charitablement ? Et que rajouter, quand cette plaisanterie qui leur a échappé, parce qu'elle leur est venue si rapidement à l'esprit qu'ils n'ont pas eu le temps de la refouler, cette plaisanterie, assez drôle finalement, ne fait rire personne et provoque, au contraire, un léger froid, comme un courant d'air glacial s'insinuant brusquement dans une pièce bien chauffée ?"
"« Il faut faire un effort », disent les amis attentionnés : il est bien difficile de faire un effort des heures durant pour écouter des conversations ennuyeuses, pour rire poliment, pour tenter de dire quelques mots appropriés à la situation. Si ces quelques mots traduisent un intérêt, ils risquent aussi bien de trahir l'ignorance d'un sujet à mille lieues des préoccupations ordinaires. Dans ce cas, celui qui a fait un effort passe pour un imbécile, qui n'est pas au courant des dernières nouveautés, parce que trop distrait et trop indifférent, trop intellectuel peut-être, ce qui est encore pire. S'il ne dit rien, il semble mépriser les autres, qui parlent avec intérêt d'un événement, d'une émission de télévision, d'un scandale financier. Se croirait-il supérieur ? Il en a l'air, en tout cas."
"Dès la Maternelle, ils ont connu l'expérience de la solitude. Les parents racontent leur surprise quand ils s'aperçoivent que leur enfant est tout seul dans la cour, au milieu des autres qui bavardent, rient et courent partout, mais il ne s'en plaint pas particulièrement, et les maîtresses préfèrent ignorer ce problème, puisqu'il semble bien accepté par tous"
(L'explication de leur différence ) "Elle pourrait n'être qu'une illusion de plus, à l'image des amitiés qu'ils avaient crues sincères, sans parler des amours, trop souvent décevantes. Leurs élans passionnés leur ont laissé un souvenir cuisant qui les blesse encore des années plus tard"
"C'est une révélation qui déclenche une émotion profonde, bouleversante, les obligeant à revenir sur eux-mêmes, cette fois sans trop d'appréhension, pour bien vérifier si tout concorde.
Dans les lettres que je reçois, cette idée d'étouffement revient très souvent : on me parle de bouffées d'oxygène, de soulagement après qu'un carcan s'est desserré à la lecture de quelques phrases, de respiration devenue plus ample, plus assurée."
Je trouve qu'il y a une grande sensibilité dans ce texte. Je trouve qu'en environ 600 mots, cette personne décrit intimement mon ressenti de 50 ans. Il est vrai également qu'un tel forum appelle à un certain narcissisme.
Il y a dans ce forum des "empoignades" sur la classification zèbre versus HQI/THQI ou d'autres classifications, sur le rapport ou non avec l'imagerie cérébrale, sur les MENSA et les autres. Je ne me reconnais pas dans ces différents "corrals" . Je ne sais pas qui est qui, de quel type suis-je, si j'ai un QI de poulpe ou non. Ce que je sais c'est que pour moi tous les témoignages concordent, aux personnalités près bien sur, à part un manque d'empathie, résultant à mon avis de la carapace mentale construite en 50 ans. Mais je me sais très différent de la société qui m'entoure et depuis aussi longtemps que ma mémoire s'en souvienne. Je sais aussi que depuis 10 jours, je n'ai jamais eu autant de contact et de fraternité. Je suis surpris aussi d'avoir reçu spontanément une invitation, si rapide et surprenante que cela m'a effrayé. Je sais aussi que d'autres arriveront et il me tarde de m'organiser dans ce sens. Je sais aussi que pour la première fois de ma vie, j'ai envie de rencontrer, d'aller communier à votre personnalité et de m'offrir à vous (bon enfin tout en raison garder, quand même ). Cela ne m'est jamais arrivé. J'espère qu'au fil des jours ce ne sera pas "une illusion de plus", mais je ne suis pas loin de penser que je vis des instants extraordinaires. Pour moi, une nouvelle vie commence, j'ai un peu le vertige, je vais avoir besoin de vous.
Tiens, rien que le fait de le dire, c'est nouveau pour moi. Pfffuit, quelle révolution.
Voilà, c'est un simple partage. Plus je parcours ce forum, moins je comprend la classification, mais c'est très zèbre de partir d'un sujet et s'égarer ailleurs, n'est-ce pas ?
Invité- Invité
Re: Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
Il est de bon ton de douter pour un Z non, de vouloir classifier, organiser, se rassurer. Franchement avec de l'expérience tu sais avec qui tu pourras espérer t'amuser ou compter les heures et/ou les verres. J'ai décidé de ne plus prendre ombrage de ces querelles de clochers qui ne sont pour moi que le reflet d'un manque d'estime de soi profond, et d'une peur bien entendue.
Je partage des deux avis, tes deux textes, tes deux citations. Plutôt deux fois qu'une même. Mais le truc qui me travaille là c'est pourquoi tu postes tout ça sur la page de présentation de Delphine ?
Surtout le dernier. Enfin c'est juste comme ça hein. Ca va pas m'empecher de dormir
Je partage des deux avis, tes deux textes, tes deux citations. Plutôt deux fois qu'une même. Mais le truc qui me travaille là c'est pourquoi tu postes tout ça sur la page de présentation de Delphine ?
Surtout le dernier. Enfin c'est juste comme ça hein. Ca va pas m'empecher de dormir
Invité- Invité
Re: Welcome in Resiliand ! (puisqu'on a tous la même histoire:-))
Le shung' a écrit: Enfin c'est juste comme ça hein. Ca va pas m'empecher de dormir
Ben je me suis un peu perdu dans tous les sujets de cette savane et puis comme j'ai trouve le post de Delphine très touchant, je voulais lui apporter ma sympathie, plutôt 2 fois qu'une.
Alors, j'ai bavarder tout cela ici...
Je savais que j'avais faux en terme de classification des thèmes mais tant pis.
Invité- Invité
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