Journal des humeurs de Poulpe à rayure

Plonge, my friend, plonge dans cet ordi remplis de frayeurs et de fauves rugissants !

Je vais arrêter pendant quelques temps mon journal des humeurs. Pourquoi ?

L'introspection m'a fait avancé, mais ce n'est pas tout. J'ai écouté les pensées, il est peut être temps de laisser parler un peu mon subconscient, de le laisser s'exprimer, lui et mes émotions. Les émotions ne se prêtent pas à l'écriture ou des actes pour l'instant. Je vais juste tenter d'écouter ce que ma cervelle décrépis tente de me dire.

Super !!!

À+!

Il me fallait de la modération dans ce journal des humeurs, je pensais que l'introspection réglerait tout mes problèmes, ce n'est cependant pas le cas. Je vais le rouvrir, pour des plus petites réflexions, mais je pense que ça me fera du bien.

Re-bienvenue à toi, Grand Poulpe Cosmique aux petites réflexions. On dirait que tu te retrouves dans un pyjama trop grand pour toi !

Je n'arrive toujours pas à travailler. Je ressens beaucoup de pression là dessus. Cela me fait bizarre de me replonger de nouveau dans cette introspection. Je me rend compte que les mécanismes sont différents. La piscine, le sport me permet d'expurger en partie cette angoisse qui s'installe en moi. Je pourrais me concentrer d'avantage. Mais devoir me mettre face à mon travail, cela génère tellement d'angoisse en moi. Une sensation physique. Elle me permet d'avoir la tête plus claire, de me rendre compte que certaines impression comme celle de la solitude sont fausses.
Cette incapacité à travailler m'obsède. Et pourtant, je me surprens, là, à arriver à écrire ces lignes, à faire ce travail d'introspection. Je suis donc capable d'avoir de l'attention, de me forcer. Mais pour mes obligations, je fuis.

Je survole du regard mon journal, quelque part je ne me reconnais plus dans ces souffrances. Parce qu'elles sont en parties passées, parceque j'ai peut être aussi cultivé l'angoisse sur certains passages de ce journal, je ne dis pas que tout est à jeter. Cependant, je me sens un peu perdu.

Regarder en face cette angoisse du travail la vide se de sa substance, mais malgré tout, dès que je dois m'y mettre vraiment, elle reprend le dessus. Qu'est ce qui peut bien m'angoisser dans ce travail. Qu'est ce qui peut bien m'angoisser dans le travail au point que j'en néglige les tâches du quotidien.

Construire des choses, c'est affronter des difficultés.

Il est 1H29. Je suis dans la merde, je n'arrive toujours pas à travailler. Est ce que ça ne serait pas le fait de ne pas arriver à travailler qui m'angoisse ? La peur tellement forte de ne pas y arriver que je n'y arrive pas.

Je crois, tu devrais apprivoiser ton angoisse lorsque tu te penses à tes obligations. J'essaie de la voir chez moi comme une créature pas très impressionnante en soi mais difforme à mes yeux et en cela très effrayante. Mais après l'avoir repoussé pour une occupation où je m'oublie et m'annihile, dans un spasme belliqueux je la prend sur moi et m'en charge comme un poids.

C'est vrai ça me pèse sur l'estomac, mais lorsque je suis parti dans mon travail, je décolle, pas comme une fusée un peu plus lourdement et maladroitement, mais chaque minute de vol vaut cet effort. De plus en plus j'apprivoise cette angoisse, elle se fait moins pernicieuse et oppressante je la connais mieux et arrive à m'en charger, une charge pas toujours constante mais qui avec le temps s'amenuise.

Prend la par la main, ce n'est pas l'ennemi que tu crois. mais un compagnon qui te suivra dans ta reconstruction, quand on part d'en bas on se traîne toujours un peu la lie


Par ailleurs je n'ai lu que tes plus récents post, mais je prend plaisir à les lire. Je suis sûr que tu en as la dessous. Peu-être, que les circonstances on bridé le moteur, que par réaction le capot s'est soudé, mais le moteur est toujours là et prêt à en découdre les premiers tours de piste seront les plus dur il faut s'accrocher dans la prise d'élan et ce n'est pas parfaitement linéaire, ne t'inquiète pas si un jour tu penses ne pas être à la hauteur de ce que tu as fait la veille ou de ce que tu contais faire le matin même. Tu n'est pas une petite montre qui tourne, sage et parfaite, mais un avion à réaction dont la machinerie, plus capricieuse, est rudement efficace une fois "cernée" (mais sans doute jamais maîtrisée).

Et c'est quoi ce fameux travail?

@Kiwirose Merci pour tes conseils !

@Orchidée Mes études

Merci de me suivre.

Je commence à comprendre, apprivoiser cette peur du travail. Je souhaite tellement arriver à travailler, qu'au fond si ou non j'arriverais à travailler me terrifie. C'est à dire que je souhaite donner toute ma valeur dans le travail. C'est normal en ces temps. C'est la valeur d'aujourd'hui, le travail, jusqu'à l'absurde. Cela me terrifie. Je ne sais pas exactement pourquoi. Peut être est ce que je crois que je n'ai pas de valeur si je n'arrive pas à travailler.
Je me répète certes. Je n'arrive pas à travailler.
Je tente de voir clair. Demain, je retourne à la piscine.

Grand Poulpe Cosmique a écrit:Peut être est ce que je crois que je n'ai pas de valeur si je n'arrive pas à travailler.
Je me répète certes. Je n'arrive pas à travailler.

Travaille selon tes propres valeurs.
Injecte-les, et là... Là tu pourras.


Style, processus, idées, etc... Même la simple déco de ton bureau à ta sauce, ou de travailler en musique adaptée peut changer de petites choses.

La créativité aussi.

Et tu étudies dans quoi?
Bon matin à toi, cher poulpe rayé!

Merci beaucoup Orchidée !

J'étudie dans l'art.

J'ai peur de travaille car j'ai peur de ne pas arriver à travailler. Je sais, c'est absurde. Je procrastine. Cette peur, celle de ne pas arriver à travailler. De ne pas me faire une place dans la société, de ne pas me réaliser.

Oui, je vois. J'ai un métier relativement conventionnel avec lequel je gagne bien ma vie. Et le monde de l'art est l'autre côté de ma vie qui reste très caché pour le moment. Mon rêve serait d'en vivre un jour. On verra.

Si je n'arrive pas à travailler, c'est en partie à cause de mon obsession d'arriver à travailler. J'ai peur de ne pas arriver à travailler. J'ai du mal à voir cette angoisse en face. Je tente de voir ce qui ne va pas en moi, ce qui fait que je n'arrive pas à travailler. J'ai du mal à accepter l'idée d'avoir une personnalité, que je puisse avoir des défauts en bref. Je voudrais pouvoir m'entendre avec tout le monde, tout comprendre.

A mon avis, travailler, c'est produire. Il semble difficile pour un bon nombre d'entre nous, de travailler, de produire, c'est à dire de répondre à une commande que l'on a pas formulée ni contrôlée. Je me rends compte depuis deux semaines environs, que je n'ai jamais vraiment travaillé. J'ai passé des heures devant mon bureau quand j'étais adolescente et aussi lorsque je préparais les examens à l'université; c'était une torture, je ne pouvais rien produire, rien donner. Pourtant la demande paraissait claire, apprendre tel cours par exemple pour avoir un partiel. D'un autre côté je lisais une vingtaine d'heures chaque semaine dans les disciplines que j'étudiais, et ceci avec plaisir et sans difficulté. J'ai tout appris dans les livres finalement... J'ai l'impression qu'il nous faut suivre le fil de notre pensée, de notre désir. C'est vraiment ce que j'apprends ici. Il nous est impossible (pour beaucoup) de répondre à la demande d'un autre. Il faudrait donc accepter de suivre son désir, son rythme et donc le décalage que cela engendre. De toute façon, passer des heures à potasser ce qu'on aime ou bloquer avec angoisse sur un sujet donne le même résultat à court terme. Je crois qu'il faut vraiment écouter notre cerveau et notre désir, notre plaisir.

J'ai un travail para-professionnel depuis plusieurs mois. Je n'étais pas obligée de m'y inscrire mais j'y suis. Je me suis rapidement rendue compte que j'étais en total décalage dans ma manière de voir et de questionner les choses. J'ai été sanctionnée immédiatement. Cela m'a bloquée et beaucoup blessée. C'était il y a six mois. Je me suis vu évoluer dans ce travail ces derniers mois. Au début je me suis torturée en essayant de rentrer dans cette demande impossible qui m'était faite. Et je me suis vue de nouveau comme quand je passais mes examens, cela ne produisait rien, et c'était très douloureux. Puis est venue le je m'en foutisme total, "je ne prépare rien, je fais un peu d'humour, ça passera bien..." Et je m'en suis détachée (évitant attaques et reproches). Mais cela ne m'apportait rien. Apparemment au bout de six mois les autres commencent à m'apprécier, à ne trouver rien de dangereux chez moi, et si je continue on (les plus ouverts) accepterons bien mes propositions... Mais je ne pense pas continuer, car ce travail est trop formaté et rien du paradigme dans lequel il évolue n'est questionné. La parole est fermée. C'est amusant parfois de voir comment ceux qui ont un nom, une place importante ouvre cette parole par moments et abordent certains sujets qui sont repris ensuite par tous le monde. J'en reviens pas, ensuite il est autorisé de parler de ces sujets...
J'ai hâte que ce travail soit fini (très bientôt) pour me faire plaisir et reprendre mes recherches et intérêt là où je les ai laissé. m'occuper de mon désir et de mon plaisir.

''travailler'', c'est lourd de sens c'machin! Ca frise les galères! Quant à s'entendre avec tout le monde, personnellement, j'commence gentiment à y renoncer! On est 7 milliards dans c'bateau! Ca fait beaucoup de monde à convaincre!!! Magnifique journée à toi!

J'ai passé une journée à ne pas réussir à travailler. J'en ai parlé avec les gens sur le chat, malgré tout, je ne me sens pas très bien. Je me sens sans véritable raison de vivre. Je me maintiens éveillé en sachant qu'il faut que je travaille mais je persiste à ne rien faire. Je gâche ma vie.

Avec quarante ans de retard, merci pour vos réponses Orchidée et Azenor.

Ce qui est marrant, c'est qu'aujour d'hui, je n'avais pas particulièrement de raison de procrastiner. Mais, je l'ai comme même fait. Cela n'a pas été ma pire journée, mais il faut reconnaitre que j'aurais pu faire plus. J'ai passé beaucoup de temps avec une boule au ventre, et je continue à l'avoir.
En fait, ce que je remarque, c'est que mon esprit part en vrille sur des choses hypothétiques. Dans cette vrille, je perd une certaine lucidité intellectuel, un recul sur la situation. Je ne saurais l'expliquer. Je pourrais dire que je souhaite tout maitriser. Mais quelque part, je sais que ce n'est pas ça. Quels sont mes projets ? J'en ai, faire du sport, nager, apprendre le yoga pour me détendre, me dénicher un job d'été pour financer la précédente activité, travailler, lire.
Malgré tout, je fuis tout ça. Bon, premièrement, j'ai peur de ne pas me conformer à mes propres attentes. Cette procrastination intellectuelle, c'est la volonté de se créer un univers où tout est mots, où tout est maitrisable. Pourtant, je ne suis pas très litérraire. Je vois les choses avec plus de calme, mais encore, au fond je m'inquiète. Serai-je capable de travailler. Je doute profondément de ma capacité à avancé sur mes projets.
Cette incapacité à agir ne m'aide pas vraiment à prendre confiance en moi.
Quelque part, je dois me méfier aussi de l'introspection, car il est bien tentant de décortiquer sa personnalité, s'accabler de défauts et continuer à ne pas agir.

Bonjour cher Petit Poulpe Rêvé
Et avec 40 d'avance, un mot au passage.
J'ai pu descendre dans mon atelier ce jour, après une longue absence. J'avais les idées claires. J'ai l'impression qu'en me concentrant sur ces moments de clarté sans vouloir y mettre l'emphase pour combler les moments où il n'y a pas cette clarté. les choses deviennent plus simples.
Le soleil ne se targue pas de son existence en mettant l'emphase sur son absence durant la nuit.

Et si tu remettais la procrastination à demain ?

@Orchidée Merci pour ton conseil

@Melokine Argh, ce genre de choses, je les remet à demain

J'ai dit pas mal de conneries sur ce sujet, où plutôt, je me suis mal exprimer, certains de mes ressentis étaient à côté de la plaque. Je vais supprimer d'ici une à deux semaines une partie de ce que j'ai écris, je ne vois pas l'intérêt de graver dans le marbre certaines choses.

Je me sens profondément perdu, je reste toute la journée devant internet n'osant pas trop agir. L'angoisse est omniprésente, je ressens une certaine tristesse, une certaine peur derrière cette angoisse. J'ai besoin de me justifier constamment, et je ressens une certaine interdiction derrière cela d'agir, comme l'attente constante d'un assentiment. Je ne sais pas pourquoi mes pensées sont aussi peu clairs. Pourquoi suis je incapable de m'affirmer, de dire je, de dire ce dont j'ai envie. J'ai du mal à exprimer ma joie. Je suis complètement incapable de ressentir la moindre joie lorsque je réussis. J'ai été reçu à des écoles où je voulais, ça ne m'a pas touché, j'ai eu mon diplôme alors que je pensais me planter, ça ne m'a pas touché.
J'ai besoin de me justifier envers les gens.

Rien n'est clair dans ma tête, ça m'énerve. Et pourtant, puis je dire vraiment "je pense ça parceque ça ", les choses n'arrive t-elle pas comme ça brutes.

Bonjour Fantasque Monsieur Poulpe,
tu me donnes chaque fois le sourire avec tes changements de nom de pseudo. Toute belle soirée à toi!

Je vais bien malgré tout je suis perdu. Je suis perdu car je ne sais plus quoi faire, je ne saurais me définir de réelles aspirations, j'hésite.
Cela se retranscrit dans ce que je fais. Je me met à une chose, je dessine cinq minutes, je lis cinq minutes, je ne fais rien, je lis une B.D, je dessine cinq minutes, je ne fais rien longtemps.
Je n'arrive pas à perséver. J'ai toujours l'impression que j'échoue, que je vais échouer ou que je risques d'échouer quand je fais quelque chose. Plus j'avance dans une activité et rencontre des difficultés, le plus souvent j'arrête, mes dessins sont ainsi toujours à moitié terminés. Je zone beaucoup sur le net à faire passer le temps et je m'ennuie un peu. Malgré tout, je vais bien. Je parles d'échouer, mais c'est la peur de mal faire en général qui me hante. Je n'arrive pas à m'exorciser de ce démon. En contre partie, je m'auto analyse constamment, comprendre ce qui ne marche pas chez moi, mais c'est croire que quelque chose qui ne tourne pas rond qui fait que cela ne tourne pas rond chez moi.

Bonjour cher Poulpe sauvage,
ma pratique toutes ces dernières semaines est de me laisser aller dans ce mouvement de va-et-vient, d'une activité à l'autre et de me laisser être. Tout simplement. Et cela me devient de plus en plus agréable de suivre ce rythme non-linéaire. C'est le vie qui se déploie.

☼ le Poulpe sauvage ☼ a écrit: Plus j'avance dans une activité et rencontre des difficultés, le plus souvent j'arrête, mes dessins sont ainsi toujours à moitié terminés.

Suggestion pour trouver une dynamique:
rejoindre un groupe ou une mouvance, dessins collectifs par exemple?

Je suis un peu asocial, j'ai un peu de mal à sortir donc rencontrer des gens pour l'instants. Lorsque je suis en cours cependant, cela me force à continuer mais ma concentration est hâchée et j'ai du mal à me donner à fond. Cependant je parais négatif, mais j'arriverais à me concentrer.

Ces temps-ci, je progresse ou du moins, j'en ai l'impression. Les progrès dans la vie courante sont faibles mais je dirais existant.
J'ai commencé à lire "imparfait, libre et heureux". Ce livre m'aide beaucoup car il est écrit pour les gens comme moi qui ont une mauvaise estime de soi, je ne sais pas si elle est basse mais elle est mauvaise. Je conditionne mon estime de soi à beaucoup de choses comme mes progrès en dessin. Cela date de l'époque de la fin collège où je me suis répété une pensée pour sortir de l'enfer de l'addiction aux jeux vidéos, "je ne suis pas un no-life, je suis un dessinateur".
Je n'arrive pas à me concentrer, cela a pour résultat que je m'ennuie beaucoup. Comment passer le temps quand on ne passe qu'un quart d'heure sur une activité au maximum.
Je vais tenter de finir rapidement "Imparfait, libre et heureux", le livre contient un certains nombres d'exercices pratiques qui me seront profitables.

Je me rend compte que je passe mon temps à me réfugier dans mes pensées. Les pensées sont calmes, je me plait dans cette torpeur, pourtant il faut en sortir car tout ne me plait pas dans cette torpeur, notamment l'angoisse et le manque de concentration

Je continue à beaucoup m'ennuyer. Je ne trouve pas de quoi m'occuper mais surtout je me lasse très vite de la moindre activité. Je suis constamment harcelée par des pensées lorsque je me met à la moindre tâche. Le résultat en est que j'ai une capacité de concentration de deux minutes, montre en main.
Je pense trop, j'ai l'impression que m'observer, analyser le moindre de mes actes pourrait me faire progresser mais je crains que cela soit faux.

Je me sens calme. Très calme. Quelque part ce calme je l'ai recherché, mais ce n'est pas forcément un bon calme. Je suis calme mais je sais que face à des situations sociales, je serais de nouveau tendu, crispé, sur la défensive. Je viens de finir le livre Imparfait, Libre et heureux, ce livre contient de très nombreux bons conseilles. Je me sens mal à l'aise avec les gens, j'ai peur qu'ils me jugent, qu'ils me repoussent, d'où cette tension.

Cela fait longtemps que je n'ai pas écrit dans ce journal des humeurs. Quelque part, je me sens un peu moins à ma place sur ce forum bien que j'y trouve un réel attachement. Je suis devenu de plus en plus concis, voir même abrupt, avare de mots et de pensées. Je me renfermé sur moi même et je ne sais guère plus qu'utiliser que le je. Mes angoisses ont augmentées de façon exponentielle, elles me harcèlent, et je me sens à bout de ressources, alors que je m'investis corps et à âme dans une psychothérapie, les angoisses sont là, et elles me semblent de plus en plus violentes. Je tourne en rond et je m'ennuie. Je ne sais pas si je m'ennuie ou si je n'ose plus faire.

J'aurais pu écrire ce message mot pour mot...

T'es pas dans la vie, poulpi.

Faut être dans la vie, pour pas s'ennuyer, sinon, tu restes dans ta bulle.

Et ta psychothérapie, elle t'apportera pas les clés pour changer. Ce qu'il te faut, c'est de l'émotion, chouchou, c'est de la vie, c'est des amis, de la relation, de l'affectif.

Parle lui, à ton angoisse.

Tu mets une chaise en face de toi, tu lui parles, tu l'insultes, tu lui dis ce que t'as à lui dire. Puis tu changes de chaise, et tu joues le rôle de l'angoisse, et tu te réponds.

Trust me, le truc des chaises, ça marche super super super bien.

Fais le, si t'as un truc à dire à quelqu'un, une conversation à refaire "en mieux".

Invente toi.

Arrête de faire des efforts.

Tu fais de ton mieux.

Et lol, "Grand Ancien Poulpe". J'te vois plutôt comme "Petit Papillon Poulpe", moi.

Je regrette de ne pas être doué en dessin. Je regrette d'avoir une attention d'huitre, de ne pas savoir me concentrer. Je regrette de ne pas savoir faire attention aux détails. Je regrette de ne pas savoir perséverer. Je regrette d'être addict au net.

Je voudrais vivre simplement, librement, je voudrais savoir rire, me détendre. Je ne voudrais pas être guindé comme je le suis. Je voudrais savoir de nouveau ce qu'est la joie, la bonne humeur, la tristesse.

Je regrette que mon esprit soit comme ce monde, en pleine déliquescence et autodestruction. Peut être vivons nous la fin d'une époque dorée, peut être que notre société actuelle vit ses derniers instants de paix.

Quels espoirs avoirs lorsque le monde menace de se réchauffer de quatre degrés et que je n'ai pas la force d'arrêter moi même de contribuer à ce jeu de massacre.

T'aurais pas besoin d'un câlin par hasard ?

Ouais un peu, comment t'as deviné ?

Au risque de me répéter, j'apprécie ton journal. Continue !

[PS] : j'ai voulu écrire 2 paragraphes puis j'ai décidé qu'une ligne de post inutile suffisait amplement

Après une période où cela allez mieux, ça va mal. En commençant à aller mieux, j'étais méfiant de ce mieux aller. Mieux aller, c'est avant tout prendre le risque d'aller moins bien. Quand on est au fond du trou, on peut s'y lover. On va mal mais l'on trouve des moyens artificiels de réprimer l'angoisse. Prendre le risque de mieux aller, c'est prendre le risque de rechuter, d'aller mal de nouveau. Alors pourquoi faire l'effort d'aller mieux ?
Je vais laisser exprimer tout le défaitisme qui existe en moi, mais je ne vois pas d'issue. Ni à mes problèmes de communication, ni à mes problèmes de dépression. Je manque d'ordre, de rigueur, de capacité à agir. J'aimerais m'infliger une rigueur de fer mais je n'y arrive pas. M'infliger la voie de l'ascétisme. J'aimerais atteindre la perfection. Je n'ai même pas envie de penser autrement. Cela a toujours été ma façon de penser.
Marche ou crève. Je n'arrive pas à courir, je préfère crever.
Enfin, je dit préférer crever. J'en ai même pas le courage. Cela reste un vague projet. Je contemple la mort comme on contemple le feu. Fasciné, se tenant à mi-distance.
Mais j'aimerais mourir par dignité. La dignité de ne pas avoir réussi à atteindre ses objectifs. J'ai échoué à devenir un bon artiste, j'ai échoué dans mes études, je me sens tellement autiste que l'amour me parait utopique. Alors, je préférerais mourir par dignité. J'ai échoué ce en quoi j'avais destiné ma vie. Ma vie ne vaut peut être plus le coup d'être vécue.
C'est une question d'honneur.
Mais bon, on est pas aux USA. Un flingue dans chaque maison. Il suffit d'appuyer sur la gâchette pour mettre fin à ses souffrances. Il faut s'entailler les veines au couteau. C'est dégoûtant, la vue du sang me répugne, on souffre. On peut tenter les médicaments. Mais c'est risqué, tout est une histoire de dosage.
J'ai passé ma journée a trouver un motif de haine. Puis, plus on y réfléchit, plus les motifs de haines s'estompent. Puis l'on se reporte sur soi, l'ennemi intime. On se connait parfaitement. On a toujours une bonne raison de se haïr.
Mais bon, je suis fatigué. Triste aussi. Je vais finir par me coucher. Déçu de ma lâcheté. Je me suis déjà laissé des entailles par le passé, et bizarrement je pense au futur quand je pense à couper tout éventualité de futur.

J'aurais pu écrire cela souvent.
Je n'ai pas trouvé la parade pleinement. Il y a juste des jours où le besoin de m'imposer une ascèse de fer et une perfection inaccessible me quitte, où j'ose me contenter de ce qui est. Inexplicablement, il n'y a plus de voix intérieure pour me traiter de lâche.
Je peux juste te dire que c'est possible.

Une journée déprimante.
J'ai ouvert l'emballage d'un médicament dont je tairais le nom, j'ai avalé un premier comprimé. J'ai hésité à en avaler un second puis un troisième et ainsi de suite. Je n'ai même pas ouvert l'emballage pour en sortir un deuxième médicament. J'ai l'impression d'aller à mon annihilation mentale qui ne fera que précéder que celle physique.
Je me suis engagé parce que je n'avais pas le choix, parce qu'il fallait bien m'engager. Je suppose que cette engagement m'abîmera ou me brisera. Mais bon, il ne faut pas être pessimiste, il est possible que je m'en sorte.
Aujourd'hui, j'ai pleuré. C'était la seconde fois en cinq ans. La seule fois sans qu'il n'y ait un décès qui motive ces larmes. Longtemps, à bout de nerf, j'aurais voulu pleuré, pour relâcher la pression. J'ai pleuré et cela ne m'a fait que sentir honteux.
Je suis à bout de nerf. Je suis fatigué, pas seulement physique comme c'était couramment le cas depuis déjà quelques mois, quelques années, mais psychiquement. Je ne vois pas d'issue.
Je ne dessine plus. Je n'en ai plus le courage ni l'inspiration. J'aurais voulu être un dessinateur génial. Je suis un dessinateur correct, sans plus. Quelle horreur.
Je me sens de plomb, faible et sans énergie. Je me sens être seulement un poids mort.
J'ai essayé de me donner des coups de pied au cul. De me mettre à faire du sport, à me remettre à dessiner.
Je ne sais pas ce que j'essaye de faire en écrivant cela. Est-ce qu'au fond je ne tente pas de me faire plaindre comme me l'a t'on déjà suggéré. Si c'est vrai, c'est répugnant. Est-ce que je ne tente pas d'expurger un peu cette douleur. C'est possible aussi. Est ce que je ne tente pas de me donner le courage d'agir, c'est possible aussi.
Froidement, le suicide me parait de plus en plus l'option la plus viable. Adieu l'échec et la médiocrité.

Je ne sais que te dire poulpi, je n'ai pas suivi ton fil je viens juste de tomber sur ton dernier post, accroche toi c'est une phase dans ta vie je pense, un mauvais moment à passer et pleure si tu en ressens le besoin, les larmes apaisent.

Courage

Poulpi.





Poulpi.

Je n'aime pas beaucoup parler de moi autant à découvert sur ce fil. Je reste méfiant, Internet est une jungle, même si l'on est protégé par la tribu majoritairement pacifiste des zèbres. Mais pour autant, je vais le faire.

Suite au dernier message, j'ai fait une tentative de suicide à coup de cachetons. J'ai moi même appeler les secours après avoir avaler ces médicaments. Je ne voulais pas vraiment en finir, juste appeler à l'aide. J'ai été hospitaliser en établissement de soins psychiques jusqu'aujourd'hui. Heureusement, il ne s'agissait pas d'un établissement sordide où l'on rencontre des personnes ayant de très graves troubles psychiques. C'était un lieu où il n'y avait que des gens relativement clairvoyants.

Malgré cela, malgré tout ces soins qui m'ont été prodigués, j'angoisse toujours beaucoup. L'angoisse est un serpent qui vous dévore, mais bon c'est sûrement un serpent de type Ouroboros.

Qu'est ce qui peut me prendre aux tripes comme cela ? Je l'ignore. Il n'y a nulle raisons pour que je souffre autant. Mais pourtant, j'arrive tout seul à faire de ma vie un enfer, à me mener au bord du gouffre et envisager plus que sérieusement le suicide.

Je culpabilise beaucoup. Je culpabilise de ne plus dessiner. De ne plus faire.

Mais bon, la vie reprend tranquillement ses droits.

la vie reprend tranquillement ses droits.

Oui! Je suis passée par des moments terribles aussi et je constate qu'à chaque fois la vie reprend ses droits, tu es courageux de t'exposer ainsi, tu as été courageux de demander de l'aide, tu as un passage à vide ça arrive aux meilleurs

Tu redessineras, ou pas, tu trouveras à t'exprimer pour extirpé cette angoisse latente qui parfois nous envahie, c'est essentiel il me semble.

Quel que soit son domaine de création,
le "véritable" esprit créatif n’est rien d’autre que ça :
une créature humaine née anormalement, inhumainement sensible.
Pour lui, un effleurement est un choc, un son est un bruit, une infortune est une tragédie,
une joie devient extase, l’ami un amoureux, l’amoureux est un dieu,
et l’erreur est la fin de tout.

Ajoutez à cet organisme si cruellement délicat l’impérieuse nécessité de créer, créer, et encore créer
– au point que sans la possibilité de créer de la musique, de la poésie, des livres, des édifices,
ou n’importe quoi d’autre qui ait du sens, il n’a plus de raison d’être.

Il doit créer, il doit se vider de sa créativité.
Par on ne sait quelle étrange urgence intérieure, inconnue,
il n’est pas vraiment vivant à moins qu’il ne soit en train de créer.

Pearl Buck

Coucou Noix de coco Poulpi,

Ce midi, j'ai dégusté de la glace à la noix de coco. Au moment de prendre commande j'ai faille demandé "une boule noix de coco poulpe s'il vous plait". Heureusement, je me suis reprise à temps.

Voilà, c'est mon histoire.

Prends soin de toi, Poulpe noix de coco

Merci Zzita.

J'adore ton histoire

Zofie m'a trouvé cette citation dans un livre :
Une conception optimiste de l'existence n'est pas forcément vertueuse: à l'époque où nous vivons, seuls les "durs" ont une résistance suffisante pour que l'anxiété ne voile pas les principes optimistes, qui sans aucun doute facilite la vie; mais sont-ils sûrs? Dans un monde où n'importe quel mensonge a cours, l'anxiété n'est elle pas une réaction plus vraie et plus humaine?

oh! j'en suis émue!

du même alors:

Il est extrêmement important que nous acceptions de vivre pour les autres et non pour nous. Ce faisant, nous pourrons, tout d'abord, envisager et accepter nos déficiences. Tant que nous nous aimons mal, nos défauts nous torturent comme de prétendues souillures. Mais si nous vivons pour les autres, nous découvrons peu à peu que personne ne s'attend à ce que nous soyons "comme des dieux". Nous apprenons que nous sommes humains, comme les autres; que nous avons tous des défauts et des faiblesses, qui jouent un rôle très important dans notre vie, puisque c'est à cause d'eux que nous avons besoin des autres et que les autres ont besoin de nous.
Mes succès ne m'appartiennent pas. Ils ont été préparés par d'autres que moi. Le fruit de mes travaux n'est pas mien: je prépare la voie aux réussites d'un autre. Quant à mes échecs, ils peuvent provenir de ceux du prochain, mais ils sont également compensés par ses réalisations.

alors dessine, dessine, dessine... et qu'est-ce qu'on s'en fout du génie...

"la sensibilité de chacun c'est son génie" ça c'est Baudelaire!

à toi!

Il est étonnant comme quoi chaque geste de la vie quotidienne peut m'être pénible. Le geste dont je parle en l'occurrence est "prendre sa douche". Il n'y a rien de plus simple que de prendre sa douche. Ce n'est pas en soi désagréable, au contraire. Alors quelle force d'inertie m'empêche de me doucher. Pourquoi, juste à l'idée de me doucher, j'angoisse un peu. C'est complètement irréaliste.
La question n'est pas de prendre ou non sa douche, c'est à quel point je la prendrai tard.
Il y a, à bien réfléchir, quelque chose d'angoissant dans la douche. Se doucher est le rituel d'entrée dans la journée. Ne pas se doucher, c'est faire durer éternellement le levé. Je peux comprendre que vivre une journée angoisse. Tout s'explique.
Il ne me manque plus que de comprendre pourquoi mes journées m'angoissent à ce point là. Bon je vais me doucher.